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Croissance, inégalités, chômage
Essai de traité économique
Partie I : Croissance et inégalités
(retour table des matières p.29 )
Axiome I
La société parfaite est celle où l'égalité est totale entre les citoyensCommentaire :
Bien entendu cette société parfaite n'existe pas, puisqu'elle suppose des hommes parfaits, capablesde mettre leur talent au service de tous pour que chacun reçoive non selon son travail mais selon sesbesoins. Cette société est la société communiste. Lénine puis Staline en se fondant sur Marx onttenté de la mettre en œuvre en URSS. Ils se sont vite aperçu qu'il devait réformer l'homme. Ils ensont arrivés à la conclusion que pour obtenir cette société communiste, il leur fallait éliminer tousles hommes imparfaits de l'ancienne société tsariste, c'est-à-dire tous ceux qui faisaient passer leursintérêts avant celui de la communauté, qui furent qualifiés de « bourgeois » ou « koulaks ». Cetteélimination des anti communistes, des « valets du capitalisme » n'a pas suffi, il leur a fallu créé descamps de redressement par le travail pour tous les citoyens récalcitrants, « traîtes » et « saboteurs ».Ces camps du travail ont formé le vaste archipel du goulag dont beaucoup se sont révélés êtres descamps de la mort lente.Axiome II
La société à partir du moment où l'on ne peut changer l'homme ne peut être qu' inégalitaireCommentaire :
Bien entendu tout le problème est de savoir jusqu'où les inégalités doivent aller. La difficulté estqu'il faut concilier la récompense de ceux qui ont le plus de talents et qui travaillent le plus, quidonc contribuent le plus à l'enrichissement de la société et la sanction pour ceux qui ont non pas lemoins de talents ( en sont-ils les uniques responsables ?) mais qui travaillent le moins possible.Si on laisse faire la main invisible qui semble diriger notre société, les inégalités ne vont cesser decroître au point que les uns accapareront la quasi totalité de la richesse créée au détriment des autresqui en arriveront à ne plus pouvoir satisfaire leurs besoins premiers, situation inadmissible pour nepas dire obscène.D'où viennent leurs talents à ceux qui en ont le plus ? Ne sont-ils pas déjà des favorisés des dieuxs'ils existent, qui leur ont donné tous ces talents au détriment de ceux à qui ils en ont donné lemoins. Il est donc juste qu'une partie du fruit de leurs talents soient redistribués à ceux qui en ont lemoins.Évidement si cette redistribution consiste à prendre 50 % ou plus des revenus gagnés par ceux quiont le plus de talents, ils risquent de ne plus se servir autant de leurs talents et donc de moinscontribuer à l'enrichissement de la société, d'autant que ceux qui ont le moins de talents sûrs detoucher une part « importante » de la richesse créée, en tous les cas qui leur permet de satisfaire
 
leurs besoins premiers et au-delà, risquent de travailler encore moins, voir se satisfaire d'unesituation d'assistés de l' État, accroissant la démotivation de ceux qui ont le plus de talents.L' actuelle situation de la France avec sa croissance bloquée semble en être un bon exemple.Où placer le curseur entre récompense pour les meilleurs et soutien au moins bons. Apparemmentcela semble facile. Au milieu ! Au milieu de quoi ? La société n'est pas une règle à calcul où l'onpeut déplacer ce fameux curseur.Mais en y réfléchissant, pas aussi loin en faveur des moins talentueux comme en France de nos jours et en y réfléchissant à deux fois, pas aussi loin en faveur des plus talentueux, autrement dit desplus favorisés, autrement dit des plus riches comme aujourd'hui aux États unis d' Amérique.Dans un cas comme dans l'autre nous avons des sociétés où le développement soit cas de la Franceest bloqué, soit cas des États-Unis est nettement moins élevé qu'il pourrait l'être, - d'au moinsplusieurs pointsThéorème I :
les inégalités se sont creusées dans la majorité des pays de l' OCDE, ce creusement s'est encoreaccentué avec la crise de 2008.
Théorème 2 :
Cette croissance des inégalités bénéficient aux 1 % voir au 0,1 % les plus riches
Théorème 3 :
L'écart se creuse d'autant plus que ce ne sont pas seulement les 10 % les plus pauvres mais les40 % les plus pauvres donc les classes moyennes qui voient leur revenu baisser
Théorème 4 :
Cet écart qui s'est creusé est dû à la baisse des taux marginaux d'imposition pour les 10 %,mais surtout pour les 1 % et les 0,1 % les plus riches.
Théorème 5 :
Les 40 % les plus pauvres ont de plus en plus de mal à accéder à un niveau d'instructionuniversitaire et donc à des qualifications qui leur permettraient d' être moins frappés par lechômage et d'accéder à des emplois rémunérateurs.
Corollaire :
Ce serait le moyen pour les plus riches, sous prétexte de méritocratie, de garder à bon compteleurs avantages.Commentaire :
l'égalité des chances est de moins en moins une réalité, même dans un pays comme la France qui estparmi tous les pays de l' OCDE un de ceux qui tentent d' œuvrer par la redistribution, notammentfiscale, le plus à réduire les inégalités.Théorème 7 :
Cet accroissement des inégalités de revenu pèse sur la croissance économique.Commentaire :
Par exemple, le Mexique, la nouvelle Zélande du fait du creusement de ces inégalités ont perdusplus de 10 points de croissance, le Royaume-Uni, la Finlande, la Norvège, 9 points, les États-Unis,l’Italie, la Suède, de 6 à 7 points. entre 1990 et 2010.Théorème 8 :
Les deux clés pour sortir de cette situation de creusement des inégalités qui devient
 
moralement insupportables, parce que nous sommes dans une société où l'écart entre les 1 % les plus riches et les 1 % les plus pauvres s'est creusé au point que ces 1 % les plus riches accaparent non pas 20 % des revenus comme pendant les trente glorieuses mais 45 %,
sont :
premièrement, d'augmenter les taux d'impôts marginaux sur les 10 % les plus riches maissurtout sur les 1 % et 0,1 % les plus riches et non sur les classes moyennes,deuxièmement, de consacrer ces ressources supplémentaires au système éducatif pour lerendre plus accessible aux 40 % les plus pauvres.Commentaire :
Un des principaux freins à la croissance, l'insuffisant pouvoir d'achat des 40 % les plus pauvrespourrait à terme être supprimé par le moindre chômage et l'augmentation des salaires dus à uneactivité économique plus soutenue et par l'accès des enfants de ces classes les plus défavorisées à unniveau d' étude supérieur leur assurant une plus grande qualification en adéquation avec lesnouvelles formes d'activité économiques qui nécessitent justement une main d'œuvre plus qualifiéeavec des salaires plus substantiels, d'autant que les plus riches, ont une propension à consommermoins grande que les classes populaires et donc une propension plus grande à épargner, à placerleurs revenus en capital ou dans la pierre. Ce qui explique que l'endettement des plus pauvres s'accroît pour pouvoir consommer et assurer la satisfaction de leurs besoins premiers.Normalement les pauvres auraient dû réduire leur consommation plutôt que de chercher à s’endetteret le rendement de l’épargne des riches aurait dû de ce fait baisser. Dans la réalité, les pauvres sesont endettés massivement en combinant tous les instruments financiers disponibles : prêtsimmobiliers, prêts à la consommation, cartes de crédits et les riches se sont, en grande partie,enrichis, grâce aux profits croissants du secteur financier qu'ils ont alimenpar leursinvestissements.Corollaire :
Une des leçons est que réduire les inégalités ne répond pas seulement à une plus grande justicesociale. C’est aussi un moyen de stabilité économique qui empêche la formation de bulle avecles risques systémiques inhérents.
 C'est pourquoi Thomas Piketty propose un accroissement de lataxation des hauts revenus et du capital ce qui permettrait de réduire ce risque systémique excessifdans le secteur financier.Théorème 9 :
La tentation d’endettement des pauvres puisque leur pouvoir d'achat stagne ou diminue et larecherche de rendements élevés des riches puisqu'ils disposent de plus en plus de revenus dontils ne savent quoi faire et qu'ils cherchent à placer pour les accroître encore plus, ce dont on sedemande, vu leur immense richesse, en quoi cela peut les satisfaire, - sont les deux faces decette pièce qui ne retombe jamais sur la tranche mais toujours du bon côté pile, celui desriches,
 jusqu' au jour le château de cartes du surendettement des ménages mais aussi de l' états'effondre et provoque une crise comme celle de 2008 dont on a vu qu'elle a encore plus creusé lesécarts entre riches et pauvres chassés de leur logement qu'ils ne peuvent plus payer et littéralementmis à la rue.Théorème 10 :
Mais, il y a avant la crise, cette fameuse main invisible qui peut prendre le visage rassurantd'un Madoff ( que Dieu, si tenté qu'il existe, le préserve et fasse qu'il ait le plus d'émulespossibles!) qui ruine ces riches
qui court après toujours plus de richesses, avec son système dePonzi dont on sait qu'il consiste à payer de gros intérêts aux premiers investisseurs avec l' arrivéedes nouveaux à la recherche de l'investissement non pas le plus productif mais le plus juteux poureux.

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