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Cheikh Saalih ibn Mohammed Al Taalib
Vendredi 1/7/1424 (29/8/2003)
Serviteurs d'Allah !
Craignez Allah :
{O vous qui avez cru ! Craignez Allah et parlez avec droiture, afin qu'Il améliore
vos actions et vous pardonne vos péchés.
Quiconque obéit à Allah et à Son messager obtient certes une grande réussite}.
O Musulmans !
{Allah ne modifie point l'état d'un peuple, tant que les individus [qui le
composent] ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes}
Jusqu'à ce que les ténèbres se répandirent sur terre ; alors, Allah (qu'Il soit exalté)
permit l'arrivée du soulagement et la communauté connut un retour sincère de tous
les musulmans, une prise de conscience de ses jeunes qui réparèrent les erreurs
commises dans leur religion et firent revivre eux-mêmes ce qu'ils avaient appris ; les
mosquées furent alors remplies, les Sounanes furent pratiquées, les jeunes
accoururent par groupe pour apprendre la science religieuse, l'obligation de la guerre
sainte retourna, et un retour louable vers la religion apparut dans les rangs de la
communauté parmi les hommes, les femmes, les personnes âgées et les jeunes
dans le monde entier par la grâce d'Allah (qu'Il soit exalté).
Autant les pieux et les gens de bien furent content de ce retour général à la religion
et de cette attachement à l'anse forte d'Allah, autant les cœurs des mécréants et des
hypocrites furent contrariés par ce réveil ; ils dirent alors : "C'est une poussée qui
disparaîtra bientôt et un courant qui partira et changera", ils fournirent des efforts
pour démoraliser ses jeunes, se moquer de ses savants, et déformer son chemin ; la
propagation des gens de la foi devint une histoire dans les gosiers des moqueurs et
un problème qui rendit les injustes insomnieux, sauf qu'Allah est Souverain en Son
commandement mais la plupart des gens ne savent pas. Ce retour dépassa les
limites et surmonta les obstacles, et devint un véritable souci pour ses ennemis, et il
n'y a rien à craindre pour la religion car elle a eu la promesse d'Allah qu'elle sera
dominante et obtiendra la victoire.
O Musulmans !
Tout comme l'Islam est touché par ses ennemis et ceux qui le haïssent, il est aussi
touché par ses partisans et ceux qui l'aiment, s'ils délaissent le chemin le plus droit et
se détournent du chemin de la guidée.
Donc, O jeunes de l'Islam ! Voilà des paroles accompagnées d'invocations et
d'amour qui proviennent d'un cœur touché par les excès et les déviations qui peuvent
entraver le chemin, provoquer l'adversité et mettre l'hostilité entre les musulmans.
Nous faisons une pause avec les jeunes afin de réfléchir à ce qui s'est produit tout
dernièrement concernant la divergence dans les programmes [les chemins] et les
points de vue, ainsi que les opinions sans science et les jugements, et les vues qui
ne sont pas claires, et la cause de ceci est la négligence dans les connaissances de
la science de la religion, l'éloignement des savants et la rage de ceux qui les incitent
par leur pensée ou leurs actions ou leur débauche ou leur pensée déviée du droit
chemin, en ajoutant aussi la domination des ennemis, l'occupation des terres et
l'appropriation des richesses qui provoquent une réponse par des actes qui parfois
ne suivent pas la balance de la science et de la raison.
O jeunes de l'Islam !
Nous voyons que la décision concernant les problèmes des peuples et le traitement
des affaires des nations selon l'opinion des gens de la terre est de la particularité [du
ressort] des savants et l'affaire des personnes âgés qui ont vécu depuis longtemps et
ont beaucoup d'expériences.
Pendant la bataille de Badr, le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) dit à ses
compagnons :
(O Hommes ! Indiquez-moi [le meilleur endroit]) ; Abou Bakr se leva et parla ; puis,
Omar se leva et parla ; puis, Al-Miqdaad ibn Omar se leva et parla ; puis, le chef des
Ansars Sâad ibn Moâadh se leva et parla (qu'Allah leur fasse miséricorde à tous), alors
que parmi les compagnons, se trouvaient des jeunes qui pouvaient refouler [niveler]
les montagnes avec leur science, leur perspicacité et leur mérite ; mais de nos jours,
la parole au sujet de ces problèmes et sur le traitement de ces affaires est devenue
permise pour tout le monde : les jeunes, les vieux, les savants et les ignorants. De
plus, nous trouvons des gens qui donnent leurs opinions sur des questions qui si
elles furent posées à Al-Faarouq [Omar ibn Al-Khattab], celui-ci aurait rassemblé les
compagnons de Badr pour qu'ils donnent leurs opinions au sujet de ces questions. Et
la parole au sujet des affaires religieuses et des problèmes de la communauté est
devenue le domaine de tout le monde, alors que le prophète (qu'Allah prie sur lui et le
salue) a dit à propos des rangs dans la prière :
(Que les gens doués de raison et de science parmi vous se mettent derrière
moi).
Les jeunes doivent s'arrêter devant les grands problèmes et les affaires importantes,
et ils doivent laisser les savants pieux juger à propos de ces affaires.
Il est temps que la communauté ait la conviction que la parole sur les problèmes et
les affaires importantes n'est pas permise à tout le monde ; celui qui est un bon
orateur n'est pas nécessairement capable de donner des opinions sur ces affaires :
{Quand leur parvient une nouvelle rassurante ou alarmante, ils la diffusent.
S'ils la rapportaient au Messager et aux détenteurs du commandement parmi
eux, ceux d'entre eux qui cherchent à être éclairés, auraient appris (la vérité de
la bouche du prophète et des détenteurs du commandement)}.
{N'injuriez pas ceux qu'ils invoquent, en dehors d'Allah, car par agressivité, ils
injurieraient Allah, dans leur ignorance}.
O jeunes de l'Islam !
Tout comme la législation islamique est venue avec l'épée et les lances, elle est
venue aussi avec la bienveillance [la douceur] et le bon conseil ; et tout comme elle
est venue avec la lutte contre l’ennemi, elle est venue aussi avec la patience face à
son mal et l’interdiction de lui nuire, et ce n’est pour sa propre personne ni pour
l’honorer mais pour le bien de l’Islam et des musulmans. Abou Jandalah (qu'Allah soit
satisfait de lui) fut enchaîné et il passa devant le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue)
dans ses chaînes tiré par un polythéiste, alors qu’il criait :
Que Nous te montrions une partie de ce dont Nous les menaçons ou que Nous
te fassions mourir (avant cela)…C’est à Nous qu’ils seront ramenés}.
Deuxième sermon :
O Musulmans !
Nous appelons sincèrement les jeunes de la communauté et les piliers de son avenir
au Livre et à la Sounnah [à suivre le Coran et la Sounnah] selon la compréhension
des pieux prédécesseurs, nous les appelons à la science religieuse et aux savants
pieux.
- « Ne sommes-nous pas sur la vérité et notre ennemi sur le faux, pourquoi donc
abaisses-tu notre religion ? », et il discuta à ce sujet ; puis, il alla voir Abou Bakr le
véridique (qu'Allah soit satisfait de lui) et lui dit la même chose jusqu’à ce qu’Abou Bakr
lui dit :
- « Il est le messager d’Allah et Il ne peut pas Lui désobéir, et Allah lui donnera la
victoire ; donc, accroche-toi à son étrier car je jure par Allah qu’il est sur la vérité ». Et
la fin prouva que le bien fut dans ce que le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue)
avait fait. Et Omar (qu'Allah soit satisfait de lui) dit après cela :
- « J’accomplis pour cela beaucoup d’actions – c-à-d des bonnes œuvres afin
qu’Allah lui pardonne la discussion qu’il avait eu avec le prophète (qu'Allah prie sur lui et
le salue) ».
Donc, il n’y a pas de place pour l’interprétation lorsque nous avons des textes
religieux [authentiques] même si nous sommes lésés en apparence ou que nous
ressentons une douleur intérieurement, car le bien, tout le bien, est dans le fait de
suivre la preuve et d'abandonner les passions.
O Musulmans !
Et voilà, qu'Allah vous protège, une histoire qui fait apparaître clairement la position
de la science vis-à-vis de l'émotion [des sentiments] qui a été rapporté par Al-
Boukhari (qu'Allah lui fasse miséricorde) ; et ceci, lorsque le prophète (qu'Allah prie sur lui
et le salue) mourut et que les gens furent divisés en deux groupes : ceux qui croyaient
à sa mort et ceux qui n'y croyaient pas ; et l'émotion pousse à ne pas croire, jusqu'à
ce qu'Omar ibn Al-Khattab (qu'Allah soit satisfait de lui) se leva dans la mosquée et se
mit à menacer ceux qui dirent que le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) était mort,
et ceci à cause de l'horreur et de la grandeur du malheur ; Alors, Abou Bakr (qu'Allah
soit satisfait de lui) vint pendant qu'Omar parlait aux gens, et dit :
- "Assieds-toi, O Omar !" ; Omar refusa de s'asseoir, alors les gens se dirigèrent vers
Abou Bakr et laissèrent Omar. Puis, Abou Bakr dit :
- "Eh bien ! Celui d'entre vous qui adorait Mohammed (qu'Allah prie sur lui et le salue),
Mohammed est mort maintenant, et celui qui adore Allah, Allah est Vivant et ne
meurt pas ; Allah (qu'Il soit exalté) a dit :
{Mohammed n'est qu'un messager - des messagers avant lui sont passés -. S'il
mourait, donc, ou s'il était tué, retourneriez-vous sur vos talons ?
- « Je jure par Allah que c'est comme si les gens ne savaient pas qu'Allah a fait
descendre ce verset jusqu'à ce qu'Abou Bakr le récita ; les gens le reçurent de lui et
j'entendis les hommes le réciter. Omar a dit :
- "Je jure par Allah que dès que j'entendis Abou Bakr le réciter, je tombais au sol car
mes jambes ne purent me porter, lorsque je l’entendis le réciter, je sus que le
prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) était mort » rapporté par Al-Boukhari.