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Déposer une marque / Démarches à suivre pour une

protection en France
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Recherches d'antériorités
Avant tout dépôt de marque, il est nécessaire de procéder à une recherche d'antériorités pour
savoir si le signe envisagé n'est pas déjà la propriété d'un tiers...
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Bien choisir sa marque
Toute personne physique ou morale peut déposer une marque pour désigner les produits qu'elle
fabrique ou commercialise, ou les services dont elle est prestataire. Le droit s'acquiert par le
dépôt...
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Pour qu'une marque soit valable
Dans le vaste champ ouvert à l'imagination par la diversité des marques possibles, l'on est
toutefois tenu d'observer quelques règles : elles déterminent les conditions de validité de la
marque et...
4
Le dépôt : mode d'emploi
Vous pouvez procéder personnellement au dépôt ou faire appel à un mandataire. Dans ce cas,
pour être en mesure de vous représenter, il devra justifier d'un pouvoir sauf s'il s'agit...
5
Après le dépôt, un examen, peut-être une opposition
Dès que vous l'avez déposé, votre dossier reçoit une date de dépôt, sous réserve qu'il comporte
l'identification du demandeur, le signe à protéger et au moins un produit ou service, ...

1 / Recherches d'antériorités
Avant tout dépôt de marque, il est nécessaire de procéder à une recherche d'antériorités pour
savoir si le signe envisagé n'est pas déjà la propriété d'un tiers.
Habituellement cette recherche est effectuée parmi les marques et les noms de sociétés dont
l'INPI tient les fichiers.

Cette recherche peut comporter deux étapes :


> Une recherche de première approche
Elle permet de vérifier que la marque recherchée n'est pas déjà la propriété d'un tiers pour une
marque, concernant des produits et services identiques ou proches, ou un nom de société.

Vous pouvez l'effectuer facilement :


1. Sur Internet en consultant les services de recherches :
-> Le portail de recherche PLUTARQUE
-> Le service de recherche ICIMARQUES
Egalement disponible sur Minitel : 08 36 29 36 30 - 1,395 Euros TTC/min, pour les marques en
vigueur en France : marques françaises, communautaires, et internationales désignant la France.
-> Le service de recherche EURIDILE (également disponible sur Minitel (3617 Euridile, 0,84
Euro/min) pour les noms de société.
2. Dans les bibliothèques de l'INPI : en interrogeant le service MARLIS pour les marques en
vigueur en France : marques françaises, communautaires, et internationales désignant la France.
> Une recherche de similitude
Elle consiste à rechercher dans des classes de produits, des services et des activités de sociétés
identiques ou similaires (GAS), s'il existe des marques, ou des noms de société présentant des
similitudes d'ordre orthographique, phonétique ou intellectuel susceptibles de créer une
confusion dans l'esprit du public.

Cette recherche, en complément de la recherche de première approche, est très vivement


conseillée pour éviter l'opposition postérieure d'un tiers.
Coût :
- 38 euros pour une classe ou un GAS
- 19 euros par classe ou GAS supplémentaire
- 760 euros pour toutes les classes ou GAS
Comment effectuer votre demande :
- via la boutique en ligne de l'INPI
- à l'INPI, au guichet de recherche d'antériorités (horaires : 9h - 16h30)
- par courrier adressé à l'INPI - Service des recherches d'antériorités - 26bis rue de St
Petersbourg – 75800 Paris cedex 08
- par télécopie au 01 53 0 46 30
Délai de réponse :
. immédiatement au guichet INPI
. expédition sous 48h à compter de la réception de la demande via la boutique en ligne, par
courrier ou fax (sous réserve du paiement de la redevance.)

2 / Bien choisir sa marque


Toute personne physique ou morale peut déposer une marque pour désigner les produits
qu'elle fabrique ou commercialise, ou les services dont elle est prestataire. Le droit s'acquiert par
le dépôt suivi de l'enregistrement. Il est valable pour l'ensemble du territoire. Il est indépendant
de tout usage préalable. C'est pourquoi même une société en cours de constitution peut déposer
sa marque. Il ne faut toutefois pas abuser de la possibilité de différer l'usage de la marque :
si elle n'est pas utilisée dans les cinq ans suivant son dépôt pour les produits ou services
pour lesquels elle a été enregistrée, elle encourt la déchéance, qui peut être prononcée par un
tribunal à la demande de toute personne intéressée.
Avant tout dépôt, consultez au préalable la liste des classes (télécharger au format PDF) de la
Classification Internationale des produits ou services.

> LES DIFFÉRENTS TYPES DE MARQUES.


- La marque de fabrique est apposée aussi bien sur un produit intermédiaire (marques Tergal®,
Rhovyl®, etc.) que sur un produit fini.
- La marque de commerce est celle qu'un distributeur appose sur des produits qu'il met en vente :
Miss Helen® signe les produits de beauté distribués par Monoprix®.
- La marque de service est utilisée pour désigner des services tels que location de voitures
(Europcar®), service bancaire (Carte Bleue®)...
> UNE MARQUE PEUT REVÊTIR LES FORMES LES PLUS VARIÉES.
La définition très large donnée à la marque - signe servant à distinguer des produits ou des
services - ouvre le champ à la plus grande variété. Une limite : le signe doit être susceptible de
représentation graphique.
1. Il peut s'agir d'un signe verbal, c'est-à-dire qui peut s'écrire ou se prononcer :
- nom patronymique (Lacoste®, Cartier®...) ;
- nom géographique, comme Montblanc® en prenant garde, toutefois, qu'il ne puisse pas y avoir
confusion avec une indication de provenance ou une appellation d'origine ;
- dénomination arbitraire ou de fantaisie, créée de toutes pièces, comme Tefal®, ou résultant
d'une combinaison de mots : Europ Assistance®, etc.
- mot détourné de son sens (Trésor® pour un parfum) ;
- slogan ("405®, un talent fou®")
2. Peuvent également être adoptés comme marque, des chiffres (205®), des lettres (DMC®) ou
des combinaisons (R 4L®), un monogramme ("LV®" ou les "C®" entrelacés de Cartier).
3-. Rien n'interdit d'utiliser un signe figuratif, c'est-à-dire un signe qui s'adresse seulement à l'œil
(dessin, emblème, étiquette, vignette, hologramme, figure abstraite ou représentative, comme les
chevrons de Citroën® ou le crocodile de Lacoste®).
4. Les dispositions, combinaisons ou nuances de couleurs peuvent également constituer des
marques.
5-. La plupart des marques associent plusieurs éléments verbaux et figuratifs, formant ainsi des
marques complexes.
6. Il peut enfin s'agir de signes sonores, simples sons, phrases musicales ou séquences
rythmiques, à condition de pouvoir être représentés sur une portée musicale par exemple.
7. La forme de votre produit, ou celle de son conditionnement, peut être considérée comme une
marque (bouteille de Perrier® ou bouteille de Suze®), à condition qu'elle ne soit pas imposée par
la nature ou la fonction du produit. Cette forme est également susceptible d'être protégée au titre
des dessins et modèles.
ATTENTION
Certains pays sont plus restrictifs sur les noms patronymiques, les noms géographiques, les
chiffres, les lettres et leurs combinaisons par exemple. On doit en tenir compte si on choisit une
marque pour un produit à exporter.

> UNE ENTREPRISE UTILISE EN GÉNÉRAL PLUSIEURS SIGNES DISTINCTIFS,


CHACUN REMPLIT UNE FONCTION DIFFÉRENTE.

- La dénomination sociale identifie la personne morale, c'est-à-dire l'entreprise en tant qu'entité


dotée d'une existence juridique propre : Renault, s.a.s.®, par exemple. Cette dénomination figure
au Registre national du commerce et des sociétés.
- Le nom commercial est le nom sous lequel une entreprise se fait connaître de sa clientèle :
Renault® est le nom commercial de la société Renault, s.a.s.®, plus simple et plus facile à
mémoriser que la dénomination sociale.
- L'enseigne est le signe visible qui permet de distinguer et de localiser un établissement où
s'exerce l'activité. Exemple : le losange, associé ou non au mot Renault®. Ces différents signes
sont parfois déposés comme marque afin de bénéficier d'une protection étendue d'emblée à
l'ensemble du territoire.
- La marque quant à elle distingue les produits ou services proposés par l'entreprise. Dans la
mesure où "Renault"® désigne les véhicules sortis des usines de la société Renault, s.a.s.®, c'est
également une marque : on parle communément d'une "Renault"® pour désigner globalement un
"Espace"®, une "Safrane"®, une "Twingo"®, qui sont les marques des produits particuliers de la
gamme.
> APPELLATION D'ORIGINE
L'appellation d'origine est aussi un signe distinctif protégé. Elle consiste dans la dénomination
d'un pays, d'une région ou d'une localité, dont est issu un produit et auxquels ce dernier doit ses
caractéristiques spécifiques. L'appellation d'origine fait l'objet d'une réglementation distincte de
celle des marques. Exemples : Beaujolais, huîtres de Belon ou dentelles du Puy. Cependant, une
appellation d'origine peut être incluse dans une marque (marque complexe) pour des produits y
ayant droit.
3 / Pour qu’une marque soit valable
Dans le vaste champ ouvert à l'imagination par la diversité des marques possibles, l'on est
toutefois tenu d'observer quelques règles : elles déterminent les conditions de validité de la
marque et sont sensiblement les mêmes d'un pays à l'autre.
> LA MARQUE DOIT ÊTRE "ARBITRAIRE".
- Le signe choisi ne saurait être composé exclusivement de mots ou d'expressions qui, dans le
langage courant ou professionnel, servent à désigner le produit ou le service concerné : pour des
freins de voiture, on ne peut donc adopter comme marque le seul mot "Frein".
- La marque ne doit pas non plus se borner à désigner une caractéristique du produit ou du
service : le terme "tamisée" ne serait pas une marque valable pour désigner de la farine, pas plus
que l'adjectif "transparent" pour du verre.
Cette règle se conçoit aisément : les termes d'usage courant doivent rester à la disposition de
tous, pour les produits ou services qu'ils identifient ou décrivent.
> LA MARQUE NE DOIT PAS COMPORTER D'ÉLÉMENTS TROMPEURS OU
INTERDITS PAR LA LOI.
La marque ne doit pas induire le consommateur en erreur sur la nature, les caractéristiques ou la
provenance du produit. Ce serait alors une marque "déceptive", une forme de publicité
mensongère. Vous n'introduirez donc pas dans votre marque des termes qui pourraient prêter à
vos produits des qualités prêtant à confusion, non plus que des signes contraires aux bonnes
mœurs ou à l'ordre public. L'INPI refuserait l'enregistrement d'une marque comportant le radical
"pharma" pour des produits qui ne sont pas des médicaments. La loi interdit également d'utiliser
comme marques, ou dans des marques, des signes qui reproduisent ou imitent tout ou partie
d'armoiries, drapeaux, emblèmes et poinçons officiels, de pays ou d'organisations
intergouvernementales.
> LA MARQUE DOIT ÊTRE DISPONIBLE.
La disponibilité de la marque s'apprécie au regard des signes mais aussi des produits ou services
auxquels ils vont s'appliquer. Rien ne s'oppose en effet à ce que deux marques identiques
coexistent légalement, si elles concernent des produits différents entre lesquels il n'y a pas de
risque de confusion : ainsi "MONTBLANC"® désigne-t-il des stylos d'une part et des crèmes
pour le dessert, d'autre part. C'est la règle de la spécialité.

Toutefois, le titulaire d'une marque très connue, notoire, pourra mettre en jeu la responsabilité de
celui qui chercherait à tirer profit de sa renommée, même pour des produits différents. Ce serait
en effet du parasitisme.
> IMITER C'EST AUSSI CONTREFAIRE :
Quelques exemples :
Vous devez éviter les rapprochements orthographiques ou visuels avec les marques antérieures.
N'ont pu coexister les marques : LE RELAX et EVERLAX, CARSAC et CARBAG,
ALGOTHERM et ALGODERM.
Renoncez également aux rapprochements phonétiques tels que : DECORALO et DECOR A
L'EAU, CADRAN et QUADRANT BEAUTE, 5/5, 5 sur 5 et cinq sur cinq. Gardez-vous enfin
des rapprochements intellectuels : COUP DE COEUR et COUP DE FOUDRE.

Le signe adopté ne doit pas non plus porter atteinte à d'autres droits appartenant ou utilisés par
des tiers : dénomination sociale, raison sociale, droit d'auteur, dessin ou modèle protégé,
patronyme ou pseudonyme célèbre, ou encore nom commercial ou enseigne s'ils sont connus sur
l'ensemble du territoire... Le respect de ces règles vous imposera d'effectuer une sérieuse
recherche d'antériorités.
 LA RECHERCHE D'ANTÉRIORITÉS
Indispensable avant tout dépôt d'une marque ou toute utilisation d'un signe dans le
commerce, la recherche d'antériorités est une opération complexe. Elle ne peut être opérée de
manière systématique que pour les marques et les dénominations sociales, voire les noms
commerciaux dont l'INPI tient des fichiers. Le Registre national du commerce et des sociétés,
RNCS, recense 1 900 000 personnes morales et 4 000 personnes physiques (chiffres 2001).
Le fichier marques de l'INPI en compte près de 1 200 000 (chiffres 2001). A l'intérieur de ces
deux fichiers, on ne peut se contenter de limiter sa recherche à l'identique.

Pour une première étape de la recherche, vous pouvez consulter ICIMARQUES les marques
en vigueur en France (sur Internet : www.icimarques.fr ou sur minitel : 08 36 29 36 30 -
1,395 Euros/minute), et sur les bases de données FMARK, TMINT ou CTMARK (sur
abonnement). Vous pouvez également consulter la base de données EURIDILE pour les
dénominations sociales, noms commerciaux et enseignes (sur Internet : www.euridile.inpi.fr,
ou sur minitel : 3617 - 0,843 Euros/minute).

L'INPI peut, sur demande, moyennant une redevance modique, procéder à une
recherche informatique plus poussée. Le système mis en oeuvre est en mesure de fournir
une liste des marques identiques ou ressemblantes au niveau orthographique, phonétique et
dans une certaine mesure intellectuel. Une recherche peut également être demandée sur les
dénominations sociales.

Ces recherches d'antériorités peuvent être commandées et payées en ligne la boutique


électronique.

4 / Le dépôt , mode d’emploi


> QUI DÉPOSE ?
Vous pouvez procéder personnellement au dépôt ou faire appel à un mandataire. Dans ce cas,
pour être en mesure de vous représenter, il devra justifier d'un pouvoir sauf s'il s'agit d'un conseil
en propriété industrielle.

> Où DÉPOSER ?
L'INPI reçoit les dépôts à Paris et dans ses délégations régionales . Ils peuvent y être remis
directement ou adressés par voie postale. Vous pouvez également déposer votre marque au greffe
du tribunal de commerce dont relève votre domicile ou, à défaut, du tribunal de grande instance
qui en tient lieu. Si vous n'avez ni domicile, ni siège, ni établissement en France ou dans un état
membre de l'Union européenne ou de l'Espace économique européen, vous êtes tenu d'effectuer
votre dépôt auprès de l'INPI et de choisir un mandataire qui ait son domicile, son siège ou un
établissement en France ou dans un état membre de l'Union européenne ou de l'Espace
économique européen.

> LE DOSSIER
Outre la justification du paiement de la redevance de dépôt et le cas échéant du pouvoir, votre
dossier comportera une demande d'enregistrement, que vous établirez en cinq exemplaires, sur
des imprimés fournis par l'INPI.

> Sur ces imprimés, devront figurer :


-> L'identification du demandeur, personne physique ou morale, et le cas échéant de son
mandataire
-> La représentation de la marque
-> L'énumération des produits ou services auxquels elle est destinée à s'appliquer. Etablissez
cette liste avec le plus grand soin : c'est elle qui détermine l'étendue de la protection dont
bénéficiera votre marque
-> L'indication des classes dont relèvent ces produits ou services
-> Le cas échéant, une brève description de la marque, et si elle est déposée en couleurs, de ces
couleurs.

5 / Après le dépôt, un examen, peut-être uine opposition

Dès que vous l'avez déposé, votre dossier reçoit une date de dépôt, sous réserve qu'il comporte
l'identification du demandeur, le signe à protéger et au moins un produit ou service, ainsi que le
montant de la redevance exigible. Sinon, il est déclaré irrecevable. La date de dépôt est le point
de départ de la protection, à condition que la marque soit ultérieurement enregistrée.
> PUBLICATION
Tout dépôt reconnu recevable est publié au Bulletin officiel de la propriété industrielle (BOPI),
six semaines après sa réception à l'INPI.
> EXAMEN
L'INPI examine la marque que vous avez déposée, pour s'assurer qu'elle ne constitue pas un
signe interdit, qu'elle a bien un caractère distinctif et qu'elle n'est pas trompeuse. L'INPI procède
également à un examen de la régularité matérielle du dépôt.

> DIALOGUE
Avant tout rejet définitif, un dialogue s'instaure entre l'INPI et le déposant. Une procédure est
engagée, au cours de laquelle ce dernier peut présenter ses observations et défendre son point de
vue. L'INPI peut lever son objection. Si au contraire l'INPI maintient sa position et rejette la
demande, le déposant peut faire un recours devant la Cour d'appel, dans un délai d'un mois après
la notification du rejet définitif.
> OPPOSITION
L'INPI n'examine pas d'office si le signe déposé porte atteinte aux droits d'autrui. La publication
au BOPI a précisément pour objet de permettre aux titulaires de marques antérieures de formuler
une opposition, s'ils estiment que la marque dont l'enregistrement est demandé porte atteinte à
leurs droits. Dans les deux mois qui suivent la publication, l'opposition à la demande
d'enregistrement devra être faite directement auprès du Directeur général de l'INPI. Est alors
instaurée une procédure contradictoire au terme de laquelle intervient la décision : si l'opposition
est reconnue justifiée, la demande d'enregistrement de marque est rejetée totalement ou
partiellement, d'où l'importance de la recherche préalable d'antériorités.
> ENREGISTREMENT
Si la marque peut être enregistrée, vous recevez le certificat d'enregistrement et l'INPI procède à
son inscription au Registre national des marques.

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