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Le prêche d'Hénoc:

Cause de la peur

La Maison de Dieu, Tome1 Jacob Lorber


Chapitre 75

1. Alors Hénoc Me remercia dans son cœur pour le pain spirituel venu de la
véritable maison paternelle ; puis il se rendit auprès de ses faibles pères et leur
adressa des paroles de consolation :
2. "O pères bien-aimés ! Notre Père saint et Seigneur tout-puissant nous a fait
la grâce de nous éveiller du sommeil de notre tiédeur au moyen d'un petit miracle qui
est certainement extraordinaire : Il a délié la langue d'ordinaire muette d'un animal et
a fait glisser une petite étincelle de vérité éternelle à travers sa gueule inexperte au
langage. Nous avons réalisé la signification profonde de ce message et en fûmes
effrayés, comme si nous nous étions trouvés face à l'inexorable et cruelle destruction
éternelle !
3. Oh, que cette crainte et ce quasi-désespoir furent vains ! Dites-moi, mes
chers pères, que doit craindre celui qui aime véritablement ?
4. L'authentique amour désintéressé envers Dieu n'est-il pas la main protectrice
que le Père très saint pose sur notre poitrine et dont la puissance fait trembler l'infini
tout entier dans son obéissance respectueuse, jusque dans ses fondements les plus
profonds ?
5. Le même doigt de Dieu, appartenant à Sa main qui nous protège, ne porte-t-
il pas la voûte de l'infini avec ses innombrables étoiles, le soleil et la lune ? Et nous
sommes pris de faiblesse devant un petit rien qui sort de l'ordinaire, alors que nous
aurions toutes les raisons de devenir faibles et découragés en méditant quelque peu
sur nous-mêmes, c'est-à-dire en réfléchissant à cette merveille inouïe qu'est la
capacité de parler qui nous est continuellement propre et nous permet de donner à
chaque chose un ou mille autres noms !
6. Oh voyez, cela ne nous étonne guère, et nous ne sommes pas pris de
faiblesse en nous parlant mutuellement.
7. Si notre capacité de compréhension nous permet de considérer les plus
grandes merveilles sans en être bouleversés, oh qu'il est alors insensé de perdre ses
moyens à l'écoute du grésillement d'un grillon ! Voyez tout cela ressemble davantage
à une peur servile qu'au véritable amour vivant !
8. Celui qui est vivant de toutes parts peut-il trembler devant la mort ou, pris
d'une faiblesse soudaine, reculer devant elle ?
9. En vérité, si le porteur de Vie a peur de la mort, c'est qu'il se trouve encore
en lui des traces profondes provenant de celle-ci !
10. L'être humain ne fut-il pas placé dans le grand espace cosmique en tant que
maître de toutes les créatures ? Qu'est-il advenu de lui alors qu'il tremble devant le
bourdonnement d'une mouche, comme si Dieu l'avait quasiment mis en jugement ?
11. O pères bien-aimés ! Je sais à quoi cela est dû : non pas à la chute première
de nos père et mère originels, comme vous le pensez, - car cette chute n'en était que
la conséquence -, mais bien plutôt du fait que, dans sa liberté, l'être humain a
commencé à se croire grand et puissant et s'est perdu ensuite dans cette folle
présomption qui lui fait croire que soleil et monde pendent à chacun de ses cheveux.
Mais lorsque le Père très saint et plein d'amour éveille son enfant de son sommeil et
de ses rêves insensés au moyen de quelques gouttes rafraîchissantes pleines d'amour,
de miséricorde et de grâce, celui-ci ouvre alors soudainement les yeux, reconnaît sa
faiblesse et son néant, et pleure de n'être qu'un faible enfant.
12. Mais lorsque ensuite il aperçoit son Père si plein de force, il se réjouit et
court vers Lui avec amour, Le caresse et Lui demande du pain ; et où se trouvent le
père et la mère qui voudraient alors repousser leur enfant chéri ?
13. Si l'enfant est rétif, le Père saura le punir pour l'adoucir ; et s'il ne voulait
absolument pas se laisser éveiller tout à fait, n'utilisera-t-Il pas tous les moyens pour
l'amener pleinement à la vie ?
14. Et lorsque l'enfant a ouvert à nouveau les yeux et souri à son Père anxieux,
Celui-ci ne Se réjouira-t-il pas davantage que pour cent autres de Ses enfants qui sont
restés éveillés ?
15. O pères bien-aimés ! Voyez comme vos craintes et votre faiblesse sont
vaines ! Eveillez-vous à l'amour, et rendez-vous compte que notre Père saint, grand et
bon est à vos côtés dans une attente pleine de tendresse, jusqu'à ce que vous vouliez
bien tourner vos regards vers Lui !
16. Oh, éveillez-vous ! Il n'est pas un Père lointain, mais au contraire un Père
très proche et plein d'amour, de douceur et de patience !
17. Si vous êtes encore ensommeillés et épuisés par vos rêves, réveillez-vous
tout à fait et vous serez si bien fortifiés que vous sauterez de joie comme de jeunes
cerfs ! Oh, éveillez-vous dans l'amour du Père ! Amen."

Source: http://www.scribd.com/doc/18634593/Jacob-Lorber-La-Maison-de-Dieu-V1

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