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Thème : Introduction au Droit

administratif
12 ème séance de méthodologie

Introduction au Droit

Collège Universitaire Français de


Moscou

Par Matthieu Escande

1) Répondez aux questions qui suivent la décision Conseil d’Etat,


Assemblée, n° 167502, 6 décembre 1996, Société Lambda

2) Réaliser la fiche des arrêts suivants : CE, 3 juillet 1936 ; CE, Dame
Veuve Tompier-Gravier, 5 mai 1944 ; CE, 20 octobre 1989, Nicolo ; CE, 25
juin 1948, Société du Journal l'Aurore ; CE, Sarran du 30 octobre 1998
Exercice n°1

Conseil d’Etat, Assemblée, n° 167502, 6 décembre 1996, Société Lambda :

REPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
Vu la requête enregistrée le 28 février 1995 au secrétariat du contentieux du Conseil d’Etat, présentée par la
société Lambda dont le siège est 44 rue Emile Zola à Brest (29200), représentée par son gérant en exercice M.
Alain Géniteau ; la société demande au Conseil d’Etat d’annuler le décret du 29 décembre 1994 du président de
la République nommant M. Jean-Pascal Beaufret sous-gouverneur du Crédit Foncier de France ;
Vu les autres pièces du dossier ;
Vu la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 ;
Vu l’article 432-13 du code pénal ;
Vu la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 ;
Vu le décret du 28 février 1852 sur les sociétés de Crédit Foncier ;
Vu le décret impérial du 31 juillet 1854 portant organisation du Crédit Foncier de France ;
Vu l’ordonnance n° 45-1708 du 31 juillet 1945, le décret n° 53-934 du 30 septembre 1953 et la loi n° 87-1127
du 31 décembre 1987 ;
Après avoir entendu en audience publique :
- le rapport de Mlle de Silva, Auditeur,
- les observations de la SCP Ancel, Couturier-Heller, avocat du ministre de l’économie et des finances et de la
SCP Lyon-Caen, Fabiani, Thiriez, avocat de M. Beaufret,
- les conclusions de M. Piveteau, Commissaire du gouvernement ;(…)
Sur les conclusions dirigées contre le décret du 29 décembre 1994 :
Sans qu’il soit besoin d’examiner les autres moyens de la requête :
Considérant que les dispositions de l’article 432-13 du code pénal interdisent à toute personne ayant été chargée,
en tant que fonctionnaire public, à raison même de sa fonction, d’assurer la surveillance ou le contrôle d’une
entreprise privée ou d’exprimer son avis sur les opérations effectuées par une entreprise privée, d’occuper un
emploi dans ladite entreprise avant l’expiration d’un délai de cinq ans suivant la cessation des fonctions de
surveillance ou de contrôle susmentionnées ; qu’elles font également obstacle à ce que l’autorité administrative
nomme un fonctionnaire dans un poste où, quelle que soit la position statutaire qu’il serait amené à occuper, il
contreviendrait à ces dispositions ; que la circonstance que les dispositions de l’article 72 de la loi n° 84-16 du
11 janvier 1984 relative à la fonction publique de l’Etat et des textes pris pour son application ne s’appliquent
pas aux fonctionnaires détachés est sans influence sur l’application des dispositions mentionnées ci-dessus de
l’article 432-13 du code pénal ;
Considérant que, eu égard à son statut juridique de droit privé et à la composition de son capital, le Crédit
Foncier de France est une entreprise privée ; que M. Beaufret, avant sa nomination au poste de sous-gouverneur
au Crédit Foncier de France, exerçait, en sa qualité de chef du service des affaires monétaires et financières à la
direction du Trésor, un contrôle direct sur cet établissement ; qu’ainsi, la société Lambda est fondée à soutenir
que le décret nommant M. Beaufret sous-gouverneur du Crédit Foncier de France est entaché d’excès de
pouvoir ;(…)
DECIDE :
Article 1er : Le décret en date du 29 décembre 1994 nommant M. Jean-Pascal Beaufret sous-gouverneur du
Crédit Foncier de France est annulé.(…)

1°Quelle est la nature et l’objet du recours introduit devant le Conseil d'Etat ?

2°Quelle est la portée de l’arrêt au regard de la définition du droit administratif ?

Exercice n°2

CE, 3 juillet 1936, Demoiselle Bobard


Vu, 1° la requête présentée pour la demoiselle A..., autres, d'autre part, ne sont pas fondées à demander
demeurant ..., la dame Y..., assistée et autorisée par son l'annulation du décret attaqué ;
mari, demeurant ..., la demoiselle C..., demeurant ...
Porte des Lilas, et autres, au nombre total de 21, toutes DECIDE : Article 1er : La requête susvisée n° 43.239 de
commis d'administration au Ministère de la Guerre, ladite la demoiselle A... et autres, et la requête également
requête enregistrée sous le n° 43.239 au Secrétariat du susvisée, n° 43.240 de la demoiselle Z... et autres, sont
Contentieux du Conseil d'Etat le 15 octobre 1934, rejetées. Article 2 : Expédition de la présente décision
tendant à ce qu'il plaise au Conseil annuler, pour excès sera transmise au Ministre de la Guerre.
de pouvoir le décret du 15 août 1934, portant
réorganisation de l'Administration centrale du Ministère CE, Dame Veuve Trompier-Gravier, 5 mai 1944
de la Guerre en ce qui concerne le recrutement et
Vu la requête sommaire et le mémoire ampliatif
l'avancement du personnel ;
présentés pour la dame veuve Y..., née X... Marie-
Gabrielle , demeurant à Paris 14e , tendant à ce qu'il
Vu 2° la requête présentée pour la demoiselle Z..., plaise au Conseil annuler une décision, en date du 26
demeurant ..., la dame X..., assistée et autorisée par son décembre 1939, par laquelle le préfet de la Seine lui a
mari, demeurant ... la demoiselle B..., demeurant ..., et retiré l'autorisation d'occupation d'un kiosque à journaux
pour autres, au nombre total de 25, toutes rédactrices au dont elle était titulaire ; Vu les arrêtés du préfet de la
Ministère de la Guerre, ladite requête enregistrée sous le Seine des 13 mars et 11 décembre 1924 et 22 janvier
n° 43.240, au Secrétariat du Contentieux du Conseil 1934 ; Vu la loi du 18 décembre 1940 ;
d'Etat le 15 octobre 1934, tendant à ce qu'il plaise au Considérant qu'il est constant que la décision attaquée,
conseil annuler pour excès de pouvoir, le décret précité par laquelle le préfet de la Seine a retiré à la dame veuve
du 15 août 1934, portant réorganisation de Y... l'autorisation qui lui avait été accordée de vendre des
journaux dans un kiosque sis ..., a eu pour motif une
l'Administration centrale du Ministère de la Guerre en ce
faute dont la requérante se serait rendue coupable ;
qui concerne le recrutement et l'avancement du personnel
; Considérant qu'eu égard au caractère que présentait dans
les circonstances susmentionnées le retrait de
Vu la loi du 29 décembre 1882, article 16, modifiée par l'autorisation et à la gravité de cette sanction, une telle
mesure ne pouvait légalement intervenir sans que la
l'article 35 de la loi du 13 avril 1900 ; Vu le décret du 1er
dame veuve Y... eût été mise à même de discuter les
février 1909, modifié notamment par les décrets des 22 griefs formulés contre elle ; que la requérante, n'ayant
mai 1919, 6 février 1926 et 20 août 1931 ; Vu la loi des pas été préalablement invitée à présenter ses moyens de
7-14 octobre 1790 ; Vu la loi du 24 mai 1872 ; défense, est fondée à soutenir que la décision attaquée a
été prise dans des conditions irrégulières par le préfet de
Considérant que les deux requêtes susvisées sont dirigées la Seine et est, dès lors, entachée d'excès de pouvoir ;
contre le même décret et que leurs conclusions à fin DECIDE : Article 1er : La décision du préfet de la Seine
d'annulation sont fondées sur des moyens de droit en date du 26 décembre 1939 est annulée. Article 2 :
semblables ; qu'il y a lieu de les joindre pour y statuer par Expédition de la présente décision sera transmise au
une seule décision ; ministre de l'Intérieur.

Considérant que, si les femmes ont l'aptitude légale aux


emplois dépendant des administrations centrales des
ministères, il appartient au gouvernement, en vertu de
l'article 16 de la loi du 29 décembre 1882 modifié par
l'article 35 de la loi du 13 avril 1900, de fixer par des
règlements d'administration publique les règles relatives
au recrutement et à l'avancement du personnel de ces
administrations, et de décider, en conséquence, à cette
occasion, si des raisons de service nécessitent, dans un
ministère, des restrictions à l'admission et à l'avancement
du personnel féminin ;

Considérant, par suite, que le gouvernement a pu


légalement, par le décret du 15 août 1934, modifiant la
réglementation antérieure, réserver pour l'avenir au
personnel masculin les emplois de rédacteur et ceux d'un
grade supérieur à l'administration centrale du ministère
de la guerre, en vue de satisfaire aux exigences spéciales
du service dans ce ministère ; qu'il n'est pas établi par les
requérants que le décret dont s'agit ait été motivé par
d'autres considérations ;

Considérant qu'il résulte de ce qui précède que la


demoiselle A... et autres, d'une part, la demoiselle Z... et
Sur les conclusions du ministre des départements et
territoires d'outre-mer tendant à ce que le Conseil d'Etat
CE, 20 octobre 1989, Nicolo inflige une amende pour recours abusif à M. Z... :
Considérant que des conclusions ayant un tel objet ne
Vu la requête, enregistrée le 27 juin 1989 au secrétariat
sont pas recevables ;
du Contentieux du Conseil d'Etat, présentée par M. Raoul
Article 1er : La requête de M. Z... et les conclusions du
Georges Z..., demeurant ..., et tendant à l'annulation des
ministre des départements et des territoires d'outre-mer
opérations électorales qui se sont déroulées le 18 juin
tendant à ce qu'une amende pour recours abusif lui soit
1989 en vue de l'élection des représentants au Parlement
infligée sont rejetées.
européen,
Article 2 : La présente décision sera notifiée à M. Z..., à
Vu les autres pièces du dossier ; M. de X..., mandataire de la liste l'Union U.D.F.-R.P.R.,
aux mandataires de la liste de rassemblement présentée
Vu la Constitution, notamment son article 55 ;
par le Parti Communiste Français, de la liste du Centre
Vu le Traité en date du 25 mars 1957, instituant la pour l'Europe, de la liste Majorité de Progrès pour
communauté économique européenne ; l'Europe, de la liste Les Verts Europe-Ecologie et de la
liste Europe et Patrie et au ministre de l'intérieur.
Vu la loi n° 77-729 du 7 juillet 1977 ;
Vu le code électoral ; CE, 25 juin 1948, Société du journal l’Aurore
Vu l'ordonnance n° 45-1708 du 31 juillet 1945, le décret Vu la requête et le mémoire présentés pour la société à
n° 53-934 du 30 septembre 1953 et la loi n° 87-1127 du responsabilité limitée du journal "L'Aurore" agissant
31 décembre 1987 ; poursuites et diligences de son directeur gérant en
exercice, ladite requête et ledit mémoire enregistrés le 4
Après avoir entendu : février 1948 au secrétariat du contentieux du Conseil
- le rapport de M. de Montgolfier, Auditeur, d'Etat et tendant à ce qu'il plaise au Conseil annuler
l'article 4 d'un arrêté du ministre des Affaires
- les observations de la S.C.P. de Chaisemartin, avocat de économiques et des Finances et du ministre de l'Industrie
M. Y..., et du Commerce en date du 30 décembre 1947 fixant le
- les conclusions de M. Frydman, Commissaire du prix de vente de l'énergie électrique ; Vu l'ordonnance du
gouvernement ; 30 juin 1945 ; Vu la loi du 8 avril 1946 ; Vu l'ordonnance
du 31 juillet 1945 ;
Sur les conclusions de la requête de M. Z... :
Sur la fin de non-recevoir opposée par le ministre de
Considérant qu'aux termes de l'article 4 de la loi n° 77- l'Industrie et du Commerce : Considérant que le ministre
729 du 7 juillet 1977 relative à l'élection des de l'Industrie et du Commerce, se fondant sur les
représentants à l'Assemblée des communautés stipulations de l'avenant n° 5, en date du 7 juin 1939, à la
européennes "le territoire de la République forme une convention conclue le 5 septembre 1907 entre la ville de
circonscription unique" pour l'élection des représentants Paris et la compagnie parisienne de distribution
français au Parlement européen ; qu'en vertu de cette d'électricité à laquelle est substituée, par l'effet de la loi
disposition législative, combinée avec celles des articles du 8 avril 1946, l'Electricité de France, soutient que ledit
2 et 72 de la Constitution du 4 octobre 1958, desquelles il avenant entraîne pour la société requérante les mêmes
résulte que les départements et territoires d'outre-mer obligations que l'arrêté attaqué et qu'ainsi ladite société
font partie intégrante de la République française, lesdits est sans intérêt à se pourvoir contre cet arrêté ;
départements et territoires sont nécessairement inclus
dans la circonscription unique à l'intérieur de laquelle il Considérant que, comme il sera indiqué ci-après, la
est procédé à l'élection des représentants au Parlement disposition critiquée par la requête fait par elle-même
européen ; grief à la société "l'Aurore", qui est, par suite, recevable à
en demander l'annulation ;
Considérant qu'aux termes de l'article 227-1 du traité en
date du 25 mars 1957 instituant la Communauté Sur la légalité de l'article 4 de l'arrêté du 30 décembre
Economique Européenne : "Le présent traité s'applique ... 1947 : Considérant qu'aux termes de cet article les
à la République française" ; que les règles ci-dessus majorations du prix de vente de l'énergie électrique "sont
rappelées, définies par la loi du 7 juillet 1977, ne sont pas applicables pour l'ensemble des départements
incompatibles avec les stipulations claires de l'article métropolitains à toutes les consommations qui doivent
227-1 précité du traité de Rome ; normalement figurer dans le premier relevé postérieur à
la date de publication du présent arrêté c'est-à-dire au 1er
Considérant qu'il résulte de ce qui précède que les janvier 1948" ;
personnes ayant, en vertu des dispositions du chapitre 1er
du titre 1er du livre 1er du code électoral, la qualité Considérant qu'il est constant qu'en raison de l'intervalle
d'électeur dans les départements et territoires d'outre-mer de temps qui sépare deux relevés successifs de compteur
ont aussi cette qualité pour l'élection des représentants au le premier relevé postérieur au 1er janvier 1948
Parlement européen ; qu'elles sont également éligibles, comprend, pour une part plus ou moins importante selon
en vertu des dispositions de l'article L.O. 127 du code la date à laquelle il intervient, des consommations
électoral, rendu applicable à l'élection au Parlement antérieures au 1er janvier ; qu'en décidant que ces
européen par l'article 5 de la loi susvisée du 7 juillet 1977 consommations seront facturées au tarif majoré, l'arrêté
; que, par suite, M. Z... n'est fondé à soutenir ni que la attaqué viole tant le principe en vertu duquel les
participation des citoyens français des départements et règlements ne disposent que pour l'avenir que la règle
territoires d'outre-mer à l'élection des représentants au posée dans les articles 29 et suivants de l'ordonnance du
Parlement européen, ni que la présence de certains 30 juin 1945 d'après laquelle le public doit être avisé,
d'entre-eux sur des listes de candidats auraient vicié avant même qu'ils soient applicables, des prix de tous
ladite élection ; que, dès lors, sa requête doit être rejetée ; produits et services arrêtés par l'autorité publique ; qu'en
outre la disposition contestée a pour conséquence de faire
payer à des tarifs différents le courant consommé dans rechercher si le système contractuel pouvait encourir le
les dernières semaines de l'année 1947 par les usagers, reproche de rétroactivité, le ministre n'est pas fondé à
selon que leurs compteurs sont relevés avant ou après le opposer à la société requérante une clause contractuelle
1er janvier 1948. Qu'il méconnaît ainsi le principe de avec laquelle le nouveau mode de fixation du prix du
l'égalité entre les usagers du service public ; qu'il était courant est inconciliable ;
loisible aux auteurs de l'arrêté attaqué de soustraire celui-
Considérant qu'il résulte de tout ce qui précède que la
ci à toute critique d'illégalité en prenant toutes mesures
société "l'Aurore" est recevable et fondée à demander
appropriées en vue de distinguer, fût-ce même
l'annulation de la disposition contestée ;
forfaitairement, les consommations respectivement
afférentes à la période antérieure au 1er janvier 1948 et à DECIDE : Article 1er - L'article 4 de l'arrêté susvisé du
la période postérieure à cette date, et en ne faisant 30 décembre 1947 est annulé en tant qu'il fait application
application qu'à ces dernières du tarif majoré ; aux consommations antérieures au 1er janvier 1948 des
majorations de tarifs prévues aux deux premiers articles
Considérant, il est vrai, que, pour affirmer la légalité de
dudit arrêté. Article 2 - Les frais de timbre exposés par la
l'arrêté attaqué, le ministre de l'Industrie et du Commerce
société requérante, s'élevant à 120 frs, ainsi que les frais
tire d'une part argument de la date à laquelle la vente du
de timbre de la présente décision lui seront remboursés
courant à l'abonné serait réalisée et oppose d'autre part à
par l'Electricité de France. Article 3 - Expédition de la
la société requérante les stipulations de l'avenant n° 5 à la
présente décision sera transmise au ministre de l'Industrie
convention susmentionnée du 5 septembre 1907 ;
et du Commerce et au ministre des Finances et des
Considérant, sur le premier point, que le ministre allègue affaires économiques sous-secrétariat d'Etat des affaires
en vain que la vente du courant ne serait parfaite qu'à la économiques.
date du relevé du compteur et qu'ainsi le nouveau tarif ne
s'appliquerait, aux termes mêmes de la disposition CE, Sarran du 30 octobre 1998
critiquée, qu'à des ventes postérieures au 1er janvier Vu 1°), sous le n° 200 286, la requête, enregistrée le 7
1948 ; qu'en effet il résulte clairement des stipulations octobre 1998 au secrétariat du contentieux du Conseil
des contrats d'abonnement que la vente de l'électricité d'Etat, présentée par M. Claude XU..., demeurant ... ; M.
résulte de la fourniture même du courant à l'usager, XU... demande au Conseil d'Etat :
qu'elle est parfaite à la date où cette fourniture est faite et
que le relevé du compteur qui intervient ultérieurement - d'annuler le décret en date du 20 août 1998 portant
constitue une simple opération matérielle destinée à organisation de la consultation des populations de la
constater la quantité de courant consommée ; Nouvelle-Calédonie prévue par l'article 76 de la
Constitution ;
Considérant, sur le second point, qu'aux termes de
l'avenant n° 5 "pour la basse tension il sera fait - de décider qu'il sera sursis à l'exécution de ce décret ;
application de l'index économique pour les - d'enjoindre à l'Etat, sous astreinte de 1 000 000 F par
consommations relevées à partir du premier jour du mois jour de retard, de procéder à la rectification de la liste
suivant la date d'homologation dudit index" ; que le électorale et à sa publication avant le 29 octobre 1998 ;
ministre soutient que la société requérante, usagère à
Paris de l'énergie électrique à basse tension, se trouvait Vu 2°), sous le n° 200 287, la requête, enregistrée au
ainsi obligée, par le contrat d'abonnement même qu'elle a secrétariat du Contentieux du Conseil d'Etat le 7 octobre
souscrit et qui se réfère au contrat de concession, de 1998, présentée par M. François XB..., demeurant ...,
supporter l'application du nouveau tarif aux Mme Nadine A..., demeurant ..., Mme Jocelyne E...,
consommations relevées après le 1er janvier 1948, c'est- demeurant ..., M. Raymond F..., demeurant ..., Mme
à-dire dans des conditions semblables à celles qu'elle Sophie F..., demeurant ..., M. Yves H..., demeurant ...,
critique ; M. Franck I..., demeurant ..., Mme Charline M...,
demeurant ... àDumbéa (98830), Mme Marie-Hélène S...,
Considérant qu'il résulte des dispositions de l'article 1er demeurant ..., Mme Jacqueline XZ..., demeurant ..., M.
de l'ordonnance du 30 juin 1945 que les prix de tous Philippe XC..., demeurant ..., Mme Marie-Christine
produits et services sont fixés par voie d'autorité, XD..., demeurant ..., Mme Colette XG..., demeurant ...,
notamment par des arrêtés ministériels, et qu'aux termes M. Jean XN..., demeurant Lotissement Flamboyant lot ...,
de l'article 19 de ladite ordonnance "sauf autorisation M. Gilles XT..., demeurant ..., M. Thierry XV...,
expresse accordée par des arrêtés pris en application de demeurant ... ; M. XB... et les autres requérants
l'article 1er ... est suspendue, nonobstant toutes demandent au Conseil d'Etat :
stipulations contraires, l'application des clauses
contractuelles qui prévoient la détermination d'un prix au - d'annuler le décret en date du 20 août 1998 portant
moyen de formules à variation automatique" ; organisation de la consultation des populations de la
Nouvelle-Calédonie prévue par l'article 76 de la
Considérant que l'arrêté attaqué a été pris dans le cadre Constitution ;
de l'ordonnance du 30 juin 1945 qu'il vise expressément,
et n'autorise pas le maintien des clauses contractuelles - de décider qu'il sera sursis à l'exécution de ce décret ;
qui prévoient la détermination du prix du courant - d'enjoindre à l'Etat, sous astreinte de 1 000 000 F par
électrique au moyen de formules à variation jour de retard, de procéder à la rectification de la liste
automatique ; que ledit arrêté consacre ainsi un régime électorale et à sa publication avant le 29 octobre 1998 ;
autonome de fixation du prix du courant électrique,
conforme aux principes de la législation nouvelle et Vu les autres pièces des dossiers ;
différent du système de révision automatique et Vu la Constitution modifiée notamment par la loi
périodique qui résulte du contrat ; que d'ailleurs il constitutionnelle du 20 juillet 1998 ;
détermine lui-même les conditions dans lesquelles il doit
recevoir application, suivant des modalités différentes de Vu l'ordonnance n° 58-1067 du 7 novembre 1958 portant
celles prévues au contrat de concession ; que dès lors, et loi organique sur le Conseil constitutionnel ;
sans qu'il y ait lieu pour le juge de l'excès de pouvoir de
Vu le pacte international relatif aux droits civils et Considérant qu'il ressort de ces dispositions que seuls les
politiques ; référendums par lesquels le peuple français exerce sa
souveraineté, soit en matière législative dans les cas
Vu la Convention européenne de sauvegarde des droits
prévus par l'article 11 de la Constitution, soit en matière
de l'homme et des libertés fondamentales, ensemble le
constitutionnelle comme le prévoit l'article 89, sont
protocole additionnel n° 1 à cette convention ;
soumis au contrôle du Conseil constitutionnel ;
Vu le code civil ;
Considérant qu'il suit de là que le décret attaqué, dont
Vu le code électoral ; l'objet est limité à l'organisation d'une consultation des
populations intéressées de Nouvelle-Calédonie, n'avait
Vu le nouveau code de procédure civile ;
pas à être précédé de l'intervention du Conseil
Vu la loi n° 88-1028 du 9 novembre 1988 ; constitutionnel, alors même que ladite consultation
trouve son fondement dans des dispositions de valeur
Vu la loi n° 80-539 du 16 juillet 1980 modifiée
constitutionnelle ;
notamment par la loi n° 95-125 du 8 février 1995 ;
Quant au défaut de consultation du Congrès du
Vu l'ordonnance n° 45-1708 du 31 juillet 1945, le décret
territoire :
n° 53-934 du 30 septembre 1953 et la loi n° 87-1127 du
31 décembre 1987 ; Considérant que, selon le deuxième alinéa de l'article 74
de la Constitution, dans sa rédaction issue de la loi
Après avoir entendu en audience publique :
constitutionnelle du 25 juin 1992 : "Les statuts des
- le rapport de Mme Prada Bordenave, Maître des territoires d'outre-mer sont fixés par des lois organiques
Requêtes, qui définissent, notamment, les compétences deleurs
institutions propres et modifiés, dans la même forme,
- les conclusions de Mme Maugüé, Commissaire du
après consultation de l'assemblée territoriale intéressée" ;
gouvernement ;
que le troisième alinéa du même article dispose que :
Considérant que la requête de M. Claude XU... et celle "Les autres modalités de leur organisation particulière
de M. François XB... et des autres personnes dont il est le sont définies et modifiées par la loi après consultation de
mandataire unique sont dirigées contre un même décret ; l'assemblée territoriale intéressée" ;
qu'il y a lieu de les joindre pour qu'il soit statué par une
Considérant que la fixation par voie de décret en Conseil
même décision ;
d'Etat délibéré en Conseil des ministres des mesures de
Sur les interventions de l'Association de défense du droit nature réglementaire nécessaires à l'organisation du
de vote et de Mme YX... et autres : scrutin prévu par l'article 76 de la Constitution, dans sa
rédaction issue de la loi constitutionnelle du 20 juillet
Considérant que l'Association de défense du droit de vote
1998, n'entre pas dans le champ des prévisions des
ainsi que Mme YX... et les autres personnes dont elle est
dispositions susmentionnées de l'article 74 de la
le mandataire ont intérêt à l'annulation du décret attaqué ;
Constitution ; qu'en conséquence, l'avis du Congrès du
qu'ainsi, leurs interventions sont recevables ;
territoire de Nouvelle-Calédonie n'était pas requis
Sur les conclusions à fin d'annulation du décret attaqué : préalablement à l'intervention du décret attaqué ;
Considérant que l'article 76 de la Constitution, dans la En ce qui concerne les moyens de légalité interne :
rédaction qui lui a été donnée par l'article 2 de la loi
Quant aux moyens dirigés contre les articles 3 et 8 du
constitutionnelle du 20 juillet 1998 énonce, dans son
décret attaqué :
premier alinéa, que : "Les populations de la Nouvelle-
Calédonie sont appelées à se prononcer avant le 31 Considérant que l'article 3 du décret du 20 août 1998
décembre 1998 sur les dispositions de l'accord signé à dispose que : "Conformément à l'article 76 de la
Nouméa le 5 mai 1998 et publié le 27 mai 1998 au Constitution et à l'article 2 de la loi du 9 novembre 1988
Journal officiel de la République française" ; qu'en vertu (...) sont admis à participer à la consultation du 8
du deuxième alinéa de l'article 76 : "Sont admises à novembre 1998 les électeurs inscrits à cette date sur les
participer au scrutin les personnes remplissant les listes électorales du territoire et qui ont leur domicile en
conditions fixées à l'article 2 de la loi n° 88-1028 du 9 Nouvelle-Calédonie depuis le 6 novembre 1988" ; qu'il
novembre 1988" ; qu'enfin, aux termes du troisième est spécifié que : "Sont réputées avoir leur domicile en
alinéa de l'article 76 : "Les mesures nécessaires à Nouvelle-Calédonie alors même qu'elles accomplissent
l'organisation du scrutin sont prises par décret en Conseil le service national ou poursuivent un cycle d'études ou de
d'Etat délibéré en Conseil des ministres" ; que le décret formation continue hors du territoire, les personnes qui
du 20 juillet 1998 a été pris sur le fondement de ces avaient antérieurement leur domicile dans le territoire" ;
dernières dispositions ; que l'article 8 du décret précise dans son premier alinéa,
que la commission administrative chargée de
En ce qui concerne les moyens de légalité externe :
l'établissement de la liste des personnes admises à
Quant au défaut de consultation du Conseil participer à la consultation, inscrit sur cette liste les
constitutionnel : électeurs remplissant à la date de la consultation la
condition de domicile exigée par l'article 2 de la loi du 9
Considérant que selon l'article 60 de la Constitution : "Le
novembre 1988 ;
Conseil constitutionnel veille à la régularité des
opérations de référendum et en proclame les résultats" ; Considérant qu'ainsi qu'il a été dit ci-dessus, le deuxième
qu'à ce titre, il doit notamment, comme le prescrit alinéa de l'article 76 de la Constitution dispose que :
l'article 46 de l'ordonnance du 7 novembre 1958 portant "Sont admises à participer au scrutin les personnes
loi organique, être "consulté par le gouvernement sur remplissant les conditions fixées à l'article 2 de la loi n°
l'organisation des opérations de référendum" ; qu'en vertu 88-1028 du 9 novembre 1988" ; que ce dernier article
de l'article 3 de la Constitution, "la souveraineté exige que les intéressés soient domiciliés en Nouvelle-
nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses Calédonie depuis le 6 novembre 1988, sous réserve des
représentants et par la voie du référendum" ; exceptions qu'il énumère dans son second alinéa et qui
sont reprises par l'article 3 du décret attaqué ; qu'ainsi, les électoral défini dans son principe par l'article 2 de la loi
articles 3 et 8 dudit décret, loin de méconnaître l'article du 9 novembre 1988 ; que, comme le prévoit l'article R.
76 de la Constitution en ont fait une exacte application ; 15-2 du code électoral dont l'application est prescrite par
le décret attaqué, le pourvoi en cassation contre le
Considérant que l'article 76 de la Constitution ayant
jugement du tribunal de première instance peut être
entendu déroger aux autres normes de valeur
formé par une déclaration orale ou écrite que la partie ou
constitutionnelle relatives au droit de suffrage, le moyen
tout mandataire a la faculté d'adresser au secrétariat-
tiré de ce que les dispositions contestées du décret
greffe de ce tribunal ; qu'enfin, le décret attaqué ne fait
attaqué seraient contraires aux articles 1er et 6 de la
pas obstacle à ce que puissent recevoir application les
Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, à
dispositions du deuxième alinéa de l'article 47 de
laquelle renvoie le préambule de la Constitution ou à
l'ordonnance du 31 juillet 1945 sur le Conseil d'Etat qui
l'article 3 de la Constitution ne peut qu'être écarté ;
permettent, en l'espèce, de présenter la requête d'appel au
Considérant que si l'article 55 de la Constitution dispose secrétariat-greffe du tribunal administratif ;
que "les traités ou accords régulièrement ratifiés ou
Considérant qu'eu égard à ces divers éléments et compte
approuvés ont, dès leur publication, une autorité
tenu de la nature des contestations susceptibles d'être
supérieure à celle des lois sous réserve, pour chaque
portées devant les juridictions compétentes, les délais de
accord ou traité, de son application par l'autre partie", la
saisine de ces juridictions fixées par le décret attaqué
suprématie ainsi conférée aux engagements
n'ont pas, nonobstant leur brièveté, porté atteinte au droit
internationaux ne s'applique pas, dans l'ordre interne, aux
des personnes intéressées d'exercer un recours effectif
dispositions de nature constitutionnelle ; qu'ainsi, le
devant une juridiction conformément aux principes
moyen tiré de ce que le décret attaqué, en ce qu'il
généraux du droit ;
méconnaîtrait les stipulations d'engagements
internationaux régulièrement introduits dans l'ordre Considérant qu'en raison de la nature des questions
interne, serait par là même contraire à l'article 55 de la soumises au tribunal de première instance, le délai de
Constitution, ne peut lui aussi qu'être écarté ; cinq jours qui lui est imparti pour statuer ne contrevient
pas, par lui-même, au principe du caractère contradictoire
Considérant que si les requérants invitent le Conseil
de la procédure ;
d'Etat à faire prévaloir les stipulations des articles 2, 25
et 26 du pacte des Nations unies sur les droits civils et Considérant que les contestations des requérants,
politiques, de l'article 14 de la Convention européenne de relatives à l'inscription sur la liste des personnes admises
sauvegarde des droits de l'homme et des libertés à participer au scrutin, portent sur l'exercice de droits
fondamentales et de l'article 3 du protocole additionnel politiques et non sur des droits et obligations de caractère
n° 1 à cette convention, sur les dispositions de l'article 2 civil au sens de la Convention européenne de sauvegarde
de la loi du 9 novembre 1988, un tel moyen ne peut des droits de l'homme et des libertés fondamentales ; que,
qu'être écarté dès lors que par l'effet du renvoi opéré par par suite, le moyen tiré dela violation des stipulations de
l'article 76 de la Constitution aux dispositions dudit l'article 6 1 de cette convention ne peut qu'être écarté ;
article 2, ces dernières ont elles-mêmes valeur
Considérant que les règles fixées par le décret attaqué
constitutionnelle ;
sont distinctes des règles applicables à l'inscription sur la
Considérant enfin que, dans la mesure où les articles 3 et liste électorale d'une commune en dehors des périodes de
8 du décret attaqué ont fait une exacte application des révision ; que, dès lors, le moyen tiré de la violation des
dispositions constitutionnelles qu'il incombait à l'auteur dispositions du code électoral applicables à cette dernière
de ce décret de mettre en oeuvre, ne sauraient être procédure et notamment de celles de son article L. 35 sur
utilement invoquées à leur encontre ni une le délai du recours en cassation, est inopérant à l'encontre
méconnaissance des dispositions du code civil relatives du décret attaqué ;
aux effets de l'acquisition de la nationalité française et de
Considérant que l'institution en matière de procédure
la majorité civile ni une violation des dispositions du
d'un délai de distance pour saisir une juridiction
code électoral relatives aux conditions d'inscription d'un
applicable aux requérants domiciliés en dehors de la
électeur sur une liste électorale dans une commune
France métropolitaine, ne procède pas d'un principe
déterminée ;
général du droit dont le respect s'imposerait au pouvoir
Quant aux moyens dirigés contre l'article 13 du décret réglementaire, même en l'absence de texte ; que si
attaqué : l'article 643 du nouveau code de procédure civile annexé
au décret en Conseil d'Etat du 5 décembre 1975 a institué
Considérant que l'article 13 du décret attaqué rend
un semblable délai, son application est, en tout état de
applicables à la contestation de l'établissement de la liste
cause, exclue en matière d'élections, en vertu de l'article
des personnes habilitées à participer au scrutin du 8
645 du code, sauf disposition expresse le prévoyant ;
novembre 1998, les dispositions du code électoral
que, dans ces conditions, le décret attaqué, en s'abstenant
relatives aux voies de recours ouvertes en cas de révision
de prévoir un tel délai, n'est pas entaché d'illégalité ;
annuelle des listes électorales, moyennant un agencement
particulier des délais ; Considérant que de l'ensemble de ce qui précède, il
résulte que les conclusions tendant à l'annulation du
Considérant qu'il résulte du rapprochement des
décret doivent être rejetées ;
dispositions de l'article 13 du décret attaqué et des autres
dispositions de ce décret que la commission Sur les conclusions aux fins de sursis à exécution :
administrative d'inscription créée auprès de chaque
Considérant qu'il n'y a plus lieu de statuer sur les
bureau de vote et présidée par un magistrat de l'ordre
conclusions aux fins de sursis à exécution ;
judiciaire ne peut refuser d'inscrire un électeur sur la liste
des personnes admises à participer à la consultation sans Sur les conclusions tendant à ce que le Conseil d'Etat
avoir mis l'intéressé à même de présenter ses prononce une injonction assortie d'une astreinte :
observations ; qu'il y a lieu de relever également que la
consultation des populations intéressées vise un corps
Considérant que ces conclusions doivent être rejetées par Philippe XC..., à Mme Marie-Christine XD..., à Mme
voie de conséquence du rejet des conclusions aux fins Colette XG..., à M. Jean XN..., à M. R..., à Mme Thierry
d'annulation ; XV..., à l'Association de défense du droit de vote, à Mme
Sandrine YX..., à Mme Michèle O..., à Mme Corine
Sur les conclusions tendant à l'application de l'article 75-
XF..., à M. Michel XP..., à M. Jean-Michel J..., à M.
I de la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 :
Steven XP..., à M. Jean B..., à Mme Jacqueline XA..., à
Considérant que les dispositions de l'article 75-I de la loi M. XW... Mahe, à Mme Christiane YZ..., à M. Séverin
n° 91-647 du 10 juillet 1991 font obstacle à que l'Etat, Y..., à Mme Isabelle XQ..., à Mme Micheline Q..., à M.
qui n'est pas dans la présente instance la partie perdante, Albert XY..., à Mme Francine U..., à Mme Audrey XY...,
soit condamné à verser aux requérants les sommes qu'ils à Mme Jacqueline XS..., à M. Jean X..., à M. Michel
réclament au titre des frais exposés par eux et non XK..., à M. Jean-Louis XE..., à Mme Martine XM..., à
compris dans les dépens ; M. Christophe XE..., à M. André V..., à M. YY... Gache,
Article 1er : Les interventions de l'Association de à M. Franck T..., à Mme G... K..., à M. Paul XO..., à
défense du droit de vote et de Mme YX... et autres sont Mme Madeleine D..., à M. Carl XX..., à M. André L..., à
admises. Mme Véronique N..., à M. Alain C..., à Mme Monique
Article 2 : Les requêtes de M. XU... et de M. XB... et XR..., à Mme Carolle XY..., à M. François Z..., à Mme
autres sont rejetées. Sandrine XY..., à M. Michel P..., à M. Jacques Des XI...,
Article 3 : La présente décision sera notifiée à M. Claude à M. Robert Des XI..., à Mme Yolaine XL..., à Mme
XU..., à M. François XB..., à Mme Nadine A..., à Mme XJ..., à Mme Martine YW..., à M. Maurice XH..., au
Jocelyne E..., à M. Raymond F..., à Mme Sophie F..., à Premier ministre, au ministre de l'intérieur et au
M. Yves H..., à M. Franck I..., à Mme Charline M..., à secrétaire d'Etat à l'outre-mer.
Mme Marie-Hélène S..., à Mme Jacqueline XZ..., à M.

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