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Précautions générales d’utilisation des données

Conseils d’utilisation des résultats du recensement

Le recensement de la population a fait l’objet d’une rénovation en 2004. Cette modernisation s’est accompagnée
de changements qui appellent des conseils d’utilisation adaptés. Pour autant, sur de nombreux points le
nouveau recensement s’inscrit dans le prolongement des recensements traditionnels. Il continue d’apporter des
éclairages de même nature et sur les mêmes thèmes que par le passé.

Le recensement rénové se situe par bien des aspects dans le prolongement des recensements antérieurs. Les thèmes
abordés dans les questionnaires s’inscrivent dans une grande continuité. Les questionnaires sont remplis par les
enquêtés, les informations collectées demeurent déclaratives.
Les traitements des bulletins sont très analogues à ce qu’ils étaient lors du recensement de 1999 : saisie-chiffrement à
l’aide de la lecture optique, contrôles de cohérence et correction des non-réponses automatiques, chiffrement des
variables complexes (professions et catégories socioprofessionnelles, activité économique) par une procédure
automatique suivie d’une reprise manuelle pour les cas particuliers.

En vue de faciliter l’accès aux informations via internet, les produits de diffusion (tableaux, cartes, bases
téléchargeables, fichiers détail anonymisés) ont évolué mais leur contenu demeure proche.
Au total, le recensement continue d’apporter des informations analogues et sur les mêmes thèmes que par le
passé.
Cependant, la société évolue rapidement et pour mieux comprendre ses mouvements, la méthode de recensement a été
rénovée. Grâce à cette nouvelle méthode, des informations régulières et récentes seront produites chaque année
au prix de quelques changements. La rénovation a également eu pour objectif d’adapter les questionnaires et certains
concepts afin de mieux appréhender les réalités économiques et sociales actuelles et de mieux prendre en compte les
recommandations internationales.

Sommaire
1. Un nouveau mode de collecte
2. Un sondage dans les communes de 10 000 habitants ou plus
3. Une collecte d’information répartie sur cinq ans
4. La précision des résultats issus de l’exploitation principale
5. L’exploitation complémentaire
6. Pondérations et arrondis
7. Évolution de la population depuis 1999
8. Le champ de la population
9. L’âge
10. Âges et générations
11. Structure familiale des ménages
12. Actifs, actifs ayant un emploi
13. Chômage
14. Statut professionnel
15. Professions et catégories socioprofessionnelles
16. Migrations résidentielles
17. Déplacements domicile - travail
18. Déplacements domicile - lieu d’études
19. Nationalité, immigration
20. Le logement
21. Période d’achèvement de la construction
22. Année d’emménagement dans le logement

1. Un nouveau mode de collecte

Les communes de moins de 10 000 habitants réalisent une enquête de recensement portant sur toute la population, à
raison d'une commune sur cinq chaque année. Les communes de 10 000 habitants ou plus, réalisent tous les ans une
enquête par sondage auprès d'un échantillon de logements représentant 8 % de leur population. Ainsi, à partir de 2008,
en cumulant les informations collectées au cours de cinq enquêtes annuelles de recensement successives, il devient
possible d'élaborer puis de diffuser, chaque année, les résultats complets du recensement. Les informations ainsi
collectées sont ramenées à une même date pour toutes les communes afin d'assurer l'égalité de traitement entre elles et
d'obtenir une bonne fiabilité des données.
Le seuil de 10 000 habitants qui sépare les communes fait référence à la population sans doubles comptes au
recensement de la population de 1999.

© Insee 1/8 Mise à jour le 26 juin 2009


Précautions générales d’utilisation des données

2. Un sondage dans les communes de 10 000 habitants ou plus

Précédemment toutes les communes faisaient l’objet d’une collecte exhaustive. Désormais, dans les communes de
10 000 habitants ou plus, en cinq ans un échantillon d’adresses représentant environ 40 % de la population est enquêté.
Cette collecte s’appuie sur un répertoire des immeubles localisés (RIL) qui, lui, est exhaustif. Il en résulte deux
changements :
• les résultats de l’exploitation principale, bien qu’ils portent sur l’ensemble des bulletins collectés, sont affectés d’une
imprécision liée au sondage ;
• le taux de couverture est amélioré car les contrôles sont ciblés sur les adresses enquêtées bien identifiées grâce au
RIL . D’autre part, le recensement étant annuel, la professionnalisation des équipes et la qualité s’accroissent.

3. Une collecte d’information répartie sur cinq ans

Le recensement fournit désormais chaque année des résultats datés du milieu de la période de cinq ans prise en
compte. Pour autant, il n’est pas devenu une source conjoncturelle. Le recensement reste une source d’information qui
renseigne sur les structures de la population et des logements. L’analyse des variables fortement influencées par la
conjoncture, comme le chômage, doit tenir compte du fait qu’elles sont élaborées à partir de données collectées sur cinq
ans. Les comparaisons entre communes ou entre zones peu peuplées peuvent en être affectées. Les classements et les
positionnements relatifs doivent donc être privilégiés aux comparaisons en niveau.
Les évolutions devront être observées sur des intervalles de temps d’au moins cinq ans afin que les échantillons soient
renouvelés. Toutefois, au bout de trois ou quatre ans, la mise en perspective des résultats annuels pourra, le cas
échéant, dessiner une tendance.

4. La précision des résultats issus de l’exploitation principale

L’exploitation principale porte, dans les communes de 10 000 habitants ou plus, sur un échantillon d’adresses
représentant à peu près 40 % de la population. Le sondage entraîne une incertitude sur les résultats. À titre indicatif, un
effectif de 1 000 est estimé avec une précision (coefficient de variation) de l’ordre de 5 %. Pour un effectif de 10 000, la
précision est de l’ordre de 2,5 %. En toute rigueur, la précision dépend, pour chaque commune, de la structure de
l’habitat car les adresses de grande taille (au moins 60 logements) et les adresses nouvelles sont enquêtées
exhaustivement. Seules les « petites adresses connues » font l’objet d’un sondage.

Le tableau suivant donne quelques conseils pratiques pour la lecture des tableaux:

Effectif Conseil
Moins de 50 Danger
De 50 à 100 Vigilance
De 100 à 200 Un peu de prudence

Plus de 200 Normalement pas de problème

Pour en savoir plus


Le tableau suivant montre la précision obtenue par les résultats détaillés pour différentes tranches d’effectifs. Elle est
mesurée par le coefficient de variation (CV), rapport de l’écart-type à la moyenne, qui indique l’écart moyen entre la
valeur estimée et la vraie valeur en pourcentage de cette dernière.

Tranche d’effectifs Précision (CV)

>50 000 <1 %


20 000-50 000 1,5 %
10 000-20 000 2,0 %
6 000-10 000 2,5 %
3 000-6 000 3,0 %
2 000-3 000 3,5 %
1 000-2 000 4,5 %
500-1 000 6%
250-500 8%
<250 >8 %

Source : Rapport du CNIS « Utilisation des données produites par le recensement rénové de la population et leur diffusion » -
Décembre 2005

© Insee 2/8 Mise à jour le 26 juin 2009


Précautions générales d’utilisation des données

Les communes de moins de 10 000 habitants sont enquêtées exhaustivement ; il n’y a donc pas d’imprécision liée au
sondage.
Les résultats portant sur des zones contenant à la fois des communes de moins de 10 000 habitants et des communes
de 10 000 habitants ou plus ont une précision qui dépend de la part relative de chaque catégorie de communes.

Exemple : calcul du coefficient de variation d’un effectif de 12 000 correspondant à la somme d’un effectif de 8 000 en
commune de 10 000 habitants ou plus (coefficient de variation = 2,5 %) et d’un effectif de 4 000 en commune de moins
de 10 000 habitants (CV=0).
Le coefficient de variation de la somme est : 2,5 % x (8 000 / 12 000) = 1,7 %.

5. L’exploitation complémentaire

Comme par le passé, le chiffrement des variables complexes (structure familiale des ménages, professions et catégories
socioprofessionnelles, activité économique) est effectué sur un échantillon. Pour les communes de moins de 10 000
habitants, comme en 1999 un ménage sur quatre est tiré. Pour les communes de 10 000 habitants ou plus, tous les
ménages enquêtés, soit 40 %, sont retenus ; en 1999, c’était un ménage sur quatre. Dans les communautés, comme en
1999, un individu sur quatre est tiré. Pour les habitations mobiles et les personnes sans abris, un individu sur quatre est
également sélectionné, comme en 1999. Les résidences secondaires et les logements occasionnels ou vacants ne sont
pas retenus. Les résultats qui en sont issus sont donc, comme par le passé, affectés d’une imprécision liée au sondage.

Pour les communes de 10 000 habitants ou plus, les conseils sont les mêmes que pour l’exploitation principale.
L’échantillon étant plus important, la précision est supérieure à celle des recensements antérieurs.

Pour les communes de moins de 10 000 habitants, la précision est la même que lors des recensements antérieurs.
De façon empirique, pour un effectif « a », elle est donnée par la formule suivante : 2 / a . Ainsi pour un effectif de
10 000, la précision est de 2 %.
C’est pourquoi, ces résultats ne sont pas affichés pour les zones de moins de 2 000 habitants. En revanche, les bases
téléchargeables contiennent les résultats pour toutes les communes mais à seule fin de permettre des agrégations
sur des zones d’au moins 2 000 habitants. Les informations pourront être utilisées avec un niveau de détail d’autant
plus grand qu’elles concernent une zone plus peuplée.

6. Pondérations et arrondis

6.1 Les poids


Les fichiers détail du recensement sont obtenus en cumulant cinq enquêtes annuelles. Le fichier de l’exploitation
principale comprend une observation par individu ou logement recensé sur la période de cinq ans. Le fichier de
l’exploitation complémentaire comprend une observation par individu ou logement tiré dans l’échantillon correspondant.
Désormais, les observations contenues dans les fichiers du recensement, celui de l’exploitation principale comme celui
de l’exploitation complémentaire, sont affectées d’un poids et tous les habitants d’un même logement ont le même poids.
Ce poids permet de tenir compte du sondage : si, par exemple, dans une commune de 10 000 habitants ou plus on a tiré
une « petite adresse connue » sur trois, chaque adresse tirée en représente trois ; elle est donc affectée d’un poids de 3.
Dans les communes de moins de 10 000 habitants, les observations sont ramenées à une même date par extrapolation
ou interpolation ce qui se traduit par un poids. Les poids permettent aussi d’assurer la cohérence entre les populations
légales et les populations issues des exploitations statistiques. Enfin, les poids « du complémentaire » sont modifiés
pour tenir compte du sondage correspondant.

6.2 Les arrondis


Les poids sont calculés avec 9 décimales. Les résultats obtenus en cumulant les observations pondérées sont calculés
avec toutes ces décimales puis arrondis avant d’être affichés. Or l’arrondi d’un total n’est en général pas égal à la
somme des arrondis. Il en résulte que dans un tableau, un total peut différer de quelques unités de la somme de ses
composantes. Dans les bases téléchargeables, les résultats sont bien calculés avec 9 décimales mais affichés avec 6
décimales.

À noter
Désormais, la « population statistique » (somme des marges des tableaux statistiques) est égale à la population
municipale légale. C’est vrai pour les communes à l’exploitation principale. En revanche, pour les échelons
supracommunaux : cantons, arrondissements, départements, régions, France, il peut y avoir des écarts de quelques
unités à quelques dizaines d’unités. C’est lié aux arrondis. Pour le calcul des populations légales, les populations des
communes sont additionnées après arrondi pour des raisons évidentes de cohérence. Lors de la confection des tableaux
statistiques, elles sont additionnées avant arrondi.

© Insee 3/8 Mise à jour le 26 juin 2009


Précautions générales d’utilisation des données

7. Évolution de la population depuis 1999

La population d’un territoire varie du fait des mouvements naturels (naissances et décès) et des mouvements migratoires
(entrées et sorties du territoire). Mais la mesure n'étant jamais parfaite, même dans le cas de recensements qui sont des
opérations à très grande échelle, un troisième facteur peut intervenir : la différence de qualité de l'estimation entre deux
recensements. Par exemple, la nouvelle méthode de recensement permet de mieux suivre la collecte dans les grandes
villes et de limiter le nombre de personnes qui ne sont pas recensées.
er
Sur la base du recensement de 1999, la population s'établissait à 60,1 millions en France au 1 janvier 1999. Entre le
er er
1 janvier 1999 et le 1 janvier 2006, la population observée a augmenté de 3,1 millions de personnes. Selon les
statistiques de l'état civil, le mouvement naturel (naissances moins décès) contribue à cette hausse pour 1,8 million
d'habitants. Le solde migratoire (arrivées moins départs) y contribuerait, pour sa part, pour 0,6 million. Pour faire
coïncider la variation de la population observée entre les deux recensements et la variation de population déduite du
solde naturel et du solde migratoire, un ajustement de 661 000 a été introduit. Un ajustement avait déjà été introduit
après les recensements de 1968 et de 1999. De tels ajustements existent dans de nombreux pays. Ils ne remettent pas
en cause la qualité des recensements.
Aucune information ne permet de répartir cet ajustement ni entre les territoires ni entre les sous-populations. En
conséquence, pour un territoire donné (par exemple, une région), le solde « effectif » des migrations entre 1999 et 2006
ne pouvant être séparé de la part d’ajustement imputable à ce territoire, on introduit la notion de « solde apparent des
entrées-sorties » qui regroupe les deux.

Pour en savoir plus


Bilan démographique 2008 - Plus d’enfants, de plus en plus tard
Date de parution : janvier 2009 - France - Insee Première

8. Le champ de la population

Le rattachement de certaines catégories de population vivant en communauté a été modifié. Cela concerne, pour
l’essentiel, le rattachement des élèves et étudiants majeurs en internat et des militaires ayant une résidence personnelle.
Ils sont désormais comptés dans la population hors ménage de la commune de leur établissement. Auparavant, ils
étaient rattachés à leur résidence familiale donc comptés dans la population des ménages de la commune de leur
résidence familiale. Cela peut avoir deux types de conséquences :
• au plan local, notamment dans les communes sièges de tels établissements, cela peut expliquer une partie de
l’évolution de la population. Au niveau national, cela n’a aucune incidence sur le chiffre de la population statistique ;
• cela entraîne un transfert de la population des ménages vers la population des communautés mais dont l’impact est,
sauf exceptions locales, du second ordre car les effectifs concernés sont faibles.

9. L’âge

Les résultats du recensement de 2006 sont diffusés en âge révolu alors que ceux des recensements précédents
er
utilisaient l’âge en différence de millésimes. Pour les personnes nées entre le 1 janvier et la date de référence du
recensement (le 3e jeudi de janvier pour la population des ménages), l’âge selon les deux concepts est le même. Pour
les autres, l’âge révolu est égal à l’âge en différence de millésimes moins un an.
Ce changement a été adopté pour se conformer aux recommandations internationales. Par ailleurs, l’âge révolu est celui
auquel on fait généralement référence dans la vie courante, notamment en matière de réglementation.

À noter
Le changement de rattachement des élèves et étudiants majeurs ou des militaires en caserne peut, localement, avoir
une incidence sur l’évolution de la répartition par âge de la population depuis 1999.

10. Âges et générations

Lors des recensements traditionnels, il y avait correspondance entre l’âge d’une personne et la génération à laquelle elle
appartient. Ainsi au recensement de 1999, les personnes ayant 10 ans (en différences de millésimes) étaient toutes
nées en 1989.
Désormais, du fait de l’étalement de la collecte sur cinq ans, les personnes ayant 10 ans au recensement de 2006 (en
âge révolu) appartiennent à cinq générations : la génération 1993 enquêtée en 2004, la génération 1994 enquêtée en
2005, etc.
La pyramide des âges correspondante est donc « lissée » : certaines irrégularités y sont atténuées (incidence des
guerres, baby-boom…). Cette pyramide diffère très peu d’une pyramide classique où âge et génération se
correspondent exactement. Elle reste donc pertinente pour la plupart des utilisations.

© Insee 4/8 Mise à jour le 26 juin 2009


Précautions générales d’utilisation des données

Pour en savoir plus


Pour certaines applications très particulières (par exemple le calcul de quotients de mortalité par âges détaillés) il est
préférable de disposer de l’effectif exact de chaque génération. On utilisera alors les pyramides des âges dites « par
génération » issues des estimations de population. Elles sont disponibles aux niveaux national, régional et
départemental.

11. Structure familiale des ménages

La structure familiale des ménages évolue : unions libres, familles monoparentales, familles recomposées… Au sens du
recensement, les couples sont des couples de fait, composés de deux personnes de sexe différent, âgées de 15 ans ou
plus, qui partagent la même résidence principale et, sauf exception, déclarent être mariés ou vivre en couple. Au sein
d'un ménage, un couple constitue une famille qu’il soit avec ou sans enfant.
Depuis 2004, afin de faciliter le remplissage du questionnaire et d’améliorer la détermination des familles, une nouvelle
question est posée : « Vivez-vous en couple ? ». Ainsi, l’état matrimonial déclaré se rapproche de la situation légale et la
détermination de la composition des ménages est meilleure. Cependant, ce changement n’entraîne pas de rupture
sensible dans les séries.
La réponse à la question « Vivez-vous en couple ? » n’est qu’une information intermédiaire prise en compte pour la
détermination des couples mais, à elle seule, elle ne suffit pas, d’autres critères interviennent également, notamment les
personnes doivent être de sexe différent et partager le même logement.

Pour en savoir plus


Lors de la saisie de l’enquête de recensement de 2004, un problème affectant la structure familiale des ménages est
intervenu. Son incidence est surtout sensible sur une partie des communes de moins de 10 000 habitants enquêtées
cette année-là puisque dès 2005 le problème a été corrigé. Les communes concernées sont repérables par une
évolution forte de la part des « ménages complexes » et, en leur sein, des ménages composés uniquement de
personnes isolées. Il est alors conseillé de limiter l’analyse aux ménages non complexes. En particulier, les personnes
vivant seules ne sont pas du tout affectées par cette erreur.
Dès l’année prochaine (mise à disposition du recensement 2007), cette difficulté aura disparu puisque les résultats
s’appuieront sur les cinq enquêtes annuelles de 2005 à 2009 qui elles ne sont pas concernées.
Un « ménage non complexe » est constitué soit d’un couple avec ou sans enfant, soit d’une famille monoparentale, soit
d’une personne seule.

12. Actifs, actifs ayant un emploi

Les questions permettant de mesurer l’emploi, le chômage et l’activité ont été modifiées pour se rapprocher des
concepts internationaux édictés par le Bureau international du travail (BIT). Le nouveau questionnement permet de
mieux prendre en compte, parmi les actifs ayant un emploi, les étudiants, les retraités et les chômeurs qui exercent une
activité fût-elle occasionnelle ou de très courte durée. Le nouveau recensement permet donc d’appréhender les
personnes qui sont dans des situations mixtes ou intermédiaires au regard de l’activité, de l’emploi ou du chômage. Pour
autant, s’ils s’en rapprochent, les concepts au sens du recensement ne sont pas exactement ceux du BIT. Cela
contribue à expliquer des écarts avec la mesure de l’emploi et surtout du chômage donnée, au niveau national, par
l’enquête emploi.
Ce changement peut expliquer en partie les évolutions constatées dans ce domaine par rapport au recensement de
1999, notamment les évolutions des taux d’activité et des taux d’emploi. Cela a une incidence, plus ou moins marquée,
sur la répartition des actifs ayant un emploi selon le temps de travail, le statut ou la catégorie socioprofessionnelle.
L’effet est plus marqué pour les jeunes (hommes de 15 à 24 ans et femmes de 15 à 29 ans) et les séniors (hommes de
plus de 60 ans et femmes de plus de 55 ans).
Dans ce domaine, il est conseillé de raisonner, comme pour les recensements précédents, en structure ou en
positionnement relatif (par exemple, comparer sa région à la moyenne française), aussi bien à une date donnée
qu’en évolution.

13. Chômage

Le chômage est fortement influencé par la conjoncture. Son analyse doit tenir compte du fait que la collecte des
informations du recensement est répartie sur cinq enquêtes annuelles. Par ailleurs, le concept de chômage au sens du
recensement diffère de celui de Pôle emploi : tout rapprochement doit en tenir compte. Enfin, le chômage au
recensement, comme par le passé, est plus élevé que le chômage au sens du BIT car les personnes inactives ont
parfois tendance à se déclarer au chômage alors qu’elles ne répondent pas à tous les critères du BIT. Il est conseillé de
raisonner, comme pour les recensements précédents, en structure ou en positionnement relatif, aussi bien à une date
donnée qu’en évolution.

© Insee 5/8 Mise à jour le 26 juin 2009


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14. Statut professionnel

La notion de statut professionnel s'applique à la population active ayant un emploi. Elle permet de distinguer les salariés
des non salariés. Les salariés regroupent les salariés du secteur privé, ceux de la fonction publique (État, collectivités
locales, fonction publique hospitalière), et ceux des entreprises publiques ou nationales et de la sécurité sociale. Les
non salariés comprennent les indépendants ou les personnes travaillant à leur compte, les chefs d'entreprise salariés ou
PDG ou gérants minoritaires de SARL, et les personnes aidant une autre personne dans son travail sans être
rémunérées (le plus souvent ces dernières sont des personnes qui aident, sans être salariées, un membre de leur
famille qui est lui-même à son compte : exploitant agricole, artisan, commerçant, industriel, profession libérale).

À noter
Les salariés du privé sont désormais regroupés avec ceux de la fonction publique. La distinction était parfois devenue
difficile notamment du fait des changements de statut de certaines entreprises publiques.
Par ailleurs, la formulation des questions concernant les « aides familiaux » a changé : il n’y a plus de question
spécifique et la mention explicite « aider un membre de sa famille dans son travail » est remplacée par la mention
générique « aider une personne dans son travail sans être rémunéré(e) ». Cela peut contribuer à amplifier la forte baisse
de l'effectif de cette catégorie.

15. Professions et catégories socioprofessionnelles

La nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles utilisée est la PCS-2003, fruit d’une révision de la
nomenclature en vigueur depuis 1982. La rénovation a consisté à regrouper, au sein d'une même catégorie
socioprofessionnelle, des professions dont la distinction était devenue obsolète, et à l'inverse, à éclater des professions
afin de tenir compte de l'apparition de nouveaux métiers (par exemple, dans l'environnement et les nouvelles
technologies de l'information et de la communication), ainsi que de fonctions transversales aux différentes activités
industrielles (méthodes, contrôle-qualité, logistique). Aux niveaux regroupés en 8, 24 et 42 postes de la nomenclature
des catégories socioprofessionnelles (CS), les évolutions par rapport à 1999 n’en sont pas sensiblement affectées.

À noter
Pour les agriculteurs, il convient de regrouper les effectifs des CS 11, 12 et 13 correspondant aux agriculteurs,
respectivement sur petite, moyenne ou grande exploitation. La distinction entre les trois CS détaillées nécessiterait la
connaissance de la superficie de l’exploitation, information qui n’est plus disponible au recensement de la population. À
l’avenir, les trois postes seront regroupés en CS10 : Agriculteurs exploitants.

16. Migrations résidentielles

On appelle migrations résidentielles les changements de lieu de résidence. Dans le passé, la résidence antérieure était
er
celle au 1 janvier de l’année du précédent recensement ; les deux dernières périodes intercensitaires, 1982-1990 et
1990-1999 étaient respectivement de 8 ans et de 9 ans. Désormais, la résidence antérieure est celle au 1er janvier cinq
ans auparavant. Cela a plusieurs conséquences.
La période observée est plus courte donc elle permet de « coller » de plus près aux migrations. En effet, le recensement
ne saisit pas les migrations intermédiaires. En particulier, une personne qui habite la même commune aux deux dates
peut très bien avoir changé de commune de résidence entre-temps. La probabilité d’un tel événement ou d’enchaîner
plusieurs migrations est plus forte sur une période de huit ou neuf ans que sur une période de cinq ans. On peut penser
aussi que la question faisant référence à une situation moins ancienne, la déclaration est plus fiable.
La durée de la période considérée changeant, les flux de migrants, entrants ou sortants, ne sont pas directement
comparables avec ceux de la période 1990-1999. En effet, les flux mesurés ne sont pas proportionnels à la durée de la
période car les migrations intermédiaires sont plus nombreuses si la période est plus longue. En revanche, les soldes
migratoires (arrivées moins départs) sont, eux, proportionnels à la durée de la période (les arrivées et les départs
intermédiaires s’annulent) et peuvent être comparés aisément en calculant des soldes annuels.
Pour comparer les soldes migratoires de deux zones, il faut calculer les taux de solde migratoire en rapportant le solde
migratoire à la population moyenne sur la période considérée.

Les enfants de moins de cinq ans n’étant pas nés à la date de référence de la résidence antérieure, ils ne sont pas
inclus dans la population susceptible d’avoir migré. Aux recensements précédents, on leur affectait, selon les cas, le lieu
de résidence antérieure de la mère de famille, du père de famille ou de la personne de référence du ménage.
Comme par le passé, les caractéristiques des individus et des ménages (âge, diplôme, catégorie socioprofessionnelle,
statut d’occupation du logement, etc.) sont celles à la date du recensement. Elles peuvent différer de celles au moment
de la migration.

À noter

© Insee 6/8 Mise à jour le 26 juin 2009


Précautions générales d’utilisation des données

Du fait de l’étalement de la collecte, les flux d’arrivées et les flux de départs peuvent ne pas être comptabilisés la même
année. Ainsi, par exemple, dans le cas d’une commune de moins de 10 000 habitants recensée en 2008, les arrivées
sont relatives à l’année d’enquête, soit 2008, alors que les départs datent de l’année d’enquête des communes de
destination des migrants. En général, l’effet qui en résulte peut être considéré comme négligeable.

17. Déplacements domicile - travail

La détermination du lieu de travail est plus précise dans l’exploitation complémentaire que dans l’exploitation principale
car elle utilise l’adresse de l’établissement employeur. Chaque fois que le choix est possible on préférera l’exploitation
complémentaire pour traiter de ce sujet.
Du fait de l’étalement de la collecte, les flux entrants dans un territoire et les flux sortants peuvent ne pas être
comptabilisés la même année. Ainsi, par exemple, pour une commune de moins de 10 000 habitants recensée en 2008,
les flux sortants sont relatifs à l’année d’enquête, soit 2008, alors que les flux entrants datent de l’année d’enquête des
communes d’origine des « navetteurs ». Cela ne remet pas en cause la fiabilité de la mesure des déplacements
domicile - travail. Toutefois, compte tenu notamment du sondage, les flux faibles (moins de 200) devront être
considérés comme des ordres de grandeur.

À noter
Le changement de rattachement des militaires (voir « Le champ de la population ») n’a, le cas échéant, sur les
déplacements domicile-travail, qu’un impact local, dans les zones sur lesquelles sont localisés des établissements
militaires importants.

18. Déplacements domicile - lieu d’études

Le lieu d’études correspond à la localisation de l’établissement d’enseignement où est inscrit un élève ou un étudiant en
cours de scolarité. Le changement de rattachement des étudiants majeurs en internat (voir « Le champ de la
population »), peut avoir, le cas échéant, une incidence sur les déplacements domicile - études notamment au niveau
local. En général, cela ne remet pas en question les analyses sur la mobilité mais peut expliquer, localement, une partie
des évolutions depuis 1999.

Du fait de l’étalement de la collecte, les flux entrants dans un territoire et les flux sortants peuvent ne pas être
comptabilisés la même année. Ainsi, par exemple, pour une commune de moins de 10 000 habitants recensée en 2008,
les flux sortants sont relatifs à l’année d’enquête, soit 2008, alors que les flux entrants datent de l’année d’enquête des
communes de résidence des élèves ou étudiants. Cela ne remet pas en cause la fiabilité de la mesure des
déplacements domicile - études.

19. Nationalité, immigration

Dans ce domaine la législation a évolué. D’après la loi de 1998, « un enfant de moins de 18 ans n’a pas la nationalité
française si son père et sa mère sont tous deux de nationalité étrangère et tous deux nés à l’étranger ». Par ailleurs, la
loi offre à ces enfants la possibilité de faire, à partir de 13 ans, une demande anticipée de nationalité française.
Ces changements de la législation ont entraîné une adaptation des traitements statistiques qui, mieux que par le passé,
rectifient les déclarations incohérentes. Au recensement de 1999, ces enfants lorsqu’ils étaient nés en France ont eu
tendance à se déclarer français à tort. Leur déclaration n’avait pas été rectifiée alors qu’en 2006 elle l’est.
Ce changement n’influe pas sur l’effectif d’immigrés qui, lui, concerne les personnes nées étrangères à l’étranger.
L’analyse des évolutions par rapport aux chiffres de 1999 requiert une forte expertise sur le sujet.

20. Le logement

Un logement est un local séparé et indépendant utilisé pour l’habitation.


Les locaux utilisés pour l’habitation par les personnes qui résident au sein d’une communauté (élèves internes, étudiants
en cité universitaires, militaires en caserne, personnes en maison de retraite…) ou dans une habitation mobile ne sont
pas considérés comme des logements ordinaires. Les personnes qui résident dans ces locaux ne font pas partie de la
population des ménages, de même que les mariniers et les personnes sans abri. Toutefois, les logements de fonction
situés dans l’enceinte des communautés sont des logements ordinaires.
Les logements ordinaires sont répartis en quatre catégories : les résidences principales, les logements occasionnels,
les résidences secondaires et les logements vacants. La population des résidences principales constitue la population
des ménages.
Le type de construction est une question nouvelle. Cette variable permet, entre autres, de distinguer les bâtiments
d’habitation d’un seul logement, les bâtiments d’habitation de deux logements ou plus, les bâtiments à usage autre que
d’habitation (communauté, usine, gare, immeuble de bureaux…) et les constructions provisoires ou mobile homes.

© Insee 7/8 Mise à jour le 26 juin 2009


Précautions générales d’utilisation des données

Le type de logement permet de distinguer les maisons, les appartements, les logements foyers, les chambres d’hôtel
(occupées à titre de résidence principale), les habitations de fortune (y compris les mobile homes et autres constructions
provisoires) et les pièces indépendantes (ayant leur propre entrée).
Le type d’habitat distingue, à partir du type de logement, l’habitat individuel de l’habitat collectif. L’habitat individuel
regroupe les maisons et les habitations de fortune ; l’habitat collectif regroupe tous les autres types de logements.

À noter
Depuis 2004, le questionnement a légèrement évolué. Pour reconstituer des données comparables avec celles de 1999,
il convient, à partir de la variable « type de construction » d’écarter les bâtiments à usage autres que d’habitation.
Ensuite, même si les intitulés ont changé, les principales modalités peuvent être rapprochées. « Maison » de 2006
correspond à « maison individuelle, ferme » de 1999 ; « appartement » à « logement dans un immeuble collectif » ;
« logement-foyer » à « logement-foyer pour personnes âgées » ; « habitation de fortune » à « construction provisoire,
habitation de fortune ».
Toutefois, en raison du changement dans l’ordre et dans l’intitulé des items, les évolutions des modalités autres que
« maison » et « appartement » sont à interpréter avec prudence.

21. Période d’achèvement de la construction

Compte tenu de l’étalement de la collecte, une fraction seulement des logements achevés en 2004, en 2005, en 2006 ou
en 2007 ont été enquêtés sur la période 2004-2008. En conséquence, et pour éviter toute mauvaise interprétation, les
tableaux faisant intervenir la variable « période d’achèvement de la construction » ne portent que sur les logements
achevés avant 2004. Par ailleurs, on gardera à l’esprit que, selon l’année d’enquête, les logements achevés une même
année peuvent être habités depuis plus ou moins longtemps.

22. Année d’emménagement dans le logement

Compte tenu de l’étalement de la collecte, les effectifs de logements selon la date d’emménagement sont partiels pour
les années récentes. Ainsi, par exemple, les personnes ayant emménagé en 2006 n’ont été enquêtées qu’en 2007 et
es
2008, soit 2/5 de la collecte. Aussi, on privilégiera la variable ancienneté d’emménagement dans le logement, en
sachant qu’une même ancienneté d’emménagement pourra correspondre, en fonction de l’année de collecte, à des
dates d’emménagement différentes.

© Insee 8/8 Mise à jour le 26 juin 2009

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