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MASTER : NOUVELLES TENDANCES DU DROIT INTERNATIONAL

MODULE : Droit diplomatique et consulaire

THÈME
LA DIPLOMATIE DES GRANDES PUISSANCES

PRESENTÉ PAR :
-Oumoulihaïri ABOUBAKAR
-Victor Envo ONDO AYINGONO
Encadré par :
Pr. Hassan OUAZZANI CHAHDI

ANNÉE UNIVERSITAIRE 2022-202


PLAN

PROBLEMATIQUE
Par quels moyens les grandes puissances accorde-t-elle leurs hégémonies ?

Remarques Générales :
• Durant l’exposé, se détacher du support et éviter la lecture textuelle
• Délimiter le sujet
• Bien définir sa problématique

INTRODUCTION
• Définir les 2 mots clés : « diplomatie » (institution et acteurs) et « grandes
puissances » (c’est quoi une grande puissance ? hyper-puissance [Hubert
Védrine], moyennes puissances et petites puissances
• Diplomatie : moyens institutionnels et différentes actions diplomatique à
travers lesquels un État qualifié de « grande puissance » exerce son
influence dans le Monde.
• Questions majeures pour formuler la problématique :
o Articulation de la diplomatie des grandes puissances ?
o Impact de la diplomatie des grandes puissances sur l’ordre
international ?
• Délimitation : on ne parle pas de la puissance dans sa globalité, on ne met
pas en avant que les aspects militaires

PARTIE I + ARTICULATION DE LA DIPLOMATIE DES GRANDES PUISSANCES

A. ASSISE DOCTRINALE ET INSTITUTIONNELLE


1. Existence d’une stratégie globale à Visée et étendue : Une diplomatie de grande
puissance a des visées globales, sur l’ensemble du monde, alors que les petites
puissances ont des niches
2. Densité du réseau diplomatique

B. RESSOURCES
1. Ressources économiques, PIB importants, (USA, Chine, Japon, Allemagne,
BRICS)
2. Assise culturelle (USA, France, Inde, Chine, ..) instituts culturels, etc.
3. Appui militaire : commerce d’armement, sociétés militaires privées (classement
de Stockholm, dépenses militaires)

PARTIE II + DEPLOIEMENT DE LA DIPLOMATIE DES GRANDES PUISSANCES


A. Cadre bilatéral (exemple USA et Russie, vis-à-vis de l’Europe, de l’Afrique, etc.) à
USA vis-à-vis du Maroc
B. Cadre multilatéral, impact sur l’ordre mondial, dans les institutions internationales,
dans l’élaboration des textes internationaux (Montego Bay, commerce international,
protection de l’environnement (Accord de Paris), grands forums, etc.

CONCLUSION
• Moyens utilisés pour défaire l’ordre international (Exemples, Donald
Trump, affaiblissement, désintégration de la communauté internationale,
diplomatie des sanctions)
• Affaiblissement du multilatéralisme
• Diplomatie occidentale vis-à-vis de la Chine et de la Russie
• Positionnement diplomatique des États émergents ?
• à (Voir Vers la Guerre L’Amérique et la Chine dans le Piège de
Thucydide –Graham Allison)
• La diplomatie des Grandes puissances peut-elle permettre une transition
pacifique entre l’Amérique et la Chine ?

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES ET COURS
-A. Gazano, L’essentiel des Relations internationales, 6e édition, Édition Gualino, P. 79
-M. Flory, Annuaire Français de Droit International, Année 1955, p. 3
- Y. Bruley, Histoire de la diplomatie et des relations internationales au XIXe siècle
p. 309-310.
DOCUMENTS DE TRAVAIL
-Quelle évolution de la notion de puissance et de ses modes d’action à l’horizon 2030,
appliquée aux États-Unis, à l’Europe et à la Chine, P 21

WEEBOGRAPHIE
-La puissance, les puissances : caractéristiques et dynamiques,
https://etudiant.lefigaro.fr/article/la-puissance-les-puissances-caracteristiques-et-
dynamiques_5845c3fa-6f75-11ea-a502-3d6e7da7c309/
-Le redéploiement de la puissance militaire et stratégique dans un monde en mutation
Ahmedou Ould-Abdallah, https://www.cairn.info/revue-internationale-et-strategique-2006-3-
page-81.htm
- https://www.kartable.fr/ressources/geopolitique/cours/la-puissance-des-etats-unis-
aujourdhui/51997
- https://www.kidsvacances.fr/fiches-de-cours/college/geographie/puissance-union-
europeenne.html
-La Chine, première puissance économique mondiale : et maintenant ?
https://www.cairn.info/revue-internationale-et-strategique-2015-3-page-32.htm
Introduction
La puissance est la capacité d’un acteur à imposer ses choix aux autres acteurs. Une puissance
est un État qui dans le monde se distingue non seulement par son poids territorial,
démographique et économique mais aussi par les moyens dont il dispose pour s'assurer d'une
influence durable sur toute la planète en termes économiques, culturels et diplomatiques.
On distingue traditionnellement la puissance dure (hard power) de la puissance douce (soft
power). La première s’appuie sur la coercition (militaire, économique) tandis que sa seconde
repose sur l’influence et donc l’adhésion volontaire des autres acteurs à un modèle. Ces deux
formes de puissance sont complémentaires et souvent se combinent.
Selon M. Weber, la puissance signifie « toute chance de faire triompher au sein d’une relation
sociale sa propre volonté, même contre des résistances, peu importe sur quoi repose cette
chance ».
R. Aron considère que la puissance sur la scène internationale équivaut à la « capacité d’une
unité politique d’imposer sa volonté aux autres unités ». Cette capacité est le produit d’une
combinaison de facteurs objectifs et subjectifs qui se cristallisent sous l’effet d’une certaine
configuration historique en une volonté collective. Par ailleurs, la puissance d’une unité
politique se situe non pas dans l’absolu, mais dans le cadre d’une interaction avec une ou
plusieurs autres unités politiques.
Historiquement, la puissance s’exerce comme une capacité de destruction par la force,
essentiellement militaire. La guerre est ainsi une manière de « continuer la politique par
d’autres moyens » certains auteurs modernes suivent la lignée des réflexions anciennes de
Thucydide, Machiavel, Hobbes. Longtemps la puissance n’a été étudiée que dans le champ des
rapports entre États. Toutefois, il apparaît évident que la puissance étatique a perdu une partie
de son efficacité dans la mondialisation contemporaine, du fait de la montée d’acteurs non
étatiques, comme les groupes terroristes transnationaux (Al-Qaida, Daech) par exemple.
L’évolution de la guerre elle-même, avec la raréfaction des affrontements majeurs entre États.
L'histoire des grandes puissances présente une chronologie des Nations ou États qui ont dominé
le Monde depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours par leur statut politique, économique,
technologique et/ou militaire avancé. Ce statut permet de jouir d'une influence et d'un
rayonnement internationaux peu égalés sur un même espace temporel et spatial. Pourtant,
lorsqu'un pays y accède, il n'est pas pour autant légitimé par l'ensemble de la communauté
internationale et encore moins établi de façon irréversible dans sa position. En effet, du fait de
la volonté plus ou moins affichée de chaque État de s'imposer sur la scène mondiale (comme
le prouvent certaines politiques telles que la création de services de renseignement ou la
complexité des relations diplomatiques), on constate que bon nombre de civilisations ont pu
accéder à la place de leader mais que peu d'entre elles ont pu la conserver plus de quelques
siècles. Bien que la longévité de certaines relèves d'une gestion optimale vis-à-vis de l'époque
considérée, il y a toujours eu une période de déclin au cours de laquelle les rapports de force
ont été modifiés.
Le rôle que jouent les États sur la scène internationale est aussi affecté par la situation qu’ils
occupent sur le planisphère.
Les facteurs géographiques peuvent être déterminants pour la puissance des États. Toutefois,
il importe de souligner que l’action de l’homme permet progressivement de modifier
l’influence du milieu physique au moyen du développement de diverses facultés de
communications, de divers procédés techniques ou de réglementations.
Au bout des années 1980 et face à l’affaiblissement d’un système international connu et
structuré depuis 1945 et par la consolidation de la diplomatie multilatérale qui joue un facteur
important dans le développement des relations entre états mais déséquilibrées avec la bataille
des anciennes puissances et de l’autre côté des nouvelles puissances qui tentent à redéfinir
l’ordre mondial.
Les puissances émergentes vont-elles remplacer les anciennes puissances quels sont les défis
de la configuration d’un nouvel ordre ?
Pour répondre à cette question on va le faire à travers le développement de notre plan.

Première partie : LA DIPLOMATIE MULTILATERALE SUR LE PLAN


D’INFLUENCE
La simple observation montre que la diplomatie des grandes puissances est le résultat de la
réalité des relations internationales de notre mondialisation libérale ainsi que l’absence de
gouvernance politique mondiale a conduit à traiter la plupart des grandes questions planétaires
selon un prisme économique et militaire nécessairement multilatéral.
A) INFLUENCE DES GRANDES PUISSANCES SUR LES AUTRES ÉTATS
Cette influence peut être économique ou militaire :
a) Influence militaire, dans la Charte des Nations unies, on parle d’égalit souveraine
des états (art. 2 § 1). Cette égalité signifie aussi que les États ne sont soumis à
aucune instance supérieure. Mais en réalité les états ne sont pas égaux par plusieurs
raisons. Du coté militaire, La crédibilité du rôle de puissance mondiale implique
des moyens financiers et logistiques énormes. Le budget de la défense par exemple
des États-Unis est supérieur au double de celui combiné des quatre autres
puissances du Conseil de sécurité. Depuis la fin de la guerre froide la dissuasion
peut mener à des frappes préventives et pas seulement à des pressions
diplomatiques. L’approche proactive et non réactive déterminent la place d'une
nation dans l'échelle des puissances d'aujourd'hui. La fin de la guerre froide a
profondément changé la donne militaire sur la scène internationale. La menace
d'utiliser le nucléaire en temps de paix, privilège des grandes puissances, semble
comporter aujourd'hui plus de dangers pour le détenteur que pour l'État visé. La
puissance militaire, hier essentiellement « force de frappe » au service de « l'intérêt
national », est de plus en plus redéployée dans de nouvelles missions incompatibles
avec l'usage de la force, ou du moins non directement liées à celle-ci. La puissance
militaire devient de plus en plus un instrument de politique internationale qui
marque la supériorité des ces états envers les autres, notamment les pays moins
forts. Et de l’autre coté on a l’influence économique.
b) Influence économique, S’imposant depuis toujours comme l’un des principaux
déterminants de la puissance. Les évolutions récentes indiquent que, parallèlement
aux États, les grandes sociétés multinationales (dont la nationalité est parfois
difficile à définir), jouent un rôle important, que ce soit dans la projection de
puissance comme dans la possibilité de véhiculer des valeurs. Les États doivent par
conséquent prendre en considération ces acteurs pour affirmer leur puissance. Il est
par ailleurs nécessaire de prendre en considération la capacité d’intégration dans
une économie mondialisée comme critère de puissance, une économie isolée ne
pouvant être viable
B) LE PLAN D’ACTION DES GRNADES PUISSANCES À L’ECHELLE MONDIALE
Les grandes puissances assurent leur influence sur une stratégie orienté à la création des
entreprises multilatérales et transnationales et du coté des EEUU par une autre stratégie qui est
celui de la création de basses militaires.
a) Le rôle des transnationales, Le terme de sociétés transnationales est désormais
usité par de nombreux analystes car il illustre bien le tôt d’influence des puissances
sur la basse de la diplomatie économique. La définition des transnationales soulève
de nombreuses difficultés. En tant que société, une transnationale a un rattachement
national de son état d’origine, exerce ses activités de production ou de distribution
dans plusieurs pays par le biais de filiales et dispose d’une direction centrale qui
définit la stratégie de gestion guidé à la politique diplomatique de cet état. Par
Example, la lutte entre l’Apple et Huawei qui sont deux grandes entreprises
représentant les deux premières puissances, les EEUU d’un côté et la Chine de
l’autre côté pour continuer à affirmer leurs influences.
b) L’établissement des basses militaire, l’impératif de la stratégie moderne a
provoqué un développement sans précédent des basses militaires à l’étranger. Les
grandes puissances ont divisé le monde en zones d’influence et ont organisé chez
leurs alliés un système de défense que ses dernières n’étaient plus en mesure de
financier. Les états unis sont le pays avec le plus de basses militaires à l’étranger,
la Russie ainsi que la Chine commencent à suivre la même stratégie militaire qui
peuvent les aider à se consolider et ainsi pourquoi pas à devenir premières
puissances.
Deuxième partie : LES GRANDES PUISSANCES ACTUELLES EN DEUX BLOCS
A) LE BONC OCCIDENTAL
Ce bloque est représenté principalement par les EE-UU et l’Europe :
a) Les États-Unis, En 1945, Les États-Unis sont devenus une des deux
superpuissances mondiales. Lors de la chute de L’URSS en 1991, Les États-
Unis sont devenus la seule hyperpuissance. Aujourd’hui, ils constituent toujours
la première puissance politique, militaires, économique et culturelle, mais ils
sont de plus en plus concurrencés dans un monde désormais multipolaire. Les
États-Unis ont su conserver leur place en combinant deux aspects primordiaux
de la puissance : Le hard et le soft power. Ils n’ont cependant plus une position
d’hégémonie totale dans un contexte de mondialisation croissante et
d’émergence de nouvelle puissance.
Les États-Unis sont une puissance complète. Ils en possèdent les attributs
économiques (le PIB des États-Unis représente un quart du PIB mondial) et
financiers (rôle du dollar et des bourses américaines). Leur puissance repose aussi
sur l'armée et sur une diplomatie active. Enfin, le modèle culturel américain rayonne
sur toute la planète.
Les États-Unis sont la seule superpuissance de la planète. Ils exercent en premier
lieu le hard power qu'ils doivent à leur capacité militaire, productive, à la force de
leur monnaie, de leurs entreprises et de leurs bourses de cotation, ainsi qu'à leur part
dans le commerce mondial. Ils possèdent d'autre part le premier arsenal de la planète
: présents sur tous les océans du monde, ils disposent aussi de bases militaires dans
des pays amis. Leur diplomatie fixe souvent les règles du jeu.
Capables aussi d'exercer un soft power, le pays diffuse son mode de vie, l'American
way of life, et sa culture de masse. Mais c'est aussi par leur capacité d'innovation
que les États-Unis rayonnent : ils sont très souvent à l'origine de révolutions
scientifiques ou technologiques. Enfin, ils font figure de modèle et disposent d'une
véritable force d'attraction : immigrants, étudiants, touristes se tournent souvent
vers ce pays.
b) L’Union européenne, La puissance de l’Union européenne se manifeste dans
de nombreux domaines.
FONDEMENT DE LA PUISSANCE ÉCONOMIQUE
C’est tout d’abord une grande puissance agricole, qui produit et exporte des
céréales, de la viande, du lait… Cette réussite agricole a été acquise grâce à la PAC
(politique agricole commune).
Sur le plan industriel, l’UE s’affirme également à l’échelle mondiale : l’Europe
produit des automobiles, des produits chimiques, des biens d’équipement et de
consommation. Certains produits phares de l’industrie européenne, comme l’Airbus
ou la fusée Ariane, sont le résultat d’une collaboration entre plusieurs pays.
UNE GRANDE PUISSANCE COMMERCIALE
L’Union européenne représente plus de 20% du commerce mondial total. C’est le
1er pôle commercial du monde pour les échanges de marchandises et de services.
UN ROYONNEMENT MONDIAL
L’Europe rayonne dans le monde entier grâce à son influence culturelle : les langues
européennes sont parlées sur tous les continents : espagnol en Amérique latine,
anglais en Inde, français en Afrique. L’Europe constitue aussi un espace touristique
très attractif aux yeux du monde entier.
L’UE exerce également une influence politique et militaire. Toutefois, celle-ci n’est
pas l’expression d’une politique commune (il n’existe pas d’armée européenne),
mais la simple conséquence des actions individuelles de chaque pays membre.
Ainsi, la France dispose de petits territoires dispersés dans le monde entier (DOM-
TOM) et de bases militaires, de même que le Royaume-Uni. De plus, plusieurs pays
européens entretiennent des liens politiques, économiques et culturels étroits avec
leurs anciennes colonies (Afrique pour la France et la Grande-Bretagne, Amérique
latine pour l’Espagne).
Au niveau international, l’Europe est présente par ses États dans les grandes
institutions qui dirigent le monde : le G7 (groupe des 7 pays les plus industrialisés
du monde), l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), l’ONU…
L’UE dispense une aide très importante aux pays en voie de développement, ce qui
lui permet de tisser des liens avec ces pays.
L’UE est une terre d’immigration, qui attire beaucoup de personnes originaires des
pays pauvres. Cette attraction très forte témoigne du rayonnement qu’exerce l’UE,
pôle de prospérité dans le monde.
B) LE BLOC EURO-ASSIATIQUE
a) La CHINE, La Chine est devenue, en 2010, la deuxième économie mondiale,
détrônant le Japon d’une place qu’il occupait depuis 1968. Peuplé de 1,3 milliard
d’habitants, premier exportateur de la planète, principal détenteur des bons du
Trésor américains, le pays pourrait, au XXIe siècle, faire vaciller l’hégémonie des
Etats-Unis. Mais de nombreux obstacles restent sur son chemin.
En fait, entre la fin des années 70 et le milieu des années 2010, le pays a fait de son
développement économie une priorité absolue, avec le succès que l'on sait. En 40
ans, la Chine est devenue l'usine du monde et le premier marché de la planète dans
de nombreux secteurs. Pour le plus grand profit de sa population.
Désormais, la Chine est la première puissance économique mondiale. En parité de
pouvoir d’achat (PPA), son produit intérieur brut (PIB) devançait pour la première
fois, en décembre 2014, celui des États-Unis, selon le Fonds monétaire international
(FMI). Le conditionnel est cependant de rigueur, car si cet indicateur place en effet
la Chine en tête, le PIB nominal reste toujours à l’avantage des États-Unis, pour
quelques années encore, sans doute moins d’une décennie. Mais l’important n’est
pas là. Le fait que Beijing supplante désormais Washington à la fois dans les
échanges commerciaux depuis 2013 et en PIB. Est un événement qui peut être
qualifié d’aboutissement après trois décennies de croissance exceptionnelle, au
point que certains observateurs américains font état d’un véritable tremblement de
terre capable de bouleverser l’ordre mondial. La chine reste un problème pour les
américains qui voit comment leur hégémonie est en faille.

b) La Russie, Depuis la dissolution de l’URSS le 25 décembre 1991 en 15 États


différents, la Russie en est la principale héritière, avec toutefois 20 % de territoire
et 50 % de populations en moins. Le pays mène une transition économique et
politique heurtée et connaît un déclin marqué dans les années 1990. Comment a-t-
il pu se reconstruire si vite et reconquérir aujourd’hui une place de grande puissance
dans le monde.
À partir de 2000, le président Poutine, ancien des services secrets (FSB) mène une
œuvre de redressement volontariste, inaugurée par une victoire dans la deuxième guerre
de Tchétchénie, dans le cadre d’une démocratie « dirigée » à l’intérieur et « souveraine
» à l’extérieur. La hausse rapide des prix des hydrocarbures (50 % du budget de l’État)
remet en selle l’économie russe, d’autant que le Kremlin renationalise le secteur, tandis
que les attentats du 11 septembre 2001 sont une occasion pour la Russie de revenir dans
le jeu international par la guerre au terrorisme. Les pouvoirs du Kremlin sont réaffirmés
par la recentralisation (création de sept districts fédéraux dirigés par des préfets) et
l’exercice de la « dictature de la loi » par les ministères régaliens. La croissance est
brisée par la crise mondiale de 2009 puis les sanctions occidentales (2014) à cause de
l’affaire d’Ukraine, mais Poutine joue sur la fibre nationaliste et populiste pour diriger
le pays d’une main de fer, et s’enrichir au passage. Les assassinats politiques défraient
de nouveau l’actualité.
La Russie redevient une grande puissance, s’appuyant sur une nouvelle assise
régionale (Communauté économique eurasiatique, Groupe de Shanghai,
Organisation du Traité de sécurité collective). La création du groupe BRIC (devenu
BRICS) en 2009 à Iekaterinbourg lui permet d’afficher sa volonté de
désoccidentaliser le monde. Elle met la pression sur ses voisins d’Europe de l’Est
pour les garder dans son orbite géopolitique (guerres du gaz, cyberattaques) et
intervient victorieusement même en Géorgie en 2008. Dans les années 2010, elle
déstabilise de plus en plus l’ordre mondial, semblant jouer une nouvelle guerre
froide, Poutine étant passé du pragmatisme à l’idéologie (discours de Valdaï, 2013):
fréquents vétos à l’ONU, annexion de la Crimée et guerre indirecte au Donbass
(2014), intervention militaire et diplomatique en Syrie (processus d’Astana, 2017),
soutien à l’Iran et au Venezuela, nouvelle course aux armements nucléaires en
Europe ce qui marque le poids d’influences ruse sur la lutte à l’scène mondial.

-Les actions dans la première partie


- mettre la problématique dans la conclusion
-définir la diplomatie des grandes puissances

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