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3.1.2. A quoi servent les administrations publiques ?

Activité A - Des administrations publiques pour satisfaire des besoins collectifs

Il est parfois difficile à certains de comprendre qu'une administration ait une activité
productive. Cela ne les empêche cependant pas de revendiquer plus de sécurité dans la
rue, plus d'enseignants, plus de routes et d'espaces verts, plus d'équipements sportifs...
S'ils revendiquent des services supplémentaires, c'est bien qu'il existe de la part des
administration une production de services.
Certes, elle n'est pas vendue sur le marché et c'est sans soute cela qui la rend moins
directement visible.
Jean-Marie Albertini, Les rouages de l'économie nationale,
Editions l'Atelier, 1996

Elles ont une mission particulière : rendre un service public. Elles produisent en réponse à
des besoins collectifs et non avec un objectif de rentabilité. Les services s'adressent à un
groupe, la consommation n'est pas toujours individualisable. On ne peut ventiler
l'utilisation des routes nationales ni les services rendus à la collectivité par la Justice ou la
Police selon les usagers. Comment fixer un prix pour cette consommation et l'imputer à un
individu en particulier ? D'autres dépenses sont prises en charge par la collectivité pour
assurer l'intérêt général, par souci de solidarité nationale : autrement, seules les
personnes à revenus élevés pourraient prétendre à l'éducation ou aux soins de santé par
exemple. Le financement des dépenses des administrations publiques est assuré par
l'impôt et les cotisations sociales.
D'après l'Insee, CD-Rom TEF, 1999

Questions
1. Expliquez la phrase soulignée
2. Pourquoi est-il difficile de fixer un prix pour la production des administrations
publiques ?
3. Comment est financée cette production ?

Activité B - Les trois types d'administrations publiques

Questions
1. A quel type d'administration appartiennent les organismes suivants ? Ministère de la
Justice, Lycée Henri IV, Caisse nationale d'assurance maladie, Hôpital La Timone à
Marseille, Conseil général d'Eure et Loire, Le Louvre, Centre national de la
recherche scientif ique
2. Quelles administrations publiques sont principalement financées par les cotisations
sociales ?

3.1.3. Quel rôle pour l'économie sociale ?


Activité A - Le groupe Chèque Déjeuner, une entreprise comme les autres ?

Chiffres clés
n. 3 mondial
2,9 milliards d'euros de volumes d'affaires
150 000 clients
1 425 collaborateurs
35 sociétaires
15,1 millions d'utilisateurs de titres du Groupe Chèque Déjeuner
Implantation nationale et internationale

Créé en 1964, dès l'introduction du titre restaurant en France,


Chèque Déjeuner fonde son originalité sur sa structure
coopérative. L'ensemble des hommes et des femmes qui
travaillent chez Chèque Déjeuner sont « sociétaires » selon le
principe : une personne = une voix. Le choix de Chèque
Déjeuner d'adopter dès sa création cette structure symbolise
son engagement pour des valeurs sociales et humaines, de
proximité et de liberté pour chacun.
Extrait du site de l'entreprise coopérative
Chèque Déjeuner, groupechequedejeuner.fr
(pages consultées le 24 janvier 2010)
Questions
1. Comment sont prises les décisions dans une entreprise coopérative ?
2. Pourquoi peut-on dire que le groupe Chèque Déjeuner est une entreprise
différente ?

Activité B – Le microcrédit dans les quartiers défavorisés

Depuis 1989, date de sa création par Maria Nowk, pionnière du microcrédit en France,
l'Adie1, qui vit de subventions publiques et privées, a permis la création de 44 000
entreprises et de 52 000 emplois.
Bassel Abou Sabah, 29 ans, habite la Duchère, la grande cité de Lyon. Pendant
plusieurs mois, ce jeune cherche en vain un travail salarié. En 2007, il décide de fonder,
dans son quartier, sa propre entreprise, un service de livraisons de pizzas.
Marc Fernandez, 50 ans, est lui un ancien commercial, titulaire d'un BTS spécialisé
dans les fermetures et automatismes. Licencié à l'approche de la cinquantaine, ce père de
famille est resté de longs mois entre chômage et intérim, avant de décider, à 55 ans, de se
mettre à son compte.
Sans trésorerie personnelle suffisante, n'intéressant pas le système bancaire
classique, les deux RMistes lyonnais ont lancé leur entreprise grâce à l'Adie.
L'association, qui a financé 300 projets à Lyon en 2007, compte quatre antennes sur
l'agglomération, dans le centre et dans les quartiers sensibles.
Quelque 47% de ses créateurs sont issus de ces quartiers, là où le taus de chômage
est deux fois supérieur à la moyenne nationale et où le taux de chômage dépasse les
40%.
L'Adie finance les projets dans une limite de 10 000 euros, avec des prêts
remboursables à un taux d'intérêt de 7,11%, légèrement supérieur à celui des banques
classiques. La procédure est rapide : un entretien, un rendez-vous avec un conseiller, une
réponse dans une semaine.
Mais l'action de l'Adie ne se limite pas au crédit. Une fois lancé, le jeune créateur
bénéficie d'un accompagnement par des bénévoles qui jouent un rôle de tuteur et
d'expert. « Nos clients réussissent aussi bien que les autres créateurs d'entreprise »
souligne M. Taponnier. Quelque 70% des gens financés en 2003 n'ont plus recours aux
minima sociaux. Le taux de retard pour le remboursement des crédits est inférieur à 4%,
et 96% des crédits sont remboursés.
Sophie Landrin, Geoffroy Deffrennes, Stéphane Thepot,
« Dans les quartiers en difficulté, un espoir d'avenir »,
Le Monde, 29 novembre 2007.

Questions
1. Pourquoi Bassel et Marc se sont-ils adressés à l'Adie ?
2. Quelles sont les missions de l'Adie ?
3. Comment son activité est-elle financée ?
4. Existe-t-il des organismes comme l'Adie dans votre Pays ?

Activité C – L'économie sociale et solidaire

Apparue il a e plus de cent cinquante ans, la notion d'économie sociale demeure


largement méconnue. Elle vise à promouvoir des formes d'entreprises qui privilégient le
service rendu plutôt que la rémunération du capital et la recherche du profit maximal et
ambitionnent de « de remettre l'homme au coeur de l'organisation économique ». Depuis
une vingtaine d'années se développent de nouvelles initiatives qui cherchent à établir des
activités ou des projets fondés sur des valeurs de solidarité. Ces mouvements se
conjuguent pour construire des réponses aux mutations de la société, autrement dit pour
retisser les liens sociaux, créer des activités utiles et des emplois, investir le temps libéré
dans une citoyenneté active, notamment dans la protection de l'environnement.
Coopératives, mutuelles, associations … telle est en trois mots la composition de
l'économie sociale et solidaire. Ce « tiers secteur » présente des traits communs et
fondateurs qui sont le liberté d'adhésion, la gestion démocratique, le bénévolat des
administrateurs et le but non lucratif.
1 Association pour le droit à l'initiative économique
Laurence Luong, Octant, Insee,
n. 84, décembre 2000

Questions
1. Qu'est-ce qui distingue les organisations de l'économie sociale des entreprises
privées ?
2. Quels sont les points communs et les différences entre ces organisations et les
administrations publiques ?
3. Pourquoi l'économie sociale est-elle souvent appelée le « tiers secteur » ?

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