SYNDICAT DES TERRITORIAUX

DE BREST ET DE SA COMMUNAUTE URBAINE

Confédération Générale du Travail - Force-Ouvrière
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Bruno Choisne Brest, le 4 mai 2010

Secrétaire Général
à

Mesdames et Messieurs les Adjoints au Maire

Mesdames et Messieurs les Conseillers Municipaux
référence : 2010-022

objet : fermeture de 3 écoles maternelles

Mesdames et Messieurs les Adjoints au Maire,

Mesdames et Messieurs les Conseillers Municipaux,

Il est proposé au Conseil Municipal de ce soir de décider la fermeture de trois écoles maternelles, celles de
Madeleine Porquet, Levot et Valy Hir.

L'Ordre du jour de la séance précise que cette décision vous est proposée après avis des
commissions compétentes.

Ceci pose deux problèmes :

Tout d'abord Marc Sawicki, Adjoint Délégué, affirme dans un courrier adressé aux organisations
syndicales de la Ville de Brest le 7 avril 2010, que la décision de fermer ces écoles est déjà prise.
Prise par qui ? Qui sait ? Monsieur Sawicki, dans son courrier emploi le terme « nous ».

Selon le courrier de Monsieur sawicki « ils » auraient donc déjà décidé, le conseil de ce soir ne servirait ainsi
que de chambre d'enregistrement. Il appartient pourtant aux Représentants du Peuple que vous êtes, après
avoir recueilli l'ensemble des éléments nécessaires à prendre une décision « éclairée », de débattre, puis de
voter, et non pas simplement d'avaliser une décision prise antérieurement à la réunion de ce Conseil.

D'autre part cette décision « éclairée » ne peut être prise qu'après avis des commissions compétentes, avis
qui, selon l'ordre du jour de ce soir, auraient été donnés. Que nenni ! La loi du 26 janvier 1984 prévoit dans
son article 33 que : « Les comités techniques paritaires sont consultés pour avis sur les questions relatives :
1° A l'organisation des administrations intéressées; 2° Aux conditions générales de fonctionnement de ces
administrations; 3° Aux programmes de modernisation des méthodes et techniques de travail et à leur
incidence sur la situation du personnel …..; 4° A l'examen des grandes orientations à définir pour
l'accomplissement des tâches de l'administration concernée; ….. ». D'autre part l'Article 97.1 deuxième
alinéa de la même loi précise que « Un emploi ne peut être supprimé qu'après avis du comité technique
paritaire sur la base d'un rapport présenté par la collectivité territoriale ou l'établissement concerné ».
La décision de fermeture de ces 3 écoles concerne bien l'organisation de l'administration et son incidence
sur le personnel. De plus elle comporte bien la suppression d'emplois :
• 2 emplois d'agents spécialisés des écoles maternelles à Levot
• 3 emplois d'agents spécialisés des écoles maternelles au Valy Hir
• 2 emplois d'agents spécialisés des écoles maternelles à Madeleine Porquet
Le fait que vous proposiez une autre affectation aux agents n'y change rien, il s'agit bien de suppressions
d'emploi.
Or ni cette modification de l'organisation de votre Collectivité, ni la suppression des emplois induits, n'ont été
présentées pour avis au comité technique paritaire.
En ce sens, Mesdames et Messieurs les Adjoints, Mesdames et Messieurs les Conseillers, en votant ce soir
ce dossier vous participeriez à la prise d'une décision entachée d'illégalité, décision qui, si elle était prise,
serait immédiatement déférée devant le tribunal administratif par notre organisation.

En vous remerciant de l'attention que vous aurez porté à ce courrier,

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l'expression de nos salutations distinguées.

Pour le Bureau,
Bruno Choisne.