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apprendre apprendre apprendre apprendre …

« Il n’y a qu’une façon d’apprendre, c’est par l’action. »


(Paulo Coelho)

J’ai décidé d’apprendre une langue étrangère. Je suis donc responsable de mon
apprentissage. Autant m’y prendre d’une manière efficace. Si le simple fait
d’assister au cours ne suffit pas , une bonne gestion de mon apprentissage
peut m’aider à atteindre mes objectifs plus rapidement. ☺

- Je détermine mes besoins et/ou lacunes et je travaille par objectifs.


- Je planifie mon travail.
- Je répartis mes tâches à accomplir en restant cohérent(e) et réaliste.
- Je demande de l’aide quand je ne comprends pas.
- Je cherche des occasions pour pratiquer la langue en dehors de la classe
de cours (www.busuu.com), natifs parmi mes connaissances, cinéma / dvd
en version originale, lecture, …
- Dans la mesure du possible, j’essaie de respecter mon biorythme : Je sais
qu’il y a des moments dans la journée où je suis plus efficace qu’à d’autres.
Autant réserver ces moments-là à l’étude, à la révision.

Je ne perds jamais de vue l’objectif que je me suis fixé et je prends le temps


qu’il faut pour l’atteindre.

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Concrètement, comment m’y prendre ?

 Quel est mon « style d’apprentissage » ?


Suis-je auditif/ve c.à.d. ai-je besoin d’entendre afin de retenir ?
Suis-je visuel/le, ai-je besoin de noter, de voir l’orthographe des mots
pour les mémoriser ?
Suis-je kinesthésique ? Ai-je besoin de « faire », de toucher et manipuler,
de bouger pour apprendre ?

Pour en savoir plus, je peux en parler à mon coach / mon formateur qui
peut certainement me donner plus d’informations et pourquoi pas des tests
qui me permettent d’y voir plus clair ainsi que des conseils concrets pour
mon apprentissage.
Peut-être que je préfère rechercher sur internet afin d’y voir plus clair ?

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 Comment prendre note ? Comment m’organiser ?

- Une prise de notes bien structurée et propre facilite l’apprentissage.


- Je n’hésite pas à faire des annotations :

Pas compris. Dois


Exemple qui
J’ai compris.
? vérifier,
demander.
illustre bien.

J’ai enfin compris! Très important! D Devoir

Très difficile.
C’était génial! Ca Pas très gai à
Je n’y arrive pas
me plaît! faire. J’ai bâclé.
encore bien!

C’était difficile A inscrire dans Chercher des


mais j’y suis
arrivée.
∞ mes fiches
vocabulaire.
EX phrases
exemples

- J’utilise des .
- Je n’oublie surtout pas de noter la prononciation d’un mot. Pour ce faire,
j’utilise une autre couleur (afin de ne pas confondre l’orthographe et la
prononciation).
Exemple : D eine Straβe [ ‘aïneu ‘chtraasseu]
GB usually [ ‘youjeli ]
NL nieuw [niw]

Il me faudra peut-être inventer des sigles qui représentent les sons qui
n’existent pas en français / dans ma langue maternelle.
Exemple : D ich [i☺ ] pour le son ‘ch’ qui n’existe pas en français et
qui est difficile à prononcer sans sourire
ach [a] pour l’autre prononciation du ‘ch’
GB this [ Ðiz ]
thought [ θaut ]
NL geen [☺één]

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 Et le vocabulaire …

Avant de commencer le travail, je me pose certaines questions :

- Quelles sont mes chances de retenir du vocabulaire qui ne m’intéresse


pas ?
- Dois-je retenir TOUS les mots vus au cours ?
- Quels sont mes centres d’intérêt (au niveau privé, professionnel, …) ?
- Comment m’y prendre afin de retenir un maximum de ce qui me concerne,
de ce que je VEUX MEMORISER ?

Voici un outil de gestion de vocabulaire très efficace. La boîte Leitner (nom


de l’inventeur)

Une boîte de ce genre peut être facilement fabriquée à partir d’un carton à
chaussures. Mais on peut également l’acheter toute faite pour une dizaine
d’euros. (ex. la Han 998613 - Karteibox Croco A8)

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Comment fonctionne-t-elle ?

- Je choisis le vocabulaire que je veux mémoriser à longue échéance.


- Je peux utiliser des cartes de différentes couleurs (vertes pour la
grammaire, jaunes pour le vocabulaire, etc.)
- Par carte, je note UNE et une seule expression ou mieux encore une
phrase qui illustre bien le sens de l’expression / du mot.
Au recto, j’écris - une question,
- une phrase en français,
- une réponse (ex mon nom, le lieu où j’habite, ma
date de naissance, etc)
et au verso, je note - la réponse
- sa traduction en langue cible
- la question
Exemples :

au recto au verso

Carine Wie heiβt du ?

Bitte [ ‘bitteu]
Veuillez attendre
warten Sie einen
un instant SVP.
Moment.

Where do you
D’où viens-tu?
come from?

Qui est-ce? Wie is dat?

Il est important - de bien formuler les questions et les réponses.


- de ne pas faire de fautes (d’orthographe p.ex.)
- de noter également la prononciation

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(Peter apprenait l’anglais ; sa prononciation laissait donc parfois à
désirer : Il voulait savoir comment aller à la plage mais ce n’est pas tout à
fait ce qu’il a demandé…)

Un autre moyen de rendre le travail plus efficace est de « personnaliser »


le vocabulaire, c.à.d. l’utiliser dans des phrases qui ont du sens pour moi,
afin d’augmenter les chances de le retenir.

Cours de calcul : La règle de trois : L’institutrice veut savoir combien


coûtent trois nuits en demi-pension dans une pension familiale à Berlin
sachant que 5 nuits coûtent 150 €. Cette question ne passionne personne.
Elle n’obtient aucune réponse. Voici comment elle réagit :

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Mais attention : Mémoriser plus de 30 mots/expressions par jour est
exagéré. Je fixe un nombre qui correspond à ma capacité d’assimilation.
Disons 10 ou 15, à titre indicatif. Je place ces 10 ou 15 cartes dans le
premier compartiment (le plus petit) de ma boîte.

Tous les jours, j’étudie les cartes contenues dans le premier


compartiment. Dés que je considère que je « maîtrise » la carte, je la
place dans le second compartiment. Les cartes « non maîtrisées » restent
dans le premier compartiment.

Deux fois par semaine, je travaille également les cartes placées dans le
deuxième compartiment. Pour ce faire, je procède de la même manière :
les cartes « maîtrisées » vont un casier plus loin, les autres sont
rétrogradées dans le casier précédent.

Une fois par semaine, je travaille également les cartes de ce 3ème


compartiment et ainsi de suite jusqu’à travailler (peut-être une fois par
mois/par deux mois seulement) les cartes du dernier compartiment.
Cette méthode permet de mieux gérer le vocabulaire et l’aider à se fixer
de manière durable dans la mémoire long terme. Le vocabulaire connu est
vu de moins en moins souvent (plus efficace que de travailler et
retravailler toujours la même liste de vocabulaire avec le risque réel de
‘désapprendre’ du vocabulaire connu).

Il n’y a pas de miracle. Tant que le multilinguisme ne tombera pas du ciel, il


faudra travailler pour y arriver. ☺

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Je suis seul juge de ma progression. Si je suis trop ‘cool’ avec moi-même
et que je place trop vite une carte dans le compartiment suivant, elle
m’attendra au retour de toute façon. ☺

L’avantage de ces petites cartes n’est pas à négliger : Je peux facilement


le glisser dans ma poche et les sortir à chaque fois que j’ai 5 minutes à
perdre (dans la file au supermarché, dans le bus, dans un embouteillage, en
attendant mes enfants à la sortie d’école etc.)

Je peux également écrire des nouveaux mots (ex door (GB) / deur (NL) /
Tür (D) sur des post-its et les coller un peu partout chez moi (sur une
porte dans ce cas-ci)

Pourquoi ne pas utiliser un joli carnet que je baptise « Hitparade » et dans


lequel je note à la fin de chaque cours les 5 expressions/phrases que je
veux absolument retenir. Le lendemain, avant le cours, je peux l’échanger
avec un autre participant et on s’interroge mutuellement.

Je n’hésite pas à utiliser des moyens mnémotechniques.

(Avec l’aimable autorisation de Philippe Geluck)

Je fais attention aux faux-amis : Les faux amis sont des mots qui se
ressemblent dans les deux langues mais ne veulent pas dire la même chose.
Par exemple, l’adjectif anglais « tentative » (expérimental, temporaire,
provisoire) ne signifie pas la même chose que le nom français « tentative »
qui se traduit en anglais par « attempt ».

Je fais également attention lorsque je décide d’associer deux mots


ensemble. En effet, des mots qui veulent dire la même chose dans les deux
langues n’ont pas nécessairement les mêmes collocations (aptitude des

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mots à aller ensemble) dans les deux langues. Ainsi, l’adjectif « thin » est
bien la traduction de l’adjectif français « fin, mince ». Mais si on peut
parler d’une pluie fine en français, la même chose n’est pas possible en
anglais où l’adjectif « thin » rechigne à déterminer le nom « rain ».
Si on veut savoir comment dire « belle-mère » en allemand, il ne suffit pas
de traduire « belle » par « schöne » et le coller à « Mutter ». Car cette
combinaison « schöne Mutter » (joli maman) constitue certes un
compliment à notre maman mais ne fera pas d’elle une belle-mère.

Je peux également utiliser un gestionnaire de vocabulaire informatisé si je


préfère. Il en existe une multitude (« Teach 2000 » p. ex)

En tout cas, il faudra absolument que je garde ma motivation, que je ne


perde pas courage.

Aucun doute : Vous allez réussir votre examen !


… mais
mais peut-
peut-être pas au premier coup.
coup

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 Et la grammaire …

Comment apprendre la grammaire ?

- à partir des règles : l’approche déductive. C’est la démarche habituelle


souvent utilisée au cours. On apprend une règle et on fait des exercices.
- à partir d’exemples : l’approche inductive
o à partir de textes : déduire la signification d’une structure
grammaticale grâce au contexte. Si les textes sont authentiques, ils
montrent comment la structure est utilisée en situation réelle.
o Si en plus, c’est moi qui ai rédigé le texte, il sera plus intéressant à
mes yeux et les structures seront plus volontiers intégrées /
mémorisées.
- travailler avec des moyens mnémotechniques

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Quelques moyens mnémotechniques …

o l’anglais :
 La différence entre ‘since’ et ‘for’ : Ca fait FOR !
Ca fait 3 heures qu’il pleut = “It’s been raining for 3 hours. “
Par contre, on ne peut pas dire : Ca fait hier qu’il pleut, donc :
« It’s been raining since yesterday. » Ce truc marche à tous
les coups.

 Le do sert de béquille aux verbes sans laquelle


ils ont du mal à former une question ou une négation.
Do you come ? I don’t know.

 La prononciation des letters de l’alphabet: Les couleurs font


(vite) partie du vocabulaire de beaucoup d’apprenants (même
débutants). Noter les lettres dans la couleur dont la
prononciation se rapproche le plus. « A » sonne comme dans
« grey » ; dans la prononciation de la lettre « q » on entend le
son « u » comme dans « blue », etc.

Grey A H J K
Green B C D E G P T V
Red F L M N S X Z
White I Y
Yellow O
Blue Q U W
dark R

Autres aides mnémotechniques : associer l’image d’un GI pour


le « G » et celle d’un DJ pour le « J »

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o le néerlandais :

 La Conjugaison de l’imparfait : On forme l’imparfait avec un t


si le radical (Verbe -EN) du verbe se termine par F, K, P, S, T,
CH. Retenez : FranKlin prend son thé chaud.
Si le radical se termine par une autre lettre, on forme
l’imparfait avec un d.
Exemples : pakken (prendre) : hij pakte (il prenait)
ruilen (échanger) : hij ruilde (il échangeait)

 Les particules inséparables : be-, her-, ont-, er-, ver- et ge-


Betty et Herman ont erré vers la Germanie.
 dit / dat ou deze ? Dit et dat se terminent par « T » comme
« het » tandis que deze de termine par « e » comme de.

o allemand :
 le genre des noms : Je crée des images qui ME parlent. Ex :
Bruce Willis est pour moi LE symbole de l’homme, du masculin
(DER). Sophie Marceau est LA femme parfaite (DIE) et l’eau
est tout simplement qqc de neutre, (DAS).
J’apprends un nouveau mot : « Kopf » (tête) et je veux
retenir qu’il s’agit d’un masculin : Je m’imagine (je crée une
image dans ma tête) la tête de

Bruce Willis.

Plus l’image est ‘loufoque’, mieux elle s’ancre dans ma tête.

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J’imagine Sophie Marceau en train de fumer une cigarette et
je retiens que c’est « die Zigarette».

 les verbes allemands qui ne prennent pas de « ge-» au


participe passé (les verbes à particules inséparables):
« J'ai mis Cerbère en enfer » (ge, miss, zer, be, er, ent, emp,
ver).

 Un moyen très simple pour déterminer la place de « nicht »


dans la phrase : la règle " Avant.... Avec " :
« nicht » se met AVANT le complément AVEC préposition.
Ex. : Ich fahre nicht mit meinem Wagen.
En conséquence, « nicht » se met après le complément sans
préposition.
Ex. : Ich finde meinen Regenschirm nicht.

 Les fameuses « Wechselpräpositionen » (an, auf, hinter, etc)


qui régissent soit le datif (pas de mouvement,
direction) soit l’accusatif (mouvement, direction).
Le procédé fait appel aux deux langues ( français et
allemand): - ich bin Da....tif!
- je vais A... ccusatif.

 Comment ne pas confondre les adjectifs possessifs « sein »


et « ihr » :
Irene und ihr Mann
Heinz und seine Frau

Je n’hésite pas à inventer mes moyens mnémotechniques, mes images, ..Et


surtout : je les partage, j’en discute avec les autres apprenants.

Si je parviens à trouver du plaisir dans l’apprentissage, si je joue avec la


langue, si je cherche des occasions à la pratiquer en dehors des cours, si
je ne perds pas de vue mon objectif, je peux y arriver.

BON TRAVAIL !

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