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Lettre d un Père à un Maire par John Daly

Monsieur le Maire,

Il est toujours fâcheu


: notre raison pour ne pas mettre
n produit qui

être un produit de piètre conception, de piètre qualité, et aux piètres résultats.


Un tel propos demande à être justifié. Dans ce but, juge
résultat typique de cette « éducation », . On le voit tous les soirs à la sortie
du collège. Choisissons un exemple et baptisons-le « Jules
même prénom. Comment est-il, notre Jules ?
Connaissances

une science qui dans le meilleur des cas est superficielle, du placage. Sait-il écrire une page de
français correct ? Sait- ? Sait-il diviser
100 par 8 en calcul mental ? Sait- n sérieuse

? Avouons-le, Jules est


intellectuellement un nabot.
Discipline
-ce pas ? Il a appris jeune cette résistance passive à toute discipline qui consiste à bouder et ne
soit.
Caractère

t. Jules est un mou.


Volonté
groupe. Incapable même de maîtriser ses passions et de tenir ses résolutions. Jules a bien des
velléités, mais peu de volonté.
rs

connaissance sérieuse et fondée de la loi morale et plus loin encore de la détermination de la


respecter. Il a perdu son innocence sans en connaître le prix. Son éducation scrupuleusement
« neutre » et « laïque
Langage : Décontracté. Peu exact, peu respectueux de la grammaire, peu poli. La moitié de
ses phrases commencent par «

Tenue : Décontractée. Jules privilégie le confort et la conformité.


2

Emploi du temps :

Loisirs : Jules aime à contempler les activités sportives des gens moins avachis que lui. La

Opinions
politiquement et historiquement correctes. Pas u
-à-
éduqué formater. Même quand il croit
se dresser en .
Philosophie : Jules a feuilleté, certes, un bref résumé des doctrines des penseurs que la
neutralité républicaine lui a recommandés comme « grands » crocher son
-philosophique de toute
aimer la sagesse. Cela servirait à quoi
une philosophie vraie
sont sans valeur, serait lui parler une langue que, comme le latin et le grec, il ne comprend pas et

Humeur : En compagnie il est enjoué ; seul et sans bruit, il est triste


pleinement sérieux.
Religion

prostitué neutralité
toute mention de Dieu, en histoire, en philosophie, en littérature, le convainquant que le monde
oin de la religion, et pourtant, dans ses

Appréciation de lui-même
s à trouver un emploi, ni une
épouse, ni un véritable ami, ni la paix intérieure. Il méconnaît toute hiérarchie.
Jugement : Du jugement affûté, propre à détecter les sophismes et à pénétrer derrière le
ation des mille idées dont son esprit est chaque
jour bombardé, il se soucie fort peu. Il vit dans le brouillard intellectuel, mais, ne soupçonnant ni

il dirait, « zen ».
Famille : Jules ne contribue rigoureusement en rien à sa famille. Sa famille lui assure le

bien que mal.


La gent féminine : Jules aime la compagnie des jeunes filles, mais sa devise vive la
différence ». En caractère, en goût, en tenue, Jules se différencie peu de ses copines.
Avenir : Jules y pense peu : il se laisse vivre. Peu t

civisme prendre sa place dans la


société » ; mais Jules ne prend pas sa place
présent, on lui en donne une, sans effort ni sacrifice de sa part.
3

Imagination
contraire.
« expériences fortes -
Repères randiose que les
cathédrales de France
et de sacrifice tel que celui des croisés

inébranlable et se traduit par un mépris du passé. Il ne sait pas pour quelle raison ses ancêtres furent
progrès » on ne croit plus. Les avances

domaines.
Idéologie
re des idées particulières, Jules est prisonnier absolu

home-schooling » est
constitutionnellement privilégié

de la « société multiculturelle
respecter les convictions -même !
Culture
adolescent instruit en famille, reconnaissait que « ses connaissances en latin sont vastes
le « goût pour la lecture
chez ce jeune homme que « sa culture » puisque « il dit ne pas
regarder la télévision
livres destinés aux adolescents modernes du genre « Harry Potter
rien eu à reprocher à Jules, car si cela est la culture, Jules en déborde
-parents lisaient volontairement dans leurs

ou Rabelais Jule -ce pas ?


culture » laisse peu de temps pour se faire une
urs un
des amis de Jules, mais il est peu probable que jamais il lise volontairement un poème. Il ne manque
à sa « culture la culture. La France de nos temps est
tout près de la Béotie.
Musique : Tout jeune, Jules demandait du pain, et il lui a été donné du « rock ». Maintenant

-même

Voilà notre impression de Jules, Monsieur le Maire, et nous sommes au regret de vous dire
matrice de la lecture que son frère,
Julia ne laisse pas passer un jour sans consulter son horoscope. Il est des français qui les traiteraient
de canaille, de pourris, de zombies, mais ne voulant blesser personne sans nécessité nous nous
contentons de dire que nous ne les aimons pas.
4

Ce
1
. En effet, nous ne voyons pas comment les
2
enseignants désarmés eussent pu efficacement civiliser les révoltés que leur confient des parents
pressés de vivre leur vie à eux.
Mais pour parler franchement, nous ne voulons à aucun prix que nos enfants finissent
comme Jules et Julia. Voilà notre motif pour ne pas les exposer au système qui fabrique des Jules et
des Julia en grande série. Et voulant pour les nôtres à peu près exactement le contraire, nous

système.
n de nos enfants a été succinctement résumé par un grand
éducateur français du XXe siècle : « La fin de l'éducation est que l'enfant en vienne à préférer
librement pour toujours le vrai au faux, le bien au mal, le juste à l'injuste, [le noble au vil], le beau
au laid, et Dieu à tout. » La parenthèse est de nous.
Ayant

méth Divini illius magistri du pape Pie XI. Il est un fait mesurable

conscients de nos droits et de nos devoirs inaliénables de parents, tous les deux antérieurs à toute
législation positive. Nous ne pouvons croire que la Ve République soit totalitaire au point de nous
catholique et traditionnelle à 100%, et nous ne nous en
laisserions pas convaincre sans faire confirmer un tel verdict par les tribunaux et avec le maximum
de publicité.
En attendant, on nous demande trois choses :
 De vous communiquer les motifs de notre choix éducatif. Voilà ce qui est fait. Il

enfants chez eux est un droit qui appartient à tous les parents, qui est reconnu par la

souhaitent savoir pourquoi une minorité non- e.



que nos enfants atteignent «
établissements publics ou privés sous contrat ». Voilà ce que nous acceptons à condition que
.

-ci

1
«

révolution. Une féodalité, un


largement des ressources de la nation. » Hugues Kéraly : ,
Nouvelles Éditions Latines, 1976.
2
5

savoir : obliger les parents des « élèves scolarisés dans les établissements publics » à les en
retirer si ceux-
veulent ni déléguer ni abdiquer.
 De veiller particulièrement à ce que nos enfants connaissent les droits de .
Oui, nous le ferons. Mais nous leur apprendrons les droits de Dieu et les devoirs de

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