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« 

En chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand »

Chers frères et sœurs en Christ,


Voilà les disciples du Christ qui discutent entre eux pour savoir qui est le plus grand. C’est
une discussion curieuse au vu de ce que Jésus vient de faire et de leur dire. Saint Marc nous
dit que Jésus passait inaperçu dans la ville. Il ne voulait pas qu’on sache qu’il est là. Il entre
discrètement, il se fait tout petit. Il entre à la pointe des pieds. Cette discrétion est le signe de
son humilité, il ne veut pas se faire voir. Entre temps, les disciples eux discutent pour savoir
qui est le plus grand. Par ailleurs Jésus est en train de leur enseigneur quelque chose
d’important : Le Fils de l’homme va être tué et trois jours après, il ressuscitera ». C’est un
enseignement fondamental. C’est la Kénose, le passage par la croix pour être dans la vie. Lui
qu’ils viennent de déclarer comme le messie va souffrir et être tué. Saint Marc nous dit que
c’était un enseignement. Ce n’était donc pas une simple prédiction de l’avenir. Oui Dieu fait
homme se fait tout petit et accepte l’humiliation de la Croix. Pendant ce temps, eux ils
discutent entre eux pour savoir qui était le plus grand entre eux. Heureusement que Saint
Marc, nous avertit qu’ils ne comprenaient pas ce qu’il leur disait. Ils n’avaient en effet pas
compris cet enseignement. Ils n’avaient pas compris qu’il leur parlait de l’humilité, de
l’obéissance, de la petitesse. Ils recherchent plutôt la grandeur, ils sont en rivalité.

D’où viennent les rivalités s’interrogent Saint Jacques dans la deuxième lecture ? Il nous dit
qu’elles viennent de la convoitise et de la jalousie. Oui, la convoitise engendre la jalousie, la
jalousie engendre la haine, la haine engendre les rivalités, les rivalités engendrent la guerre ou
la sorcellerie, la guerre engendre le mort. Mais tout cela vient de la convoitise. Convoiter la
chose de quelqu’un ou sa place, c’est vouloir se rivaliser à la personne, vouloir prendre sa
place. Mais c’est surtout une offense à Dieu. C’est dire à Dieu qu’il aurait dû vous changer de
place. La convoitise n’est pas le désir de s’améliorer, de se dépasser, de grandir, mais le désir
malsain de prendre la place de l’autre. Or chacun peut être à sa place. Saint Jacques nous dit
que la convoitise ne mène qu’au désordre. Pourquoi tant de désordre et de querelles dans nos
associations, dans nos milieux professionnels, dans nos familles, dans notre Eglises ? Le plus
souvent, cela vient de la convoitise, mais surtout de la recherche de la grandeur. Tout le
monde veut être à la première place, être celui ou celle qui dot ce que l’on doit faire, avoir
toujours le dernier mot, etc.

Saint Paul nous invite surtout à rechercher la véritable sagesse qui vient de Dieu et non cette
sagesse mondaine qui voudrait éliminer l’autre pour exister et qui transforme la vie en un
champ de rivalité permanente. Cette sagesse se traduit par une vie pure, puis pacifique,
bienveillante, conciliante, pleine de miséricorde et féconde en bons fruits, sans parti pris, sans
hypocrisie. C'est dans la paix qu'est semée la justice, qui donne son fruit aux artisans de la
paix. Au lieu des rivalités, Saint Paul invite les chrétiens à rechercher la paix et la
bienveillance envers tous.
Au lieu de « la jalousie et des rivalités », Saint Jacques nous parle de la « paix, la tolérance, la
compréhension ».

Nous avons vu dans la première lecture comment la jalousie et les rivalités entrainent la mort
du juste. On pourrait bien se décourager en écoutant se texte. On pourrait avoir peur de
pratiquer la vertu, en se disant que cela n’apporte que les problèmes. Voilà un juste que l’on
entraine dans un piège. Que doit faire un croyant quand il est ainsi exposé à la persécution par
ses plus proches ? Il s’appuie sur la sa foi et se disant « Dieu ne m’abandonnera pas ». Mais,
cela n’empêchera pas qu’il soit attaqué. Cette confiance en Dieu et sa vie vertueuse lui seront
reprochées comme de la prétention. C’est exactement le texte de cette première lecture. Les
persécuteurs disent : « Voyons si ses paroles sont vraies, regardons où il aboutira. Si ce Juste
est fils de Dieu, (comme il le prétend), Dieu l’assistera et le délivrera de ses adversaires.
Soumettons-le à des outrages et à des tourments ; nous saurons ce que vaut sa douceur, nous
éprouverons sa patience. Condamnons-le à une mort infâme, puisque, dit-il, quelqu’un
veillera sur lui. » Evidemment, on ne peut pas s’empêcher de penser que c’est exactement ce
qui s’est passé pour Jésus-Christ. Sa conduite qui importunait... la haine grandissante de tous
ceux qui voyaient en lui un donneur de leçons, un gêneur... Bien sûr, le livre de la Sagesse ne
parlait pas expressément pour Jésus-Christ, il parlait d’abord pour ses contemporains dont il
voulait encourager la fidélité, quel qu’en soit le prix. Il avait certainement en tête quelques
exemples célèbres, à commencer par tous les prophètes. Ils ont tous eu à souffrir de leur franc
parler. Le chrétien ne doit donc pas abandonner. Mais il doit garder sa confiance en Dieu
comme le psalmiste. Car Dieu n’abandonne jamais ceux qui mettent leur foi en lui.

Mais surtout, Jésus enseigne, le vrai chemin, celui de l’humilité, il nous demande à chaque
fois de vivre dans l’humilité lorsque nous voulons être premier et grand. Il nous demande
d’accueillir les petits et les humble, d’aimer l’humilité et de lui donner une place centrale dans
notre vie. Il prend l’exemple d’un enfant qu’il place au milieu d’eux : Accueillir un enfant,
c’est accueillir Jésus.
Que le Seigneur nous aide à rechercher la paix et l’humilité et à tenir bon dans les épreuves, à
ne jamais perdre la foi.

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