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Kirk Cameron Ray Comfort

LA VOIE DU MAITRE
« Malheur à vous, docteurs de la loi ! parce que vous avez enlevé la clef de la science ; vous
n’êtes pas entrés vous-même, et avez empêché d’entrer ceux qui le voulaient. »

Luc 11: 52.


Aimez-vous louer Dieu ? La plupart des chrétiens répondront : « oui ». Chaque dimanche, dans tout les pays,
des auditoriums sont remplis de chrétiens qui élèvent les mains pour louer Dieu. Ils aiment Dieu.

C'est compréhensible, l'Esprit Saint habite en nous, il nous est donc très facile de louer notre glorieux créateur.

Pour un chrétien, il est aussi naturel de louer Dieu que pour une fleur d'ouvrir ses pétales à la chaleur du soleil.
D'un autre côté, démontrer notre amour envers Dieu en obéissant à sa volonté (Jean 14:15) ne nous vient pas
aussi naturellement.

Il nous faut exercer un effort considérable pour obéir à la grande mission et suivre les pas de Jésus, cherchant à
sauver les égarés.

Nous devrions démontrer notre amour et notre louange à Dieu dans notre détermination à faire sa volonté.

Puis je vous poser une question ?

Quand avez-vous partagé votre foi (avec un "non chrétien" bien sûr) pour la dernière fois ? Quand avez-vous
médité sur le fait que tous ceux qui mourront dans leurs péchés seront jetés dans le lac de feu ? Dans son livre
"le prochain réveil", le docteur Bill Bright nous indique que seulement 2% des Américains qui vont à l'église
partagent leur foi avec d'autres. Sommes-nous meilleurs que les Américains ? Je ne le crois pas, soyons
humbles. Ces chiffres sont vraiment terribles. Si l'amour de Dieu habite en nous comment ne pouvons-nous pas
être horrifiés par le sort qui est réservé aux pécheurs ?

Malheureusement, nombreux sont les chrétiens qui sont "enfermés" dans la louange (avec le volume à fond). Ils
semblent être si peu concernés par le destin des pécheurs.

Un des pompiers les plus expérimentés de la ville a été mis en accusation pour négligence aggravée pendant son
service. La partie civile maintient qu'il a abandonné ses responsabilités et qu'il a trahi les gens de la ville parce
qu'il n'a pas sorti les équipements de secours à temps lors de l'incendie qui s'est terminé par la mort inutile et
tragique d'une famille de cinq personnes. L'avocat général affirme que pendant plus de trois minutes après être
arrivé sur les lieux, le pompier est resté bien confortablement assis dans son véhicule, avec des écouteurs sur les
oreilles. Il écoutait un CD alors que les membres de la famille criaient pour être secourus du sixième étage en
flamme. Les passants, horrifiés, ont témoignés que, alors que les flammes embrasèrent les vêtements de la mère,
celle-ci hurlait de terreur et sombrait dans la mort avec un de ses enfants dans les bras. Désemparés, ils ont
précisés que le père, lui, tenait ses deux autres petits tout serrés contre lui quand il fût à son tour englouti par les
flammes. Ce drame terrible se déroula en face même du pompier alors que celui-ci restait confortablement assis
dans le camion à écouter son CD. Les témoins oculaires furent dégoûtés quand ils apprirent les raisons pour
lesquelles le pompier était resté enfermé dans son camion; il essayait un tout nouveau lecteur de CD qu'il avait
acheté pour offrir à son chef. Le chef prit aussitôt ses distances de l'accusé et le renvoya immédiatement. Il
déclara qu'il n'avait pas de mot pour décrire une telle trahison envers ceux que le pompier avait juré de protéger.
Lors du procès, la défense plaida coupable mais ajouta que l'accusé avait vraiment fait un grand sacrifice
personnel pour acheter l'onéreux cadeau pour son chef et ils espèrent que le juge en tiendrait compte pour son
verdict. A votre avis, quelle serait la juste sentence à appliquer pour

punir ce crime odieux ? Sursis ? Deux ans ? Vingt ans ? La peine capitale ? Quelle sentence donneriez-vous ?
Vous pensez peut être que je suis ridicule, jamais un pompier n'agirait de la sorte. Permettez-moi d'appliquer la
parabole: Si vous et moi ne cherchons pas à sauver les égarés, ne sommes nous pas devenus comme ce pompier
négligeant ? « Sauvez-en d'autres en les arrachant du feu; et pour d'autres encore, ayez une pitié mêlée de
crainte, haïssant jusqu'a la tunique souillée par la chair » (Jude 1:23).

Sage question, n'est ce pas ?

Je ne dis pas que si nous n'évangélisons pas nous ne sommes pas sauvés, ce que je dis, c'est que si nous
attendons d'un pompier que sa priorité soit de sauver des vies, soyons suffisamment honnêtes pour nous juger
nous même d'après les mêmes critères.

Faisons-nous tout notre possible pour secourir les pécheurs ou sommes-nous passivement installés dans notre
église pendant que des milliers, des millions, périssent ?

Je reconnais que ces propos sont gênants, voir choquants, et que, peut être, vous vous sentez un peu visés, un
peu mal à l’aise, mais je vous encourage à continuer cet enseignement car mon objectif n'est pas de vous
offenser, loin de là. Mon objectif est d'attirer votre attention sur la triste réalité de notre église et de vous faire
réagir. Après tout, la Bible nous donne une description terrifiante du destin qui est réservé aux pécheurs
(Apocalypse 20:15). Dans Apocalypse 3:1-3, Jésus dit à l'Eglise de Sardes, "Je connais tes oeuvres. Je sais que
tu passes pour être vivant, mais que tu es mort. Sois vigilant, et affermis le reste qui est près de mourir; car je
n'ai pas trouvé tes oeuvres parfaites devant Dieu. Rappelles-toi donc comment tu as reçu et entendu, tiens bon
et repens-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrais comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrais
sur toi".

Oswald J. Smith a dit; « Oh mes amis, nous sommes surchargés avec d'innombrables activités, alors que le vrai
travail de l'Eglise, l'évangélisation et le salut des âmes, est pratiquement entièrement négligé. »

La louange est ce qu'il y a de plus important pour un chrétien. Nous pouvons voir dans le livre de l'Apocalypse
qu'un jour viendra où l'Eglise sera continuellement occupée à louer devant le trône du Très Haut.

Mais aujourd'hui, si nous regardons de plus près dans le livre des Actes, nous ne trouvons pas l'Eglise occupée à
louer l'Eternel. Nous trouvons ces chrétiens occupés à atteindre les pécheurs, au point où ils sacrifièrent
volontairement leur vie pour annoncer la bonne nouvelle.

Il ne reste plus beaucoup de temps. Ne restons pas assis passivement pendant cette période cruciale. Réévaluons
nos priorités, enlevons les écouteurs, (et les masques) ouvrons les portes, équipons-nous et démontrons la
profondeur de notre amour pour Dieu en secourant ceux qui sont sur le point de périr.

Je me demande si vous avez prié pour un réveil national ou mondial ? Beaucoup le font et cela est bien. Mais si
nous voulons que le réveil vienne et si nous ne partageons pas notre foi avec d'autres, en fait voilà ce que nous
disons: "Seigneur, je sais que tu nous a commandé d'aller dans le monde entier et d'annoncer la bonne nouvelle
à toutes les créatures. Mais nous, nous restons ici et prions. Nous savons que tu as choisi la folie de la
prédication pour sauver ceux qui croient. Mais nous, nous restons ici est prions. Nous savons que la Bible nous
dit:

« Mais comment entendront-ils si personnes ne leur dit ? », mais nous nous restons ici et prions car il nous est
beaucoup plus facile de parler à Dieu au sujet des hommes que de parler aux hommes au sujet de Dieu".

Si vous voyez une personne âgée tomber devant vous, que faites-vous ? Demandez-vous à Dieu (par la prière
bien sur) si vous devez la relever ?

C.T. Studd a dit: « Nous, Chrétiens, substituons trop souvent l'action par la prière. Il est bon de prier, mais
quand on l'utilise comme substitut à l'obéissance, ce n'est rien d'autre que de l'hypocrisie caractérisée, du
pharisianisme méprisable. Agenouillez-vous ! Et à vos Bible ! Une bonne fois pour toutes, décidez-vous ! Ne
restez pas sur la brèche ! Le temps passe très vite ! Cessez vos insultes à Dieu et arrêtez de consulter le sang et
la chair. Stopper vos excuses de lâches, stoppez vos excuses boiteuses, stoppez vos excuses mensongères ».

A.W.Toser a dit: « Avez-vous remarqué ces derniers temps combien de prières pour les réveils se sont élevées,
et combien de réveils sont arrivés ? Je pense que le problème est que nous avons essayé de substituer
l'obéissance par la prière et ça ne peut tout simplement pas fonctionner. Prier pour le réveil tout en ignorant les
préceptes établis dans les écritures nous fait dépenser beaucoup de paroles pour rien, beaucoup de travail pour
rien. Nos prières seront efficaces quand nous cesserons de les utiliser comme substitut à l'obéissance. »

Dieu a donné à l'Eglise (sous Sa main bien sûr) la capacité de gouverner les marées de réveils.

A.W. Pink a écrit: « Il est vrai que beaucoup prient pour un réveil mondial. Mais il serait beaucoup plus
d'actualité et beaucoup plus biblique, pour que nos prières soient adressés aux Seigneur de la récolte afin qu'Il
élève et qu'Il envoie des ouvriers pour prêcher fidèlement et sans crainte ces vérités qui sont calculées pour
amener le réveil".
Nous vivons une époque très excitante.

Nous pouvons voir tout autour de nous des signes de la fin des
temps. Les nations s'élèvent contre d'autres nations. Il y a des
guerres, des tremblements de terre, des famines, la violence. Les
Juifs sont de retour à Jérusalem qui est devenue une "pierre
pesante" pour toutes les nations (Zac. 12:3). Jésus a dit que
l'iniquité (ou le manque de loi) abondera, et aujourd'hui, elle
abonde (Mat. 24:12).

Par ailleurs, nous pouvons constater un accroissement


phénoménal des "méga églises" avec des assemblées de dizaines
de milliers. Nous avons même entendu parler de millions de
personnes qui venaient au Seigneur en Russie, en Chine, en
Afrique, des poches de réveil ont germé aux Etats Unis et un peu
de partout dans le monde. Nous vivons des temps très excitants.

Malgré tout cela, il semble que beaucoup de chrétiens n'ont pas


remarqué certaines statistiques qui démontrent une complète
incohérence.

Par exemple, en 1996, un sondage mené par l'institut « Alan


Guttmacher de New York », nous indique que 18 % des
avortements sont pratiqués par des personnes qui se décrivent
comme étant des « chrétiens évangéliques » ou « nés de nouveau ».

Ce qui veut dire que parmi toutes les personnes qui assassinent leur propre enfant, 18 % déclarent croire en
Jésus, le Christ. Il est très difficile de réconcilier cela avec le fait que les chrétiens sont supposés aimer Dieu et
aimer les autres autant, sinon plus, qu'eux même.

En 1994, le groupe de recherche « Barna » trouva des preuves que rien ne va plus dans l'église contemporaine.
Un sondage révéla qu'une personne sur quatre, qui se décrit elle-même comme étant "née de nouveau", croyait
que Jésus avait péché pendant qu'il était sur la terre. Pensez un moment aux implications d'une telle théologie.
Nous avons ici des millions de « croyants » qui confessent que Jésus est Seigneur et pourtant, ils pensent qu'Il a
péché. Soit, ils ne connaissent pas ce que la Bible enseigne sur Jésus, soit ils croient que la Bible n'est pas
exacte quand elle nous indique que Jésus « n'a pas connu le péché » (2 Cor. 5:21) « qu'Il a été tenté comme
nous en toutes choses, sans connaître le péché » (Héb. 4:15) et « qu'Il n'a point commis de péché, et dans la
bouche duquel il ne s'est point trouvé de fraude » (1 Pie. 2:22).

De plus, si Jésus avait péché, cela voudrait dire qu'il n'était pas « l'agneau sans tâche » que nous indiquent les
écritures dans le premier livre de Pierre au verset 19 du chapitre 1, et que son sacrifice n'était pas parfait;

De ce fait, en acceptant la mort de Jésus comme expiation pour nos péchés, Dieu aurait accepté un paiement
contaminé et donc Il serait de nature corrompu.

Tristement, les multitudes qui professent avoir la foi en Jésus, le Christ, et qui pourtant démentent sa perfection
(sans péché), apparaissent comme étrangers à la véritable régénération.

Il y a quelques années, le même groupe de recherche « Barna », révéla que 62 % des Américains prétendaient
avoir une relation personnelle avec Jésus, le Christ. Pourtant un sondage parallèle démontra que seulement 10%
de ces mêmes personnes étaient :
1: Tolérantes avec les personnes d'origines diverses. 2: Impliquées dans des activités charitables. 3: Mettaient en
pratique leur chrétienté. 4: Se donnaient entièrement à la prière.

Si seulement 10 % des croyants sont réellement impliqués, cela veut dire qu'il y a une énorme masse de
prétendus « croyants » qui affirment que Jésus est leur Seigneur mais qui d'un autre côté ne s'impliquent pas
dans le travail de l'église.

Leurs vies ne correspondent pas avec ce qu'ils prétendent être.

Un autre sondage démontre que, dans des domaines aussi variés que le mensonge, le vol ou la tricherie, il n'y
avait pratiquement aucune différence entre la conduite des « chrétiens » qui vont à l'église et les « non
chrétiens » qui n'y vont pas.

Malgré le fait que ces sondages aient été effectués dans les années 90, il n'y a aucune raison de penser que les
choses se soient améliorées depuis.

D'après le livre « Le jour où l'Amérique dit la vérité », 91 % des Américains mentent régulièrement au travail
ou à la maison, 86 % mentent régulièrement à leurs parents et 75 % mentent régulièrement à leurs amis. 92 %
des Américains possèdent une Bible mais seulement 11 % la lisent régulièrement. (Imaginez 11 % des Français
lire la Bible régulièrement). 90 % des Américains prient mais 87 % ne croient pas dans les dix commandements.
61 % pensent qu'il est normal d'avoir des relations sexuelles avant le mariage.

Un autre sondage montre que sur dix « chrétiens nés de nouveau », il y en a « un » qui croit en la réincarnation
et « cinq » qu’ils peuvent gagner leur salut en faisant des bonnes oeuvres, même sans accepter Jésus comme le
seul chemin pour la vie éternelle.

Il n'y a rien de plus dépravé, de plus rebelle, de plus sexuellement perverti, de plus diabolique que MTV, la
chaîne de Musique TéléVision, et pourtant, 42 % des adolescents « chrétiens » la regardent régulièrement contre
"seulement" 33 % des « non chrétiens ».

Si l'on prend ces mêmes ados, 65 % prient chaque jour, 72 % croient la Bible mais 66 % confessent avoir menti
à un parent ou à un professeur, 55 % ont triché à un examen et 20 % ont déjà utilisé de la drogue ou se sont
saoulés.

Nombreux sont ceux qui se disent chrétiens et qui pourtant ne se sont jamais éloignés du péché. Ce sont de faux
convertis qui ont accepté Jésus dans leur coeur mais qui ne se sont jamais repentis.

La vérité ? C'est que si le coeur d'un chrétien est encore dans le monde, celui-ci est un Judas de coeur.

Il est primordial que nous nous examinions afin de voir si nous sommes dans la foi. Je répète, il est primordial
que nous nous examinions afin de voir si nous sommes dans la foi.

Ceux qui permettent au péché d'entrer dans leur vie, ne font qu'ouvrir leur coeur aux influences démoniaques,
tout comme l'a fait Judas. Si nous avions demandé à Judas les raisons de son geste, il aurait certainement eu des
tas de justifications pour expliquer sa trahison. 1. Il a été publiquement humilié par Jésus quand il suggéra de
donner l'argent aux pauvres. 2. Il a probablement ressenti un profond rejet parce qu'il ne faisait pas partie du
cercle intime. 3. Il avait besoin d'argent. 4. Ce sont les prêtres qui l'ont poussé à trahir. 5. C'est le diable qui l'a
poussé. 6. La responsabilité des finances était trop lourde pour lui. 7. Il a été abusé dans sa jeunesse. 8. Il
souffrait du syndrome de la trahison. 9. Il lui manquait l'image du père. 10. Il ne pensait pas que son geste aurait
de telles répercussions.
Il y en a même qui pensent que Judas n'était pas « croyant ». Ils ont une bonne raison de le croire car Jésus a dit:
« l'un de vous est un démon ». Ce n'est pas une chose que Jésus dirait d'un disciple.

Jésus enseigne à la foule.

« Ecoutez, un semeur sortit pour semer. Comme il semait,

• Une partie de la semence tomba le long du chemin: les oiseaux vinrent, et la mangèrent. Une autre
partie tomba dans un endroit pierreux, où elle n'avait pas beaucoup de terre; elle leva aussitôt, parce
qu'elle ne trouva pas un sol profond; mais, quand le soleil parut, elle fut brûlée et sécha, faute de
racines.
• Une autre partie tomba parmi les épines; les épines montèrent, et l'étouffèrent, et elle ne donna point de
fruit.
• Une autre tomba dans la bonne terre; elle donna du fruit qui montait et croissait, et elle rapporta trente,
soixante, et cent pour un. »

Quand Jésus raconta cette parabole aux disciples, ils ne comprirent pas sa signification. Et quand plus tard, ils
Lui demandèrent l'explication, Jésus leur répondit:

« Vous ne comprenez pas cette parabole ? Comment donc comprendrez-vous toutes les paraboles ? » (Marc
4:13).

En d'autres termes, s'ils pouvaient comprendre cette parabole, ils détiendraient alors les clefs pour comprendre
les autres paraboles.

S'il y a un message que l'on doit impérativement retenir au sujet du terrain pierreux, du terrain épineux et du bon
terrain, c'est que, quand la bonne nouvelle est annoncée, il y aura de véritables conversions et il y aura des
fausses conversions.

Judas était un faux converti. Il était hypocrite. Il prétendait être. Il semble que son désir pour les richesses et la
puissance étouffa son amour pour le Christ.

En terme de parabole nous dirons qu'il était « un terrain pierreux » en qui les soucis de ce siècle, la séduction
des richesses et l'invasion des autres convoitises, étouffèrent la parole et la rendirent infructueuse.

Judas n'avait aucune idée de qui était Jésus. Quand une femme vint pour oindre Jésus avec un parfum onéreux,
Judas se plaignit que l'argent aurait pu être utilisé pour les pauvres. D'après son estimation, Jésus, de Nazareth,
ne valait pas une telle extravagance, il ne valait pas plus

de 30 pièces d'argent. Plus loin, la Bible nous indique que Judas mentait quand il disait être concerné par les
pauvres. Il était en fait un voleur à qui il manquait la crainte de Dieu. A un tel point qu'il volait dans le sac
commun.

Mais malgré tout cela, Judas était un disciple de Jésus.

Une fois qu'il a bien été établi qu'il y aura de fausses et de vraies conversions quand l'évangile est annoncé, la
lumière de la révélation commence à percer le reste de ce que Jésus enseigna dans les autres paraboles au sujet
du royaume de Dieu.

Si nous saisissons le principe que vrais et faux convertis seront côtes à côtes dans l'église, alors les autres
paraboles auront un même sens.
Les vierges sages et les vierges folles; les brebis et les boucs....

Prenons, par exemple, la parabole du filet de pêche: « Le royaume des cieux est encore semblable à un filet jeté
dans la mer et ramassant des poissons de toutes espèces. Quand il est rempli, les pêcheurs le tire; et, après
s'être assis sur le rivage, ils mettent dans des vases ce qui est bon, et ils jettent ce qui est mauvais. Il en sera de
même à la fin du monde. Les anges viendront séparer les méchants d'avec les justes, et ils les jetteront dans la
fournaise ardente où il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

Avez-vous compris toutes ces choses ?

Remarquez que les bons et les mauvais poissons étaient tous ensembles dans le filet. Remarquez aussi que les
incrédules ne sont pas attrapés dans le filet du royaume, ils restent dans le monde. Les poissons qui sont attrapés
sont ceux qui entendent et qui répondent à la bonne nouvelle, c'est « la pêche évangélique ». Les bons et les
mauvais poissons restent ensembles jusqu'au jour du jugement.

Les faux convertis ont une certaine dose de spiritualité, c'était vrai pour Judas. Apparemment, il a pu convaincre
les autres qu'il était réellement concerné par les pauvres. Il était si digne de confiance, qu'ils le choisirent pour
s'occuper des finances. Quand Jésus leur dit que l'un d'entre eux le trahirait, les disciples ne pointèrent pas Judas
du doigt, au contraire, ils se suspectèrent eux même...... « Est-ce moi Seigneur ? » C'est la raison pour laquelle il
n'est pas surprenant que si peu aujourd'hui s'imaginent être entourés par de véritables Judas, à savoir de faux
convertis.

L'alarme devrait pourtant retentir quand nous regardons les statistiques.

L'Eglise, qui devrait avoir un poids extraordinaire dans notre société, manque totalement d'influence. Elle est
inexistante. Aux Etats Unis, malgré les millions qui se prétendent « chrétiens », nous ne pouvons même pas
rendre le meurtre des bébés à naître hors la loi. Quelque chose ne va pas !!!! Mais avant de voir le remède,
considérons la cause....................

Comment se sortir des problèmes ?

A la lumière des statistiques alarmantes que nous avons cité dans le chapitre précèdent, peu sont ceux qui
démentiraient que l’église dans son ensemble n’a rien à voir avec la puissante église disciplinée et sanctifiée du
livre des actes. Ceci est arrivé parce que l’ennemi a très subtilement détourné notre attention du cœur de notre
message.

Au lieu d’annoncer la bonne nouvelle que les pécheurs peuvent être rendus justes en Christ et ainsi échapper à
la colère à venir, nous avons établit un « évangile » qui prétend que Dieu nous a sauvé afin de nous dévoiler un
plan merveilleux pour notre vie, afin de résoudre nos problèmes, afin de nous rendre heureux en Christ.

Un des plus grands éditeurs chrétiens a produit un magnifique traité qui présente les promesses d’une vie sans
problème. Il est intitulé :

« Y a-t-il une façon de s’en sortir ? »

« Chacun d’entre nous cherche une sortie à ses problèmes... Il n’y a pas de sortie facile. Vous n’atteindrez pas le
respect en joignant un gang, vous ne trouverez pas l’amour sur le siège arrière de votre voiture, vous ne
réussirez pas en abandonnant vos études et vous avez une chance sur 14 millions de gagner au loto. Si vous
voulez sérieusement améliorer votre vie, alors essayez Dieu. Dieu va droit à la source de tous nos problèmes, à
savoir les pêchés. »
Il peut vous paraître admirable de dire à des pécheurs que la chrétienté leur promet une meilleure qualité de vie,
mais c’est tout simplement faux. Il semble que certains sont si retranchés derrière le message du plan
merveilleux qu’ils ne mettent pas en équation la vraie vie avec ce qu’ils prêchent. Ce qui suit n’est pas une
exagération, bien au contraire, c’est ce qui arrive tous les dimanches matins.

« Dieu vous aime et a un plan merveilleux pour votre vie. Il veut vous donner le véritable bonheur. Il veut
remplir le vide que vous avez dans votre cœur et que vous avez essayé de remplir avec la drogue, le sexe,
l’alcool, ou l’argent. Jésus a dit: « je suis venu pour que vous ayez la vie et pour que vous l’ayez en
abondance », Alors avancez et donnez votre vie à Jésus, vous pourrez ainsi expérimenter cette merveilleuse
nouvelle vie en Christ. Pendant que les nouveaux venus approchent, les anciens peuvent prier pour les Dupond
qui ont perdu leurs deux enfants dans un accident de voiture. Prions aussi pour Noël qui vient d’être
diagnostiqué avec un cancer du poumon. Souvenons-nous de soutenir toute sa famille car sa femme vient de
faire une autre fausse couche et leurs deux enfants sont asthmatiques chroniques. Soeur Adèle a cassé son
bassin en tombant dans les escaliers. Depuis la mort de son mari, elle a eu épreuves après épreuves. Jean a
perdu son travail. Il doit subir une opération à cœur ouvert très bientôt. Prions pour lui et sa famille. Mireille
nous a quittés, elle a perdu le seul rein qui lui restait mardi soir. Soutenons la famille car c’est leur troisième
tragédie cette année. Combien parmi nous ont besoin de prières pour des maladies ou des problèmes de
dépressions ? Tant que ça ? Bien restez où vous êtes nous allons prier ensemble »

Ce n’est pas logique, le prédicateur promet un lit de roses à ceux qui viennent au Christ et ceux qui sont en
Christ eux sont assis sur un douloureux lit d’épines. Il nous promet un vol agréable mais ceux qui sont à bord
souffrent de terribles turbulences et personne ne semble remarquer le paradoxe. Laissez-moi vous raconter ce
qui est arrivé à de vrais chrétiens qui vivent dans le vrai monde. Un couple chrétien se rendit à une réunion.
Leur fils y alla seul. Sur le retour, ils arrivèrent au niveau d’un accident. Ils s’arrêtèrent donc pour aider et là,
quand ils regardèrent à l’intérieur du véhicule, ils trouvèrent leur fils mort, empalé sur le levier de vitesse.

Le pasteur d’une église fut réveillé à trois heures du matin par un homme qui avait besoin d’aide. Dès que le
pasteur s’approcha, l’homme sorti une machette et le frappa à plusieurs reprises. Le pasteur failli mourir. Il est
irrévocablement effrayé physiquement et mentalement. Il ne peut plus exercer son ministère car il a besoin de
soins 24 h sur 24.

Un pasteur apprit que sa femme était atteinte de sclérose en plaque. Cette maladie handicapante le laissa seul
pour s’occuper de ses cinq enfants. Quelques temps plus tard il apprit qu’il avait un cancer.

Un ami se maria avec une jeune veuve chrétienne qui avait cinq enfants. Le mariage semblait parfait jusqu'à ce
que la femme parte en le laissant avec le seul enfant qu’ils avaient en commun. Quelque temps plus tard,
quelqu’un pénétra dans sa maison et le frappa, le laissant pour mort. On a du l’emmener d’urgence à l’hôpital.

Il y a au moins une église qui a remarqué le paradoxe. Ils la dénommaient «l’église heureuse » mais il y a
quelques temps, ils ont décidé de changer son nom.

Si nous voulons encore nous accrocher au message qui dit que « Dieu vous aime et a un plan merveilleux pour
votre vie », nous ferions mieux de cacher le livre des martyrs des yeux des non chrétiens.

Parlant de martyrs, avez-vous déjà médité sur ce que vous et votre famille feriez, blottis les uns contre les autres
dans une arène romaine alors que les grilles métalliques se lèvent pour laisser entrer des lions affamés et
féroces ?

Avez-vous déjà considéré être mangé par un lion ?

Que lui donneriez à manger en premier………votre bras ?


Combien de temps resteriez-vous conscient pendant qu’il vous grignote ?

Pouvez-vous imaginer la sensation que vous auriez si vous aviez conduit vos biens aimés dans la prière du
pécheur en utilisant « Dieu a un plan merveilleux pour votre vie » ? Supposez leur avoir lu un petit livret écrit
par un fameux homme de Dieu et qui disait ceci :

« Tout le monde recherche le bonheur, alors pourquoi n’y a-t-il pas plus de gens qui le trouve ? D’après la
Bible, le véritable bonheur ne peut se trouver que dans les voies de Dieu »

Que diriez-vous à votre famille bien aimée, en regardant leurs yeux terrifiés ? Comment réconcilieriez-vous les
mots merveilleux et bonheur avec les dents brutales d’un lion qui vous déchirent morceau par morceau ?

Terrifiant n’est ce pas ? Mais ce n’est pas une fantaisie. Des multitudes de martyrs ont subit des tortures
inexprimables pour le nom de Jésus. Les premiers chrétiens savaient que les persécutions les frapperaient. Jésus
avait prévenu qu’ils devraient donner leur vie pour le nom de Jésus. « Le frère livrera son frère à la mort, et le
père son enfant ; les enfants se soulèveront contre leurs parents, et les feront mourir. Vous serez haïs de tous à
cause de mon nom ; mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé » (Matthieu 10 : 21-22).

Les traditions chrétiennes nous révèlent le sort de plusieurs des apôtres ainsi que des premiers évangélistes :

Philippe : crucifié en Phrygie en 54. Matthieu : décapité en Éthiopie en 60. Barnabas : brûlé vif à Chypre en 64.
Marc : traîné jusqu'à la mort à Alexandrie en 64. Jacques : Battu à mort à Jérusalem en 66. Paul : décapité à
Rome en 66. Pierre : crucifié à Rome en 69. André : crucifié en Achaïe en 70. Thomas : transpercé à mort en
70. Luc : pendu à Athènes en 93

La persécution a toujours été la portion des hommes de Dieu.

« …d’autre furent torturés, ... et d’autres furent éprouvés par des moqueries et par des coups, et encore par des
liens et par la prison. Ils furent lapidés, sciés, tentés ; ils moururent égorgés par l’épée ; ils errèrent ça et là,
vêtus de peaux de brebis, de peaux de chèvres, dans le besoin, affligés maltraités, errant dans les déserts et les
montagnes, et les cavernes et les trous de la terre. » (Hébreux 11 : 35-38).

Le message du « plan merveilleux pour votre vie » est aujourd’hui omniprésent dans les églises. Si vous
entraînez votre œil à le déceler, vous le verrez de partout.

Il y a plusieurs années, j’ai acheté une voiture jaune. Auparavant, je n’avais que très rarement remarqué les
voitures jaunes. Mais depuis que j’ai la mienne, j’en vois partout.

Le même principe s’applique au message de l’église contemporaine. Recherchez sur le Web les sites
d’organisations évangéliques reconnus ou même de certaines églises respectées et vous verrez le message
« Dieu à un plan merveilleux pour votre vie » dans leur présentation de l’évangile. On le trouve dans les
chansons chrétiennes les plus populaires, on le trouve enraciné dans les livres chrétiens, dans les traités, les CD,
les vidéos. Vous le trouverez étiqueté en conclusion d’enseignements bibliques.

Voyons les exemples suivants.

« Dieu vous aime et à un plan merveilleux pour votre vie….la récompense est la vie éternelle. Dieu avait un
plan quand il créa le monde dans lequel nous vivons. Il avait aussi un plan quand il vous a créé. L’expérience la
plus merveilleuse qu’il puisse vous arriver est de découvrir et de participer au plan de Dieu pour votre vie. »
(Tiré du site Web d’un groupe de louange très connu).
Dans un article intitulé « ce plan merveilleux pour votre vie, » un enseignent biblique reconnu écrit, « Je suis
stupéfait par la variété de choses qui nous sont offertes chaque jour afin de nous aider à trouver les secrets d’une
vie couronnée de succès. Les articles de magazines, par douzaine, nous indiquent comment faire face aux
problèmes divers. Nous sommes bombardés de publicités qui proposent des solutions pour avoir du succès dans
la vie, ou du moins des solutions pour paraître couronnés de succès même si nous ne le sommes pas vraiment.
Les clubs de santé nous offrent des saunas et des piscines pour nous détendre afin de récupérer notre sérénité, il
y a des tas de drogues pour nous exciter, pour nous calmer, pour s’évader, ou bien d’autre chose encore. Tout
ceci est la preuve que le monde recherche les secrets des plaisirs de la vie. Des billions sont dépensés chaque
jour dans cette recherche. La plupart

d’entre nous sommes familiers avec les quatre lois spirituelles de Bill Bright dont la première est : « Dieu a un
plan merveilleux pour votre vie.» Quand vous parlez à quelqu’un au sujet de sa relation avec Dieu, c’est la
meilleure façon de commencer ».

« Bridge to life » est une présentation de la bonne nouvelle qui est très connue et qui est utilisée par une
organisation chrétienne très respectée. Elle commence comme ceci :

Première étape : « L’amour de Dieu et son plan. Dieu nous a créé à sa propre image pour que l’on soit son ami
et pour expérimenter une vie pleine et assurée de son amour abondant et éternel. Jésus a dit : « …..Je suis venu
afin qu’ils aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance. » (Jean 10 :10). « Nous avons la paix avec Dieu par
notre Seigneur Jésus le Christ. » (Romains 5 :1). Puisque Dieu a planifié que nous ayons, dès aujourd’hui, la
paix et la vie en abondance, pourquoi la plus part des gens ne l’expérimentent-il pas ? »

Que pensez-vous de la méthode dite de « la Route Romaine » ? Ironiquement, une présentation typique ne
mentionne même pas le principe d’utilisation de la loi pour atteindre les égarés, alors que l’élément clef du
message de Paul dans le livre aux Romains et justement sur l’objectif de la loi. Quand la méthode de la « route
Romaine » laisse tomber les pierres de la loi, ceux qui voyagent sur son chemin s’embourbent dans les
méthodes boueuses de l’évangélisation moderne. Si nous placions les pierres de la loi sur cette route, celle-ci
deviendrait une autoroute évangélique de première classe pour nous conduire au ciel.

Le message « Dieu a un plan merveilleux pour votre vie » vient souvent sous des formes beaucoup plus subtiles.
Ecoutez le message d’un de nos prédicateurs actuel des plus populaires. A moins d’être familier avec « tout le
conseil de Dieu » (Actes 20 : 26-27), vous ne remarquerez même pas ce qu’il y manque. Prêchent-ils fidèlement
contre le péché ? Prêchent-ils la justice et le jugement comme Jésus l’a fait ? Parlent-ils de véritable
repentance ? Et non pas simplement d’un changement d’avis ? Nous préviennent-ils de la réalité de l’enfer
comme Jésus l’a fait ?

Si vous avez une oreille capable d’entendre, vous comprendrez que la plupart des prédicateurs remplissent leurs
églises en enseignant des principes qui sont tout à fait légitimes pour améliorer la vie. Cependant, bien que ces
principes soient très utiles pour notre vie de chaque jour, ils ne démasquent ni l’horreur du péché, ni la
répugnante religiosité qui gardent une vaste majorité de faux convertis confortablement assis sur les bancs
d’église, dans un paradis d’imbéciles, et qui pensent être amis avec Dieu alors qu’ils sont toujours ses ennemis.

Le psaume 53 : 2-3 nous dit que « Dieu, du haut des cieux, regarde les fils de l’homme pour voir s’il y a
quelqu’un qui comprenne, qui cherche Dieu. Tous sont égarés, tous sont pervertis ; il n’en est aucun qui fasse
le bien, pas même un seul. »

Si la Bible nous dit qu’aucun homme ne cherche naturellement Dieu ; que recherche donc le chercheur
typique ? Sans aucun doute, la grande majorité recherche la paix, la joie, le bonheur et l’accomplissement
personnel en deux mots, un plan merveilleux pour la vie, un bon plan. Et c’est exactement ce que leur offre le
message moderne d’évangélisation. Trouvez leur point de souffrance et dites leur que Jésus les guérira.
Connaissez-vous le vieux principe publicitaire, « Grattez-les là où ça les gratte » ? Et bien c’est exactement ce
que fait l’évangélisation moderne. Le problème est que les pécheurs ne se grattent pas pour crucifier leur chair.
Ils n’ont ni soif ni faim de justice. Par contre ils se grattent pour une meilleure qualité de vie et ils ont soif de
pêchés. La Bible dit dans Job 15 :16 qu’ « ils boivent l’iniquité

comme de l’eau ». Ce que les pécheurs recherchent vraiment, c’est un changement de vie qui leur amènera des
résultats positifs, sans contredire leur style de vie et bien évidement qui ne leurs coûtera pas trop. Cela ne
résume-t-il pas les promesses de la chrétienté contemporaine ? Il n’est pas surprenant que certaines églises
soient si pleines qu’elles éclatent aux coutures

Si vous ne savez pas ce qu’il devrait y avoir dans le message d’évangélisation, vous ne saurez pas non plus ce
qu’il y manque. Par contre, si vous savez ce qu’il faut rechercher, vous remarquerez que l’enseignement de la
loi, de l’enfer et du jugement est totalement absent de l’évangélisation moderne. En fait, ces prédicateurs disent
que le patient avalera la médecine beaucoup plus facilement si elle est un peu diluée. S’ils éliminent la partie
qui est amère au goût du monde, les gens viendront et rempliront leurs églises. Le problème est qu’en diluant
cette médecine au goût amer, celle-ci perd toutes ses propriétés curatives. Garder un malade confortable pour la
nuit et le retrouver mort le matin n’est pas une médecine efficace.

Dans l’histoire qui suit, Pat, qui est son nom d’emprunt, une mère de quatre enfants semble essayer de
réconcilier le message du « plan merveilleux » avec la réalité de sa propre expérience.

« Avez-vous déjà entendu, ou avez-vous déjà dit à quelqu’un à qui vous témoignez, que Dieu a un plan
merveilleux pour sa vie ? Qu’arrive-t-il quand ce plan merveilleux n’est pas celui que vous auriez dessiné pour
vous-même ? C’était presque noël, 1993. Mon mari Charles et moi quittions le centre commercial. Je lui
donnais les clefs et je m’installais sur le siége du passager. J’attachais ma ceinture de sécurité et j’abaissais un
peu le siège pensant que j’allais dormir confortablement pendant les 90 minutes de trajet, jusqu'à la maison.
Tout ce dont je me souviens, c’est d’être réveillée par les cris terrifiés de Charles. Je regardais devant et je ne
voyais que de l’herbe et l’obscurité. Je me réveillais alors dans une unité de soins intensifs, attachée à un lit
rotatif. Mes jambes étaient méchamment contusionnées et mes dents étaient cassées. Mon dos était fracturé en
trois endroits et j’étais paralysée de la taille jusqu’aux pieds. Ces blessures, ont eues un impact physique,
financier et émotionnel sur notre famille. Je n’avais jamais vraiment pensé que quelque chose comme ça
pourrait nous arriver. Je n’y ai jamais pensé car je croyais que ça arrivait seulement aux autres, pas à moi. »

Comprenez-vous maintenant comment le message du plan merveilleux pour votre vie peut être très trompeur ?
Comprenez-vous maintenant comment ce message peut amener une femme comme Pat à conclure que les
promesses de la chrétienté ne sont que des pensées irréalistes et ne tiennent pas la route dans le monde réel ?

Comprenez-vous maintenant comment un pécheur qui croit en Dieu seulement pour un plan merveilleux peut se
sentir terriblement désillusionné quand les tragédies le frappent et qu’il aura même de l’amertume envers Dieu
et ceux qui lui ont enseigné la soit disant bonne nouvelle ?

Ce qui suit est l’extrait d’un article écrit par Mr Merle Hertz le intitulé : « Peut-on atteindre le bonheur sans
Jésus ». Cet article nous révèle les fruits amers de la prédication de l’évangile du bonheur.

« Une grande partie de la bible est fausse. Dieu n’est jamais venu sur la terre sous la forme d’un homme. Nous
sommes tout seul dans ce monde, sans aucune intervention directe de Dieu. Du moins il me semble. Comment
réagissez-vous à ces affirmations ? Êtes-vous attristé de savoir que quelqu’un peut écrire de telles choses ?
Peut être que pour vous le Christ est

votre seule espérance dans ce monde. Votre vie est centrée sur lui. Il est votre raison de vivre, votre Seigneur, et
votre Sauveur. Je comprends, il y a déjà plusieurs années, j’ai moi aussi accepté Jésus comme mon sauveur
personnel. J’ai lu six fois la Bible d’un bout à l’autre. Chaque chapitre, chaque verset, chaque phrase…….Je
connais l’excitation qu’il y a à effectuer le travail de Dieu le dimanche et je connais aussi le vide qui vient le
lundi. Je ne suis plus un chrétien, je ne marche plus derrière la croix, j’ai trouvé quelque chose de différent. La
vie sans le Christ peut être bien plus satisfaisante que ce que j’ai trouvé dans la chrétienté. Et il y en a des
milliers qui peuvent en témoigner. Avez-vous trouvé le bonheur en Christ ? Je suis vraiment heureux de vous
savoir heureux. Mais dites-moi, pourquoi autant de chrétiens luttent pour trouver cette joie ? Où est leur paix ?
Pourquoi sont ils si découragés ? Vous vous demandez peut être pourquoi je pense que les chrétiens sont
malheureux ? Voila comment je le sais, allumez votre ordinateur et recherchez sur le Web les sites pour
« chrétiens malheureux et déprimés ». Combien en avez-vous trouvé ? J’en ai trouvé 1510. Bien sur, il y en a
qui ne sont pas révélateurs, mais les plus importants y sont. Ils sont écrits par des chrétiens pour aider des
chrétiens malheureux et déprimés. Pourquoi tous ces gens essaient d’aider des chrétiens découragés. Il me
semble y avoir un problème. On dit aux non chrétiens qu’ils ont besoin d’accepter Jésus pour avoir la paix et la
joie dans leur vie. Pourtant beaucoup de croyants n’ont pas la paix et la joie, et d’autres chrétiens leur
recommandent de suivre des thérapies comme par exemple la thérapie cognitive qui rappelons-le a été
développée dans le monde séculier. Cela est-il cohérent ? Si le remède pour les troubles mentaux est la thérapie
cognitive, pourquoi donc les évangélistes nous disent que Jésus est le remède ? Devez-vous vous convaincre
pour éviter la dépression ? Combattez-vous chaque jour pour trouver le bonheur et la joie ? Si vous n’êtes pas
heureux, vous pouvez être sûrs d’une chose, ce que vous avez ne donne pas le bonheur. Et donc, vous ne pouvez
pas non plus me dire ce dont j’ai besoin pour atteindre le bonheur. Peut-être avez-vous vraiment trouvé le
bonheur en Christ, je suis heureux pour vous. Mais j’espère que vous comprendrez que d’autres ont trouvé le
bonheur ailleurs. Vous n’avez peut être pas besoin de ce que j’ai pour être heureux, mais je n’ai certainement
pas besoin de ce que vous avez. »

John Piper a écrit ce qui suit concernant une chanson chrétienne qui inclut dans ses lyrics, « Chaque jour avec
Jésus est plus doux que le jour d’avant »

« Les chrétiens hédonistes, c'est-à-dire ceux dont le système moral font du plaisir le but de leur vie, savent très
bien que chaque jour avec Jésus n’est pas plus doux que le jour d’avant. Il y a des jours avec Jésus qui nous
sont très désagréables, Il y a des jours avec Jésus où nous somme très malheureux, il y a des jours avec Jésus
où nous sommes très énervés, Il y a des jours avec Jésus où nous sommes déprimés, découragés au point de
fondre en larmes. Chaque jour avec Jésus n’est pas aussi doux que le jour d’avant. Nous le savons de par nos
propres expériences et nous le savons de par les écritures. »

Il y en a peut être qui voudront soutenir que la vie chrétienne est un plan merveilleux parce que dans Romain 8
:28, il nous est dit que « toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu ». En effet,
ceci est merveilleux dans le véritable sens du mot. Peut importe ce qui nous arrivera en tant que chrétien, nous
pouvons nous réjouir grâce à cette promesse. Mais cette promesse ne nous garantit pas une vie sans épreuve,
sans souffrance et sans douleur.

En 1413, John Huss fut convoqué par le conseil de l’église Romaine de Constance. Alors qu’il fut jeté en prison
pendant 19 mois à attendre le procès où il fut condamné à mort pour sa foi, il savait sans aucun doute que Dieu
ferait en sorte que toutes choses concourent à son bien.

Quand il fut brûlé vif sur le bûcher et que son corps calciné et sans vie tomba dans les cendres, la merveilleuse
promesse que, pour son bien, Dieu permettrait une telle horreur indescriptible, demeurait inébranlable.

En 1995, en Chine, quand Li De Xian fut arrêté pour sa foi, il savait sans aucun doute que Dieu ferait en sorte
que toutes choses concourent à son bien. Quand il fut battu à coup de bâton, quand il fut botté dans l’entrecuisse
et l’estomac jusqu’à ce qu’il vomisse du sang puis battu dans la figure avec sa bible et laissé ensanglanté sur le
sol, la promesse demeurait inébranlable.

Au Rwanda, vers la fin des années 90, quand les musulmans firent éruption dans les églises en taillant à mort les
hommes, les femmes, les enfants avec des machettes affûtées comme des rasoirs, si ceux qui saignèrent jusqu'à
la mort aimaient Dieu et s’ils étaient appelés selon son bon vouloir, eux aussi pouvaient réclamer cette
incroyable promesse.

D’après une étude de l’université du Régent, il y avait, en 1998, approximativement dans le monde 156 000
martyrs chrétiens. La promesse de Romain 8 :28 était vraie pour chacun de ces enfants de Dieu

Si en fait, notre Créateur fait en sorte que toutes choses concourent à notre bien, si, à chaque fois qu’un de ses
enfants souffre à l’agonie Dieu produit du bien, alors pourquoi ne pas utiliser cette vérité comme appât pour
pêcher des hommes ? Simplement parce qu’il n’est pas biblique d’agir de la sorte. Relisez la livre des Actes et
cherchez pour voir si vous trouvez un seul des disciples dire à un pécheur que Dieu l’aime et qu’il a un plan
merveilleux pour sa vie.

Vous les trouverez confrontant leurs auditeurs, en leur démontrant qu’ils sont des criminels coupables, ennemis
de Dieu qui ont désespérément besoin de justice. Les disciples du livre des Actes ne cherchaient pas simplement
à améliorer la vie de leur audience avec le plan merveilleux de Dieu. Le mot merveilleux à une connotation
positive ; il n’évoque pas des images négatives de machettes, de haines, de persécutions, de bastonnades, ou de
calvaires. Si les non chrétiens répondent au message de l’évangile pour améliorer leurs vies, quand les
persécutions frapperont, ils seront désillusionnés et s’éloigneront de la foi. Et tout ceci parce qu’ils auront
répondu d’une façon expérimentale, simplement pour voir si la merveilleuse vie chrétienne est aussi réelle
qu’ils le laissent entendre.

Jésus n’a pas cherché à protéger Paul de Tarse, un nouveau converti, de la réalité de ce qu’il avait en vu pour
lui. Au contraire, il a dit qu’il lui montrerait combien il devrait souffrir pour son nom. Etienne a été cruellement
lapidé à mort pour sa foi, Jacques a été assassiné à coup d’épée. Jean le baptiste a senti le fer aiguisé de la
persécution. Au travers des âges, les chrétiens ont été haïs, persécutés, jetés aux lions, et, comme John Huss,
brûlés sur le bûcher pour l’évangile.

En février 2000, les chrétiens d’Afrique centrale furent brûlés à mort pour leur foi, les chrétiens indonésiens et
Chinois subissent aujourd’hui même la persécution pour leur foi.

Laissez-moi réfléchir, à moins que peut être, le message qui dit que Dieu a un plan merveilleux pour notre vie
s’applique seulement dans nos pays occidentaux.

Et non, que faites-vous de Cassie BERNAL de Littleton dans le Colorado qui, le 20 avril 1999 fut tuée par balle
pour avoir répondu « oui » à la question « Crois-tu en Dieu? »

Si vous voulez encore vous accrocher à l’approche moderne d’évangélisation, laissez moi essayer une dernière
pensée qui devrait définitivement vous convaincre que le message du plan merveilleux est erroné et qu’il peut
nous induire en erreur.

Imaginez que vous êtes super naturellement renvoyés au 10 septembre 2001. On vous a demandé de vous
adresser aux gens qui travaillent dans la tour n° 1 du World Trade Center. Votre sujet de discussion s’intitule :
« Les bénéfices de la vie chrétienne ». Vous avez là une incroyable opportunité pour évangéliser les non
chrétiens. Vous regardez les innombrables visages qui sont en face de vous. Il y a des mères et des pères, des
maris et des femmes, des fils et des filles. La plupart ont déjà prévus pour leur retraite. Certains ont déjà planifié
leurs noël en famille. Tout comme vous ils ont des espérances, des rêves et des craintes.

Que leur diriez-vous ? Leur diriez-vous que Dieu a un plan merveilleux pour leur vie ? Comment pouvez-vous
dire une chose pareille ? Vous savez que d’ici 24 heures, la grande majorité de vos auditeurs mourra d’une
façon incroyablement horrible. En un instant, certains deviendront des torches humaines. Ils seront saturés par
le combustible de l’avion et leur corps s’enflammera jusqu'à tombé en cendres. D’autres seront horriblement
asphyxiés par une immense masse de fumée aussi chaude que toxique alors que leurs poumons brûlants
rechercheront désespérément un reste d’oxygène. Plutôt que d’affronter l’horreur de brûler vivant, quelques uns,
dans une inconcevable terreur, sauteront de plus de 100 étages pour s’écraser sur l’impardonnable trottoir New
Yorkais. Dans les étages supérieurs, ceux qui resteront en vie, seront engloutis dans un mélange de béton et de
métal dont le poids fera trembler la terre. Leurs corps seront si horriblement charcutés et déchirés qu’il sera
impossible de les identifier. Beaucoup d’autres encore, qui eux travaillent dans les étages inférieurs seront
comme des araignées sans défense, écrasés sous le poids de l’immeuble qui s’effondre.

Une dernière fois, je vous le demande. Que leur diriez-vous ? Comment pouvez-vous en bonne conscience leur
dire que Dieu a un plan merveilleux pour leurs vies ?

Peut être dites-vous, « Hey, Dieu a un plan merveilleux pour leur vie,….pour leur éternité » Vous savez que
s’ils se repentent et donnent leurs vies à Jésus, ils iront au paradis après avoir été brûlés vivant ou s’être écrasés
sur le trottoir. Mais les pécheurs eux ne conçoivent pas la promesse du plan merveilleux pour leur vie avec
l’éternité. Ils pensent à ici bas et maintenant. Si le message du plan merveilleux ne convient pas pour les gens
qui travaillaient au World Trade Center, alors pour qui convient-il ?

La seule réponse logique est que ce message n’est pas Biblique.

Vous pensez peut être que j’essaie de détruire votre présentation de l’évangile ? Vous ne savez peut être plus
comment présenter l’évangile aux pécheurs ? Alors, si ce n’est la promesse d’une meilleure vie, qu’est ce qui
pourrait bien amener un pécheur à Christ ? Si c’est ce que vous pensez, soyez patient. Nous allons y répondre.

A ce niveau de l’enseignement, il y en a parmi vous qui doivent se sentir « furieux ». Pourquoi quelqu’un nous
dirait de ne pas dire aux pécheurs que Dieu a un plan merveilleux pour leur vie ? Si c’est vous, ne vous arrêtez
pas maintenant, votre colère va se transformer en joie.

Une façon de vivre sans vie. Si ceux qui disent : « Dieu a un plan merveilleux pour votre vie » se sont convertis
avec le même évangile qu’ils propagent, et qu’ils ne se repentent pas, il pourrait alors y avoir quelques vérités
dans ce qu’ils disent. S’ils continuent à vivre sans loi, ils n’auront pas à lutter avec le monde, la chair et le
diable. S’ils sont amis avec le monde, plutôt que de nager à contre courant, ils le suivent sans aucun problème,
sans aucune tribulation. S’ils ne vivent pas pieusement en Jésus, le Christ, ils ne seront pas persécutés (2 Tim. 3
:12) et ils ne seront pas haïs pour le nom de Jésus, parce qu’il n’y aura aucune différence entre leur vie et celle
de ceux qui sont dans du monde. S’ils continuent de vivre selon la chair, ils n’auront pas à lutter pour dénigrer
les désirs de la chair. Ils n’auront pas non plus à lutter contre le diable. En fait Satan sera très satisfait de ce
qu’il voit.

Ceux qui sont venus au Christ en cherchant le bonheur ont trouvé la religion et ils pensent qu’en allant à l’église
le dimanche matin ils sont bien avec Dieu, assouvissant ainsi les criailleries de leur conscience. Ils ont peut être
rejoint la confraternité de l’église, bénéficiant ainsi de la musique, des activités sociales, des amitiés, et de
beaucoup d’autres avantages de l’église occidentale moderne, sans oublier ce qu’ils croient être l’assurance de
la vie éternelle. Ils ont ainsi très probablement trouvé le bonheur dans cette nouvelle façon de vivre, mais ils
n’ont certainement pas trouvé la nouvelle vie en Christ.

Nous avons ici une double tragédie. Quand l’église déclare que Jésus résout les problèmes ou que Jésus nous
apporte le bonheur, ceci limite le champ d’évangélisation à ceux qui, dans notre société, sont malheureux et à
ceux qui sont submergés de problèmes. Ces gens à problèmes n’entendent pas le message sur le péché, la justice
et le jugement avec l’ordre de se repentir et de fuir la colère à venir. Ils entendent à la place que Jésus est la
réponse à leur problème d’alcool, de drogue, de mariage, à leurs problèmes personnels ou financiers et qu’il est
le seul qui puisse remplir le vide laissé par Dieu. C’est pourquoi beaucoup viennent seulement pour avoir leurs
problèmes résolus. Cependant, s’ils ne se repentent pas de leurs péchés, ils auront une fausse conversion (Marc
4 :16-17) et ils ne deviendront pas de nouvelles créatures en Christ. Ils pourront peut être nommer le nom de
Jésus, mais ils ne s’éloigneront pas de leurs iniquités (2 Timothée 2 :19). Ils amèneront leurs péchés et leurs
problèmes dans l’église locale. Tout ceci à un effet extrêmement regrettable sur le corps du Christ ;

• Epuiser les pasteurs : au lieu d’avoir la possibilité de se donner entièrement pour nourrir le troupeau de Dieu
en tant que berger, les pasteurs se retrouvent continuellement à conseiller ceux qui écoutent seulement la parole
et qui ne la mettent pas en pratique.

• Obliger les ouvriers, qui sont déjà peu nombreux, à prendre la fonction de conseiller et soutenir les gens, alors
que ces personnes à problèmes ont simplement besoin de repentance.

Après avoir énoncé les multiples problèmes qui harcèlent l’église moderne, J.I. Pacher nous offre ses paroles
intelligentes.

« C’est un phénomène complexe, auquel ont contribué plusieurs facteurs. Mais si nous allons jusqu’à la racine
du problème, nous trouverons que ses perplexités sont toutes dues à cause du fait que nous avons perdu notre
attachement à l’évangile biblique. Sans nous en être rendu compte, durant ce siècle dernier, nous avons troqué
l’évangile pour un produit de substitution qui, malgré son apparente ressemblance pour certains détails, est en
réalité dans sa totalité un évangile complètement différent. Voilà d’où viennent nos problèmes. » Dans une
publication intitulée : « Qu’attendez-vous de la vie ? », les journalistes concluaient que nous voulons tous être
heureux. Malgré la liste les choses citées, (le sexe, l’argent, les amis, l’amour, la célébrité, etc.) la question fut
posée : « Pouvons nous être réellement et continuellement heureux ? » La réponse donnée, bien évidemment,
fut que Jésus produit « Un bonheur ultra….votre moment le plus heureux multiplié par un million de fois ».

Il n’y en a pas beaucoup qui verraient quelque chose d’incorrect dans cette publication. L’évangile est universel,
il n’est pas réservé aux malheureux ou aux gens qui souffrent.

L’évangile est une promesse de justice et non pas de bonheur et nous pouvons donc l’adresser à ceux qui « ont
pour un temps la jouissance du péché ». (Hébreux 11 :25).

Avant de me convertir, j’étais très heureux, très satisfait. J’étais comblé, fortuné, joyeux, plaisant, prospère.
J’aimais la vie et je la vivais à fond. Je n’étais donc pas un candidat pour l’évangélisation moderne. Pourtant,
quand je fus confronté par la spiritualité de la loi de Dieu et que je compris qu’« au jour de la colère, la richesse
ne sert à rien ; mais la justice délivre de la mort » (Proverbe 11 :4) alors là, j’ai compris mon besoin du
Sauveur.

Laissez moi répéter : A cause de cette ridicule croyance que la principale fonction de l’évangile est le bonheur
sur la terre plutôt que la justice, il y en a beaucoup qui ne voient pas les véritables motifs pour lesquels Dieu
nous a donné cette loi.

Ils pensent que l’évangile est uniquement réservé à ceux qui manquent d’argent, qui sont brisés par les
difficultés de la vie, les gens à problèmes, les droguées etc. Cette croyance est même perpétuée par des chants
de louange populaires qui ont de splendides mélodies mais qui répandent le message que : « Jésus est mort pour
les malheureux, pour les gens qui souffrent ». Avant de devenir chrétien, comme beaucoup d’autres, ma vie
n’était absolument pas ruinée. J’étais un homme d’affaire prospère avec ma propre maison, une femme
merveilleuse, de l’argent, une voiture neuve, et étant mon propre patron la liberté d’apprécier le tout comme je
le voulais.

Si vous recherchez sur Internet « Véritable bonheur » vous trouverez que Jésus y est offert comme une solution.
Vous trouverez généralement que Jésus est la source du véritable bonheur, de la joie, de la paix et de
l’espoir….. « Dieu est très intéressé en vous. Vous êtes très spécial à ses yeux. Il veut que vous soyez heureux
et que vous soyez accomplis. Pour mieux connaître ce Dieu merveilleux qui vous aime tellement et qui veut
s’occuper de vous, continuez…….. ». Vous trouverez d’autres sites chrétiens qui vous offrent des variations du
« Si vous voulez vraiment être heureux, si vous voulez expérimenter la véritable satisfaction dans votre vie »
vous la trouverez uniquement en Jésus Christ.

Le dilemme est le suivant : L’idée que Jésus donne le véritable bonheur est sérieusement concurrencée. Il y a
sur le Web plus de 4 630 000 entrées pour « Véritable bonheur ».

Les témoins de Jehova : « Aimeriez-vous une visite ? Même dans ce monde troublé, vous pouvez trouver le
bonheur dans la connaissance biblique de Dieu, son royaume et son plan merveilleux pour l’humanité. »

L’Indouisme offre la même chose : « Sans se souvenir du nom de Dieu, le roi souverain du monde, personne ne
trouvera le vrai bonheur…. En se reposant sur le nom de Dieu, il trouvera le vrai bonheur. La réalisation de
Dieu est la clef qui ouvre les portes d’un bonheur sans fin, de l’éternelle paix intérieure, et d’un bien être
inimaginable. » L’Islam promet la même chose. Dans une lecture délivrée à Washington, son éminence Maul
ana Shah Muhammad Abdul Alem Siddiq al Quadri s’est expliquée sur la quête du vrai bonheur. Il a dit : « Je
vais vous indiquer quelques principes de base et si vous les mettez en pratique, vous atteindrez la paix
intérieure, le bien être de l’âme et le véritable bonheur. »

En avril 2003, un sondage démontra que 55 % des Américains étaient très satisfaits avec leur vie et que 34 %
étaient suffisamment satisfaits avec leur vie. L’évangélisation moderne a de la concurrence. Il y a beaucoup de
gens qui ont déjà un plan merveilleux et qui sont très heureux comme ils sont.

Si, comme l’évangélisation moderne nous maintient, Jésus donne le véritable bonheur, alors le bonheur que
nous donne le monde est faux ou du moins très superficiel. L’évangéliste doit d’abord démasquer les promesses
de bonheur du monde et les contraster avec le véritable bonheur que nous donne Jésus. C’est de là que vient le
« Jésus est mieux que la bière ». Ce qui déshonore le nom de Jésus et qui est totalement inutile. Il n’y a pas de
compétition entre Jésus et la bière parce que l’issue n’est pas le bonheur.

J’ai travaillé à Hollywood avec des centaines de personnes qui ont énormément de succès et de plaisir. S’il y a
une catégorie de personne qui a besoin du Seigneur, c’est bien celle ci. Mais si nous limitons l’évangile à
améliorer la vie de ceux qui ont été brisés par les circonstances de la vie, l’évangile ne s’adresse pas a bon
nombre de mes collègues. Par contre, si nous annonçons l’évangile de justice en Christ avec la repentance du
péché, il s’applique à tous.

Bien souvent, une campagne d’évangélisation est annoncée comme « Apporter la bonne nouvelle aux gens qui
souffrent et qui sont dans le besoin ».

La bonne nouvelle n’est pas réservée aux gens qui souffrent avec une vie ruinée. Autant les gens heureux que
les malheureux ont besoin d’être confrontés à leur état de péché devant Dieu de façon à ce qu’ils cherchent la
justice qui est en Jésus.

Laissez-moi vous illustrer ce quiproquo courant avec une autre publication moderne.

« Vous désirerez être là où est le Seigneur. Et il passe son temps avec ceux qui souffrent. Au début de son
ministère, Jésus cita Esaïe pour décrire le travail pour lequel Il était appelé : « L’esprit du Seigneur est sur
moi, il m’a oint pour annoncer l’évangile aux pauvres, il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé,
pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libre les
opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur.» Le plus vous avancerez avec le seigneur, le plus vous
vous rapprocherez des gens qui souffrent ».
Je ne questionne en aucun cas la sincérité de l’auteur, mais je crois qu’il entretient un quiproquo sur ce que
Jésus a voulu communiquer quand Il a cité Esaïe 61 :1-2. Nous vivons dans une culture « thérapeutique » qui
valorise le « Se sentir bien, l’estime de soi, et l’accomplissement personnel ». Par conséquent, quand nous
voyons des mots comme pauvres, opprimés, affligés, nous pensons à des gens qui sont assaillis par les
circonstances de la vie, que ce soit la pauvreté, le divorce, les addictions ou les maladies. Cependant, Jésus nous
parle premièrement en termes de pauvreté spirituelle, de misère spirituelle, d’aveuglement spirituel, et
d’oppression spirituelle. Il offre la liberté à ceux qui reconnaissent leur état de pécheur et qui sont brisés par la
réalisation de leur pauvreté spirituelle et des liens qui les séparent du Dieu Saint et Juste. Cela ne veut pas dire
qu’il ne s’adresse pas aux malheureux, mais cela veut dire que son message ne s’adresse pas seulement à eux et
que la liberté qu’il offre n’est pas la libération des difficultés de la vie.

Dans Luc 4 :18-19, Jésus nous indique pour qui est destiné l’évangile.

• Les pauvres. • Les cœurs brisés. • Les captifs. • Les aveugles. • Les opprimés.

Quand Jésus parle des pauvres, il ne se réfère pas nécessairement à ceux qui manquent de ressources
financières, il se réfère aux pauvres en esprit, ceux qui sont humbles, modestes, Ceux-ci sont les bénis à qui
appartient le royaume de Dieu, ceux qui savent qu’ils sont démunis de justice. Dans son commentaire sur Luc 4
:14-30, Matthieu Henry écrit :

« Observez……….à qui Il devait s’adresser : aux pauvres, à ceux qui étaient pauvres dans le monde, à qui les
docteurs juifs dédaignaient d’entreprendre l’enseignement et dont les docteurs parlaient avec mépris, à ceux
qui étaient pauvres en esprit, à ceux qui avaient le cœur brisé ; aux humbles, et à ceux qui étaient réellement
attristés par leurs péchés ».

Quand Jésus parlait des cœurs brisés, il ne parlait pas de ces gens malheureux dont le coeur pleurait à cause
d’un petit ami qui les avait abandonné ! Non, il parlait de ceux qui, comme Pierre et Esaïe, étaient contrits et
affligés par leurs péchés.

Dans les commentaires de Matthieu Henry, « Le Christ a été envoyé pour guérir les cœurs brisés, pour donner
la paix à ceux qui étaient troublés et humiliés par le péché et pour amener au repos ceux qui étaient fatigués et
lourdement chargés sous le poids de la culpabilité et de la corruption ».

Les captifs sont ceux qui « ont été capturés par le diable pour faire sa volonté » (2 Tim. 2 :26). Les aveugles
sont ceux dont « le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence, afin qu’ils ne vissent pas briller la splendeur de
l’évangile de la gloire de Christ. » (2 Cor. 4 :4). Les opprimés sont ceux qui sont opprimés par le diable (Actes
10 :38).

L’évangile de la grâce est pour les humbles et non pas pour les orgueilleux. « Dieu résiste aux orgueilleux, mais
il donne grâce aux humbles » (Jacques 4 :6).

Les écritures nous disent que, « tout cœur orgueilleux est une abomination à l’éternel » (Pro. 16 :5).

« Il a fait descendre les puissants de leurs trônes, et il a élevé les petits » (Luc 1 :52).

Dieu regarde à celui qui est « affligé, qui a l’esprit contrit et qui tremble à sa parole » (Esaï 66 :2).

Seuls les malades ont besoin d’un docteur, et seuls ceux qui sont convaincus de la maladie du péché
apprécieront et s’approprieront le remède de l’évangile.
La vie abondante : On peut tout de même se poser la question. Pourquoi ne pas utiliser le fait que Jésus ai dit
qu’il est venu pour nous donner la vie en abondance (Jean 10 :10) pour attirer les non convertis au Seigneur ?
En vérité, la vie chrétienne est pleine. Considérez la vie de Paul. Lisez 2 Corinthien 11 : 23-28 et voyez si Paul
s’ennuyait pendant qu’il était lapidé, naufragé, battu, fouetté. Sa vie était pleine. Il y avait même des moments
où il était si malheureux, si désespéré, qu’il voulait en finir avec sa vie (2 Corinthien 1 :8).

L’apôtre donne aux corinthiens, conditionnés par la chair, un aperçu de la vie abondante. Il leur dit qu’il avait
été condamné à mort, qu’il avait faim et soif, qu’il lui manquait des vêtements. Il avait été battu et il n’avait
nulle part où habiter. Malgré son ministère qui pourtant était bien établi, il était obligé de travailler avec ses
mains pour vivre. Il était rejeté, persécuté, calomnié et traité comme une ordure.

Paul marchait sur un chemin peu « invitant », voir même terrible. On aurait pu penser qu’il aurait mis un signe
« Ne pas prendre cette direction ». Cependant, il fit l’opposé ; il dit aux corinthiens de l’imiter (1 Cor. 4 :9 -16).

Où est l’amour de Dieu ?

Comment l’apôtre Paul savait que Dieu l’aimait ? Comme nous venons de le voir, il subit d’innombrables
épreuves et tribulations, on se moquait de lui, on le haïssait. Il fut emprisonné pendant des années, et il fut
finalement martyrisé.

A quoi regardait-il donc pour avoir cette assurance que Dieu l’aimait tant ?

Il ne regardait pas à sa façon de vivre, parce que pour un œil inexpérimenté, il ne parlait pas exactement de la
main protectrice de Dieu pour lui. Sa vie abondante était certainement abondante, mais elle n’était pas pleine de
ce que nous aurions cru qu’elle soit si Dieu l’aimait.

Imaginez Paul, allongé à moitié nu sur le sol frileux d’un donjon, enchaîné à des gardes Romains. Vous
regardez son dos ensanglanté, sa figure gonflée et pleine de bleus. Et vous lui dites, « Paul, tu as encore été
battu. Où sont tes amis ? Demas et les autres t’ont abandonné ? Où est ton beau chariot et ton ministère
performant ? Où sont les évidentes bénédictions de Dieu dans ta vie ? Qu’est que c’est ? Qu’est ce que tu dis ?
Est-ce que je t’entends murmurer au travers de tes lèvres gonflées que Dieu t’aime ?

Imaginez maintenant Paul, doucement élever la tête. Ses yeux noircis et ecchymosés vous regardent droit dans
les vôtres. Ils étincellent. Et Paul vous dit ces deux mots ; « La croix ». Il atteint difficilement sa poche encore
toute tâchée de sang et il en sort très délicatement une lettre qu’il vient d’écrire. Ses doigts tremblants et tâchés
de sang pointent vers une phrase. Dans cette ambiance très sombre, vous forcez vos yeux à lire : « J’ai été
crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi, et si je vis maintenant dans
la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi ».

Le sacrifice de Jésus était pour Paul la source de sa joie et de sa force. « Loin de moi la pensée de me glorifier
d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus, le Christ » (Gal. 6 :14). Ceux qui viennent à la foi par la
porte de la recherche du bonheur en Christ penseront que leur bonheur est la preuve de l’amour de Dieu. Ils
pourront même croire, quand les épreuves viennent et que le bonheur les quitte, que Dieu les a abandonné. Mais
ceux qui regardent la croix comme preuve de l’amour de Dieu ne douteront jamais de Son constant dévouement,
inaltérable et inébranlable. Si la vie « abondante » est différente de la vie « heureuse », qui va donc nous écouter
si nous sommes insolemment honnêtes sur la persécution promise à tous ceux qui vivent pieusement en Jésus, le
Christ » (2 Tim. 3 :12) ? Certainement pas autant que ceux qui sont attirés par la prédication du « plan
merveilleux ». Quelle est donc la réponse à ce dilemme ? Le chapitre suivant contient des principes qui m’ont
libéré de quelque chose qui m’a frustré pendant des années. La Bible nous dépeint une image si différente de la
vie chrétienne que celle qu’on essaye de nous peindre dans nos églises modernes.
Personne, dans la Bible, n’a jamais utilisé « l’appât » du plan merveilleux pour attirer les pécheurs.

Par contre, ils ont utilisé ce que Charles Spurgeon appelait:… « Notre auxiliaire le plus capable », ce qui est
notre arme la plus puissante…….

Depuis quelques années, il est devenu très populaire dans certains cercles
chrétiens de poser la fameuse question

« Qu'est ce que Jésus aurait fait à ma place ? »

Et comme c'est très souvent le cas avec les « phrases formules », celle-ci a
été amenée aux extrêmes: du « Qu'est-ce que Jésus aurait mangé ? »
jusqu'au « Quel 4x4 aurait conduit Jésus », tout y est passé. A première
vue, il semblerait bénéfique et salutaire de demander ce que Jésus aurait
fait dans une circonstance particulière mais cette question a un grand
défaut, un « vice caché ». Elle ouvre les portes aux spéculations, aux
supputations, et aux hypothèses.

La réponse reste ouverte de telle façon que les gens peuvent faire dire à
Jésus ce qu'ils auraient bien voulu qu'Il leur réponde. Ils peuvent ainsi
faire ce qui leur passe par la tête. Jésus a bon dos pour bien des choses, mais par contre, quand Jésus nous
demande clairement au travers des écritures de faire quelque chose de bien précis, là, il n'y a plus personne, là
nous attendons le « courriel céleste » pour réagir, là nous prions pendant des siècles… « Qu'est ce que Jésus
aurait fait ? »... « Je vais vous dire ce qu'il n'aurait pas fait. Il ne condamnerait pas les gens qui veulent un
avortement. Il n'irait pas assaillir les gens en imposant sa religion.... » ou encore: « Jésus ne me condamnerait
pas pour être si faible ou pour ce tout petit péché... ».

Une bien meilleure question à poser est celle-ci: « Qu'est ce que Jésus a fait ? ». Cette question confine la
réponse aux limites sûres et liables de la Bible.

« Qu'est ce que Jésus a fait ».......quand il confronta les pécheurs ? Comme nous le constatons dans les écritures,
Jésus fit du problème une affaire de justice et non pas de bonheur (Mat. 5:20). Il utilisa les dix commandements
pour montrer, pour enseigner, pour expliquer aux pécheurs les critères de la justice de Dieu (Mat. 5:17-37).

Dans Marc 10:17-21, un homme vient en courant à Jésus, il s'agenouille devant Lui, et Lui demande comment
obtenir la vie éternelle. Il semblerait que le coeur humble et sincère de ce candidat de premier choix le confirme
en tant que converti potentiel. Pourtant, Jésus ne lui a pas donné le message de la grâce de Dieu.

Il ne lui a même pas fait mention de l'amour de Dieu.

Il ne lui a pas non plus parlé de « la vie abondante » ou du « plan merveilleux pour sa vie ».

Jésus utilisa la loi morale de Dieu pour exposer le péché caché de cet homme. Cet homme était un transgresseur
du premier des dix commandements. Son argent était son dieu, et on ne peut pas servir Dieu et l'argent. Plus
loin, les écritures nous révèlent que c'est l'amour qui a motivé Jésus à parler de la sorte au jeune homme riche.

A chaque fois que nous témoignons à quelqu'un, nous devrions examiner nos motifs. Aimons-nous
suffisamment le pécheur pour nous assurer que sa conversion soit authentique ?
Si Jésus avait accepté ce qui paraissait de la part du jeune homme riche comme une véritable profession de
justice, Il l'aurait probablement dirigé vers une fausse conversion. Mais Jésus a utilisé la loi morale de Dieu
pour exposer le péché caché de cet homme; à savoir son amour extrême pour l'argent.

Pourquoi Jésus utilisait-il les dix commandements ? Comparée aux méthodes faciles et rapides que nous
utilisons aujourd'hui pour engendrer des conversions instantanées, sa méthode paraît un peu archaïque.

Le docteur Martyn Lloyd- Jones nous donne la réponse:

« Un évangile qui dit simplement « Venez à Jésus », qui le présente et l'offre comme un « ami », et qui nous
promet « la merveilleuse nouvelle vie », n'est pas l'évangile du Nouveau Testament ». (L'essence même de
l'évangélisation est de commencer par prêcher la loi; et c'est parce que la loi n'a pas été prêchée que nous
avons autant d'évangélisation superficielle) La véritable évangélisation ...doit commencer par la prédication de
la loi. »

De quelle planète ce gars nous vient-il ?... « L'évangélisation doit-elle toujours commencer par la prédication de
la loi ? »...qu'est ce qu'il dit ?...Est-il possible que ce soit vrai ?...Est-ce biblique ?...Est-ce que c'est vraiment ce
que Jésus faisait ?

Continuez à lire et découvrez le pourquoi.

Mais tout d'abord nous voulons préciser que tout au long de cet enseignement nous utiliserons le terme « la loi »
en référence à la loi morale de Dieu, à savoir les dix commandements.

Ceci est consistant et cohérent avec les références que Jésus faisait au sujet de « la loi » ou de « la loi et les
prophètes » dans son enseignement. (Mat. 5:17, 7:12, 22:40, 23:23; Luc. 10:26, 16:16; Jean 7:19-23). Quand
l'apôtre Paul parlait de « la loi » dans Romains 2:20-23 et 13:8-9, il citait un certain nombre des dix
commandements, et bien évidemment se référait à la loi morale de Dieu.

C'est aussi le cas avec d'autres auteurs, comme Jacques (2:10-11).

Quand vous utilisez la loi pour montrer aux pécheurs perdus leur véritable état, soyez prêts à ce qu'ils vous en
remercient. Pour la première fois de leur vie, ils verront le message chrétien comme une expression d'amour et
de préoccupation pour le bien être de leur âme plutôt que du simple prosélytisme supposé vous donner une
meilleure façon de vivre sur cette terre.

Ils commenceront à comprendre pourquoi ils doivent être « concernés » au sujet de leur salut éternel!!

La loi montre qu'ils sont condamnés par Dieu et elle les rend même « craintifs » ...et « La crainte de l'Eternel
est le commencement de la sagesse » (Ps. 111:10; Pro. 9:10)

Regardez comment John Wesley réconciliait l'utilisation de la loi pour produire la crainte de Dieu avec amour:

« La seconde utilité de la loi est d'amener le pécheur à la vie, au Christ pour qu'il puisse vivre. Il est vrai qu'en
performant ces deux fonctions, la loi remplit le rôle d'un enseignant sévère. Elle nous conduit par force, plutôt
que de nous attirer par l'amour. Et pourtant l'amour est le « ressort ou le moteur » de tout. C'est l'esprit
d'amour, qui, par un moyen douloureux, déchire notre confiance dans la chair et nous laisse sans béquille sur
laquelle nous appuyer. Cet esprit d'amour contraint le pécheur, dépouillé de tout, à crier dans l'amertume de
son âme ou à gémir dans les profondeurs de son coeur... « J'abandonne toutes plaidoiries, Seigneur, je suis
damné...mais Tu es mort. »
Vous êtes peut être tentés de dire que nous ne devrions jamais condamner les pécheurs. Cependant, les écritures
nous disent qu'ils sont déjà condamnés (Jean 3:18). La loi ne fait que montrer leur véritable condition.

Si vous dépoussiérez votre table de salon et pensez qu'elle est propre, ouvrez les rideaux et laissez entrer la
lumière du soleil. Vous y trouverez très probablement ......de la poussière. La lumière du soleil n'a pas créé la
poussière, elle l'a exposée.

Quand nous prenons le temps d'ouvrir le lourd et imposant rideau du Saint des Saints et que nous laissons briller
la loi morale de Dieu sur le coeur du pécheur, la loi lui montre tout simplement sa véritable condition devant
Dieu.

Le Proverbe 3:23 nous dit que le commandement est une lampe et l'enseignement une lumière.... Vous êtes
peut être familier avec l'idée que nous devrions d'abord nouer des liens d'amitiés avec un pécheur avant de lui
parler du « plan du salut ». Cependant, il peut se passer des jours, des semaines, des mois, voir des années avant
de trouver l'occasion idéale pour aborder le sujet du péché.

D'un autre côté, si nous percevons le péché à sa véritable lumière comme étant ennemi de Dieu, et si nous
comprenons l'urgence de la situation, à savoir que notre ami peut mourir dans la nuit et aussitôt affronter le juste
jugement de Dieu, ne serions-nous pas motivés pour lui montrer sa dépravation par rapport à la loi ? Ne serions-
nous pas motivés pour utiliser la loi pour faire appel à sa conscience de façon à l'amener à la repentance et au
salut ?

Prenons par exemple le cas véridique d'un homme qui a kidnappé une fillette de sept ans. Il l'a violée, il l'a
étranglée, il a brûlé son petit corps et l'a abandonnée dans les bois.

Imaginez le scénario suivant;

L'homme est arrêté et aussitôt emmené au tribunal. Il est devant le juge qui lui dit : « Toutes les preuves sont là.
Vous êtes coupables. Cependant, je ne vais pas tout de suite m'occuper de votre culpabilité. Je voudrais
premièrement m'intéresser à vos « besoins profonds ». Êtes-vous heureux ? Ressentez-vous un vide dans votre
coeur ? »

Un pareil scénario est ridicule. N'importe quel juge qui agirait de la sorte serait renvoyé. Ce criminel est devant
le tribunal parce qu'il a commis un crime sérieux. La seule préoccupation du juge devrait être le crime. Justice
doit être rendue. Cet homme doit être puni pour son crime horrible. Ses « besoins profonds » n'ont rien à voir
avec le crime.

Vous ne pensez peut être pas que le péché soit terrible, mais Dieu, lui, le pense. Et la seule façon de comprendre
le péché depuis Sa perspective est de le voir au travers des yeux de la loi. Le péché est si terrible à Ses yeux
qu'Il demande la peine de mort. C'est pourquoi la question que nous devrions adresser est celle de la culpabilité
du pécheur. Vous me direz peut être que nous ne pouvons pas le convaincre de son péché. Seul l'Esprit Saint le
peut. C'est vrai; nous ne pouvons que faire briller la lumière de la loi dans le coeur du pécheur.

Dans Jean 8:3-1, c'est la colère de la loi qui a montré à la femme adultère qu'elle était condamnée. Elle s'est
littéralement retrouvée coincée entre un rocher et une grosse pierre. Sans ces rochers pesants qui l'attendaient
pour écraser sa chair pécheresse, elle serait probablement morte dans son péché et jetée en enfer. Je doute
qu'elle se serait jetée aux pieds de Jésus si la terreur de la loi ne l'y avait pas poussée. Merci à Dieu parce que la
loi l'a réveillée et l'a amenée à se réfugier dans le Sauveur.

La plupart des gens croient être riches en vertus, mais la loi leur montre qu'en réalité, ils sont en faillite morale
et s'ils ne déclarent pas leur banqueroute, la loi réclamera impitoyablement jusqu'à leur dernière goutte de sang.
Voyez par vous même, demandez à n'importe quelle personne si elle se considère comme étant une bonne
personne. La grande majorité vous répondra que oui. Pour vraiment aller au fond de ce que pensent les pécheurs
d'eux même, demandez leurs s'ils sont en faillite morale (Romain 3:10-12; Jérémie 17:9). 99% des personnes à
qui vous poserez la question, et spécialement ceux qui vont à l'église, vous répondraient que non.

Au sujet du légalisme. Un soir, alors que nous étions en route pour annoncer la bonne nouvelle en plein air, il
commença à pleuvoir. Et puis la pluie s'accentua, les éclairs, la terre semblait trembler à chaque coup de
tonnerre. Une véritable tempête. Nous décidâmes alors de nous consoler avec une grande pizza. Il pleuvait
tellement que nous dûmes nous abriter sous le auvent d'une salle de cinéma. Alors que nous étions tous entrain
de déguster notre pizza, je remarquais une dame âgée qui était probablement sans domicile fixe et qui se battait
avec un vieux morceau de fromage. Elle semblait étirer un morceau de caoutchouc avec les deux pauvres dents
qui lui restaient. Je lui offrais une part de pizza, et à ma grande surprise, elle refusa....... Quelques instants plus
tard, elle changea d'avis. Puis des policiers arrivèrent. Le propriétaire du cinéma les avait appelés pour exclure
la vieille dame de devant son cinéma. Nous étions une bonne trentaine à être abrités sous cet auvent, et il avait
décidé que seule cette pauvre vieille dame, qui était affamée et sans domicile fixe, devait dégager. J'ai entendu
les policiers protester que la dame ne faisait rien de mal, elle s'abritait tout simplement de la tempête. Mais le
propriétaire restait intransigeant, elle devait partir. Je me souvenais alors avoir dans la poche une liasse de
billets de 5 euros. Chaque vendredi soir, je provoque un attroupement en posant des questions toutes simples et
je donne cinq euros à chaque bonne réponse. Une fois que la foule se sent bien confortable, je passe aux choses
spirituelles et je prêche l'évangile. Alors que la police commençait à évacuer à contre coeur la vieille dame, je
m'avançais et attrapais sa main. Elle se recroquevilla et dirigea ses yeux remplis de crainte vers les miens,
pensant probablement que j'allais la menotter. Quand elle vit que je plaçais dans sa main une liasse de billets, en
une seconde, sa crainte se transforma en joie.

La Bible nous dit dans Timothée 1:8, « Nous savons que la loi est bonne si quelqu'un en use légitimement » (à
savoir les raisons pour lesquelles elle a été dessinée).

De la même manière que le propriétaire du cinéma utilisa la loi pour une raison pour laquelle elle n'a jamais été
créée (chasser une vieille dame sous la pluie, pendant une tempête), il y a ceux qui utilisent la loi de Dieu pour
une raison pour laquelle elle n'a jamais été conçue.

Pour quelles raisons la loi de Dieu a-t-elle été instituée ? Le verset suivant nous le dit; "La loi n'est pas faite
pour le juste, mais...pour les pécheurs" (1 Tim. 1:9). Nous en avons même la liste: les méchants, les rebelles,
les impies, les meurtriers, les fornicateurs, les homosexuels, les kidnappeurs, les menteurs, etc.

La loi n'a pas été instituée pour ceux qui sont « sauvés » mais pour ceux qui ne sont « pas sauvés ».

Elle nous a été donnée comme un pédagogue pour nous conduire au Christ (Gal. 3:24). Elle a été
principalement créée pour être un outil d'évangélisation.

D.L. Moody a dit; « La loi peut seulement chasser un homme au Calvaire, pas plus loin ».

La loi n'a pas été créée pour que nous l'utilisions afin de nous justifier. Personne n'ira au paradis en gardant les
dix commandements. Les écritures sont très claires, « ....Ce n'est pas par les oeuvres de la loi que l'homme est
justifié, mais par la foi en Jésus, le Christ, ....; parce que nulle chair ne sera justifiée par les oeuvres de la loi ».

La véritable fonction de la loi est tout simplement d'être un miroir qui nous montre notre besoin d'être
« nettoyé ». Ceux qui cherchent à être justifiés par la loi ont décroché le miroir du mur et ils essaient de se laver
avec. La loi ne doit pas non plus être utilisée pour produire du légalisme. Une incroyable liberté nous a été
donnée en Christ (Gal. 5:1), et il y a ceux qui essaient de voler cette liberté en plaçant la loi sur le dos des
chrétiens. Evidemment, les chrétiens s'abstiennent de tout désordre; ils ne mentent pas, ne volent pas, ne
commettent pas d'adultère, etc. S'ils tombent dans le péché (à l'opposé de plonger ou de s'immerger dans le
péché), ils confessent et oublient, parce qu'ils savent que « sans sanctification, personne ne verra le Seigneur »
(Heb.12:14). Cependant, pour vivre sainement, la motivation du chrétien n'est pas le légalisme qui lui serait
imposé par la loi. Pourquoi s'abstient-il de pécher ? Pour obtenir les faveurs de Dieu ? Non, elles sont déjà
acquises en Christ. Un chrétien vit une vie agréable à Dieu parce qu'il veut faire tout son possible pour montrer
sa gratitude pour l'incroyable miséricorde qu'il a reçue par la bonne nouvelle. Sa gratitude n'est pas conduite par
la culpabilité......pour essayer de payer Dieu pour la croix. Non, ses motifs sont purs. C'est comme le lépreux
qui, en voyant qu'il était guéri, était débordant de gratitude. Il s'est retourné vers Jésus et « glorifia Dieu à haute
voix et se jeta sur sa face aux pieds de Jésus » (Luc 17:15). Le motif pour la gratitude est l'amour, pas le
légalisme.

Alors pourquoi un chrétien s'égarerait-il dans le légalisme ? Pourquoi commencerait-il à dire aux autres
croyants ce qu'ils peuvent ou ne peuvent pas faire ?

Ceci arrive simplement parce que la loi n'a pas été utilisée correctement au début de sa conversion.

Laissez-moi vous expliquer. Si la nature spirituelle de la loi est utilisée dans l'évangélisation, celle-ci éliminera
une bonne fois pour toutes, les pensées de légalisme de chaque nouveau croyant. La loi leur révèle, qu'en dehors
de la foi en Jésus, ils ne peuvent en aucun cas plaire à Dieu. Alors qu'ils sont là, devant le tonnerre qui fait
trembler la terre et les éclairs fracassants du Mont Sinaï, il leur vient à l'esprit que le Saint Créateur voit leurs
pensées malfaisantes. Ils se font alors tout petits. Ils commencent à comprendre que Dieu voit la convoitise
comme un adultère et la haine comme un meurtre. Les pécheurs coupables découvrent qu'ils sont « par nature
des enfants de colère » (Eph. 2:3) et qu'ils doivent se réfugier à l'abri, en Christ, pour échapper à la pluie de
l'indignation de Dieu. Ils savent que c'est par la grâce et uniquement par la grâce qu'ils sont sauvés. Les paroles
d'un hymne célèbre « Rock of ages » ; ....Rien dans leurs mains ils amènent, simplement à la croix ils
s'accrochent...

Les véritables croyants sont sauvés en sachant que rien ne les commande à Dieu. Après toute une vie de bonnes
oeuvres, à lire la Bible, à prier et chercher les égarés, ils ne sont sauvés que par grâce et seulement par grâce. Ils
ne sont que des serviteurs « inutiles » qui ne font que ce qu'ils devraient.

Ceux qui s'engagent avec Jésus sans la loi, peuvent le faire parce qu'ils recherchent la paix intérieure et
l'accomplissement durable. Ils viennent pour remplir le « vide créé par Dieu dans leurs cœurs ». Ils ne tremblent
pas. Ils ne s'échappent pas de la colère. Il n'y a pas de crainte. Pour eux, Dieu est un bénévole, la figure du père,
mais surtout pas un Dieu Saint de colère. Sans la loi, ils n'ont pas été dépouillés de leur propre justice. Ils ne
croient pas que leur juste récompense est l'enfer éternel. C'est pourquoi en se déclarant chrétiens, ils pensent être
foncièrement bons.

A cause de cette fondation défectueuse, ces croyants pensent plaire à Dieu en lisant la Bible, priant, jeûnant et
en faisant des bonnes oeuvres. Ils sont susceptibles d'être trompés dans la pensée que leurs bonnes oeuvres les
conduisent à Dieu, et ils sont donc responsables pour s'être égarés dans les standards légalistiques comme « Ne
prends pas! Ne goûte pas! Ne touche pas.» (Col. 2; 21). La loi, quand elle est exposée avant que la grâce soit
présentée, libère du légalisme ceux qui viennent au Christ. Mais si la loi est négligée avant que le

message de la croix soit présenté, ceux qui professent avoir la foi en Jésus sont disposés à s'égarer, tombant
dans le légalisme et imposant des demandes aux autres croyants, les dérobant ainsi de la grande liberté qu'ils ont
en Jésus, le Christ.

Regardez à la fonction de la loi dans le grand classique de John Bunyan, « Le progrès du pèlerin ».....
Christian: « C'est elle (la loi) qui a attaché mon lourd fardeau sur moi. »
Fidèle: « Si elle n'avait pas été là nous serions tous les deux restés dans la Ville de Destruction »
Christian: « Alors elle nous a fait une faveur. »
Fidèle montre alors comment la loi nous alarme; « Elle ne l'a pourtant pas fait gentiment. » Christian: « Elle a
joué le rôle d'un enseignant et elle nous a montré notre besoin. C'est elle qui nous a amené à la croix. »

Il y a beaucoup de merveilleuses références au travail des dix commandements cachées dans les pages de la
parole de Dieu. Nous en dévoilerons quelques unes dans le chapitre suivant.....

« Sauvez en quelques uns, Oh chrétiens, par tous les moyens sauvez en quelques uns.
De ces flammes là-bas, de la plus profonde obscurité, des pleurs, des gémissements et des
grincements de dents, cherchez à en sauver quelques uns !
Que ceci, comme c’était le cas pour les Apôtres, soit le plus grand et le principal objectif
de votre vie, que par tous les moyens vous en sauviez quelques uns »

Charles Spurgeon

Il y a deux raisons qui expliquent pourquoi les églises semblent être


pleines de chrétiens dont la vie ne correspond pas à ce qu'ils
prétendent être.

Comme nous l'avons vu, l'évangile moderne a dégénéré en un


moyen d'atteindre le bonheur plutôt que la droiture et nous avons
manqué de montrer aux pécheurs qu'ils sont des « briseurs de loi »,
des « hors la loi », qui ont violé la loi morale du Dieu Saint.

Peut être que la grande erreur des prédicateurs modernes est


d'assumer qu'un pécheur sait qu'il est un pécheur et par conséquent
qu'il n'a pas besoin d'être confronté avec ce sujet.

Ils disent que les personnes qui ne sont pas sauvées ont seulement
besoin de savoir que Dieu les aime et qu'Il peut leur pardonner. Ceci
n'est pas vrai; ni bibliquement, ni expérimentalement.

La Bible nous dit que la plupart des gens pensent être bons (Pro.
20:6) et même l'apôtre Paul n'avait aucune idée de ce qu'était le
péché.....jusqu'à ce que la loi lui donne l'intelligence pour
comprendre sa véritable nature (Rom. 7:7).

Malgré la montagne de péchés de l'église, beaucoup pensent que


c'est un petit monticule aux yeux de Dieu et ils se languissent de
recevoir la récompense du ciel.

Considérez cet article, de K.Connie Kang du « Los Angeles Time »,


intitulé: « Le prochain arrêt : les Portes de Perles ou l'Enfer ? »

….Une écrasante majorité d'américains continue de croire qu'il y a


une vie après la mort et que le paradis et l'enfer existent. Près des deux tiers croient que leur destination sera le
paradis. D'un autre côté, seulement un demi pour cent croit aller en enfer. Ils pensent aller au paradis parce
que, comme le dit la Bible, ils sont leurrés par la pensée qu'ils sont moralement bons….. Comme Paul, ils n'ont
aucune idée de ce qu'est le péché jusqu'à ce que la loi leur ouvre les yeux…..
Regardez maintenant ce que croit un évangéliste internationalement réputé et d'où il a obtenu les informations
pour élaborer ses croyances.

« Au fur et a mesure des années, il a assoupli son message. Là où il insistait ardemment sur le péché et la
repentance, il parle aujourd'hui de vide, de manque, de solitude, d'abandon et il se concentre sur la bonne
nouvelle de Jésus et du pardon. Il a changé son approche après avoir parlé avec des psychologues sur plusieurs
continents.......ils disaient que la grande majorité de leurs patients souffrent de « culpabilité irrésolue ». Quand
je monte sur l'estrade, je suis convaincu que chaque personne en face de moi ressent le poids de sa culpabilité,
même quand ils nient l'existence d'une telle chose. Je préfère leur dire la bonne nouvelle, qui est la véritable
signification de l'évangile »

Quand je mets l'accent sur l'importance d'utiliser la loi dans l'évangélisation, je ne veux pas dire qu'il faille
simplement y faire allusion. La loi doit être « l'épine dorsale » de la présentation de l'évangile parce que sa
fonction est de préparer le coeur pour la grâce.

Martin Luther a dit; « Si elle est utilisée pour sa véritable fonction, elle humilie un homme et le prépare, s'il
utilise la loi correctement, à désirer ardemment et à chercher la grâce ». La loi est la verge et le bâton du
berger pour guider les brebis à lui. Elle est le filet du pêcheur, la charrue du fermier. Elle est les dix trompettes
d'or qui préparent la voie du Roi. La loi assoiffe le pécheur de piété, afin qu'il puisse vivre. Sa lumière sainte
révèle la poussière du péché sur la table du coeur humain, afin que l'évangile, dans les mains de l'esprit, puisse
parfaitement le nettoyer.

La loi devrait être considérée par l'église parce qu'elle prépare le coeur du pécheur à recevoir la grâce. Dans
Josué 3:14-17, Dieu coupa les eaux du Jourdan quand les pieds des prêtres, qui portaient l'arche de l'alliance,
touchèrent l'eau. Vous souvenez-vous du contenu de l'arche ? C'était les deux tables de la loi. Pensez-vous que
Dieu aurait ouvert les eaux si les prêtres s'étaient plaints que les deux tablettes étaient trop lourdes et qu'ils les
avaient déposées sur le sol afin d'alléger leur charge ? La loi est l'incarnation, la personnification de cet évangile
que nous transportons, mais beaucoup ont négligé le caractère, les fondements, le tréfond le plus lourd de la loi
et l'ont jugé « sans valeur » (Mat.23:23). Ils ont sorti la loi de l'arche, dépouillant l'évangile de sa puissance.

J.C.Ryle a dit de la loi de Dieu; « Mais jamais, jamais, ne nous autorisons à la mépriser, à la négliger. Quand
la loi est prise à la légère, c'est le symptôme d'un ministère ignorant, d'une religion mal en point ». Le véritable
chrétien prend plaisir à la loi de Dieu (Romain 7:22).

Les dix commandements sont comme les dix chameaux qui transportèrent le serviteur d'Abraham à la recherche
d'une épouse pour son fils unique, Isaac (Gén. 24:10-20). Quand le serviteur arriva dans la ville de Nahor, ses
dix chameaux s'agenouillèrent en dehors de la ville, devant le puit, à l'heure où les femmes devaient puiser l'eau.
Il pria pour que la future épouse lui soit révélée par sa considération pour les chameaux. Quand Rebecca vit les
chameaux, elle courut au puit pour les abreuver.

Dieu le Père a envoyé son Esprit pour chercher une épouse pour son fils unique. Il a choisi les dix
commandements pour porter le message. Malgré notre incapacité à distinguer clairement l'épouse du reste du
monde, l'Esprit Saint lui sait que la raison principale qui a poussé l'épouse à puiser de l'eau du puit du salut est
pour satisfaire les chameaux assoiffés de la sainte et juste loi.

Si la loi ne réclamait pas la mort pour le péché, nous n'aurions pas besoin d'un sauveur. Le véritable converti
vient au sauveur simplement pour satisfaire l'exigence de la sainte loi.

L'épouse vierge a du respect pour les commandements de Dieu. Elle aime la loi de Dieu pour ce qu'elle est (une
expression de sa nature sainte) et pour ce qu'elle fait (elle nous montre notre besoin de grâce). Comme Paul, elle
prend plaisir dans la loi et dit avec le psalmiste : « Je cours dans la voie de tes commandements » (Ps 119:32).
Le véritable chrétien n'est pas comme Adam, qui fuyait Dieu dans le jardin, il prend plaisir à faire la volonté de
Dieu parce que la loi de Dieu est dans son coeur (Ps 40:7-9).

La loi est comme la verge fleurie d'Aaron (Nom.17:8). Elle paraît comme un bois dur et mort, mais produit la
vie de l'évangile. Dans Actes 7:44, Etienne dit : « le tabernacle du témoignage dans le désert », c'est ce qu'est
l'Eglise.....un tabernacle du témoignage dans le désert de ce monde.

Si vous n'êtes pas certains que l'utilisation de la loi soit pertinente, introduisez la dans votre tabernacle de
témoignage et voyez si elle bourgeonne. Dans Nombre 21:6-9, Dieu envoie des serpents brûlants parmi les
Israélites, qui eurent pour effet de leur faire admettre leurs péchés. Quand le peuple se tourna vers Dieu dans un
acte de repentance, Il ordonna à Moïse de façonner un serpent en bronze et de le placer sur un poteau pour que
le peuple puisse le voir. Ceux qui avaient été mordus et qui étaient donc condamnés pouvaient ainsi regarder au
serpent et vivre.

Dans Jean 3:14, Jésus cite spécifiquement ce passage de l'ancien testament comme référence de son imminent
sacrifice sur la croix afin de nous racheter de notre péché. Les dix commandements sont comme dix serpents
acérés qui transportent la malédiction vénéneuse de la loi. Elle conduit les pécheurs à regarder vers celui qui est
élevé sur la croix. Si la loi de Moïse n'avait pas réclamé la mort pour le péché, Jésus n'aurait pas eu besoin de
mourir. Le messie est devenu malédiction pour nous et nous a retiré de la malédiction de la loi.

L'ancien testament nous dit du messie qu'Il « magnifierait la loi, et qu'il la rendrait honorable » (Esa. 42:21).
Les leaders religieux ont déshonoré la loi. Avec leurs traditions, ils ont tordu la loi de Dieu, la rendant inefficace
(Mat. 15:6). Ils ont entravé l'entrée du royaume de Dieu. Voici ce que Jésus a dit d'eux; « Malheur à vous,
docteurs de la loi ! Parce que vous avez enlevé la clef de la science, de la connaissance, vous n'êtes pas entrés
vous-mêmes, et vous avez empêché d'entrer ceux qui le voulaient » (Luc 11:52). Ils professaient être experts
dans la loi de Dieu. Mais parce qu'ils n'ont pas utilisé « la clef de la connaissance » pour amener les pécheurs au
sauveur, ils entravaient le travail de la loi qui est un instrument pour briser le coeur du pécheur.

Discerner la différence....

La loi de Dieu prépare le coeur du pécheur pour la bonne nouvelle de l'évangile. Sans ce travail de préparation,
le coeur est endurci et il devient ainsi un candidat pour une fausse conversion. Ici et là nous pouvons entrevoir
la différence entre un vrai et un faux converti.

Dans 1 Roi 3:16-28 nous lisons au sujet de deux femmes qui revendiquent la maternité d'un même enfant.
Salomon, dans sa sagesse, ordonna que l'enfant soit coupé en deux et ainsi découvrit l'identité de la vraie mère.

Regardons à quelques uns des parallèles;

De la même manière que les deux femmes vivaient dans la même maison, le vrai et le faux converti vivent
ensemble dans la maison du Seigneur. De la même manière que les deux femmes appelaient Salomon
« Seigneur », le vrai et le faux converti appellent Jésus « Seigneur ». Il a fallu la sagesse de Salomon pour
discerner laquelle des deux mères était la véritable mère. A la « fin des temps », Dieu enverra ses anges dans
l'Eglise pour séparer les vrais des faux convertis (Mat. 13:39,49). En attendant, ces faux convertis sont associés
avec le peuple de Dieu; Ils sont l'ivraie parmi le blé, les vierges folles parmi les sages, les mauvais poissons
parmi les bons. Ils paraissent et jouent le rôle d'un chrétien. Ils chantent les chants chrétiens, ils parlent
« chrétien », mais leur coeur n'est pas droit avec Dieu. Ils appellent Jésus, « Seigneur », mais ils ne font pas ce
qu'Il leur dit de faire (Luc 6:46). Parce qu'ils sont de faux convertis, leur agenda est centré sur eux mêmes. Ils
n'ont jamais crié, « Pas ma volonté......mais que la tienne soit faite ». Ils ne sont pas vraiment concernés par les
égarés.
Qu'est qui a indiqué à Salomon la véritable mère ? C'est l'expression de son véritable amour. Elle aurait préféré
perdre l'enfant plutôt que de le voir mourir, découpé en deux morceaux. Il nous est très difficile de discerner les
vrais des faux convertis, mais ils se découvrent, en général, quand les choses ne vont pas comme ils le
voudraient. Dans Actes 20:30, le verset nous met en garde, « Il s'élèvera du milieu de vous des hommes qui
enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner des disciples après eux ». Ils divisent plutôt que de se
battre pour unifier le corps du Christ. Ils s'élèveront pour une peccadille et utiliseront l'épée de la division.

Les vrais convertis ont « la sagesse d'en haut ». Cette sagesse est premièrement pacifique et ouverte à la raison.
Ils préfèrent reculer de leurs propres « agendas » plutôt que de voir se diviser le corps du Christ. Leur amour
pour Dieu et pour la grande commission d'atteindre les égarés est leur principale préoccupation.

Jésus a dit que le monde reconnaîtra ses disciples par l'amour qu'ils ont les uns pour les autres (Jean 13:35). Il a
dit aussi, « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis, si vous
faites ce que je vous commande » (Jean 15:13-14).

Dans le chapitre suivant, nous regarderons de plus près à ce que Jésus nous a commandé de faire...............

Jérémie

Remarquez l’ordre ; « pour que tu arraches et que tu abattes, pour


que tu ruines et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu
plantes ». (Jérémie 1 :10).

Avant que nous puissions bâtir le royaume de Dieu en plantant la


graine de la parole de Dieu, nous devons préparer le sol. La
fonction de la loi morale dans les mains de l’Esprit Saint est
d’arracher le péché, d’abattre les forteresses et de détruire la
confidence du pécheur afin qu’il comprenne son besoin de se jeter
dans la grâce de Dieu.

Depuis le tout début de son ministère, Jésus a clairement montré que sa mission suprême était d'atteindre
l'humanité perdue avec l'évangile. Il a dit : « Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes » (Mat. 4:19).
C'est la raison pour laquelle il appela ses disciples....parce qu'il voulait leur enseigner comment « attraper » les
hommes et les femmes. Dans Matthieu 5:17-20, Jésus déclare sa commission divine..... Magnifier la loi et la
rendre honorable.
« Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les
prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.
Car je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne
passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un
seul trait de lettre, jusqu'a ce que tout soit arrivé. Celui donc qui
supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui
enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus
petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera, et
qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le
royaume des cieux. Car Je vous le dis, si votre justice ne
surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez
point dans le royaume des cieux. »

Les leaders religieux ont abaissé et déshonoré la loi de Dieu. Ils


ont perverti ses préceptes saints et tordu ses ordonnances. Ils ont
annulé la puissance de la loi à accomplir sa mission; à savoir
amener le peuple à reconnaître son péché et donc son besoin de
repentance et de salut. Ils ont « abandonné ce qui est le plus
important dans la loi », limitant son rayon d'action à une simple
apparence de piété (Mat. 23:23). Jésus les appelait,
« Conducteurs aveugles ! Qui coulez le moucheron, et qui avalez
le chameau » (Mat.23:24).

Premièrement, Jésus a redressé ce que les leaders avaient tordu, et il a magnifié ce qu'ils avaient rabaissé. Il a
aussi établi la permanence, l'immuabilité, l'invariabilité de la loi, que Dieu lui-même avait écrit dans la pierre et
qui n'était pas prête de changer ou d'évoluer. Ni un iota, ni un trait ne disparaîtra. C’est le coeur de pierre du
peuple qui devra changer, et s'il ne change pas, une pierre beaucoup plus grosse tombera sur eux et les brisera
(Mat.21:44; Luc 20:18).

Ensuite, Jésus ouvrit la nature spirituelle de la loi, montrant comment Dieu « désirait la vérité au fond du
cœur » (Ps. 51:6). Remarquez comment il magnifiait ses préceptes;

« Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens: Tu ne tueras point; celui qui tuera mérite d'être puni par les
juges. Mais moi je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges;
que celui qui dira à son frère: racca! mérite d'être puni par le sanhédrin; et que celui qui lui dira: Insensé!
mérite d'être puni par le feu de la géhenne......Vous avez appris qu'il a été dit: Tu ne commettras point
d'adultère. Mais moi je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère
avec elle dans son coeur." (Mat. 5:21-22, 27-28).

Plus tard dans le même discours, Jésus, le maître des enseignants, magnifia encore plus la loi en ouvrant le
neuvième commandement:

« Vous avez encore appris qu'il a été dit aux anciens: Tu ne te parjureras point, mais tu t'acquitteras envers le
Seigneur de ce que tu as déclaré par serment. Mais moi, je vous dis de ne jurer aucunement, ni par le ciel,
parce que c'est le trône de Dieu; ni par la terre, parce que c'est son marchepied; ni par Jérusalem parce que
c'est la ville du Grand Roi. Ne jure pas non plus par la tête, car tu ne peux rendre blanc ou noir un seul cheveu.
Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu'on y ajoute vient du malin » (Mat.5:33-37). Jésus conclut cette
partie de l'enseignement en disant; « Soyez donc parfait, comme votre Père céleste est parfait » (Mat. 5:48).
Cette déclaration a probablement laissé ses auditeurs sans voix, muets.....ce qui est certainement ce que Jésus
recherchait, parce que la fonction de la loi est « ...que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit
reconnu coupable devant Dieu » (Rom. 3:19).
Qui peut donc se justifier devant Dieu s'il nous commande d'être parfait ? Pas une seule personne. Nos bouches
sont fermées et nous ne pouvons que constater notre culpabilité. Certains ont suggéré que Jésus ne voulait pas
vraiment dire « parfait » parce que cela demande que nous soyons « sans défaut, parfait ». Ils soutiennent qu'Il
nous a demandé d'être « mature ». Si cela était vrai, Jésus aurait dit : « Vous devez être mature comme votre
Père céleste est mature ». Appeler Dieu « mature » implique qu'il n'a pas toujours été mature, qu'il a été
immature. Une telle pensée est clairement contraire aux écritures. Dieu ne change jamais (Mal.3:6). Il a
toujours été parfait et Il n'a pas besoin de « maturité ». Sa loi aussi est parfaite, et si nous ne sommes pas
parfaitement en accord avec Sa loi, nous périrons au jour du jugement. C'est la raison pour la quelle l'apôtre
Paul a dit que nous devons prévenir, avertir, alerter tous les hommes et que nous devons les enseigner dans
toute la sagesse, de façon à présenter chaque homme « parfait » (Col.1:28).

Jésus a constamment utilisé les critères parfaits et la nature spirituelle de la loi de Dieu pour appeler les
pécheurs à la repentance (Mat. 22:36-40; Marc 7:9-13; Marc 10:11-12; Marc 10:17-22; Marc 12:29-31; Luc
10:26; Luc 16:16-17; Luc 18:18-23; Jean 4:18; Jean 5:46-47; Jean 7:19). Il accentuait sur la réalité du
châtiment futur et il n'avait pas peur d'alarmer ses auditeurs. Il disait : « Serpents, race de vipères! Comment
échapperez-vous à la condamnation de l'enfer ? » (Mat.23:33). Il n'a jamais adouci des mots comme « péché »
ou « repentance ». Il n'avait pas peur d'appeler l'enfer… l'enfer. Il est même allé très loin dans la description, il a
donné de terribles détails: « ....le feu qui ne s'éteint jamais.....là où leur ver ne meurt jamais et où le feu ne
s’éteint pas » (Mar. 9:43-44).

Il n'a pas non plus aguiché, appâté, attiré ses auditeurs en parlant « de la merveilleuse nouvelle vie ». Il n'a pas
accommodé ses paroles quand il en venait aux « choses les plus importantes de la loi ». Quand il parle au jeune
homme riche dans Matthieu19: 16-22, il n'essaye pas de développer un rapport, une relation de « non
confrontation ». Il n'était pas un sauveur « chercheur d'amitié ».

Libre de leur sang.

Tout au long des temps, il y a eu de proéminents prédicateurs et évangélistes qui ont pris à coeur les
admonitions, les avertissements de Dieu. Dans Ezékiel 3:17-19;

« Fils de l'homme, Je t'ai établi sentinelle pour la maison d'Israël; et tu entendras la parole de Ma bouche, et tu
les avertiras de Ma part. Quand Je dirai au méchant, Tu mourras certainement, et que tu ne l'avertiras pas, et
que tu ne parleras pas pour avertir le méchant de se détourner de sa méchante voie, afin qu'il vive, lui, le
méchant mourra dans son iniquité, mais Je redemanderai son sang de ta main. Et si tu avertis le méchant, et
qu'il ne se détourne pas de sa méchanceté ni de sa méchante voie, il mourra, lui, dans son iniquité; mais toi, tu
as délivré ton âme ».

Bien que labourer dans la prédication de l'évangile soit souvent ardu et lent, ces prédicateurs savaient, que s'ils
prêchaient conformément au modèle, au dessin, de la parole de Dieu, et avec Son aide, ils délivreraient
éventuellement des pécheurs de la mort et de l'enfer. S'ils semaient dans les larmes, ils récolteraient dans la joie.
Ils voulaient être avant tout de fidèles

et véritables témoins. S'ils prêchaient le véritable et le complet message de Dieu, ils seraient libres du sang de
tout homme. Ces prédicateurs, des hommes comme Wesley, Whitefield, Spurgeon et beaucoup d'autres, ont été
très efficaces pour atteindre les égarés. La clef était dans l'utilisation soignée et approfondie de la loi pour
préparer le chemin de l'évangile.

Au fur et à mesure que le temps est passé, et que la réalité de l'enfer, du jugement et du péché ont perdu les
faveurs dans une société de plus en plus pluraliste et séculaire, certains, dans l'église, ont commencé à modifier,
à altérer, à transformer le message de l'évangile pour qu'il soit centré, focalisé, principalement sur l'amour de
Dieu et sur la grâce de Dieu au lieu de continuer à utiliser la loi comme principal moyen pour amener les
pécheurs à la repentance. Malheureusement, leurs nouvelles méthodes ont un certain nombre de problèmes.
1: Elles ne sont pas Bibliques.

Ces méthodes ne sont pas Bibliques parce qu'elles ne suivent pas l'exemple Biblique de Jésus qui, Lui,
équilibrait loi et grâce. Il a toujours prêché la loi aux orgueilleux, aux arrogants et la grâce aux humbles (Luc
10:25-26; 18:18-20; Jean 3:1-17). Pas une seule fois le Fils de Dieu n'a donné la bonne nouvelle (le message
de la croix, de la grâce et de la miséricorde) à un orgueilleux, un arrogant ou un religieux. Il a suivit l'exemple
de son Père: Il résistait les orgueilleux et Il graciait les humbles. (Jac. 4:6). Paul faisait de même. Comme nous
le voyons à Athènes, il utilisa l'essence du premier et du deuxième commandement pour réprouver l'idolâtrie
des Athéniens (Act. 17:15-34), et à d'autres occasions (Romain 2:22-23).

L'évangélisation Biblique proclame toujours la loi aux orgueilleux et la grâce aux humbles. Avec la loi, nous
devrions briser les coeurs endurcis, et avec l'évangile, nous devrions panser, guérir les coeurs brisés.

Martin Luther, en commentant sur la façon correcte d'utiliser la loi, a dit;

« C'est pourquoi ceci est l'utilisation appropriée et absolue de la loi; par les éclairs, les tempêtes, le son des
trompettes (comme au mont Sinaï), et par la foudre, pour abattre et déchirer en pièces ce monstre appelé,
l'opinion des justes. »

Sans la loi, il ne peut pas y avoir la connaissance du péché: « Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péchée ?
Loin de là ! Mais je n'ai connu le péché que par la loi......car sans la loi le péché est mort, mais quand le
commandement vint, le péché reprit vie, et moi, je mourus » (Rom. 7:7-9).

La loi est l'instrument utilisé pour mettre à mort la vieille nature. Elle garantit que le pécheur est réellement « né
de nouveau », et que nous avons traité notre nature « Adamique » en la clouant sur la croix. La repentance qui
vient par la condamnation par la loi certifie, assure, que le converti est une véritable nouvelle créature en Christ.

D'après Romain 7:7, la loi de Dieu, spécialement exprimée dans les dix commandements, est le moyen ou la
voie Biblique pour réveiller les pécheurs.

John Wesley a écrit; « La toute première fonction de la loi, est de convaincre, de persuader les hommes de leurs
péchés; réveillant ceux qui sont encore endormis au bord de l'enfer....la méthode ordinaire de Dieu est de
convaincre les pécheurs par la loi, et uniquement par la loi.

L'évangile n'est pas la méthode que Dieu a institué, ou que le Seigneur lui-même ait utilisé, pour cette fin. »

A.W. Pink a écrit: « Aujourd'hui, les égarés ne sont pas en condition pour recevoir l'évangile et ce, jusqu'a ce
que la loi soit appliquée dans leur coeur, parce que c'est par la loi que nous avons la connaissance du péché.
C'est une perte de temps que de planter des graines là où le sol n'a jamais été labouré ou bêché ! Présenter le
sacrifice de substitution du Christ à ceux dont la passion dominante est de se remplir de péchés, n'est rien
d'autre que donner ce qui est saint à des chiens. »

Charles Spurgeon, en parlant sur la préparation du sol du coeur avec la charrue de la loi, a dit; « Une autre
raison qui faisait que ce sol soit peu favorable, était qu'il n'était absolument pas préparé pour la graine. Il n'y a
pas eu de labourage avant que la graine soit plantée, et pas de binage par la suite. Celui qui plante sans
labourer peut moissonner sans faucille. Celui qui prêche l'évangile sans prêcher la loi, peut tenir ses récoltes
dans la main, et il y aura très peu à garder pour lui. »

Quand Robbie Flockhart prêchait dans les rues d'Edinbourg, il avait pour habitude de dire: « Vous devez
prêcher la loi, car l'évangile est le fil de soie, et vous ne pouvez le passer dans le coeur de l'homme à moins d'y
avoir ouvert la voie avec une aiguille pointue; l'aiguille pointue de la loi entraînera le fil de soie de l'évangile. »
S'il doit y avoir une récolte après le semis, il doit impérativement y avoir un labourage avant qu'il y ait un semis.

Tout ceci est beaucoup plus logique, je ne comprends pas pourquoi je ne l'ai pas vu auparavant ! L'évangile
étant tout au sujet de la grâce, je croyais, à tort, qu'il n'y avait aujourd'hui plus aucune utilité pour la loi. Mais la
loi reste le « laboureur » qui brise le terrain du coeur de pierre, et l'aiguille qui ouvre la voie pour le fil de
l'évangile. Sans le labourage, le sol n'est pas préparé et la graine ne peut pas s'enraciner. Sans l'aiguille, le fil ne
peut pas pénétrer.

A quoi se référait Jésus quand il disait; « Ne donnez pas ce qui est saint aux chiens » ? Que nous montrait-il du
doigt quand il disait; « Ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu'ils ne les foulent aux pieds, ne
se retournent et ne vous déchirent » (Mat.7:6) ? La perle la plus précieuse que possède l'église est « Le Christ
crucifié ». Quand la croix est prêchée aux orgueilleux, et que des décisions sont « gagnées » en utilisant des
méthodes modernes d'évangélisation, ce qui arrivera par la suite est très prévisible. Le nouveau converti
s'éloignera très rapidement de la foi et foulera le sang du Sauveur sous ses pieds. Ceux qui partagent
régulièrement leur foi avec les égarés savent ce que c'est que de parler à ce qu'on appelle « un apostat ». Ils ont
généralement leur propre témoignage sur le pourquoi d'avoir tourné le dos à Dieu et bien souvent ils
l'accompagnent d'un langage coloré et amer. Ils savent ce qu'il faut dire en utilisant les bons mots parce qu'ils
croient avoir marché la marche, et à cause de cela, ils savent comment faire du tort au royaume de Dieu. Prenez
le temps d'étudier les antécédents, les racines, l'historique des musiciens de rock occulte et écoutez leur venin
antichrétien. Creusez un peu, et bien souvent vous trouverez une espèce de profession, d'expérience chrétienne.
Les apostats aigris (ceux qui ont prouvé être de faux convertis) déchirent verbalement en pièces ceux qui ont
quelque chose à voir avec leur « expérience religieuse ». Le prosélyte devient un double enfant de l'enfer. Ceux
qui fond une profession de foi sans avoir premièrement pris conscience, sans avoir compris leur complète
dépravation et

leur état de pécheur devant un Dieu Saint et Juste (ce que produit la loi), et qui ne se sont donc pas réellement
repentis de leur péché, sont exposés à retomber dans leur ancienne façon de vivre, expérimentant ce que Pierre
décrit dans 2 Pierre 2:22: « Le chien est retourné à ce qu'il avait vomi, et la truie lavée s'est vautrée dans le
bourbier. »

C'est le résultat tragique d'avoir jeté les perles de l'évangile de grâce aux orgueilleux, que la Bible appelle
« chiens » et « pourceaux »

Les faux convertis n'ont jamais « crucifié la chair avec ses passions et ses désirs » (Gal. 5:24). C'est pourquoi,
comme le cochon, leur inclination naturelle est de retourner se vautrer dans la boue. Les cochons ont besoin de
se vautrer dans la boue parce qu'ils ont besoin de boue pour rafraîchir leur chair. C'est pareil avec les faux
convertis. Comme ils ne se sont jamais vraiment repentis, leur chair n'est pas morte avec le Christ. Elle continue
à brûler avec des désirs charnels. La chaleur de la convoitise est trop forte pour un coeur pécheur: c'est pourquoi
le pécheur doit retourner à ses cochonneries.

Les méthodes modernes d'évangélisation, qui sont basées sur le message de l'amour de Dieu et son plan
merveilleux pour nos vies, ont abandonné la loi et son pouvoir d’humilier le coeur orgueilleux et convertir
l'âme. Elles accélèrent même quelque fois le processus d'évangélisation, rendant beaucoup plus facile les
« engagements ». Elles provoquent en général moins d'opposition et paraissent obtenir des résultats. Mais, quel
est l'intérêt d'une telle conversion, si le « converti » finit en apostasie ? D'après Pierre, « Sa dernière condition
est pire que la première ».

2. Les nouvelles méthodes d'évangélisation ne mentionnent généralement pas le jour du jugement.

La Bible nous présente le terrible et grand jour du Seigneur comme la raison principale pour se repentir et croire
au Sauveur. « Dieu, sans tenir compte des temps d'ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous
lieux, qu'ils aient à se repentir, parce qu'il a fixé un jour où il jugera le monde selon sa justice » (Act. 17:30-
31). Les méthodes modernes d'évangélisation ne sont pas fidèles à Dieu si elles ne font aucune allusion à
l'approche du jour du jugement. Jésus est mort sur la croix pour nous sauver de la colère à venir (1 Th.1:10).
Ceci est l'essentiel du message de l'évangile, mais dans beaucoup de présentations évangéliques contemporaines
on ne mentionne même pas l'existence de l'enfer.

Le général William Booth, fondateur de l'armée du salut, a prévenu; « Au vingtième siècle, un évangile qui
promet le ciel sans mentionner l'enfer sera prêché ».

Exactement comme les méthodes actuelles. Prenez le temps d'étudier de plus près le contenu des traités
populaires actuels et remarquez les manques;

1- Aucune mention du jour du jugement. 2- Rien sur l'enfer. 3- Absence de la loi de Dieu pour amener à la
connaissance du péché personnel. 4- L'évangile est mis en avant comme moyen d'atteindre le bonheur plutôt
que la sainteté.

C'est la recette parfaite pour une fausse conversion quand la graine tombe dans le coeur d'un auditeur au « coeur
de pierre ». Il reçoit la parole avec joie et réjouissance, mais dans les temps de tribulation, de tentation ou de
persécution, il abandonne. Il y a toujours eu des faux convertis. George Whitefield a dit de son époque; « C'est
la raison pour laquelle nous avons tant de convertis « Champignons », parce que leur terrain de pierre n'a pas
été labouré; ils n'ont pas été convaincu par la loi; ce sont des auditeurs au terrain pierreux. »

Un grand prédicateur a dit; « La loi doit plus que jamais préparer la voie pour l'évangile. La négliger en
instruisant les âmes résultera très certainement dans une fausse espérance avec l'introduction de faux critères
d'expérience chrétienne, et remplira l'Eglise avec de faux convertis.....cela se passera dans le temps. »

J'hésite à être le critique des auteurs de littérature d'évangélisation moderne. Ils sont sincères, sérieux, aimants,
saints, mais leur zèle pour les égarés manque de connaissances sur l'importance d'utiliser la loi de Dieu pour
amener la vraie repentance. Le résultat est une dévastation qui ne peut être ignorée.

Après avoir découvert l'hypocrisie rampante chez les soi disant croyants, le Docteur Bill Bright a écrit; « La
croyance que les chrétiens sont appelés à une « bonne vie » peut avoir pour effet des membres d'église
démoralisés. S'attendre à ce que la vie chrétienne soit un lit de rose peut être très décourageant pour un
nouveau converti, de même pour les matures, quand ils sont bousculés par les « tempêtes » de la vie ». Dans le
même livre, l'auteur pleure sur le péché évident de l'église d'aujourd'hui.

3- Les méthodes modernes « vernissent » souvent le péché.

Quand la définition du péché est séparée des critères de la loi, le péché peut devenir un concept abstrait dans la
pensée du pécheur. Dans l'évangile moderne, quand le péché est mentionné, la référence typique qui est donnée
est: « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rom.3:23). Si je n'étais pas chrétien mes deux
premières questions sur ce verset seraient; « Qu'est ce que le péché ? », et « Qu'est ce que la gloire de Dieu ? ».
Peut être avez-vous entendu dire que dans les temps anciens, lors des compétitions de tir à l'arc, on criait le mot
« péché » pour faire savoir à l'archer que la flèche avait manqué la cible. Mais quand on parle de péché, quelle
est la cible ? Si j'ai manqué la cible, j'aimerais au moins savoir où est la cible et à quoi elle ressemble, pour
mesurer de combien je l'ai manquée, et pour savoir si je devrai abandonner ou tirer à nouveau. Si la cible est la
gloire de Dieu, qu'est ce que cela veut dire ? Le mot grec utilisé pour « gloire » dans Romain 3:23 est;
« doxa », qui veut littéralement dire; « faire honneur à, adorer, louer ». L'humanité a raté la cible de Dieu en
manquant de donner à notre créateur l'honneur, la louange et l'adoration qui Lui étaient dues. Nous n'avons pas
aimé Dieu de tout notre coeur, de toute notre âme, de toutes nos pensées et de toutes nos forces, ce qui est
l'essence même de la loi. (Marc 12:30-31).
En fait, l'affirmation « Tous ont péché » nous est donnée dans le contexte où Paul dit que la loi a laissé le monde
entier coupable devant Dieu (Rom.3:19). En d'autres termes, la loi est la cible par laquelle notre « meilleur tir »
sera mesuré. Si nous crions au pécheur; « péché ! », mais si nous ne lui disons rien sur la cible qu'il doit
atteindre, nous le laissons croire qu'il peut tout simplement prendre une autre flèche et tenter un autre tir. Par
contre, quand nous affichons les critères élevés de la loi, nous montrons au pécheur son inhabilité à s'approcher
de la cible, de sorte que son seul espoir sera dans le sauveur. Le pécheur convaincu est maintenant laissé avec
un dilemme pressant: « Maintenant quoi faire ? Si ma vie dépend de ma capacité à atteindre la cible, mais que
d'un autre côté, je ne peux pas atteindre la cible, quel espoir me reste-il ? ». C'est seulement là que le pécheur est
prêt à entendre et à recevoir le message de l'évangile du salut par Jésus, le Christ, parce que c'est seulement là
qu'il réalise combien il est perdu et combien il est loin de la cible.

Vérifiez le sol.

Voici le problème avec les méthodes d'évangélisation modernes: 90 % de la récolte se perd. Ils se dessèchent et
meurent dès que la lumière du soleil des tribulations, des persécutions et des tentations brille sur eux. Nous les
encourageons à être « arrosés » par la parole. Nous leur donnons les fertilisants de conseils et de soutiens. Nous
les suivons de près, mais à quoi bon ? Tout ça ne sert malheureusement à rien. Peut-être avons-nous besoin de
vérifier le sol. Si, avant de planter la graine de l'évangile, nous prenions le temps de retourner le sol du coeur
avec la loi, avec la repentance l'effet serait l'élimination des pierres du péché.

Dieu nous a donné quelques indications sur l'endroit où nous devons planter. Le terrain du coeur humain est très
dur. Les écritures l'appellent « le coeur de pierre » (Ezé.36:26).

J'ai entendu de nombreux prédicateurs dire qu'il est tout à fait normal de voir apostasier 75 % de ceux qui
viennent au Christ. Ils basent cette pensée sur la parabole du semeur, qui montre que seulement 25 % des
graines tombent dans un bon terrain et produisent une moisson récoltable (Mar. 4:1-20). Mais je ne pense pas
que Jésus nous ait donné cette parabole comme consolation pour de décevants résultats « d’évangélisation ». Je
pense qu'Il nous l'a donnée pour notre instruction, afin que nous ne nous contentions pas d'un faible rendement.

Quand nous étudions de plus près la parabole du semeur, nous voyons que l'auditeur au « bon terrain », le
véritable converti, a quelque chose que les autres n'ont pas. Il a la compréhension (Mat.13:23) et il a « un coeur
honnête et bon » (Luc 8:15). Cela veut-il dire que seules certaines personnes ont reçu d'une manière ou d'une
autre la compréhension et un coeur honnête et bon, et que nous devons continuer à semer jusqu'a ce que nous
les trouvions ? Non. Les écritures sont très claires; « il n'y a personne qui ait de l'intelligence » (Rom.3:11) et le
coeur de l'homme n'est pas bon, mais trompeur et désespérément méchant (Jér.17:9). Comment donc ces
auditeurs au « bon terrain » ont-ils obtenu ces vertus nécessaires ? Il est clair que quelque chose d'extérieur à
eux même à du leur donner de l'intelligence et les amener au point d'avoir un coeur honnête et bon. Le
labourage, qui est la loi, a tourné le sol de leur coeur, exposant leur méchanceté et relâchant les pierres du
péché. Quand les pierres ont été évacuées par la repentance, il reste le bon sol de l'intelligence et un coeur qui
est prêt à recevoir la graine de l'évangile. Dans un vieux film, il y a une scène où un officier de la loi entre dans
un casino. Le manager du casino lui dit: « Allez-vous parler aux gens avant de les arrêter ? Vous devez leur
signifier la loi pour qu'ils sachent ce qu'ils ont fait de mal ». N'est-ce pas logique ? Comment les joueurs vont-ils
se rendre calmement s'ils ne réalisent pas qu'ils ont brisé la loi ? De même pour les pécheurs, comment peuvent-
ils être amenés à la véritable repentance, et donc le véritable salut, s'ils ne réalisent pas avoir brisé la loi de
Dieu ? Si nous continuons à négliger l'importance de la loi pour amener les gens au salut, nous continuerons à
constater les résultats dévastateurs qui nous sont révélés dans le prochain chapitre.
Des corps charcutés.

Imaginez que quelqu'un invente un parachute qui soit 100%


fiable. Peu importe le poids de celui qui l'utilise, le
parachute s'ouvre à chaque fois et le dépose délicatement
sur le sol. La clef d'une telle réussite est dans la façon de
plier le parachute. Chaque partie doit être soigneusement et
exactement pliée dans une certaine position, en suivant les
instructions données par le manuel du constructeur. Un tel
travail fût très difficile à réaliser, mais ça en valait la peine.
Son effet direct fût d'assurer la précieuse vie de chaque être
humain qui se confiait dans le parachute. Imaginez
maintenant, qu'un groupe de jeunes hommes connu sous le
nom de « Plieurs rapides » entre dans la salle de pliage. Ces
hommes influencent tellement les anciens avec leur
nouvelle méthode facile et rapide de plier les parachutes que
bientôt tout le monde commence à ignorer le manuel
d'instruction fourni par le constructeur. La production
augmente considérablement et tout le monde se réjouit
parce que beaucoup de temps et d'efforts ont été gagnés. Au
fur et à mesure que le temps passe, il devient de plus en plus
évident que quelque chose ne tourne pas rond. Un petit
groupe d'enquêteurs partit donc là où les parachutes étaient
utilisés. Horrifiés, ils découvrirent que 9 personnes sur 10,
qui sautaient en utilisant les parachutes « rapidement
pliés », s'écrasaient dans une mort atroce. Les enquêteurs
furent écoeurés à la vue de tous ces corps déchiquetés en charpies, en lambeaux, disséminés tout autour d'eux.
Les victimes n'étaient pas seulement de simples clients sans visage, Il y avait des maris, des épouses, des pères,
des mères, des fils et des filles, des humains estimés, affectionnés qui avaient plongé dans une mort horrible et
inutile. La nouvelle fût rapidement annoncée aux « Plieurs rapides ». Beaucoup furent profondément attristés et
immédiatement retournèrent au manuel d'instruction pour corriger leur erreur. Avec beaucoup de sobriété et
d'attention, ils recommencèrent à plier soigneusement chaque parachute exactement comme leur spécifiait le
manuel. La connaissance de la tragédie les a motivés à s'assurer que leur travail soit fait avec une intransigeante
conviction. Mais, malgré l'évidente tragédie, il y avait une certaine résistance de la part de quelques « plieurs
rapides ». Même en sachant que beaucoup de vie avaient été perdues, ils s'entêtaient à ne pas suivre le manuel
d'instruction. Ils préféraient ignorer la masse de corps déchiquetés plutôt que d'admettre la responsabilité de leur
méthode. Comme justification pour leur technique, ils pointaient que certains avaient survécu.

De la même manière, il y en a dans le corps du Christ, qui disent: « Oui, nous entendons ce que tu dis sur
l'utilisation de la loi, effectivement, nous pouvons voir que c'est Biblique et que c'est ce que Jésus
faisait.......mais nous avons notre propre méthode d'évangélisation et elle fonctionne. Tu n’as qu’à regarder
toutes les décisions que nous enregistrons et combien grandissent nos églises. Alors, évangélise à ta façon, mais
nous, nous continuons de la notre. »

Laissez moi clarifier l'application de cette allégorie. Je ne dis pas que l'évangélisation basée sur la présentation
de la loi est effective à 100%. Ce n'est pas la méthode qui est fiable, c'est le Seigneur. Le Christ est le parachute,
c'est lui qui « est capable de nous préserver de toute chute et de nous faire paraître irréprochable devant sa
gloire avec abondance de joie » (Jude 1:24). La méthode n'est pas 100% sûre, c'est le travail de la grâce de
Dieu, l'expérience de la conversion. Quand il y a une véritable conversion, le chrétien met la main à la charrue
et ne regarde pas en arrière (Luc 9:62). L'instrument d'une véritable conversion c'est la véritable repentance, et
comme nous l'avons vu, la fonction de la loi est d'amener les coeurs de pierre à la repentance. Il importe donc de
savoir comment « plier » les pécheurs dans le corps du Christ. Regardons ce témoignage d'un écrivain
prolifique sur l'efficacité de la méthode « Plieurs rapides »: « J'ai commencé ce système innovant sur une cible
facile; ma petite soeur âgée de 15 ans. J'ai pu l'embobiner pour que l'on se rencontre sur une balançoire, et
ensuite, j'ai disposé le plan de Dieu: 1. Dieu t'aime et t'offre un plan merveilleux pour ta vie. 2. L'homme est
pécheur et il est séparé de Dieu, il ne peut donc expérimenter l'amour de Dieu et son plan. 3. Le Christ est la
seule couverture que Dieu a donné pour les péchés des hommes. 4. Nous devons individuellement recevoir
Jésus comme Sauveur et Seigneur. As-tu compris ? Sans aucune hésitation, elle m'a dit qu'elle voulait
« recevoir Christ et prier la prière ». Je lui ai lu la prière ; elle l'a répétée. Elle a pleuré; j'ai pleuré; Et puis j'ai
pensé.........c'est facile. »

La méthode « Dieu a un plan merveilleux » semble beaucoup plus désirable à certains parce qu'à première vue,
l'utilisation de la loi semble confronter ou juger et donc ils ont peur de l'utiliser. Mais ils ne devraient pas.

Ceux qui prêchent la grâce, sans prêcher premièrement la loi pour préparer le coeur du pécheur, pointent les
milliers de convertis qui restent dans l'Eglise comme preuve pour justifier leur façon de présenter l'évangile.
Mais regardons de plus près les résultats tragiques des méthodes modernes d'évangélisation.

Lisez attentivement ce qui suit. Regardez ces informations en y réfléchissant bien, comme si vous visitiez le
musée de l'holocauste. Ces statistiques sont le témoignage d'une indescriptible tragédie humaine, ne touchant
pas seulement le corps, mais aussi l'âme.

- En 1990, lors d'une croisade aux Etats Unis, 600 « décisions pour Christ » étaient obtenues. Il y avait sans
doute beaucoup de réjouissance. Cependant, 90 jours plus tard, ceux qui s'occupaient de « suivre » les nouveaux
convertis n'ont pu trouver une seule personne qui continuait dans la foi. La croisade avait créé 600 apostats, ou,
pour être plus « Biblique », 600 faux convertis.

- Dans l'Idoa, à Cleveland, 400 décisions étaient « gagnées ». Les réjouissances, sans aucun doute,
s'interrompirent quand les « travailleurs » impliqués dans la campagne de suivi ne purent trouver un seul sur les
400 qui avaient soi disant pris leur décision.

- En 1985, durant une croisade de 4 jours, 217 décisions étaient obtenues. D'après un membre du comité
organisateur, 92 % de ces décisions ont disparu.

- Charles E. Hackett, le directeur national de la division des missions pour les Assemblés de Dieu aux Etats
Unis a dit; « Dans certains cercles, une âme à l'autel ne génère pas beaucoup d'excitation parce que nous
réalisons qu'approximativement 95 personnes sur 100 ne s'intégreront pas dans l'église. En fait, la plupart
d'entre eux ne reviendra même pas pour une seconde visite. »

- Dans son livre « L'évangélisation aujourd'hui », Ernest C. Reisinger dit au sujet d'une certaine campagne
d'évangélisation; « Elle a duré huit jours, et il y a eu 68 soi disantes conversions. Un mois plus tard, on n'a pas
pu retrouver un seul converti. »

- En 1991, les organisateurs d'un concert à Salt Lake City encouragèrent le « suivi » des nouveaux convertis. Ils
disaient; « Moins de 5 % de ceux qui répondent à un appel pendant une croisade......vivent encore une vie
chrétienne un an après. » En d'autres termes, plus de 95 % prouvent être de faux convertis.

- En 1991, un pasteur du Colorado envoya une équipe en Russie. Ils obtinrent 2 500 décisions. L'année suivante,
l'équipe n'en trouva qu'une trentaine qui continuait dans la foi.
- A Leeds, en Angleterre un prédicateur Américain obtenait 400 décisions pour une église locale. Six semaines
plus tard, seulement deux étaient encore « engagés » et ils finirent un peu plus tard par s'éloigner.

- En novembre 1970, plusieurs églises se réunirent pour une convention à Fort Worth au Texas. 30 000
décisions furent « gagnées ». 6 mois plus tard, seulement trente de ces « décisions » continuaient dans la foi.

- Une grande croisade engendrait 18 000 décisions, mais 94 % ne se sont jamais intégrés dans une église.

- En Californie, à Sacramento, une croisade engendrait plus de 2 000 décisions. Sur 52 qui furent « suivis » pas
un seul ne continua dans la foi.

- Durant l'année 1995, une dénomination majeure déclarait avoir obtenu 384 057 décisions, mais en fait, ils
avaient « retenu » seulement 22 983 de ces décisions dans leurs églises. Ils ne pouvaient plus trouver 361 074
supposées conversions. Résultat, 94 % d'apostat.

- Au Nebraska, durant une croisade, un pasteur « récoltait » 1 300 décisions pour le Christ. Elles ont toutes
disparue.

- En Nouvelle Zélande, le pasteur Dennis Grenell, qui voyage chaque année en Inde, témoignait qu'il avait
trouvé 80 000 cartes de « décisions » dans une église de la ville de Rajamundry, le résultat d'une campagne
d'évangélisation. Il défia quiconque de trouver même huit de ces « conversions ».

- En 1991, le directeur national d'une majeure dénomination Américaine déclarait que 11 500 églises avaient
obtenu 294 784 décisions pour suivre le Christ. Malheureusement, ils ne purent trouver que 14 337 personnes
qui continuaient dans la foi. 280 000 décisions avaient disparu.

- En juillet 1996, Un leader chrétien Russe déclarait; « Des milliers ont reçu le salut et la guérison.....mais
parce qu'il n'y a pas beaucoup de leaders, très peu sont ceux qui continuent dans la foi. »

Remarquez à qui le leader Russe impute le blâme.....Ils s'éloignent parce qu'ils ont besoin de plus de leaders.
Malgré le fait que Dieu « peut nous préserver de toute chute et nous faire paraître devant sa gloire
irrépréhensible et dans l'allégresse » (Jude 1:24), soit Dieu n'était pas capable de les « garder » ou sa main n'a
jamais été dans leur profession de foi.

De telles statistiques sont très difficiles à trouver. En effet, quel comité d'organisation va-t-il crier sur les toits,
qu'après une importante préparation dans la prière, des centaines de milliers d'euro de dépenses, avec un
évangéliste « célèbre », des containers remplis de matériel de « suivi », les merveilleux résultats qui semblaient
initialement apparents ont tous disparu ?

Non seulement, une telle nouvelle serait profondément décourageante pour tous ceux qui ont mis autant de
temps, d'effort et d'énergie dans la croisade mais en plus, le comité n'a aucune explication raisonnable sur le
pourquoi de la disparition d'une si grande et si massive « récolte ». Les statistiques sont donc étouffées et
balayées sous le tapis de la « discrétion ».

En juillet 1993, un journal du sud de la Californie a courageusement imprimé l'article suivant:

« Les croisades d'évangélisation ne font pas autant pour les non croyants que certain peuvent penser. » a dit
Peter Wagner, professeur sur l'accroissement de l'église au séminaire de théologie Fuller à Pasadena, en
Californie. Entre 3 et 16 % de ceux qui s'engagent pendant une croisade deviennent des membres responsables
d'une église, et ce, sans compter les chrétiens qui se « réengagent ».
En octobre 2002, le pasteur Ted Haggard de l'église Nouvelle Vie de Colorado Spring trouvait des chiffres
similaires, « seulement 3 à 6 % de ceux qui répondent pendant une campagne d’évangélisation continuent dans
une église locale,.....il y a un problème.......J'étais dans une ville où, 18 mois plus tôt, il y avait eu une grande
campagne d'évangélisation. J'ai donc demandé combien de nouveaux convertis étaient maintenant dans les
églises locales...... Pas une seule personne sur toutes celles qui avaient donné leur vie à Jésus ne se trouvait dans
une église locale. »

Ces statistiques alarmantes, d'un taux de 84 à 97 % d'apostat, ne sont pas confinées aux croisades uniquement,
elles sont aussi caractéristiques de l'évangélisation dans les églises locales. Dans son livre « un nouveau
souffle », Jim Cymbala remarque le manque d'accroissement dans l'église: « Malgré toutes les émissions
chrétiennes, toutes les campagnes d'évangélisation, tous les livres, les cassettes, les séminaires, les DVD, les
CD, les écoles, etc. la population chrétienne ne s'accroît pas. En 1996, malgré que 82 % des Américains
prétendaient être chrétiens, seulement 37 % de la population fréquentaient régulièrement une église ».

Le problème n'est pas dans les croisades, il est dans les méthodes et le message d'évangélisation moderne.

Malheureusement, ce ne sont pas des cas isolés. J'ai reçu, de la part d'un pasteur de Floride, la lettre qui suit:

« Nous avons vu, dans nos rues, plus d'un millier donner leur vie au Seigneur. Mais il n'y a pas beaucoup de
ces jeunes dans l'église. J'ai donc analysé le problème et, le mois dernier, par exemple, j'ai prêché dans la rue à
155 personnes l'évangile complet (Christ mort, enterré, et ressuscité) en focalisant sur la repentance et la
rémission des péchés. 70 se sont engagés à suivre Jésus. Je sais que ma prédication est correcte, mais
maintenant j'ai besoin d'un meilleur « suivi »; pouvez-vous m’aider ? »

Son dilemme était qu'il prêchait la lumière de l'évangile (Christ mort, enterré et ressuscité) sans utiliser la loi
pour réveiller ses auditeurs. Comme beaucoup d'autres qui vivaient cette « énigme », ce pasteur pensait que
« ses convertis » avaient besoin de suivi. Un autre pasteur respecté, dont le programme d'évangélisation a
« explosé » dans le monde entier, a dit qu'il fallait à tout prix s'attaquer au problème « en plaçant un grand effort
sur le suivi ». Cependant, « le suivi » d'un faux converti est comparable avec un bébé mort-né dans une
couveuse. Aucune de ces approches ne résoudra le problème.

L'auteur Gordon Miller a écrit sa profonde inquiétude sur le nombre de prétendus convertis qui restent dans
l'église mais continuent dans le péché: « Il y a quelques mois, le pasteur d'une grande église en plein essor
m'interpellait sur une nouvelle situation à laquelle il était confronté au sein de son église.......un nombre
croissant de convertis apportent leurs

anciennes façon de vivre dans l'église et choquent les leaders. Voila donc, après une réflexion approfondie, ma
réponse à ce problème. La première chose à noter est que cette église et ses leaders n'ont pas dilué l'évangile
ou abaissé les critères moraux. L'église est une des meilleures du pays avec des leaders doués et saints. Leurs
prédications de l'évangile, courageuses et sans compromis, nous nourrissent encore bien mieux qu'il y a
quelques années. Malgré ça, un nombre grandissant de leurs nombreux convertis ne montre aucun changement
moral dans leur vie. »

Je me répète peut être, mais même un évangile sans compromis ne réveillera pas les pécheurs. Ce n'est pas sa
fonction.

Vous pensez peut-être: « Mais, quand je suis venu au Christ, on ne m'a pas prêché la loi ! » Laissez-moi vous
poser quelques questions:
Quand vous êtes venus au Seigneur, aviez-vous la connaissance du péché ? Vous l'aviez certainement, sinon,
vous ne vous seriez pas repentis. Celui qui se repent, se détourne du péché, et « le péché est la transgression de
la loi » (1 Jean 3:4).

Quel était donc votre péché ? Etait-il la convoitise, l'adultère, ou la fornication ? Si c'était le cas, votre péché
était que vous aviez transgressé le septième commandement. Aviez-vous volé (huit), haï (six), menti (neuf),
blasphémé (trois) ? Etiez-vous cupides (dix) ? Etiez-vous égoïstes et ingrats envers Dieu ? Aviez-vous réalisé
que Dieu devait être le premier dans votre vie (premier, quatrième) ? Ou peut être aviez-vous soudainement
réalisé que Dieu n'était pas celui que vous pensiez (deuxième). Etiez-vous fiers de votre attitude envers vos
parents (cinq) ? Comment saviez-vous que vous aviez péché contre Dieu ? N’était-ce pas parce que vous
connaissiez les dix commandements ? Quelqu'un, quelque part, d'une manière ou d'un autre, a du vous dire:
« Tu ne tueras point, tu ne voleras point, » etc. et votre conscience a témoigné avec la loi. Comme Paul, vous
aussi vous pouvez dire: « je n'eusse pas connu le péché, si ce n'eût été par la loi » (Rom. 7:7).

Statistiques impersonnelles.

Un samedi de 1998, près de Davis en Californie, une étudiante de Sacramento et son instructeur de
parachutisme (un vétéran avec 2 000 sauts à son compteur) sautaient d'un avion à 3 000 mètres d'altitude. Tout
deux avaient une vingtaine d'année. Tragiquement, leur parachute ne s'est pas ouvert et leur réserve s'emmêla
dans la chute. Les témoins racontèrent qu'ils entendirent la jeune femme crier à l'aide et qu'ils ressentirent
l'impact à une distance de deux terrains de football. C'était le premier ...et le dernier saut de la jeune femme et
malgré les nombreux sauts de l'instructeur, ses anciens succès n'avaient pu le sauver.

Je vous raconte cette véritable histoire afin de vous montrer l'horreur de voir des gens qui confient leur vie dans
des parachutes défectueux. Les statistiques froides que 1 saut sur 100 000 finit dans la mort ne communiquent
pas vraiment la réalité. Mais la mort particulièrement tragique d'un jeune homme et d'une jeune femme est
déchirante. Les témoins n'oublieront jamais le son des cris terrifiants de la jeune femme, ni l'impression de la
terre qui tremblait alors que son corps fragile percutait le sol. Quand nous parlons des centaines de milliers qui
s'éloignent de la foi, nous pouvons perdre de vue la réalité que nous parlons du salut individuel d'êtres humains.
Je ne peux pas exprimer la douleur de voir autant de faux convertis qui ont quitté l'église et les multitudes de
faux convertis qui restent dans l'église.

A.W. Tozer a écrit: « C'est mon opinion que des dizaines de milliers, voir des millions, ont été entraînés dans
une espèce d'expérience religieuse en acceptant le Christ, et ils n'ont pas été sauvés. »

Nous ne parlons pas simplement de quelques statistiques, mais du sauvetage d'hommes et de femmes de la mort
et de la damnation éternelle. Nous devons rapidement mettre un frein aux méthodes rapides et faciles
d'évangélisation moderne, et ce, même, si elles éliminent le reproche de l'évangile et semblent remplir nos
églises.

S'il vous plait, ne soyez pas tentés d'ignorer ces résultats dévastateurs en pointant ceux qui, comparativement
moindres, continuent dans la foi pour justifier les méthodes modernes. Souvenez-vous que pour chaque millier
de véritables conversions, il y en a 9 000 qui tombent dans la destruction parce que le sol de leurs cœurs
endurcis n'a jamais été correctement préparé par les méthodes rapides et faciles de l'évangélisation moderne.

Je suis fatigué d’entendre, « je ne peux pas ».


Jérémie a dit : « Je suis un enfant » mais le Seigneur ne l’a pas tapoté dans le dos en
disant ; « C’est très bien, j’aime ça en toi. Ton humilité est merveilleuse ». Oh non ! Dieu
n’a pas voulu d’une telle moquerie d’humilité. Il l’a repris et réprimandé. Je n’aime pas
l’humilité qui est trop humble pour faire ce qui nous est ordonné. Quand mes enfants sont
trop humbles pour faire ce que j’ordonne, je m’arrange très vite pour qu’ils le fassent. Je
leur dis : « allez et faites-le ! ».
Le Seigneur veut que nous « allions et que nous le fassions ».
Catherine Booth 1829- 1899 Cofondatrice, avec son mari, William, de l’armée du salut.
Après avoir reconnu l'impossibilité de comptabiliser 280 000 convertis seulement quelques mois après une
campagne d'évangélisation, un éditorialiste conclut en disant: « Quelque chose ne va pas. »

Oui, et quelque chose ne tourne pas rond depuis presque une centaine d'année d'évangélisation moderne, depuis
que l'église a commencé à négliger la clef pour atteindre le coeur des pécheurs. Comme nous l'avons vu, quand
nous mettons de côté la loi de Dieu et sa fonction dessinée pour convertir les âmes (Ps. 19:7), nous éliminons le
moyen même par lequel le pécheur est capable de comprendre son besoin du pardon de Dieu.

Romain 5:20 nous explique la fonction de la loi de Dieu: « La loi est intervenue pour que l'offense abondât,
mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé. » Quand le péché abonde, la grâce abonde plus encore; et
d'après les écritures, ce qui fait abonder le péché, c'est la loi.

Nous pouvons voir le travail de la loi de Dieu illustré dans la loi civile. Regardez ce qui arrive souvent sur
l'autoroute quand il n'y a pas de signes visibles de la loi. Regardez comme les automobilistes dépassent les
limitations de vitesse. Il semblerait que chacun de ces chauffards soit convaincu que la police a oublié de
patrouiller cette portion de l'autoroute. Il ne transgresse la loi que de 25 Km/h, et en plus, il n'est pas le seul.
Remarquez maintenant ce qui arrive quand la police (la loi) entre en scène par la voie rapide avec les
gyrophares et la sirène. Le coeur du chauffard commence à battre rapidement. Il n'est plus sécurisé par le fait
que les autres conducteurs conduisent aussi vite que lui. Il sait qu'il est personnellement coupable, et qu'il
pourrait être celui que la police arrête. Soudainement, sa simple transgression de seulement 25 Km/h ne lui
semble pas si anodine que ça; elle lui parait « abonder ».

Regardez maintenant à l'autoroute du péché. Le monde entier va naturellement avec le flux. Qui n'a pas eu une
pensée de convoitise à un moment ou un autre ? Qui dans la société actuelle ne dit pas occasionnellement un
petit mensonge excusable ? Qui n'a jamais pris quelque chose qui appartient à quelqu'un d'autre, même une
bêtise ? Ils savent que ce n'est pas bien mais leur sécurité réside dans le fait qu'il y en a tant d'autres tous aussi
coupables, et certain, même encore plus. Il semble que Dieu a tout oublié sur le péché et les dix
commandements. La personne méchante dit dans son coeur: Dieu a oublié, il cache sa face, il ne verra rien, à
jamais (Ps. 10:11).

Regardez maintenant la loi entrer avec les gyrophares clignotants. Le coeur du pécheur est stoppé. Il place sa
main sur sa bouche. Il examine le compteur de vitesse de sa conscience. Soudainement, il voit la mesure de sa
culpabilité sous un nouvel angle......l'angle de la loi de Dieu. Son sens de sécurité dans le fait que des multitudes
font la même chose devient impertinent parce que chaque personne devra donner un compte rendu sur elle
même à Dieu. Le péché ne devient pas seulement personnel, il semble « abonder ». La simple convoitise
devient un adultère de coeur (Mat. 5:27-28); Les petits mensonges deviennent de faux témoignages; sa manière
propre de vivre devient rébellion; sa colère devient un meurtre (1 Jean 3:15); ses « doigts collants » font de lui
un voleur.

« La loi est entrée pour que l'offense puisse abonder ». Sans l'introduction de la loi, le péché n'est ni personnel,
ni véritable: « Sans la loi le péché est mort » dans le sens d’inactivité et de quelque chose sans vie (Rom. 7:8).
Quand on demande à des gens s'ils sont des voleurs, beaucoup nieront avoir déjà volé quelque chose. Le
qualificatif de voleur semble trop rigoureux pour leur crime. Mais rappelez leur que voler inclut mentir aux
impôts, oublier de
retourner un livre à la bibliothèque, prendre quelque chose au travail, donner un « coup de pouce » aux frais de
déplacement, etc. les « petits » vols restent des vols aux yeux de Dieu.

Ce sont les dix commandements qui montrèrent à Paul le péché à sa véritable lumière, « il devint excessivement
pécheur » (Rom. 7:13). Paul parlait de sa propre expérience parce qu'il s'assit aux pieds de Gamaliel, un grand
enseignant de la loi, et vit donc le péché sous ses couleurs éclatantes.

L'offense et le ridicule de la croix.

D'après les écritures, « la véritable fonction de la loi est de faire en sorte que l'homme reconnaisse et soit
conscient du péché non pas une simple perception, mais une connaissance du péché qui oeuvre vers la
repentance » (Rom.3:20).

Pour vous illustrer ce point, imaginez que je vous dise: « J'ai une bonne nouvelle pour toi, quelqu'un vient juste
de te payer une amende pour excès de vitesse de 25 000 euros! » Tu réagirais certainement en me répondant
avec un certain cynisme dans la voix: « De quoi parles-tu ? Ce n'est pas une bonne nouvelle, c'est ridicule, je
n'ai aucune amende pour excès de vitesse de 25 000 euros. » Ta réaction serait compréhensible. Si tu ne sais pas
que tu as brisé la loi, la bonne nouvelle de quelqu'un qui a payé l'amende à ta place ne sera pas une bonne
nouvelle; elle sera, à tes yeux,.....ridicule. Mon insinuation que tu es coupable d'avoir violé la loi paraîtra même
offensive.

Par contre, si je te présente l'affaire de la manière suivante, ça te paraîtra beaucoup plus logique: « En venant à
cette réunion, tu t'es fait flasher à 90 Km/h dans une zone réservée pour une convention d'enfants aveugles. Tu
as clairement ignoré les dix panneaux qui indiquaient une vitesse maximale autorisée de 25 Km/h. Ce que tu as
fait est extrêmement dangereux. L'amende est de 25 000 euros ou alors...la prison. » Alors que le choc et
l'horreur de ta transgression et de ta culpabilité commencent à te pénétrer et que tu considères les conséquences
de ton action, j'ajoute: « la loi devait être appliquée quand quelqu'un que tu ne connais même pas est entré et a
payé l'amende pour toi. Tu es vraiment chanceux. »

Avez-vous remarqué que le fait de vous donner la bonne nouvelle de l'amende payée, sans vous dire
premièrement que vous avez brisé la loi, vous laisse penser que la bonne nouvelle n'est rien d'autre que « non-
sens ». Par contre, si je vous fais clairement savoir ce que vous avez fait de mal la bonne nouvelle aura tout son
sens. Une explication limpide de la loi, pour que vous puissiez voir clairement et simplement votre violation,
vous aidera à comprendre et à apprécier la bonne nouvelle que votre amende a été payée.

De la même manière, simplement dire à quelqu'un la bonne nouvelle que Jésus est mort sur la croix pour ses
péchés n'a pour lui aucun sens: « Parce que le message de la croix est une folie pour ceux qui périssent »
(1Cor.1:18). C'est pourquoi il est tout à fait compréhensible de sa part qu'il dise: « Mais de quoi parlez-vous ?
Je n'ai pas de péchés. J'essais de vivre une bonne vie, » etc. Votre insinuation qu'il est un pécheur, quand il ne
pense pas l'être, lui semble même offensive.

Mais ceux qui prennent le temps de suivre dans les pas de Jésus et qui ouvrent la spiritualité de la loi, en
expliquant précautionneusement la signification des dix commandements, verront les pécheurs devenir
« convaincus par la loi comme transgresseurs » (Jac. 2:9). Une fois

qu'ils comprennent leur transgression, la bonne nouvelle n'est ni offensive, ni stupide, mais elle est la puissance
de Dieu pour le salut.

Le diable hait la loi pour ce qu'elle fait. C'est pourquoi il y a eu un tel effort concerté pour retirer de l'église les
restrictions des dix commandements.
De quel péché me parlez-vous ?

Quand David pécha avec Bathsheba, il brisa chacun des dix commandements. Il convoita la femme de son
voisin, mentit, la vola, commit un adultère, assassina son mari, déshonora ses parents et, ainsi, brisa les quatre
commandements restants en référence avec sa relation avec Dieu. Alors le Seigneur envoya Nathan le prophète
pour le réprouver (2 Sam.12:1-13).

Il y a une grande importance dans l'ordre avec lequel est venue la remontrance. Nathan donna à David, le berger
d'Israël, une parabole sur un sujet qui lui était familier....les moutons. Il commença dans le naturel plutôt que
d'exposer directement le péché du roi. Il raconta l'histoire d'un homme riche qui, au lieu de prendre un mouton
de son propre troupeau, tua l'unique mouton « familial » d'un pauvre homme pour nourrir un étranger. David
était indigné, il s'assit haut sur le trône de sa propre justice. Il afficha alors sa connaissance de la loi en disant
que la partie coupable devait restaurer quatre moutons et mourir pour son crime. C'est alors que Nathan exposa
le péché du roi qui avait pris le mouton d'un autre homme en disant: « Tu es cet homme.....pourquoi as-tu
méprisé les commandements du Seigneur, pour faire le mal à Ses yeux ? » Quand David cria: « J'ai péché
contre l'éternel », alors, le prophète lui donna la grâce et dit: « Le Seigneur t'a pardonné, tu ne mourras point ».

Maintenant, imaginez que Nathan, ayant peur d'être rejeté, change un peu l'ordre des choses et qu'à la place, il
dise à David: « Dieu t'aime et il a un plan merveilleux pour ta vie. Cependant, il y a quelque chose qui
t'empêche de vivre ce plan merveilleux, ça s'appelle le péché. » Imaginez qu'il ait « enveloppé » la nature
personnelle du péché de David avec un référence générale comme « tous les hommes ont péché et sont privés
de la gloire de Dieu ». La réaction de David aurait pu être: « De quel péché parles-tu ? » Plutôt que d'admettre
sa terrible transgression. Pensez-y......Pourquoi aurait-il dit: « j'ai péché contre le Seigneur » après avoir écouté
ce message ? Dans un désir sincère d'expérimenter ce « plan merveilleux », il aurait pu admettre, comme tous
les hommes, avoir péché et être privé de la gloire de Dieu.

Si Nathan n'avait pas fait trembler David avec la colère de la loi, le prophète aurait enlevé l'instrument même
qui produisit la douleur selon Dieu et qui était nécessaire pour la repentance de David. C'est « la tristesse selon
Dieu » qui produit la repentance (2 Cor.7:10). C'était le poids de la culpabilité de David qui l'a poussé a dire:
« J'ai péché contre l'Eternel ». La loi l'a amené aux douleurs et l'a lourdement chargé; elle l'a affamé et assoiffé
de justice. Elle l'a éclairé sur la nature extrêmement sérieuse du péché du point de vue de Dieu.

J’ai reçu la lettre suivante d'un homme qui a écouté mon enseignement et qui a ensuite utilisé la loi dans ses
prédications: « J'ai visité le centre de détention du Liban dans le Tennessee et j'ai pu témoigner, dans le
quartier de haute sécurité, à une trentaine de dangereux criminels. Je n'avais jamais vu de si grands
bonhommes pleurer comme ça! »

Une autre lettre me parvint du Colorado: « Dieu m'a présenté votre enseignement. Une nouvelle onction et une
nouvelle puissance est venue vers moi, et, prêchant la loi durant les

neufs derniers mois, j'ai vu les fruits tomber!....Des adultes pleurer, des adolescents s'agenouiller en face des
copains, des septiques y regarder d'un nouvel angle. »

Le péché est comme un oignon. Son emballage extérieur est une « justice personnelle » sèche et croustillante.
C'est seulement quand son enveloppe externe est enlevée qu'elle provoque des larmes aux yeux humains. La loi
épluche l'oignon et permet la contrition.

Le vase.

Un enfant a cassé le vase antique de son père. C'était celui qu'il n'avait pas le droit de toucher, d'une valeur de
25 000 Euros. Comme l'enfant pensait que ce vase ne valait que 2 Euros, il ne se fit aucun souci. Il pensait
pouvoir le remplacer facilement. C'est seulement quand il apprit la véritable valeur du vase qu'il comprit le
sérieux de sa transgression et qu'il ressentit de la peine dans son coeur. Ce fut seulement la connaissance, la
compréhension de la nature grave de sa transgression (casser l'onéreux vase antique qui lui était interdit de
toucher) qui lui a permis de ressentir de la peine. S'il était resté ignorant de la valeur considérable du vase, il
n'aurait pas été aussi navré. Auriez-vous été désemparé si vous aviez cassé un vase que vous pouviez facilement
remplacer ?

Le message sans loi que « Dieu vous aime et à un plan merveilleux pour votre vie » ne fait pas trembler les
pécheurs. Il ne leur montre pas la véritable sérieuse nature de leur transgression; par conséquent, ils
n'expérimentent pas la peine, la tristesse, la douleur de Dieu qui produit la repentance.

Combien sont vrais ces quelques mots de Charles Spurgeon, le Prince des Prédicateurs: « La loi sert à un
objectif des plus nécessaire ». Il dit des pécheurs: « Ils n'accepteront la grâce que s'ils tremblent devant une
juste et sainte loi. » Ceux qui comprennent le rôle de la loi seront des fils du tonnerre avant d'être des fils de
consolation. Ils savent que les chaussures de l'orgueil humain doivent être retirées avant que les pécheurs
puissent approcher le buisson ardant de l'évangile.

Il est important de réaliser que nous pouvons susciter d'un pécheur une réponse larmoyante en lui disant que
Dieu l'aime. Le message est beaucoup plus attrayant aussi bien pour les chrétiens que pour les pécheurs. Il est
certainement plus facile de parler d'amour que de parler de péchés.

Il y a plusieurs années, avant que je comprenne la fonction de la loi de Dieu, je parlais à une prostituée de
l'amour de Dieu et je me réjouis quand immédiatement, elle se mit à pleurer. Mais sans que je le sache, ses
larmes n'étaient pas des larmes de tristesse par rapport à Dieu, elles étaient simplement une réponse
émotionnelle à son besoin d'amour d'un père. Dans mon ignorance, je l'ai joyeusement guidée dans la prière du
pécheur. Cependant, je fus terriblement déçu quand, quelques temps plus tard, elle s'éloigna de la foi et que son
tendre coeur devint endurci aux choses de Dieu.

La musique aussi peut provoquer une réponse remplie de larmes. Mais quand il s'agit d'atteindre les égarés, je
pense que c'est une grave erreur que d'utiliser la musique afin d’émouvoir les cœurs humains. La musique peut
produire de la crainte, de la paix, de la joie, des tensions etc. et peut très facilement nous amener aux larmes.
Pensez-y de cette manière......Un petit garçon a cassé quelque chose de très précieux que je lui avais interdit de
toucher. Je l'approche discrètement en lui disant: « Je t'avais dit de ne pas le toucher. Es-tu désolé pour ton
geste ? Avant que tu répondes, laisse-moi mettre une petite musique douce pour t'aider à réfléchir ». Pourquoi
agirais-je de la sorte ? Cela toucherait ces émotions, alors que je devrais toucher sa volonté et sa conscience.
Paradoxalement à ce qu'elle peut paraître, la loi fait abonder la grâce de la même façon que l'obscurité fait
briller la lumière.

John Newton, l'auteur de « Amazing Grace », a dit qu'une mauvaise compréhension de l'harmonie entre la loi et
la grâce produira « des erreurs à gauche et à droite ».

Je ne pense pas qu'il y ait quelqu'un qui ait une meilleure compréhension de la grâce que celui qui a écrit un tel
hymne.

Quand on en vient au salut, un pécheur devrait-il être touché par la loi ou la grâce, par la crainte ou l'amour
C'est la question que nous posons.........................

« Cher ami, je suis maintenant devant le jugement, Et je pense que quelque part c’est un
peu de ta faute. Sur la terre, j’ai souvent marché avec toi. Jamais tu ne m’as montré la
voie. Tu connaissais le Seigneur en vérité et en gloire, Mais tu ne m’as jamais raconté
l’histoire. Ma connaissance à l’époque était très pauvre. Tu aurais pu me conduire en
sûreté dans Ses bras, Pendant que nous vivions ensemble, sur la terre. Tu ne m’as jamais
parlé de la seconde naissance Et maintenant je suis là, devant l’enfer éternel
Parce que tu ne m’as jamais parlé de la gloire du paradis ! »
(Anonyme).

En 1993, les autorités de Washington se trouvèrent dans un


dilemme public. Les membres d’une ambassade étrangère avaient
été verbalisés à plusieurs reprises pour avoir brisé la loi sur les
stationnements. Mais, bénéficiant d'un statut diplomatique qui les
immunisait de toute poursuite pénale, ils n’éprouvaient aucune
obligation de payer pour leurs violations. A cette date, ils devaient
à la ville 6 millions d’euros de contraventions impayées. Comment
était-ce possible ? Ils n'avaient tout simplement aucun respect pour
la loi ou pour les agences qui représentent la loi parce qu'il n'y
avait aucune crainte de future condamnation. Par conséquent, ils
devinrent irrespectueux de la loi. Dans un effort de forcer ces
« moqueurs de la loi » à payer leurs amendes, les autorités
amendèrent une loi interdisant la registration des véhicules
conduits par des contrevenants. Il est donc maintenant impossible
pour un contrevenant de conduire son véhicule.

Quelque chose de très semblable est arrivée dans l'église. Les


pécheurs sont devenus « irrespectueux de la loi » parce que l'église
a négligé la prédication de la future condamnation pour ceux qui
brisent la loi de Dieu. Ils ont perdu tout respect pour la loi et pour
l'agence (l'Eglise) qui la représente.

Un club de « strip tease » a un large signe où nous pouvons lire:


« Nous n'avons pas créé le péché, nous l'avons simplement
perfectionné ». Une chaîne de télé se vantait de ses programmes pour adultes: « Nous vous garantissons de
casser plus de commandements que n'importe quelle autre chaîne ». On pouvait lire sur la couverture d'un
magasine: « Sexe avec des adolescents qui folâtrent, des trucs si mauvais, que c'est bon...Nous avons si
honte.... ». Le monde séculier est dépourvu de toute crainte de Dieu. Mais comment peut-on attendre d'eux
qu'ils craignent le Seigneur quand la grande majorité de l'Eglise est offensée par le concept ?

Chaque jour qui passe, les pécheurs s'endettent un peu plus envers la loi, sans qu'ils le sachent, en vivant comme
s'ils n'auront jamais à payer l'addition. Ils s'amassent un trésor de colère qui sera révélé au jour de la colère
(Rom. 2:5). Si, ce jour là, ils sont trouvés « endettés », ils paieront la note avec leurs âmes en enfer. A moins
qu'ils soient convaincus que le jour du règlement est venu, que Dieu amènera à la lumière et jugera tous les
choses secrètes, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, ils continueront à croire que Dieu ne les tiendra pas
responsables.

L.E. Maxwell, enseignant Biblique et principal de l'Institut Biblique de la Prairie à Alberta au Canada, a écrit
comment ses étudiants étaient parvenus à la connaissance du salut : « Certains ont été touchés par la crainte,
d'autres par l'amour ». Il remarqua qu'entre 1931 et 1949, sur 2 507 étudiants, près de 65 % avaient été touchés
par la crainte et seulement 6 % par l'amour. Les autres 29 % avaient un autre motif ou ne pouvaient pas se
souvenir des raisons pour lesquelles ils étaient venus au Seigneur. Ce point est extrêmement important. Il se
réfère à la colère de Dieu, un problème avec lequel j'ai sérieusement lutté quand je suis tombé sur cet
enseignement. De ce côté-ci du jour du jugement, on ne peut que supposer comment ceux qui n'ont pas été
touchés par la crainte ont trouvé la repentance.

Cette pensée a provoqué l'enquête suivante.

- Quand ils se sont repentis, de quoi se sont-ils repentis ? Ce devait être du péché ?

- Quand ils ont compris qu'ils avaient péché contre Dieu, n'ont-ils pas craint ? N'avaient-ils pas suffisamment de
considération pour Dieu pour produire la crainte du Seigneur, qui est le commencement de l'intelligence ?
Quand ils se sont détournés du péché, comment ont-ils fui

de la colère à venir sans crainte ? S'ils ont été touchés par l'amour de Dieu, vu par le sacrifice sur la croix, n'ont-
ils pas été provoqués à la crainte par les mesures extrêmes que Dieu a du prendre pour les racheter à cause de
leurs péchés ? Sont-ils maintenant, en tant que chrétien, à un point où ils craignent Dieu ? Que pensent-ils
quand ils lisent dans la Bible que Dieu a tué un mari et une épouse parce qu'ils ont cassé le neuvième
commandement (Actes. 5:1-10) ? Concluent-ils que le psalmiste s'est trompé quand il a écrit: « Ma chair
frissonne de l'effroi que tu m'inspires, et je crains tes jugements » (Ps. 119:120) ? Ont-ils obéi au
commandement de Jésus: « Je vous montrerai qui vous devez craindre. Craignez celui qui, après avoir tué, a le
pouvoir de jeter dans la géhenne; oui, je vous le dis, c'est lui que vous devez craindre » (Luc 12:5) ?

Dieu a donné une promesse pour ceux qui le craignent: « Bénis quiconque craint l'éternel, et marche dans ses
voies ! » (Ps. 128:1). Le Psaume 2:11 nous commande: « Servez l'éternel avec crainte, et réjouissez-vous en
tremblant ».

C'est ce que faisait l'Eglise primitive, elle marchait « dans la crainte du Seigneur » (Actes 9:31).

Les écritures sont très claires sur ce qui fait fuir les hommes du péché. C'est « la crainte du Seigneur »
(Pro.16:6).

C'est pourquoi la conclusion de Maxwell était non pas une préoccupation pour ceux qui s'étaient réfugiés en
Christ par la crainte, mais pour ceux qui ne l'avaient pas fait.

F.B. Meyer (1847-1929) questionna 400 « ouvriers » chrétiens sur les raisons pour lesquelles ils étaient venus
au Christ; « une écrasante majorité répondit que c'était à cause de l'influence ou de messages sur la terreur du
Seigneur ». Cet enseignant Biblique réputé a alors dit: « Oh, ceci est plus qu'intéressant et très étonnant,
spécialement de nos jours où nous sommes souvent réprimandés pour ne pas prêcher plus sur l'amour de Dieu

R.C. Sproul a dit: « Jésus ne nous sauve pas vers Dieu, il nous sauve de Dieu ». Il a aussi dit: « Pour l'église
contemporaine, Il n'y a probablement aucun concept théologique plus répugnant que l'idée de colère divine. »

Si nous minimisons le péché en le dévalorisant aux yeux du pécheur, nous peignons Dieu comme un barbare en
disant que l'enfer est la punition pour le péché. Ceci mène beaucoup de croyants à farder, à maquiller, à cacher
la mention de l'enfer. Jésus, d'un autre côté, a fait l'opposé. Il a prit le temps d'ouvrir la loi morale pour montrer
au pécheur que la profondeur de son péché est « excessivement pécheresse » ou « condamnable au plus au
point ». (Rom.7:13. Darby et LSG). En utilisant la loi morale pour réveiller la conscience de l'homme, Jésus
rendait la sentence du châtiment éternel raisonnable et juste aux yeux de la partie coupable. De cette manière, Il
faisait briller la lumière dans sa pensée obscure et lui donnait une bonne raison de se repentir et de chercher le
pardon au travers de la grâce de la croix.
Au travers des années, j'ai partagé mes préoccupations sur l'évangélisation contemporaine en faisant très
attention de ne nommer aucun nom. Mais cependant, beaucoup ont deviné qu'à certaines occasions je faisais
allusion à un traité incroyablement populaire intitulé; « les quatre lois spirituelles », écrit par feu Docteur Bill
Bright de « Campus Crusade pour Christ ». Plus d'un billion de copie ont été distribuées dans toutes les langues
majeures dans le monde, et son approche est devenue « le » model de la présentation moderne de l'évangile. En
juillet 2002, nous fûmes invités à Orlando, en Floride, pour prendre le petit déjeuner avec le Docteur Bill
Bright. Après avoir déjeuné, nous nous installâmes dans son salon. Cet homme de Dieu, saint, chaleureux,
sincère et humble (il avait alors 81 ans) nous confessa alors qu'il avait été dans l'erreur. Laissez-moi utiliser ses
propres mots, écrits dans son livre, « le ciel et l'enfer », pour vous partager ce qu'il nous dit:

« Dans Ses approximativement 42 mois de ministère public, il y a 33 occurrences enregistrées de Jésus parlant
de l'enfer. Il ne fait aucun doute qu'Il a mis en garde sur l'enfer des milliers de fois. La Bible se réfère à l'enfer
167 fois. Je me demande à quelle fréquence ce sujet éternel est trouvé dans les pupitres d'aujourd'hui ? Je
confesse que dans mon ministère j'ai négligé de déclarer la réalité de l'enfer autant de fois que l'amour de Dieu
et les bénéfices d'une relation personnelle avec Christ. Mais Jésus a passé plus de temps à prévenir ses
auditeurs de l'imminent jugement de l'enfer que de parler de la joie du ciel.....Je n'ai jamais ressenti le besoin
de focaliser sur l'enfer en parlant aux gens. Cependant, dans la culture actuelle, en réponse à ce déclin régulier
de vitalité morale et spirituelle, et dans l'indifférence grandissante de l'après vie, je suis arrivé à la conclusion
du besoin d'une bien plus grande discussion sur l'enfer.........J'ai aussi réalisé que le silence, ou même une
négligence bénigne sur le sujet, était une désobéissance de ma part. Être silencieux sur la destination éternelle
des âmes c'est comme une sentinelle qui ne prévient pas les soldats d'une attaque imminente. » Le Docteur
Bright prit même le temps d'utiliser la loi comme il se devait, en mentionnant chacun des dix commandements,
expliquant ensuite la loi en disant: « Briser ces commandements nous mènera tout droit en enfer sans
l'intervention de la grâce et de la miséricorde de Jésus. »

En admettant qu'une... « négligence bénigne sur le sujet était une désobéissance de ma part », le Docteur Bright
révéla son humilité honnête et son véritable amour de la vérité.

S'il vous plait, suivez l'exemple du Docteur Bill Bright et examinez vos méthodes d'évangélisation à la lumière
de la parole de Dieu. L'enjeu est le salut éternel de millions d'âmes. Vous n'avez pas besoin de jeter les quatre
lois spirituelles, faites simplement quatre changements importants.

- Premièrement, ne dites pas aux pécheurs que Jésus améliorera leur vie avec un plan merveilleux.

- Deuxièmement, ne faites pas l'erreur non Biblique de donner le « remède » avant de les avoir convaincu de la
« maladie ».

- Troisièmement, prenez le temps de suivre dans les pas de Jésus en ouvrant, en expliquant, les dix
commandements.

- Quatrièmement, souvenez-vous fidèlement d'inclure les réalités terribles du jour du jugement et de l'enfer.

Quand je suis devenu chrétien, j'ai été profondément touché par l'amour de Dieu. Malgré tous mes péchés contre
Dieu, Il envoya son fils pour mourir pour mes péchés et Il voulait une relation personnelle avec moi ! En
pensant à ces choses, je réalisais que si je mourrais ce soir, je n'irais pas au paradis. J'avais ignoré Dieu toute ma
vie. Non seulement je n'avais pas cru en Lui, mais j'avais aussi dénié sa propre existence. Il y avait un élément
de crainte, mais

aujourd'hui, quand j'y réfléchi, je réalise que c'était simplement la crainte de ne pas aller au paradis.
La tragédie était que je n'avais jamais fait briller la lumière des dix commandements dans le puit sombre de mon
cœur pour comprendre la profondeur des eaux pécheresses. Je n'avais pas vu mon coeur comme
« désespérément mauvais » et « tortueux par dessus tout » (Jér.17:9). Il ne m'est jamais venu à l'esprit que Dieu
était en colère contre moi, et que j'étais actuellement un ennemi de Dieu parce que je l'avais tant offensé. Le
résultat de ma piètre compréhension du péché et de l'enfer m'avait paralysé pour atteindre courageusement les
égarés, la chose même par laquelle Jésus était le plus passionné.

Ceux qui viennent par la porte de la crainte et des tremblements perçoivent combien leurs péchés sont
réellement offensifs et laids aux yeux de Dieu. Ils comprennent pourquoi Dieu est en colère avec eux et
pourquoi ils méritent l'enfer. Quand ils réalisent que Dieu leur offre le salut de sa terrible colère, leur gratitude
envers le Sauveur est indéfiniment plus profonde. La profondeur de leur gratitude est directement
proportionnelle à leur perception de leur péché......Peine superficielle égale gratitude superficielle......

Ayant une image claire de l'enfer, ma motivation pour atteindre les égarés, pour les arracher du feu, et pour les
amener à l'abri de la croix est devenue beaucoup plus effective.

Peu de temps après avoir rencontré cet enseignement et la réalité de l'enfer, (........peut importe combien une
personne se croit bonne ou charitable, celle ci se dirige tout droit vers un endroit de tourments éternels.............),
j'ai commencé à perdre le sommeil. Je devais faire quelque chose. J'ai alors commencé à parler des choses de
Dieu avec beaucoup plus d'urgence et plus régulièrement. Je pensais,.......et l'aimable serveuse du restaurant ?
Comment, en bonne conscience, puis-je apprécier un bon repas, lui donner un pourboire, et ne pas lui
mentionner le destin atroce vers lequel elle se dirige si elle ne se réfugie pas en Jésus ? Je ne pouvais plus
dormir en pensant aux gens qui pouvaient mourir cette nuit.......après leur avoir souhaité de passer une bonne
journée et sans leur avoir donné le message qui pouvait sauver leurs âmes éternelles. Je voulais retourner en
vitesse au restaurant pour écrire sur une serviette le chemin de la vie éternelle et demander à la serveuse de le
lire avant d'aller se coucher. J'ai ensuite réalisé que je pouvais écrire mes propres traités évangéliques !

Peut être avez-vous pensé (comme moi) que distribuer des traités pouvait faire plus de mal que de bien. Je me
souviens avoir vu des « ostrogoths » distribuer, dans les rues, à toutes personnes qui passaient, « des saloperies
de traités sur Jésus », affichant ainsi leur propagande religieuse à la figure des gens. Mais aujourd'hui, je
reconnais qu'il y a aussi des chrétiens équilibrés dont la passion est d'atteindre les égarés. J'ai réalisé que les
traités étaient en fait une bonne chose. Cependant, il y a les traités effectifs, honnêtes et bien pensés et il y a les
traités ennuyeux, offensifs et mal pensés. Je préfère ceux qui reflètent la profonde inquiétude que j'ai pour les
gens qui ne connaissent pas Jésus. Maintenant, je donne des traités, au temps de fois que je le peux, en disant;
« C'est pour vous, j'apprécierai vraiment si vous preniez le temps de le lire. Il y a une bonne nouvelle à
l'intérieur ». Ce n'est peut être pas aussi bien qu'une conversation personnelle, mais au moins, cela me permet de
partager la bonne nouvelle avec respect et délicatesse.

Récemment, J'étais sur une plage. Je remarquais un maître nageur sauveteur dans la cabane de secours. Il parlait
au téléphone. Quand il eut fini, je m'approchais de lui, me présentais, et le remerciais pour veiller sur notre
sécurité. Je lui demandais : « Si vous voyez quelqu'un se

noyer alors que vous parlez au téléphone, pouvez-vous en toute conscience détourner le regard et la laisser
couler dans une mort horrible afin de pouvoir terminer votre conversation téléphonique ? » Il répondit; « Bien
sur que non! » Je lui expliquais alors, que de la même manière qu'il ferait tout son possible pour sauver une
personne de la noyade, moi aussi je devais lui donner quelque chose qui le ferait réfléchir et je lui demandais de
lire un traité. Avec le regard intrigué, il me répondit qu'il le lirait et me dit « merci ».

Depuis que je suis passionné pour atteindre les égarés, je réalise que la bonne nouvelle sur papier est infiniment
mieux que pas de bonne nouvelle du tout. Il y a aussi beaucoup de personnes qui, après avoir reçu un traité, sont
revenues me dire qu’elles avaient vraiment apprécié parce que ce bout de papier les avait fait réfléchir sur leurs
croyances spirituelles.
Si vous n'avez aucun traité dans votre entourage, vous pouvez nous écrire ou mieux encore, écrivez lez vôtres.
Ce qui est important, c'est que vous fassiez quelque chose pour atteindre les égarés.

Voici la lettre d’un athée :

« Vous êtes vraiment convaincus d’avoir toutes les réponses, vous vous êtes vous-même dupés à croire
que vous aviez 100 % raison. Et bien laissez moi vous demander une chose : vous considérez-vous être
compatissant envers les autres humains ? Si vous avez raison, comme vous le pensez, et que vous y
croyez, comment pouvez-vous dormir la nuit. Quand vous me parlez, vous croyez parlez avec quelqu’un
qui se dirige tout droit vers la damnation éternelle pour subir des attaques terribles de douleurs sans fin
que votre Dieu d’amour a créé, et malgré ça, vous restez là et ne faites rien.
Si vous croyiez vraiment que des milliers, chaque jour, tombent dans une destinée immuable et éternelle,
vous devriez être dans la rue, fou de rage à leur aveuglement. C’est comme si vous étiez au coin d’une rue
à regarder chaque personne traverser aveuglement pour se faire écraser par un bus et mourir. Et vous,
vous restez là, passif, et ne faites rien.
Vous vous tournez les pouces, heureux, sachant qu’un jour le signal passera au vert et que vous pourrez
alors traverser en paix.
Pensez-y. Imaginez les horreurs que doit renfermer l’enfer si la Bible dit vrai. Allez-vous laissé faire sans
vous soucier des autres personnes mais seulement de vous-même. ? Si vous dites vrai, alors vous êtes sans
cœur, sans émotions et purement égoïste et vous n’avez aucun droit de parler de sujets tels que l’amour et
la compassion. »

James Franz.

Alors que j'attendais pour témoigner à deux jeunes femmes, je


ne pouvais m'empêcher d'écouter le mauvais langage que l'une
d'entre elle utilisait pour décrire une situation qui lui déplaisait.
Profitant d'une brèche dans la conversation, je leur donnais un
traité chacune et détournais leur attention sur la loi de Dieu. La
jeune femme qui utilisait le mauvais langage prétendait être
chrétienne, mais, après lui avoir dit que j'avais entendu son
mauvais langage et que quelque chose n'était donc pas normal,
elle reconnu être une apostate.

Elle était très versée dans la connaissance de la voie du salut,


mais elle était intransigeante sur le fait qu'une personne ne
devrait pas venir à Jésus à cause de la crainte du jugement à
venir, de l'enfer ou de la colère de Dieu. Elle disait que nous
devrions venir à Jésus à cause de l'amour de Dieu, comme il l'a
exprimé sur la croix.

Il était évident, d'après son style de vie, qu'elle avait une simple
connaissance mentale de l'amour de Dieu et qu'elle ne
considérait pas l'amour de Dieu digne de son attention. Quand je
lui dis: « Jésus a dit de ne pas craindre celui qui a le pouvoir de
tuer le corps, et qui après cela ne peut rien faire de plus, mais
de craindre celui qui a le pouvoir de tuer le corps et de jeter
votre âme dans la géhenne ».
Elle me répondit: « Je pense que vous m'avez été envoyé aujourd'hui. »

Nous pouvons regarder à ces versets (Luc 12:4-5) sans réaliser leur implication. Pensez-y. Il fait nuit, et
quelqu'un pénètre dans votre maison. Il tient dans sa main un couteau de chasse avec une lame de plus 40 cm de
long qui est affûtée comme un rasoir. Il est cagoulé. Il s'avance vers vous et dit: « Je vais vous trancher la
gorge ». Il est sur le point de tuer votre corps....et Jésus a dit de ne pas le craindre ? Bien sur que vous allez
avoir peur. Vous allez être terrifiés. Qui ne le serait pas ? Dieu nous a donné un instinct de conservation.

Jésus utilise une hyperbole, une déclaration extrême. Voilà en fait ce qu'il dit: « Quelqu'un va vous tuer ? Est-ce
une situation effrayante ? Et bien ce n'est rien comparé à la terreur d'être dans votre péché devant le Dieu tout
puissant le jour du jugement ». De telles paroles sont étrangères à l'évangélisation moderne.

Dans, « La connaissance de la sainteté », A.W. Tozer a écrit; « La justice de Dieu s'élève pour toujours contre
le pécheur dans une complète sévérité. L'espoir vague et léger que Dieu est trop bon pour punir les injustes est
devenu un opiacé pour les consciences de millions. Il supprime la crainte et permet de pratiquer toutes sortes
d'iniquités plaisantes alors que la mort se rapproche chaque jour de plus prés et que l'ordre de se repentir reste
sans aucune considération. En tant qu'êtres moralement responsables, nous ne devrions pas plaisanter avec
notre futur éternel. »

L'auteur et évangéliste, Mike Smalley a écrit: « Nombreux sont ceux qui se sentent en sûreté dans leur péché
sans crainte ni préoccupation du jour du jugement parce que…Dieu est un Dieu d'amour et qu'il fermera les
yeux sur mon péché. Ils oublient que l'amour n'a aucune place dans une cour de justice. La fonction de la cour
est de présenter des preuves et de déterminer la culpabilité ou l'innocence. Ce sera le cas au jour du jugement.
Tout ce qui sera évident ce jour là, sera l'amour brûlant du Dieu Saint pour la perfection absolue. Nous
devrions craindre Dieu plus que tout autre et plus que tout dans le monde parce qu'il est un Dieu
d'amour............Pourquoi ? La simple raison est la suivante; Vous et moi ne sommes pas les seules choses qu'Il
aime. Il aime l'incorruptibilité. Il aime la sainteté et Il aime la justice. » Un ami très proche me racontait que,
jeune chrétien, la crainte de Dieu lui avait manqué. A ses yeux, Dieu était juste un bon copain. Un jour, il apprit
que les parents de sa petite amie sortaient pour la soirée. Immédiatement, il s'agenouilla et pria instamment,
« Seigneur, cela peut venir de Toi, je veux perdre ma virginité aujourd'hui, je saurai si ça vient de Toi si elle me
demande de la rejoindre ». Elle l'invita et il devint un fornicateur ce soir là. Puis, Il remercia Dieu pour lui avoir
donner le désir de son coeur, ou du moins c'est ce qu'il croyait. Quelques temps plus tard, il expérimenta la
véritable repentance et aujourd'hui, il est vraiment sauvé et sert Dieu passionnément.

Le manque de crainte du Seigneur n'est pas réservé « aux bancs » d'églises. Près de 40 % des pasteurs sondés
admettent avoir eu une relation extra maritale depuis le début de leur ministère.

Ceux à qui il manque la crainte du Seigneur ne s'arrêteront pas à la fornication. Un jour, un homme intelligent à
dit: « Je crains Dieu le plus, et après, je crains celui qui ne le craint pas ». Si quelqu'un ne craint pas Dieu, il
vous mentira, il vous volera, il vous tuera même.......s'il pense qu'il peut ne pas se faire attraper.

Combien de mensonges ?

Un soir, un petit garçon de six ans s'approcha de son papa, qui, en tant que pasteur, avait compris combien il
était si important qu'un pécheur ait la connaissance du péché. Le petit garçon voulait demander à Jésus de venir
dans son coeur mais son père, suspicieux qu'il manquait à l'enfant la connaissance du péché, lui répondit qu'il
pourrait faire ça plus tard, quand il sera grand et le renvoya se coucher. Un moment plus tard, le petit garçon
sorti du lit et demanda à son père s'il pouvait donner sa vie à Jésus. Le père n'était toujours pas convaincu sur la
compréhension du petit garçon, et, ne voulant pas que sa conversion soit fausse, le renvoya à nouveau dans sa
chambre. Le petit garçon se leva pour la troisième fois. Cette fois, son père lui demanda s'il avait cassé les dix
commandements. Le petit garçon ne pensait pas les avoir cassé. Quand son papa lui demanda s'il avait déjà
menti, Il répondit que non. Son papa réfléchit un moment puis lui demanda: « combien de mensonge doit-on
dire pour être un menteur? ». Quand il fut établi qu'un mensonge suffisait pour être un menteur, l'enfant réalisa
alors qu'il était un menteur et s'effondra dans d'incontrôlables larmes. Quand son papa lui demanda s'il voulait
demander Jésus dans son coeur, le petit garçon se mit à ramper en secouant la tête. Il rampait (pour s'humilier)
parce qu'il avait compris qu'il avait péché contre Dieu. Il pouvait maintenant faire beaucoup plus que
simplement « inviter Jésus dans son cœur ». Il avait obtenu la véritable peine selon Dieu. Malgré son très jeune
âge, le petit garçon pouvait pratiquer la repentance parce qu'à présent, il savait qu'il avait offensé Dieu.

Après avoir parlé sur l'importance de la crainte, L.E. Maxwell a dit: « Doit-on accueillir la majesté du
Souverain Moral sans respect ? L'autorité de Sa loi est-elle sans conséquence ? N'y a-t-il rien à craindre de
Dieu ? Un dilettantisme stérile manquera de nous le dire. Pourtant, l'histoire entière, ainsi que les écritures et
l'expérience s'écrient contre une telle théologie émasculée et efféminée. »

C'est la crainte du Seigneur qui devrait stopper les chrétiens de diluer, d’adoucir et d’affaiblir le message que
Dieu leur a confiés et de négliger l'éternel bien être des pécheurs. Leur dévotion pour la vérité sera
récompensée. « Ceux qui reprennent le mauvais seront agréables, délectés et une bénédiction de bien viendra
sur eux » (Pro. 24:25).

Il semble que, de son temps, John Wesley connaissait des prédicateurs qui refusaient de prêcher la loi pour
amener la connaissance du péché. Ils justifiaient leurs méthodes en disant

qu'ils prêchaient le « Christ crucifié ». John Wesley pointa alors la méthode de prédication du « Christ crucifié »
de Paul.

Quand Félix envoya chercher Paul, afin qu'il puisse « l'entendre concernant la foi en Christ », au lieu de
prêcher Christ de votre manière (ce qui aurait probablement produit de la part du gouverneur des moqueries, des
contradictions et des blasphèmes), « il raisonna sur la justice, la tempérance et le jugement à venir » jusqu'a ce
que Félix (dur comme il était) « tremble » (Actes 24:24-25). Allez et marchez dans ses pas. Prêchez Christ à des
pécheurs insouciants, en raisonnant « sur la justice, la tempérance et le jugement à venir ».

La Bible nous donne encore plus d'indications sur le raisonnement de Paul. Dans Actes 28:23, nous lisons
: « Quand ils lui eurent fixé un jour, plusieurs vinrent auprès de lui dans son logis, à qui il expliqua et témoigna
solennellement du royaume de Dieu, les persuadant concernant Jésus et par la loi de Moïse, et par les
prophètes, du matin jusqu'au soir ».

Le but de notre prédication est de persuader les pécheurs « concernant Jésus ». Il est la voie, la vérité et la vie.
Sans Lui, ils périront. Comment Paul prêchait-il ? Il utilisait les prophètes et la loi de Dieu. Les prophéties
s'adressent à l'intellect de la personne et produit la foi en la parole de Dieu. Quand une personne réalise que la
Bible n'est pas un livre ordinaire, qu'elle contient des centaines de prophéties incontestables qui accréditent son
origine super naturelle, elle commence alors à reconnaître la crédibilité des écritures. D'un autre côté, la loi de
Moïse s'adresse à la conscience de la personne et conduit à la connaissance du péché. Paul utilisait les deux,
parce que les prophéties seules ne produisent pas une prise de conscience du péché.

Une présentation nouvelle de l'évangile.

Un couple charismatique très connu dont le but était d'atteindre des millions avec l'évangile annonçait avoir
découvert une nouvelle méthode pour que les gens soient sauvés. Ils maintenaient qu'un ange avait dit à la
femme comment obtenir des décisions instantanées. Imaginons que vous êtes dans un restaurant et que vous
voulez que la serveuse se convertisse. Voilà ce que vous devez lui dire:

Vous: « Savez-vous qu'il y a deux sortes de ravissantes serveuses ? ».


Sa réponse: « Vraiment ? »

Vous dites alors: « Oui! Celles qui sont sauvées et celles qui sont sur le point de l'être, laquelle des deux êtes-
vous ? »

Si sa réponse est autre chose que: « je suis sauvé » dites: « Répétez après moi: Père, pardonnes mes péchés.
Jésus, viens dans mon coeur. Fais de moi la personne que tu veux que je sois. Merci de m'avoir sauvée. »
Demandez alors à la serveuse où se trouve Jésus ? Si elle répond « dans mon cœur » dites « félicitation, vous
êtes maintenant un enfant de Dieu ». Si elle répond autre chose? Faites lui encore répéter la prière après vous.

Ce couple insista aussi: « Quand vous parlez à quelqu'un, utilisez les mêmes mots que l'ange a prononcé, ça
marche! Si vous changez les mots, ça ne marche pas. »

Cette technique que « l'ange » a donné à cette femme n'est pas nouvelle. C'est une ancienne méthode
manipulatrice de vente qui incite les clients à répondrent ce que vous voulez.

Cependant, il y a une importante différence. Une serveuse est entraînée pour être sympathique avec les clients,
pas seulement pour leur travail, mais aussi pour la taille de leur pourboire.

Pourquoi un ange de Dieu, après deux milles ans d'évangélisation, annoncerait-il soudainement une méthode
qui n'est pas en ligne avec la parole révélée de Dieu ? Dieu a-t-il subitement calculé une nouvelle méthode pour
atteindre les égarés et envoyé son ange pour nous le dire ? A-t-il changé sa pensée concernant la façon
d'atteindre le monde ?

Si un ange nous parle d'un évangile (ou d'une méthode d'évangélisation) qui n'est pas en ligne avec les écritures,
nous devons le rejeter sans aucune hésitation. Pourquoi devons-nous faire une telle chose, même si ça semble
fonctionner ? Simplement parce que nous craignions Dieu à la lumière de l'avertissement de l'apôtre Paul
(Gal.1:8). « Et même si nous, ou un ange du ciel, annoncerait un autre évangile que celui que nous vous avons
prêché, qu'il soit maudit ! »

Je ne peux pas exprimer convenablement mon angoisse sur ce type d'évangélisation. Le cri de mon cœur est que
les gens soient sauvés de l'enfer, Mais, malheureusement, les méthodes modernes agissent à l'encontre de cette
finalité !

J'ose dire qu'ils font le travail du diable plutôt que celui du Seigneur.

Dans Matthieu 13:25, il nous est dit: « Pendant que les hommes dormaient, leur ennemi vint, sema l'ivraie
parmi le blé et s'en alla ». Nous devons, en tant que chrétien, être attentif aux travaux de l'ennemi, comprendre
les véritables et les fausses conversions et suffisamment craindre Dieu pour suivre son exemple d'évangélisation
Biblique. Nous devrions adhérer à l'avertissement de Paul contre « les falsifications de la parole de Dieu, petits
changements discrets ou contrefaçons du message divin » (2 Cor. 2:17).

John Wesley décrivait ceux qui ne s'embarrassaient pas à utiliser la loi comme étant des « Bébés en Christ,
étrangers à la véritable régénération. »

Le pasteur d'une très grande église du sud me racontait que dans son entourage chrétien, quand on remettait en
question leur salut personnel, pratiquement chaque personne « perroquetait » la même phrase. Elle répondait:
« J'ai reçu Jésus, le Christ, comme mon Sauveur et mon Seigneur, j'ai déjà réglé ce problème. » Mais au fond de
son coeur ce pasteur savait très bien qu'il n'y avait aucun signe de régénération. Il disait que c'était comme si les
gens avaient été inoculés contre la vérité. Ils l'ont été.
J'ai reçu la lettre suivante d'une mère très concernée:

« C'est durant un camp de jeunesse que mon fils aîné « donna son coeur à Jésus » et qu'il fut baptisé. Mais
depuis, il ne montre, à mes yeux, aucun désir réel de vivre pour Jésus. Je ne veux pas paraître critique, mais je
ne vois ce désir sous aucune forme, quelle qu'elle soit. Je ne veux pas que la même chose se reproduise avec
mes deux autres garçons. »

Dieu seul sait combien d'autres personnes ont vécu la terrible expérience de voir des proches faire une fausse
profession de foi. Quand ces faux convertis s'éloignent, ils deviennent souvent aigris et leur dernière condition
est pire que la première. Ils sont inoculés contre la vérité. Ils ont suffisamment de munitions pour faire de gros
dégâts à la cause de l'évangile. Pourtant, malgré leur haine et leurs blasphèmes infects, mon coeur ressent bien
de la peine

pour eux parce qu'ils sont le triste produit des méthodes manipulatrices de l'évangélisation moderne.

La prochaine fois que vous rencontrerez quelqu'un qui est dans l'occulte ou dans une secte bizarre, creusez un
peu, et ne soyez pas surpris de découvrir qu'il a autrefois « donné son coeur à Jésus ». La Bible nous prévient
que beaucoup de faux convertis quitteront l'Eglise: « Maintenant l'Esprit dit expressément que, dans les
derniers jours, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et des doctrines de
démons » (1 Tim.4:1).

La puissance conductrice.

Charles Spurgeon réitère l'importance d'accentuer, d'appuyer, d'insister sur la venue du jour du jugement;

« Dieu a fixé un jour où il jugera le monde, et nous soupirons et crions jusqu'a ce qu'il mette fin au règne de la
méchanceté et donne le repos aux opprimés. Frères, nous devons prêcher le retour du Seigneur, et le prêcher
un peu plus que nous l'avons fait; parce que c'est la puissance conductrice de l'évangile. Trop nombreux sont
ceux qui ont gardé ces vérités et ainsi, l'os a été enlevé du bras de l'évangile. Ces points ont été brisés, son
tranchant a été émoussé. La doctrine du jugement à venir est la puissance par laquelle les endormis doivent
être éveillés. Il y a une autre vie. Le Seigneur viendra une deuxième fois; le jugement viendra, la colère de Dieu
sera révélée. Là où ce n'est pas prêché, je suis suffisamment audacieux pour dire que l'évangile n'est pas
prêché. Il est absolument nécessaire pour la prédication de l'évangile du Christ que les hommes soient prévenus
de ce qu’il leur arrivera s'ils continuent dans leur péché. Oh, oh, Mr Surgeon, vous êtes trop délicat pour dire à
un homme qu'il est malade ! Vous espérez guérir les malades sans qu'ils le sachent. Alors vous les flattez, et
qu'arrive-t-il ? Ils se moquent de vous; ils dansent sur leurs propres tombes. A la fin, ils meurent! Votre
délicatesse est une cruauté; vos flatteries sont des poisons; vous êtes un meurtrier. Devons-nous garder les
hommes dans un paradis de dupes ? Devons-nous les endormir dans un doux sommeil dont ils ne se réveilleront
qu’en enfer ? Sommes-nous aussi devenus collaborateurs, partenaires, complices de leur damnation en utilisant
un discours mielleux? Dans le nom de Dieu....Non. »

Dans son livre, « Stricking Incidents of Saving Grace », Henry Breeden nous parle d'un prédicateur de Colliery
en Angleterre, qui avait obtenu un certain nombre de conversions sous son ministère. Puis, en 1861, un
« étranger » passa par là et conduit quelques réunions dans lesquelles il y eu un grand nombre de personnes qui
professaient leur foi en Jésus. Le prédicateur nous raconte la suite et les effets déplorables:

« Mais beaucoup d'entre eux, en peu de temps, étaient retournés dans le monde. En fait la faillite était telle que
le pasteur qui me succéda dans ce circuit dit: « Il n'y a pas une seule personne, sur près de 90 qui professaient
avoir obtenu la religion au travers des services de cet homme, qui continuaient à être membre de l'église de
Colliery. » Auparavant, j'avais déjà observé dans d'autres endroits le même genre de choses concernant les
efforts de telles personnes. C'est pourquoi j'étais si désireux de trouver les raisons de telles faillites. J'étais sûr
que les personnes qui avaient été amenées sous mon propre ministère, avaient toutes continué dans la foi et
qu'elles étaient, soit, membres de l'église là haut, soit, de l'église ici bas. Je m'installais donc calmement pour
considérer cette affaire dans son entier. En y réfléchissant, je trouvais bientôt que la prédication qui ne
s'adresse pas à la conscience du pécheur, et qui ne se bagarre pas pour briser l'esprit du non converti en
appliquant la loi de Dieu, ne conduit presque jamais au salut de l'âme. Et ces hommes ne prêchent presque
jamais la loi. Oui, c'est ça, et rien d'autre.» Par la loi est la connaissance du péché. Laissez un prédicateur
avoir ce sentiment important brûler au plus profond de son âme par la lumière et l'amour enflammé de Dieu.
Ensuite, laissez le partir et prêcher la vérité comme elle est en Jésus, et beaucoup, beaucoup d'âmes précieuses
seront bientôt sauvées. Mais laissez le omettre de prêcher la loi, et peu importe ce qu'il fasse d'autre, car il peut
accomplir de nombreuses et grandes choses, sous le ministère de cet homme, les véritables conversions seront
rares. »

Je ne peux pas donner un plus grand « Amen! » à cette conclusion: « Oui, c'est ça et rien d'autre...par la loi est
la connaissance du péché ». Cet enseignement est si fondamental, et pourtant, beaucoup n'ont pas vu sa simple
vérité.

Quand j'ai enfin compris le concept d'utiliser la loi pour témoigner, je tressaillais de joie à l'idée de remplacer le
« plumeau à poussière » de l'évangélisation moderne par la puissance de feu concentrée des dix grands cannons.
Cependant, alors que je comprenais la fonction de la loi pour amener une personne à la croix en toute humilité,
je me demandais si le message de la grâce n’avait pas quelque peu disparu dans le processus. Des amis chrétiens
m'avaient souvent rappelé la vérité que nous sommes « sauvés par grâce et non par la loi ». Où était l'amour en
disant aux gens qu'ils ont violé la loi de Dieu et qu'ils iront donc en enfer ? La loi les sauve-t-elle ? Non! Est-ce
la crainte de la colère de Dieu qui les sauvera ? Jamais ! La beauté de la loi réside dans le fait qu'elle brise les
coeurs orgueilleux et qu'elle montre aux gens leur culpabilité devant Dieu. Une fois brisés et leurs péchés
exposés devant Dieu, ils peuvent comprendre leur besoin de pardon et de grâce. Ils ne sont plus arrogants et
orgueilleux, mais plutôt humbles et assoiffés de miséricorde et de tendresse que Dieu offre sur la croix.

Comprenant maintenant que la mort est ce qu'ils méritent, ils peuvent à présent apprécier que « Dieu prouve son
amour envers nous, en ce que lorsque nous étions encore pécheur, le Christ est mort pour nous » (Rom.5:8). Ils
peuvent maintenant vraiment apprécier le sang précieux du Christ qui les sauve. La demande rigoureuse de la
loi de Dieu amplifie Son don (gratuit) de grâce. Une fois que la lumière de la loi eut brillé sur mon coeur, j'étais
horrifié, embarrassé et honteux, je l’avais terriblement violée. Mais ensuite, aussi clair que le jour, j'ai pu voir la
beauté de la croix! La loi a magnifié ma soif de Jésus. J'ai enfin compris pourquoi Jésus est la seule voie qui
mène au Père (Jean 14:6). Je suis très reconnaissant envers la loi pour ce qu'elle a fait afin de me conduire et
me « coller » au Sauveur.

Sans la loi, le message de Jésus sur la croix n'aura aucun sens. Aussi stupide que de suivre des séances de
chimiothérapie en ignorant que vous êtes atteints d'un cancer. Soumettriez-vous votre vie à Jésus en pensant que
ce n'est pas nécessaire ? Ce serait comme vendre votre maison pour payer pour un crime que vous ne pensez pas
avoir commis. Sans la connaissance de la loi, les masses percevront la mort de Jésus comme la destinée
malheureuse d'un homme bon, le juste châtiment d'un religieux lunatique, ou simplement une ancienne légende.
Mais avec la connaissance de la loi de Dieu, ils concevront clairement et pleinement qu'Il est leur seul espoir
pour aller au paradis.

La loi permet à la grâce d'avoir tout son sens. Si je ne pense pas avoir brisé la loi, me dire que je vais en prison
me semblera absurde. Si je ne pense pas mériter la prison, je n'apprécierais pas l'offre du juge d'effacer ma
peine. Je penserais peut être que c'est un bon geste, mais complètement ridicule, parce que pour commencer je
n'aurais jamais du être arrêté. J'ai fait appel, je me suis défendu et j'ai accusé l'avocat général d'harassement. De
la même manière, si une personne ne pense pas être coupable et mériter l'enfer, elle ne s'humiliera pas et ne
s'agenouillera pas pour supplier Dieu pour Sa grâce et Son pardon. Elle n'appréciera pas le sang de Jésus
répandu pour elle parce qu'elle ne pense pas en avoir besoin.
S'il n'y a pas de conviction de culpabilité, il n'y a pas de confession et pas de repentance. Alors que si le
criminel comprend clairement qu'il est coupable d'avoir brisé la loi et qu'il lui est donc profondément redevable,
alors, il peut humblement admettre sa culpabilité, confesser son crime et implorer au juge son pardon.

Dieu nous a donné les dix commandements afin de nous montrer que nous avons violé une loi éternelle, que
nous avons offensé le juge de l'univers et que nous serons jugés coupables devant la « cour sans compromis ».
C'est uniquement quand le pécheur percevra qu'il mérite le châtiment de l'enfer qu'il s'agenouillera comme
l'homme du temple et qu'il dira: « Oh Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur ! » (Luc18:13). C'est
seulement quand le pécheur comprendra l'immondicité dans son propre coeur qu'il s'agrippera de toutes ses
forces à la puissance purifiante de la croix et qu'il ne lâchera sous aucun prétexte. C'est seulement quand il se
sentira nu devant les yeux du Dieu qui voit tout qu'il affectionnera la robe blanche pure de la justice du Christ.

En omettant la loi dans notre témoignage, le problème est que la plupart des hommes et des femmes pensent
être de « bonnes » personnes, et que leurs bonnes actions suffiront à leur gagner une place au paradis. Mais la
Bible dit: « Il n'en est aucun qui fasse le bien, non, pas un » (Rom. 3:12), malgré ça, chaque homme proclamera
sa propre bonté. C'est vrai! La majorité des gens (même ceux qui professent être chrétiens) se considèrent
« honorables ».

Regardez à Luc 18:18-23 et voyez ce que Jésus dit à l'homme qui cherchait la vie éternelle. Jésus utilisa la loi
pour exposer le péché d'idolâtrie de cet homme (son argent était son Dieu) et pour déclencher une prise de
conscience de son besoin de pardon.

Devrions-nous suivre dans les pas de Jésus ? Quand Il témoignait aux orgueilleux, Jésus utilisait la loi. C'est
seulement quand il parlait à une personne qui était déjà humiliée, et repentante (comme le voleur sur la croix et
Nicodème) qu'Il partageait simplement la bonne nouvelle de la grâce de Dieu. Jésus n'éliminait pas la grâce de
la voie vers le salut; Il savait simplement que la loi avait été dessinée pour les pécheurs au coeur endurci, afin de
préparer la voie de la bonne nouvelle de la grâce.

Nous allons voir maintenant l'importance du motif du pécheur dans sa réponse à l'évangile.

« Savoir utiliser la connaissance, c’est avoir de la sagesse »

Charles H. Spurgeon
1834 - 1892
Deux hommes sont assis dans un avion.

On donne au premier un parachute et on lui dit que celui-ci


améliorera considérablement son vol.
Au début il est un peu sceptique parce qu’il ne comprend pas
comment le fait de porter un parachute pourrait améliorer son
vol, mais au bout d’un moment, il décide d‘essayer quand
même.
Alors qu’il enfile le parachute, il remarque que celui-ci a un
certain poids sur ses épaules, et puis il éprouve certaines
difficultés à s’asseoir correctement.
Malgré ça, il se console en se rappelant qu’on lui a dit que le
parachute améliorerait son vol. Il décide donc de garder le
parachute.
Au bout d’un moment il remarque que certains des passagers
se moquent de lui parce qu’il porte un parachute dans l’avion.
Il commence à se sentir un peu humilié. Et puis, petit a petit,
un nombre grandissant de passagers se moquent de plus en
plus de lui. Il est de plus en plus mal à l’aise. Il ne peut plus
supporter les moqueries, il défait sont parachute et le jette sur
le plancher.
Désillusion et amertume s’emparent de son cœur, parce qu’en
ce qui le concerne, on lui a menti.

On donne un parachute au deuxième passager mais écoutez


bien ce qu’on lui dit.
On lui dit de mettre le parachute parce qu’à n’importe quel
moment il va devoir sauter de l’avion qui est a plus de 3 000
mètres d’altitude.
Il enfile le parachute avec gratitude, il ne se soucie pas du
poids sur ses épaules ni du fait qu’il ne peut pas s’asseoir
correctement. Il est consumé par l’idée de ce qui pourrait lui arriver s’il sautait sans parachute.

Analysons les motifs et les conclusions de chacune de ces deux expériences.

La raison pour laquelle le premier passager a mis le parachute était simplement pour améliorer son vol.
Le résultat de cette expérience fut humiliation de la part des autres passagers. Il fut désillusionné et quelque peu
remplit d’amertume envers ceux qui lui ont donné le parachute. En ce qui le concerne ce n’est pas demain la
veille qu’on lui mettra une chose pareille sur le dos.

Le deuxième passager a mis le parachute pour échapper au saut a venir. Comme il est conscient de ce qui
pourrait lui arriver s’il n’avait pas de parachute et sachant qu’il est sauvé d’une mort certaine, dans son cœur, il
bénéficie d’une joie et d’une paix profonde. Cette connaissance lui donne la capacité de résister aux moqueries.
Il est plein de gratitude envers ceux qui lui ont donné le parachute.

Ecoutez maintenant ce que nous dit l’évangélisation moderne :


« Convertissez-vous à Jésus Christ, il vous donnera amour, joie, paix, épanouissement, et
bonheur permanent ».
En d’autres mots, Jésus améliorera votre vol.
Le Pécheur répond d’une façon expérimentale.
Il s’engage à suivre Jésus pour voir si tout cela est bien vrai. Et que lui arrive-t-il ? Tentations, tribulations et
persécutions. Les autres passagers se moquent de lui alors il quitte le seigneur Jésus, il est offensé à cause de la
parole. (Marc 4 :17). Il est désillusionné, il est quelque peu rempli d’amertume et il n’a pas totalement tort. On
lui avait promis la paix, la joie, l’amour, le
bonheur et la paix profonde et il n’a eu que des épreuves et des humiliations. Son amertume est directement
dirigée vers ceux qui lui ont annoncé la soi disante « bonne nouvelle », il devient pire qu’avant.

Frères, au lieu de prêcher que Jésus améliore le « vol », nous devrions prévenir les passagers qu’ils vont devoir
sauter de l’avion. Et qu’il est réservé à l’homme de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement
(Hébreux 9 :27). Quand le pécheur comprendra les horribles conséquences pour avoir brisé la loi de Dieu
alors il s’enfuira vers le Sauveur pour échapper à la colère a venir.
Si nous sommes de véritables et fidèles témoins, nous devrions prêcher qu’il y a une colère à venir, que Dieu
« annonce maintenant à tous les hommes qu’ils ont à se repentir » (Act. 17:30).
Pourquoi ? « Parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon sa justice » (versé 31).

Voyez-vous, ce n’est pas une question de bonheur mais de justice.

Peu importe combien le pécheur est heureux, peu importe combien il profite « d’avoir pour un temps la
jouissance du péché » (Héb. 11 :25), sans la justice du Christ, le jour de la colère divine, il périra.
« Au jour de la colère, la richesse ne sert a rien ; mais la justice délivre de la mort » (Proverbes 11 :4).

La paix et la joie sont des fruits légitimes du salut, mais il n’est pas légitime d’utiliser ces fruits comme des
« appâts » pour attirer vers le salut.
Si nous continuons dans cette direction, les pécheurs répondront avec un motif impur et ils seront dépourvus de
repentance.

Pouvez-vous maintenant vous souvenir pourquoi le second passager avait la paix et la joie dans son cœur ?
C’est parce qu’il savait que le parachute allait le sauver d’une mort certaine.
En tant que croyant et comme le dit Paul, je suis rempli « de toute joie et de toute paix dans la foi » (Romain
15 :13) parce que je sais que la justice du Christ va me délivrer de la colère à venir.

Avec tout ça en tête, regardons de plus près à un incident qui se produisit dans ce même avion.
Nous avons une toute nouvelle hôtesse de l’air. C’est son premier voyage. Elle charrie un plateau de café
bouillant. Elle désire laisser une bonne impression mais alors qu’elle descend l’allée, elle trébuche sur le pied
d’un passager et renverse le café bouillant sur notre second passager.
Qu’elle est la réaction de ce dernier alors que le liquide bouillant coule sur sa peau ?
« Ssssffff ! Ouf ça fait mal ? Mmm-hh ». Il ressent la douleur.
Mais est-ce qu’il détache son parachute et le jette a terre en disant « stupide parachute » ? Non, pourquoi ferait-
il cela ? Il n’a pas mis le parachute pour améliorer son vol, il l’a mis pour être sauvé lors du saut à venir.
Au contraire, l’incident du café le pousse à s’agripper encore plus au parachute et même à attendre avec
impatience le fameux saut.

Si vous et moi nous avons mis le Seigneur Jésus pour la bonne raison, c'est-à-dire pour éviter la colère à venir,
quand viendront les tribulations, quand le vol deviendra désagréable, nous ne serons pas en colère après Dieu ;
nous ne perdrons pas notre joie, ni notre paix. Pourquoi le devrions-nous ?
Nous ne sommes pas venus à Jésus pour avoir une vie joyeuse, nous sommes venus à Jésus pour fuir la colère à
venir.
Les tribulations ne peuvent alors que rapprocher le véritable croyant du Seigneur Jésus, qui est le Christ.

Malheureusement nous avons une multitude de prétendus chrétiens qui perdent leur paix et leur joie quand le
vol devient chaotique.
Pourquoi ? Ils sont le produit d’une bonne nouvelle centrée sur l’homme. Il leur manque la repentance sans
laquelle ils ne peuvent pas être sauvés.

Quel était le problème de Pharaon ?

Pourquoi a-t-il fallu autant de temps à Pharaon pour se plier à la volonté du Dieu des Israélites, qui étaient ses
esclaves en Egypte ? On aurait pu penser qu’un fléau aurait suffi à le convaincre de laisser immédiatement
partir le peuple de Dieu.

La réponse nous est donnée dans Exode 9:27-28. Après un certain nombre de fléaux terribles, Pharaon appela
Moïse et Aaron et dit : « J’ai péché cette fois, C’est l’Eternel qui est le juste, et moi et mon peuple nous sommes
les coupables. Priez l’Eternel pour qu’il n’y ait plus de tonnerres puissants et de grêle ; et je vous laisserai
aller, et l’on ne vous retiendra plus ».

De telles paroles sembleraient nous montrer que finalement Pharaon était repentant. Cependant, Exode 9 :30
nous éclaire sur ce qui lui manquait encore. Moïse dit : « Mais je sais que toi et tes serviteurs, vous ne craindrez
pas encore l’Eternel Dieu ».
Pharaon voyait son péché comme quelque chose qu’il avait fait « cette fois » et dans son cœur il ne craignait pas
encore suffisamment Dieu pour Lui obéir.

Il y en a beaucoup, parmi ceux qui professent avoir la foi en Jésus, qui sont comme Pharaon. Un manque de
connaissance de la loi les laissés avec une connaissance superficielle de la nature excessivement grave de leur
péché. Ils admettent avoir péché « cette fois». Ils pensent que le péché est quelque chose qu’ils ont fait plutôt
que quelque chose qui sature leur propre nature. Il leur manque la crainte du Seigneur, et, comme Pharaon, ces
« croyants » supplient le Seigneur simplement parce qu’ils se trouvent au milieu d’épreuves terribles. Ensuite,
comme le roi d’Egypte, quand les fléaux de la vie s’arrêtent, ils recommencent à pécher et endurcissent leurs
cœurs à la volonté de Dieu (Exo. 9 :34).

Que faudra-t-il donc pour briser la volonté d’un pécheur têtu et rebelle qui sert Dieu avec ses lèvres mais qui ne
le craint pas ? Non seulement il doit être terrifié par les fléaux de la loi de Dieu, mais en plus, il doit aussi voir
la mort du premier né.

Une fois que la loi a fait son travail terrible sur le pécheur, l’évangile l’éclaire sur le coût de sa rédemption. Son
cœur tremblera de crainte quand il réalisera que sa libération de la colère à venir lui a été accordée au travers de
la mort du « premier né » des fils de Dieu.
Toutefois, la mort de Jésus de Nazareth, qui a payé pour notre salut, n’est pas venue rapidement. Jésus nous a
lui-même dit qu’il devrait souffrir (Luc 9 :22).

Charles Surgeon a dit en parlant du Psaume 22 :14 ; « La mise en place de la croix sur son emboîture, l’a
violemment secoué, lui a forcé les ligaments, mortifié les nerfs, et plus ou moins disloqué tous les os. Chargé
par son propre poids, l’auguste supplicié sentait la tension augmenter à chaque instant de ces six longues
heures. Son sentiment de faiblesse et de défaillance générale était écrasant alors qu’à sa propre connaissance,
il devenait rien de plus qu’une masse de misère et de nausée évanouissante…….Pour nous, des sensations
comme celles que notre Seigneur a enduré, auraient été insupportables, et une douce inconscience serait venue
à notre secours, mais dans son cas, Il était blessé et ressentit la lame ; Il vida la coupe et goutta chaque
goutte. »

Le Seigneur ressuscité a conservé les cicatrices de la croix pour une raison. Les blessures affreuses du Calvaire
doivent rester devant les yeux des chrétiens. Elles s’élèvent comme un témoignage redoutable, non seulement
de l’amour abyssal de Dieu pour les pécheurs, mais aussi pour son incroyable amour pour la justice.
Alors que je commençais à comprendre l’utilité de la loi pour amener à la repentance, la question est venue à
mon esprit ; « Mais, si nous annonçons à l’incrédule la loi, le péché, la justice, le jugement, l’enfer et ensuite la
croix, ne manquons-nous pas de mettre l’accent sur l’amour et la grâce de Dieu ? »
Après tout, l’amour n’est-il pas l’essence même de l’évangile ? Plusieurs amis m’ont aussi posé la question et je
les en remercie parce que cette question nous amène droit au cœur du problème.

La Bible définit d’une manière conséquente l’amour de Dieu envers les pécheurs en deux mots : La croix.

• « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jean 3 :16).
• « Dieu prouve son amour envers nous en ce que lorsque nous étions encore pécheur, le Christ est mort
pour nous » (Rom. 5 :8).
• « Marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est donné lui-même pour nous comme
offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur »
(Eph. 5 :2).
• « Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que lui a laissé sa vie pour nous »
(1 Jean 3 :16).
• « En ceci est l’amour, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a
envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés »
(1 Jean 4 :10).

Dieu a toujours utilisé la croix comme le suprême exemple de son amour envers les pécheurs.
Bien sûr, Dieu exprime son amour envers le croyant sauvé en lui offrant chaque jour le bien-être, la joie, la paix
intérieure, la patience, le contrôle de soi même, et un refuge sûr dans les temps difficiles, mais jamais il
n’offrira tout ça à un incroyant.

Vérifiez vous-même. Recherchez dans votre Bible pour trouver une occurrence où Jésus, un apôtre ou un
prophète offre à un pécheur qui ne se repent pas une quelconque forme d’amour de Dieu autre que le sang de
Jésus sur la croix. La colère de Dieu est sur eux ! La croix est la pièce principale de l’amour.
La croix est Dieu motivé par l’amour, courant vers le pécheur pour le secourir des flammes du châtiment
éternel.

Si je devais vous raconter un moment dans ma vie où mon père terrestre a clairement démontré son amour pour
moi, ce serait certainement celui où il m’a sauvé la vie. J’avais quatre ans. Je jouais sur un quai quand je suis
tombé dans l’eau et, ne sachant pas nager, je coulais.
Si mon père n’avait pas été là, je serais probablement mort noyé. Il plongea dans l’eau et me sauva. Je sais que
mon père m’aime parce qu’il m’a sauvé la vie. Je n’ai pas besoin d’une meilleure preuve de son amour. Il a
risqué sa vie pour sauver la mienne et comparé à ce suprême moment de grâce, toute autre démonstration
d’amour parait bien pâle.

C’est pourquoi quand nous parlons de l’amour de notre Père céleste à un incrédule, si nous pointons par-delà de
la croix, là où Jésus les a secouru des eaux de la mort éternelle, nous manquons le point focal de l’amour de
Dieu.
Si vous pensez que le simple message de la croix n’est pas suffisant pour décrire l’amour de Dieu, le diriez-vous
au Père qui a sacrifié son seul et unique fils, ou à Jésus qui vous aime et a donné sa propre vie pour vous, ou aux
innombrables martyrs qui sont morts simplement parce que Jésus les aimait et qu’il est mort pour eux ?

Promettre à un pécheur incrédule quelque chose de plus que la pleine grâce et compassion de la croix c’est aller
au delà des écritures. Comme Paul dit aux Corinthiens incrédules ; « Je n’ai jugé bon de savoir quoi que ce soit
parmi vous, sinon Jésus, le Christ, et Jésus, le Christ, crucifié » (Cor.2 :2).

Peut être que le problème n’est pas que le pécheur a besoin de quelque chose de plus que « le Christ crucifié »
mais qu’il a besoin de plus d’explications sur Celui qui nous aime et qui s’est donné lui-même pour nous.
En tant que messagers de vie dans un monde qui périt, nous devons diriger les gens vers Jésus et magnifier
l’amour de Dieu en Lui. Nous devons exposer l’amour qui a cloué Jésus sur la croix et remplir la pensée de
l’incrédule avec la connaissance de la promesse solennelle de Dieu, écrite avec son propre sang, pour pardonner
ceux qui croient en Jésus. Dieu, aide nous à proclamer fidèlement l’amour absolu de Dieu sur la croix.

Croyants, comprenez-vous cet amour vous-même ? Avez-vous compris de quoi vous avez été sauvés ? Vous
êtes-vous déjà regardés dans le miroir de la loi de Dieu et y avez-vous vu le reflet excessivement pécheur de
votre propre cœur ? Avez-vous déjà pleuré des larmes de gratitude pour le sang précieux de Jésus répandu pour
vous sauver ? Si non, vous trouverez sans aucun doute très difficile d’expliquer la croix aux autres.

Ce sont des pensées sérieuses et graves, pour moi comme pour tous ceux qui ne se sont pas encore réfugiés dans
le Christ pour échapper à la colère à venir.
Un imbécile les rejettera comme trop condamnantes, trop jugeantes, alors qu’une personne intelligente
« s’examinera elle-même pour voir si elle est dans la foi » (2 Cor. 13 :5).
L’expérience : Le véritable test.
Tirons maintenant les conclusions de la sagesse qu’ont
obtenue d’éminents hommes de Dieu du passé.

Martin Luther a dit : « satan, le dieu de toutes discordes, a


créé chaque jour de nouvelles sectes, et la dernière de
toutes, celle parmi toutes les autres que je n’aurais jamais
présagé où même suspecté, il a élevé une secte qui
enseigne……..que les hommes ne doivent pas être terrifiés
par la loi, mais gentiment exhortés par la prédication de la
grâce du Christ ».

Les paroles de Luther décrivent parfaitement bien les


méthodes de la plupart des évangélistes modernes. Les
évangélistes modernes ne penseront jamais à utiliser la loi
pour terrifier, mais par contre, ils préfèrent gentiment
exhorter en prêchant la grâce du Christ.

Martin Luther a dit : « La véritable fonction de la loi est


d’accuser et de tuer ; mais la fonction de l’évangile est de
donner la vie »

Bien que la loi serve de guide moral pour les véritables


croyants, sa fonction première est de tuer et détruire sa
propre honorabilité, sa propre intégrité, sa propre justice, sa
propre moralité, etc. Tout espoir dans nos bonnes œuvres
doit être mis à mort si nous voulons dépendre de Jésus, qui
seul peut amener la vie. La loi procure cette mort
nécessaire.

Dans son livre « Sainteté », J.C. Ryles a écrit sur la


motivation du pécheur quand il vient au Christ ;

« Les gens ne fixeront jamais définitivement les yeux vers le ciel, en vivant comme des pèlerins, à moins de
vraiment sentir qu’ils sont en danger d’aller en enfer…..exposons et martelons les dix commandements, et
soulignons la longueur et la largeur, la profondeur et la hauteur de Ses exigences. Ce fut la façon de faire de
notre Seigneur dans le sermon sur la montagne. Nous ne pouvons pas faire mieux que de suivre Son plan. Nous
pourrions en dépendre, les hommes ne viendront jamais à Jésus, ne resteront jamais avec Jésus, et ne vivront
jamais pour Jésus, à moins de réellement comprendre pourquoi ils doivent le faire et quel est leur besoin. Ceux
que l’Esprit attire à Jésus sont ceux que l’esprit a convaincus de péché. Sans une complète et absolue
conviction de péché, les hommes peuvent sembler venir à Jésus et le suivre pour une saison, mais ils
s’éloigneront bientôt et retourneront dans le monde ».

Le docteur Martyn Lloyd-Jones nous parle de la fonction de la loi de Dieu dans la proclamation de l’évangile :

« Le problème avec les gens qui ne recherchent pas un sauveur, et donc le salut, est qu’ils ne comprennent pas
la nature du péché. C’est la fonction particulière de la loi que d’amener une telle connaissance à la pensée et à
la conscience de l’homme. C’est pourquoi les grands prédicateurs de l’évangile d’il y a 300 ans, à l’époque des
puritains, et ceux d’il y a 200 ans, à l’époque de Whitefield et d’autres, ont toujours engagé dans ce qu’ils
appelaient un travail préliminaire de la loi. »
John R.W. Stott, en commentant sur Galate 3 :23-29, a écrit ; « Nous ne pouvons pas venir à Jésus pour être
justifiés avant d’avoir été à Moïse pour être condamnés. Mais, une fois que nous sommes allés à Moïse, et que
nous avons reconnu notre péché, notre culpabilité et notre condamnation, nous ne devons pas rester là. Nous
devons laisser Moïse nous envoyer à Jésus. »

Abordons maintenant quelques préoccupations :

Prenons un moment pour répondre à quelques questions qui viennent très certainement à votre esprit.

Romain 2:4 nous dit que : « La bonté de Dieu nous conduit à la repentance ».
Certains essaient d’utiliser ce verset pour justifier un message vide de péché, de justice et de jugement, en disant
que nous avons simplement besoin de parler de la bonté de Dieu pour voir les pécheurs sauvés. Cependant, il
devrait être précisé que ce verset est pris en sandwich entre quelques unes des déclarations les plus dures sur le
jugement et la colère de Dieu. Si Paul enseignait que nous devrions seulement parler de la bonté de Dieu au
pécheur, alors, il ne pratiquait ce qu’il prêchait.

Le grand compositeur d’hymne Issac Watts a dit :

« Je n’ai jamais rencontré une seule personne dans tout mon parcours ministériel qui reconnaisse que le
premier mouvement de religion dans son propre cœur lui soit venu d’une sensation de la bonté de Dieu.
« Que restituerais-je au Seigneur, qui m’a si bien traité ? »
Mais je pense que tous ceux qui sont venus ont plutôt été premièrement réveillés pour fuir la colère à venir par
la passion de la crainte. »

J’espère que vous n’avez pas l’impression que je suggère qu’il faille prêcher uniquement le jugement de Dieu et
ne jamais donner au pécheur le message de la grâce. La vérité est que nous devons continuellement prêcher
l’amour de Dieu comme il nous est montré sur la croix. C’est le point central. Nous sommes déterminés à
annoncer le Christ, et le Christ crucifié. Quand nous témoignons et prêchons, nous devrions nous diriger vers
Jean 3 :16, mais nous devons nous assurer que nous y parvenons « via l’Avenue Biblique ».

J’espère aussi que vous ne pensez pas que le fait de demander à quelqu’un s’il est une bonne personne, s’il a
menti ou volé soit ma propre méthode. J’aimerai tant m’attribuer le mérite pour une telle formule
magnifiquement efficace pour réveiller les pécheurs, mais je ne peux pas. Je l’ai apprise des plus grands
évangélistes. C’est la voie du Maître pour corriger les pécheurs concernant leur compréhension du mot « bon »,
et pour leur demander s’ils ont gardé les commandements (Voyez comment faisait Jésus dans Luc 18 :18-23).

Les évangélistes modernes, qui peuvent être tentés de rejeter cet enseignement parce qu’ils pensent que c’est
simplement une « méthode », devraient aussi considérer leurs propres voies. Est-ce que, pendant la prédication,
l’utilisation à répétition de slogans, des phrases formules…….les conseillers qui s’avancent pour susciter des
décisions……les têtes baissées, les yeux fermés, sur un fond de musique, etc. peuvent être montrés dans la
Bible ? Ou bien sont-elles des méthodes faites par des hommes afin de susciter des décisions ?
Nous devrions déterminer nos méthodes d’évangélisation exclusivement à la lumière des saintes écritures.

La conscience témoigne. On demanda à un soldat nazi pourquoi, durant la deuxième guerre mondiale, il fusillait
sans aucune pitié des femmes et des enfants juifs. Il répondit à son interlocuteur qu’une de ses motivations était
la curiosité. « Je tirais, et ils tombaient. », disait-il calmement. Quand sont interlocuteur lui demanda s’il avait
des remords, il répondit : « On m’a condamné à vingt ans et j’ai fait vingt ans ». En d’autres termes, il avait
payé sa dette à la société pour sa mauvaise conduite ; les balances étaient maintenant équilibrées, la justice a été
servie.
Cependant, quand l’interlocuteur lui demanda au sujet de sa conscience, il refusa de continuer à parler et conclu
immédiatement l’interview.
La conscience nous parle de bien plus que la culpabilité de la loi civile ou criminelle. La conscience témoigne
de la loi morale de Dieu. Elle rappelle à l’homme qu’il y a un Dieu dont nous avons transgressé la loi.

Paris Reidhead a prononcé ces merveilleuses paroles de sagesse :

« Si cela ne dépendait que de moi, je déclarerai un moratoire pour un ou deux ans sur la prédication publique
du plan du salut. J’appellerais ensuite tous ceux qui ont accès aux ondes de radios et aux pupitres pour prêcher
la sainteté de Dieu, la justice de Dieu et la loi de Dieu, jusqu'à ce que les pécheurs s’écrient ; « Que devons-
nous faire pour être sauvés ? ». Je les prendrais ensuite dans un coin pour leur souffler l’évangile. »
Une telle action drastique est nécessaire parce qu’en leur disant comment être sauvés avant qu’ils aient compris
pourquoi ils ont besoin d’être sauvé, nous avons maintenant toute une génération de pécheurs endurcis à
l’évangile.
N’utilisez pas Jean 3 :16. Pourquoi ? Parce que vous dites au pécheur comment être sauvé avant qu’il ait réalisé
son besoin d’être sauvés. Vous l’avez endurci à l’évangile.

Qu’est ce qu’il dit ? N’utilisez pas Jean 3 :16 ? Hérésie ! Hérésie ! Bien sur que nous devons utiliser Jean
3 :16 ; ce devrait être le point central du message de l’évangile, oui, mais au bon moment. Reidhead nous dit
simplement que nous ne devrions pas prescrire le remède avant d’avoir convaincu le pécheur de sa maladie.

D.L. Moody a dit : « C’est une grosse erreur que de donner à un homme qui n’a jamais été convaincu de péché
certains passages qui ne lui ont jamais été destinés. La loi est ce dont il a besoin…..ne lui offrez pas la
consolation de l’évangile avant qu’il voit et comprenne qu’il est coupable devant Dieu. Nous devons donner
suffisamment de la Loi pour supprimer toute satisfaction du soi. J’ai pitié de l’homme qui prêche seulement une
face de la vérité…..toujours l’évangile, et jamais la loi ».

La lumière ne l’à pas réveillé.

Pierre dort tranquillement dans la prison d’Hérode (Act. 12 :5-11). C’est la foi en action. La foi repose, même
pendant la tempête. Etienne a été lapidé, Jacques vient juste d’être tué par l’épée, et Pierre dort comme un
paroissien sur le dernier banc d’une église morte. Il était enchaîné entre deux soldats. Et il y avait en plus
d’autres soldats à la porte de la prison. Soudainement, un ange du Seigneur apparaît et se tient devant Pierre,
« et la lumière brilla dans la prison » (Verset 7). Il y a de fortes raisons de croire que la lumière ne l’a pas
réveillé de son sommeil, parce que les écritures nous disent que l’ange l’a frappé sur le côté. Comme Pierre se
leva, les chaînes tombèrent, il se fortifia, attacha ses sandales, mis son vêtement et suivit l’ange. Après tout ça,
les portes de fer qui menaient à la ville s’ouvrirent d’elles mêmes et Pierre fut libre. Le pécheur est dans la
prison de son péché. Il a été capturé par le diable. Il est lié par les chaînes du péché, condamné à mort. Il est
endormi dans son péché. Il vit dans un monde de rêve. Ce n’est pas la lumière de l’évangile qui le réveillera.
Comment une bonne nouvelle peut-elle alarmer un pécheur ? Non, la loi doit le frapper. Il doit être frappé par
les éclairs du Sinaï et réveillé par ses grondements. Cela le réveillera de sa posture d’être sur le seuil de la mort.
Ensuite il s’élèvera, et l’évangile enlèvera les chaînes du péché et de la mort. Ce sera « la puissance de Dieu
pour le salut » (Rom.1 :16). Alors, il se fortifiera avec la vérité, attachera ses sandales de l’évangile, mettra son
vêtement de justice, suivra le Seigneur et les porte de fer de la cité céleste s’ouvriront d’elles-mêmes.

Notre pays est rempli de gens, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Eglise, qui sont venus sous la lumière de
l’évangile, mais qui n’ont jamais été frappés par la loi. Ils sont toujours endormis dans leur péché, sans se
rendre compte de leur terrible condition, parce que la loi ne les a jamais réveillés. La puissance de la loi doit
ouvrir leurs yeux afin que la lumière de l’évangile puisse leur être bénéfique.

Observez la séquence dans ce que Paul écrit aux Ephésiens : « C’est pourquoi Il dit [le Seigneur] : Réveille-toi,
toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts, et le Christ te donnera la lumière » (Eph. 5 :14).
Il doit impérativement y avoir un réveil avant que le Christ puisse donner la lumière.

Docteur Timothy Dwight, premier président de l’université de Yale, concluait :


« Peu, très peu, sont réveillés ou convaincus par les encouragements et les promesses de l’évangile, mais
presque tous par les dénonciations de la loi ».

J’ai reçu l’histoire suivante dans une lettre de nouvelles de quelqu’un qui habite New York. Cela illustre bien
combien l’évangile n’a aucun sens sans la loi.

« Chaque semaine, nous rendions visite à notre grand-mère de 96 ans et même si, depuis quelques années, elle
ne recevait plus l’évangile aussi librement, nous continuâmes quand même à lui partager, à chaque fois, la
vérité sur Jésus. Michaël chantait des chansons sur Jésus, Wendy lui parlait de Jésus, et nous priions pour sa
force physique et ajoutions à nos prières combien nous voulions que Dieu révèle Son Fils à Nana.
La semaine dernière, Wendy s’enrhuma et alors qu’elle était au lit dans un état misérable, elle lut le livre de
Ray Comfort…… (Qui nous challenge à partager l’évangile complet sans l’enrober de sucre). Ce livre parle de
l’utilisation de la loi quand nous nous adressons à un pécheur afin de lui montrer qu’il a personnellement brisé
la loi de Dieu et qu’il est condamné sans le Sauveur qui a payé le prix à sa place. Il nous est dit dans le Psaume
19 au verset 7 que « la loi est parfaite, elle restaure l’âme ». Dieu s’adressa au cœur de Wendy en lui disant
qu’elle devait utiliser la loi avant que Nana puisse voir la grâce et la miséricorde de Dieu sur la croix.
Après avoir remis la journée et chaque détail au Seigneur, nous retournâmes donc rendre visite à Nana. Elle
était beaucoup plus alerte et moins distraite que d’habitude. Pendant que Michaël priait, Wendy lui lisait les
commandements de Dieu dans Exodus 20 : 1-17 et demanda ensuite radicalement à Nana ; « Nana, as-tu déjà
menti ? Ou volé quelque chose, même une toute petite chose ? » Nana répondit, « Je crois que oui » Wendy lui
parla alors du très véritable jugement de Dieu, de l’enfer, du paradis, et qu’un jour, Nana sera face à face avec
Dieu et devra donner un acompte sur sa vie. Elle lit alors Esaï 53 :5-6 et conversa avec Nana sur Jésus et sur
l’horreur de Sa croix. Nana semblait choquée à l’idée que quelqu’un puisse avoir subi des choses aussi
horribles. Wendy raconta une partie de son propre témoignage et demanda ensuite à Nana si elle voulait
demander à Dieu qu’Il lui pardonne ses péchés. Elle répondit que oui ! Et elle demanda à Dieu de lui
pardonner et de la laver dans le sang de Jésus. »

Cette dame de 96 ans ne savait pas qu’elle péchait contre Dieu jusqu'à ce que la loi, dans les mains de l’esprit,
fasse son travail.

Lisez la lettre suivante d’un pasteur de Tullahoma dans le Tennessee :

« J’ai de grandes nouvelles à vous annoncer. Ce matin, j’ai appris que mon père était à l’hospital. Je partis
donc pour lui rendre visite et, sur le chemin, je priais Dieu pour qu’il me donne des paroles de sagesse à lui
partager. Quelques minutes après mon arrivée, je lui demandais s’il avait réfléchi à la conversation sur l’enfer
et le paradis que nous avions eu quelques mois auparavant. Il répondit qu’il avait réfléchi et qu’il se sentait
prêt. J’insistais un peu et je commençais à utiliser la loi en citant les dix commandements. Il commença à
pleurer et à admettre qu’il avait brisé la loi. J’ai eu ensuite le privilège de le guider dans la prière du salut. Il
me regardait et pleurait. J’ai du sortir de la chambre un court instant et à mon retour je lui dit que j’était
heureux d’avoir prier avec lui. Il me dit qu’il était heureux aussi et pleurait toujours. Je suis tellement heureux
que mon père soit devenu un enfant de Dieu à 1 heure 50 cet après midi là. Merci à vous, monsieur, pour votre
obéissance à enseigner cet enseignement. Quand mon père compris l’importance de son péché, qu’il était sans
espoir et sans Dieu, il est devenu disposé à baisser la tête et à accepter Jésus avec contrition. Il fut la première
personne à qui j’ai témoigné en utilisant la loi à la place de la grâce en premier et je rends grâce à Dieu que le
salut de mon père en soit le premier fruit. Quelques heures plus tard, j’utilisais la loi dans un magasin et le
gars ne pouvait dire un mot. Il avait compris qu’il était pécheur. Encore une fois, merci. »

Dans Romain 7:9, il nous est dit ; « Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais quand le commandement
vint, le péché reprit vie, et moi je mourus. »
Dans son commentaire sur ce verset, Martin Luther a écrit :

« Il en est ainsi avec ceux qui se croient justes par les œuvres et les incrédules orgueilleux. Parce qu’ils ne
connaissent pas la loi de Dieu, qui est dirigée contre eux, il leur est impossible de connaître leur péché. C’est
pourquoi nous ne pouvons les amener à l’instruction. S’ils connaissaient la loi, ils connaîtraient aussi leurs
péchés ; et le péché auquel ils sont maintenant morts deviendrait vivant en eux. »

Jonathan Edwards à dit : « La seule façon dont nous pouvons savoir si nous péchons ou non est en connaissant
la loi de Dieu. »

George Whitefield disait à ces auditeurs ; « Donc premièrement, avant de pouvoir parler de paix à votre cœur,
nous devons impérativement vous montrer, vous faire ressentir, vous faire déplorer, vous faire pleurer sur vos
transgressions actuelles contre la loi de Dieu. »

Quand nous prêchons la parole de Dieu, nous travaillons simplement avec l’Esprit Saint pour les convaincre de
leurs péchés.

Walter Chantry, dans « L’Evangile Aujourd’hui ; Authentique ou Synthétique ? », a écrit : « L’absence de la


sainte loi de Dieu dans nos prédications modernes est peut-être aussi responsable que tout autre facteur dans
l’impotence évangélique de nos églises et de nos missions. C’est seulement à la lumière de la loi que la vermine
du péché qui est dans le cœur
peut être exposée. satan a utilisé avec succès une devise très subtile pour taire la loi, qui nous est nécessaire
comme instrument pour amener les hommes qui périssent au Christ. Il est d’une importance capitale que les
prédicateurs d’aujourd’hui apprennent à déclarer la loi spirituelle de Dieu ; jusqu'à ce que nous apprenions à
blesser la conscience, nous n’aurons pas de blessures à panser avec les bandages de l’évangile. »

Le pasteur John Mac Arthur a dit pratiquement la même chose :

« La grâce de Dieu ne peut pas être prêchée fidèlement aux incrédules avant que la loi le soit et que la nature
corrompue de l’homme soit exposée. Il est impossible à une personne de réaliser pleinement son besoin de la
grâce de Dieu jusqu'à ce qu’elle voit combien elle est terriblement loin des critères de la loi de Dieu. »

D’après John Newton, « L’ignorance de la nature et de la fonction de la loi est à la base de la plupart des
erreurs religieuses ».

Charles Spurgeon a dit : « Je ne crois pas qu’un homme puisse prêcher l’évangile sans prêcher la loi » et
ensuite il a avertit : « Réduisez la loi et vous affaiblirez la lumière par laquelle l’homme percevra sa
culpabilité ; Pour le pécheur, c’est une très sérieuse perte plutôt qu’un gain ; parce qu’il diminue les
probabilités de sa conviction et de sa conversion. Je dis que vous avez dépouillé l’évangile de son auxiliaire le
plus capable (son arme la plus puissante) en mettant de côté la loi. Vous avez éliminé l’enseignant qui doit
conduire les hommes au Christ……Ils n’accepteront jamais la grâce avant de trembler devant une loi juste et
sainte. C’est pourquoi la loi a une fonction des plus nécessaires, et elle ne doit en aucun cas être retirée de sa
place. »

Charles Spurgeon ; « La loi coupe dans le cœur du mal, elle révèle le fond de la maladie, et nous informe que la
lèpre réside au plus profond »

John Bunyan : « L’homme qui ne connaît pas la nature de la loi, ne peut pas connaître la nature du péché. »

J.I. Parker : « A moins de voir nos défauts à la lumière de la loi et de la sainteté de Dieu, nous ne les voyons pas
du tout comme des péchés »
Martin Luther : « La première obligation d’un prédicateur de l’évangile est de déclarer la loi de Dieu et de
montrer la nature du péché…..Nous ne le verrions pas, ni ne le réaliserions (dans quelle déchéance horrible et
consternante nous reposons), si ce n’était pas par la loi, et nous devrions rester à jamais perdus, si nous
n’étions pas secouru par le Christ. Donc la loi et l’évangile nous ont été données afin que nous puissions
apprendre à reconnaître combien nous sommes coupables et vers quoi nous devrions retourner. »

John Wesley : « Il reste seulement à montrer…….les applications de la loi. Et la première de ses applications,
sans aucun doute, est de convaincre le monde de péché……..C’est de cette façon que le pécheur est découvert à
lui-même. Toutes ses feuilles de figuier sont déchirées, et il comprend qu’il est malheureux, pauvre, misérable,
aveugle et nu. La loi «flash » des convictions de tous les côtés. Il se sent comme un simple pécheur. Il n’a rien
pour payer. Sa « bouche est fermée » et il est « coupable devant Dieu ». Occire le pécheur est alors la première
application de la loi. Détruire la vie et la force dans lesquelles il croit, et le convaincre qu’il est mort alors
qu’il vit, non seulement sous la sentence de la mort, mais
actuellement, mort à Dieu, vide de toute vie spirituelle, « mort dans ses transgressions et ses
péchés »……………il s’écrit, « Oh, Quel amour ai-je pour Ta loi ! Durant toute la journée je l’étudie. » Chaque
jour il voit de plus en plus dans ce miroir divin ses propres péchés ; ni son cœur, ni ses voies sont justes devant
Dieu ; chaque instant le renvoie vers le Christ. C’est pourquoi je ne peux pas négliger la loi, même un court
instant, ni le Christ, comprenant maintenant que je la désire autant pour me garder en Christ, comme j’ai
toujours voulu qu’elle m’amène à Lui. Sinon, « ce méchant cœur incrédule » s’éloignerait immédiatement du
Dieu vivant. En fait, chacun me renvoie continuellement à l’autre, la loi au Christ, et le Christ à la loi. »

Regardez comment la Loi amena Robert Flockart, un des prédicateurs favoris de Spurgeon, à la croix.

« A ce moment là, je considérais le langage de l’apôtre dans Romain 7 au verset 9 inapplicable à ma situation.
Mais « quand le commandement vint, le péché reprit vie, et je mourus. » Le péché, qui était endormi
auparavant, vint sur moi comme un géant. Je me suis vu dans le miroir de la loi de Dieu. Cette loi était
spirituelle et étendue aux pensées et aux intentions de mon cœur. Des pensées abominables et blasphématoires,
comme des étincelles qui s’échappent de la cheminée, sortaient maintenant de mon cœur. J’avais peur d’ouvrir
ma Bible ou même de la regarder, de peur que le Seigneur envoie la foudre pour me pulvériser. Quelle
transformation des ténèbres à la lumière, du royaume des ténèbres au royaume du cher fils de Dieu ! Ma
culpabilité enlevée et mon pardon assuré, la paix coulait comme une rivière dans mon cœur. »

Peut être que la réticence de l’évangéliste moderne à prêcher ce qui produit la crainte est simplement due à son
inquiétude concernant la réaction des pécheurs ? Il peut se soucier aussi que le message soit aligné avec ce
qu’on appelle communément la prédication des « feux de l’enfer ». Pourtant, il y a une grande différence entre
l’utilisation de la loi et la prédication des « feux de l’enfer ». Il est tout à fait compréhensible que la pensée de
l’existence de l’enfer sans l’utilisation de la loi pour justifier son existence soit déraisonnable au pécheur.
Comment un Dieu d’amour aurait-il pu créer un endroit de tourments éternels ?

Imaginez que la police entrant soudainement chez vous, et, criant rageusement ; « On va vous mettre en prison
pour un long moment », vous arrête et vous jette en prison.
Une telle conduite vous laisserait sans aucun doute abasourdi et furieux parce qu’elle vous semblerait
déraisonnable.
Par contre, si la police entre chez vous et vous précise le pourquoi de votre arrestation, (…Nous avons
découvert dix milles plantes de marijuana dans votre jardin. Vous allez en prison pour un très long moment…),
vous comprendrez alors le pourquoi de votre problème. La connaissance de la loi que vous avez transgressée
vous fournira l’intelligence de comprendre le jugement qui deviendra alors raisonnable.

La prédication des feux de l’enfer, sans l’utilisation de la loi pour montrer au pécheur pourquoi Dieu est en
colère contre lui, le laissera abasourdi et furieux à ce qu’il considère comme un châtiment injuste et
déraisonnable. Par contre, en utilisant la loi dans son contexte, celle-ci appelle à la raison du pécheur. Paul
raisonna avec Félix au sujet de ces péchés et du jugement à venir, au point où le gouverneur était « effrayé »
(Act. 24 :25). L’enfer était devenu raisonnable. Il ne fait aucun doute que la justice dont parlait Paul était la
justice qui est de la loi, et le résultat était que la crainte de Dieu tomba sur le cœur de Félix. Ceux qui viennent
au Seigneur avec une telle connaissance ne sont pas étrangers à la crainte, même s’ils ont compris la
signification de la croix. Ils tremblent au coût de leur rédemption. Ils contemplent avec le cœur rempli de
crainte la vue effroyable de la croix du calvaire. Ils travaillent à leur salut « avec crainte et tremblement » (Phi.
2 :12) parce qu’ils n’ont pas été rachetés avec « de l’argent ou de l’or,……mais par le sang précieux du
Christ » (1Pie. 1:18-19).

Dans son merveilleux livre, « Fresh Wind, Fresh Fire », Jim Cymbala, frustré à juste titre par la tiédeur de
l’église actuelle, nous dit :

« Le jour de la pentecôte, une fois investis, ils sont devenus l’Eglise victorieuse, l’Eglise militante. Avec la
bienveillante manifestation de l’Esprit de Dieu dans la chambre haute, les disciples rencontraient leur première
audience. Pierre, le plus grand échec de tous, devint ce jour là le prédicateur. Ce n’était pas un chef-d’œuvre
d’homélie, soyez en sûrs. Mais les gens ont été profondément convaincus, « touchés au cœur ». D’après Actes 2
au verset 37, « ils eurent le cœur vivement touché ». Par ses paroles, trois milles personnes rejoignirent l’Eglise
ce jour là. »

La conclusion est que la clef était l’autorisation de l’Esprit Saint. Ceci est vrai. Aujourd’hui, nous avons le
même Esprit Saint et pourtant nous voyons rarement une telle récolte d’âmes. Pourquoi ? Simplement parce que
Pierre avait correctement préparé le sol sur lequel il ensemençait. Son audience était composée «d’hommes
sincères » qui s’étaient rassemblés le jour de la pentecôte pour célébrer le don de la loi de Dieu sur le mont
Sinaï.

Malgré qu’ils soient des juifs pieux, Pierre leur dit qu’ils étaient « sans loi » parce qu’ils avaient violé la loi de
Dieu en assassinant Jésus (Act. 2 :23).
« Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Sauveur ce Jésus que vous
avez crucifié » (Act 2 :36). C’est là qu’ils ont vu que leur péché était personnel. Ils étaient « touchés au cœur »
et criaient à l’aide. C’est seulement après que la loi les ait convaincu de leur état de pécheur que Pierre leur
offrit la grâce (v.38)

C’était aussi le cas pour Nicodème et Nathanaël. Nicodème était un leader des juifs, que Jésus appelait « un
docteur [enseignant] d’Israël » (Jean 3 :10). Il connaissait donc parfaitement la loi de Dieu. Il avait aussi un
cœur humble. Voilà un « docteur des juifs » qui reconnaissait la divinité du Fils de Dieu (Jean 3 :2). La loi était
un enseignant pour amener ce juif humble et pieux au Christ.
D’après Jean 1 au verset 47, Jésus dit que Nathanaël était un Israélite (élevé sous la loi) dans lequel il n’y avait
« pas de dissimulation » (il ne tordait pas la loi comme le faisaient les Pharisiens ; il avait probablement lu « la
voie de Dieu selon la vérité » (Luc 20 :21). La loi a aussi servi d’enseignant pour conduire ce juif pieux au
Sauveur.

Le badge d’autorité :

Notre France a choisi de vivre dans une moralité obscure. Nous sommes devenus une nation sans loi, une nation
qui a perdu la crainte de Dieu.
• Chaque année, au moins 25 000 cas de viol (S.O.S. Femme Accueil).
• En 2002, 205 627 avortements déclarés. (800 000 naissances)
• En 2002, 4 113 882 crimes et délits constatés (Ministère de l’Intérieur).
• En 2003, 2 507 027 vols.
• En 2002, 366 208 infractions financières et économiques.
• En 2003, 303 755 crimes et délits contre les personnes.
• Chaque année, environ 110 000 à 120 000 divorces.
• En 2003, 275 963 mariages et 125 175 divorces (I.N.E.D.).
• Chaque année, environ 160 000 personnes tentent de mettre fin à leur vie. 12 000 y parviennent.
• Cancer, 150 000 décès (APIC).
• Sida, en 2004, 126 615 cas.
• La drogue génère un chiffre d’affaire de 3 milliards d’euros par ans.
• En 1998 il y avait plus de 100 000 sites pornographiques commerciaux et 200 nouveaux sites
apparaissent quotidiennement.

L'industrie de la pornographie contemporaine a pris son essor au début des années cinquante, avec la création de
Playboy (1953) et, depuis, a investi tous les moyens de communication. Le chiffre d'affaire mondial de la
pornographie s'élève à près de 52 milliards d'euros. C'est la troisième industrie du Danemark. La vidéo
pornographique représente à elle seule un marché de 19 milliards d'euros. En 1997, on dénombrait
approximativement 22 000 sites Web proposant un contenu pornographique en accès libre ; en 2000, ce chiffre
était passé à 280 000 sites. Une enquête a dressé, en 1999, une liste de 30 000 sites pédophiles sur un total
estimé à 4,3 millions de sites sur le Web.

Nos lois ont remplacé les écritures saintes comme point de référence morale. Les écrits des hommes sont
devenus sacrés. Prenons par exemple la pornographie. Pourquoi notre gouvernement devrait-il tolérer une telle
perversion ? Pour lui, la réponse est claire, depuis les écrits de nos aïeux, c’est un « droit constitutionnel » que
de produire de la littérature impure, et ce, même si c’est moralement outrageant. Cependant, demandez à un
homme qui défend la littérature pornographique si la pornographie infantile est légitime et il tracera très
certainement sa ligne morale. Demandez-lui à quel âge l’immorale pornographie infantile franchit la ligne pour
devenir moralement acceptable. En creusant un peu, vous trouverez que la ligne de démarcation est souvent la
ligne de son plaisir personnel. Il ne prend pas plaisir à regarder un enfant de 13 ans mais il en prend à regarder
une fille de 17 ans. Son amour pour le péché couvre son jugement moral.

La constitution Française a été utilisée pour quelque chose à laquelle elle n’a jamais été destinée. Quand un
document légal est employé comme une balise morale, nous finissons avec des législateurs aveugles qui dirigent
une nation moralement aveugle. Les deux tombent dans un fossé obscur. Par contre, l’argumentation pour la
pornographie est anéantie par une seule déclaration des écritures saintes « Quiconque regarde une femme pour
la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur » (Mat. 5 :28). Affaire classée.

Quand nous nous référons spécifiquement aux écritures comme balise morale, nous devons nous assurer que
nos auditeurs savent que nous nous référons à la loi morale de Dieu. Il y a une bonne raison pour cela. En 1989,
quand je suis arrivé aux Etats-Unis depuis la Nouvelle Zealand, je prêchais en plein air à Venice Beach en
Californie. Je ne savais pas que les policiers portaient des pantalons courts et circulaient en bicyclette.
Alors que je me plaçais sur une petite estrade et commençais à parler, une foule d’environ quatre vingt
personnes se rassembla pour m’écouter. Soudainement, un homme en pantalon court s’éleva droit devant moi et
m’ordonna d’arrêter. Sur mon estrade, j’étais plus haut que lui, et je ne pouvais voir son insigne. Je ne lui
portais donc pas plus d’attention que n’importe
quelle autre personne qui aurait essayé de m’empêcher de parler. Alors que je l’ignorais, il devenait de plus en
plus indigné et insista pour que j’arrête de parler.
Je lui demandais, loin de me douter : « Êtes-vous un policier ? »
Là, il devint furieux et se mit à crier entre ses dents serrées : « Si vous ne vous arrêtez pas immédiatement, je
vous arrête ».
C’est à ce moment précis que j’ai remarqué sur son ceinturon son insigne d’officier de police.
Tout d’un coup, ses porales exprimaient une grande autorité !

Ceux qui sont les représentants du Dieu vivant et qui n’attirent pas l’attention sur la loi comme la source de leur
autorité n’obtiendront aucune considération du monde qui les entoure. Jésus se dressa devant les foules comme
quelqu’un qui était un représentant de la loi de Dieu.
La Bible dit que le sauveur amènera la justice sur la terre et que « les terres du littoral attendront pour sa loi »
(Esa. 42 :4).
A de nombreuses reprises, il s’est référé à la loi comme la source de son autorité. : « Ne croyez pas que je sois
venu pour abolir la loi…….je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir ; car, en vérité, je vous le dis,
jusqu'à ce que le ciel et la terre passent, un seul iota ou un seul trait de lettre ne passera point de la loi, que
tous ne soit accompli. » (Mat.5 :17 :18). « C’est la loi et les prophètes » (Mat.7 :12). « N’avez-vous pas lu
dans la loi… ? » (Mat.12 :5). « Il est plus facile que le ciel et la terre passent, qu’il ne l’est pour qu’un seul
trait de lettre de la loi ne tombe » (Luc 16 :17).

L’avortement ? C’est mal ; L’adultère ? C’est mal ; La pornographie ? C’est mal. Nous pouvons crier nos
convictions morales du sommet d’un immeuble, mais le monde ne nous écoutera pas. Les gens s’exaltent au
dessus des réclamations de la moralité chrétienne.
Sans la conviction de péché qui vient au travers de la prédication de la loi, ils n’ont aucun encouragement à
ouvrir leur cœur à ce que nous avons à leur dire.

Dernièrement, j’étais dans un avion et une hôtesse me demanda s’il était vrai que j’étais très religieux. Après lui
avoir parlé de mon amour pour Jésus, elle me répondit, « Bien, nous avons tous notre opinion, n’est ce pas ? ».
Il est vrai que nous avons tous notre opinion. C’est la raison pour laquelle nous ne devrions pas seulement
soutenir notre propre opinion, mais la vérité, la parole autoritaire de Dieu. Quand un homme entend du juge
suprême de son âme que ce qu’il fait est mal, il réalise la stupidité de sa rébellion.

Pourquoi ai-je subitement écouté l’homme qui m’ordonnait d’arrêter de prêcher en plein air ? C’est son insigne
qui m’a poussé à l‘écouter. Son insigne me disait que si je n’écoutais pas ses paroles, il y aurait un jugement à
venir.
Dire au monde qu’il est mal de tuer, de voler ou de commettre un adultère sans se référer au jugement à venir
est comme pointer un canon non chargé.

Certains peuvent écouter simplement parce que la moralité a une influence positive. Les voleurs peuvent
ravager une société. L’adultère peut détruire les familles. Le mensonge peut démolir des amitiés. Dans ce
contexte, la moralité est logique.

Cependant, quand nous demandons au monde de se repentir parce que Dieu a « fixé un jour où il jugera le
monde selon Sa justice » (Act. 17 :31), ils auront une motivation pour obéir à l’évangile. Ils commenceront à
réaliser que leur destinée éternelle est en jeu. Quand l’église néglige de pointer vers la loi de Dieu elle cache
l’insigne de son autorité. Il est donc normal que les pécheurs ne tiennent absolument pas compte de ce qu’elle a
à dire. L’évangile que nous prêchons est là seulement parce que Dieu s’élève par la sainteté de la loi. Si la loi
éternelle de Dieu n’existait pas, il n’y aurait pas eu besoin d’un sacrifice. La loi réclame une rétribution. C’est le
feu divin de la loi de Dieu qui est tombé sur le sacrifice du calvaire.

Si les gens du monde savaient qu’il y a une loi éternelle qu’ils doivent affronter, et que cette loi réclame la mort
et l’enfer pour leurs transgressions, alors ils considéreraient sérieusement les revendications de l’évangile. S’ils
comprenaient que le bras long de la loi parviendra au plus profond du cœur de l’humanité, ils se repentiraient.
S’ils savaient que le Tout Puissant est « chaque jour en colère avec les méchants » (Psa.7:10), que sa colère
repose sur eux, ils se réfugieraient chez le Sauveur.

Laissez-moi vous le présenter d’une autre façon.


Chacun des dix commandements est par lui-même une clef. Cependant, elles ne sont pas des clefs qui relâchent,
mais plutôt des clefs qui enferment le pécheur dans la cellule de détention du péché et de la mort.

Paul a écrit être « gardé sous bonne garde » par la loi. Il était là, sans espoir, condamné, attendant le châtiment
capital de la main de la loi qu’il avait violée d’une façon si flagrante.
Parlant de la loi de Dieu, Charles Spurgeon disait ; « Ayant ainsi enlevé le masque et montré le cas désespéré du
pécheur, l’acharnement de la loi provoque une plus grande abondance d’offenses en ramenant à la maison la
sentence de la condamnation. Elle monte le siége du jugement, enfile la robe noire et prononce la sentence de
mort. Avec une voix dure et sans pitié, elle gronde solennellement les mots « déjà condamné ! ».

C’est dans les ténèbres de la loi que Paul a vu la lumière de l’évangile glorieux. La grâce de Dieu lui indiquait
une autre porte….la porte du Sauveur. Il pouvait quitter sa cellule parce que son amende avait été entièrement
payée par le sang rependu de l’agneau sans tâche de Dieu. C’est la loi qui a montré à Paul son incapacité à se
libérer lui-même. Il savait que le salut était un acte de miséricorde, que sa libération de la mort était le résultat
de la grâce de Dieu et non pas quelque chose de son propre caractère qui avait attiré la miséricorde vers lui.

La loi ne m’a pas aidé ; elle m’a laissé sans secours. Elle n’a pas fait de moi une bonne personne ; elle m’a fait
réaliser que je ne l’étais pas. La loi est le miroir qui nous montre, à vous et à moi, que nous avons des problèmes
avec Dieu et que nous ne pouvons rien y faire. Nous devons entièrement compter sur Jésus pour nous sauver. Je
remercie Dieu pour la loi. Sans elle, je vivrais toujours dans un monde de rêve, pensant que j’irais au paradis
alors qu’en réalité, je me dirigeai tout droit vers l’enfer !

Ce principe fut clairement illustré alors que je prêchais en plein air sur la promenade de la troisième rue de
Santa Monica en Californie. J’avais la permission de parler en public. Cela faisait maintenant plus de deux ans
que chaque vendredi soir, j’amenais une équipe pour évangéliser et une fois seulement auparavant ai-je pu
constater un tel antagonisme envers l’évangile. Il y avait l’habituelle animosité acerbe de la part des produits de
l’évangélisation moderne. Un homme, trahissant son expérience chrétienne passée, commençait à prêcher sur
son hamster qui était mort pour les péchés du monde, et si seulement nous lui donnions notre cœur, nous
trouverions la paix et la joie. Un athée prénommé Jacques commença à se moquer des choses de Dieu en criant
parmi d’autres choses « gloire à Jésus », et mes suspicions se confirmèrent quand il admit qu’une fois déjà, il
avait donné son cœur à Jésus.
Une adolescente, une mormone, criait sans arrêt que j’étais satan et essayait de me choquer en se dénudant (je
regardais de l’autre côté).
D’autres crachaient et utilisaient un langage qui ferait boucler vos cheveux encore plus que la queue d’un
cochon.
Parmi beaucoup d’autres, trois adolescentes vinrent au « micro des perturbateurs » en disant qu’elles étaient des
sorcières.
Quelques années plus tôt, j’aurais très certainement douté ce qu’elles disaient, mais là, j’ai cru leurs
témoignages.

Depuis plusieurs années, j’utilisais un mannequin appelé Lazare, qui était allongé sous un drap pour attirer la
foule. Souvent les gens s’arrêtaient et demandaient, « Pourquoi avez-vous mis ça ici ? Et je répondais, « c’est
pour que les gens s’arrêtent et demandent, « pourquoi avez-vous mis ça ici ? » ça marche, n’est ce pas ? »

Ce soir là, Lazare recevait sa part de persécution. Un jeune homme commençait à faire des obscénités sur lui, ce
qui plaisait à la foule. Alors que je parlais, un autre jeune fit irruption, se précipita sur Lazare et lui écrasa la
tête. Ce fut si violent que la tête en plastique de Lazare éclata. Je sautais alors de ma petite estrade, attrapa le
jeune par la chemise et lui dit : « Ce mannequin m’a coûté beaucoup d’argent. Donne moi 80 euros tout de suite
ou tu auras de gros problèmes ». Je le regardais droit dans les yeux et lui dit : « J’appelle immédiatement la
police pour qu’elle t’arrête pour avoir volontairement détruit ma propriété. » Il me regardait effrayé et me
répondit : « vous pouvez avoir tout ce que j’ai » et immédiatement il me donna une poigné de billets que je
donnais à un ami, qui les compta et me dit qu’il n’y avait que vingt euros. Je dis donc au jeune que ce n’était pas
suffisant et que je voulais les 80 euros. Il protesta qu’il n’avait plus de liquide sur lui.
Pendant ce temps, la foule avait augmenté. Tenant encore ce jeune par la chemise, je m’y adressais alors en
disant : « De la même manière que je tiens cet homme parce qu’il a transgressé la loi, Dieu vous a placé dans
une cellule pour avoir transgressé Sa loi. La sentence pour vos crimes contre Dieu est la mort. »
Je suis ensuite allé au travers de la loi et puis j’ai continué avec la grâce en disant : « Dieu est riche en
miséricorde et il a envoyé son fils pour payer notre amende ». Je prêchais alors la croix, la foi et la
repentance……toujours en tenant le jeune par la chemise. Je dis à la foule que parce que Jésus a payé l’amende
pour nous sur la croix, Dieu peut étendre sa miséricorde vers nous. Nous sommes libres.
Je me tournais alors vers le jeune, remis les billets dans sa main, et je lui dis : «Voilà ton argent, je ne vais pas
appeler la police. Tu es libre ».
C’était une claire illustration de la grâce de Dieu. La culpabilité du jeune était évidente, il avait été pris sur le
fait. Il ne pouvait pas se faire pardonner. Il ne méritait rien d’autre qu’un jugement, mais à la place, il avait reçu
la grâce. Il en avait la bouche bée d’incrédulité.

Le plaisir du péché.

Quelqu’un m’appela pour me demander mon avis sur une publication qu’il voulait produire. C’était pour aider
des hommes qui étaient accros à la pornographie. Il voulait écrire sa propre expérience sous forme de traité,
relatant comment la pornographie l’avait ruiné. Le vice avait produit de la culpabilité, ruiné son mariage, et
l’avait rendu esclave de ses passions. Il pensait que les fruits négatifs du péché les en éloigneraient. Sa
philosophie semblait bonne, mais elle fonctionnait rarement. Si elle le faisait, nous n‘aurions pas autant de gens
qui fument, se droguent, jouent et qui boivent de l’alcool. Les preuves que le fumeur finit dans une mort lente et
douloureuse n’arrêtent pas les fumeurs. La drogue tue, le jeu détruit des familles et des vies. Chaque année,
l’alcoolisme et les conducteurs saouls prennent d’innombrables vies. Les villes où le jeu est légalisé ont un taux
de criminalité, de suicides, de faillites et d’autres « maladies sociales » beaucoup plus élevé et pourtant les gens
jouent. Les gens connaissent les conséquences d’une façon de vivre illégitime, mais le plaisir immédiat
surpasse, et de loin, la crainte à long terme des conséquences négatives. Les pécheurs n’abandonneront jamais
leurs désirs chéris à moins qu’ils aient une bonne raison…..l’enfer est la bonne raison.

En parlant à mon père sur les raisons pour lesquelles il devrait obéir à Dieu, il me dit que l’enfer avait
définitivement attiré son attention, et qu’il ne voulait pas y aller parce qu’il ne tolérait pas la douleur.

Dans le chapitre suivant, nous allons voir comment nous pouvons utiliser les dix commandements dans notre
témoignage personnel.

« Si leurs maisons étaient en feu, n’auriez-vous pas couru pour les aider ?
Et ne les aideriez-vous pas quand leurs âmes sont presque dans les flammes de l’enfer ! »

Richard Baxter
1615 - 1693
Ne me laissez pas comme ça !
Un dimanche soir, j’étais à Baltimore et, ayant terminé
toutes mes réunions, je décidais de changer mon ticket
d’avion pour rentrer à la maison plus tôt. J’appelais donc
l’aéroport. L’agent de réservations me donna le nom de la
compagnie aérienne, me dit que son nom était Fran et me
demanda comment elle pouvait m’aider. Je lui expliquais ma
situation, la fis rire un peu, jusqu’au point où je me sentais
libre de lui poser des questions sur sa vie spirituelle.

Je lui dis : « Fran, êtes-vous chrétienne ? ».


Elle répondit : «Non, je n’accepte pas la virginité de marie
dans la naissance de Jésus ».
Je lui expliquais que, pour l’instant l’issue n’était pas la
virginité de marie mais que son gros problème était les dix
commandements.
Je lui demandais : « Avez-vous déjà menti ? »
Elle me répondit que oui. Elle admit aussi qu’elle avait déjà
volé.
Je lui expliquais que Jésus avait bien précisé que du point de
vue de Dieu, la convoitise est pareille à l’adultère, et lui
demandais si elle avait convoité, elle me répondit : « bien
sur ! ».
Je lui dis : « Fran, vous venez vous-même d’admettre que
vous êtes une menteuse, une voleuse et une fornicatrice de
cœur, et nous avons vu seulement trois des dix
commandements. Le jour du jugement, vous devrez affronter Dieu ».
Puis je lui dis : « Je voudrais un siége côté fenêtre si possible. »
Elle n’apprécia pas du tout le changement de sujet et me dit : « Ne me laissez pas comme ça ! »
Je lui répondis gentiment : « Qu’est ce qui ne va pas, Fran, vous n’aimez pas être laissée avec votre
conscience ? »
Je continuais donc à raisonner avec elle sur son salut, sur le jour du jugement, et ensuite sur la croix.

Nous ne devrions pas craindre de faire trembler les pécheurs. Qu’est ce qui est le plus terrible ? Un peu de
tremblement à cause de la culpabilité, ou l’éternité dans le lac de feu ?
Des hommes comme Whitefield prêchaient jusqu'à ce que la loi « stoppe la bouche » des pécheurs et qu’ils
baissent la tête dans la honte. Ces grands prédicateurs ne craignaient pas d’utiliser les terreurs de la loi pour
conduire les hommes au Christ. Une conscience « ressuscitée et accusante » est la première évidence du
commencement du travail de l’Esprit Saint. C’est une grosse erreur que d’étouffer sa voix avec un discours sur
le pardon de Dieu avant qu’il ait eu la chance de faire son précieux travail.
Fran n’était pas en colère contre moi. Je ne la jugeais pas. C’est elle-même qui admettait ses péchés, et puis que
pouvait-elle donc me dire :……….. « Je croyais qu’il était normal de mentir, voler et convoiter » ?
Elle ne pouvait même pas commencer à justifier son péché à la lumière de sa conscience vivifiée. C’est grâce à
« l’allié » que nous avons dans « le travail de la loi » et que l’on peut gentiment dire des choses dures à entendre
au pécheur.

Il est intéressant de noter que la conscience ne s’associe pas avec les plaisirs du péché. La personne qui n’est
pas régénérée aime le péché de tout son cœur, toute sa pensée, toute son âme et toutes ses forces. Cependant, le
juge dans la cour de la pensée s’élève à distance et rend un jugement impartial. C’est « la conscience qui rend
témoignage…….et leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour. » (Rom. 2:15). Le verdict coupable ou
innocent basé sur des évidences est rendu par le juge.

Dans certaines parties d’Afrique, pendant la saison sèche, les antilopes assoiffées sont attirées par des piscines
d’eau boueuse. Sans boire, elles mourraient de déshydratation. Cachés dans les eaux sales, des crocodiles
vicieux et affamés attendent. La seule chose que l’on puisse voir est l’œil nu du monstre qui regarde chaque
mouvement de l’antilope.
Elles sont si consumées par le désir de boire qu’elles s’aventurent doucement sur la rive, puis, elles laissent
complètement tomber leur garde qui leur a été donnée par Dieu et boivent le précieux liquide de vie. L’instinct
les prévient du danger, mais leur inextinguible soif les conduit dans l’eau. Soudainement, une grande mâchoire
s’ouvre et, au milieu des eaux éclaboussantes, une antilope est tirée vers une mort terrifiante.

De la même manière, le pécheur est attiré vers les eaux boueuses de l’iniquité par sa soif incontrôlée pour le
péché. Les cris de sa conscience qui lui a été donnée par Dieu sont étouffés à la vue de ce qui est devant
lui….son désir. Et puis en un instant, la mort le saisit et il est parti pour toujours, avalé par les mâchoires de
l’enfer éternel.

La loi révèle le crocodile avant qu’il attaque. Alors que le pécheur boit dans les eaux boueuses de l’iniquité, il
voit soudainement les formes terribles du péché comme il est….caché dans l’étang. C’est ce dont Paul nous
parle dans Romain 7 :8-12. La loi lui montre l’appétit dans l’œil du monstre, provoquant ainsi son rapide retrait
de l’étang d’iniquité.

Régulièrement, certaines personnes composent notre numéro de téléphone gratuit par erreur. Un matin, très tôt,
un monsieur avec une grosse voix nous appela, pensant qu’il appelait une compagnie qui vendait des
équipements pour l’agriculture. Je lui dis qu’il avait inversé les deux derniers numéros, et qu’il devrait lire la
Bible. Il me répondit qu’il ne le ferait pas parce qu’il était athée. Pendant les quelques minutes qui suivirent, je
raisonnais avec lui sur la nécessité d’avoir un créateur pour tout ce qui avait été fait. Ce fut une bataille
passionnée, un véritable duel d’escrime.
Le moment venait où je devais marquer mon point, où je devais toucher pour tuer. Je pris donc les dix
commandements en main et fendis vers le cœur : « Pensez-vous que vous avez gardé les dix
commandements ? »
Il répondit qu’il le pensait.
« Avez-vous déjà menti ? »
Bien sur qu’il avait menti, mais il ne voulait pas admettre qu’il était un menteur. Il insistait sur le fait que
quelqu’un qui ment est tout simplement humain, que c’étaient de simples rumeurs, ragots, canulars et qu’il était
faible, comme tout le monde. Mais, alors que j’insistais, il s’exclama soudainement : « O.K. je suis un
menteur ! ». Nous considérions alors deux autres commandements (qu’il admettait avoir brisé), l’existence de sa
conscience et la réalité du jour du jugement. Soudainement, sa référence à l’évolution, aux péchés des autres et
à l’hypocrisie de l’église n’était plus un problème. Il était blessé mortellement…...touché au cœur.
Il protesta : « Je suis une bonne personne ! »
Je répliquais : « Non, vous ne l’êtes pas, vous êtes un menteur, un voleur ! ».
La douleur était trop forte pour lui, il me dit : « Tchao, mec ! » et il me raccrocha au nez.
Je restais là, prés du téléphone, regrettant qu’il ne fût pas resté dans la bagarre quelques minutes de plus. Je lui
aurais dit qu’il ne faisait que rajouter sa propre vanité. Je lui aurais dit aussi d’étudier Matthieu 24 et Luc 21,
qui lui auraient prouvé l’existence du créateur. Et puis je priais Dieu pour qu’Il ait sa main sur lui.
10 secondes plus tard, le téléphone sonna. Je décrochais et entendis la grosse voix forte et confuse de notre
homme qui marmonnait entre ses dents : « Qu’est ce qui se passe ? Comment, encore vous ? J’essaie d’appeler
ce numéro et à la place je tombe sur vous qui me faites bouillir. Encore vous ! » Bouillir veut dire que la vie est
présente. Il n’était plus l’athée froid du départ. J’étais heureux. Je lui demandais de lire Matthieu 24 et Luc 21.
Je lui donnais ensuite mon nom et lui dis qu’il pouvait appeler ce numéro quand il le voulait. Alors qu’il
continuait à murmurer ; « Pourquoi vous ai-je encore appelé ? » je ne pouvais que penser à deux réponses. Soit,
il était une andouille qui appelait le même numéro deux fois, soit la main de Dieu était sur lui. Je lui dis que
Dieu avait Sa main sur lui. Il ne me contredit pas et notre conversation fut beaucoup plus conviviale.

Le bon numéro.

Un vendredi après midi, le téléphone sonna. Je décrochais et entendis : « Est-ce bien direct import ? Je répondis
que non et demandais quel numéro il avait composé. Il me donna notre numéro.
Alors, je lui dis : « Et ben, c’est bien notre numéro, mais avant de se quitter, assurez-vous de lire la Bible. »
Il resta silencieux, puis demanda : « Pourquoi ça ?
Je lui répondis qu’il pourrait ainsi trouver comment sécuriser son destin éternel et ajoutais : « Il n’y a rien de
plus important que ça, n’est ce pas ? ».
Il dit : « Yi, yi, yi….je ferais mieux de m’asseoir ! »
Moi : « Êtes-vous juif ? »
Comme il me répondit que oui, je lui dis que je l’étais aussi et lui fis remarquer : « Souvenez-vous que vous
devez affronter les dix commandements le jour du jugement »
Sa réponse fut intéressante : « J’ai fait des recherches à ce sujet, spécifiquement sur l’adultère, et j’en suis venu
à la conclusion que si une femme n’est pas mariée, vous pouvez vous « amuser » avec elle. »
Je lui répondis : « Si vous regardez une femme pour la convoiter, la Bible dit que vous avez commis un adultère
avec elle dans votre cœur. Avez-vous déjà menti ? Avez-vous déjà volé ? »
Gentiment, je lui dis alors qu’il venait d’admettre qu’il était un menteur, un voleur et un fornicateur, et que
c’était pour cela qu’il avait besoin du sauveur Jésus pour le sauver de la colère de Dieu. Je lui dis de lire sa
Bible et de chercher Dieu pour le salut de son âme. Je l’invitais aussi à appeler notre numéro quand il le voulait.
Sa voix paraissait bien déprimée, « Merci beaucoup pour m’avoir parlé ».
Je pense avoir ruiné son week end, mais j’étais heureux de voir la puissance de conviction de l’Esprit Saint au
travail.

Dans le chapitre suivant nous allons voir comment mettre en pratique cet enseignement dans votre propre vie.
Quand pour la première fois j’ai entendu ces principes Bibliques d’évangélisation, j’avais les yeux grands
ouverts, j’étais rempli d’énergie, j’étais enthousiaste à l’idée de partager ma foi et j’avais aussi une nouvelle
appréciation de mon propre salut. Je voulais immédiatement mettre en pratique ces principes et les tester sur des
incrédules. Mais tout d’un coup, la peur s’empara de mon cœur. Je comprenais maintenant comment les dix
commandements montraient au pécheur son besoin du pardon de Dieu, mais comment allais-je m’y prendre
avec ma grand-mère, mon ami bouddhiste, ou mon père ? Comment pouvais-je être certain de n’offenser
personne avec ma nouvelle ferveur pour détruire la vanité en utilisant cette hache affûtée comme un rasoir
qu’est la loi ?
Comment partager votre foi ?
Peut être que vous êtes conscient de ne pas avoir partagé
votre foi comme vous auriez du, et vous vous demandez
comment commencer. En même temps, vous avez une
véritable peur d’approcher des étrangers et de parler des
choses de Dieu. Et si vous approchez quelqu’un, vous ne
voulez pas tout gâcher. Toutes ces pensées se combinent en
une grosse et froide boule de neige qui ne cesse de grandir.

Il est suffisamment difficile d’approcher des étrangers. Que


dites-vous à quelqu’un que vous ne connaissez pas ?
Comment approchez-vous vos voisins ? Ils sont même plus
difficiles à approcher (Si c’est possible) que les étrangers. Si
vous vous trompez en témoignant à vos voisins, vous ne
voulez pas commencer une querelle à vie. Et puis il y a votre
belle mère. La contrarier peut créer de véritables problèmes.

Ce sont des craintes que nous avons tous, et elles sont très
réelles. Il y a toutefois certains principes qui peuvent au
moins nous aider à considérer nos craintes sous un autre
angle. Pensez à ce que vous craignez, puis pensez à la
destinée terrible de ceux qui meurent dans leurs péchés.
Quel est le pire ? Souvenez-vous que du point de vue
évangélique, vous avez la même responsabilité qu’un
pompier. Pensez à son obligation morale alors qu’il regarde
la mère crier à l’aide depuis le sixième étage d’un
immeuble.

Voilà quelques simples suggestions pour pouvoir


commencer : Soyez amical. Parlez avec les gens. Pratiquez
au parc, à la station essence, à l’épicerie, à la poste.
Peut être avez-vous déjà une personnalité sociable et
amicale, mais si vous avez tendance à être timide et introverti, essayez de vous ouvrir un petit peu et
commencez à parler aux gens.
Un simple : « Bonjour, comment allez-vous ? » n’est pas si difficile… « Belle journée n’est-ce pas ? Je
m’appelle untel ».
Avec un peu de pratique, n’importe qui peut apprendre à être amical. La majorité des gens répondent
cordialement à la cordialité. Le fait de comprendre et de pratiquer cette vérité nous aidera à calmer notre
imagination remplie de craintes.

Quelqu’un nous a écrit juste pour nous raconter comment avec un ami, ils sont allés au parc simplement pour
pratiquer comment être amical avec des étrangers. Ils se sont tellement amusés qu’ils étaient maintenant
impatients de sortir à nouveau et de mettre en pratique l’étape suivante.

Ne commencez pas avec la grâce.

Cela devrait être un grand soulagement de savoir que vous ne devriez pas vous avancer vers quelqu’un et parler
de Jésus. Il penserait très certainement que vous êtes « étranges ». La lumière éclatante dans les yeux est
toujours offensive.
Commencez dans le domaine naturel (Parlez des choses de tous les jours) et puis ensuite pivotez la conversation
vers le domaine spirituel (Parlant des choses spirituelles).
C’est ce que Jésus fait dans l’épître de Jean au chapitre 4 versets 7 à 26. Quand il rencontre la femme au puit,
il commence par parler des choses naturelles (De l’eau à boire). Vous pouvez commencer en parlant de football,
ou du temps et ensuite, peut être, utiliser quelque chose sur les informations télévisées pour pivoter vers les
choses spirituelles (L’eau vive).
Vous pouvez aussi simplement commencer en demandant à la personne si elle connaît une bonne église dans le
quartier.
Vous pouvez utiliser un traité Biblique (Notre ministère peut vous fournir plusieurs modèles de traités
Bibliques).
Dites simplement :
Vous : « Bonjour, vous habitez dans le coin ? »
La personne vous répond : « J’habite………… »
Vous, en rassemblant votre courage ; « Avez-vous reçu un de ces traités ? C’est une
bonne nouvelle…….descendez-vous d’une famille Chrétienne ? ».

Peu importe comment vous le faites, mais faites le.

Commencez dans le domaine naturel pour qu’il ne pense pas que vous êtes un ciboulot religieux et ensuite faites
la transition comme vous le voulez. Cela vous dirigera directement dans une conversation sur Dieu. Souvenez-
vous que, contrairement à ce que notre imagination blette et pleine de craintes nous chuchote sans cesse, la
plupart des gens ne sont pas offensés quand nous abordons le sujet de Dieu.

Les quatre tremplins :

Si vous pouvez vous souvenir de ces quatre tremplins, il vous sera possible de conduire en toute confiance
n’importe quelle rencontre d’évangélisation, et vous garderez le control de chaque conversation sur votre foi.
Vous saurez exactement où vous êtes et vous saurez exactement où se dirige la conversation.
Vous n’avez pas besoin d’étudier le Grec, et vous n’avez pas besoin de comprendre l’archéologie, simplement
souvenez-vous de ces quatre points et vous pouvez commencer à dire au revoir à la plupart de vos craintes à
évangéliser. Il ne fait aucun doute que la chose la plus difficile à faire est d’évoquer les choses de Dieu.

1 : Vous considérez-vous comme étant une bonne personne, quelqu’un de bien ?

Vous serez surpris de trouver que les gens ne sont pas offensés quand vous leur demandez s’ils se considèrent
comme étant une bonne personne. S’ils disent non (ce qui n’arrive presque jamais), demandez-leur ce qu’ils
veulent dire. Souvenez-vous, vous les interrogez sur leur sujet favori……eux-mêmes. Bien souvent, vous
trouverez qu’ils plaisantent ou qu’ils ont fait quelque chose de mal dans leur vie. Si non, attendez-vous à ce
qu’ils disent : « Je suis une assez bonne personne » ou « je suis vraiment une bonne personne ». Cette réponse
nous révèle leur vanité orgueilleuse. Vous êtes maintenant prêts à utiliser la loi (comme exprimée dans les dix
commandements) pour les humilier……comme faisait Jésus (voir Marc 10 :17-22).

2 : Pensez-vous avoir gardé les dix commandements ?

Certains diront oui, d’autres diront non. Peu importe, continuez simplement en disant : « regardons les de plus
près pour voir si vous êtes une bonne personne ou non ».
Vous aimerez commencer avec le neuvième commandement (« Tu ne porteras point de faux témoignage contre
ton prochain ») parce que la grande majorité des gens admettront avoir déjà menti…..au moins une fois. Puis,
vous pouvez demander s’ils ont volé, ensuite s’ils ont commis un adultère (convoitise), ensuite, s’ils ont déjà
prononcé le nom de Dieu en vain.
Voici comment aller au travers de chacun d’entre eux (dans l’ordre où nous les utilisons généralement) : Je
commence généralement avec mentir, voler, et convoiter parce que les gens peuvent facilement les reconnaître
comme péchés évidents. Il semble que c’est ce que Jésus faisait dans Luc 18 :20.
Le neuvième commandement (Tu ne porteras point de faux témoignage contre prochain).
Après avoir dit : « Regardons à quelque uns des dix commandements et voyons si vous êtes une bonne
personne », demandez simplement :
« Avez-vous déjà menti ? »
Certains admettront avoir menti, d’autres diront qu’ils ont à peine exagéré, d’autres encore vous certifieront
qu’ils n’ont jamais menti.
Gentiment, pressez les un peu ; « Vous voulez dire que vous n’avez jamais menti ? Même pas une petite
exagération ? Même pas une seule fois ? »
En général, ils répondront : « Peut être, mais quand j’étais enfant ».
Demandez alors : « Qu’est ce que cela fait de vous ? »
Ils hésiteront à vous répondre mais poussez les à admettre : « un menteur ».

Cela peut vous surprendre, mais en les approchant ainsi, les gens ne se mettent pas en colère, ils deviennent
sobres. Ils peuvent essayer de vous dévier en disant : « Je ne crois pas la Bible », continuez simplement votre
course. S’ils insistent, dites : « Je sais que vous ne croyez pas la Bible. Je vous partage simplement ce que la
Bible dit, O.K. ? Continuons ».

Le huitième commandement (Tu ne voleras point).

« Avez-vous déjà volé quelque chose ? » Beaucoup diront qu’ils n’ont jamais volé. « Avez-vous déjà pris
quelque chose qui ne vous appartenait pas ? Peu importe la valeur ? Même quand vous étiez jeunes ? Soyez
honnêtes devant Dieu ». Certains tenteront de banaliser le vol en disant qu’ils ont volé étant jeunes. Demandez,
« Qu’est ce que cela fait de vous ? » et pressez les à dire, « un voleur ».

Le septième commandement (Tu ne commettras point d’adultère).

« Avez-vous déjà commis un adultère ?). Encore une fois, la plupart diront que non. Ajoutez alors, « Jésus a dit
que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. Avez-
vous déjà regardé une femme avec une certaine envie ? ».

Le troisième commandement (Tu ne prendras pas le nom de l’Eternel ton Dieu en vain).

« Avez-vous déjà pris le nom de Dieu en vain ». Certains tenteront de se sortir de celle la mais poussez un peu :
« Vous voulez dire que vous ne vous êtes jamais servis du nom de Dieu pour exprimer votre colère ? ». Presque
tous répondront alors que oui. Expliquez alors gentiment : « Au lieu d’utiliser des gros mots pour exprimer
votre aversion, vous vous êtes servi du nom de celui qui vous a donné la vie et tout ce qui vous est précieux,
c’est ce qu’on appelle blasphème et Dieu a promis qu’il ne laisserait pas impunis ceux qui blasphèment ».

A ce moment là, vous devriez remarquer quelque chose : soit l’individu commence à s’assagir (Il est enfermé
sous la loi. Rom. 3 :19) soit il commence à s’agiter. Si la personne semble reconnaître sa culpabilité, vous
pouvez dire : « Vous venez d’admettre que vous êtes un menteur, un voleur, un blasphémateur, et un adultère de
cœur, et nous avons vu seulement quatre des dix commandements ».
Par contre, s’il continue à se défendre (Je ne suis pas une mauvaise personne) alors continuez avec les autres
commandements.

Le sixième commandement (Tu ne tueras point).


« Avez-vous déjà tué quelqu’un ? » Evidemment ? La plupart vous diront que non. Pointez simplement ; « Jésus
a dit que si vous traitez votre frère d’imbécile, vous êtes en danger du jugement, et la Bible dit que si vous
haïssez quelqu’un vous êtes considérés comme un meurtrier. Dieu ne juge pas simplement les actions, il connaît
les intentions des cœurs ».

Le premier commandement (Tu n’auras point d’autre Dieu devant moi).

« Avez-vous toujours placé Dieu en premier dans votre vie ? ». La plupart admettront que non. « Dieu a dit
qu’il est supposé être le premier amour de notre vie. En fait, Jésus a dit que notre amour pour Dieu devrait être
si grand que l’amour pour nos parents, nos enfants, nos amis et même pour nos propres vies, devrait être comme
de la haine en comparaison ».

Le deuxième commandement (Tu ne te feras point d’idole)

« Vous êtes-vous déjà fabriqué une idole, un dieu qui vous arrange ? ». Les gens diront en général que non.
« Avez-vous poursuivi l’argent plus que Dieu ? Alors vous avez fait de l’argent votre idole. Avez-vous donné
au travail une plus grande place qu’à Dieu ? Vous avez fait de votre travail votre idole. Si vous pensez que Dieu
est amour et qu’il ne vous enverra pas en enfer, vous avez raison parce que votre dieu n’existe pas. Il est le
produit de votre imagination. Vous avez créé un dieu dans votre pensée avec qui vous êtes confortables, c’est ce
qu’on appelle l’idolâtrie. C’est le plus ancien des péchés du Livre et Dieu a prévenu que les idolâtres
n’hériteront pas du royaume de Dieu ».

Le quatrième commandement (Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier).

« Avez-vous gardé un jour de repos, pour le consacrer à Dieu ? ». Dieu nous demande un jour sur sept pour que
nous puissions nous reposer et le reconnaître, et vous ne lui avez pas donné ce qu’il a commandé. Combien de
fois avez-vous négligé de baisser la tête avant votre repas et de le remercier pour la nourriture qu’il vous a
donné ? Combien de milliers de fois pensez-vous avoir pris avec avarice sans remercier le Pourvoyeur ? »

Le cinquième commandement (Honores ton père et ta mère)

« Avez-vous toujours honoré vos parents ? Les traitant comme Dieu veut que vous les traitiez ? Souvenez-vous
que vos parents vous ont demandé de ne jamais mentir, de ne jamais voler…… »

Le dixième commandement (Tu ne convoiteras point……..quoique ce soit qui appartienne à ton voisin).

« Avez-vous déjà convoité, ou jalousement désiré quelque chose qui ne vous appartienne pas ? La convoitise
révèle un manque de gratitude pour ce que Dieu nous a déjà donné ».

3. Le jour du jugement, si Dieu vous juge par les dix commandements, serez-vous coupables ou
innocents ?

Si l’individu n’a pas encore montré des signes de convictions, il commencera très certainement maintenant. La
plupart des gens ressentiront où vous voulez en venir avec cette conversation et vous répondront ; « Innocent ».
Mais ils doivent impérativement comprendre et confesser leur culpabilité pour venir à Jésus. Voila comment
vous pouvez les aider.

Lui : « Je suis une bonne personne. »

Vous : «Vous venez juste d’admettre que vous avez brisé les commandements de Dieu. De par votre propre
admission vous êtes un menteur, un voleur, un adultère, un meurtrier et un blasphémateur. Pensez-y. Serez-vous
innocents ou coupables ?

Lui : « Mais cela fait longtemps que j’ai fait ça. »


Vous : « Imaginez dire ça dans une cour de justice. « Monsieur le juge, je sais que je suis coupable, mais ça fait
longtemps ». Il n’ignorera pas votre crime. Il s’assurera que justice soit faite et vous punira sans se soucier du
temps qui s’est écoulé. La justice a puni des criminels de guerre plusieurs dizaines d’années plus tard, et Dieu
n’oublie pas le péché, peut importe l’époque où la personne a péché. Serez-vous innocents ou coupables ? »

Lui : « Mais j’ai fait plus de bien que de mal »

Vous : « Pensez toujours à cette cour de justice. Si vous avez cassé la loi, vous êtes coupables. Peu importe
combien de bonnes actions vous avez faite quand vous êtes jugés pour un crime. Vous avez cassé la loi de Dieu.
Serez-vous innocents ou coupables ? »

Lui : « Mais c’est la loi des hommes, Dieu est différent ».

Vous : « Vous avez raison. Dieu ne peut pas être soudoyé. Et Ses critères sont bien plus élevés que ceux des
juges humains. Il aime la justice et a promis qu’il punira non seulement les meurtriers, les violeurs, mais aussi
les menteurs, les voleurs, les adultères et les blasphémateurs. Vous avez de gros problèmes, n’est pas ? »

Souvent, les gens se réveillent, conscients de leurs péchés, mais ne s’alarment pas. En d’autres termes, ils
comprennent qu’ils ont cassé la loi de Dieu, mais il semble qu’ils s’en moquent. Votre but est de les voir
alarmés, parce qu’ils devraient l’être, ils sont en grand danger. Les lignes suivantes peuvent vous aider.

« Supposons qu’une puce électronique ait été placée derrière votre oreille et qu’elle enregistre tout ce qui vous
passe par la tête pendant une semaine : chaque pensée secrète, chaque action et chaque mot qui sort de votre
bouche. Puis, tous vos amis et toute votre famille sont rassemblés et toutes vos pensées sont projetées sur un
écran géant pour qu’ils les voient. Comment vous sentiriez-vous ? Embarrassés ? Honteux ? C’est exactement
ce qui se passera le jour où Dieu vous demandera de donner une explication pour tout ce que vous avez fait et
dit durant votre vie entière. Toutes vos pensées secrètes seront exposées devant Lui. Vous avez vraiment un
gros problème. »

Il est merveilleux d’obtenir une confession de culpabilité, mais si la personne n’est pas honnête et n’admet pas
sa culpabilité, vous devez quelque part l’aider : « Si au moins vous étiez honnêtes…vous savez que vous êtes
coupables devant Dieu. Et puis c’est ce que dit la Bible. Si vous prétendez être innocents, vous traitez Dieu de
menteur. »

4. Destinée….irez-vous au paradis ou en enfer ?

Demandez gentiment : « Pensez-vous aller au paradis ou en enfer ? ».


Les gens ne seront pas offensés parce que vous leur posez une question plutôt que de leur dire où ils iront.
Certains diront « En enfer », mais la plupart diront « Au paradis ». S’ils pensent aller au paradis, utilisez cette
analogie :

Considérez ceci ; Vous êtes devant un tribunal de justice, coupables d’un crime sérieux. Il y a une amende de 50
milles euros. Le juge dit : « Vous êtes coupables, avez-vous quelque chose à dire avant que je passe la
sentence ? » Vous répondez : « Oui, monsieur le juge, je suis vraiment désolé pour ce que j’ai fait, pardonnez
moi s’il vous plait ». Un bon juge peut-il vous laisser partir simplement parce que vous lui dites que vous êtes
désolés et que vous ne le ferez plus ? Et puis il y a une amende de 50 milles euros à payer. Par contre si
quelqu’un paie l’amende pour vous, le juge peut-il vous laisser partir ? Bien sur que oui, Une fois l’amende
payée, votre dette envers la loi est satisfaite et le juge peut vous libérer.
De la même manière, nous sommes tous coupables devant Dieu, et Il ne nous laissera pas partir simplement
parce que nous sommes désolés et Lui promettons de ne plus recommencer. L’amende pour notre crime doit
être impérativement payée. Il y a deux milles ans, quelqu’un a payé l’amende pour nous. Jésus, le Christ,
l’unique fils de Dieu, a souffert et Il est mort sur la croix à notre place. Si nous nous détournons du péché et
plaçons notre foi en Lui, Dieu déboutera notre dossier……pas seulement parce que nous sommes désolés, mais
parce que Jésus a payé l’amende.

Si la personne vous répond en disant que c’est la justice des hommes et que les voies de Dieu sont différentes,
soyez d’accord avec elle. Dites lui que la justice de Dieu est de loin beaucoup plus dure que celle des hommes
et que Ses critères sont infiniment plus élevés.
N’ayez pas peur de dire aux gens que s’ils meurent dans leurs péchés, la Bible dit très clairement qu’ils finiront
en enfer. Demandez : « Est-ce que ça vous inquiète ? Est-ce que ça vous concerne ? Est-ce que ça vous
préoccupe ?

S’ils répondent que cela ne les concerne pas, ou si vous sentez qu’ils ne sont pas humiliés et ne reconnaissent
pas leur besoin du pardon de Dieu, il sera très utile de leur décrire à quoi ressemble l’enfer jusqu'à ce qu’ils
montrent des signes de préoccupation. D’après la Bible, l’enfer est un endroit de tourments conscients et
éternels, où « les vers ne meurent pas et où le feu ne s’éteint pas » (Marc 9 :44), « il y aura des pleurs et des
grincements de dents » (Luc 13 :28), « châtiment éternel » (Mat.25 :46), « l’opprobre et la honte éternelle »
(Dan. 12 :2), « …feu éternel…..l’obscurité des ténèbres est réservée pour l’éternité » (Jude 1 : 7,13). Dites leur
que vous ne voulez pas qu’ils finissent en enfer et que Dieu ne veut pas qu’ils finissent en enfer. Plaidez avec
eux. S’ils ne sont pas concernés, c’est peut être simplement parce qu’ils le cachent.

Ne vous sentez pas pressés, forcés de partager l’évangile avec un pécheur arrogant et vaniteux (rebelle,
fier, obscène) qui ne veut pas reconnaître sa culpabilité devant Dieu. Souvenez-vous, Jésus n’a pas partagé
l’évangile avec le jeune homme riche parce que celui-ci avait premièrement besoin de la loi pour l’humilier.
Vous allez devoir être très attentif et bien écouter parce que l’humilité n’est pas toujours évidente à déceler.

Si une personne admet être concernée par la possibilité d’aller en enfer, alors là et seulement là, vous devriez lui
présenter l’évangile. Si vous êtes capables de détecter l’humilité (La personne ne se justifie plus et ne se défend
plus), ou ses réponses indiquent qu’elle a été humiliée, vous avez alors maintenant le plaisir glorieux de
partager l’évangile.

Et enfin partager l’évangile. Commencez votre présentation de l’évangile de cette manière :


« Savez-vous ce que Dieu a fait pour que vous puissiez éviter d’aller en enfer ? Il a fait en sorte que vous
puissiez être pardonnés. Mais la question est de savoir comment obtenir ce pardon ? ».
Prenez le temps d’expliquer le plan complet du salut : « Dieu vous aime tellement qu’il a envoyé son fils unique
pour souffrir et mourir à votre place, prenant sur la croix votre châtiment afin que vous puissiez vivre. Puis
Jésus s’éleva d’entre les morts et vaincu la mort. C’est aussi simple que ça, vous avez cassé la loi et Jésus a
payé votre amende. Si vous vous repentez (si vous vous détournez du péché) et si vous placez votre foi en Jésus
comme votre sauveur, Dieu vous pardonnera et vous accordera la vie éternelle. Il vous changera de l’intérieur et
fera de vous une nouvelle personne en Christ »

C’est maintenant le moment de magnifier l’amour de Dieu au pécheur. La stupéfiante longueur, largeur,
profondeur et hauteur de l’amour de Dieu pour les pécheurs. C’est le moment de sortir Jean 3 :16. Dieu offre le
pardon complet pour le péché et le don de la vie éternelle gratuitement à ceux qui lui céderont tout au travers de
la foi en Jésus, le Christ.

Demandez à la personne si elle a bien compris ce que vous lui avez dit. Si elle accepte de se confesser, de se
détourner du péché et de croire le Sauveur pour son salut éternel, faites la prier et demander à Dieu de lui
pardonner.

La prière de confession.
Devrions-nous prier la traditionnelle prière du pécheur avec quelqu’un que nous croyons être disposé à se
détourner du péché et à recevoir le Christ ? Peut être qu’une analogie nous éclairera sur ce sujet : Si quelqu’un
que vous connaissez commet un adultère, le conduiriez-vous à sa femme et lui diriez vous ; « Répètes après
moi : « Je suis vraiment désolé. Je n’aurais pas dû coucher avec cette femme ». Il est plus que probable que
vous ne le feriez pas. Si quelqu’un vous dit qu’il veut prier là, tout de suite, encouragez-le. Vous pourriez dire :
« Vous pouvez priez maintenant. Confessez et détournez-vous de vos péchés, et ensuite, dites à Dieu que vous
placez votre foi en Jésus comme Seigneur et Sauveur de votre vie. Donnez-lui votre cœur. Une fois que vous
aurez prié je prierai pour vous ».

Assurez-vous que la personne possède une Bible (Donnez en lui une si nécessaire), et encouragez la à la lire
chaque jour et à la mettre en pratique. Encouragez la aussi à fréquenter une église qui croit en la Bible et qui est
centrée sur le Christ.

Si la personne ne vous invite pas à prier avec elle, laissez-la partir, mais encouragez-la à penser à votre
conversation et à mettre son coeur en ordre avec Dieu le plus rapidement possible. Vous pouvez alors la laisser
entre les mains d’un Dieu fidèle qui continuera à lui parler au travers de son Esprit Saint et qui la conduira à une
véritable repentance en Son temps.

L’immune « presque Chrétien ».

Si vous avez affaire à une personne d’église qui connaît quelques versets de la Bible (Comme Jean 3 :16), vous
avez probablement la rencontre la plus difficile de toutes. La personne peut répondre à toutes les questions
correctement, mais vous savez qu’elle ne vit pas comme le devrait un chrétien. Voici quelques questions qui
peuvent vous révéler son niveau de compréhension : « Êtes-vous nées de nouveau ? » Si elle répond non,
rappelez-lui que Jésus a dit qu’un homme doit être né de nouveau pour entrer dans le royaume de Dieu (Jean
3 :5).
« Quand avez-vous lu la Bible pour la dernière fois ? ». Si elle vous répond que cela fait longtemps, exprimez
votre inquiétude en disant : « Que penseriez-vous si vous envoyiez des lettres d’amour à votre femme et qu’elle
ne prenne jamais le temps de les lire ? Vous commencerez à penser qu’elle n’est pas très intéressée par vous.
Dieu vous a envoyé 66 lettres et vous les lisez rarement. Que doit-il conclure de votre amour pour lui ? »

Encouragez la personne à s’examiner pour voir si elle est dans la foi (2 Cor. 13 :5). S’il n’y a pas de signes de
nouvelle vie, s’il n’y a pas de fruits qui indiquent qu’elle est une enfant de Dieu, demandez lui ; « Vous
considérez-vous comme étant une bonne personne ? » Si elle dit oui, quelque chose n’est pas normal et vous
devriez la conduire au travers de la présentation de la loi.

Comment faire avec Mémé ?

Quelqu’un qui venait juste de lire cet enseignement m’a dit ; « Je comprend ce que vous dites et je suis d’accord
avec vous. Disons que je suis en route pour aller témoigner à ma grand-mère qui croit être chrétienne mais qui
ne l’est pas. Cela veut-il dire que je devrais lui dire : « Mémé, as-tu déjà regardé quelqu’un avec envie ? »

Bonne question. La réponse est définitivement oui et non. Voilà comment vous pouvez dire ce que voulez dire
sans paraître irrespectueux. Premièrement, commencez gentiment la conversation en lui demandant si elle vient
d’une famille chrétienne, si elle fréquentait une église, etc. Et puis dites lui ; « Tu sais ce qui m’a convaincu que
j’étais un pécheur ? C’est les dix commandements. Je n’avais auparavant jamais réalisé que Jésus a dit :
« quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur ». Je ne
savais pas que Dieu voit toutes les pensées de notre vie. Mémé, penses-tu avoir gardé les dix commandements ?
Te considères-tu comme une bonne personne ? »

Quand elle vous répond qu’elle est une bonne personne, dites lui ; « Bien, regardons à quelques uns des dix
commandements pour voir si tu les as gardés ».
Mais surtout, Gardez toujours à l’esprit que vous n’êtes pas seul dans votre témoignage. Non seulement vous
avez l’Esprit Saint pour vous aider, mais vous avez aussi la conscience de votre grand-mère qui travaille avec
vous.

Le sujet de la souffrance.

Si quelqu’un vous demande, « Pourquoi y a-t-il tant de souffrances ? Des petits enfants naissent déformés, des
gens meurent de terribles maladies, il y a des tremblements de terres et des tornades qui font des ravages. Tout
ceci prouve que Dieu n’existe pas. Nous sommes tout seul. »

Comment répondre ? Très souvent je raconte l’histoire suivante ; « Trois philosophes sont assis dans un avion
pendant un vol de nuit. Le premier dit : « J’ai entendu dire que pendant la nuit, alors que la plupart d’entre nous
dormions profondément, des terroristes ont pénétré dans le cockpit et c’est eux qui maintenant pilotent
l’avion ». Au moment même où il parlait, l’avion plongea brusquement sur la gauche et projeta un grand
nombre de passagers contre la paroi, blessant quelques uns d’entre eux.
Une fois que le deuxième homme retrouva son calme, il dit : « A cause de ce qui vient de se passer, je ne crois
pas que cet avion ait été dessiné ou construit ». Malgré le ridicule de son affirmation, il continuait à prétendre
que l’avion dans son ensemble (les sièges, les fenêtres, l’éclairage, la climatisation, les moteurs etc.) était
apparu par accident.

Alors que le troisième philosophe commençait à répondre, l’avion plongea brusquement vers la droite. Cette
fois ci, le choc fut si violent que plusieurs passagers furent sérieusement blessés et deux personnes âgées tuées.
L’homme était visiblement secoué, mais il pu quand même partager sa pensée sur ce qui arrivait. Il croyait que
tout allait bien dans le cockpit.

A ce moment là, quelqu’un passa une note écrite à la main au premier homme ; « Pirates de l’air ! Nous allons
tous éjectés de l’avion. Parachutes sous sièges. Mettez-les maintenant. Soyez prêts sauter ! ». Alors qu’il lisait
ses mots, ses yeux s’élargirent. La note confirmait que quelque chose n‘était pas normal. Il regarda rapidement
sous son siége et enfila le parachute, puis il passa la note au second philosophe.

Le deuxième homme lit la note, sourit et dit : « Cette note n’est même pas grammaticalement correcte.
« Parachute sous sièges » n’est pas une phrase complète….. » Avec ça, il froissa la note et la jeta au sol.

Le troisième homme, encore tout secoué par les derniers événements, ramassa la note et la lit. Il dit : « Elle me
parait vraiment authentique. Elle est écrite sur un papier à en tête de la compagnie aérienne. Ce qui se passe
avec ces plongeons répétés ne fait que confirmer que quelque chose ne tourne pas rond……Oui, je pense que
maintenant je crois que quelque chose ne tourne pas rond. » Il s’enfonça profondément dans son siège, mais ne
prit pas la peine de mettre le parachute et ne passa pas la note aux autres passagers.

Voila les trois réactions communes au message de l’évangile.


Le premier passager est le véritable converti. Il comprend que le problème de la souffrance (maladies, douleurs
et mort) démontre que quelque chose ne tourne pas rond. La prise de conscience qu’il doit sauter au travers de
la porte de la mort le pousse à croire au Sauveur (Mettre le parachute, le seul moyen d’être sauvé).
Le deuxième homme est un athée. Il se sert du problème de la souffrance pour faire un saut illogique dans la
philosophie qu’il n’y a pas de Dieu. Malgré toutes les preuves, il s’accroche à la croyance que toute la création,
avec ses fleurs, ses oiseaux, le soleil, la lune, le royaume animal, le beauté des saisons, l’incroyable variété de
fruits succulents, etc. est arrivée par accident. La notion qu’un tel raisonnement frôle l’insanité n’entre même
pas dans sa pensée irréfléchie et amoureuse du péché. Il ne se soucie même pas d’étudier les avertissements des
écritures. Il s’élève au dessus de la pensée de son créateur et il devient arrogamment critique envers la parole de
Dieu. Il maintient qu’elle est pleine d’erreurs et qu’on ne peut s’y fier.
Le troisième personnage est une personne ordinaire. Elle croit en Dieu. Elle croit même ce que dit la Bible. Elle
est facilement convaincue que quelque chose ne va pas entre Dieu et les hommes….mais ne voit pas l’urgence
de se revêtir du seigneur Jésus, le Christ.

Comment pouvons-nous réveiller ces deux hommes ? Pour la réponse, retournons dans l’avion. Le premier
homme devrait demander aux deux autres philosophes de regarder par la fenêtre pendant un instant et puis
penser à sauter de plus de 3 000 mètres d’altitude. Leur connaissance de l’inflexibilité de la loi de la gravité
devrait les réveiller et à partir de là, la logique devrait faire son travail. La réalité de leur situation délicate
devrait les faire regarder sous leur siège pour le parachute.
Le sujet de la souffrance ne devrait pas être évité par un chrétien. Ce sont les preuves flagrantes que l’homme a
rejeté Dieu, tout ne va pas bien à bord de l’avion. La réalité de la
souffrance travaille pour notre cause, et non contre. Toutes ces choses, douleurs, maladies, sécheresse, tornades,
tremblement de terre, etc. devrait provoquer la personne à enquêter sur ce qu’affirme « la note », la parole de
Dieu et à être attentive à ses conseils.

L’ultime agent convainquant, bien sur, est l’inflexible loi de Dieu. La connaissance de la loi et des terrifiantes
conséquences pour avoir transgressé ses préceptes devraient permettre à la crainte de rentrer en scène, et la
logique devrait alors pousser le pécheur à rechercher le sauveur qui est mort puis s’est élevé d’entre les morts
afin qu’il soit sauvé.

La place de l’apologétique.

Bien que l’apologétique (La défense systématique de la foi) joue un rôle important en évangélisation, il est vital
de réaliser que, pour atteindre les égarés, sa fonction est limitée. Si nous limitons notre évangélisation à débattre
sur l’existence de Dieu, l’inspiration des écritures, l’age de la terre, etc. nous sommes comme un pêcheur qui
part pêcher avec des appâts mais sans hameçon. Même s’il peut attirer les poissons, ils finiront gros, heureux, et
finiront par s’échapper. La fonction de l’appât est d’attirer les poissons et de cacher l’hameçon. Quand le
poisson se rapproche, le pêcheur tire l’hameçon dans la mâchoire et attrape le poisson. L’apologétique est
l’appât, et l’hameçon est la loi de Dieu. C’est la loi qui fait appel à la conscience de l’homme et qui conduit à la
connaissance du péché.

Le ton de la voix.

Il est primordial de demander à Dieu une attitude, un esprit et un ton approprié pour nos rencontres. Nous ne
voulons pas paraître comme un « je sais tout » ou un arrogant. Notre attitude devrait être une humble
compassion mélangée avec une profonde inquiétude. Soyez résolus mais doux. Ne soyez pas hautains ou
condescendants avec vos arguments. Nous sommes appelés à parler avec douceur et respect, comme un docteur
compatissant avec un malade. Nous ne devrions jamais nous mettre en colère ou même élever la voix. Nous
avons la liberté de parler franchement si notre auditeur ressent que nous venons avec amour et préoccupation.

Expression.

Faites attention à votre langage corporel. Ne pointer pas le doigt en le jugeant. Ne vous élevez pas au dessus des
gens, mais asseyez-vous à côté d’eux. N’ayez pas un sourire vaniteux comme si vous gagniez un argument et ne
croisez pas vos bras comme si vous grondiez un enfant. Souvenez-vous, plus que tout, que vous êtes seulement
un ancien pécheur sauvé par la grâce de Dieu, plaidant avec les autres pour qu’ils viennent au Christ.

Pratique.

Vous venez de lire ces principes et vous pensez peut-être que vous ne pourrez pas vous souvenir de toutes ces
informations. Ne vous inquiétez pas. Souvenez-vous simplement des numéros 1, 2, 3 et 4 de base et mettez les
en pratique. Trouvez-vous un ami et répétez. Vous avez bien dû pratiquer tout le reste dans votre
vie…..marcher, écrire, lire, monter à bicyclette, conduire une voiture. L’évangélisation n’est pas différente. Une
fois que vous aurez mémorisé les quatre (1, 2, 3 et 4) questions de base et que vous commencerez à les mettre
en pratique, vous débuterez alors une incroyable aventure évangélique. Vous serez étonnés de constater
que les réponses de vos auditeurs sont très prévisibles. En un rien de temps, partager votre foi deviendra votre
seconde nature. Dieu sera avec vous à chaque étape du chemin.

Commencer à témoigner de Jésus, le Christ, est une disposition de votre pensée. Ce qui suit est un scénario que
vous pouvez mettre en pratique afin de vous aider à démarrer : Imaginez que vous êtes dans le jardin de
Gethsémani. Vous vous agenouillez en priant et transpirez de grosses gouttes de sang à la pensée de partager
votre foi. Dites maintenant : « Pas ma volonté, mais que la tienne soit faite ». Cet exercice vous disposera à
renoncer à vous-même et à vous charger quotidiennement de votre croix. Vous devez seulement supporter le
reproche de la croix pour un court instant. Un jour viendra où vous l’échangerez pour une couronne. Si vous
avez traité vos craintes dans le jardin, à chaque fois que la crainte frappera à votre porte, vous pourrez envoyer
la foi pour lui répondre. Quand votre « trouillard » de cœur vous dira : « Tu ne peux pas », ignorez tout
simplement ses chuchotements et dites : « J’ai traité le problème dans le jardin, maintenant je peux tout faire en
Christ qui me fortifie ».

La prochaine fois qu’un démarcheur vous appelle au téléphone, vous serez tentés de vous débarrasser de lui en
disant, « Je suis très occupé, laissez moi votre numéro et je vous rappellerais plus tard ». Résistez à la tentation
et pensez à la volonté de Dieu, pas la votre. Il ne fait aucun doute que durant toute la journée on raccroche au
nez de ces pauvres vendeurs, on s’en moque, on les insulte etc. Alors laissez votre petite lumière briller au
travers du téléphone.

Driiiing, Driiiiing,
Vous décrochez : « Bonjour, mon nom est Paul, j’ai une très bonne affaire pour vous. Cela ne vous coûtera rien.
J’ai simplement besoin de votre nom et votre adresse. »
Répondez ; « Bonjour, Paul. Ca fait plaisir de vous entendre. Avez-vous eu une bonne journée ? ». Ecoutez sa
réaction car votre véritable chaleur le choquera très certainement. Puis demandez lui : « Vous considérez-vous
comme étant une bonne personne ? »……Et puis si jamais vous vous emmêlez les pinceaux, dites : « Je dois
raccrocher, au revoir ».

Ne restez pas dans la tombe morte du silence. Demandez à Dieu d’envoyer ses anges pour faire rouler au loin la
pierre de la crainte. Puis sortez de la tombe. S’il vous plait, nous avons besoin de vous. Ce chapitre peut vous
paraître compliqué, mais il ne l’est pas. Laissez-moi partager une rencontre d’évangélisation type.

Ma femme et moi étions récemment dans une grande surface. Le vendeur était très serviable. Pendant qu’il nous
servait, je lui passais quelques traités d’évangélisation. Il en fut véritablement très reconnaissant. Il faut dire
qu’ils ne ressemblent pas à des traités religieux, en particulier l’un d’entre eux qui le fit bien rire car composé
de devinettes amusantes. Pendant que nous marchions dans le magasin, je pensais ; « Si je me soucie vraiment
de cet homme, je dois lui témoigner ». Et bien sur, les excuses vinrent immédiatement : « Tu ne peux pas faire
ça, et puis tu n’as pas le temps. Il sera offensé…..bla, bla, bla, ad infinitum ». J’ignorais le chuchotement et lui
dit : « Ces traités que je vous ais donnés sont des traités d’évangélisation.
Il répondit : « Heu ? »
Alors je lui dis : « Ce sont des traités chrétiens, avez-vous des origines chrétiennes ? »
Il me dit : « Catholique »
Moi : « Vous considérez-vous comme étant une bonne personne ? »
Lui : « Oui, bien sur »
Moi : « Puis-je vous poser quelques question pour voir si c’est vrai ? ».
Lui : « Bien sur »
Moi : « Avez-vous déjà menti ? »
Lui : « Oui ».
Moi : « Qu’est ce que cela fait de vous ? »
Lui : « Un menteur »
Moi : « Avez-vous déjà volé quelque chose ? »
Lui : « Oui »
Moi : « Qu’est ce que cela fait de vous ? »
Lui : « Un voleur »
Moi : « Jésus a dit que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle
dans son cœur. Avez-vous déjà fait ça ? »
Lui : « Oui »
Moi : « Le jour du jugement serez-vous innocents ou coupables ? »
Lui : « Coupable »
Moi : « Irez-vous au paradis ou en enfer ? »
Lui : « Quelque part entre les deux »
Moi : « Il n’y a pas de tel endroit »
Lui : « Ben……, en enfer »
Ses yeux étaient grand ouverts et son visage sobre, je lui dis alors : « Savez-vous ce que Dieu a fait pour que
vous puissiez éviter d’aller en enfer ? »
Comme il me répondit qu’il ne savait pas, je le guidais donc au travers de la bonne nouvelle. Quand il entendit
le pardon de Dieu et le don de la vie éternelle, son expression faciale changea et il dit : « Wouah !!! »
Il n’était pas offensé et aucune de mes craintes ne s’était réalisée.
Je lui demandais alors s’il possédait une Bible et le quittais en lui donnant quelques littératures. Tout ceci se
passa en deux minutes.

Trouvez un autre cheval.

Il est très important de réaliser que vous allez aussi expérimenter ce qui semble être des échecs. J’ai distribué
des centaines de milliers de traités d’évangélisation. J’ai vu beaucoup de personnes réagir très positivement.
Cependant, si j’obtiens un millier de résultats positifs et que j’en obtiens un de négatif, je ne sais pas pourquoi,
mais c’est le résultat négatif qui restera dans ma tête. Si quelqu’un me répond froidement : « Non merci », cela
va droit dans mon cœur. Je ne me suis jamais habitué au rejet. Quand le rejet vous désarçonne de votre cheval
évangélique, ne restez pas dans la boue. Debout. Dites : « Il faut que je trouve un autre cheval ! ». Et continuez
à atteindre les égarés jusqu'à ce que ce sentiment de rejet soit perdu dans la poussière de votre piste évangélique.

L’échec fait souvent parti de l’apprentissage. En août 2003, Kirk Cameron, mon associé Mark Spence et moi-
même étions à Ottawa au Canada à l’invitation de notre agent Canadien, le pasteur Chris Curry, pour diriger un
séminaire des « Voies du Maître ». Kirk nous laissa car il avait un autre engagement, mais Mark, Chris et moi
sortions en ville pour chercher des interviews potentielles pour notre programme de télévision.

La plupart des chrétiens sont un peu craintifs quand il s’agit d’approcher des étrangers, c’est la raison pour
laquelle je voulais démontrer comment, en fait, c’est très facile. La clef était de créer une atmosphère
décontractée. Je devais simplement approcher des étrangers (portant un microphone caché), me lier d’amitié
avec eux (en leur donnant un traité), et ensuite leur expliquer ce que nous faisions. C’est seulement à la fin de
notre entretien que nous leur demandions l’autorisation d’utiliser le film.

Alors que j’étais devant la camera, j’essayais de paraître décontracté et je dis ; « Je vais vous montrer comment
il est facile de se lier d’amitié avec des étrangers en leur donnant un traité. »

Une heure auparavant, je disais la même chose, mais au moment même où je terminais ma phrase, un jeune
homme remarqua la camera et, furieux, se précipita vers nous le point levé vers le ciel. Il était vraiment comme
un fou.
Plus tard, il nous dit qu’il croyait que nous étions des policiers et suggéra que, la prochaine fois, Mark enlève
ses lunettes noires parce qu’elles le faisaient ressembler à un flic.
Cette fois ci, Mark ne portait pas de lunettes et la camera ne pouvait pas être découverte. Quatre jeunes étaient
assis le dos vers nous. Nous nous positionnâmes discrètement derrière eux et je fis mon introduction. C’était
simplement une affaire de savoir comment approcher des étrangers et une fois après avoir démontré comment
cela était facile, je devais appeler Mark pour qu’il leur fasse signer l’autorisation d’utiliser la vidéo et ensuite les
interviewer au sujet des choses de Dieu.
Alors que j’approchais les jeunes gens, leur chien s’avança vers moi d’un air menaçant. Il avait le même regard
que le jeune homme avec le point levé vers le ciel. Cela n’aida pas à rendre l’atmosphère aussi détendue que je
l’aurais souhaitée. Heureusement, son propriétaire l’appela et s’excusa pour l’attitude territoriale de son chien.
Alors que je saluais les quatre jeunes gens, un argument éclata derrière moi, entre l’un d’entre eux et un autre
gars qui venait de rejoindre le groupe. Ceci non plus n’aida pas à garder l’atmosphère détendue, surtout qu’en
fait, il était évident qu’il s’agissait d’une histoire de drogue.
En deux seconde, deux hommes plus âgés rejoignirent le petit groupe. Ces deux là ressemblaient à des
trafiquants. L’un d’entre eux avait définitivement une expression nerveuse. L’autre avait une longue barbe
rousse. Mr Nerveux me demanda qui j’étais et ce que je faisais là. Il y avait de l’impatience dans sa voix. Puis il
remarqua la camera. Oulala !!! Ceci n’aida pas ses nerfs (ni les miens). Mark réalisa qu’il venait d’être
découvert et perçu une certaine tension dans l’air, il positionna alors Chris en face de lui avec le microphone,
pour donner l’impression qu’il ne me filmait pas. L’air était électrique. Je regardais maintenant directement nos
deux trafiquants qui me demandaient expressément qui j’étais et pourquoi nous les filmions. Chris, qui était
devant la camera, ne semblait réussir à les tromper. Je m’aperçu soudainement que quelques six centimètres de
fil du microphone, qui devaient être cachés sous ma chemise, étaient visibles.

Quelques temps plus tôt, un ami m’avait offert une carte de visite plastifiée avec en gros caractères les initiales
R.G. imprimés sur le drapeau Français. En tout petit caractère, il était écrit Réveil Général Français. J’aimais
cette carte et la plaçais dans la partie photo de mon portefeuille de façon à ce qu’on puisse clairement la voir.
J’étais excité à l’idée de passer pour un agent des renseignements généraux. Mais là, je n’étais pas dans une
bonne situation.

Je jetais un coup d’œil vers Chris pour chercher une certaine consolation que je n’étais pas seul dans cette
situation très tendue. Tout ce que je pouvais voir, c’était Chris qui se faisait interviewer. Il me semblait que
Mark pensait que ce que je faisais était ennuyeux et que Chris ferait une meilleure interview. Je commençais
alors à essayer d’expliquer ce que je faisais, quand un des trafiquants, furieux, me dit. « Tu es un
imposteur !!!! ». Il avait sans doute vu le fil du microphone qui dépassait de ma chemise. S’ils m’attrapaient et
trouvaient mon portefeuille avec la fameuse carte de visite des services secrets, ils n’allaient pas se soucier des
petits caractères. Je pensais ; « Bravo, je ne vais pas être tué pour ma foi, mais pour être un agent secret…..et
cela ne va même pas être filmé !!!! »

Soudainement, celui qui discutait dit : « Je me casse d’ici ! ». Son ami à la barbe rousse me regarda, et le suivit.
L’argument derrière moi venait de se terminer, je me tournais alors vers les trois jeunes gens qui étaient
toujours en train de regarder les traités et je commençais à leur partager ma foi. Ils étaient tellement ailleurs
qu’ils n’avaient probablement aucune idée de ce que je leur partageai.

Heureusement, l’incident fut entièrement enregistré, montrant comment il est facile d’approcher des étrangers,
et de s’en faire des amis en utilisant des traités.

La morale de l’histoire est la suivante : Si vos efforts ne réussissent pas du premier coup, continuez jusqu'à ce
que vous y arriviez. Vous n’aurez pas à chaque fois un succès enthousiaste, mais même planter une graine peut
plus tard donner de bons fruits. Si vous suivez les quatre fameuses questions et que vous permettez à la loi de
faire son travail de préparation du sol des cœurs endurcis, vous commencerez à voir des gens répondre avec la
repentance.
Souvenez-vous que vous pouvez tout faire en Christ qui vous fortifie.
« Il n’y a pas de sujet où l’homme ait fait une plus grande erreur que celui de la relation
qui existe entre la loi et l’évangile »
Charles H. Spurgeon.
1834 - 1892
Oubliez Jonas

La plupart d’entre nous qui connaissons le Seigneur sommes conscients que nous n’avons pas besoin de
commettre un suicide intellectuel pour devenir chrétien. Bien que le fait d’indiquer au monde que les écritures
sont scientifiquement et archéologiquement correctes, puisse nous consoler, il y a quelque chose de très
important que nous devons comprendre quand nous choisissons de prendre « la route intellectuelle ». Nous
devrions seulement l’utiliser comme bretelle vers « l’autoroute de la conscience ». Si nous n’apprenons pas à
accélérer dans la bretelle et à nous engager rapidement dans la file qui doit nous conduire à notre destination (la
conversion d’un pécheur), nous provoquerons toutes sortes de congestion. Recourir à l’intellect devrait
simplement être un moyen d’arriver à ces fins là.

Discutons un instant avec Mr Fierdecoeur Albert. Il est un prétendu intellectuel qui maintient que la Bible est
remplie d’erreurs. Par exemple, 1 Roi 4 :26 nous indique que « Salomon avait quarante milles stalles pour les
chevaux de ses chars et douze milles cavaliers ». Mais voilà que 2 Chr. 9 :25 diverge sur le compte : « Salomon
avait quatre milles stalles pour les chevaux destinés à ses chars et douze milles cavaliers ». Albert demande
cyniquement, « Etait-ce quatre milles ou quarante milles stalles ? Un de ces deux versets est très certainement
faux ».

Vous lui expliquez que vous croyez qu’il ne s’agit pas d’un seul récit. Ce sont deux récits différents de deux
différentes périodes dans la vie de Salomon. Mais Albert ne marche pas. Il sourit cyniquement, remue sa tête
d’une manière condescendante, et vous indique une autre erreur…….Et il en a plein !!!
Albert croit même qu’un jour viendra où la science découvrira les os d’un mâle juif de trente trois ans qui fut
crucifié en dehors des portes de Jérusalem. Il dit que les os seront datés de deux milles ans. Il rit et dit : « Et
alors, que ferez vous ? Je suis certain que malgré toutes les preuves, vous continuerez dans votre foi aveugle.
Aucun doute. »

Vous vous sentez embarrassé. Il vient juste de vous vider de votre dignité intellectuelle. Vous voulez lui
répondre ; « S’il vous plait, ne me classifiez pas comme un fondamentaliste chrétien sans cervelle, je ne suis pas
stupide ».
Vous voulez le convaincre que la chrétienté est intellectuelle, mais vous n’y arriverez jamais, pour une simple
raison.
Disons que vous répondiez adéquatement à toutes les questions cyniques d’Albert. Vous l’époustouflez avec de
puissants arguments, en utilisant des preuves archéologiques et scientifiques. Vous l’avez époustouflé
intellectuellement.
Tout ce qu’il vous reste à faire maintenant, est de le convaincre que Noé a réellement construit une arche et
qu’il a accueilli les animaux deux par deux, que Jonas a vraiment été avalé par un poisson, que Salomon a tué
milles hommes avec un os de mâchoire d’âne, que Daniel était vraiment dans une tanière de lions, que Moise a
vraiment divisé la mer rouge en deux, et qu’Adam et Eve se promenaient nus…et mangèrent de l’arbre de la
connaissance du bien et du mal. Pouvez-vous lui prouver tout ça ?

Observez ce que disait Paul sur comment persuader les hommes au sujet de Dieu : « Pour moi, frères, lorsque
je suis allé chez vous, ce n’est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer
le témoignage de Dieu » (1 Cor. 2 :1).
Pourquoi Paul n’éblouissait pas ses auditeurs avec des discours éloquents et des connaissances intellectuelles ?
Des étudiants de la Bible qui ont étudié ses lettres nous disent que Paul était extrêmement capable
intellectuellement. 1 Cor.2 :5 nous dit pourquoi il restait intentionnellement éloigné de la sagesse du monde :
« Afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu ». Si les pécheurs
sont convertis par l’intellect (l’intelligence des hommes), ils s’éloigneront par l’intellect. S’ils sont simplement
« argumentés » dans la foi, ils seront aussi facilement « argumentés » à en sortir dès qu’un étudiant estimé
trouvera les preuves que « les os de Jésus ont été retrouvés ».
Cependant, si les pécheurs sont convertis par « la puissance de Dieu », ils seront gardés par « la puissance de
Dieu ». Aucun argument intellectuel ne pourra les faire vaciller parce qu’ils connaîtront le véritable changement
de vie dû à leur conversion, et leur foi sera sécurisée dans le « Rocher des Ages » éternellement solide et sûr.

Si nous voulons atteindre les égarés, nous devons arrêter de croire que nous devons être des « je connais tout
intellectuellement » et nous devons arrêter de perdre notre temps à argumenter chaque erreur présumée de la
Bible. Pensez plutôt à quelque chose d’infiniment plus important……le salut éternel des pécheurs. Pensez-y,
Dieu pourrait résoudre chaque argument intellectuel en un instant, il pourrait répondre à toutes les questions
possibles et inimaginables, mais il a choisi autrement. Il a permit aux choses improuvables d’exister, afin que
l’arrogant les utilise comme excuses pour Le rejeter, mais que le modeste les accepte par la foi quand il Lui
cède sa vie.

Nous devons nous « dépouiller nous-même » (Phi. 2 :7). Il s’humilia lui-même en devenant semblable aux
hommes. Il voyagea, lui le Roi des Rois, sur le dos d’un âne. On ne peut pas se mettre plus bas. S’il a pu
s’humilier pour notre salut, ne devons-nous pas faire de même pour le salut du monde.

Voici l’âne sur lequel Dieu, dans sa grande intelligence, a assis l’Eglise : « Dieu a choisi les choses folles du
monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu
a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles
qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu ».

Dieu a choisi une voie unique pour accorder la vie éternelle à l’humanité. Contrairement à tout ce que nous
pouvons achever dans ce monde, dans le royaume de Dieu personne ne pourra se vanter d’avoir mérité le salut
(Eph.2 :8-9).

Il y a plusieurs années, je m’occupais d’un club d’enfant. Un jour, je demandais à une centaine d’enfant de
s’aligner pour une distribution de bonbons. Il y eu un empressement immédiat, et la file s’organisa d’elle-même
en ce que je vis comme une ligne d’avidité. Les enfants les plus grands, les plus égoïstes, étaient en début de
file, et les plus petits, les plus timides étaient en fin de file. Je fis alors quelque chose qui me donna beaucoup de
satisfaction. Je leur dis de faire un demi tour sur place, ce que tous firent, puis je leur dis de rester là ou ils se
trouvaient.
Je pris alors un énorme plaisir en allant à l’autre bout de la file pour donner les bonbons aux petits enfants
timides en premier.

Dans le monde, les riches deviennent plus riches, les pauvres plus pauvres, et ceux qui peuvent accomplir,
accomplissent. Mais Dieu nous fait savoir qu’il est allé à l’autre bout de la file avec le message de la vie
éternelle. Comment a-t-il fait cela ? Simplement en choisissant ce qui est faible et méprisé. Vous pouvez en
avoir la preuve en demandant à un arrogant sceptique : « Croyez-vous que les récits Bibliques suivants sont
réellement arrivés ? Adam et Eve, Jonas et le poisson, Josué et la muraille de Jéricho, Samson et ses longs
cheveux, Daniel dans la tanière des lions, Moïse et la mer rouge ? » Bien sûr qu’il ne les croit pas. Croire de
telles histoires fantastiques voudrait dire qu’il doit renoncer à sa dignité intellectuelle. Qui ferait ça ? Je vais
vous dire qui : Ceux qui ont compris que Dieu a choisi les choses folles, faibles, déshonorantes et méprisées de
ce monde pour confondre ceux qui pensent être sages. Et, au passage, aucun de ces récits Bibliques n’a été, ni
ne sera jamais, réfuté.

Il peut paraître humiliant de ne pas avoir la réponse à toutes les questions, mais apprenez à vous détendre en
étant assis sur ce modeste âne. Croyez Dieu. Sa parole est certaine et vraie. Cette humble bête de somme est en
train de faire une véritable entrée triomphale. C’est la voie du salut. Alors, dans votre cœur, dites : « Beni soit le
nom du Seigneur » parce que vous savez que c’est la voie qui mène le pécheur perdu au Calvaire. Il ne peut pas
être sauvé par son intellect. Il doit être atteint par sa conscience, pour être conduit au Sauveur, vidé de sa vanité,
assoiffé de la justice de Dieu qui vient par la foi. Chacun d’entre nous doit s’humilier, être condamné, puis être
crucifié avec le Christ, de sorte que nous puissions être ressuscités dans sa similitude. Il n’y a pas d’autre voie.

Je le répète encore, un pécheur ne peut pas garder sa dignité s’il veut entrer par la porte du royaume de Dieu.
C’est trop modeste pour le digne, le distingué et le fier. Ils doivent s’humilier et devenir comme des petits
enfants (Marc 10 :15). Ceci ne veut pas dire qu’il faille croire des choses fausses, mais plutôt croire la parole de
Dieu même quand nous ne sommes pas encore capables de la prouver intellectuellement. La raison pour
laquelle un chrétien peut croire de tout son cœur la parole de Dieu (même en face de soi disantes preuves qui la
réfutent) n’est pas qu’il a choisi d’ignorer son intellect, mais parce qu’il connaît la vérité transformante de la
parole de Dieu au travers de la conversion. La dignité intellectuelle et le cœur fier sont un tandem de première
classe. Si vous ne me croyez pas, prenez le temps de partager votre foi avec un universitaire séculier. La Bible
nous dit que « la connaissance enfle » (1 Cor. 8 :1), et c’est justement dans nos collèges que vous trouverez
beaucoup d’étudiants enflés d’orgueil pour ce qu’ils croient savoir. Dieu résiste à ceux qui sont fiers dans leurs
cœurs ; Il les a en abomination (Pro. 16 :5). Arrêtons donc d’essayer d’accommoder les pécheurs en satisfaisant
leur intellect. Si vous voulez les voir sauvés, la loi doit les humilier.

Charles Spurgeon a dit : « Il doit y avoir une véritable et profonde conviction de péché. C’est ce à quoi le
prédicateur doit travailler pour produire, parce que là où ce n’est pas ressenti, il n’y a pas eu de nouvelle
naissance. »

Alors accélérez et adressez vous rapidement à la conscience. Demandez simplement : « Vous considérez-vous
comme étant une bonne personne ? » Enfermez les sous la loi. Montrez leurs qu’ils ont péché contre le ciel
(qu’ils y croient ou non, leur conscience affirmera sa vérité), et que la justice éternelle réclame leur sang plein
de péchés. La loi de Dieu est semblable à la lame affûtée d’une guillotine qui tombe promptement sur le cou
raide et inique du pécheur. Il n’a pas le temps d’argumenter.

Rencontrez le docteur Connaitjuste.

Docteur Connaitjuste a un patient au cœur obstiné dans une pièce isolée. L’homme a une maladie rare qui le
tuera s’il ne respire pas de l’oxygène pure. Mais ce patient obstiné ne voit pas le danger. Il refuse de croire le
diagnostic du docteur, il ne veut pas respirer au travers d’un masque à oxygène. Par contre, il est consumé par
quelque chose qu’il trouve bien plus intéressant….il nourrit sa tête avec des programmes de télévision
« cochons ». Docteur Connaitjuste ne panique pas. Il n’essaie même pas d’argumenter. Il quitte simplement la
pièce, ferme la porte hermétiquement, et coupe l’arrivé d’air.
Il attend derrière la porte vitrée. Le scénario est très prévisible. Son patient commence à gesticuler. Puis il
essuie des gouttes de sueur sur son front. Sa respiration commence à peiner, il est alors distrait du programme
de télévision. Il regarde le niveau d’oxygène. Puis, il tente de se soulever, de reprendre son souffle.
Soudainement il bondit sur le tuyau d’oxygène, ajuste le masque sur son nez et sa bouche. Il commence alors à
respirer normalement.

Le docteur Connaitjuste chuchote : « ça ne rate jamais…..la volonté de vivre est prédominante »

Il est important de réaliser que certaines personnes ont de véritables entraves intellectuelles à la foi, et elles
devraient toutes être adressées. Cependant, le dilemme d’Albert Fierdecoeur est un peu plus profond. La Bible
nous prévient que dans les derniers jours les hommes se moqueront et diront qu’il n’y a jamais eu de déluge
(Malgré la montagne de preuves). Nous sommes mêmes prévenus que leur motivation pour être «
volontairement…..ignorants » est leur amour pour la convoitise (2 Pierre 3 :1-7). Non, Albert Fierdecoeur n’a
pas vraiment un problème intellectuel avec la chrétienté. Il a un problème avec son propre cœur. Il aime le
péché. Il le boit comme de l’eau. C’est à cause de ça qu’il n’est pas concerné par son salut éternel. Sa pensée est
consumée par quelque chose de bien plus intéressant. Il se nourrit des plaisirs succulents du péché. Ne paniquez
pas. N’argumentez pas avec eux. Mais tournez le bouton qui coupe l’arrivée d’air. Apprenez à faire ce que Jésus
faisait. Utilisez la loi (Marc 10 : 17-22).

Andrew Murray a écrit : « Pour convaincre le monde de la réalité de la chrétienté, il doit être premièrement
convaincu de péché. C’est uniquement le péché qui rend le Christ intelligible. Montrez au pécheur la nature du
péché en le faisant passer par les dix commandements. La réaction sera très prévisible. Regardez-le commencer
à gesticuler alors que sa conscience fait son travail. Regardez la sueur couler sur son front. Regardez la crainte
dans ses yeux alors qu’il commence à comprendre son péril. L’Esprit Saint réalise fidèlement son merveilleux
travail. Il convint les pécheurs que la colère de Dieu est sur eux……et qu’il y a un enfer avide, affamé sous eux
(Jean 16 :8). A moins de s’humilier, de se repentir, et de croire en Jésus, le Christ, ils périront. La lame affûtée
comme un rasoir de la justice éternelle demeure sur eux (Jean 3 :36). Oubliez Jonas et la baleine. On se moque
de savoir combien d’écuries avait Salomon. Si vous ne pouvez pas répondre à ces questions, ne vous en faites
pas. Jésus n’a pas répondu à toutes les questions que lui posaient les septiques (Matthieu 21 :27). Mais il a
accéléré le passage de l’intellect à la conscience en adressant les réelles issues qui séparent les gens de Dieu.
Nous devrions faire la même chose. »
C’est la connaissance du danger qui fait qu’un pécheur amoureux du péché pantelle pour la vie et s’accroche au
Sauveur qui nous donne la vie. Une fois que vous aurez vu cela arriver plusieurs fois, vous aussi chuchoterez :
« ça ne rate jamais…….La volonté de vivre est prédominante ».

Prends les deux tablettes et appelles moi quand tu seras en deuil.

Pourquoi y a-t-il si peu de soldats en ligne de front dans le corps du Christ ?


Plusieurs disent qu’ils aiment Dieu, lisent la parole, prient et louent Dieu avec passion, mais il en est si peu qui
possèdent ce que Spurgeon appelle « une profonde tendresse, une profonde compassion ». Ces personnes
portent en elles, dans leurs âmes, une certaine angoisse au regard du sort des perdus. Elles font fi de leur confort
et cherchent à sauver les perdus par tous les moyens possibles. « L’amour du Christ les presse » (2 Corinthiens
5 :14). Le mot grec traduit par « presse » indique que l’amour de Dieu les arrête, les préoccupe et les pousse
vers les perdus. Elles retirent leur veste de condescendance, revêtent l’armure de la lumière, et vont se battre
pour gagner les âmes des hommes. Ces ouvriers de la moisson sont ceux dont Jésus a dit qu’ils manquaient
tragiquement (Matthieu 9 : 37-38). Il nous a ordonné de prier pour que Dieu en envoie davantage.

Pendant des années, j’ai cherché à savoir ce qui forgeait ces âmes rares et courageuses. Etaient-elles simplement
des diamants qui étincelaient plus que les autres du fait d’un tempérament divin ? Ces personnes étaient-elles
nées intrépides de nature et leur témoignage courageux et zélé leur était-il venu naturellement, les faisant briller,
rayonner, plus que ceux à qui une telle vertu manquait ? Non, certains des témoins les plus zélés et les plus
téméraires pour le Christ que j’ai connus sont d’un tempérament calme et d’un naturel plutôt timide.

Une nuit, vers la fin de 1994, j’ai trouvé la réponse. Un ami, le Pasteur Mike Smalley et moi-même, nous nous
trouvions dans la maison de Winkie et Faye Pratney au cœur du Texas. Winkie est un gars de Nouvelle Zélande,
aussi était-ce quelque chose de spécial pour nous que de nous retrouver ensemble à dîner. Il demanda un steak.

Winkie sortit pour mettre les steaks sur le barbecue, mais, à contrecœur, les rapporta à l’intérieur quelques
minutes plus tard quand le barbecue se trouva à court de gaz. Tandis qu’il les faisait cuire à l’intérieur, il nous
expliquait qu’ils n’étaient pas aussi tendres que s’il les avait fait cuire sous la chaleur intense du barbecue.
Après quelques minutes, la maison tout entière fut remplie de fumée qui émanait de ce qu’il préparait. Mais cela
en valait la peine….les steaks fondaient dans la bouche.

Quand je fis observer la tendreté de mon steak, Winkie me dévoila son secret. Il m’expliqua que le moyen de
garder un steak tendre est de le saisir des deux côtés pendant quarante secondes sur un plat très chaud. Ce
procédé comprime et renferme le jus dans le steak. Vous le cuisinez ensuite lentement, jusqu’à ce qu’il soit à
point.
Vers trois heures le lendemain matin, ce qui produisait la tendresse de cœur tant désirée chez les chrétiens m’est
« tombé dessus ». Quand un pécheur vient sous la chaleur intense de la loi de Dieu, cette chaleur saisit, fige,
retient en lui, un cœur tendre. Voici comment cela arrive. Tandis que la spiritualité de la loi pèse sur lui, elle lui
montre le caractère extrêmement pécheur de son cœur. Elle lui révèle que le fond même, le plus profond de sa
nature est vil, que sa convoitise est un adultère, que sa haine est un meurtre, qu’il est un menteur, un voleur, et
un rebelle, un pécheur égoïste et ingrat pour qui l’enfer est la seule destination appropriée.
Il commence à voir qu’il a aimé ce que son Créateur abhorre. La loi lui montre que même ses soi disantes
bonnes œuvres sont teintées d’une motivation égocentrique. Cette connaissance, doublée du fait qu’il a
grandement provoqué la colère de Dieu en transgressant Sa loi, est la chaleur qui scelle la tendresse de l’âme.

Quand la grâce est révélée, on l’embrasse comme un homme mourant de soif se saisit d’une cruche d’eau.
L’expérience de la chaleur pétrifiante de la loi le conduisant au point de la mort, combinée aux fleuves d’eau
vive qui lui sont gratuitement donnés, procure la vertu d’une gratitude indicible. Et ceci fait de lui un travailleur
pour la vie. La loi l’amène à comprendre que dans l’évangile, il reçoit un pardon si grand et qu’il est pardonné
de tant de mauvaises choses, qu’à son tour il aime beaucoup, verticalement et de là, horizontalement. Une telle
tendresse ou compassion est difficile à cultiver chez quelqu’un qui possède déjà la connaissance de la grâce de
Dieu en Christ. Le fait qu’il connaisse la bonté de Dieu le prive de la peur de la colère. Seuls ceux qui peuvent
chanter, « et la grâce a calmé mes craintes », trouvent la grâce merveilleuse, éblouissante. Voici pourquoi je
crois que c’est une faute grave, que de dire à un pécheur coupable et non régénéré : « Dieu t’aime ». Une telle
connaissance ne donne pas l’occasion à la crainte d’entrer dans son cœur. Au contraire, elle le prive de la
profondeur de la gratitude qu’il aurait eu si la peur et la crainte avaient eu l’occasion de faire leurs œuvres.

C’est pourquoi les évangélistes éclairés n’ont pas peur de mettre un peu de chaleur quand ils parlent avec des
pécheurs. Ils savent que lorsque la fumée de la colère de la loi condamne le prisonnier devant leurs yeux, elle
prépare en fait le cœur pour un pardon qui sera le bienvenu étant donné la peur qui étreint ce cœur. Ils savent
que les larmes que produit la crainte seront effacées par la douce main de la grâce de Dieu. Ils savent que la
douce main ne sera pas pleinement appréciée si on ne laisse pas la loi accomplir son œuvre nécessaire. C’est la
loi de Dieu qui expose le péché, et quand le péché est considéré sous la lumière pénétrante de cette loi, ainsi que
nous l’avons vu, elle fait en sorte que la grâce abonde. Le terme grec utilisé pour l’expliquer dans Romains 5 :
20 est hyperperisseuo, ce qui signifie « surabonder ».

Si j’étais un docteur qui sait que vous avez une terrible maladie, je manquerais certainement de sagesse en vous
prescrivant un traitement sans vous avoir auparavant expliqué le sérieux de votre maladie. Toutefois, je ne vous
dirais pas simplement que vous souffrez de la maladie, mais je laisserais la crainte agir en vous pour votre bien.
Je m’en servirais pour vous amener à vouloir prendre le traitement. Au moment où je vous montrerais les
radios, j’observerais les gouttes de sueur perler de votre front et je me dirais : « Bien, il commence à se rendre
compte du sérieux de sa maladie ». La crainte ne va pas seulement vous amener à prendre la cure, elle vous
amènera (dans les cas où la cure est reçue) à m’apprécier grandement, moi votre docteur qui vous l’ai accordée.

Un jour, je décidai de rendre témoignage à une très chère amie de ma famille qui nous rendait visite. Son nom
était Kristy, et à cette époque, elle avait treize ans. Nous commençâmes, au cours d’une conversation fortuite, à
parler de choses spirituelles. Je lui proposais alors de lire quelque chose d’intéressant, un passage d’Apocalypse
20 sur le jour du jugement. Je discutais ensuite avec elle, pour l’amener à comprendre l’amour de Dieu pour la
justice et je lui dis que Dieu se devait de punir le péché où qu’il se trouve. Nous avons lu d’autres passages sur
les faux chrétiens et le lieu où ils passeraient l’éternité. Elle était effrayée pour eux. Nous avons parlé du miroir
de la loi pour savoir si nous serions nous mêmes en sécurité au jour du jugement. Après avoir parcouru les dix
commandements, elle se sentit coupable et commença à confesser ses péchés secrets de vol, de mensonge, de
haine, etc. Je lui ai lu, à partir des écritures, la destinée des menteurs, des voleurs, des blasphémateurs, des
calomniateurs, et des idolâtres. Elle admit en faire partie. Elle conclu alors qu’elle serait coupable au jour du
jugement et qu’elle irait en enfer pour l’éternité. Elle était visiblement bouleversée car elle se sentait très
concernée. Je pouvais voir des larmes commencer à se former alors qu’elle tenait sa tête baissée. De la voir
réaliser son destin résolument orienté vers l’enfer brisa mon coeur, mais, dans le même temps me ravit, parce
que je savais que cette fille était sur le point d’apprendre la meilleure nouvelle de toute sa vie. La crainte et la
culpabilité produites par sa conscience avaient entièrement étreint son cœur. Le terrain était à présent prêt pour
la semence de l’évangile.
Je demandai à Kristy si elle savait ce que Dieu avait fait pour qu’elle n’aille pas en enfer. Bien qu’elle
marmonna le mot : « …Pardon ?....», elle ne savait pas. Je lui parlais de la mort et des souffrances de Jésus
pour le prix de ses péchés. Elle avait enfreint la loi, et Jésus avait payé son amende. Je lui ai lu Esaïe 53 : 5-6.
Je lui montrais le chemin du salut par la repentance et le pardon des péchés. Je lui demandais si elle était déjà
née de nouveau. Elle me dit que non, mais qu’elle voulait connaître le cœur nouveau promis dans les écritures,
parce qu’elle craignait que même si Dieu lui pardonnait ses péchés, elle ne retombe dans le péché. Quelle
attitude merveilleuse ! Être apeurée à la pensée d’offenser Dieu…..une seule fois de plus. Oh, bel Esprit de
Dieu, je t’en prie, maintiens, soutiens cette crainte sainte en moi ! « La crainte du Seigneur est le
commencement de la sagesse ». Grâce à sa crainte du Seigneur, j’eu le privilège de lui détailler les merveilles de
la fidélité de Dieu à créer en elle un nouveau cœur avec de nouveaux désirs, et Sa promesse de lui pardonner et
de la purifier de toute iniquité (I Jean 1 :9).
Kristy pria en silence pour recevoir le pardon et un coeur nouveau et obéissant. Alors j’ai prié pour sa
protection, sa bénédiction et sa nouvelle vie en Christ. Quand je lui ai demandé comment elle se sentait, son
visage s’éclaira en un large sourire tandis qu’elle disait : « Beaucoup mieux. » Elle me serra dans ses bras et me
remercia de lui avoir parlé. Je lui offrais une bible pour adolescents et l’encourageais à la lire chaque jour. Elle
était très excitée.
Plus tard, ma femme Chelsea me dit que Kristy était très reconnaissante d’avoir finalement compris pourquoi
Jésus était mort à la croix pour elle. Kristy disait que cette histoire n’avait jamais auparavant signifié quoi que
ce soit pour elle, même quand elle s’était avancée pour « accepter Jésus » à l’église. Le jour où elle avait
répondu à l’autel, elle avait simplement levé la main à l’invitation à « accepter Jésus dans son cœur, avoir ses
péchés pardonnés et ainsi aller au ciel ».

Qui n’aurait pas accepté cela ? Le problème était qu’elle n’avait aucune connaissance réelle de son péché, aussi
ne pouvait-elle ni se repentir ni comprendre la Croix. Mais quand la loi lui a révélé le caractère extrêmement
pécheur de son cœur, elle a couru dans les bras de Jésus pour recevoir le pardon et un cœur nouveau. Et dire que
j’avais un jour pensé que la loi était passée de mode et qu’elle était maintenant inutile ! Gloire à Dieu de ce
qu’Il a continué à m’enseigner ! KC

Un grand prédicateur demanda à un acteur connu pourquoi les interprètes faisaient souvent pleurer l’audience
lorsqu’ils jouaient une histoire. Il est rare qu’un ministre de la parole émeuve une congrégation à ce point.
L’acteur répondit que les interprètes dépeignaient la fiction comme si elle était la réalité, tandis que les
ministres de l’évangile dépeignaient trop souvent la réalité comme s’il s’agissait d’une fiction.

Si nous croyions réellement que les âmes non régénérées allaient en enfer, nous prêcherions avec une passion
accablante. Nos cœurs gémiraient dans une prière constante. Nous courrerions vers les pécheurs avec des
paroles solennelles d’avertissement, nous nous emparerions d’eux, nous les supplierions de se détourner du
péché. Au lieu de cela, nous ne ressentons pas l’urgence. Nous avons peur de parler franchement aux pécheurs
de leurs péchés. Nous pensons que de les exposer à la chaleur de la loi fera plus de mal que de bien. Mais
considérez la manière dont Jésus a parlé à la femme près du puits dans Jean 4. Il lui a appliqué la chaleur de la
loi (V18) et lui a parlé de ses propres transgressions. Et quel fut le résultat ? Elle est immédiatement devenue
une travailleuse (v.28-29). On cite souvent la femme qui se trouvait au puits comme preuve que nous venons à
Jésus pour qu’Il nous rende heureux. Toutefois, dire que la « soif » dont il est question dans Jean 4 : 13-15 est
une soif de bonheur est une simple conjecture. La raison biblique pour laquelle nous venons au Sauveur est la
justice, non le bonheur. Le seul moyen pour cette femme de boire les eaux vives de la vie éternelle était de
passer par la porte de la justice. Jésus a dit que ceux qui avaient faim et soif de justice étaient bénis (Matthieu
5 : 6). Il a dit qu’à moins que notre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, nous n’entrerons pas
dans le royaume des cieux. Il nous a dit de chercher premièrement le royaume de Dieu et Sa justice. La femme
au puit avait enfreint le 7è commandement, et sans la justice du Christ, elle aurait péri. La loi crée en nous la
soif d’une justice que nous n’aurions en aucun cas expérimenté.
J’ai reçu la lettre suivante au sujet de l’un de mes livres. Ceci montre la puissance de la loi à susciter la soif de
justice :

« Cet ami m’a toujours dit durant les huit dernières années, chaque fois que l’occasion se présentait, qu’on en
avait fini avec la loi et que les dix commandements étaient fondamentalement inutiles. Bien entendu, j’essayais
gentiment de suggérer que la connaissance du péché pouvait venir par tout autre moyen que la loi, mais cette
hypothèse était toujours étouffée par la référence sucrée à l’amour et à la grâce...aussi je me taisais.
Puis, j’ai décidé de sortir de ma réserve et j’ai donné le livre à cet ami, qui me l’a rendu le jour suivant. Il
pleurait et était secoué par l’émotion. Il pouvait à peine parler. Il me dit : « Je viens juste de naître de
nouveau ! ». Ce qui s’est réellement passé, je pense, a été que le plein impact de la puissance de la loi de Dieu
l’a frappé et blessé en lui montrant clairement combien détestable était son péché. Il est resté dans cet état
pendant plusieurs jours, et il n’arrêtait plus de louer le Seigneur ».

Ce sont les deux tablettes de la loi qui avaient plongé son cœur dans le deuil.

Sept pécheurs effrayés

Vers la fin de l’année 1994, j’arrivais à Bâton Rouge pour une série de réunions. Un jeune homme nommé Jeff
me prit à part et m’exposa le plan qu’il avait pour que je puisse prêcher en plein air……à des funérailles
truquées. Après une courte sieste à l’hôtel, je rencontrais les autres, je mis au courant les porteurs (de cercueil),
le « défunt » et la foule sur les choses à faire et celles à ne pas faire lors d’une prédication en plein air, puis,
nous nous sommes rendus sur les lieux. Arrivés sur l’aire de stationnement d’un Géant Casino, je pensais que
nous allions acheter quelque chose, mais en fait nous venions louer la place que Jeff avait réservé pour
notre…..performance. Après avoir prêché environ cinq minutes, l’un des gardes de sécurité s’approcha de moi
et me dit que je pouvais parler cinq minutes supplémentaires. J’étais reconnaissant pour ce temps en plus. J’en
parlais plus tard au pasteur qui était venu avec nous. Il sourit et dit : « Quand vous avez commencé, j’ai dit à
l’agent de sécurité : « Vous voyez toutes ces personnes autour du prédicateur ? Elles viennent dans mon église,
et nous venons tous faire nos courses au Géant Casino ».

Après cela, nous nous sommes rendus sur un terrain près du campus de l’université et nous avons planté une
fois de plus le décor pour les funérailles truquées. Cette fois-ci, Jeff décida d’accorder un peu de repos à ma
voix en prêchant lui même. Tandis que nous organisions les porteurs, une sirène retentit derrière moi. Je me
tournais et vis un officier de police sur une moto faisant avec colère des signes en direction d’un fourgon plein
de jeunes adolescents. Au moment où le fourgon s’arrêtait sur le côté de la route, l’officier de police sauta de sa
moto, couru vers le fourgon, en ouvrit la portière et maudit le conducteur. Puis il le saisi, le poussa violemment
hors de son siège et le plaqua contre le véhicule. L’officier effectuait maintenant sur lui une fouille au corps tout
en l’abreuvant d’obscénités. Le jeune homme effrayé ne bougeait pas d’un poil.
D’après ce que je pouvais comprendre, l’officier avait fait signe au fourgon et ce dernier ne s’était pas arrêté.
Certains des passagers du véhicule avaient trouvé l’incident drôle, ce qui avait fait bouillir l’officier. Là, se
trouvait un officier de la loi en pleine colère, légèrement hors de lui, « un serviteur de Dieu, pour exercer la
vengeance et punir celui qui a fait le mal » (Romains 13 :4).

Nous avons convenu qu’il ne serait pas très sage de prêcher en ce lieu, la loi paraissait si irritée, aussi nous nous
sommes rendus à l’entrée d’un bar à environ trois kilomètres de là. Pendant que Jeff prêchait, des adolescents à
moitié ivres sortirent du bar et se mirent à se moquer de lui. Ceci était la « copie » conforme au plan spirituel de
ce que je venais juste de voir sur le plan naturel. Ces jeunes refusaient de se soumettre à la loi et ils amassaient
contre eux la colère qui sera révélée au jour de la colère. Le jour viendra où la loi en colère les repoussera du
siège des moqueurs méprisants et de là, il n’y aura plus d’échappatoire possible.
Au bout de cinq minutes, le directeur sortit et interrompit Jeff dans sa prédication (les membres de l’église
locale ne fréquentaient pas son bar). Tandis que nous retournions en direction du fourgon, nous arrivâmes à la
hauteur des jeunes que l’officier avait arrêté. Je me dirigeais vers le groupe et leur demandais ce qui s’était
passé. Le conducteur était encore manifestement bouleversé et me dit qu’il avait brûlé un stop, qu’il avait mis
les pleins phares, et qu’il n’avait pas pu s’arrêter au signal de l’officier. Ses six amis étaient tout aussi secoués
par ce qu’ils venaient d’expérimenter. Je ne pouvais que sympathiser avec le conducteur et lui dis que je
trouvais moi aussi que l’officier avait visiblement perdu le contrôle de lui-même. Je voulais leur rendre
témoignage, mais je senti qu’aborder la question n’était pas la chose à faire. Cela aurait été comme mettre du sel
sur la blessure d’un enfant en détresse. J’étais sûr que si je parlais de péché, de justice et de jugement à ce
moment là, ils m’auraient demandé sans hésitation de m’éloigner de là. A contrecoeur, je dis simplement que je
les verrais plus tard, et je rejoignis notre groupe. Alors que je me tenais là, quelqu’un me demanda si je leur
avais rendu témoignage. Je répondis que non tout en précisant que je ne savais comment aborder le sujet et que
j’avais besoin d’un peu de temps pour rassembler mes idées.

Un moment plus tard, je retournai vers ces jeunes, bien déterminé à leur dire quelque chose sur leur salut
éternel, même si je devais être traité rudement. Soudain, je me souvins que j’avais dix billets de cinq euros dans
mon portefeuille. Je m’en servais lors de mes prédications en plein air, c’est quelque chose que je fais souvent
pour illustrer certains points. Quand je leur demandais à combien s’élevait l’amende, le conducteur leva la tête
et dit : « A peu près 200 euros. » Je sorti mon portefeuille, pris la poignée de billets et dit : « Ceci n’est pas
grand chose, mais j’aimerais vous le donner en contribution au règlement de votre amende. » Alors que je
brandissais la liasse, je constatais avec grand étonnement qu’il y avait un billet de vingt euros. Il faisait que
cette liasse de billets paraissait beaucoup plus importante qu’elle ne l’était. Cela paraissait une petite fortune !

Plusieurs jeunes du groupe dirent poliment: « Oh…vous ne pouvez pas faire ça, c’est vraiment gentil de votre
part… vous ne nous connaissez même pas. » Le conducteur déclina gracieusement le présent, mais l’offre avait
fait vibrer une corde dans leurs cœurs. Ils pouvaient voir que je me préoccupais vraiment de leur situation et ma
proposition me donnait à présent la liberté de leur parler de leur salut. Je leur dis : « Je suis un prédicateur et j’ai
un petit cadeau pour chacun d’entre vous. » Je leurs donnai alors à chacun une pièce avec les dix
commandements pressés dessus et je leur demandais s’ils avaient observé la loi de Dieu. Quand je leur
demandais s’ils avaient menti, volé, convoité, etc. chacun admit qu’il avait transgressé les commandements.

Je me tournais vers le conducteur et lui demandais s’il avait été effrayé lorsque l’officier représentant la loi
l’avait poussé hors de son véhicule. Il répondit qu’effectivement, il avait été terrifié. Je lui dis alors : « Ce soir,
vous avez transgressé une loi civile, mais à présent, vous savez que vous avez également transgressé la loi
Divine. Si la loi civile vous a effrayé, attendez de voir la face de Dieu au jour du jugement. » Je leur expliquais
l’évangile, leur demandais s’ils avaient des bibles, leur conseillais de les épousseter et de lire l’évangile de Jean.
Puis je leur serrais la main et les remerciais de m’avoir écouté, les laissant entre les mains du fidèle Créateur.
Tandis que je parlais, le conducteur détachait un ruban du tour de ses chevilles. Il avait attaché des sachets en
plastique sous ses chaussettes mais l’officier ne les avait pas trouvés lors de la fouille. Dieu seul sait ce qui
serait arrivé ce soir-là si le conducteur avait sorti le whisky et était reparti avec ses six amis ivres dans son
fourgon. La transgression cachée avait échappé à l’officier de la loi, mais rien n’échappe à la loi de Dieu.

La loi civile et la loi Divine ont accompli ce soir là un travail profond dans les cœurs de ces jeunes. Je priais
pour que ces sept « steaks » soient saisis et qu’un jour, sept travailleurs au cœur tendre puissent entrer dans les
champs de la moisson et travailler dur mais joyeusement pour leur Maître.

 L’information contenue dans le chapitre suivant est ce qui a réellement allumé un feu dans mon cœur
pour que j’abandonne ma zone de confort et que j’aille vers les perdus……. Maintenant ! KC
« Rien de se que poursuit l’homme mortel n’est à comparer avec le combat pour gagner
des âmes »

Charles H. Spurgeon
Un Dieu en colère.

Si notre croyance religieuse (notre théologie) met de côté le caractère central de la loi, et de ce fait ignore la
nécessité de la conviction de péché par le Saint Esprit, nous ne verrons aucun mal à laisser un pécheur dans une
fausse paix. Dans Jérémie 8:11, Dieu dit au sujet des prophètes et des sacrificateurs d’Israël : « Ils pansent à la
légère la plaie de la fille de mon peuple : Paix, paix, disent-ils ; et il n’y a point de paix. »
Voici comment on peut donner une fausse paix à un pécheur. Demandez-lui simplement: « Avez-vous
l’assurance d’aller au ciel quand vous mourrez ? » Qui dans son bon sens ne voudrait aller au ciel ? Ainsi, un
bon nombre de personnes répondront quelque chose comme : « J’espère que j’irai au ciel à ma mort ». A ce
stade, dites : « Dieu veut que vous possédiez cette assurance. Nous avons tous péché et avons tous été privés de
la gloire de Dieu, mais Dieu a envoyé Son Fils mourir à la croix pour nous afin que nous puissions avoir la paix
avec Dieu. Quand nous nous repentons et nous confions en Lui, Dieu nous donne la vie éternelle. Il écrit notre
nom dans le livre de vie. Voulez-vous accepter Jésus dans votre cœur en ce moment même et avoir votre nom
écrit au ciel ? Je peux vous guider dans ce que l’on appelle la prière du pécheur tout de suite. Voudriez-vous
prier ? Plusieurs le font.

Vous vous demandez peut être ? : « Qu’y a-t-il de mal dans tout ceci ? »
Voyons si je peux répondre à cette question par une anecdote.

Un homme aveugle se dirige involontairement vers le bord d’une falaise de plus de 300 mètres de profondeur.
Un évangéliste moderne s’approche de lui et lui dit : « Homme aveugle, je vais te faire un don merveilleux qui
va t’apporter la paix. » Il lui tend alors un lecteur de CD, et lui ajuste les écouteurs sur les oreilles. L’homme
privé de vue entend « Amazing Grâce », chanté par une chorale de 10 000 personnes. Ses yeux privés de vue se
dilatent de plaisir. Il sourit et dit : « Ce que vous avez dit est vrai. Ceci est véritablement merveilleux. Merci
beaucoup ». Il serre la main de l’évangéliste, augmente le volume de son nouveau présent, et poursuit sa marche
vers la falaise de plus de 300 mètres de profondeur.

Qu’est-ce que l’évangéliste moderne a fait ? Il n’a pas su éveiller le pécheur à sa véritable détresse. Au lieu de
cela, il lui a donné une fausse paix. A présent, l’homme aveugle ne se dirige plus uniquement vers une mort
horrible, mais en plus, il est sourd à tout autre avertissement verbal. Le message de paix a rendu un service
indescriptiblement mauvais au pécheur aveugle.

Des millions de personnes ont reçu l’« assurance du salut », sans rien connaître de la repentance biblique. La loi
ne les a jamais réveillés. On ne les a jamais avertis afin qu’ils se détournent des falaises de la destruction
éternelle. Aujourd’hui, à cause des techniques d’évangélisation contemporaines, leurs oreilles sont fermées au
vrai message du salut.

Un professeur d’études religieuses nommé Wade Clark Roof a dit, dans son livre intitulé ; « Le marché spirituel
des Baby boomers et la nouvelle version de la religion américaine », qu’un tiers des 77 millions de baby
boomers américains se déclarent chrétiens nés de nouveau. Selon Roof, ceci signifie qu’ils ont eu une
« expérience spirituelle personnelle qui a changé leurs vies.» Roof observe qu’uniquement la moitié à peu près
de ceux qui se disent nés de nouveau fréquentent une église protestante traditionnelle. Vingt pour cent ne vont
pas à l’église du tout et un tiers d’entre eux croit à l’astrologie et à la réincarnation. Il y a une autre tragédie
cachée qui résulte de l’évangélisation moderne. Après avoir entendu pendant des années le message, version
moderne, de l’évangile, la plupart des croyants ont de Dieu l’image d’un Père bienveillant. La pensée qu’un
Dieu d’amour jugerait notre société par des catastrophes est inacceptable pour beaucoup. Ainsi, les tragédies
que sont les désastres « naturels » et les maladies mortelles sont considérées comme de simples grondements de
« mère nature ». El niňo, le réchauffement climatique, le refroidissement climatique, les toxines
environnementales, tout, sauf le traitement qu’un Dieu Saint inflige à une société pécheresse. Pourtant, il est
aisé de voir que cette société a perdu la bénédiction de Dieu. La « Société Américaine du Cancer » estime qu’il
se déclare chaque année environ 1, 4 million nouveaux cas de cancer. Pour couronner cette énumération, ces
dernières années nous ont assaillis d’ouragans, d’inondations dévastatrices, de tremblements de terre, de
sécheresses, de tornades et de guerres.

Le tragique dilemme qui se pose à l’église est le passage de la prédication de « Dieu t’aime » à « Dieu est en
colère contre les méchants chaque jour ». Pour plusieurs, l’écart est trop grand. En conséquence, peu de
prédicateurs ont le courage de dire que notre société vit sous le jugement de Dieu, et ceux qui le font sont jugés
plutôt fanatiques. Nous nous trouvons dans cette position parce que durant le dernier siècle, l’évangélisation
moderne a abandonné la pierre scripturaire qu’est la loi de Dieu. Sans elle, le monde est incapable de concevoir
que Dieu puisse être en colère contre l’humanité. Souvenez-vous, en dehors de toute considération de la loi, le
jugement est totalement déraisonnable. C.S. Lewis a dit : « Quand nous nous contentons de dire que nous
sommes mauvais, nous considérons la colère de Dieu comme une doctrine barbare, mais dès lors que nous
percevons réellement notre méchanceté, sa colère apparaît inévitable, un simple corollaire de la bonté de
Dieu.» La loi nous aide à nous rendre compte de notre méchanceté.

Dieu est gentil.

Une jeune femme sincère m’interpella tandis que j’exposais les dix commandements à une foule composée
d’une majorité de non croyants. Elle criait hardiment: « N’écoutez pas cet homme ! Dieu vous aime. » Je
m’arrêtais de parler et je lui demandais si elle se souciait du salut des gens à qui j’étais en train de parler. Elle
répondit que oui. Je l’invitais alors gentiment sur la tribune, où je lui demandais de donner son témoignage.
Après qu’elle eut (courageusement) parlé pendant un moment, je lui demandais où ses auditeurs iraient s’ils
mouraient sans le Sauveur. Elle répondit avec quelques hésitations « …L’enfer… ». Puis, elle se mit à pleurer
en ajoutant : « Mais Dieu est gentil. »

Dieu est beaucoup de choses, Saint, Parfait, Juste, Aimant, Bon, mais il n’existe aucun fondement biblique qui
permette de dire qu’Il soit « gentil ». La jeune dame était gentille. Elle était charmante. Mais dire à des pécheurs
que leur Créateur est « gentil » leur donnera l’impression qu’Il est « agréable, doux, délicat, aimable ». Si c‘était
là l’image que cette dame avait de Dieu, il n’est pas surprenant qu’elle ait été choquée par la révélation biblique
de Sa nature. Quelques temps après cet incident, une autre jeune femme m’a publiquement réprimandé parce
que je prêchais sur le jugement à venir. Elle criait : « Dieu vous aime…posez simplement la question à Jésus
dans votre cœur en ce moment même ! » Quand je lui demandais où irait la foule si ces personnes mouraient
sans Jésus, le Christ, elle répondit : « Ils n’iront pas au ciel. » Je lui demandais où ils iraient. Elle répondit : « Ils
ne seront pas avec Dieu. » J’insistais pour qu’elle spécifie le lieu où ils iraient, et elle répondit : « Dans un
endroit pas très agréable. » Son dilemme était que la mention de l’enfer sans celle de la loi pour la justifier
faisait de Dieu un tyran et attirait ainsi le mépris, la risée du monde.

Le Professeur Douglas Groothuis du Séminaire Evangélique de Denver a dit : « Certains évangéliques, qui
pourtant embrassent les enseignements bibliques dans leur littéralité, voient l’enfer comme une tâche à
recouvrir du vernis de l’amour divin ».
Ils recouvrent délibérément toute mention de la falaise vers laquelle se dirige l’homme aveugle. Ils ne veulent
pas alarmer ce dernier.
Il n’est pas étonnant dans ces conditions que le monde ait une connaissance erronée de la nature de Dieu. Voici
ce qu’en dit un article d’un Journal célèbre :

« Au fil des années, Raimond et Juliette Mimerand ont trouvé bien des choses à exiger de Dieu. Mais à présent,
entre deux âges, ils les ont ramenées à une seule, essentielle : « Ne pas être malmenés par la vie ». Ainsi, à un
moment donné durant les dix dernières années, les Mimerant ont commencé à bâtir leur propre église,
récupérant les bouts de leur ancienne religion qu’ils aimaient et se débarrassant du reste. Le premier à partir
fut un Dieu en colère, qui se venge et l’enfer. « Ca, c’est juste quelque chose qu’ils disent pour vous effrayer. »
disait Raimond. Ils ont gardé Jésus, parce que Jésus tient à l’amour ».

Au camp Firelly, un camp annuel où ma femme et moi accueillons des enfants malades en phase terminale avec
leurs familles, je me proposais pour une partie de golf avec quatre des pères présents. Lors des deux premiers
trous je plaisantais un peu et puis j’ai commencé par utiliser des traités sous forme de tests de coefficient
intellectuel afin de briser la glace et de pouvoir témoigner. Tous les papas échouèrent aux tests, ce qui me
permis de leur rappeler que nos yeux pouvaient nous jouer de sacrés tours en nous empêchant de voir la vérité
même quand elle se présentait devant nous en toute évidence. Je demandais alors lequel souhaitait passer un
autre test d’intelligence. « Cette fois ci, c’est au sujet de Dieu ». Deux hommes se rapprochèrent de moi. Daniel
était l’un d’eux.
Daniel avait une personnalité forte et amicale. Il vivait dans les quartiers déshérités du centre ville avec sa
femme et ses quatre enfants. Il avait connu une vie très dure. La première question du test fut : « Y a-t-il un
Dieu ? » Daniel répondit : « Oui ». Deuxième question : « Dieu est-Il concerné par le bien et le mal ? » Daniel
répondit : « Non ». Les autres présents et moi-même regardions Daniel avec grand étonnement ; comment
pouvait-il dire une chose aussi ridicule ? Je n’avais jamais entendu de quiconque que Dieu soit indifférent au
bien ou au mal, à ce qui était bon ou mauvais. Quand je posais la question suivante : « Y a-t-il un enfer ? »
Daniel ne croyait pas qu’il y en eût un, parce que pour lui, vu que Dieu ne faisait pas attention à ce qui était mal,
Il n’aurait certainement pas créé un endroit pour punir ceux qui faisaient le mal.
La personne à qui je devais rendre témoignage sur ce terrain de golf m’apparaissait maintenant avec toute
évidence. Avant que nous ne commencions la partie, je demandais à Daniel comment il se sentirait si une
personne attirait sa femme derrière le terrain de golf, abusait d’elle, lui coupait la gorge jusqu’à ce qu’elle
saigne à mort, puis la poignardait dans le cœur trente fois, juste histoire de s’assurer qu’elle était bien morte. Je
lui demandais s’il se sentirait concerné par une telle horreur faite à son épouse. Bien sûr, dit-il : « Je l’attraperais
et je le tuerais moi même. » Je lui ai alors tenu le raisonnement que si lui, un simple homme, n’était pas
indifférent au crime, combien plus Dieu était-il concerné par un acte d’une telle violence. Il ne trouva rien
d’autre à répondre que : « Dieu ne se préoccupe pas des choses terrestres, mais des choses célestes. » Je
percevais qu’il dissimulait quelque chose d’important derrière ce commentaire bizarre, mais je ne savais pas ce
que c’était.

Alors, suivant l’exemple de Jésus, et avec l’aide de la conscience de Daniel et celle du Saint Esprit, je
commençais à amener sur le tapis la question de la conviction au sujet de ses propres péchés. Je le fis en lui
demandant s’il considérait qu’il était bon. Il dit : « Oui, je le crois. » je lui demandai s’il avait gardé les dix
commandements ? Il dit qu’il ne le pensait pas, mais que cela importait peu, vu que plusieurs membres de sa
famille allaient à l’église, et que leurs enfants avaient tourné bien pis que les siens. Sa conclusion était que sa
manière de vivre était meilleure. « Avez-vous jamais menti ? » lui demandais-je. Il me répondit que oui. Quand
je lui demandais ce que cela faisait de lui, il dit sans hésiter, « Un menteur. » Je lui demandais s’il avait déjà
volé quelque chose. Il me dit : « Oui. » Je lui demandais ce que cela faisait de lui. Il dit : « Un voleur. » Alors je
lui précisais que Jésus avait dit : « Quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère
avec elle dans son cœur. » Il admit sans difficulté qu’il était coupable de convoitise à l’égard des femmes. Alors
je lui dis gentiment : « Daniel, de votre propre confession, vous êtes un menteur, un voleur et un adultère dans
votre cœur, et vous devrez confronter Dieu au jour du jugement ». Et nous n’avons jamais parlé que de trois des
dix commandements.

Nous parcourûmes plusieurs autres commandements, et à la station suivante, Daniel avait déjà admis qu’il était
également un idolâtre et un blasphémateur. Je lui demandai : « Si, le jour du jugement, Dieu vous juge sur la
base des dix commandements, serez-vous innocent ou coupable ? Il marqua une pause et dit, « Coupable. » Je
demandai : « Croyez-vous que vous irez au ciel ou en enfer ? » Il dit, « J’irai au ciel, parce que Dieu pardonne
et ne se préoccupe pas des choses terrestres. Tout ce qu‘il faut, c’est un tout petit peu de foi et Il vous
pardonnera toutes ces choses. » Je dis : « Daniel, si vous étiez un criminel, coupable de crimes graves, que vous
vous teniez devant le juge et que vous lui disiez, « Juge, je sais que je suis coupable, mais j’ai la foi que vous
êtes un homme qui pardonne et que vous allez juste oublier ce que j’ai fait et me laisser partir », Est-ce que ce
juge vous laisserait partir pour autant ? Il répondit que non. Nous tombâmes d’accord sur ceci : si un juge est un
bon juge, il ne peut pas se contenter d’ignorer le crime, mais il doit s’assurer que la justice soit accomplie et que
les criminels soi punis. Aussi, je demandai, « Daniel, pensez-vous que Dieu est bon ? » Il répondit : « oui ». Je
dis, « Si Dieu est bon, alors de par Sa nature, Il ne peut ignorer vos péchés, mais fera tout ce qui est en Son
pouvoir pour que la justice soit accomplie et que vous soyez puni. »
Daniel dit avec colère : « Ne me dites pas ça ! »
Nous avons alors récupéré nos balles de golf, et sommes montés dans notre kart. Nous nous sommes rendus au
trou suivant.

Nous n’avions finis que cinq trous, et nous ne jouions plus du tout au golf, étant complètement pris par notre
conversation. Les autres continuaient de jouer sans nous. Daniel me dit que sa mère lui avait toujours dit qu’il
ne pourrait fuir Dieu, que Dieu le poursuivrait et un jour l’attraperait. Daniel détestait cette idée là. Il essayait
désespérément de se convaincre qu’il était bon, voulant croire que Dieu ne tenait aucun compte des péchés du
passé. J’en suis revenu à la loi. Je lui dis que s’il était honnête, il savait que quand Dieu l’appellerait pour rendre
compte de sa vie au jour du jugement, il serait coupable et recevrait la punition qu’il méritait. Je lui fis savoir ce
que la Bible dit sur son destin, que tous les menteurs avaient leur part dans le lac de feu, et qu’aucun
fornicateur, idolâtre, adultère, voleur ou blasphémateur n’hériterait du royaume de Dieu. Je lui expliquais que
chaque fois qu’il péchait, il accumulait contre lui une colère qui serait révélée au jour de la colère; qu’il était un
ennemi de Dieu à cause de ses méchantes actions, et que « la colère de Dieu demeurait sur lui. » Je lui signalais
que si Dieu devait lui rendre justice, il n’irait pas au ciel, mais passerait l’éternité en enfer.
A ce point, il me regardait avec effarement et je commençais à avoir très envie d’écourter la conversation.
Cependant, je savais que je devais poursuivre notre discussion, sinon toutes les avancées obtenues seraient
perdues et Daniel se retrouverait spirituellement dans une position pire que lorsque nous avions commencé. Il
fallait que je continue à raisonner avec lui jusqu’à ce qu’il arrête de se justifier et de couvrir sa culpabilité par
des excuses. Ce ne fut pas facile, mais finalement son expression de colère envers moi se transforma en un
regard de peur et de panique. Il était coupable, et il le savait. Daniel ne se défendait plus, il me fixait du regard.
Il ressemblait à un homme découvert, exposé et sans échappatoire possible. Il se détourna finalement de moi et
se mis à regarder le plancher du kart de golf, comme s’il finissait par admettre qu’il était coupable devant Dieu
et qu’un jour il devrait rendre compte de ses péchés.

On aurait cru que son cœur chavirait, aussi je lui demandai doucement s’il éprouvait le besoin du pardon de
Dieu. Il répondit que oui. Extérieurement il était calme, mais intérieurement, il bondissait de joie ! Maintenant
qu’il était conscient de son besoin du salut, il pouvait se rendre compte qu’il avait besoin d’un Sauveur. Le
moment était venu de lui parler de Jésus. Je dis : « Bien que Dieu soit un Dieu de justice, Il est également un
Dieu d’amour et de miséricorde, et Il a trouvé un moyen pour que vous puissiez être pardonné, Daniel ». Il leva
les yeux et me regarda avec curiosité. Je lui dit : « Daniel, imaginez que vous soyez un criminel, coupable de
crimes graves qui vous ont valu une amende de cinq millions d’euros ou une peine de cinquante années de
prison. Si vous ne payez pas, on vous jettera en prison pour le reste de votre vie. Mais voici que quelqu’un que
vous ne connaissez même pas intervient et paie votre amende à votre place. Le juge considère l’argent de
l’étranger et dit : « Daniel, cet homme a réglé la totalité de votre amende. Vous êtes libre. » Et là, l’étranger
vient à vous et dit : « Je sais que vous ne me connaissez pas, mais j’ai vendu ma maison et tous mes biens ; j’ai
vidé tous mes comptes bancaires pour régler votre amende. J’ai fait cela parce que je vous aime ». Daniel
écoutait attentivement. Alors je dis : « Daniel, c’est là ce que Dieu a fait pour vous, Il a réglé votre amende.
Dieu est devenu homme, en Jésus, le Christ. Il a souffert et Il est mort sur la croix pour payer le prix de votre
péché. Vous avez enfreint la loi, et Jésus a payé votre amende. C’est aussi simple que ça. Et vous êtes libre, sur
le fondement de ce que quelqu’un a payé votre amende. C’est à ce point là que Dieu vous aime, Daniel ».

Je lui expliquais qu’il ne pourrait jamais gagner son accession au ciel. Il avait menti, volé, commis l’adultère,
était coupable d’idolâtrie et de blasphème, et n’avait aucune excuse. Mais Dieu lui ferait don du pardon s’il se
repentait de ses péchés et plaçait sa foi en Jésus, le Christ, seul pour son salut. Nous parlâmes de la signification
de la repentance. Je lui racontais l’histoire du fils prodigue revenant chercher le pardon de son père. Le père,
l’ayant vu à distance, a en fait couru vers son fils, l’a soulevé dans ses bras et s’est réjoui, parce que son fils qui
avait été perdu était maintenant retrouvé ; il était aveugle et maintenant, il voyait ! Je dis à Daniel que sa mère
avait raison lorsqu’elle lui disait que Dieu l’avait cherché toute sa vie, mais ce qu’il ne comprenait pas, c’est
qu’Il le poursuivait dans l’amour, de sorte qu’il suffisait à Daniel de revenir dans son bon sens, de se détourner
de son péché, pour rechercher humblement le pardon de Dieu, pour trouver que Dieu était tout près. Daniel
s’assit silencieux et calme tandis que j’exaltais l’amour, la grâce et la miséricorde de Dieu en Jésus, le Christ.

Je lui parlais de son besoin urgent de se détourner du péché et de mettre sa foi en Jésus. Je lui demandais s’il
était possible qu’il mourût ce soir-là. La fille de Daniel souffrait d’un cancer, c’est la raison pour laquelle il était
venu au camp Firelly. Il savait que les lendemains n’étaient jamais garantis, et il comprenait que chaque jour
pouvait être le dernier.
Je lui dis que, parce que la Parole de Dieu dit qu’ « Il est réservé aux hommes de mourir une fois, après quoi
vient le jugement, » rien n’était plus important que de mettre son cœur en règle avec Dieu avant d’aller se
coucher ce soir même. Daniel hocha la tête signifiant par là son accord et dit : « C’est vrai. » Nous avons atteint
le bout du terrain de golf, avec chacun un score de trente ! (Nous nous sommes gardés de dire aux autres que
nous n’avions fait que les cinq premiers trous). Tandis que les autres rentraient se coucher dans leurs clubs,
Daniel et moi parlions encore sur le parking. Il s’assit devant le kart et commença à pleurer. Il dit : « J’ai fui
Dieu toute ma vie, me voilà maintenant éloigné de Lui. Mais je ne veux plus fuir. » Il commença à sangloter,
tenant son visage entre ses mains. Je l’entourais fort de mes bras et lui dis : « Daniel, voulez-vous que Dieu
vous pardonne ? » Il répondit d’une voix pesante : « Oui ». Je lui demandai alors : « Voulez-vous vous
détourner de tous vos péchés et donner votre vie entière à Jésus maintenant ? » Il répondit : « Oui, je le veux ».
A ce moment là, j’étais si submergé par la présence du Saint Esprit que j’avais l’impression d’être le témoin
d’un miracle.

Je demandais à Daniel de confesser ses péchés à Dieu, tous. Je lui dit qu’il devait venir de manière tout à fait
nette devant Dieu et Lui confesser qu’il était un menteur, un voleur et un adultère. Il ne devait plus Lui cacher
ses péchés mais devait les abandonner tous, et demander à Dieu de l’aider à se tourner vers Lui, à l’aimer et
obéir à Jésus de tout son cœur. Il commença à prier, confessant tranquillement ses péchés à Dieu. Puis, je priai
pour lui. Je remerciai Dieu d’avoir poursuivi Daniel puis de l’avoir attrapé ce jour là. Je Le remerciais pour le
cœur brisé de Daniel et son désir de se repentir de tous ses péchés et de se confier en la miséricorde de Dieu. Je
demandai au Seigneur de le bénir, de le protéger, lui et sa famille, et de le changer en un homme pieux. Pendant
que je priai, je pouvais l’entendre dire doucement : « Oui, Père...Dans le nom de Jésus... Dans le nom de Jésus
». Nous étions tous les deux rassemblés dans le nom de Jésus, et je suis sûr que Dieu venait de sauver de
manière authentique un homme au milieu d’un parking.

Je demandais à Daniel s’il avait une bible ; il en avait une et commencerait à la lire. Nous étions devenus de
bons amis et lui était devenu une nouvelle créature. Plus tard ce jour-là, j’ai vu Daniel parler de ce qui lui était
arrivé à une autre personne du camp. Il était ému de nouveau, et parlait du Dieu qui l’avait pourchassé et qui
l’avait attrapé sur le court de golf ce soir-là. On m’a dit plus tard que lorsqu’on demandait à Daniel comment le
golf s’était passé, il disait : « C’était le plus beau jour de ma vie, et le golf n’a rien à y voir ». KC

« Je crains que les prédicateurs aient été beaucoup plus studieux à plaire qu’à réveiller, ou
il y aurait déjà eu un travail beaucoup plus profond »
John Wesley
1703 - 1791
Un fardeau pour les perdus.

Alors que David, fuyant le roi Saul, se cachait dans l’obscurité de la caverne d’Adullam, il désira ardemment
boire de l’eau fraîche de la citerne de Bethlehem. Et ce, malgré que les ennemis jurés d’Israël, les Philistins y
avaient une garnison, rendant l’endroit très dangereux. Sa soif ne diminua cependant pas. Il se souvint des
journées chaudes de son enfance, quand sa soif le poussait à puiser de l’eau fraîche du profond puit. Plus il y
pensait, plus son envie grandissait, au point qu’il murmura : « Ah ! Qui me fera boire de l'eau de la citerne qui
est à la porte de Bethlehem? » (2 Samuel 23 :15). Les écritures nous disent :
« Alors les trois vaillants hommes passèrent au travers du camp des Philistins, et puisèrent de l`eau de la citerne
qui est à la porte de Bethlehem. Ils l`apportèrent et la présentèrent à David; mais il ne voulut pas la boire, et il la
répandit devant l`Éternel. Il dit: « Loin de moi, Oh Éternel, la pensée de faire cela! Boirais-je le sang de ces
hommes qui sont allés au péril de leur vie ? » Et il ne voulut pas la boire. Voilà ce que firent ces trois vaillants
hommes. (2 Samuel 23 :16-27).

Les trois vaillants guerriers avaient pour David un amour qui était plus que de la complaisance comme l’atteste
le fait qu’ils aient risqué leur vie juste pour trouver de l’eau à leur leader bien aimé. Pourtant, la réaction de
David à leur démonstration d’amour était de verser cette eau à terre comme offrande au Seigneur.

Certains pourraient être tentés de dire « assurément, si ces hommes avaient accompli un tel effort pour avoir
cette eau, au moins David aurait dû la boire ! » Mais nous avons ici quelque chose de beaucoup plus profond
que de la simple gratitude humaine. La conscience de David ne lui aurait pas permise de s’accorder une auto
gratification. Il dit, « Ceci n’est-il pas le sang des hommes qui se sont aventurés au péril de leur vie ? »
Comment aurait-il pu boire de cette eau ? C’était bien plus qu’un simple bol d’eau. C’était un signe évident, un
symbole, la preuve de leur amour et dévotion pour lui. Le prix était trop élevé. La seule chose qui lui restait à
faire était d’offrir cette eau à Dieu, verser cette précieuse eau en offrande au Seigneur.

Un grand fossé.

Un matin, ma femme fut réveillée à quatre heures par le son retentissant de la télévision. Immédiatement, elle
pensa qu’un de nos enfants, ne pouvant pas dormir, regardait une émission. Mais le son était trop élevé, elle
décida de descendre pour le baisser.
Quand elle entra dans le salon, elle constata qu’un des chiens de la famille était accidentellement monté sur la
télécommande et regardait la chaîne des sports.
Nous sommes fascinés à la vue d’un animal qui nous imite……Il semble faire des clins d’œil, des sourires,
etc……Et bien lui semblait regarder la chaîne des sports. En tous cas, malgré les efforts des évolutionnistes à
nous lier aux animaux, il y a un grand fossé entre eux et nous. En tant qu’humains, nous savons que nous
sommes « des êtres ». Nous sommes conscients de notre destin avec la mort. Nous sommes conscients de
l’existence d’un Être Suprême. Dieu a mis l’éternité dans nos cœurs. (Ecclésiaste 3 :11)

Un de mes amis non chrétien apprit qu’il lui restait six mois à vivre. Son ami lui suggéra de passer les derniers
six mois à fréquenter les maisons closes. Mais cela ne l’intéressa pas. Il réalisa qu’il avait dans son cœur
quelque chose de beaucoup plus fort que le désir sexuel, c’était la volonté de vivre. Au fond de lui-même, son
cœur criait : « Ah, je ne veux pas mourir ! ». L’Eternel était dans son cœur. Son profond murmure était « Ah !
Qui me ferait boire de l’eau de la citerne du salut ? » Avant le début des temps, Dieu vit non seulement le cri de
son cœur, mais aussi le cri de chaque cœur humain. Les Trois Tout Puissants, La Trinité Divine, traversèrent les
armées de l’enfer pour puiser de l’eau de la citerne de Bethlehem. Dieu était en Christ, réconciliant le monde
avec Lui-même. Aujourd’hui l’offre à l’humanité pécheresse est la suivante : « Celui qui boira de l’eau que Je
lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que Je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira
jusque dans la vie éternelle. » (Jean 4 :14)

Les véritables repentis tiennent la coupe du salut dans leurs mains tremblantes. Ils connaissent le prix de leur
rédemption. Ils savent qu’ils n’ont pas été rachetés avec de l’argent ou de l’or, mais par le précieux sang du
Christ. Comme David, ils ne peuvent boire de cette coupe dans un esprit d’auto indulgence. Au lieu de boire
dans le plaisir et le confort d’une vie chrétienne, leur service raisonnable est de se présenter comme des
sacrifices vivants, divins et acceptables et de verser leur vie comme une offrande au Seigneur.

Un cœur joyeux.

Je tuais le temps dans un magasin quand un homme d’un certain âge entama une conversation avec moi. La
conversation tourna rapidement autour des choses de Dieu. Quand je lui demandais s’il était chrétien, sa
réponse fut intéressante. Il dit : « Je vais à l’église. Je crois en Dieu le Père….et le Fils, Il est à côté aussi…
Quelque part. ». Sa réponse était à la fois comique et tragique. Cet homme allait à l’église, il avait certainement
la foi en Dieu, croyait en la déité et à la résurrection de Jésus, le Christ, mais cependant il n’était pas encore
sauvé.
Si vous aimez Dieu, votre cœur se soulèvera pour les millions de gens qui sont dans un état similaire. Ils sont
dans « la vallée de décision » (Joël 3 :14). Les vallées sont souvent sans lumière directe. Et la lumière directe
est ce dont les pécheurs ont besoin. Ils ne comprennent pas les enjeux. Ils sont si près du salut, aussi proche que
leur cœur est de leur bouche. Seulement, sans repentance, ils périront. De telles pensées sont effrayantes. Si
vous êtes nés de l’Esprit de Dieu, vous verrez que quelque chose vous contraint à courir vers les perdus, à
atteindre celui qui n’est pas encore sauvé parce que Dieu vous a donné un nouveau cœur qui prend plaisir à
accomplir Son désir.

Le célèbre auteur et pasteur Oswald Chambers disait : « Tant qu’il y aura quelqu’un qui ne connaît pas Jésus, il
sera de mon devoir de le servir jusqu’à ce qu’il y arrive ».
L’enseignant de la bible C.F.W. Walther a dit : « un croyant doit être prêt à servir tout le monde où qu’il le
puisse. Il n’a pas d’autre choix que de professer l’évangile devant les hommes, même s’il ne s’attend qu’à
moissonner ridicule et dédain au bout du chemin; Eh oui, il est aussi prêt à donner sa vie pour l’évangile ».

On ne peut s’empêcher de constater la passion de l’apôtre Pierre pour les perdus, passion qui nous est décrite de
façon convaincante dans le livre des Actes. Il laisse derrière lui les trois fois où il a renié son Seigneur et s’élève
devant une multitude le jour de la pentecôte. Quand la foule se rassembla autour de l’infirme qui avait été guéri,
Pierre leur prêcha courageusement l’évangile. Il témoigna devant ceux là même qui avaient assassiné le
Sauveur, et les confondit de ce péché bien précis. Il avait une passion pour son Dieu et une passion pour les
pécheurs.
Pareillement, la plus grande envie de l’apôtre Paul, son aspiration et son désir, étaient simplement pour le salut
des perdus. Sa plus grande passion était pour l’évangélisation, comme le démontre ses propres paroles. Dans
l’introduction de sa lettre aux Romains, Paul écrit qu’il était redevable au monde. Son zèle évangélique était si
grand qu’il aurait pu abandonner sa relation avec Jésus, le Christ, si cela avait pu signifier que ses frères soient
sauvés. Observez ces paroles sobres : « Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience m`en rend
témoignage par le Saint Esprit. J`éprouve une grande tristesse, et j`ai dans le coeur un chagrin continuel. Car
je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair »
(romains 9 :1-3)

J’ai regardé un certain nombre de commentaires bibliques pour voir ce qu’ils disaient sur ces versets. Certains
prétendent que Paul ne pouvait parler de son propre salut, il faisait plutôt référence à sa volonté d’être coupé
d’Israël. Mon interprétation est cependant que de toutes façons Paul était déjà coupé d’Israël à cause de sa foi en
Jésus, le Christ. Si c’était simplement une référence à être coupé des siens, pourquoi a-t-il dit qu’il avait déjà «
souffert de la perte de toutes choses » ? (Philippiens 3 :8). S’il considérait toutes choses comme déchets,
pourquoi alors du-t-il revenir sur son assertion par (ce qui ressemble à) un serment ?
C’est comme si Paul s’adressait à des auditeurs qui ne pouvaient pas comprendre un tel amour. Comment
l’intensité évangélique pouvait-elle peser si lourd sur un homme au point qu’il était prêt à être coupé de toute
relation avec le Seigneur Jésus afin de voir ce désir s’accomplir. Une telle assertion ne pouvait pénétrer des
esprits égoïstes sans une préparation réfléchie. Ils n’allaient pas le croire. Paul atteste cela dans ce qu’il était sur
le point de dire :
Il disait la vérité en Christ. Celui là même qui était la vérité témoignait que ce que Paul était sur le point de dire
était vrai.
Sa conscience restaurée par l’Esprit Saint portait le témoignage qu’il disait la vérité. Il avait cultivé une
conscience qui était tendre devant Dieu et devant les hommes et le « travail de la loi » ne l’avait pas accusé de
mensonge. Ses mots ne pouvaient être refoulés comme simple exagération ou hyperbole.

Dieu a posé un fardeau au fond de l’esprit de cet homme, une grande douleur, un chagrin perpétuel. Horreur des
horreurs, il était sauvé mais ses frères ne l’étaient pas.
Peut être pensez-vous que Paul mentait quand il affirmait que sa préoccupation pour les perdus représentait plus
pour lui que sa relation avec Jésus, le Christ. Moise disait une chose semblable quand il demanda à Dieu de le
rayer du livre de vie plutôt que juger Israël.

A la lumière de ces pensées, je ne sais pas comment quelqu’un peut se prétendre chrétien et ne pas se sentir
concerné par les perdus.
Charles Spurgeon dans un sermon à New Park Street Chapel en 1859 a dit : « le salut des âmes, quand un
homme a trouvé de l’amour pour les pécheurs en dérive et l’amour pour son Maître béni, sera une prenante
passion pour lui. Elle le portera si loin qu’il s’en oubliera presque au profit du salut des autres. Il sera comme
un solide et brave pompier, qui ne se préoccupe pas des brûlures ou de la chaleur pour secourir la pauvre
créature (sur laquelle la véritable humanité couve son cœur.) »
Dans un sermon à Exeter Hall en 1860, Spurgeon a dit : « Si les pécheurs sont damnés, au moins accordons leur
de sauter en enfer par-dessus nos corps. Et s’ils périssent, laissons les périr avec nos bras autour de leurs
genoux, les implorant de rester. Si l’enfer doit se remplir, laissons le au moins se remplir à ras bord de nos
efforts et ne laissons personne y aller sans être averti et sans avoir bénéficié de prières. »

Quand une ambulance roule en ville, la loi exige de tout autre véhicule qu’il s’arrête. Pourquoi ? Parce que la
vie de quelqu’un est en péril. On doit lui accorder une grande priorité. C’est comme cela que nous devons être
quand il s’agit du salut éternel des hommes et des femmes. Il y a là une extrême urgence. Toute autre chose doit
être stoppée autrement nous sommes en danger de transgresser la loi morale qui stipule que « tu aimeras ton
prochain comme toi même. »
Je n’étais pas vraiment concerné par le salut des autres jusqu’à ce que j’atteigne la connaissance de la loi.
Quand j’ai compris la sainteté de Dieu et par conséquent, sa colère contre le péché, j’ai commencé à
comprendre pourquoi Paul disait : « Connaissant donc la crainte du Seigneur, nous cherchons à convaincre les
hommes ».

L’enfer devrait nous être si réel, que ses flammes puissent consumer notre apathie et nous inciter à réchauffer
les perdus. Considérons-nous les non sauvés comme le futur combustible de l’enfer ? Est-ce que nous
comprenons que l’humanité pécheresse est l’enclume de la justice de Dieu ? N’avons nous jamais été horrifié
ou n’avons-nous jamais pleuré parce que nous avons peur de ce destin ? La profondeur de notre zèle
évangélique sera directement proportionnelle à l’amour que nous avons. Si vous n’êtes pas concerné par le salut
de votre prochain, alors je suis concerné par le votre.
Le zèle évangélique décrit dans les pages précédentes doit caractériser tout chrétien biblique.
Selon un article du « Dallas Morning News », en 1994, 58 pour cent de prétendus chrétiens ne voyaient pas
l’évangélisation comme la priorité numéro un de l’église. Toujours en 1994, le groupe de recherche « Barna »
découvrit que parmi les adultes américains qui prétendent être nés de nouveau, 75 pour cent ne pouvaient pas
nommer le grand commandement. Une étude de « Christianity Today », un grand magazine évangélique,
découvrit que seulement un pour cent de son lectorat reconnaissait avoir témoigné à quelqu’un « récemment ».
Ce qui signifie que 99 pour cent de son lectorat était tiède ou froid quand il s’agissait du destin de ceux qui ne
croient pas en Dieu. Selon « Zondervan Church Source », 97 pour cent d’églises n’ont d’engagement dans
aucune sorte d’évangélisation.
Dans Luc 15, Jésus donne trois paraboles d’affilées pour illustrer l’attachement profond de Dieu pour les âmes
perdues. Comment se fait-il que l’église puisse professer aimer Dieu et négliger, voire mépriser
l’évangélisation ? La réponse est effrayante……

« Votre gain est si certain et vos risques si négligeables, qu’à la fin vous réaliserez avoir
parié sur quelque chose de certain et infini pour laquelle vous n’avez rien payé »

Blaise Pascal
1623 - 1662

L’homme riche.

Il y a quelques années, j’ai lu l’histoire que Jésus a raconté sur Lazare et l’homme riche. Et je l’ai interprétée
d’une façon qui tranchait radicalement avec la plupart des versions. En fait, j’ai cherché plusieurs commentaires
et je n’en ai trouvé aucun de la même interprétation que la mienne. Je l’ai donc soumise à sept hommes de Dieu.
Six d’entre eux lui ont trouvé un fondement biblique. Le septième n’en était pas sûr. Voici l’histoire telle que
décrite dans la Bible :

« Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de fin lin, et qui menait brillante vie. Un pauvre,
nommé Lazare, était couché à sa porte, couvert d’ulcères, et désireux de se rassasier des miettes qui tombaient
de la table du riche ; même les chiens venaient lécher ses ulcères. Le pauvre mourut et fut porté par les anges
dans le sein d’Abraham. Le riche mourut aussi et il fut enseveli.
Dans le séjour des morts, il leva les yeux ; et, tandis qu’il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham,
et Lazare dans son sein. Il s’écria : père Abraham, aie pitié de moi et envoie Lazare, pour qu’il trempe le bout
de son doigt dans l’eau et me rafraîchisse la langue, car je souffre cruellement dans cette flamme. Abraham
répondit : Mon enfant, souviens toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et que Lazare a eu les maux pendant
la sienne; maintenant il est ici consolé, et toi, tu souffres. D’ailleurs, il y a entre nous et vous un grand abîme,
afin que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous ne puissent le faire, et qu’on ne parvienne pas non plus de là
vers nous. Le riche dit : je te prie donc père Abraham, d’envoyer Lazare dans la maison de mon père ; car j’ai
cinq frères. C’est pour qu’il leur atteste ces choses, afin qu’ils ne viennent pas aussi dans ce lieu de tourments.
Abraham répondit : ils ont Moise et les prophètes ; qu’ils les écoutent.
Et il dit : Non, père Abraham, mais si quelqu’un des morts va vers eux, ils se repentiront. Et Abraham lui dit,
s’ils n’écoutent pas Moise et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu’un des morts
ressusciterait ». (Luc 16 : 19-31).

Maintenant je vous pose la question : « Est-ce là une illustration du chemin du salut ? » Si oui, elle diverge
totalement de tout autre passage biblique relatif à la délivrance de la mort. Ceux qui considèrent les bonnes
œuvres comme un moyen d’entrer au ciel pourraient y trouver des arguments sans faille. Examinons le passage
à la lumière de cette pensée.

Tout d’abord, quel était le péché de l’homme riche ? De toute évidence, c’était le fait de n’avoir pas donné à
manger à Lazare. Si c’était le cas, il aurait pu gagner le salut. Si un non chrétien voulait gagner l’accès au ciel,
devrait-il donc donner à manger aux sans abris ? Quelle quantité de nourriture vaut la vie éternelle ? Aucune,
puisque c’est par la grâce, par le moyen de la foi, ce n’est point par les œuvres (Ephésiens 2 :8-9). Le péché de
l’homme riche n’a pas pu être le simple fait de ne pas donner de la nourriture à Lazare.

Peut-être que son péché était qu’il soit riche. Dans ce cas, Abraham aurait dû être condamné, car lui aussi était
riche.
La gloutonnerie était-elle le péché de l’homme riche ? Pas nécessairement. Selon le « Vine’s Expository
Dictionary of New Testament Words », le terme somptueusement signifie « bien ».
Pourquoi parle-t-on de son habillement ? Sa tenue ou la couleur de celle-ci était-elle en horreur à Dieu ? D’un
autre côté, qu’a fait Lazare pour mériter le salut ? Sa souffrance dans cette vie a-t-elle apaisé la colère de Dieu,
et lui a ainsi valu l’entrée dans l’autre vie ? Si oui, alors cherchons la souffrance au lieu du Sauveur. Comme les
prophètes de baal, faisons-nous des incisions, ou alors rampons sur les marches d’une froide cathédrale jusqu’à
saignement de nos blessures infectées puis faisons venir les chiens pour les lécher.

Si cette parabole est une illustration du chemin du salut, alors la justice éternelle peut être pervertie, Dieu peut
être corrompu, et le sacrifice du méchant n’est pas en abomination au Seigneur.

Par conséquent cette histoire doit avoir une autre signification.

Qui est l’Homme Riche ?

Etablissons plusieurs principes d’interprétation de la Bible, qui nous aideront à démasquer le sens de l’histoire
de Lazare et de l’homme riche.

 Le pourpre est la couleur de la royauté dans la Bible, Esther 8 :1-5


 Le fin lin représente la justice des saints, Apocalypse 19 :8
 L’église est considérée comme le « sacerdoce royal »
 Le tabernacle (un genre ou un symbole de l’église) était constitué de fin lin et de pourpre, Exode 26 : 1.

L’homme riche est un modèle de la prétendue église ; et le lépreux (la plupart des commentateurs de la
Bible s’accordent à dire que Lazare en était un) un modèle du pécheur.

Examinons d’abord le cas de Lazare. Les plaies nauséabondes du péché pénètrent son être tout entier. Il est
une chose malpropre. Sa justice est comme souillée, des loques de lépreux. Ceux qui le touchent ont l’ordre
de « haïr » jusqu’à la tunique souillée par la chair (Jude 1 :23). Les esprits méchants, à l’instar des chiens
affamés, se nourrissent des plaies de son péché, attendant de le dévorer à sa mort. Il est couché à la porte de
l’église, cette église riche et grasse de Laodicée, le sacerdoce royal des croyants, vêtue de fin lin et de
pourpre, brillant somptueusement des éclats des enseignements sur la prière, la providence, la justification,
la sanctification et la purification.

Cette église jouit de la « vie abondante » découlant des camps d’hommes, des camps de jeunesse, des
séminaires sur le mariage, réunions des femmes, adoration, prière et louange ; réunions de jeunes, études
bibliques, cassettes audio, cassettes vidéo, CD. Elle se crée une multitude d’enseignants, ayant des « oreilles qui
démangent », des oreilles tellement chatouillées par les fêtes, tellement engourdies par la suralimentation,
qu’elles ne tiennent pas compte des cris silencieux de Lazare à la porte !

Nous sommes devenus semblable au peuple d’Israël quand Dieu leur parlait pendant leur prospérité, mais qu’ils
disaient, « je n’écouterai pas » (Jérémie 22 : 21). Le péché de l’Eglise ne réside pas dans le fait qu’elle soit
riche, mais plutôt dans le fait qu’elle n’a pas la compassion de jeter ne serait ce que quelques miettes d’évangile
aux pécheurs affamés qui sont à la porte.

Les pensées de l’homme riche ne concernent que lui-même. Il est rempli de ses propres voies. Nous avons
construit pour nous-mêmes de somptueux bâtiments, avec de l’acoustique de pointe et des tapis colorés, où tels
des chrétiens très à l’aise, nous avons des sièges matelassés et vivons dans le luxe pendant que les pécheurs
sombrent en enfer. Nous nous disons riches, mais nous sommes pauvres, aveugles, malheureux, misérables et
nus. Je remercie Dieu pour des sièges confortables et un bon système de sonorisation, mais pas au prix de la
négligence des perdus. Nous avons un luxe insolent sur le canot de sauvetage, alors que les gens se noient en
masse autour de nous.
J’ai observé des multitudes de foules qui se concentraient autour des ministères de puissance, de guérison, de
délivrance et de foi, et j’ai prié pour que ce que je suspectais ne soit pas vrai. J’ai écouté le message prêché par
ces hommes et ces femmes et j’ai espéré me tromper dans mon idée selon laquelle il y avait quelque chose de
radicalement faux. Ce qui me dérange n’est pas ce qu’ils disent, mais plutôt ce qu’ils ne disent pas. Il y a la
guérison dans l’expiation (qui ne prie pas pour que Dieu guérisse un être cher ?). Il nous faut avoir foi dans les
promesses de Dieu ; et l’histoire nous montre que Dieu bénit effectivement Son peuple et le délivre de la
pauvreté, de la famine et de la souffrance. Mais pourquoi ces ministres ne prêchent-ils pas Christ crucifié pour
les péchés du monde ? Ils mettent pratiquement la croix hors de leur message, au lieu de la citer comme le
moyen d’accéder à la guérison et à la prospérité pour le peuple de Dieu.
Pourquoi n’y a-t-il pas de message contre le péché et pour l’exaltation de la justice de Dieu ?

Quand je regarde les marées humaines qui entourent ces prédicateurs, je sais qu’il y en a beaucoup qui ne
connaissent pas la miséricorde de Dieu en Christ. Ils n’ont pas été avertis à fuir la colère à venir. Le jour du
jugement n’est pas évoqué, l’enfer ne l’est pas non plus, encore moins l’appel à la repentance. J’ai essayé de me
montrer aimable envers ces prédicateurs et je leur ai trouvé des excuses en pensant que ce sont peut-être des
enseignants dans le corps du Christ, dont le don spécifique est d’exhorter et d’encourager au lieu de chercher et
sauver ceux qui sont perdus. Cependant l’enseignant le plus doté de dons spirituels ne peut être excusé de ne pas
se soucier du destin des impies. L’apôtre Paul était le plus grand des enseignants, cependant il a supplié qu’on
prie pour lui afin qu’il prêche l’évangile avec hardiesse comme il « doit en parler » (Colossiens 4 : 4). Il dit
« malheur à moi si je n’annonce pas l’évangile ! » (1 Corinthiens 9 : 16). Quelles sont les implications
éthiques d’un capitaine de sapeurs pompiers, occupé à se rassurer que ses pompiers soient bien habillés, alors
que les gens qu’ils doivent sauver sont en train de brûler vifs ?

Je prie que la lettre ci-dessous, qu’on m’a envoyée, ne soit pas une représentation des foules qui suivent ces
prédicateurs de puissance, de paix et de prospérité :
« Je ne sais pas si dernièrement je vous ai remercié de m’avoir sorti de ma fausse conversion. S’il vous plaît, ne
permettez pas au découragement de vous empêcher de continuer à prêcher « les secrets les mieux gardés de
l’enfer ». Je crois que c’est le message parfait pour réveiller les gens, indépendamment de leurs
dénominations… je n’ai jamais pensé que le jour viendrait où je me nommerai moi-même ex-adepte des
« paroles de foi ». Si Paul était Hébreux né d’Hébreux, j’étais un homme de foi né d’hommes de foi. J’écoutais
les cassettes, je regardais les prédicateurs à la télévision, je lisais des livres, j’assistais aux séminaires, j’étais un
homme de foi. Et tout cela était une perte de temps J’écris ceci pour vous montrer que si quelqu’un qui était
aussi extrémiste que je l’étais peut être arraché d’une telle torpeur, alors je crois que quiconque ayant un peu
d’honnêteté est candidat à cet appel au réveil. Non que je sois plus opposé aux erreurs de la doctrine de « Parole
de Foi » qu’à celles des autres doctrines dans la chrétienté contemporaine, mais c’est celle qui m’est la plus
familière. Comme n’importe laquelle de ces doctrines, sa plus grande erreur c’est d’être la large voie et la
grande porte ».

Si le fils prodigue était rentré chez son père plus tôt et qu’il avait réalisé que ses désirs étaient vils, il serait venu
avec une attitude différente. Au lieu de voir que ses désirs étaient portés vers la nourriture des pourceaux et dire,
« père j’ai péché…traite-moi comme l’un de tes serviteurs » (Luc 15 :18-19) ; il aurait plutôt dit, « Père, je n’ai
plus d’argent ». Au lieu de dire « traite-moi », il aurait dit « donne-moi ». Au lieu de vouloir servir son père,
c’est son père qui serait devenu son serviteur. Telle est la catégorie de plusieurs qui sont dans le corps du Christ.
La loi n’a pas été utilisée pour leur montrer que leurs désirs malsains sont excessivement malsains. Dieu est
simplement un moyen pour eux d’atteindre leurs fins.

Admirateurs de l’amiral

Peu de gens voient à quel point la négligence de l’évangélisation est un grand péché, parce que très peu ont le
moindre souci pour les perdus. Beaucoup dans l’église pensent que nous sommes ici juste pour adorer le
Seigneur, et que l’évangélisation c’est pour les quelques rares qui ont ce don. Pour eux, leur appel à adorer est
un appel plus grand.

Il y avait un capitaine de navire respectable dont l’équipage faisait l’éloge. Ils l’estimaient tellement que tout le
monde connaissait l’amour manifeste qu’ils avaient pour lui. Un jour cependant, le capitaine remarqua avec
horreur qu’un paquebot avait heurté un iceberg et que les gens étaient en train de se noyer dans les eaux
glaciales devant son navire. Il dirigea directement son vaisseau vers cet endroit, se tint sur le pont et lança un
appel passionné à son équipage afin qu’ils jettent les canots de sauvetage. Mais au lieu d’obéir à sa demande,
les membres de l’équipage levèrent les mains et s’écrièrent, « Gloire au capitaine, Gloire à toi, Nous t’aimons !
Tu es digne de notre louange ».
Pouvez-vous comprendre que leur adoration aurait dû être manifestée par leur obéissance à son ordre ? Leur
« admiration » n’était rien d’autre que des paroles vides.
Si nous adorons en esprit, nous adorerons aussi en vérité. Le fait de lever nos mains en adoration à Dieu, mais
en refusant de les tendre dans l’évangélisation pour Dieu n’est rien d’autre que de l’hypocrisie. « Tu adoreras le
Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras Lui seul » (Matthieu 4 :10), c’est plus qu’une simple réprimande à satan.
Si l’église faisait autant de bruit pour Dieu le lundi qu’elle en fait le dimanche, nous aurions un grand réveil.

L’évangéliste Bill Fay a parlé dans plus de cent cinquante conférences et églises. A chaque réunion il demande
combien de gens ont rendu témoignage de leur foi durant l’année passée. Il n’a jamais trouvé d’église où plus de
dix pour cent ont levé la main. En Décembre 1999, dans une église de près de quatre mille personnes, il trouva
seulement douze personnes qui avaient rendu témoignage de leur foi pendant l’année écoulée. Au début de l’an
2000, le « Gatekeeper » (gardien du portail), le journal d’une grande dénomination, révéla que 97% de ses
membres descendront dans leurs tombes sans avoir témoigner de leur foi. L’évangélisation doit être le souffle
de vie du corps du Christ. S’il n’y a pas de souffle dans le corps, il n’y a point de vie non plus.

Ce manque de compassion pour les perdus serait dû au fait que les chrétiens n’ont pas reçu d’enseignement sur
la priorité de l’évangélisation malgré que cela soit très évident dans les saintes écritures. Or, si nous sommes
conscients de notre dette aux Juifs et aux païens, et que néanmoins nous refusons d’offrir le Pain de Vie, nous
montrons par là que nous sommes l’homme riche dont Jésus a parlé.

 Le problème c’est que nous, en tant que chrétiens, croyons que toute personne à qui
nous parlerons des choses de Dieu commencera à nous contredire. Nous créons notre
propre monstre qui s’avère généralement être faux. Vous verrez que la plupart des gens
apprécient que quelqu’un ait pris le temps de s’occuper d’eux. De temps à autre, une
personne peut paraître indignée que vous parliez des choses de Dieu. Si cela arrive,
rassurez la vite que vous ne vouliez pas l’offenser et cherchez une autre cible autour de
vous, et recommencez. Rappelez-vous, les âmes éternelles sont en jeu. KC

J’ai toujours soutenu que la raison d’être de l’Eglise sur terre, c’est d’évangéliser le monde, être une lumière
dans les ténèbres, prêcher l’évangile à toute créature. Si nous adorons Dieu mais que néanmoins nous ignorons
Son commandement de prêcher l’évangile à toute créature, alors notre adoration est vaine. Nous pouvons nous
rapprocher de Lui avec nos lèvres, mais nos cœurs sont loin de Lui. J’ai toujours dit que pour trouver la section
« évangélisation » dans votre librairie chrétienne du coin, vous feriez mieux de prendre votre loupe. Ce n’est
pas la faute du libraire, cela indique juste où se trouvent les priorités de l’église moderne.

Fort de cette préoccupation, j’ai écrit un livre qui appelle les chrétiens à revenir à l’évangélisation, et j’ai
envoyé le manuscrit à une organisation pour la relecture. S’ils avaient pensé que le livre avait du potentiel, ils
l’auraient transmis à un éditeur. Voici ce qu’a dit le « relecteur » :
« J’aime beaucoup le contenu de ce manuscrit. Il contient un message dont les chrétiens ont grandement besoin,
il s’agit de la Grande Commission. Néanmoins j’y vois un sérieux problème au niveau du marketing. Pour
qu’elle connaisse de grandes ventes dans les librairies, son identité doit être claire. Où range-t-on ce livre dans
la librairie ? Est-ce un livre de prière ? Un manuel d’étude biblique ? Ou alors est-ce un livre d’inspiration sur la
« vie chrétienne » ?
Ils ont rejeté le manuscrit sur cette base. Malgré le fait que c’est un message vital, ils pensent que le « sérieux
problème » réside non dans l’Eglise elle-même, mais dans la commercialisation du message.

L’entreprise évangélique

Un des prédicateurs américains des plus populaires a fait une déclaration qui a clairement révélé ses priorités. Il
a dit ;
« Il y a une chose qui a été faite au nom du Christ et sous la bannière du christianisme, et qui s’est avérée plus
destructive pour la personnalité de l’homme, et désormais improductive pour l’entreprise de l’évangélisation. Il
s’agit de la stratégie très souvent brute, fruste, et non chrétienne, par laquelle on essaye souvent de conscientiser
les gens sur leur condition de pécheurs perdus ».
Qu’est-ce qu’il considère comme étant « l’entreprise évangélique », si ce n’est d’avertir les pécheurs de fuir la
colère à venir ? Le problème est clair. Le christianisme moderne a dégénéré en un simple moyen d’auto
amélioration, d’estime personnelle et d’indulgence personnelle. Cette entreprise est auto centrée, au lieu d’être
centrée sur et dans la volonté de
Dieu. Ce même prédicateur révèle la cause de son erreur en disant, « les dix commandements ont été conçus
pour apporter la fierté et la dignité dans votre vie ».

Dans Luc 16 : 19-31, le problème de l’homme riche était qu’il était idolâtre. L’idée qu’il se faisait de Dieu était
erronée. Il lui manquait la connaissance de Dieu, c’est pourquoi il n’avait pas peur de Dieu, et parce qu’il
n’avait pas peur de Dieu, il ne Lui obéissait pas. Il n’aimait pas son prochain comme lui-même. Lazare était
affamé à sa porte, et il ne s’en souciait pas.
L’ironie de l’histoire c’est que l’homme riche a attendu d’être en enfer pour commencer à se soucier des autres.

 J’ai des membres de ma famille qui pourraient ne jamais ressentir le besoin d’échapper à l’enfer jusqu’à
ce qu’ils s’y trouvent. C’est alors qu’ils se sentiront concernés. Mais, si je ne me soucie pas de leur
destinée éternelle maintenant, alors c’est de la mienne que vous devriez vous soucier. KC

Quand les Israélites doutaient de Dieu, Il envoya des serpents parmi eux. Les
morsures mortelles de ces serpents provoquaient les Israélites à admettre
qu’ils avaient péché. Dieu envoya aussi un remède contre les morsures de
ces serpents ; Il dit à Moïse de faire un serpent de bronze et de le placer sur
un poteau. Quand les Israélites regardaient ce serpent de bronze, ils étaient
sauvés de la mort. Plus tard, Jésus cita spécialement ce passage en référence
au salut (Jean 3 :14)

Les dix commandements sont semblables à dix serpents qui transportent en


eux le venin mortel de la loi de Dieu. La loi nous convint de notre nature
pécheresse et nous conduit à regarder à Celui qui est élevé sur la croix, le
Sauveur, qui nous sauve de ce qui devrait être une mort certaine dû à notre
jugement sous la loi de Dieu.
A qui sont les biscuits ?

Si vous rendez témoignage (si vous évangélisez) régulièrement, vous saurez que beaucoup, dans notre société
contemporaine pensent être de bonnes personnes. Ceci est le fait d’une nation qui a abandonné la loi de Dieu.
La loi est « bonne », mais quand il n’y a pas de connaissance de la loi, la notion de « bon » devient subjective.
Ceci était déjà le cas avec le jeune homme riche dans sa question : « Bon Maître, quel bien dois-je faire pour
hériter de la vie éternelle ? » (Matthieu 19 :16). Jésus l’a repris à cause de son mauvais usage du mot bon. Le
jeune homme utilisait ce mot sans en connaître le véritable sens.

Les pécheurs font de même. Un athlète pourra dire que « l’Homme bon Là-haut » l’a aidé dans une course. Ou
bien quelqu’un pourrait se justifier de son péché en disant : « Vous êtes quelqu’un de bon ou de bien ; dites-moi
pourquoi la Bible nous dit que….. ». C’est pourquoi je trouve frustrant de faire du bien à une personne qui ne
sait pas que je suis chrétien. Si j’aide à pousser une voiture, par exemple, je ne voudrais pas qu’il pense : « Je
savais qu’il restait encore des personnes bonnes. Ceci me redonne foi en la nature humaine». Plus les pécheurs
trouvent des « bonnes » personnes, plus ils essayeront de se conforter dans leurs propres bontés et rejetteront la
miséricorde de Dieu. Comme le jeune homme riche, ils ont besoin d’être éclairés sur ce qu’est le bien. Le
moyen pour y parvenir est de suivre le chemin du Maître et de se débarrasser de sa prétendue bonté en
s’appuyant sur les dix canons de la loi de Dieu.

Quand le jeune homme riche déclara avoir observé les six commandements que Jésus avait énumérés (voyez
Matthieu 19 : 18-19), Jésus fit exploser quelque chose de la taille d’un boulet de canon sur le visage (c’est une
image) du jeune homme en lui disant d’aller vendre tout ce qu’il avait, exposant par là le fait que le jeune
homme avait en fait transgressé les premier et second commandements. Sa richesse était le dieu qu’il servait.

Une célèbre comédie musicale de Rogers et Hammerstein contient un chant avec les mots suivants : « Quelque
part dans mon enfance, j’ai dû faire quelque chose de bien». La jeune femme qui chante ce chant était tombée
amoureuse et débordait de bonheur. C’était sa manière de dire que Dieu la récompensait en la bénissant d’un
amour vrai parce qu’elle le méritait. Bien que Dieu récompense le bien et le mal, les mots de la jeune femme
sont un exemple de la philosophie erronée du monde. Tout bien qui nous arrive ne nous arrive pas uniquement
parce que nous avons fait quelque chose de bien, mais parce Dieu est bon. Jusqu’à ce que nous comprenions
que « Nul ne fait le bien, pas même un seul » (Romains 3 :12), nous nous attendrons à des bénédictions pensant
que nous sommes bons et que de là nous les méritons. Quand la vie nous apporte de la souffrance, nous nous
mettons en colère contre Dieu parce que nous pensons que Dieu nous doit le bonheur.

La loi ne nous donne pas seulement la compréhension de la grâce de la croix, mais celle de la grâce de la vie
elle-même, à savoir que Dieu ne nous a pas traités selon nos iniquités. La seule chose que Dieu nous doit, c’est
Sa colère.

Un homme qui attendait dans un aéroport londonien, décida de s’acheter des biscuits au beurre. Après avoir
trouvé un siège, il ouvrit la petite boîte en fer, en sortit un biscuit et posa la boîte à côté de lui. Il attendait son
vol depuis un moment quand une femme d’âge moyen s’assit à côté de lui. Un moment plus tard, sans lui
demander la permission, elle se pencha, ouvrit la boîte de biscuits posée entre eux et se servit d’un biscuit.
L’homme était ébahi à la vue de ce que cette femme tout à fait étrangère venait de faire ! Se disant que c’était
sans doute là une tradition locale, il lui sourit et se servit de même. Quelques minutes plus tard, elle prit un autre
biscuit. Il sourit, maladroitement cette fois, et prit un autre biscuit. La femme en prit un troisième. Non mais
pour qui se prend-elle ? Pensa-t-il. Finalement, elle prit le tout dernier biscuit, regarda l’homme, le coupa en
deux et lui en offrit la moitié. La témérité de cette femme ! Plusieurs termes tel qu’impolie, impudente,
présomptueuse traversèrent l’esprit de notre homme en un flash.

Alors qu’il était sur le point d’exprimer ses pensées, il se pencha en avant et vit que son paquet de biscuits était
toujours à ses pieds, là où il l’avait placé. En un instant, il réalisa que c’est lui qui avait été l’impoli, impudent et
présomptueux. Il avait mangé les biscuits d’une complète inconnue ! Il réalisa aussi que la réaction de cette
dame à son comportement avait été en vérité très gracieuse.

Un monde non régénéré juge Dieu coupable des souffrances de l’humanité. Pour eux, Il est injuste. Mais la loi
de Dieu jette soudain la lumière sur leurs conceptions erronées. Elle révèle qui mange les biscuits de qui. C’est
nous qui sommes coupables de transgression. Une vérité vient nous atterrer : nous sommes plus qu’impolis,
impudents et présomptueux dans nos accusations. Nous sommes des criminels coupables nous tenant devant un
Juge indescriptiblement Saint et Gracieux en l’accusant de transgression. A la lumière de la sainteté de Dieu, il
est difficile de comprendre pourquoi Il accorde une bouffée d’air supplémentaire à une race pécheresse comme
la nôtre.

Des blessures au visage

En Mars 1993, Sue et moi nous sommes heurtés physiquement (nos fronts se sont heurtés). Heureusement,
nous n’avons eu que des blessures sans gravité. Je revenais de la salle de bain aux premières heures du matin
lorsque Sue est sortie du côté opposé du lit. Pour une raison que j’ignore, elle a baissé la tête pendant une
seconde et nos têtes se sont heurtées, ce qui nous a valu une lèvre enflée chacun. Elle se disait que je devais
l’avoir vue dans la pénombre, or d’un lieu très éclairé j’entrais dans une chambre sombre. Je n’ai rien pu voir.

Présumer qu’un homme non régénéré possède déjà la lumière nécessaire pour être sauvé, c’est se heurter à
plusieurs versets qui affirment que nul ne comprend (Psaume 53 : 1-3 ; Romains 3 :11 ; 8 :7). Si nous
adultérons la parole de Dieu en « invalidant » la loi dans sa fonction à apporter la lumière aux pécheurs, nous
aurons des convertis adultérés. Leurs cœurs aimeront le monde et les choses du monde. Mais, du fait que nous
enseignons à toutes les nations et, comme les disciples, ne cessons pas « d’enseigner et de prêcher Jésus comme
étant le Christ » (Actes 5:42), nous verrons les pécheurs venir à « connaître Sa volonté, étant instruits par la loi
». (Rom 2 :18). « Instruits par la loi » suggère davantage qu’une référence occasionnelle aux dix
commandements. Cela signifie dispenser droitement la parole de vérité, comme un père en bout de table
couperait le pain pour ses enfants.

Charles Spurgeon, donnant des leçons d’évangélisation à ses étudiants, leur dit : « Expliquez les dix
commandements et obéissez à la divine injonction ; Montrez à mon peuple ses transgressions, et à la maison
d’Israël ses péchés. Dévoilez, exposez la spiritualité de la loi, ainsi que l’a fait notre Seigneur ».

Le Pasteur Jack Hayford a écrit un article dans lequel il parle de plusieurs personnes venues au Seigneur après
qu’il ait donné une série d’enseignements sur les dix commandements. Il dit : « En tant que pasteur, j’en suis
venu à admettre un fait dévastateur : après avoir reçu mes enseignements sur la grâce de Dieu, un nombre
alarmant de brebis de mon troupeau se sont dit qu’il n’y avait rien à apprendre des commandements à présent
que la loi, comme un maître, les avait menés au Christ. Beaucoup d’entre eux voient leur conversion comme un
affranchissement de leur responsabilité vis-à-vis de la loi... ce qui va à l’encontre des objectifs même de
Jésus ».

Il a vu les conséquences du déséquilibre entre la loi et la grâce comme étant quelque chose de « dévastateur ».
J’irais plus loin et dirais que ce qui est arrivé tout au long de la marche de l’église comme résultat de l’évangile
moderne est tout à fait désastreux. Un « nombre alarmant » de personnes pense qu’elles ont évolué hors de leur
responsabilité vis-à-vis de la loi et vivent leur vie en conséquence, sans loi. Elles ont une « forme de piété » (2
Timothée 3 :5). Elles écoutent mais ne mettent pas en pratique ; ils écoutent les propos de Jésus mais ne font
pas ce qu’Il prescrit, ce qu’Il ordonne.

Des convertis pécheurs


Le résultat direct de l’Eglise confrontée à l’enseignement biblique sur l’immutabilité de la loi de Dieu serait que
les « pécheurs convertis » ne soient plus confortés dans leurs péchés. Au lieu de traiter avec les symptômes de
la non responsabilité des modes de vie, la fornication, la pornographie, l’absence de discipline, le manque de
sainteté, le vol, le fait de battre les femmes, l’adultère, l’ivrognerie, le mensonge, la haine, la rébellion,
l’avarice, etc., les pasteurs devraient traiter la cause. Ils devraient dire, comme les écritures, « Un bon arbre ne
peut pas porter de mauvais fruit » (Matthieu 7 :18), et « La même source fait-elle jaillir par la même ouverture
l’eau douce et l’eau amère ? » (Jacques 3 :11). Ils devraient informer gentiment leurs auditeurs, « C’est comme
si vous aviez une fausse conversion ; il vous faut vous repentir de vos actes sans loi et faire de Jésus votre
Seigneur ». Et ensuite, sur la base de la loi de Dieu, les pasteurs devraient montrer « le caractère extrêmement
pécheur » du péché et le don indescriptible de la croix. Ceci devrait réveiller les faux convertis, mettre la plupart
des psychologues chrétiens au chômage, et réduire le conseil (chrétien) au minimum.

Une claire compréhension de la réalité de la vraie et de la fausse conversion éclairerait les dirigeants d’église
qui sont horrifiés par l’état de ce qu’ils voient comme étant « l’Eglise ». Un dirigeant respecté a dit : « Sondages
après sondages, des chercheurs ont trouvé que les styles de vie des chrétiens nés de nouveau sont virtuellement
difficiles à distinguer de ceux des non croyants. Le taux de divorces parmi les chrétiens est identique à celui
qu’on observe chez les non chrétiens. Les adolescents chrétiens sont sexuellement aussi actifs que les
adolescents non chrétiens. La pornographie, le matérialisme, la gloutonnerie, la convoitise, l’envie et même
l’incrédulité sont très courants dans nos églises. »

Un tel enseignement arrêterait également le zèle sans connaissance de l’évangélisation moderne en montrant
que la catégorie des « convertis » tièdes n’existe pas. Il n’y a pas de division entre le royaume de Dieu pour
ceux qui sont tièdes et les autres. Nous devons être chauds et stimulants ou froids et indifférents. Les convertis
tièdes n’ont pas de part dans le corps du Christ ; en fait, ils pèsent lourd sur l’estomac de Son corps jusqu’à ce
qu’Il les vomisse de Sa bouche au Jour du Jugement (Apocalypse 3 :16). Parce qu’ils ne sont pas passés par le
déchiquètement des dents affûtées de la loi de Dieu, ils demeurent durs et impénitents. Ils n’ont jamais été
brisés par la loi afin d’être absorbés par le flot sanguin du corps du Christ, pour devenir Ses mains, Ses pieds et
Sa bouche. Ils n’ont jamais entendu battre le cœur de Dieu, aussi leurs bras ne se sont pas tendus avec
compassion vers les perdus, leurs pieds n’ont pas été chaussés avec la préparation de l’évangile de paix, et leurs
bouches n’ont pas prêché l’évangile à toutes créatures. Cette masse des convertis est comme le « rétrograde de
coeur » qui « est rempli de ses propres voies » plutôt que par celles de Dieu (Proverbes 14 :14). Leurs « Me
voici, Seigneur, envoie-le » ne vient pas de la crainte de l’homme mais de la rébellion à la volonté du Dieu
qu’ils appellent Seigneur et Maître.

 J’étais coupable de tiédeur. Mon désir pour les perdus était sincère, mais je m’étais résigné à des
tâches autres que l’évangélisation parce que je ne me sentais pas à l’aise ou efficace en parlant de ma
foi. Dieu a depuis renversé la vapeur, en m’amenant à une compréhension de la loi, et maintenant je
suis en feu. – KC

Dans II Rois 4 : 38 : 41, Elisée dit à ses serviteurs de faire un potage. Cependant « L’un d’eux sortit dans les
champs pour cueillir des herbes ; il trouva de la vigne sauvage et il y cueillit des coloquintes sauvages, plein
son vêtement. Quand il rentra, il les coupa en morceaux dans le pot où était le potage, car on ne les connaissait
pas. » Pendant qu’ils mangeaient le ragoût, les invités ont crié : « Homme de Dieu, la mort est dans le
pot ! » Elisée dit : « Prenez de la farine ». Il en jeta dans le pot, et dit : « sers à ces gens, et qu’ils mangent ». Et
il n’avait plus rien de mauvais dans le pot. »

Les serviteurs du Seigneur sont allés dans le champ du monde et ont rapporté le vin sauvage de l’évangile
moderne, qu’ils ont ajouté à l’église. A présent, il y a la mort dans le pot. Ce qui devrait donner une nourriture
qui aide à vivre conduit au contraire à la mort. Tandis que les pécheurs sont nourris d’un évangile empoisonné
par l’évangélisation moderne, ils sont en train de consommer une mixture mortelle et de devenir de faux
convertis.
La solution est d’ajouter la farine du brisement. Juste comme la farine est produite par un processus de
brisement, moudre le blé en poudre, ainsi également le poids de la loi brise la coquille dure de l’orgueil humain.
Les pécheurs sont humiliés sous la meule de la loi de Dieu.

La grande porte.

Jésus a dit : « Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux le chemin qui mènent à la perdition, et
il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mène à la vie, et il y en a
peu qui les trouvent » (Matthieu 7 : 13-14). Il avertissait ainsi que la voie qui conduit à la destruction est large.
Mais plus que cela, il disait que cette voie avait une porte, et que beaucoup entreront par cette porte. Si la voie
de la destruction est la voie du monde, ce qui est l’interprétation habituelle, pourquoi Jésus l’a-t-Il appelé une
porte par laquelle beaucoup entreront ? Si c’était le cas, Il aurait dit que les impies sont nés sur le chemin de la
destruction. Cette pensée est confirmée par la conjonction que Jésus a utilisée pour lier les versets 13 et 14. Il
disait que le chemin de la destruction est large et que plusieurs entreront par là parce que le chemin qui conduit
à la vie est étroit. Il n’y a que deux portes : s’ils ne s’efforcent pas d’entrer par celle qui est étroite, ils entreront
par la voie large. Jésus a dit que les gens suivent la voie large parce que l’autre porte est étroite.

Il semble que Jésus, selon sa logique habituelle, nous parle là des vraies et des fausses conversions, comme Il
l’a fait avec la parabole du semeur, des vierges sages et des vierges folles, du blé et de l’ivraie, des bons et des
mauvais poissons, des brebis et des boucs, des bâtisseurs de maison sages et des insensés. Il utilise encore ici le
terme « beaucoup » en décrivant les faux convertis comme Il l’a fait en parlant de ceux « qui pratiquent
l’iniquité » et qu’Il n’a jamais connus (Matthieu 7 : 22-23). Vous souvenez-vous ce à quoi Jésus a comparé le
royaume des cieux ? Il a dit : « Il en sera comme d’un homme qui, partant pour un voyage, laisse sa maison,
remet l’autorité à ses serviteurs, indique à chacun sa tâche, et ordonne au portier de veiller (Marc 13 :34). Le
portier devrait garder la porte. Il devrait veiller et n’ouvrir qu’à ceux qui ont le droit de rentrer. Au lieu de cela,
nous avons abandonné la veille.

L’acceptable fourrage.

Le faux converti est comme le fils prodigue avant qu’il ne comprenne que ses appétits étaient vils, qu’il avait
« péché contre le ciel » et aux yeux de son père. Du fait que l’évangélisation moderne échoue à lui montrer le
standard saint du ciel, il ne voit pas que son péché est dirigé contre Dieu. Il pense qu’il est tout de même
acceptable de désirer la nourriture des cochons. Il retourne vers son père, mais son cœur est encore avec les
prostituées. Il choisit d’être avec le peuple de Dieu, mais il jouit secrètement des plaisirs du péché pendant une
saison. Il trouve aussi plus facile de mentir (des mensonges « blancs ») que de dire la vérité, plus facile de voler
(crime en col blanc) que de payer pour quelque chose, plus facile de convoiter que d’être saint, plus facile de
vivre pour lui même que pour les autres, plus aisé de nourrir sa pensée des choses du monde que des choses de
Dieu.

Les pensées de celui qui se dit converti sont habitées par les choses de la chair parce qu’il est encore « lié par
les liens de l’iniquité », ainsi que l’était Simon le magicien (Actes 8 : 23). Comme Simon, il pouvait croire,
s’associer aux apôtres et voir les miracles de Dieu. Il pouvait passer par les eaux du baptême et impressionner
plusieurs par ses duperies subtiles, mais ceux qui comprennent la parabole du semeur et ses importantes
implications ne se laissent pas impressionner. Ils voient au-delà de ses tours de passe-passe. Ils peuvent voir, à
leur grande horreur, qu’en prêchant un évangile sans loi, l’église est en train d’accompagner des multitudes dans
la voie large qui mène en enfer.

Néhémie choisit deux hommes afin de rassembler les citoyens de Jérusalem. Leurs noms étaient Hanani, ce qui
signifie « gracieux, », et Hanania, ce qui signifie « Jah a accordé une faveur. » Les écritures nous disent que
Hanania leur a donné des ordres : « Les portes de Jérusalem ne s’ouvriront pas avant que la chaleur ne soit
venue » (Néhémie 7 :2-3). Dieu a accordé une faveur à l’humanité au travers de l’évangile de la grâce. Ces
fidèles serviteurs qui craignent Dieu chercheront des citoyens pour la nouvelle Jérusalem, et ils n’ouvriront pas
les portes de la nouvelle Jérusalem avant que la chaleur du soleil ne soit venue. Ils laisseront la chaleur de la loi
faire son œuvre.

« Oh mes amis, nous sommes chargés avec d’innombrables activités d’église, alors que le
véritable travail de l’église, qui est d’évangéliser et de gagner les perdus, est presque
complètement négligé »

Oswald J. Smith

J'étais assis dans ma voiture, craignant de recevoir un


coup de poing au visage. Je venais de voir à la télévision
une série d'avertissement sur la musique rock qui
encourage la violence et le meurtre. Le groupe qui me
remua le plus s’appelait « The Dead Kennedy ». Leurs
chansons comprenaient des lyriques comme ceux-ci : « Je
tue des enfants. J'aime les regarder mourir. Je tue des
enfants, fais pleurer leurs mamans. Les écraser sous ma
voiture, j'aime les entendre pleurer. Les alimenter en
confiserie empoisonnée, pour gâter leur Halloween ». Je
me demandais maintenant si j’allais me faire « arranger »
le visage par quelqu'un qui n'aimait pas ce que je faisais
là, un monsieur dans la quarantaine, avec le poing serré et
le visage sévère, et qui se dirigeait à grands pas vers ma
voiture.

Il s'approcha de la fenêtre ouverte de mon véhicule, me


regarda droit dans les yeux et demanda, « Etes vous Ray
Comfort? » je répondis oui avec douceur. Sans dire un
mot, il souleva son grand poing, le fit pénétrer par la
fenêtre, et laissa tomber vingt euros sur mes genoux. Puis
il parti sans dire un mot.

Il semblerait que Dieu aime à donner la victoire après ce


qui semblerait être une situation désastreuse. Israël était
debout devant la mer rouge, prise au piège, sans voie
possible d'évasion. Alors Dieu a fait l'impossible. Il a
apporté la victoire à ce qui pouvait être un coup de poing
sûr au visage. Daniel fut jeté dans une fosse aux lions
féroces. De nouveau, Dieu apporta la victoire face à ce
qui semblait être une défaite dévastatrice. Jésus de Nazareth venait d’être crucifié. Les disciples venaient de se
disperser. Certains croyaient que le corps avait été volé. Combien plus sombre la vie pouvait-elle devenir? Alors
Dieu a révélé la lumière brillante de la résurrection. Il a apporté la victoire suprême dans une situation de
désastre suprême.
Code moral des criminels.

On raconte l'histoire d'une mère qui amena précipitamment son bébé de dix mois, qui souffrait d’un cas aigu de
diarrhée, dans un hôpital près de son village à l'extérieur de Bogota, en Colombie. Le jour suivant, quand elle
vint pour récupérer son bébé, les yeux du nourrisson étaient bandés et couverts de taches de sang. Horrifié, elle
demanda ce qui était arrivé au garçon, mais elle fut froidement coupée par un docteur qui lui dit que l'enfant
était sur le point de mourir.

Paniquée, elle partie avec son bébé pour consulter un autre docteur, qui examina ses blessures et dit, « Ils ont
volé ses yeux! »
Son bébé était la victime « de voleurs d’organes », qui enlèvent les yeux et vendent les cornées sur le marché
noir. Dans un sens, le bébé était chanceux, la plupart des victimes sont assassinées.

En 1980, quand les dix commandements ont été enlevés des écoles des Etats-Unis, les yeux d'une génération
entière ont été enlevés. « Le commandement est une lampe et la loi une lumière » (Proverbes 6:23). La
suppression de la loi a laissé une génération dans l'obscurité absolue sur le plan moral. Nous vivons
actuellement un temps où la race humaine peut tuer, voler, détester, déshonorer les parents et insulter Dieu sans
scrupules ni conscience.

En juin 1993, six membres d’un gang d’adolescents dans le nord-ouest d’Houston ont violé et tué deux filles de
quatorze et seize ans. Le chef du gang, Peter CANTU de dix-neuf ans, se vanta sur la façon dont lui et les autres
membres avaient enlevé les deux jeunes filles, les avaient violées et sodomisées avant de les étrangler. Selon
son témoignage, « Il leur a pris quelque temps avant de mourir ». Ils ont donné un coup de pied dans la bouche
d’une des filles avec une botte d'acier, cassant trois de ses dents, l'ont ensuite étranglée avec une ceinture jusqu'à
ce que celle-ci se casse. Ils ont étranglé l'autre fille avec un lacet de soulier. Ils se sont ensuite assurés de leurs
morts en les frappant à coup de pied dans la tête. Des crimes atroces comme celui-ci sont trop courant dans
notre société sans loi.

La génération présente ne manque pas seulement des valeurs morales de ses grands-parents; elle n'a pas du tout
de valeurs morales. Dans les années précédentes, il y avait un code « moral » même parmi des criminels, « un
honneur parmi des voleurs », quand ils volaient quelqu'un, ils ne le tuaient pas avec leurs armes à feu avant de
partir. Cela n’est plus le cas actuellement. Ce qu'une génération bannit, les générations qui suivent le
considèrent normal. Il y a quelques années, une femme hésitait à marcher devant un groupe d’homme parce
qu'ils pouvaient la siffler et la déshabiller des regards. De nos jours, sa crainte est qu'elle sera méchamment
violée, sodomisée et assassinée.

A la lumière des statistiques que nous avons vu au début de ce livre, il semblerait que l'ennemi a enlevé du
corps du Christ sa capacité à être le sel et la lumière dans un monde sombre et se délabrant. Jésus a averti que si
le sel perdait sa saveur, il serait propre à rien sinon à être piétiné par les hommes. C'est pourquoi plusieurs
considèrent l'Eglise avec mépris. Le monde nous a piétinés et il en récolte des conséquences épouvantables.

Nous vivons dans des temps d'obscurité totale, mais ce n'est pas un monde abandonné par Dieu, c'est un monde
qui a abandonné Dieu. Il peut, dans Sa grande souveraineté, ouvrir le poing serré de satan et déverser les
richesses du réveil au pied de l'Église. Eric W. Hayden, dans son livre « Spurgeon sur le réveil », a écrit,
« Presque chaque livre qui traite du réveil spirituel ou d’un réveil de l'histoire commence en décrivant la
situation de « pré réveil » en utilisant approximativement les mêmes mots. Par exemple, vous lirez:
« L'obscurité avant l'aube », « le sommeil de minuit et l’obscurité totale », ou « dissolution et décrépitude ».
W.T. Stead qui était un enfant du réveil gallois de 1859, en écrivant sur les réveils postérieure au vingtième
siècle, a dit : « notez comment invariablement les réveils sont précédés par une période de corruption ».

Il y a un grand espoir pour les masses de faux convertis qui sont assis dans l'église. C'est un champ qui nécessite
un effort évangélique. Le fait qu'ils soient toujours là témoigne qu'ils restent ouverts aux choses de Dieu.
L'histoire nous montre virtuellement que chaque réveil du passé a été un grand réveil parmi ceux qui pensaient
être sauvés, sans l’être effectivement. J'ai vu cet enseignement réveiller plusieurs faux convertis sur leur
véritable condition. Dieu les a profondément sauvés et de là, ils ont commencé à être les témoins qu’ils devaient
être.

Attaque ennemie.

Laissez-moi vous partager quelques paroles de Martin Luther. En parlant de l'utilisation de la loi comme le
maître qui conduit les pécheurs au Christ, il a dit : « Voilà maintenant l'enseignement et la prédication
chrétienne, avec laquelle Dieu soit loué. Nous la connaissons et la possédons et il n'est pas nécessaire de la
développer davantage à présent, mais seulement pour avertir que nous nous appliquons à la maintenir dans la
chrétienté. Car satan l'a attaquée durement et fortement depuis le début jusqu'à présent et il voudrait volontiers
l'éteindre complètement en la foulant au pieds ». L'ennemi a dupé l'église dans la croyance qu’elle avance en
prenant des décisions pour le Christ. Au lieu de cela, satan a envahi nos rangs et en a déshabillé l'évangile de sa
puissance. L'arche a été pillée.

John Wesley disait à ceux qui ont abandonné la loi dans sa capacité à préparer le coeur pour la grâce : « Oh
prenez connaissance de ce que satan a gagné sur vous; et, pour le temps à venir, ne jamais penser ou parler
avec légèreté, bien moins en vous habillant comme un épouvantail, de cet instrument béni de la grâce de Dieu.
Oui, aimez-la et valorisez-la pour le bien de Celui par qui elle est venue et vers qui elle mène. Laissez-la être
votre gloire et votre joie, à côté de la croix du Christ. Déclarez ses éloges et rendez-la honorable devant tous
les hommes. »

Je sais que ses mots sont vrais. L'ennemi déteste cet enseignement. J'ai beaucoup d'exemples sur la résistance de
l'ennemi, mais celui-la m’a particulièrement marqué. Pendant des années, alors que j’enseignais sur ce sujet,
nous avons essayé d'obtenir une cassette audio de cet enseignement afin de pouvoir le partager avec d'autres.
Chaque fois que nous écoutions la bande, nous constations un bourdonnement mystérieux, ou un silence de 15
secondes au milieu d'une illustration importante. Puis, vers la fin des années quatre-vingt-dix, j'ai eu l’occasion
de parler dans une grande église de Chicago qui avait un système de sonorisation très sophistiqué. Ils me
donnèrent un enregistrement audio d’une heure sans défauts sur la bande entière. Sans défaut à part une petite
phrase de neuf mots qui dû être enlevée parce qu'elle avait été coupée partiellement lors du retournement de la
cassette. Cette phrase de neuf mots qui dû être supprimée sur un enseignement d'une heure était : « Satan ne
veut pas que vous entendiez cet enseignement ».

Le diable est tout à fait heureux si l'église chante sur la puissance de la présence de Dieu. Ce qui le terrifie c’est
quand l'église commence à utiliser cette puissance de la présence de Dieu pour atteindre les perdus. Rappelez-
vous que dans l'ancien testament, l'arche de l'alliance signifiait la présence de Dieu. Mais ce n'était pas l'arche
qui était précieuse à Dieu, C’était ce que l'arche contenait. Ne vous êtes-vous jamais demandés pourquoi Dieu
s'est manifesté d'une façon si glorieuse que le prêtre dans la maison du Seigneur ne pouvait plus rien faire (1
Roi 8:10 - 11?). C'est arrivé quand les prêtres ont introduit l'arche de l'alliance. Les écritures nous indiquent ce
qui était dans l'arche :

« Rien n'était dans l'arche sauf les deux tablettes de pierre que Moïse a amené à Horeb » (v.9).

Il semble que Dieu estime tellement Sa loi qu'Il ne pouvait pas retenir Sa présence glorieuse du temple. Le
psalmiste n'a pas dit : « Oh, combien j'aime votre arche! » Paul n'a pas dit, « je suis heureux dans l'arche de
Dieu ». C'était la loi sainte de Dieu qu'ils ont aimée et qu’ils ont révérée. Cette loi a été écrite du doigt de Dieu.
C'était une expression de son personnage. Nous (individus tout comme Eglise) sommes « le temple du
Seigneur », et si nous donnons à la loi morale sa place légitime, peut-être verrons-nous vraiment le pouvoir et la
puissance de Sa présence, quelque chose que les démons redoutent.

satan déteste cet enseignement pour un certain nombre d'autres raisons :


- Il réveille les faux convertis sur leur véritable état.
- Il met la crainte de Dieu dans les coeurs de chrétiens et leur permet donc de marcher dans la sainteté.
- Il donne aux chrétiens une raison d’atteindre ceux qui sont perdus. La question n'est pas le bonheur de
pécheurs dans cette vie, mais leur bien-être éternel à la lumière d'un créateur rempli de colère.
La lettre suivante est un exemple typique du merveilleux travail qu’accomplit la loi:

« Je suis une personne de cinquante-trois ans, J’ai commis tous les péchés. J'ai été baptisé et sauvé par la
grâce de Dieu…ou du moins je le pensais. J’ai longtemps senti que quelque chose ne tournait pas rond. La
semaine dernière ma femme a ramené une cassette de votre enseignement. Je l’ai attentivement écoutée. Bingo!
J'ai immédiatement compris ce qui n’allait pas. Je n'avais pas été amené au salut par la loi. En même temps je
me suis rendu compte que l'évangélisation est ce que je devais faire…J’écoute votre enseignement
quotidiennement et j’ai perdu le compte de combien de fois je l'ai écouté. Dieu a mon coeur. J'ai la foi absolue,
une Bible, une boîte et un tas de plein air autour de moi……. »

L'ennemi a attaqué l'utilisation de la loi dans l'évangélisation « dur et fort depuis le début jusqu'à présent ».
Cependant, notre grande consolation est que cet enseignement est l'enseignement de Dieu et je crois que c'est
aussi le temps qu’Il a choisit pour le ramener à la lumière

Au risque de vous paraître mélodramatique, je vous demanderais de relire ce livre, simplement parce que
l’expérience m’a montré que ces vérités seront bientôt captées de votre esprit…..à moins que vous fassiez
l’effort concerté de les laisser couler profondément au fin fond de votre cœur.

J'ai lu et relu ce livre plusieurs fois. J'ai examiné tous les versets associés et j’en ai conclut que ces principes
sont bibliquement solides comme du roc. Rien dans toute notre vie chrétienne n'est plus important que l'étude de
la manière efficace d’amener des âmes perdues au Christ. La passion du Seigneur est d’atteindre les pécheurs,
les sauver du feu et les amener vers une relation d’amour avec le Père. C'est pourquoi Il vécu et mourut. Si nous
suivons dans les pas de Jésus, comme notre Maître, nous devrions aussi avoir le même désir, c'est-à-dire
chercher et sauver les perdues. – KC

A.W. Rose a écrit, « Il est vrai que beaucoup de gens prient pour un réveil mondiale. Mais il serait plus
opportun et plus scriptural, pour la prière d’être adressée au Seigneur de la moisson. Cela élèverait et
pousserait en avant des travailleurs qui prêcheraient intrépidement et fidèlement ces vérités qui sont calculées
pour provoquer un réveil ». L'utilisation de la loi dans l'évangélisation est la clef d'or du réveil. C'est la réponse
du ciel aux prières de ceux qui languissent pour le salut d’un monde attaché à l’enfer. Si nous voulons voir le
réveil, nous devons saisir cette clef avec une conviction inébranlable.

Vous souvenez-vous de l'expérience du Roi David avec l'arche? (2 Samuel 6:3-8)


Au lieu de la faire porter sur des poteaux par les fils de Kohath comme les écritures l’exigeaient; il la mit sur un
char. Comme l'arche se dirigeait vers Israël, les boeufs trébuchèrent et l'arche commença à se balancer. Quand
Uzzah tendit la main pour la stabiliser, Dieu le tua.
R.C. Sproul a dit qu'Uzzah avait présumé que sa main était plus propre que la saleté.

Nous avons mis l'arche de l'évangile sur le char de l’évangélisation moderne. Aussi sincère que nous ayons pu
être, n’osons surtout pas présumer pouvoir étendre notre main coupable et stabiliser les choses de Dieu et
ensuite continuer dans notre ancienne façon de vivre.

Si nous craignons notre créateur, nous devons renoncer à nos propres voies et faire ensuite toutes les choses
selon le modèle donné dans les écritures saintes.
Ne soyez pas étonnés si, dans une église de 22 000 membres, vous en trouvez seulement 300 qui soient préparées à atteindre les
perdus. Malheureusement, la plupart des chrétiens ont peur de partager leur foi avec des non croyants et ils préfèrent rester à la maison
plutôt que d’évangéliser. Une telle indisposition parmi les chrétiens d’églises est une véritable tragédie, mais elle vous laissera avec
une armée (aussi petite soit-elle) de soldats qui gardent les yeux ouverts pour des opportunités de présenter le message de l’évangile
aux égarés.

Ses soldats savent que la crainte qu’ils combattent n’est pas de Dieu. Ils savent qu’ « ils n’ont pas à lutter contre la chair et le sang,
mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les
lieux célestes. » (Eph 6 :12) et ils sont ceux que Dieu utilisera pour Son dessein.
Le doigt de Dieu.

Dans Jean 8 : 1-11, il nous est conté l’histoire d’une


femme surprise en flagrant délit de violation de la loi.
Elle a violé le septième commandement, et selon la loi de
Dieu (et ses accusateurs), elle mérite la mort. Ignorant
leurs accusations, Jésus se penche et écrit quelque chose
sur le sable qui condamne Ses auditeurs et les pousse à
partir. Vous êtes-vous jamais demandés ce qu’Il pouvait
bien avoir écrit sur le sable ? Quelques-uns pensent qu’Il
a écrit les péchés des personnes qui se tenaient autour de
Lui. Si c’était le cas Il aurait sans aucun doute eu besoin
d’une surface de sable bien plus grande.

Il y a cependant une autre manière de convaincre les gens


d’avoir péché contre Dieu, et ceci ne nécessite pas
d’écrire beaucoup. Je suppose que lorsque Jésus s’est
penché sur le sol, Il a écrit les dix commandements.
Après tout, qu’est-ce que Dieu a-t-Il écrit d’autre avec
Son doigt ? (Exode 31 :18). L’œuvre de la loi était écrite
dans le cœur de Ses auditeurs, et ils partirent l’un après
l’autre alors que leur conscience faisait son œuvre
d’accusation, pointant courageusement la vérité de
chaque commandement. La loi nous dépouille de notre
justice prétentieuse, du « Je suis plus saint que toi ». Nous
n’osons plus diriger notre doigt vers une autre personne
alors que les dix doigts du Créateur Saint sont pointés
vers nous.

C’est la loi qui amena la femme pécheresse aux pieds de


Jésus. Elle ne lui a pas laissé d’autre option que de
s’enfuir de sa colère pour se réfugier dans les bras du
Sauveur. C’est son rôle. La loi nous envoie vers Jésus
afin de bénéficier de Sa miséricorde. Mais plus que cela, c’est la colère de la loi qui nous fait apprécier la grâce.

On nous dit aussi dans cette histoire que Jésus écrivait comme s’Il n’entendait pas les voix des accusateurs. On
ne discute pas la loi, Il n’y a pas de plaidoyer. Elle est écrite dans la pierre. Elle dit sinistrement : « L’âme qui
pèche, c’est celle qui mourra » (Ezéchiel 18 :4). La loi n’exige rien d’autre que la mort. Elle n’entend pas les
appels à la miséricorde ; elle est froide et impitoyable. Les dix grosses pierres en appellent à la justice et à la
justice seule.

La première fois que Dieu a écrit Sa loi, elle fut gravée sur de la pierre dure. Si c’est la loi que Jésus a écrite sur
le sable, ceci est tout un symbole en ce qu’elle peut être effacée d’un simple mouvement de la main puissante de
Dieu. C’est cela même qu’Il fit à la croix.

La Bible nous dit aussi que les accusateurs étaient venus lui tendre un piège. L’homme arrogant et pécheur se
tient en accusateur d’un Dieu sans péché. Connaissez-vous un sceptique qui se moque de Dieu et de Sa parole ?
Accuse-t-il Dieu de crimes contre l’humanité ? Pense-t-il que Dieu est responsable des famines, de l’holocauste
et des guerres menées en Son nom ? N’ayez pas peur de fermer la bouche de l’accusateur par la loi. Faites-le
taire (Romains 3 :19). Retourner la colère de la loi contre lui. Montrez-lui que c’est lui, et non pas Dieu, qui est
coupable de ces crimes honteux.
Je me suis répété à plusieurs reprises dans ce livre parce que je voudrais que ces principes deviennent une
seconde nature en vous. Les gens demandent parfois le genre de résultats que nous obtenons avec cette
approche d’évangélisation. Le critère pour juger du succès ne devrait pas être combien de « décisions » nous
obtenons, mais si nous suivons ou non le chemin du Maître. Comme nous l’avons vu dans les chapitres
précédents, Jésus et les apôtres ont utilisé la loi dans l’évangélisation pour apporter la connaissance du péché à
leurs auditeurs. Les témoignages qui émanent de ce livre attestent de l’efficacité de cette méthode. Cependant,
le fait de l’utiliser ne garantit pas, bien entendu, le salut des personnes à qui nous rendons témoignage.
Permettez-moi de vous confier quelque chose de très personnel. Un seul membre de ma famille est devenu
chrétien. Mon père a fait plusieurs confessions de foi durant des années, mais aucun fruit n’a jamais confirmé
qu’il fût véritablement sauvé. En juillet 2002, il eut une crise cardiaque, tomba et se brisa la hanche. On le
précipita à l’hôpital pour découvrir que son cœur ne travaillait qu’à 15 % de sa capacité. Parce que ceci arriva à
12 000 Km d’ici, en Nouvelle-Zélande, je demandais à un ami chrétien là-bas de lui rendre une visite. Il resta
prés de vingt minutes à parler avec mon père, puis il pria pour lui. J’ai alors appelé l’hôpital et j’ai demandé à
papa s’il avait été heureux de cette visite. Il chuchota : « Très heureux. » Pendant ce temps mon frère, ma sœur
et ma mère (parmi lesquels nul n’est chrétien) n’ont pas arrêté de dire qu’il paraissait avoir une grande paix.
Quatre pasteurs lui ont rendu visite, et chacun m’a assuré qu’il était évident que mon père était véritablement
sauvé. Il est mort deux semaines plus tard, après d’horribles souffrances. Beaucoup de larmes ont été versées,
mais je remercie Dieu de ce qu’Il est fidèle à Ses promesses, et j’attends de revoir mon père (au ciel).

Cela fait trente ans depuis ma conversion que je prie pour mes frères, mes sœurs et mes parents chaque jour. Ils
m’entendent prêcher. Ils reçoivent mes livres et mes enregistrements avec joie. Ils ne sont pas antichrétiens ; ils
sont juste apathiques quand il est question de la vie éternelle. Cependant j’enseigne aux chrétiens comment
partager la foi de manière efficace. Les gens apprennent, reçoivent de mon « expérience » presque chaque jour,
et à ma grande peine, la plupart des membres de ma famille bien-aimée ne sont pas sauvés. Ceci me maintient
véritablement humble et me montre que ce que je partage n’est sûrement pas une méthode qui fait mouche à
chaque coup pour entraîner les gens dans le royaume de Dieu. Si c’était le cas, ma famille entière serait sauvée.
C’est en fait l’évangélisation biblique, et ceci signifie que nul ne peut aller au Fils à moins que le Père ne
l’attire. Ceci nous montre que nous pouvons fidèlement prêcher la loi, mais qu’elle sera une lettre morte, sèche
et poussiéreuse si elle n’est pas accompagnée de la vie de l’Esprit.

Une tige pour mesurer.

Je suis sûr que vous êtes concernés par le salut éternel de ceux que vous aimez. A la lumière de cela, voici une
question un peu provocante : Quelle est la profondeur de votre amour ? Voici une manière de la mesurer. Vous
êtes concernés par le salut de votre famille immédiate, mais qu’en est-il des autres membres de votre famille ?
Et de vos plus proches voisins ? Et des étrangers ? Etes-vous concernés par le salut des personnes que vous ne
connaissez pas ? Et qu’en est-il de vos ennemis ? Etes-vous profondément préoccupés par le salut des personnes
qui vous ont rayés de leur vie ? Aimez-vous vos ennemis suffisamment pour être troublés par le fait qu’ils iront
en enfer pour toujours s’ils meurent dans leurs péchés ?

Voici une manière de démontrer la profondeur de votre amour pour les autres. Saluez-vous les étrangers ? Ceci
pourrait ne pas se faire naturellement, mais pour la cause de l’évangile, j’aimerais que vous tentiez l’expérience
suivante. La prochaine fois que vous quittez un restaurant, ou n’importe où ailleurs où se trouve une personne
debout, peut-être au comptoir attendant de payer quelque chose, étudiez l’expression de son visage. Elle va
probablement vous paraître un peu grincheuse. Nous n’aimons pas l’admettre, mais chacun de nous paraissons
un peu grincheux quand nous attendons quelque chose ; les fardeaux de la journée tendent à s’imprimer sur nos
visages. Voici donc l’expérience : oubliez vos craintes, puis d’une voix chaleureuse et enthousiaste, dites :
« Bonjour », Puis regarder la personne changer d’expression ; elle va passer de grincheuse à heureuse. Elle va
presque certainement sourire.
Si par hasard la personne ne répond pas, vous n’avez rien perdu (vous vous sentirez juste légèrement idiot).
Toutefois, si elle vous sourit, vous avez là une occasion pour l’évangile. Mettez la main dans votre poche
(comme si vous veniez juste d’y penser), « Oh...avez-vous reçu un exemplaire de ceci ? C’est ce que je fais avec
nos traités. Avec ces traités, plutôt que de passer pour un religieux bigot essayant de faire avaler de la religion à
un parfait étranger, je passe pour quelqu’un qui tente d’éclairer la journée de l’autre.

Il y a une autre chose que j’ai trouvée efficace. Une manière de se rendre rapidement crédible aux yeux des
jeunes et particulièrement des adolescents, c’est de s’approcher d’un groupe de deux ou trois et de
demander : « Avez-vous déjà lu ceci ? » Et montrez-leur nos traités avec les devinettes. Ils seront interpellés.
Par souci de crédibilité, ayez une dizaine de pièces de 1 €, ou quelques billets de 5 € et demandez (en tenant les
pièces ou les billets à la main) : « Quelle est la capitale de l’Angleterre ? » Si quelqu’un répond « Londres, »
donnez lui une pièce ou un billet. S’ils ne savent pas, demandez la capitale de la France, ou la capitale de votre
pays. Après deux questions simples (et après avoir donné une autre pièce ou un autre billet) dites : « Qui parmi
vous pense être une bonne personne ou quelqu’un de bien ? » Normalement, quelqu’un dira « Je suis une bonne
personne ! » Demandez alors : On y va pour vingt euros ? Je vais vous poser trois questions. Si vous me
prouvez que vous êtes quelqu’un de juste, de droit, je vous donnerai les vingt euros. On fait un essai ? » Si l’un
d’eux veut bien essayer, demandez-lui son prénom (disons que c’est Jean) et dites, « OK, Jean. Je vais vous
poser trois questions pour voir si vous êtes une bonne personne. Allons-y. Avez-vous déjà menti ? »

La plupart des gens répondront oui. Si Jean ne reconnaît pas avoir menti, insistez : « N’avez-vous jamais dit un
mensonge, une exagération, ou une demi vérité ? » Quand il répondra « oui », alors demandez-lui ce que cela
fait de lui. La plupart diront : « Un menteur », tandis que d’autres diront, « Une pas très bonne personne. » Si
Jean ne veut pas se définir comme un menteur, demandez-lui le nom que l’on vous donnerait si vous mentiez.
Ceci amène souvent la personne à admettre que quelqu’un qui ment est un menteur. Une fois qu’il a reconnu
être un menteur, demandez-lui s’il n’a jamais volé quoi que ce soit. S’il dit que non, souriez et dites lui que vous
ne le croyez pas parce qu’il vient juste d’admettre qu’il est un menteur. Puis dites : « Voyons, soyez honnête.
N’avez-vous jamais volé quelque chose de toute votre vie... même de très petit ? Lorsqu’il répondra oui,
demandez-lui ce que cela fait de lui. Il dira plus que probablement : « Un voleur ».

Troisième question : « Jésus a dit : Quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère
avec elle dans son cœur. » Avez-vous déjà regardé une femme en la désirant ? « En général les hommes rient
quand ils admettent l’avoir fait, aussi dites sobrement, « Jean, sur la base de ce que vous venez d’admettre, vous
êtes un adultère de cœur, un menteur et un voleur, et vous devrez confronter Dieu au jour du jugement. Si, le
jour du jugement, Dieu vous juge sur la base des dix commandements, serez-vous jugé innocents ou
coupables ? S’il dit, « Coupable », demandez-lui alors s’il ira au paradis ou en enfer. S’il répond, « En enfer »,
demandez-lui si cela le concerne. S’il dit « Au ciel, » demandez-lui pourquoi. Puis poursuivez avec ce verset:
« tous les menteurs auront leur part dans le lac de feu » (Apocalypse 21 :8). Ce verset peut paraître dur, mais
citez-le de toute façon. C’est la parole de Dieu, elle est efficace et puissante. Citez également I Corinthiens 6 :
9-10 : « Ne vous trompez pas : ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les
homosexuels, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le
royaume de Dieu. » Ceci englobe le premier, le second, le septième, le huitième et le dixième commandement.
Il englobe aussi le cinquième, parce que celui qui s’avère être un voleur et un menteur a déshonoré le nom de
ses parents. Tout ce que vous cherchez à faire à ce moment-là, est d’éveiller la personne aux standards de la loi
de Dieu et à son état désespéré devant le Juge de l’univers.

Montrez leur un véritable intérêt dans leur situation difficile. Essayez ensuite de vous assurer que tous vos
auditeurs (les autres adolescents) vous écoutent et faites leur savoir qu’eux aussi auront à confronter Dieu.
Dites : « Je ne veux pas que vous alliez en enfer. Vous ne voulez pas aller en enfer, et Dieu ne veut pas que
vous alliez en enfer. Savez-vous ce qu’Il a fait pour que vous puissiez l’éviter ? » Ici, amenez-les à la croix du
calvaire en insistant sur leur besoin urgent de se repentir, parce qu’ils pourraient ne plus être là demain.
 Une nuit de juillet 2002, je parlais avec deux jeunes frères, Kevin, 16 ans et Adam, 12 ans. Ma
femme Chelsea leur avait parlé de l’évangile durant prés d’une heure, puis elle vint dehors et me demanda de
leur rendre mon témoignage parce que les questions de Kevin étaient assez semblables à celles que je me posais
quand j’étais adolescent. Nous avons parlé tous les trois environ deux heures et demie. Kevin et Adam étaient
sûrs d’eux, très bien informés sur la religion, la vie, la justice etc. Ils posaient toutes les questions que vous
pouvez vous imaginer, des questions pertinentes et intelligentes. Je commençais par me montrer en bon
auditeur ; je fermais la bouche et ouvrais les oreilles. J’appréciais leurs questions et je les louais de ce qu’ils
étaient de vrais penseurs. Kevin avait une bonne intuition de la vérité. Il disait : « Pourquoi Dieu ne met Il pas
au-dedans de nous quelque chose qui nous fasse discerner la vérité ? ». Je lui parlais de sa conscience (le mot
conscience signifie « avec connaissance ») et de son propre esprit qui rendait témoignage avec l’Esprit de Dieu
que les paroles de Jésus sont la vérité. Je remettais d’autres questions à plus tard (celles sur la Bible, sur
l’évolution), mais ils ne les ont plus posées par la suite.
Je demandais à Kevin s’il se considérait comme une bonne personne. Il me dit que oui. Nous avons parcouru la
plupart des dix commandements et les conséquences du péché selon la parole de Dieu. J’utilisais plusieurs
analogies : si une personne violait et tuait sa mère, cet homme mériterait-t-il d’être jugé ; les brebis qui se
trouvent sur l’herbe paraissent propres jusqu’à ce qu’il neige, etc. Kevin et Adam lancèrent alors quelques
questions pour faire diversion, mais je faisais de mon mieux pour me maintenir dans le sujet pendant la demi-
heure qui suivit. Puis Adam eu froid et rentra à l’intérieur. Kevin et moi avons continué la discussion pendant
quarante minutes supplémentaires. Je parlais de manière répétée de sa culpabilité et des conséquences du péché
en enfer jusqu’à ce que je sente qu’il avait compris. Puis il dit : « Dieu est en colère ? » Je lui dis que oui, parce
que « Dieu est en colère contre les méchants en tout temps » (Psaume 7 :12). Quand je sentis que Kevin n’avait
plus rien à dire devant la loi et qu’il se savait coupable, je le dirigeais vers la croix et la miséricorde de Dieu (en
lui présentant une analogie avec le criminel coupable dont l’amende avait été payée.)
Adam revint m’écouter parler à Kevin. Je leur rendis mon témoignage et expliquais combien je m’étais senti
différent après avoir demandé à Dieu de me pardonner et de me changer. Adam dit : « A t’entendre, tu sentais
comme si tu étais né une nouvelle fois ? » J’avais peine à croire les mots qu’il avait choisis. Je n’aurais pas pu
demander au Seigneur une aussi belle confirmation, un aussi clair encouragement, Il saisissait ! Nous avons
parlé ensuite de la raison pour laquelle Jésus est le seul chemin pour être sauvé (le parachute donné par le
capitaine, les sacrifices des juifs étant une image du sacrifice de Jésus). Nous avons parlé de l’offense horrible
de rejeter le Fils de Dieu alors qu’Il est disponible pour tous les hommes partout! (Je lui ai parlé de la parabole
du propriétaire de la vigne, des paroles de Jésus, etc. J’ai insisté sur l’importance du sang du Christ, sur la
résurrection, et sur le fait que les bonnes œuvres ne peuvent pas nous sauver. Nous avons parlé d’un bon arbre
produisant du bon fruit.
Kevin dit quelque chose comme : « Je n’avais jamais compris pourquoi Jésus était mort sur la croix jusqu’à ce
soir». « Ainsi Jésus est notre parachute » ! Puis il dit : « Vous ne pouvez pas comprendre Dieu jusqu’à ce que
vous compreniez pourquoi Jésus est mort à la croix. »
Kevin me demanda si je péchais. Je lui expliquais la différence entre nager dans le péché et tomber dans le
péché. J’utilisais l’analogie des eaux infestées de crocodiles pour décrire mon désir d’honorer la volonté de mon
Père.
Adam dit alors : « Je commence à sentir un picotement tout le long de mon corps ». Il commençait à éprouver
des dispositions tendres dans son cœur. Kevin dit que lui aussi et qu’il avait cette sensation quand il se sentait
en présence d’une personne dont il savait qu’elle marchait avec Dieu. Adam dit, les yeux pleins de larmes :
« Ceci est une grande nuit pour moi. Je voudrais aller écrire dans mon journal toute cette expérience. Ceci est un
tournant pour moi, bien que je sois si jeune. »

Je leur dit tout l’évangile, nous sommes repartis de la loi à la croix de nouveau, et ils ont tous les deux semblé
comprendre pourquoi Jésus est le chemin vers le ciel. La chose leur paraissait sensée et non plus agressive et
blessante. Je demandais à Kevin s’il pensait qu’il pouvait mourir ce soir-là. Il dit que oui, et nous avons parlé de
l’importance d’avoir son cœur en règle avec Dieu. Je lui dis que s’il mourait dans ses péchés, il était un ennemi
de Dieu, que la colère de Dieu était sur lui et qu’Il périrait sous Son jugement. Il devait se détourner de son
péché une fois pour toutes et mettre sa foi en Jésus, le Christ, seul pour son salut. Je me tournais et j’expliquais
tout ceci à Adam également. Je leur demandais si je pouvais prier pour tous les deux. Ils dirent oui. Je priais, et
je leur demandais si j’avais dit quelque chose qui les avait offensés. Ils secouèrent la tête indiquant que non. Je
leur dis que mon but était qu’ils acceptent l’offre de pardon et d’amour de Dieu, et qu’ils échappent ainsi à la
colère à venir.

Ils me racontèrent comment Kevin avait failli ne pas venir ce soir-là et combien ils étaient reconnaissants
d‘avoir pu avoir cet échange avec moi. Je leur dis que c’est parce que Dieu les aimait et qu’Il voulait qu’ils
connaissent la vérité qu’Il avait rendu cette rencontre possible. Quand je leur parlais de l’eunuque éthiopien vers
qui Dieu avait envoyé un messager, Adam dit : « C’est comme toi ici avec nous en ce moment ! » Je leur
rappelais également de ne pas laisser passer cette nuit, mais qu’ils la notent dans leur esprit et dans leurs cœurs
et que ce soit un nouveau commencement, un nouveau départ, une nouvelle direction dans leurs vies. Je les
embrassais tous les deux et leur dit que je les aimais. Ils me souhaitèrent bonne nuit et partirent dans leurs
chambres ; je m’assis et je priais pour leur salut.

Deux jours plus tard, Adam me dit qu’il n’avait pas dormi cette nuit là pensant à ce dont nous avions parlé. Son
frère de même. Puis il dit : « Je veux rejeter tous mes péchés et mettre ma foi en Dieu. » Il me dit qu’il voulait
naître de nouveau. Je me suis assis à côté de lui et l’ai regardé prier. Presque immédiatement, il me dit qu’il
aimait sa famille et voulait parler de l’évangile avec eux dès que possible. – KC

Votre rôle lorsque vous témoignez

Soyez tout à fait rassurés, vous n’avez pas à convaincre un pécheur de la réalité du jour du jugement. Ceci est
l’œuvre du Saint Esprit. Jean 16 :8 dit que « le Saint Esprit convaincra le monde en ce qui concerne le péché,
la justice et le jugement ». La pensée de celui qui n’est pas sauvé ne peut pas comprendre le jugement de Dieu. :
« Le méchant dit avec arrogance : Il ne punit pas ! » (Psaume 10 :4-5). Le terme utilisé pour « convaincre »
dans Jean 16 : 8 signifie également « persuader ». Seul le Saint Esprit peut convaincre un pécheur de son péché
et le convaincre de jugement. Nous en sommes incapables. Tout ce que nous pouvons faire est de planter la
semence de la vérité. Quand le pécheur se repent et se confie en son Sauveur, c’est alors que le Saint Esprit
vient habiter en lui et le scelle (Jean 14 :17 ; Ephésiens 1 :13).

Ce n’est pas non plus notre travail de convaincre quiconque de la divinité de Jésus. Quand Pierre confessa Jésus
comme le Fils de Dieu, Il dit : « Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont ni la chair ni le sang qui
t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 16 :17). C’est Dieu qui révèle cette
grande vérité, aussi laissons-Le accomplir cette tâche.

Le fait d’abandonner l’usage de la loi dans l’évangélisation a amené plusieurs dans l’Eglise à penser que
l’apologétique était notre grande arme dans notre bataille pour le salut du monde. On pourrait faire grand cas
d’une telle pensée en cet « âge des lumières » quand des sujets tels que l’évolution et l’athéisme ont rendu ces
temps uniques dans l’histoire. Cependant, les arguments proviennent de l’intellect des pécheurs. La pensée
impie est comme un mur de briques ; elle a été bâtie pour tenir Dieu à l’écart. Elle est en inimitié avec Lui. Elle
refuse de se plier à la loi de Dieu, « car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se
soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas » (Romains 8 :7). L’entendement humain produit
des arguments contre Dieu, aussi si vous restez à ce niveau, vous pouvez avoir à mener une terrible bataille. La
Bible cite la pensée comme lieu d’hostilité : « Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées
et par vos mauvaises œuvres, il vous a maintenant réconciliés… » (Colossiens 1 :21). Ce mur d’antagonisme
est dur et inamovible, aussi, habituez-vous à le contourner. Apprenez à parler directement à la conscience (ceci
est la bonne nouvelle, ceci signifie que nous pouvons être efficaces dans notre témoignage chrétien sans avoir
appris à prononcer Australopithecus afarensis ou à définir le record fossile). Quand vous vous adressez à la
conscience, les autres choses deviennent sans intérêt. La conscience est la partie de la nature humaine qui n’est
pas ennemie de Dieu. La conscience est l’alliée de Dieu. Elle ne combat pas la loi de Dieu ; elle parle en sa
faveur. C’est le travail de la loi écrite dans le cœur « et qui rend témoignage » (Romains 2 :15). La conscience
témoigne pour Dieu. C’est le témoin digne de confiance qui désigne la partie coupable dans l’auditoire du
tribunal. Elle présente l’évidence de la transgression de la loi. A cause de ce qu’elle fait, nous devons lui laisser
toute liberté de s’exprimer le plus rapidement possible. Si nous voulons gagner notre cause, nous devons
prendre notre principal témoin, l’élever et le laisser parler. Nous voulons fermer la bouche du criminel ; c’est ce
qu’un usage légal de la loi produit (Romains 3 :19). Elle condamne le coupable et le conduit à abandonner son
système de défense, en sorte qu’il est obligé de rechercher uniquement la miséricorde du juge.

 S’il vous plaît, ne « sautez » les paragraphes qui précèdent. Ils parlent de quelque chose de
tellement important qu’ils devraient être écrits sur le ciel. Si vous comprenez le principe
biblique qui consiste à faire appel à la conscience de quelqu’un au travers de la loi morale
de Dieu, la manière dont vous partagerez votre foi va connaître une véritable révolution.
– KC

Lorsque l’on parle des choses de Dieu, il est merveilleux de ne pas sombrer dans la panique quand la personne
répond : « Je suis un catholique Romain. » Avant que je comprenne l’usage de la loi, j’aurais pensé : « Quelle
horreur ! Il va me falloir traiter la question de la transsubstantiation, la mariologie, l’infaillibilité papale, la
messe, etc.». Plus maintenant. Il en va de même avec un protestant. Je fais pareil avec un musulman, un
intellectuel, un évolutionniste, un athéiste, etc. C’est juste une question de passer de l’intellect à la conscience.
La plupart des catholiques ont entendu parler de Jésus, de la croix, du péché, du salut, mais la plupart n’ont
jamais entendu le vrai évangile. Notre mandat est de « prêcher l’évangile à toutes créatures » (Marc 16 :15), et
c’est l’évangile qui est la puissance de Dieu pour le salut (Romains 1 :16). Une fois que la loi est rendue
manifeste, les arguments rationnels habituels qui souvent brouillent le débat perdent toute pertinence.

Un matin, dans une grande église de l’Ohio, Kirk enseignait sur l’usage de la loi. Quelques jours plus tard, nous
avons reçu un courriel qui montre la puissance de la loi à préparer un cœur à l’évangile :

« Je vous ai entendus ce matin. Je suis un catholique et je l’ai été toute ma vie. Je ne peux même pas
commencer à vous dire combien votre message m’a touché. Je suis resté sans parole de toute la journée, or je
me tais rarement. C’était un bon silence parce que j’étais soudain si humilié. Je voudrais « prendre la balle et
courir avec », ainsi que vous l’avez dit. Cependant, je suis confus. Voyez-vous, je n’ai jamais été secoué aussi
durement dans un service catholique. Comment parlez-vous aux catholiques ? Je peux vous dire que la plupart
d’entre eux ne veulent rien entendre excepté d’un prêtre. Je peux me tromper et j’aimerais bien… mais j’ai plein
de questions sur la suite, que faire ensuite ; Tout le monde doit entendre ce message. Ma vie a été transformée
depuis ce matin. Je ne puis vous remercier assez. Je vais m’arrêter ici et commencer à lire le livre que je me suis
procuré ce matin ! Merci encore et que Dieu vous bénisse.»

Ainsi que je l’ai mentionné plus haut, nous devons raisonner les pécheurs sur la base de la loi. Ne sous estimez
jamais la puissance du raisonnement sur la réalité de l’enfer. Apprenez à donner des scénarios extrêmes pour
amener votre interlocuteur à un dilemme moral. Dites : Imaginez que quelqu’un viole votre mère et votre sœur,
puis l’étrangle pour la tuer. Pensez-vous que Dieu doive le punir ? » Si la personne est raisonnable, elle dira
« Oui, bien sûr. C’est sensé. » Demandez alors : « Pensez-vous qu’Il doive punir les voleurs ? » Puis continuez
avec les menteurs, etc. Dites lui que Dieu est parfait, saint, juste et équitable ; qu’Il punira tous péchés, jusqu’à
toute parole inutile et que Sa « prison » est le lieu appelé enfer.

Ramenez le toujours à ses propres péchés. Pensez à parler à sa conscience (« Vous savez distinguer entre ce qui
est juste et ce qui ne l’est pas. Dieu vous a donné une conscience,» etc. Quelques personnes prêchent un enfer
temporel (le purgatoire), ou l’annihilation (la croyance que l’âme cesse d’exister après la mort). La Bible,
cependant parle d’une punition, d’un châtiment conscient, éternel. S’il pense que ceci est dur, dites lui que c’est
effectivement le cas. Si nous pensons que la punition éternelle est horrible, qu’allons-nous faire à ce sujet ?
Lever le poing vers Dieu ? Quand des pensées aussi stupides pénètrent dans notre esprit, nous devons aller au
pied de la croix et méditer sur le grand amour que Dieu a pour nous, qu’Il était en Christ réconciliant le monde
avec Lui même. De là, nous devons transformer l’horreur en préoccupation et plaider avec les pécheurs pour
qu’ils fuient la colère à venir.
C.S. Lewis résuma toutes les terreurs de l’enfer en disant : « Il n’y a pas d’autre doctrine que je puisse plus
volontier retirer du christianisme que la doctrine de l’enfer, si c’était en mon pouvoir. Mais elle est pleinement
soutenue par les écritures et particulièrement, par les paroles mêmes de notre Seigneur ; elle a toujours été
portée par l’église chrétienne, et même la raison la soutient. »

Voilà pourquoi la loi est si merveilleuse. Elle donne de la rationalité à l’enfer, et par là, ouvre la voie à un cœur
qui était fermé auparavant. J’ai trouvé que c’était le cas juste avant le 11 septembre 2001, date de l’attaque
terroriste sur la ville de New York. Ce n’est pas tous les jours que l’on voit en direct à la télévision, trois mille
personnes mourir en quelques secondes. Cette terrible expérience fit qu’aujourd’hui les gens partout dans le
monde se rendent compte de leur vulnérabilité et de la facilité avec laquelle ils peuvent perdre la vie.

Une occasion unique de rendre témoignage

C’est dans ce climat que je me suis retrouvé à parler à des centaines d’étudiants universitaires non sauvés. J’ai
souvent dit qu’une bonne prédication en plein air peut permettre de toucher et d’atteindre plus de personnes en
trente minutes que l’église moyenne en un an. Il y a quelques inconvénients, cependant. Il est difficile de
rassembler et de tenir une foule. Souvent, des éléments perturbateurs peuvent apporter la confusion. Toutefois,
il semblerait que j’ai trouvé quelque chose qui peut atteindre plus de personnes en trente minutes que plusieurs
bonnes prédications en plein air.

En août 2001, je téléphonais au président des associations d’étudiants d’une grande université dans ma ville
natale (Eglise du Christ, Nouvelle Zélande). Je lui demandais l’autorisation de leur rendre visite et de donner à
chaque athéiste qui pouvait parler pendant vingt-cinq minutes sur « Pourquoi n’y a-t-il pas de Dieu » un
honorariat de 100 euros. Je proposais un « débat », mais sans argumentation. Je commencerais pendant vingt-
cinq minutes, soutenant simplement l’existence de Dieu, et ensuite mon opposant présenterait sa position et
recevrait 100 euros pour le temps passé à parler.

Il répondit que ce serait intéressant, mais doutait que plusieurs ne viennent, vu qu’on était en période
d’examens. Je lui dis que j’aimerais essayer de toute façon et il accepta. Peu de temps après, j’étais informé
qu’un professeur de philosophie était d’accord pour participer au débat.

Voici le texte de la lettre promotionnelle du président des étudiants :

En période d’examens, plusieurs étudiants vont prier pour un miracle.


Mais y a-t-il quelqu’un qui écoute ?
UCSA est fier de vous présenter un combat pour le titre super lourd de la théorie du monde.
Dans le coin sombre du ring, venu tout spécialement du département de philosophie de l’université et pour
défendre l’athéisme, le Dr. Paul Studman.
Dans le coin opposé, l’auteur de « Comment faire rétrograder un athéiste », qui défendra l’idée de création du
monde par un Dieu tout puissant, Mr Ray Comfort.
En jeu, une offre de Mr Ray Comfort à payer 250 000 Euros pour quiconque apportera une preuve scientifique
qui confortera la théorie de l’évolution.
La réunion ne sera retransmise sur aucun réseau télévisé ou radiophonique.
Elle aura lieu en exclusivité dans la salle des réunions à une heure de l’après-midi,
le mercredi 24 octobre.

J’arrivais dans le hall ce jour-là à 12h40 et je trouvais une douzaine de personnes. A 12h45, il y en avait une
centaine. A treize heures, la salle était pleine de centaines d’étudiants, certains assis par terre, d’autres dans les
portes et même le long des allées. Il ne fait aucun doute qu’ils voulaient voir un chrétien mangé vivant par un
professeur de philosophie.
Je parlais pendant vingt-cinq minutes. Les grandes lignes pour l’existence de Dieu étaient : (1) l’évidence de la
création ; (2) l’évidence de la Bible ; et (3) l’évidence de la conscience. J’expliquais que si quelqu’un n’était pas
chrétien, sa conscience était morte, et que j’allais la ressusciter en lui faisant parcourir les dix commandements.
J’expliquais que cela n’allait pas être une expérience plaisante, que c’était comme de se regarder dans un miroir,
première chose dès le matin (pas une vue très agréable), mais que c’était absolument nécessaire pour présenter
ma position, aussi je leur demandais de se montrer patients envers moi. Ils m’accordèrent toute liberté de
parcourir chacun des dix commandements, puis le jour du jugement, la croix, la foi et la repentance.

Le professeur partagea alors ses vues. Ses mots étaient tellement ronflants et ses phrases tellement longues qu’il
était facile à la fin d’une phrase d’en avoir oublié le début. Franchement, il était difficile de rester éveillé. Puis,
enfin, après avoir terminé son exposé, il du partir, ce qui me laissa avec des centaines d’étudiants non sauvés me
posant des questions comme : « Qui a fait Dieu ? » (Une de mes questions favorites).

Pendant la présentation, j’expliquais que l’évolution était non scientifique et qu’il n’y avait pas de preuve pour
cette théorie. Je leur dis alors d’aller sur www.wayofthemaster.com et de récupérer l’offre de 250 000 Euros du
Dr Kent, s’ils pouvaient apporter une preuve scientifique sur l’évolution. Il y eut un silence assourdissant tandis
que chacun attendait d’entendre une preuve. Nul ne dit quoi que ce soit, aussi sommes nous passés à la question
suivante.

Un homme plus âgé (peut-être un professeur) demanda sarcastiquement si je croyais aux extraterrestres. Je lui
répondis que oui, et que la Californie avait un sérieux problème avec leur venue au travers de la frontière du
côté de Mexico. Tout le monde ri, et il s’assit.

Je les remerciais pour leur attention. Ils m’adressaient des applaudissements nourris. Chacun des 250 traités que
j’avais apportés avaient été pris. La plupart étaient des exemplaires de notre traité qui fait taire les sceptiques :
« La science confirme la Bible. » Le professeur était satisfait avec ses cent euros, et j’étais ravi.

Voici ce que quelqu’un peut faire. C’est beaucoup plus facile qu’une prédication en plein air. Il n’y a pas de
fauteurs de trouble, les gens sont déjà là... et personne ne va vous « taper » dessus. Ceci est une opportunité sans
précédent. Ne laissez pas la peur vous arrêter.

Souvenez-vous, vous n’avez pas à débattre, priez simplement, présentez vos preuves, et mettez les traités à
disposition. Assurez vous que vous parlez le premier en sorte que vous ne soyez pas tentés de répondre aux
objections de votre opposant et d’être distrait de votre mandat. Le mandat est simplement de présenter
l’évangile, qui est « la puissance de Dieu pour le salut ».
Laissez-moi terminer par une citation de Georges MacLeod d’Ecosse :

« Je dis simplement que la croix devrait être élevée au centre de la place du marché tout autant qu’au
clocher de l’église. Jésus n’a pas été crucifié dans une cathédrale entre deux bougies, mais sur une croix entre
deux voleurs, sur le tas d’ordures de la ville, à un carrefour si cosmopolite qu’il fallut écrire le titre de sa
condamnation en hébreux, en latin et en grec... dans le genre d’endroit où les cyniques parlent, où les voleurs
maudissent, où les soldats jouent. Parce que c’est là qu’Il mourut. C’est pour ceux la qu’il mourut. C’est dans
ce but qu’Il mourut. C’est le lieu même où les gens d’église devraient se trouver et ce par quoi ils devraient être
concernés ».

Quelques mois avant que notre frère Bill Bright ne parte rejoindre le Seigneur, il a dit (se référant à l’église
moderne) ; « Nous avons besoin de lancer une bombe sur l’église de Laodicée d’aujourd’hui. » Je suis
convaincu que l’usage de la loi dans l’évangélisation est cette bombe.

Merci d’avoir eu l’esprit ouvert et de m’avoir permis de vous ouvrir mon cœur. Que Dieu continue de vous
bénir et qu’Il vous accorde les désirs les plus profonds de votre cœur tandis que vous faites de Lui votre joie.
« Aucun homme d’éducation ne peut se permettre d’être ignorant de la Bible »

Théodore Roosevelt
1858 - 1919

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