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Modulation par impulsions et codage

Définition
La modulation par impulsions et codage (MIC, Pulse Code Modulation PCM,
:Pulscodemodulation) consiste en la combinaison des trois opérations suivantes
échantillonnage*
*quantification, non uniforme en téléphonie, à q niveaux
codage des q nombres correspondant aux intervalles de quantification. La codage se *
fait le plus souvent sous forme binaire, ce qui signifie qu’à un échantillon vont
.correspondre bit
Le résultat de la modulation PCM est un signal purement numérique, indiscernable
d’une transmission de données entre ordinateurs. C’est là que réside l’intérêt
fondamental de cette forme de transmission: la transmission de la parole et la
transmission de données sont devenues identiques par la forme, et peuvent donc être
véhiculées par un media commun
La modulation PCM est à la base du réseau numérique à intégration de services à
bande étroite
(RNIS-E, N-ISDN, Narrowband Integrated Services Digital Network).

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Principe :
La modulation par impulsion et codage PCM est une modulation numérique Par opposition aux
modulations analogiques, où l’on essaie de transmettre une image aussi fidèle que possible de
l’information source, les modulations numériques commencent par générer
.une approximation du signal à transmettre
La transmission se fait ensuite sous la forme de caractères discrets (nombres entiers) que l’on peut
.aisément coder dans une représentation facile à transmettre à destination du récepteur
On fait donc une correspondance entre une grandeur physique
et une série de nombres entiers sans réalité physique (signal à transmettre)
.Cette conversion nécessite trois opérations
: Un échantillonnage
du signal à transmettre seule la valeur du signal à certains instants nous intéresse, en vertu du théorème
d’échantillonnage qui dit qu’un signal peut être entièrement
.reconstitué à l’aide d’un nombre d’échantillons choisi de manière adéquate
: Une quantification
des échantillons, qui consiste à faire correspondre à l’amplitude de l’échantillon prélevé un nombre
choisi parmi un ensemble fini. La quantification est l’opération fonda mentale de toutes les modulations
numériques: elle introduit une approximation systématique qui, bien que minime sous réserve d’un
choix judicieux des paramètres de quantification, ne peut
.jamais être éliminée
: Un codage
des valeurs transmises, qui permettront au récepteur d’interpréter correcte ment les
valeurs reçues, et d’en tirer à nouveau le signal original, ou du moins une
.approximation satisfaisante

Figure 1 : Les étapes de la modulation PCM

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:Quantification
La quantification (quantizing, Quantisieren) consiste en l’approximation de la
valeurs instantanée d’un signal par une approximation tirée d’un ensemble fini de q
valeur discrètes, désignables chacune par un nombre entier. Chacune de ces q valeurs
discrètes se substitue ainsi à une plage de valeurs analogiques appelée pas de
quantification. D’une manière générale, les pas de quantification peuvent être
différents les uns des autres. Dans le cadre de ce que l’on appelle communément la
conversion analogique- numérique (ou analogique- digitale), les pas de quantification
sont généralement égaux, alors que dans le cas de la transmission d’informations
analogiques sous forme numérique, il n’en est pas toujours de même La plage
dynamique de signal pouvant être quantifiée est limitée par le nombre
d’échantillons disponible, ainsi que par le pas de quantification. Si un signal trop
.grand est appliqué à une quantification, il y aura écrêtage

:Distorsion et bruit de quantification


Du fait de l’approximation introduite par la quantification, le signal reconstitué
sera entaché d’une erreur, dont l’amplitude sera au plus égale à la moitié du pas de
:quantification
Cette erreur est appelée distorsion de quantification (quantization distorsion, Quanti
sierungsverzerrung) et se manifeste comme un bruit superposé au signal, appelé bruit
de quantification ( quantization noise, Quantisierungsrauschen)
En l’absence de signal modulant , il n’y a pas de distorsion de quantification
contrairement au bruit de fond qui est lui, toujours présent. Le rapport signal-sur-bruit
de quantification exprime quantitativement cette perturbation par le rapport de la
puissance qu’aurait le signal original en l’absence de distorsion de quantification et
:celle de la distorsion de quantification , désignée par

PS
(S ¿)q=
Pq

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:Quantification uniforme
La quantification est dite uniforme (ou parfois «linéaire») si la largeur de tous
intervalles de quantification est la même. Ceci implique que les niveaux de
quantification sont équidistants, comme représenté à la figure8.3, page127

Ce cas correspond à une conversion analogique - numérique conventionnelle

Figure 2: Caractéristique de quantification uniforme

La caractéristique de quantification lie le signal quantifié au signal primaire


par l’intermédiaire de q nombres représentant les divers niveaux et intervalles de
quantification. Un exemple de caractéristique est donnée en figure8.3, page127 pour
une
quantification à q = 8 niveaux. Le domaine défini par cette caractéristique est
symétrique par
- .rapport à l’origine (ce n’est pas mandatoire , mais c’est usuellement le cas)
:La dynamique du signal quantifié est limitée à

Si le message sort du domaine défini par , il y a écrêtage du signal après


quantification

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Quantification non uniforme

Nous avons vu que dans le cas de la quantification uniforme, le rapport signal à bruit
joue en faveur des signaux forts. En pratique, les signaux faibles sont plus fréquents
que les signaux forts. En plus, lorsqu'il y a des moments de silence, il est souhaitable
.que la sortie soit nulle

Pour arriver à un rapport signal à bruit constant, indépendamment du niveau du


signal, un système MIC peut utiliser la technique de quantification non uniforme qui
fait en sorte qu'on assigne plus de pas de quantification aux signaux faibles qu'aux
signa27-Avr-2008fy;'>Lois de compression et d’expansion

Le même effet que celui de la quantification non uniforme peut être obtenu avec la
compression du signal par le codeur et avec l'expansion du signal par le décodeur.
Deux lois de compression, l'une utilisée en Amérique du Nord Loi m) et l'autre
.européenne Loi A), sont employées en téléphonie là où on utilise la modulation MIC

: La loi m est donnée par la formule

où V0 = Tension instantanée du signal compressé

vi = Valeur instantanée du signal d'entrée

m = Paramètre de compression

Vm = Tension crête du signal d'entrée

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:Rapport signal-sur-bruit de quantification instantané
On définit le rapport signal-sur-bruit de quantification instantané comme étant le
rapport de la puissance instantanée avec la puissance moyenne de la distorsion de
quantification

:Codage des échantillons quantifiés


Le codage (coding, Codierung) fait correspondre à un niveau de quantification donné
déterminé par l’approximation de la valeur exacte de l’échantillon par la loi de
quantification, une expression numérique, généralement binaire, appelée mot PCM.
La tabelle de cor respondance entre les q intervalles numérotés et leurs expressions
.binaires définit le code
Le format des mots PCM est de 8 bits pour q = 256 niveaux, soit

Le codage n’a aucune influence sur la qualité de la transmission proprement dite.


Les arguments en faveur de tel ou tel code sont plutôt dictés par les arguments
:suivants
avantages technologiques pour la réalisation du codage*
facilité de réalisation du décodeur*
bonne teneur en information d’horloge (code riche en transitions), faible composante *
continue (idéalement nulle), faible largeur de bande occupée, etc

Dans le cas de la largeur de bande occupée, il faut également tenir compte du


.mode de transmission (en plus du code)

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Choix du code
Le code utilisé doit répondre à un certain nombre de critères que nous avons déjà
énumérés plus haut. En téléphonie, on a opté pour un code possédant les
- :caractéristiques suivantes
Code binaire replié. Les signaux à transmettre sont symétriques, si bien que l’on *
peut se contenter de ne coder que la valeur absolue de l’échantillon, et de transmettre
.le signe dans un bit séparé (conversion à 7 bit + signe)
Inversion des bit de rang pair. La réception PCM demande un maximum *
d’information d’horloge pour se faire correctement. Le codage binaire replié a le
défaut d’être très pauvre en transitions en l’absence de signal, donc de ne véhiculer
que très peu d’informations d’horloge. C’est pourquoi on inverse systématiquement
.les bits de rang pair dans le mot PCM transmis
.L’argument de facilité de décodage n’a actuellement plus d’influence prépondérante

PCM pour d’autres signaux


La modulation PCM, originellement développée pour la téléphonie uniquement, a
depuis largement dépassé le cadre de cette utilisation. Elle est actuellement
couramment utilisée pour le codage numérique de la musique. Plusieurs normes
.existent de manière concurrente données

Modulation MIC différentielle (DPCM)

Nous avons vu que dans un système MIC, chaque échantillon du signal est quantifié
et codé. Or, il arrive souvent que le changement de niveau d'un échantillon à l'autre
soit petit et, de ce fait, il est avantageux de coder uniquement la différence entre deux
.échantillons successifs

Les schémas bloc d'un codeur MIC différentiel et d’un décodeur MIC différentiel sont
donnés aux figures 4.15.a. et 4.15.b. On voit, qu'au moment de l'échantillonnage, une
tension proportionnelle à la différence entre le signal d'entrée filtré et un autre signal
analogique généré à partir de la valeur numérique de l'échantillon précédent est
présente à l'entrée de l'échantillonneur-bloqueur. Cette différence sera ensuite
quantifiée et codée. En pratique la MIC différentielle offre la même performance avec
un code à 4 bits que le PCM avec un code à 8 bits, nécessitant deux fois moins de
.bande passante pour transporter efficacement le signal codé

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Exemple

En téléphonie, la bande passante du signal analogique est limitée à 4 kHz. Le système


MIC standard échantillonne à une fréquence de 8 kHz et un code à 8 bits est utilisé.
.Déterminer le débit binaire du signal MIC et celui du MIC différentiel

:Solution

: a) pour un signal MIC

échantillons par seconde x 8 bits = 64 kbps 8000

: b) pour un signal MIC différentiel

x 4 bits = 32 kbps 8000

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:La Démodulation -18
La démodulation PCM pour retrouver l'original signal analogique continu des vagues
: peuvent être classés dans les étapes suivant

PCM

Figure 3 : la démodulation PCM

.Comparateur : pour récupérer le signal à son niveau initial -


.Convertisseur : convertir le signal PCM en série -
.Décodeur : donne au signal PCM le nombre de bit -
Convertisseur S/H : pour récupérer le signal numérique a la valeur de quantification -
.d’origine
.Filtre-passe-bas : pour enlever le signal non désirer à la pièce finale -
CLK : pour l’adaptation d’impédance et pour récupérer toujours le signale -
.numérique d’origine

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Les Avantages et les Inconvénients
PCM est la technique de transmission numérique la plus utilisée pour les signaux
.analogiques (audio, vidéo)
:Avantages
Robustesse au bruit et aux interférences-1
Régénération du signal en cours de transmission-2
Echange de bande passante contre sun meilleur SNR (loi exponentielle-3
Format uniforme pour tous les signaux, intégration dans les réseaux numériques-4
Souplesse du multiplexage temporel (ajout ou retrait de signaux-5
Communications sécurisées par cryptage-6
:Inconvénients
Complexité élevée. Rendue acceptable par les circuits intégrés de type VLSI-1
Alternative moins complexe: modulation delta
Bande passante élevée. Rendue acceptable par l’apparition de canaux à large bande-2
.et les techniques de compression des données (satellite, fibre optique)

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