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l'electronique aXe) (=e (=) 0) 0h a) 'qui séchent les cours _ mais soudent sans se briler les doigts | r - pf te ae ETS UE Bett l'@lectronique pour les débutants qui séchent les cours mais osent souder Sans se briler les doigts 2° édition revue et augmentée de 32 pages Peer Sta sce ant eA FCs a Canteen eee eColcel Mel een eRe ea le cl Ce des montages simples ou plutét un livre sur les composants ? VCE RCE ae (oe Clee Umm Lee ee Re eae cis eon cCner ee CoC neon caer aie kon UM MMe Tm tener atone nn questions que trop de livres laissent en suspens : « Quel type de fer a souder Eola eT A te Eo LeeSLL e ee O a Tel od Cece) Cea indispensable ? »... « Peut-on installer son montage dans une boite a cigares? »... Rémy Mallard démystifie l’électronique en n'utilisant que ce qu'il vous faut de EE ee ccm teen erect ee apart acct ie lera bétises. Vous apprendrez a identifier les composants et leur réle (résistances, CelolaTs (art eee ee) Col Ce eee eee Meet) em ee alee noe OES rae Ol vos outils et mettre en boite vos montages. Rémy connait toutes les astuces et Nene eet sei La matiére de cet ouvrage, ce sont des montages simples et ludiques, réalisables Pee seen uae meats ete mente menial etl Me anette ince asim urate ecm ice catia picotements, indicateur de niveau de liquide, clignotant a vitesse variable selon la lumiére ambiante, indicateur a fenétre programmable, minuterie avec préavis Rete Re Cntr een meee ected tiatitrs Ere UUM Cel (eee Neuen sa ra eee ee nel Meee cra ra cua ee Rémy MALLARD L’électronique pour les débutants qui séchent les cours mais soudent sans se briler les doigts 2° édition www.elektor. fr/debut (feuilles de caractéristiques, vidéos, kits, informations complémentaires...) Copyright © 2012 — Publitronic - Elektor International Media Conformément au droit d'auteur, ce copyright ne s‘applique pas a certains schémas reproduits dans ce livre & titre de citation et dillustration des propos et de la démarche iritellectuelle de l'auteur, avec l'aimable autorisation des ayants-droit. Toute reproduction ou copie, méme partielle, de ce livre, sans l'accord écrit de I’éditeur, est interdite. No part of this book may be reproduced, in any form or means whatsoever, without permission in wri- ting from the publisher. While every precaution has been taken in the preparation of this book, the publisher and author assume no responsability for errors or omissions. Neither is any liability assu- med for damages resulting from the use of the information contained herein. La protection du droit d'auteur s’é6tend non seulement au contenu mais également aux illustrations, y_ compris aux circuits imprimés et aux projets y relatifs. En conformité avec l'article 30 de la Loi sur les brevets, les circuits mentionnés ne peuvent étre exécutés qu’a des fins particuliéres ou scientifiques etnon pas dans ou pour une entreprise ; ces exécutions et/ou applications se font en dehors de toute responsabilité de I’éditeur. En application de la loi du 11 mars 1957, toute reproduction ou copie de ce livre, méme partielle et Sur quelque support que ce soit, sans l'accord écrit de I'éditeur, est interdite Le code de la propriété intellectuelle du 1* juillet 1992 interdit expressément la photocopie a usage collectif sans autorisation des ayants-droit. L'éditeur remercie d’avance le lecteur qui prendra la peine de lui signaler les erreurs éven- tuelles qui auront échappé a sa vigilance (écrire a webmaster@elektor. fr). 2° édition - 1° tirage Mise en page : Mariline THiEBAUT-BRODIER Couverture : Jean-Marc SaINT-PAUL Coordination : Mariline THIEBAUT-BRODIER Imprimé aux Pays-Bas par Wilco (09/2012) ISBN : 978-2-86661-186-6 Sommaire Kits. . Préambule 1d LL 112 1.2 14 14.1 1.42 143 14.5 Débuter en électronique : Remerciements Théorie . = Avertissements ...... ea Cas des condensateurs . Cas des résistances Apprendre a identifier les composants électroniques Identification grace a la forme physique Composants traversants . . Composants non traversants (CMS) ..6 Identification grace a la référence Identification grace au marquage de couleur ...... Identification grace au symbole sur le schéma . - 9 Symboles des transistors ........- 10 Symboles des diodes . . Broil Symboles des condensateurs ...... 12 Symboles des résistances . lai Symboles des potentiométres ..... .13 1.4.6 Symboles des relais .. 114 1.4.7 Symboles des composants logiques . 15 14.8 Symboles divers .... : 16 2. Réle principal des composants électroniques 2.1 Résistances 2.1.1 Vue générale ...... Valeur de la résistance Tolérance.... Code de couleur. ... 2.1.2 Code de couleur ... Comment localiser V'anneau de tolérance ?.. £23 2.1.3. Matériaux oo 24 2.1.4 Différents types de résistances ..... 24 Résistances standard 12.24 Résistances de puissance. . m4 Résistances de précision geo Résistances haute tension . 27 Résistances sensibles aux conditions ambiantes (lumiére, température, humidité) . . 2.1.5 Associations de résistances 2.1.6 Comment choisir une résistance 2. . 30 Traitement de signaux de faible amplitude... ae Quand ca chauffe... 2a En haute fréquence .. 231 En haute tension 31 Grande précision requise 32 Place limitée . 2 Sommaire 2.2 Condensateurs 24 Selfs (bobines) 2.2.1 Vue générale ceveeese 33 24.1 Vue générale ..... 2.2.2 Capacité et codes de marquage .... . 33 2.4.2 Selfs fixes ..” Marquage en clair - Unité de base et sous-multiples . 2.5 Transistors Marquage par code de couleur . 25.1 Vue générale 81 ere a sede chiffré 36 2.5.2 Diffiérents types de trans 81 Transistors BF. 82 2.2.3. Taille du condensateur iy) TWansiion HF “a 2.2.4 —Polarité des condensateurs ..... -39 Transistors de faible puissance / 225 Tension de service ......... 41 Transistors de forte puissance. ..... 83 226 ‘Dilférems typeseee’qTalixsa" Transistors bipolaires ..... 84 aecondemateuts on 45 Transistors FET et MOSFET 84 Condensateurs chimiques standard . 45 Transistors UST... ++ 84 Condensateurs au tantale . 45 2.5.3 Comment brancher un transistor ? . . 85 2.2.7 _ Précision (tolérance) d'un condensateur . 47 26 Circuits intégrés 2.2.8 Comment choisir un condensateur? 48 2:61 Vue générale ... Petit guide. 2.6.2 Amplificateurs opérationnels 2.2.9 Condensateurs ajustables 50 (AOP ou ALI) .. - 86 2.2.10 Usage des condensateurs . 152 2.6.3. Circuits logiques CMOS et TTL... 87 Réservoir d’énergie .. 52 CMOS ow TTL ? Déphasage . 2.6.4 Circuits logiques programmables Filtrage (mise en jeu des rapports (PROM, PAL, GAL, PIC) .. d'impédance) ...........+.....- 59 2.6.5 Régulateurs de tension ........ Régulateurs d tension de sortie ce 2.3 Diodes positive ou négative. 90 23.1 Vue générale ..... Brochage des régulateurs & tension Seuil de conduction. de sortie fixe LM78xx et LM79xx ...90 Tension directe . Régulateurs a tension de sortie Courant maximal . . 63 ajustable (programmable), Tension inverse maximale ........ 63 Positive ou négative. . cere OL 232 Diode «classique » (diode'de Brochage des régulateurs d tension commutation ou diode de signal) .. .64 ajustable LM317 et LM337 : Uniteahiontentton ia 64 Tension d'entrée minimale ........94 Uiitesationercanciontra Tension trop élevée a l'entrée 23.3 Diodes de redressement . 4 durégilatent eemiargies a Régulateurs @ courant de sortie 2.3.4 Diode zener . 72 prosrammgtlens sat 2 Régulateurs & entrée directe 2.35 Diode & capacité variable (Varicap) 74 ursicetn PSEC rentmeatare ieee de puissance . pa 96 Sommaire 3 2.7 Triaes et thyristors 212 Relais 271 Vue générale 00... eee cece seed 96 2.12.1 Relais électromécaniques ........ 118 Relais avec diode de protection 2.8 Potentiométres intégrée ... - 19 2.8.1 Potentiométres de tableau ........ 97 Relais bistable 120 Que cache le potentiométre Relais HF. 120 de tableau? ..........000 ce 98 2.12.2 Relais statiques . 121 2.82 Potentiométres ajustables 101 2.12.3 Comparaison entre relais 2.8.3. Potentiométres multi-tout 101 Electromécaniques et statiques .... 121 2.84 Courbes de variation ............ 103, 2.13 Transformateurs 29 LED 2.13.1 Transformateurs d’alimentation ... 123 Dice Naninaicavoi is seer 104 2.13.2. Transformateurs BF (audio) ...... 125 Une LED est polarisée.......... 105 Une LED est un composant fragile 105 2-14 Capteurs Une LED fonctionne avec une tension 2.14.1. Comment trouver le capteur adapté de faible valeur......... 105 son application 2 2.2.2.2... 126 2.9.2 Formeset couleurs des LED ......106 2.14.2 Capteurs de lumiere visible 2.9.3 Variation de luminosité et capteurs infrarouge . 126 june TEED ee) see nee WY 107 2.14.3. Capteurs de température ......... 128 2.14.4 Capteurs de champ magnétique .. . 129 2.10 Afficheurs @ LED et LCD 2.14.5 Capteurs de pression 129 (afficheurs a eristaux liquides) zit 6 Ctptetts Ge diac ie ac cance 2.14.7. Capteurs d'ultrasons ............ 130 (sept ou plus) . 109 pa eae < Leo posse 1992-15. Supports des composants Autres afficheurs @ segments ..... 110 2-15-1_ Supports de circuit imégré 2.10.2 Afficheurs & matrice(s)de LED ...111 Aaisage general ge 3 Se 2.10.3 Afficheurs a cristaux liquides ae Sas Cescireuitaieaueeayrores oe (LCD) male 2.10.4 Multiplexage des afficheurs . Pichia comamnmisiemser interment 2.10.5 Afficheurs a logique intégrée mécaniques 2.16.1 Interrupteur ... 132 2.11 Optocoupleurs Interrupteurs avec verrouillage. ... 135 2.11.1 Boitiers d’optocoupleurs 115 ‘tte mveeuee BS 2:E1°2)" Gprocoupleurs logiques 2.16.3 Mini-interrupteur (microswitch) ... 135 2.11.3 Optocoupleurs linéaires 2.16.4 Commutateur rotatif ou rectiligne . 137 eee dues ad csc ae ee we ON6IS|= Boutenecoussoiies 138 2-4-9 Qptocoyplsars.a Fenétre (fourcte) 2.16.6 Comment reconnaitre les broches d’un ou réflectifs aee-#I6 ; 7 interrupteur ou d’un inverseur? ... 139 2.1.5 Taux de transfert de courant... .117 4 Sommaire 2.17 Dissipateurs thermiques 4.3.4 Reconnaitre un condensateur 2.17.1 Dissipateurs pré-percés et préts de découplage d'alimentation . .... 154 aemploi acme Be. 140 4.3.5 Reconnaitre un’condensateur 2.17.2 Profilés 4 découper eVou a percer . .141 de liaison oe ® . 154 2.17.3 Du bon usage des dissipateurs 4.3.6 Analyse minutieuse d'un schéma . . 156 thermiques ....... 2.022000 eee 141 4.4 Différentes facons de dessiner la méme chose ............ - 156 Composants actifs « universels» 4.5 Connexions manquantes - 161 4.6 Des erreurs dans les schémas ? .. 164 33 34 41 4.1 4.1.2 4.13 4.2 43 43.1 43.2 43.3 Transistors Oscillateurs et temporisateurs .. .145 Amplificateurs opérationnels (AOP) Régulateurs de tension Apprendre a lire un montage électronique Conventions respectées pour dessiner les schémas Points de connexion sur lignes de liaison Report de connexion . 149 149 Connexions en Pair ...2.. 0.026 150 Décomposition en blocs fonctionnels .......... 152 Décomposition composant par composant Reconnaitre une diode de protection .......22..000000+ 153 Reconnaitre un pont diviseur résistif = 153 Reconnaitre un circuit numérique un circuit analogique .......... 154 SA 5.2 6.1 62 63.2 63.3 Oi faire ses courses ? Oi acheter son outillage ? ..... 167 Oi acheter les composants Glectroniques? 0... .6.e eee 167 Unités Oe er a oe, 169 poo git 169 171 Décibels : rapport ..... 172 Décibels : valeur absolue ...... .174 Conversion des volts en dBu ..... 175 Impédance . 177 Sommaire 5 Bibliotheque technique 9. Dangers en électronique - Avertissements 81 Revues d’électronique .......... 180 9.1 Danger lié aux tensions élevées . . 183 8.2 ivres spécialisés .............. 180 9.2 Composants qui explosent ...... 184 83 Feuilles de caractéristiques (datasheets) 9.3 Les outils ne sont pas tous Quand consulter une feuille de inoffensifs caractéristiques 2.0.0... 60000 181 Quelques adresses internet 94 Hygiéne minimale ............. 184 de fabricants connus.....- +0... 181 10. 11. Wl 112 M2 11.2.2 11.23 187 ). Espace de travail. Outillage minimum Quel multimétre choisir ? ....... 189 Choix du fer a souder et de la soudure Soudure avec plomb et soudure sans plomb Fer a souder Comment faire une bonne soudure ? Impératifs ou conseils pour réaliser de bonnes soudures.. 191 Ordre de soudage des composants. 192 Courbure des broches de composants . 192 Maintien des composants pendant le soudage.......-..eeee eevee 193 Cas des circuits double face...... 193 11.3 113.1 11.3.2 11.3.3 11.3.4 14 12. 121 12.2 12.3 Fils souples multibrins ........ 193, La troisi¢me main .....0..0.2++ 193 Petit outillage Tournevis et pinces ......... = 194 - 195 . 196 Petite perceuse . Foret a étages . Ebavureuse (ou alésoir) Qualité des fils électriques ...... 197 Circuits imprimés Faire soi-méme ou faire faire ? .. 199 Circuits a anglaise ........... 199 Plaques & bandes ou pastilles Souder les composants coté pastilles ou bandes ? . vee-201 Prix des plaques pré-percées...... 201 6 Sommaire 12.4 Plaques d’expérimentation sans 16. | Commencer avec des montages soudure ... = 201 simples 12.5 Circuits traditionnels Simple ou double face ?........ 205 «16.1 Kits.............. 217 12.6 Protection des circuits imprimés .205 16.2 Expériences de base 16.2.1 LED quis’allume a... 218 16.2.2. LED qui reste allumée quand — = on enléve la pile _ 219 13. Récupération de composants 16.2.3. LED qui s’allume en présence lectricité statique 220 13.1 Récupération des composants 162:4) CED quisiallomeccn|pesence traversants 207 Cuan a 16.2.5. Altération du son d’un élément 13.2 Récupération des composants d'une chaine Tose eeeeeeee es 222 non traversants (CMS) ......../ 207 16.2.6 Seuil de basculement des entrées de portes logiques ......... = 225 16.3 Montages un peu plus évolués 14. Rangement des composants 163.1 Sirene .. 227 16.3.2 Orgue musical ... vee 228 14.1 Rangement avec un compartiment LE aa ee ate par valet jie acct hWseng 210 16.3.4 Chenillard lumineux . +231 16.3.5 Interrupteur photosensible ...... . 232 14.2 Rangement avec un compartiment 163.6 Thermometre . 234 par plage de valeur ............ 210. iye37 SAlarmee eis We toa 16.3.8 Générateur de picotements ....... 235 par valeur principale ......... 212 Assemblage de bouts de circuit 15, _Liens entre schéma et réalisation pean 17.1 Idée générale . = 239 15.1 Minimum requis ........ Doe A 2b se la nes een ee 17.2.1 Petit mélangeur audio pour 15.2. Schéma et circuit imprimé ..... 213 Sages 17.2.2 Interrupteur crépusculaire temporisé .. .243 17.2.3 Indicateur lumineux de réglage . de volume ...... 244 Sommaire z 18. PIC Colliers de serrage, ficelle, attaches auto-adhésives pour cables 261 Gaine thermorétractable 261 18.1 Qu’est-ce qu'un PIC? ......... 247 Pistolet & colle...... 261 18.2 Que faire avec un PIC? ........247 18.3 Difficile de programmer 20. CMS: c'est dur? un PIC? .... 2247 18.4 Clignotement d’une LED 20.1 Composants montés en surface . . 263 avecun PIC 0.0.2.2... 0 ee 248 20.2 Outils pour CMS =. 263 185 Pidges fréquents Une sortie n’est pas une entrée. . ..249 18.5.2 Choix de I'horloge de _ i ee 249-21. Pratiques a éviter 18s 211 EntréesenVair 0.0.0.0... 265 18.6.1 Indicateur de niveau de liquide 4 affichage numérique 249 21.2 Grandes longueurs de fil ....... 265 18.6.2 Clignotant dont la vitesse dépend de la lumiére ambiante 251 21.3 Laisser un composant chauffer 18.6.3 Indicateur & fenétre programmable .251 tropa aac, +265 18.6.4 Minuterie avec préavis @extinction ...................252 214 — Stockage sauvage de composants 18.6.5. Chenillard style K2000 lumineux fragiles 266 et sonore . 252 pa ete 18.6.6 Gradateur de lumiére piloté i ney : un condensateur ............ 266 par télécommande infrarouge de téléviseur ......... 253 Astuces diverses 19, e en boite des montages 22.1. Protection contre Vinversion 19.1 Choix du boitier ..... 255 devpotarite pe 150" (Parcease pouSenetn Gass 22.2 Contre-attaque sur tension de déchet < ee od ensortied’AOP ............. 270 etboitier 2. eee 256 ot ut Aceessoires 22.3 Econgea iser rene sur sering Passe-fil et presse-étoupe . 287 Re eae cee de ; par pile .. 27 Visserie et entretoises.. 258 22.4 22.4.1 22.4.2 22.4.3 22.5 23. 24 23.2 23.3 24. 24.1 24.2 24.2.1 24.2.2 24.2.3 24.3 243.1 24.3.2 24.3.3 24.3.4 Sommaire Remplacer une LED par un rel Remplacement direct ? 273 Principe de précaution ... Analyse du circuit de commande . .273 Remplacer un inflammateur par une résistance ......... 215 Coit de revient Equipement ...............+ 277 Consommables ............ 6. 277 Outre le coat de revi 277 |. Test des composants Test d’une résistance . -279 Test d’un condensateur Test de condensateur avec un ohmmétre . . Test de condensateur avec une source exteme de tension continue ..... . .280 ‘Test de condensateur avec une source externe de tension alternative... 281 Exemple avec un condensateur de IPF oe... cece cece eeeeeee 282 Test d'une diode (diode normale, pont de diodes, zener, diac ou LED) Test d'une diode standard ou d’un pont de diodes ...... 283 Test des diodes d'un pont de diodes 284 Test d’une diode zener «284 Test de LED . 285 Test d'un diac . 285 24.4 24.4.1 24.4.2 24.4.3 24.5 24.5.1 24.5.2 24.6 25. 25.4 25.2 25.3 25.4 26. 26.1 26.2 26.3 Test d'un transistor bipolaire NPN ou PNP Test de base Test de conduction . . Mesure du gain . .. Test de potentiometre ..... Courbe de variation du potentiométre Test de qualité Test d'un triac . Circuit bending ou l'art de modifier des circuits existants Qu’est-ce que le circuit bending ? Outils requis 2.0.2... 0... Par ott commencer ?........... A faire - A ne pas faire Annexes Logiciels pour circuits imprimés Logiciels payants. Logiciels gratuits Sociétés de réalisation de circuits imprimés . Conseils de sécurité Isolation en classes En pratique . Accessoires . Rude épreuve . Spectre électromagnétique . ... 289 291 +292 293 293 293 = 294 oreo) - 296 296 - 297 -297 297 300 301 OO aa ae Sommaire 9 26.4 PIC : configuration Précision .......0000000eeeees 322 des entrées/sorties Résolution 0.00... 2322 Des paties @ tout faire. . - 302 26.9.6 Impédance d’entrée . . cada c¥s) a a oe 303° 26.9.7 Consignes de sécurité générales . . . 323 Earatatre ae configuration ..... a Résumé des précautions a prendre . 324 5 Caen i 26.9.8 Différents types de mesures ...... 324 26.5 Puissances de dix .............. 305 Pe Siae Gate ERT COLE, ou alternative 26.6 Boltiers 2.2... 306 Marg amcor yp contin ou alternatif.. e326 Mesure d'une résistance 2327 26.7 Symboles des composants ..... ..307 ds 268 U=RI. Sans blague! en : Testeur de continuité sonore 26.8.1 Une formule a tout faire. 308 Seen eee 26.8.2. Marre des formules simples! .. ..309 iediretic (rater ewe ; 26.8.3 Retournement de formule Mesure de capacité (condensateur). 330 TEN )/[ky. Seen aN ae 314 Mesure d’inductance (bobine, self). 330 26.8.4 Puissance ........0000eceeeeeee 316 26.9.9 Exemples de mesures avec le multimatre Jeulin CL ........ 330 26.9 Utilisation d’un multimetre .....316 Mesure d'une tension continue 26.9.1 Qu’est-ce qu'un multimétre 2... ..317 avecle CLI... 330 Hoo aitnmite cnalesigns Mesure d'une tension alternative ou multimatre numérique ? - 318 eS en 26.9.3. Pourquoi de telles différences Nes eer coma ae - avec le CLI. 334 a 4 ae Mesure d'une résistance 26.9.4 Gammes manuelles ou me call automatiques .2....20.e secon 320 TOM dune dnd GvesiECLI 336 ee ee at Test d'un transistor avec le CLI. ..338 domatiques .......... Sa en 26.9.10 Astuces et conseils divers . 339 26.9.5 Nombre de « points » de mesure, précision et résolution . . Nombre de points de mesure . 26.9.11 Quelques fabricants . .. Pour vous aider réaliser les montages décrits dans cet ouvrage, Elektor vous propose des kits. Deux sont déja disponibles : + Kitn®l - Siréne (réf. 119016-71) Ce kit est constitué d'une plaque d’ess sans soudure grand format, de circuit intégrés et d’autres éléments. L’assemblage sur une plaque d’essai sans soudures s'est révélé pratique puisque des modifications peuvent y étre appliquées rapidement et sans probléme : on teste et développe souvent des variantes d’un méme circuit. Ce kit permet de réaliser la siréne présentée sur la figure 16.3.1.b, page 229, Vous pouvez retrouver l'assemblage de ce circuit dans une vidéo produite par l'auteur (voir www.elektor. fr/debut). Contenu du kit : Résistances : 2x 1k, 1x 33k, 3x 100k, 2x 2k2, 1x 56k Condensateurs : 1x Iw/16V, 1x 47n, 1x 22u/ 16V Transistors : 1BC517 (équivalent MPSA 14) Circuits integres : 2x NES55 Potentiometres : 2x 1M linéaire, 1x 220k linéaire Divers 1x Inverseur simple I haut-parleur 8 Q 1 connecteur pour pile 9 V 1 mde fil de connexion 1 md’étain a souder 1 plaque d’essai 4 820 contacts 1 pince coupante + Kitn°2 - Chenillard et thermometre (réf. 119016-72) Ce kit permet de réaliser le chenillard présenté sur la figure 16.3.4.a, page 232 et le thermometre de la figure 16.3.6.a, page 234 Kit de la siréne (photo non contractuelle - Scheimpflug) Pour de plus amples informations (contenu des kits, feuilles de caractéristiques des composants fournis...) et pour la commande, consultez : www. elektor. fr/debut Préambule Débuter en électronique : réve ou réalité ? Vouloir débuter en électronique est le réve de beaucoup d’entre vous. Mais par od! commencer ? Suffit-il d’acheter un livre qui décrit la réalisation de montages simples, en se disant qu’on n’a pas grand-chose 4 perdre ? Doit-on compléter sa bibliothque avec des livres qui traitent des cir- cuits imprimés, des composants électroniques ? Je ne suis pas stir que ces ouvrages soient forcé: ment nécessaires dans un premier temps. Car finalement, quelles questions se pose- on n'y connait strictement rien ? Des qu base, bien sir. Quel type de fer a souder et quel type de soudure acheter ? Un multimétre a5 € au rayon bricolage de la grande surface du coin peut- il suffire ? Un oscilloscope est-il indispensable ? Peut-on installer son montage dans une boite cigares ? Comment classer les composants de récupération ? Et question fondamentale : suis-je capable ? Avec l'aide de mon papa, j’ai réalisé mon pre- mier montage électronique a !"age de dix ans. A ce moment, je ne me suis pas posé la question de savoir si j’6tais capable, Je savais seulement que j'avais envie et qu’il y avait des choses A appren- dre. Des tas de choses. Mais en moins dune heure, mon premier montage a fonctionné, et je ne savais pas encore lire le code des couleurs des résistances, je ne savais pas encore sur quoi repo- sait le fonctionnement principal d'un transistor, et je ne savais pas que, des décennies aprés, j'apprendrais encore plein de choses. Oui, on peut faire son premier montage sans quasiment rien connaitre mais cela est évidement plus sim- ple si on a un connaisseur a ses cétés, C'est la chance que jai eue. S'il n'y a personne & vos c6tés pour vous assister dans vos débuts, comment faite ? Vous penserez peut-étre posséder un atout considérable par rap- port & ceux de mon époque: un ordinateur connecté A internet. C'est vrai, I'internet regorge d’informations. Mais, comme me I’a fai remarquer un jour un internaute, quel foutoir ! Quelles informations conserver parmi ces mil- liers de pages débordantes de textes, de schémas et de formules ? Je crois sincérement qu’il est temps de faire un peu de tri dans tout cela, c'est pourquoi je souhaitais voir se concrétiser ce pro- jet de livre, spécialement consacré et destiné aux débutants. Le contenu de ce livre ne m'appartient pas. Il est le fruit de mon parcours personnel, de réflexions issues de nombreuses discussions et surtout de nombreuses lectures. Il est 1a concrétisation de plus de trente ans de pratique en amateur et en professionnel, et constitue un point intermédiaire sur mon cheminement et mon regard personnel. Malgré ces années passées de découvertes que je peux qualifier d’intenses, je reste un éternel débu- tant, qui en apprend tous les jours, et qui fait encore —eh oui —des erreurs. Je serai ravi de vous voir accueillir cet ouvrage comme une aide de départ, et non pas comme un professeur apte a répondre A toutes vos questions. Questionnez- vous tout le temps, n’admettez comme siirs que les passages qui vous sembleront d’une évidence sans faille. N’hésitez pas un instant & vérifier ce que j'ai écrit, & questionner votre entourage ou & consulter la bible du monde (I'intemnet) pour obtenir des compléments d'information. En d'autres termes, apportez & ce livre la conti- nuité qui sera la votre. Remerciements Je tiens & remercier tous ceux qui de prés ou de loin m’ont aidé a réaliser cet ouvrage. Merci aux nombreux lecteurs de mon site internet www. sonelec-musique.com qui, au travers de leurs questions sans cesse renouvelées, m’ont aidé & rester au niveau du débutant, Merci & ceux qui m’ont donné des conseils perti- nents sur le contenu du livre. C'est grace & eux que j’ai pu réorienter certains chapitres avec la matiére attendue. Merci & Benjamin pour la relecture intégrale du manuscrit et ses remarques. Merci a Flavie, ma fille de 12 ans, qui a contribué de fagon active aux corrections orthographiques et grammaticales ainsi qu'aux tournures de phra- ses. J'ai réécrit toutes les phrases dont elle ne comprenait pas le sens. Merci d’avance aux lecteurs qui me signaleront des erreurs et me suggéreront des améliorations. Bien sr un immense merci a ma femme Armelle et A mes enfants qui m’ont laissé le temps d’écrire, de réaliser les maquettes électroniques et de les tester. Tout le temps consacré &I’écriture de ce livre n’a pas été consacré a la famille, bien que ceci ait été « négocié » dés le début, il n'est pas toujours facile de s*isoler complétement des jours entiers. Merci done pour la patience et la confiance qu’ ils m’ ont accordées Théorie Pour débuter en électronique, il faut que la théo- rie soit pratique. Une théorie sans relation directe avec le monde réel est moins facile & appréhender par les débutants. J’ai regu dans ma vie grand nombre de témoignages d’éleves qui regrettaient d'avoir eu a subir des cours sur les composants lectroniques, sans qu’aucune application prati- que n’ait été mise en face des formules. Parler d’un résistor* qui oppose une résistance au courant électrique prend pourtant plus de sens quand on met l'idée directement en regard avec un exercice pratique, par exemple en reliant une LED en série avec un résistor, le tout relié & une pile électrique. La, c’est un exercice facile A met- tre en ceuvre, qui ne cote pas cher et dans lequel la mise en évidence de la quantité de courant qui passe dans le circuit est tout bonnement lumineuse. qu’un seul mot, résistance, pour désigner & la fois le composant (résistance) et la grandeur électrique (résistance), ce qui ne favorise pas la clarté des énoneés. La littérature a parfois recours a « résistor » pour désigner le compo- sant, Elektor propose également le néolo- gisme « résisteur », calqué avec bon sens sur « condensateur » ou « transformateur ». Dans la suite du livre, l’auteur utilisera le mot | résistance pour parler 3 la fois du composant et de la grandeur électrique. * Note de I’éditeur : en frangais, il n’existe | Et puis, tout aussi importante A mes yeux est la démystification de "électronique — comme celle des autres matiéres. II n’est point besoin d’un rideau de connaissances tissé de formules imbu- vables et inaccessibles au plus grand nombre, rideau qui peut certes donner A son propriétaire ce fabuleux statut de spécialiste indispensable mais dont la transmission aux générations suivantes Wa rien de confortable. Non, I’électronique n’est pas compliquée, il faut juste prendre le temps de I’apprendre. Comme beaucoup de métiers, cela demande du temps, de la patience, et surtout de Ia pratique (un PC avec un logiciel de simulation Spice est un outit prat que mais insuffisant pour se former). N'essayez pas d’aller plus vite que la musique et apprenez & lire les notes sur ta partition avant de chercher & les jouer sur un instrument. Avertissements Tout au long de cet ouvrage, vous allez rencontrer des unités que I’on utilise fréquem- ment dans le domaine de I’électronique, telles que l'ohm ou le microfarad. Le texte qui accompagne les schémas comporte parfois des références a certains composants inclus dans les schémas, pour lesquels les unités ne sont pas tou- jours représentées par les caractéres normalisés, du fait de limitations techniques propres au logi- ciel de dessin utilisé!. C’est le cas par exemple des unités ohm et microfarad que l'on devrait normalement trouver écrites de la fagon suivante : + UF pour microfarad + Qpour ohm En remplacement des symboles qui ne peuvent tre inclus dans les schémas pour les raisons pré- citées, vous trouverez soit des caractéres de rem- placement, soit rien du tout. 1. Logiciel Proteus PCB Design de Labcenter Electronics. Cas des condensateurs La lettre greeque [1 (mu) est soit omise, soit rem- placée par la lettre « u » minuscule. Ainsi un condensateur qui devrait étre noté 47 UF dans un schéma pourra étre noté 47 uF ou 47u. 47u = 47 uF =47 pF Cas des résistances La lettre grecque {2 (oméga) est remplacée par la lettre O majuscule ou tout bonnement omise, selon les régles suivantes : + sila résistance a une valeur inférieure a mille ohms, a lettre Q (oméga) est toujours omise ; + si la résistance a une valeur supérieure ou égale mille ohms, la lettre Q (oméga) est omise ou remplacée par la lettre O majuscule. Ainsi une résistance qui devrait étre notée 470 Q sera notée 470. Une résistance qui devrait étre notée 47 kQ pourra étre notée 47 kO ou 47k. 47 = 47 2 =47 ohms 47k = 47 KO = 47 kQ = 47 kiloOhms 47M = 47 MO = 47 MQ.= 47 mégohms Apprendre a identifier les composants électroniques Pour identifier les composants électroniques, on peut s'y prendre de différentes maniéres : regar- der comment ils sont faits (forme physique), lire ce qui est marqué dessus (caractéres alphanumé- riques ou marquage de couleur) ou apprendre leur représentation symbolique sur un schéma électronique. 1.1. Identification grace ala forme physique Quand on débute en électronique, on achéte des composants électroniques dans la boutique du coin ou par correspondance, et sans doute de plus en plus souvent sur l'internet. Consulter un cata- logue de vente (sur papier ou sur pages HTML) est fort enrichissant car cela permet de voir la forme des composants, y compris ceux dont on n’a pas besoin dans Vimmédiat. La forme du ‘composant est intéressante, mais aussi sa taille qui donne une idée de ce qu’il peut « encaisser ». Parmi les composants électroniques se trouvent des transistors de formes et tailles fort différentes. Par exemple, les transistors de type 2N2222 et 2N3055 visibles sur la figure 1.1.a sont tous deux des transistors NPN courants mais, quand on voit leurs dimensions, on est bien en droit de penser que I’un des deux est sans doute plus costaud que Fautre. Savoir reconnaitre les composants d’aprés leur forme peut étre intéressant quand on vient de démonter un appareil (de préférence en panne ou obsoléte) en vue d’en récupérer les composants. La plaque sur laquelle sont montés les compo- sants, appelée circuit imprimé, peut comporter pas mal de petites bétes au nombre de broches varié, mais leur forme et leur taille permettent Figure 1.1.a - Le gros transistor de gauche (2N3055) accepte de travailler avec des courants de forte intensité (plus de 10 A) alors que le petit transistor de droite aura du mal & atteindre 'ampére (max. 800 mA, ce qui est déja pas mal). Ily a une place pour tous les deux dans le monde de I'électronique. souvent de les reconnaitre assez facilement, sur- tout si ces composants ont des broches qui traver- sent le circuit imprimé, 1.1.1 Composants traversants La photo de Ia figure 1.1.1.a montre un exemple de circuit imprimé qui comporte des composants dits traversants car leurs broches passent d’une face du circuit a l'autre, comme des circuits inté- grés (U26 et U28 / SSM2142 par exemple), des diodes de «redressement» (D58 et D68/ 1N4004 par exemple), des diodes zener (Z14 et Z24// 15 V par exemple) ou encore des condensa- teurs (C38 et C58 par exemple). Vous remarquerez qu'il est plus facile et plus rapide de lire la valeur pour certains composants, et que pour d'autres cela demande une petite gymnastique visuelle car la valeur peut «tourner » autour du composant ou étre inscrite 6 1. Apprendre a identifier les composants électroniques Figure 1.1.1. - Les composants sont montés sur le dessus du circuit imprimé, et leurs broches qui le traversent sont soudées sur le dessous et parfois aussi sur le dessus si le circuit est de type double face ou multicouches. Le circuit présente ici est de type double face et on voit justement des broches soudées cété composants. verticalement. Un circuit intégré « traversant » dispose d’une surface suffisante pour y écrire plein de choses, y compris des codes qui ne nous intéressent que rarement. Pour le circuit intégré 26 de la figure 1.1.1.a par exemple, une seule des trois lignes de texte correspond a la référence & proprement parler du composant, c'est la deuxigme ligne: SSM2142. Les deux autres lignes de texte sont des codes d’identification propres au fabricant, Avec un peu d’habitude, on repére assez vite le texte qui nous intéresse. 1.1.2 Composants non traversants (cms) La tiche de repérage et de lecture des composants est facile avec des platines électroniques assez anciennes qui comportent des composants tradi- tionnels traversants, comme c'est le cas sur la photo du paragraphe précédent (figure 1.1.1.a). C'est un peu moins évident avec des composants CMS qui n’ont aucune broche qui traverse le cir- cuit imprimé, tels qu’on peut les voir sur la photo de la figure 1.1.2.a (CMS en frangais = Compo- sant Monté en Surface, SMD en anglais = Sur- face Mounted Device). Figure 1.1.2.a - Ces petits composants sont posés sur le dessous du circuit imprimé, du coté des pistes (face traditionnellement appelée cété cuivre). lis ne possédent pas de broche et leurs bords conducteurs sont directement soudés sur les pastilles de cuivre. Dans Industrie, ces composants sont posés par des machines de placement automatique. Sur la photo 1.1.2.a, le premier constat que l'on peut faire est que les petits composants (CMS) ont tous une taille similaire et que certains portent une inscription alors que d'autres n’en ont aucune : voir agrandissement sur la figure 1.1.2.b. Composants sans code des valeurs Composants avec code des valeurs Figure 1.1.2. - I est toujours plus facile de déterminer le type d'un composant et d'en connaitre la valeur quand il porte une inscription. L'identification de ceux, qui ne portent aucune inscription est parfois possible mais demande plus de temps. 1.2 Identification grace a la référence Ces petits composants CMS, s’ils ont deux bro- ches, peuvent étre tout aussi bien des condensa- teurs, des résistances que des diodes. On peut aussi penser qu’il peut s’agir de transistors s‘ils ont trois broches, mais rien cependant n'est gagné d’avance (il peut s’agir d'une double diode ou d'un circuit intégré spécialisé). Bref, des compo- sants que le fabricant de la carte connait trés bien, mais qui, une fois dans les mains du bricoleur, deviennent des inconnus. Pour savoir de quel type de composant il s‘agit et pour connaitre sa valeur, rien de tel qu'un multimétre capable de mesurer la valeur des résistances, des diodes et des condensateurs (voir chapitre 24., « Test des composants », page 279) Outre cette identification des composants pas toujours évidente, on peut éprouver une certaine peur a les dessouder car ils semblent tellement fragiles et faciles & casser... Ce qui est le cas ! Un composant miniature, puisqu’il est plus petit, est plus fragile et peut chauffer plus vite que son homologue de plus grande dimension avec des broches qui jouent en partie le role de refroidis- seur. Heureusement, il existe des fagons de pro- céder pour limiter le risque de casse, ce point sera vu au chapitre Récupération des composants. 1.2 Identification grace a la référence Reconnaitre les composants grace & leur forme ne suffit pas toujours. Pour vous en convaincre, regardez les résistances dont la forme peut étre la méme pour plusieurs dizaines de valeurs etv/ou précisions différentes. Pour faire la distinction entre plusieurs références, valeurs ou tolérances, des normes ont &é imposées aux fabricants ou par les fabricants eux-mémes. C’est pourquoi on peut voir sur certains composants des lettres, des chiffres ou des marques de couleur (points ou anneaux). La figure 1.2.a montre un composant doté de quatre broches de connexion : un pont de Figure 1.2.a - Ce composant a quatre broches. ‘comporte quatre diodes deux broches chacune. Comme les broches sont reliées en interne deux & deux, il est inutile de laisser un acces aux huit broches, quatre suffisent. diodes de redressement « moulé » (on ne voit pas les quatre diodes qu'il renferme et on accéde quatre broches et non huit). Sur une des faces de ce pont de diodes, on peut lire des indications textuelles qui renseignent sur le type de composant et, dans le cas présent, sur Ja fagon de le brancher : + FAGOR est la marque du composant + B380 €3700/2200 est la référence du pont de diodes, grace a laquelle on peut retrouver ses caractéristiques techniques (électriques et mécaniques) + Les symboles « + ~ ~—» indiquent affectation des broches (+ pour positif, — pour négatif et ~ pour alternatif) La figure 1.2.6 montre un autre exemple de composant avec un marquage « en clair ». Ce composant quatre broches (deux broches fines et deux broches larges) est un transistor un peu particulier, capable de travailler en méme temps a haute fréquence et en puissance. Contrai- rement au pont de diodes vu auparavant, la mar- que du fabricant n'est pas indiquée en clair, mais on voit son logo. La référence «utile » du composant est 2N4431, le libellé M37 noté en dessous de la référence est un code du fabricant 8 1. Apprendre a identifier les composants électroniques Figure 1.2.b - Ce composant est un transistor de puissance prévu pour travailler en HF (haute fréquence). Il est fragile et il faut le manipuler avec précaution. Plus de dix fabricants différents proposent cette méme rélérence a leur catalogue, ici le logo de la marque indique qu'il vient de la société Thomson-TSF. Cette information est importante car une méme référence de composant peut se révéler plus fiable dans une marque plutot que dans une autre. qui ne présente pas forcément un intérét pour celui qui va utiliser le composant (il s’agit parfois d'un nom de lot, parfois d’une indication sur la date de fabrication), Crest comme ¢a pour beaucoup de composants qui disposent d’assez de place pour y inscrire du texte, c’est pourquoi il faut apprendre a distinguer la référence dans tout le texte présent. D’autres composants plus petits (tels que diodes de petite puissance) peuvent ne comporter que leur réfé- rence (par exemple 1N4004), ce qui simplifie beaucoup Ia tache du lecteur. Mais n’omettons pas de parler de ces composants dont la référence inscrite sur le boitier peut comporter un ow plu- sieurs caractéres supplémentaires qui ne font pas réellement partie de la référence, comme on peut le voir sur l’exemple donné en figure 1.2.c. Pour vous convaincre de I'importance que peut avoir la présence d'un caractére « indésirable », comparez les résultats retournés par un moteur de Référence : BYW51100 (et non RBYW51100) igure 1.2.c - La lettre R marquée sur cette double diode est un « code » et ne fait pas partie de la référence du composant. Avec le temps, on s'habitue a reconnaitre les caracteres vraiment utiles 4, recherche avec les mots clés ={ «RBYWS51100» et « BYWS51100». A force d*habitude, il devient assez aisé de retrouver ~ et parfois de deviner — la référence d’un composant. On pour- rait penser qu’il est préférable d’identifier d’abord le type de composant pour pouvoi comprendre sa référence, mais parfois c'est Vinverse : la référence peut étre plus parlante qu’ une forme de boitier. Par exemple, une double diode BYW51100 est logée dans un boitier T0220, tout comme un transistor de puissance de type TIP122, un régulateur de tension de type LM7812 ou un triac de type TIC226. C'est ce que montre la figure 1.2.d. Transistor igure 1.2.d - Ces quatre composants sont de nature fondamentalement dfférente, pourtant ils sont tous fencapsulés dans un méme type de boltier : T0220. Dans ce cas, la référence est le seul élément qui permet réellement de savoir & quelle catégorie le ‘composant appartient. Doubie diode Régul. tension Triac i. 2. ==" ee 1.3 Identification grace au marquage de couleur 9 Avec l’expérience, vous finirez par deviner quel type de composant se trouve sous vos yeux, juste en regardant le circuit dans lequel il est monté. En attendant, et dans une situation de « je débute tout juste », il est évident que c’est la référence, et elle seule, qui permet de savoir & quel type de compo- sant on a affaire ! Il faut avouer que ce travail d’identification n'est pas toujours aussi simple qu’il y parait, il arrive parfois que I’on se trouve en face d’un composant spécifique, fabriqué pour une seule série d’app: reils et qu’on ne retrouve dans aucun autre. J'ai eu occasion plusieurs fois de voir des compo- sants que je me permets de qualifier d’exotiques, car peu répandus (pont de diode dans un boitier TO3 et potentiométre rectiligne a deux curseurs indépendants par exemple). Aussi puis-je imagi- ner que j’en verrai d'autres, et que vous aussi pourrez bien vous poser parfois quelques ques- tions fort justifiées. A ce propos, jetez done un coup d'ceil 4 la photo de la figure 1.2.e censée représenter un transistor en boitier TO3. Si on s'en tient & ce qui est marqué sur le boitier, est-on vraiment sir qu'il s’agit d'un transistor ? Figure 1.2.e - Piége facile mais heureusement peu fréquent. Ce bottier comporte deux rétérences qui peuvent désigner des composants complétement différents ! Le terme 7806 peut désigner un régulateur, de tension négatif de 6 V, et BUX37 est une référence de transistor de puissance. La, il s'agit d'un transistor bipolaire de puissance, chose que l'on peut vérifier avec un multimétre en position test diode. ‘Source : catalogue condensé Thomson-CSF 1980. 1.3 Identification grace au marquage de couleur La valeur de certains composants peut étre codée sous forme colorée, comme par exemple pour les résistances, les condensateurs ou les diodes, composants pour lesquels le marquage peut aussi Gtre inscrit en clair. Les codes de couleur pour ces ‘composants seront détaillés un peu plus loin dans cet ouvrage, dans leurs sections respectives. Résistances : section 2.1.2, « Code de couleur », page 21. Condensateurs : section 2.2.2, « Capacité et codes de marquage », page 33. 1.4 Identification grace au symbole sur le schéma La, c’est assez rigolo car il existe plusieurs fagons de dessiner un méme type de composant. C'est une chose facile & comprendre pour les tran tors, pour lesquels il existe un grand nombre de types (bipolaires NPN ou PNP, transistor 2 effet de champ (FET), transistor unijonction (UIT), etc.) ou méme pour les condensateurs qui se par- tagent au moins en deux grandes familles — pola- risés et non polarisés. Mais pour une résistance, y I vraiment besoin de disposer de plusieurs symboles différents ? Tout dépend du texte qui accompagne le symbole. On pourrait en effet fort bien imaginer un méme symbole pour tous les types existants de résistance et marquer a coté du symbole toutes les caractéristiques qui permet- tent de Ja distinguer d'une autre (valeur, puis- sance, précision, matériau, etc.). N’y a-t-il pas dans ce cas risque de surcharger le schéma ? § dessinateur d’un schéma électronique n'est pas satisfait d’un symbole, peut-il le modifier pour le rendre plus explicite ? Bref, on pourrait bien conserver une certaine liberté de dessin mais avec Ie risque en fin de compte de ne plus s"y retrouver trés facilement. Normaliser les symboles (au moins les plus courants) permet de lire un schéma plus rapidement. Heureusement, une certaine unité existe, ce qui permet aux lecteurs de s'y retrouver dans la grande majorité des cas. at 10 1. Apprendre a identifier les composants électroniques Bipolaire Bipolaire NPN PNP FET-N c c D 8 8 s exe : MOSFET-N ‘ou LDMOS, MOSFET-P MOSFET-N ‘ou VDMOS ol C=Collecteur = Drain E=Emettewr $= Source Figure 1.4.1 MOSFET-P ° D D D ic s s s s s s s Ee G= Grille (ou Gate) ig8t Transistors = Les symboles les plus courants sont représentés sur cette figure, ils peuvent étre dessinés avec ou sans cercle. Quand un cercle est dessiné, il peut représenter une liaison avec le boitier métallique. Ce n’est pas systématique ; quand c'est le cas, on voit un point de connexion additionnel (exemple avec le point de connexion K sur le symbole avec cercle du FET-N). 1.4.1. Symboles des transistors existe des dizaines de milliers de références de transistors. Pourquoi vouloir a tout prix en inven- ter autant de différents ? Tout simplement parce qu'il est impossible d’ avoir un transistor idéal qui puisse répondre & tous les besoins. Un jour on souhaite disposer d'un transistor de petite puis- sance qui doit «consommer» tres peu et en méme temps étre capable de commuter des cou- rants de forte intensité mais pas nécessairement trés vite, un autre jour on veut utiliser un transis- tor capable de travailler a faible puissance mais & trés grande vitesse. Pour ces deux cas précis, on devra utiliser deux transistors différents. Si on devait classer les transistors en quelques familles, on le ferait sans doute de la fagon suivante : + ‘transistor bipolaire avec ses connexions B (base), E (émetteur) et C (collecteur) ; + transistor de type « FET » (JFET, MOSFET, LDMOS, etc.) avec ses connexions G (grille ou gate), D (drain) et S (source) ; + transistor IGBT, mélange de FET (pour la commande) et de bipolaire (pour 1a commutation de puissance) avec ses connexions G (grille ou gate), E (émetteur) et C (collecteur) ; + transistor unijonction (UIT) avec ses connexions E (émetteur), BI (base 1) et B2 (base 2). La figure 1.4.1. montre les symboles les plus utilisés pour les transistors. Remarque 1: la majorité des transistors comporte trois broches de connexion mais il existe aussi des transistors simples dans un boi- tier & quatre broches (2 broches reliées ensemble ‘ou | broche supplémentaire appelée écran ou masse parfois reliée au boitier) et des transistors doubles inclus dans un méme boitier rond ou rec- tangulaire & 6, 7 ou 8 broches. Exemples : I a i ee 1.4 Identification grace au symbole sur le schéma W + 2N3686 - simple transistor JFET en boitier rond TO71 a4 broches + 2N3954 - double transistor JFET en boitier rond TO71 47 broches + 2N5905 - double transistor JFET en boitier rond TO71 48 broches + J401 - double transistor JFET en boitier rectangulaire DIL8 4 8 broches Notez au passage qu'un méme type de boitier (méme forme physique et méme taille) peut comporter un nombre différent de broches. Remarque 2: certains transistors de puissance peuvent contenir une diode de protection. Parfois cette diode est représentée sur le symbole du tran- sistor, parfois elle ne I’est pas (par souci de sim- plification du schéma). En d'autres termes, cela signifie que si le symbole du transistor comporte une diode, c’est que réellement le composant en contient une. Si le symbole du transistor ne mon- tre pas de diode, cela ne signifie pas pour autant qu'il n’y en ait pas (en général il n’y en a pas dans les transistors de petite ou moyenne puissance). Remarque 3 : parfois le symbole du transis- tor comporte un cercle. Cela ne signifie nul- Jement que le composant est physiquement rond (un transistor peut étre rectangulaire et @tre représenté avec un cercle). le ze @ F Remarque 4 : le nom des broches (E, B.C, G, D, S, etc.) n’est pas toujours indiqué sur les sché- mas. Ce n’est généralement pas nécessaire pour les transistors bipolaires dont les broches sont facilement identifiables (car dessinées différem- ment), mais cela est franchement recommandé pour les transistors qui disposent de deux broches dessinges & I’identique, comme c’est le cas des transistors FET (broches Drain et Source) et UJT (broches B1 et B2). 1.4.2 Symboles des diodes Comme pour les transistors, il existe une large variété de diodes qu’il est possible de regrouper en quelques familles (figure 1.4.2.a). Remarque 1 : la forme particuligre du symbole de la diode & capacité variable (deux traits paral- Iles sur la pointe de la fléche) est due au fai qu’on exploite ce composant pour sa capacité entre anode et cathode (ce point sera vu dans la section 2.3.5, «Diode capacité variable (Varicap) », page 74). ‘On peut dire que ce symbole représente une « diode-condensateur ». On parle également de diode Varicap (nom de marque déposé). Remarque 2:: le sens de la « fleche » indi- que le sens de branchement de la diode et le sens du courant principal (direct) qui peut la traverser. —— ey rode Diode Dove Diode ‘lassique” Diode LED (*) Vancap Diode Schottky Tunnel Zener Pont de codes ; . A= Anode () LED = Light Emitting Diode = Diode élecroluminescente Diodes, i ie (lies Figure 1.4.2.2 - I faut parfois peu de chose — un pett trait supplémentaire sur le symbole — pour différencier un type de diode d'un autre. Il est donc important de bien faire attention au symbole, surtout sila référence de la diode n'est pas mentionnée ! 12 1. Apprendre a identifier les composants électroniques Remarque 3 : le pont de diodes est un composant unique qui posséde quatre broches, les diodes qu'il contient sont religes & 'intérieur, Comme ce type de composant est principalement utilisé pour «convertir » une tension alternative en tension continue (ce n'est pas tout & fait vrai mais admettons-le pour I'instant), I'appellation des broches différe et on trouve deux broches appe- lées «~» et «~» pour lentrée en alternatif (entrée non polarisée) et deux broches appelées «+> et «—» pour la sortie en continu (sortie polarisée). Il est possible de construire un pont de diodes avec quatre diodes individuelles. Remarque 4 : dans certains schémas, une diode d'un type particulier (zener ou schottky par exemple) a pu étre représentée avec un symbole de diode classique parce que le logiciel utilisé pour le dessin ne comportait pas le symbole adé- quat, C'est une erreur mais on peut laccepter si le type précis et la référence ty de la diode sont indiqués a cété d’elle sur , le schéma, N’oublions pas que respecter un symbole évite d'avoir trop a dire sur le schéma et simplifie la lecture. 1.4.3 Symboles des condensateurs De fagon trés sportive, presque tous les conden- sateurs sont représentés avec deux barres parallé- les. Ces deux barres (l'une d’entre elles est parfois courbée) rappellent les deux armatures physiquement mises en regard l'une de autre (voir section 2.2, « Condensateurs », page 33), ale =r aly es Condensateur ‘non polansé a ee polanisés doi partent deux fils de connexion. Différents symboles de condensateurs sont visibles sur la figure 1.4.3.2, : Remarque 1: I’épaisseur du trait utilisé pour dessiner le condensateur n’a aucun rapport avec la taille physique du composant, ni avec lépaisseur des éléments utilisés pour sa construction, Remarque 2: bien que cela reste assez rare, il peut arriver qu’un condensateur polarisé (dont le sens de branchement est important) soit repré- senté par un condensateur non polarisé. Dans ce cas, il convient d’analyser le schéma pour voir oil se trouve le edté du compo- sant relié a la tension la plus positive. On peut se poser la question quand, par exemple, on voit un condensateur non polarisé dont la valeur est de 470 UF/25 V. Remarque 3: les signes « +» et «—» ne sont pas toujours indiqués pour les condensateurs polarisés, surtout quand les deux barres ne sont pas dessinées de la méme fagon (une plus épaisse, arrondie ou hachurée). Quelquefois, seul le signe «+> est inscrit. Remarque 4 : pour les condensateurs ajustables ou variables, le trait oblique qui traverse les deux traits paralléles n’est 1a que pour indiquer que la valeur du composant peut étre modifiée. Dans la pratique, il n’existe pas de matériau qui relie les deux armatures qui restent donc isolées l'une de lautre (si ce n’était pas le cas, on n’aurait plus affaire 4 un condensateur) OB Condensateur ajustable Condensateur variable Figure 1.4.3.2 - Il existe une variété moins grande de symboles pour les condensateurs par rapport aux transistors ou diodes. Attention aux condensateurs polarisés pour lesquels les indications + et ~ ne sont pas systématiquement portées sur le Schéma. Note de récitour: dans les schémas américains et les schémas de radios japonaises, le condensateur avec une armature courbe n'est pas forcément polarisé. Le trait courbe représente armature extérieur. 1.4 Identification grace au symbole sur le schéma 13 i. + Résistances __Thermistance fixes (CTN ou CTP) Varistance 70 @ Photorésistances (LDR) Figure 1.4.4.2 - Dans pratiquement tous les cas, on utilise I'un des deux premiers symboles pour représenter une résistance classique de valeur fixe. 1.4.4 Symboles des résistances Si on se contentait de travailler avec des résistan- ces fixes ~ de faible ou forte puissance, les deux premiers symboles donnés aux résistances fixes de la figure 1.4.4.2 seraient suffisants. Le premier symbole (zigzag) se retrouve princi palement sur les vieux schémas mais certains auteurs tiennent a le conserver, méme si la nor- malisation actuelle ne I"inclut plus. Le second symbole (rectangle) est plus récent et devrait nor- malement étre utilisé dans les nouveaux schémas. Précisons dés maintenant que ces deux fagons de représenter une résistance (zigzag ou rectangle) ne donnent aucune information quant & la puis- sance, la taille, la tenue en tension ou encore la précision Toutes les informations complémentaires impé- ratives pour un fonctionnement correct du circuit doivent étre notifiées sur le schéma quand il ne ‘agit pas de résistances classiques (par classique, on veut dire les plus souvent employées). tH: Potentiometre ‘ajustable Potentiométres: aeration NAO tableau) La thermistance (CTN ou CTP, Coefficient de Température Négatif ou Positif) est une résis- tance dont la valeur change avec la température, dans un sens (diminution ou augmentation) qui dépend des matériaux utilisés pour sa fabrication. La varistance est une résistance dont la valeur diminue brutalement quand la tension & ses bor- nes atteint un seuil donné (par exemple 250 V). La photorésistance ou LDR (Light Dependant Resistor) est une résistance dont la valeur change en fonction de la quantité de lumiére regue. Ces résistances spéciales seront décrites plus en détail dans cet ouvrage (voir section 2.14, « Capteurs >, page 126). 1.4.5 Symboles des potentiométres Les potentiométres « ordinaires » possédent trois broches de connexion, il n’est donc pas étrange de les retrouver tels que représentés sur la figure 1.4.5. ach b Extremité 1 Rnéostat Figure 1.4.5.a - Un potentiometre est toujours représenté par un symbole qui comporte au moins deux broches extrémes et une broche centrale qui correspond au curseur. Cette broche centrale est généralement terminée par une fléche. Quand le curseur est relié a 'une des deux extrémités de la résistance, on dit que le potentiometre est ‘monté en résistance variable. 14 1. Apprendre a identifier les composants électroniques ALKA RUB obie reas Contac lis - 4 egace oll mae Un seul relais représenté en deux parties, {les deux parties ne sont pas forcément Tune & cdté de rautre dans le schéma) vane 3|/ 3 Ce Deux rolais représentés en une seuie partie (les deux partes sont lune & cOté de Fautre dans le schéma) a) 72) 0 Relais simple inverseur Relais double inverseur Figure 1. Relais double interrupteur Relais ‘simple interrupteur 6.a - On peut représenter un relais de différentes fagons, mais dans tous les cas on montre la partie ‘commande (bobine) et la partie commutation (éléments mobiles) puisque les deux fonctionnent toujours de concert. Ces deux parties peuvent étre proches ou distantes sur le schéma électronique. Pour certains schémas complexes Qui tiennent sur plusieurs pages, la bobine peut étre représentée sur une page et les contacts sur une autre. Dans ce cas, c'est la référence donnée aux deux « sous-élé ments » qui mentionne le lien entre eux. La représentation d'un potentiométre standard en Zigzag n’est plus normalisée, mais présente tout de méme un intérét évident quand le potentiomé- tre est de type bobiné : celui de deviner au pre- mier coup d’ceil qu'il s’agit d'un modéle de moyenne ou forte puissance. 1.4.6 Symboles des rel: existe une multitude de relais, des petits et des gros, des simples et des multiples, & simple ou double bobine, avec ou sans diode de protection imtégrée, etc. Mais tous les relais ont un point commun: celui de posséder un élément de commande et des contacts pour la commutation, Par exemple, pour les relais électromécaniques, Vélément de commande est constitué d’une bobine, la partie commutation de contacts méca- niques qui peuvent se déplacer quand un courant d’intensité suffisante circule dans la bobine. Dans tous les cas, un isolement électrique est assuré entre élément de commande et éléments de commutation. La figure 1.4.6.a montre quelques exemples de représentation de relais, ces repré- sentations ne sont pas exhaustives mais sont les plus courantes, Des détails plus complets sur les relais seront dispensés dans la section 2.12, « Relais », page 118. Remarque 1: la position du symbole des contacts (& c6té ou loin du symbole de la bobine) est tout fait arbitraire et répond au simple besoin d’avoir un schéma clair. On peut trouver indiffé- remment ces symboles en position horizontale ou verticale. Remarque 2:: le rectangle qui définit le contour du composant ne signifie pas que le relais est dans un boitier rectangulaire. Un relais ILS, composé d'un interrupteur lame souple dans Ll EEE ee 1.4 Identification grace au symbole sur le schéma 15 ‘Composant logique - Non-Ou (NOR) Composant logique - Non-Et (NAND) Composant logique - Inverseur Se eee Composant logique - Bascule D “ae Composant logique / analogique - Interrupteur analogique Figure 1.4.7.a - Un méme composant logique (méme fonction logique) peut étre dessiné de plusieurs fagons. Une simple porte NAND (NON-ET) peut ainsi étre représentée de cing facons différentes ! Heureusement il n'est pas obligatoire d’apprendre par coeur tous ces symboles, une ampoule de verre ronde et allongée, avec une bobine autour, peut étre représenté avec un sym- bole rectangulaire. Remarque 3: les symboles dessinés ici ne sont pas exhaustifs, on trouve des relais avec quatre contacts, des relais avec deux bobines, des relai avec diode(s) intégrée(s), etc. Remarque 4 : sauf indication contraire du dessi- nateur et d'une maniére générale, la position des contacts est celle que I’on a quand le relais est en position de repos (bobine non alimentée). 1.4.7. Symboles des composants logiques Iexiste plusieurs fagons de représenter un méme élément logique doté d'une fonction donnée, comme une porte NAND (NON-ET) par exem- ple. Selon le dessinateur, une porte logique, un compteur ou une bascule pourront étre représen- tés d'une fagon ou d’une autre, sans que cela change quoi que ce soit au fonetionnement du montage. La figure 1.4.7.a montre quelques exemples d’éléments logiques (portes logiques, bascule, interrupteur commandé), 16 1. Apprendre a identi ier les composants électroniques yO Figure 1.4.7.b - Les deux schémas A et 8 n'utlisent pas les mémes symboles mais ils représentent exactement la méme chose et se comportent exactement de la méme facon. Dans les deux cas on fait appel a un méme circuit intégré de type CD4011 qui comporte quatre portes NAND. Notez que les numéros de broches sont identiques dans les deux schémas, c'est le plus important. Si vous vous sentez un peu perdu avec toutes ces formes de notation, ce n'est pas grave. L’impor- tant, avant tout, est de savoir & quel composant on a affaire et de savoir lire les numéros des broches, pour déterminer leur fonction. La figure 1.4.7.b montre deux schémas qui utilisent des symboles normalisés différents mais qui réalisent rigoureu- sement la méme fonction, Finalement, dés I’instant ott vous avez compris que la broche n°3 d’un élément nommé U1:A est reliée a la broche n°6 d'un élément UI:B. que UL:A et ULB sont deux éléments d’un méme composant physique et que ce composant physi- que est un circuit intégré dont la dénomination est 4011, vous avez compris ’essentiel. On se trouve dans la méme situation qu’avec nos résis- tances en forme de rectangle ou en zigzag : quelle que soit la forme donnée, on a affaire au méme composant. 1.4.8 Symboles divers Savoir reconnaitre les symboles des composants est une chose. Savoir lire les symboles « généraux » est une suite logique. On rencontre en effet dans les schémas électroniques des sym- boles reliés & certains composants. Certains de ces symboles sont récurrents, d’autres semblent appartenir & un auteur particulier. La figure 1.4.8.a met en avant des symboles que vous avez stirement déja vus quelque part... Masse Toutes les broches des composants reliées a la masse doivent étre reliées physiquement entre elles. On parle parfois de « ligne de masse » dans un schéma électrique car c'est le point de rencontre od il y a certainement le plus de connexions électriques (le plus de composants distincts qui se retrouvent raccordés & un méme point électrique). On peut aussi parler de plan de masse sur un circuit imprimé. Un plan de masse fait référence une quantité de cuivre plus impor- tante que la moyenne, on le reconnait d’ailleurs assez facilement aux pistes plus larges. La masse est parfois reliée au boitier mais ce n’est pas sys- tématique. Elle représente un point de référence général (référence de potentiel) et c’est par rap- port a celle-ci qu’on peut faire des relevés de ten- sion en différents points du montage. Dans la pratique, on fait en sorte que tous les composants reliés & la masse soient le plus possible au méme niveau de tension, au méme potentiel électrique. Il ne faut pas oublier qu'une piste de cuivre pré- sente dans tous les cas une résistance ohmique, 1.4 Identification grace au symbole sur le schéma 17 symboles d'une ligne dalimentation positive symbole d'une sortie symbole" 18 dune entree symboles d’une ligne de masse (référence de potentiel principale) symbole d'une ligne dalimentation négative Figure 1.4.8.a - Des symboles que on trouve dans beaucoup de schémas électroniques. laquelle n’est pas toujours négligeable (notam- ment quand il y circule des courants de forte intensité et que les pistes risquent de chauffer). Points dalimentation En assemblant les composants sur le circuit, il faudra aussi interconnecter toutes les broches qui, sur le schéma, sont relies 4 un symbole de méme forme et de méme dénomination, par exemple la ligne d'alimentation positive. Dans le schéma de la figure 1.4.8.a, la broche 4 du circuit intégré UL:A doit étre reliée a une source de tension négative de -15 V, c'est aussi le cas de la broche 4 du circuit intégré U2:A. Dit autrement, la broche 4 du circuit intégré Ul:A est reliée a la broche 4 du circuit intégré U2:A et les deux broches doivent étre reliées a la source de tension =I5 V. Les deux circuits intégrés U1:A et U2:A ont aussi une broche qui doit étre relige A une source de tension positive de +15 V, il s’agit de leur broche 8. Sur un autre schéma, on aurait trés bien pu voir les deux broches 8 de UI:A et U2:A religes ensemble a un seul symbole +15 V. Cela aurait signifié exactement la méme chose ! Autres formes Vous verrez aussi certainement d'autres symbo- les en forme de losange, cercle ou carré. Ces sym- boles peuvent étre des bornes d’alimentation, des points de repére, des points de report (ceux-ci seront vus plus loin) ou encore des entrées ou des sorties. Si la dénomination de ces points ‘commence par le caractére « —» ou «+>», ily a de grandes chances qu'il s'agisse de points d’alimentation. 18 1. Apprendre a identifier les composants électroniques 2. Ré6le principal des composants électroniques Il est vraiment trés important de connaitre le rdle principal des composants électroniques de base tels que les résistances, les diodes, les condensa- teurs et les transistors. Vouloir échapper & ce «cours de base » n’est pas une bonne idée et conduirait forcément a I’échec. Les paragraphes qui suivent décrivent de fagon simple les compo- sants que vous serez. amenés & toucher & plus ou moins court terme. 2.1 Résistances 214 La résistance est le composant préféré des éléves et de ceux qui débutent dans le monde de électronique. C’est pourquoi on a tant de mal 4 se passer d’elle et qu’on en tombe si facilement amoureux. I! s’agit d’un composant doté de deux connexions électriques, qui s’oppose plus ou moins fermement au passage du courant électri- que dans le circuit dans lequel il est monté. Il se Vue générale présente la plupart du temps sous forme cylindri- que. Sur ce composant est apposé un marquage en clair (avec des nombres et des lettres) ou un ensemble d’anneaux de couleur (3, 4, 5 ou 6). A ce jour ~ et surtout dans le monde amateur ~ on utilise le plus souvent des résistances & quatre anneaux qui représentent de fagon codée la valeur « théorique » de la résistance et I’écart possible — en pourcentage — par rapport a cette valeur théo- rique (on parle de tolérance). A partir d'une cer- taine grosseur, la valeur de la résistance peut étre marquée en clair. Il existe aussi des résistances miniatures dites CMS (Composant Monté en Surface, SMD en anglais pour Surface Mounted Device) qui pré- sentent la particularité, outre leur taille minus- cule, de ne pas avoir de longues pattes de raccordement. Ces résistances se soudent directe- ment sur des ilots de cuivre, sans trou pour faire passer leurs broches puisqu’elles n’en ont pas. De tels composants ont déja_&té _montrés précédemment. Figure 2.1.1.2 - Résistances de formes et tailles variées. Certaines sont marquées en clair, d'autres sont marquées d'un code de couleur. 20 2. Réle principal des composants électroniques Valeur de la résistance Tant qu’elle n’est pas cabiée dans un circuit élec- trique, une résistance ne change pas de comporte- ment et ne sert & rien, comme c’est le cas de bien d'autres composants passifs. Sa place est alors dans un tiroir de rangement, Placée dans un cir- cuit électrique (ou électronique, peu importe sa dénomination), la résistance va permettre de contréler certaines caractéristiques électriques de ce circuit, principalement en réduisant intensité du courant qui aurait circulé si elle n’avait pas &é 1. La premigre chose a savoir d’une résistance est que plus sa valeur est faible, plus elle laisse passer facilement le courant. Plus sa valeur est élevée, plus elle s’oppose au passage du courant. C'est pourquoi on utilise des résistances de valeurs différentes, selon le type de circuit et les courants qu’on souhaite y faire circuler. Dans un méme circuit, des résistances de forte valeur peu- vent trés bien cdtoyer des résistances de faible valeur, méme si dans certains circuits on trouve essentiellement des résistances de forte valeur ou de faible valeur. Ce point est important & retenir car il vous permettra plus tard de vous faire rapi- dement une idée de Vintensité des courants mi en jeu dans un circuit donné, simplement en regardant la valeur des résistances utilisées. Tolérance Lors de sa fabrication, la valeur d’une résistance ne peut pas étre parfaitement maitrisée et on ne peut pas dire avec certitude quelle valeur exacte elle aura en sortie d’usine. C'est pourquoi il est logique que les fabricants annoncent la valeur du composant sous une forme du genre «telle valeur, plus ou moins tant de pourcent », par exemple 150 245%. La plupart du temps, que ce soit dans le domaine professionnel ou amateur, on se contente de résistances dont la valeur n’a pas besoin d’étre tres précise ; une tolérance de 10% n'est pas rare du tout (les vieilles résis- tances & couche carbone de tolérance 20% ne sont quasiment plus utilisées de nos jours). Quand la valeur des résistances a beaucoup d’importance (dans un appareil de mesure haut de gamme par exemple), on choisit alors des modéles de pré sion dont la particularité est de présenter une fai- ble tolérance, ce qui apporte I’assurance que la valeur réelle est forcément tres proche de la valeur annoncée. Ainsi une résistance dont la valeur annoncée est de 100Q et la tolérance de 10%, aura une valeur réelle comprise entre 90 Q et 110 Q, alors qu’une résistance dont la valeur annoncée est de 100 {2 et Ia tolérance de 1%, aura une valeur réelle comprise entre 99 Q et 101 Q. Cela peut sembler évident mais le prix dune résistance de précision est plus élevé que celui dune résistance standard, pour + soit le fabricant trie les résistances standard pour ne conserver que celles qui répondent aux critéres de précision souhaités (ce qui prend du temps et coate de I’argent) ; + soit il utilise une technique de fabrication plus cofiteuse, ce qui au final revient au méme pour |’acheteur. Code de couleur Il existe un certain nombre d’associations possi- bles de différentes couleurs, que l'on peut apprendre par coeur, non par stricte obligation mais plutot pour le c6té pratique des choses. Localiser (reconnaitre) cinquante résistances mélangées dans une méme boite en vue de les placer sur un circuit imprimé demande bien moins de temps si on sait lire leur valeur directe- ment, sans s'appuyer sur la petite feuille colorée posée sur un coin de table. Toutefois ce serait faire preuve d'un réel manque de pédagogie que de demander quelqu’un d'apprendre par cceur son code de couleur avant de commencer souder ! On ne m‘a jamais imposé un tel supplice et je ne pourrais me résoudre a l'infliger a quiconque. A chacun son rythme, on peut garder son code de couleur imprimé & cdté de soi, pen- dant les vingt premiéres années si on le souhaite ! A retenir : + Les résistances peuvent prendre une valeur parmi plusieurs possibles, cette valeur est indiquée sur les schémas électroniques, 2.1 Résistances 21 généralement en clair (valeur numérique). En pratique, si on cable une résistance dont la valeur réelle est trés différente de la valeur indiquée sur le schéma, le circuit dans lequel elle est montée risque de fonctionner mal, pas du tout ou méme de griller. Il est done important de se conformer a la valeur spécifiée par l'auteur du schéma, méme si, dans bien des cas, la valeur exacte n'est pas absolument impérative (on peut trés souvent prendre une valeur approchée, une résistance de 1 kQ montée en série avec une LED peut fort bien étre remplacée par une résistance de 1,2 k). + La valeur des résistances d'un schéma est indiquée en clair, par exemple 1,2kQ ou 470k, les résistances _classiques traversantes sont dotées d’anneaux de couleur qui codent cette valeur. I faut donc apprendre & faire la correspondance entre valeur numérique de la résistance et code de couleur. A force de faire les conversions, cela finit par rentrer tout seul et au bout d'un moment on peut se passer entiérement de son « antiséche colorée ». Attention : au début on se trompe facilement (méme avec Vantiséche), comme par exemple confondre le rouge et orange ; dans le doute, ne pas hésiter une seconde a utiliser son multimétre a 5€ (ou celui a 5006, c'est selon votre humeur) pour confirmer sa lecture, 2.1.2 Code de couleur Bien qu’il y ait de fortes chances que vous ayez déja récupéré le fameux code de couleur dans une revue ou sur internet, rien ne nous interdit de le retrouver ici, sous forme d'un tableau (figure 2.1.2.a). L'utilisation de ce tableau est fort simple, dés Vinstant od l'on sait que chaque anneau de cou- leur correspond a un chiffre ou & une valeur, dont le role précis différe selon l’emplacement de l'anneau. Prenons I'exemple d'une résistance avec quatre anneaux de couleurs : un des anneaux Muttiplicateur Tolérance Coefficient de température Chittre significatit | 220% 210% | 35% | “noir marron rouge orange J (blew | violet (gris blanc} 9 (PREIS | mS wn a ae Figure 2.1.2.a - Le code de couleur des résistances se retient avec le temps et 'expérience, mais il existe des moyens mnémotechniques pour accélérer la mémorisation, Notez que la relation entre couleur et tolérance est « cohérente » pour les couleurs marron et, rouge (valeur 1 et 2) mais qu'elle ne \'est pas pour les tolérances plus serrées (vert, bleu, violet). Ce n’est pas une erreur... Premier chive signiicatt —I | ~1] | «| @| | 10! =! 0} Deuxiéme chifre significatt Muttipicateur Tolerance Figure 2.1.2.b- Chaque anneau de couleur peint sur le corps de la résistance a une signification particuliére. Ici, trois anneaux indiquent la valeur du composant et un quatriéme renseigne sur la tolérance (précision) de la valeur supposée. est situé plus prés d'une des extrémités de la résistance, c’est cet anneau qui faut lire en pre- mier car il correspond au premier chiffre significatif, 22 2. Réle principal des composants électroniques Exemple n° Ce premier exemple montre une résistance dont les anneaux de couleur sont Rouge ~ Rouge — Orange - Or. Tolérance {anneau plus large) Figure 2.1.2.c - La premiére chose a faire est de repérer le premier anneau de valeur qui se trouve & Fopposé de I'anneau de tolérance (le plus large). Le premier anneau de couleur (ici rouge) corres- pond au premier chiffre significatif. Si dans le tableau précédent on cherche la correspondance (le croisement) entre colonne _« Chiffres significatifs » et ligne « Couleur Rouge », on voit gue le chiffre est 2. La valeur de la résistance commence done par le chiffre 2 Le second anneau de couleur (également rouge dans notre exemple) correspond au deuxiéme chiffre significatif. Ce deuxiéme chiffre est 1 encore le chiffre 2, on sait donc maintenant que la valeur de la résistance commence par 22. Le troisigme anneau de couleur (orange) nous renseigne sur le nombre de zéros a ajouter & la valeur précédente (pour Iinstant égale a 22). Le tableau nous indique grace 4 la colonne « Multiplicateur » que la couleur orange corres- pond un facteur multiplicateur de 1 000 ou (cela revient au méme) qu’il faut ajouter trois zéros au nombre actuel (c'est marrant, la couleur orange correspond aussi au chiffre significatif 3, le hasard fait bien les choses). La valeur 22 a laquelle on ajoute trois zéros donne finalement la valeur 22000, c’est-a-dire 22000 Q, soit 22 kQ. Le dernier anneau représente la tolérance, la cou- leur or nous indique que nous avons affaire a une résistance de tolérance de 5%. Attention: cet anneau, reconnaissable ici a sa taille plus impo- sante, posséde parfois une largeur identique aux autres anneaux (ce point sera abordé plus loin) Exemple n°2 Ce second exemple montre que I’on peut trouver différentes formes, tailles et couleurs de fond (corps du composant) pour une méme valeur de résistance. La figure 2.1.2.d montre ainsi cing résistances de méme valeur, chacune avec les anneaux de couleur Jaune - Violet - Jaune - Or. JauNe Violet ania Figure 2.1.2.d - Toutes ces résistances possédent la méme valeur ohmique, méme si elles n’ont pas la meme taille et que la couleur de leur corps (couleur de fond) ditfére Le premier anneau de couleur (jaune) correspond au premier chiffre significatif. Si dans le tableau précédent on cherche la correspondance entre colonne «Chiffres significatifs» et ligne « Couleur Jaune », on voit que le chiffre est 4. La valeur de la résistance commence donc par le chiffre 4. Le second anneau de couleur (violet) correspond au deuxigme chiffre significatif. La couleur vio- lette correspond au chiffre 7, on sait donc mainte- nant que la valeur de la résistance commence par 47. 2.1 Résistances 23 Le troisiéme anneau de couleur (jaune) nous ren- seigne sur le nombre de zéros & ajouter 3 la valeur précédente (pour I’instant égale 4.47). Le tableau nous indique grice a la _colonne « Multiplicateur » que la couleur jaune corres- pond a un facteur multiplicateur de 10000 ou (cela revient toujours au méme) qu’il faut ajouter quatre zéros au nombre actuel (ce qui est encore plus marrant, car la couleur jaune correspond aussi au chiffre significatif 4, le hasard fait tou- jours bien les choses). La valeur 47 a laquelle on ajoute quatre zéros donne finalement la valeur 470000, soit 470 kQ. Exemple n°3 Ce troisigme exemple, visible en figure 2.1.2.e, devrait désormais étre suffisant pour vous fami- liariser avec la méthode de lecture des couleurs. 11 montre trois résistances dont la valeur est codée avec les anneaux de couleur Marron - Vert - Marron. Marron Vert, i Figure 2.1.2.¢ - La encore, ces résistances ont toutes la méme valeur ohmique, malgré leur différences, physiques. Le premier anneau de couleur (marron) corres- pond au premier chiffre“significatif. Grace au tableau de correspondance couleur/chiffre, on apprend que la couleur marron correspond au chiffre 1. La valeur de la résistance commence done par le chiffre 1 Le second anneau de couleur (vert), qui repré- sente le deuxiéme chiffre significatif, correspond au chiffre 5, on sait donc maintenant que la valeur de la résistance commence par 15 Le troisi¢me anneau de couleur (marron) corres- pond au chiffre 1, il faut done ajouter un zéro aux chiffres déja trouvés, ce qui nous donne le nom- bre final de 150 Q. Le quatrigme anneau, qui précise 1a tolérance, nous informe ici que nous avons affaire A des résistances dont la précision est de 10% (cou- leur argent) ou de +5% (couleur or). Comment localiser I'anneau de tolérance ? Cela parait béte comme cela mais il est parfois ifficile de reconnaitre l'anneau de couleur qui spécifie la tolérance. C’est un peu génant pour localiser le premier anneau qui représente le pre- mier chiffre significatif. Voici quelques conseils pour vous aider & savoir par quel bout prendre la décoration de Nos! : Vanneau de tolérance est parfois bien éloigné des autres anneaux (par exemple, résistance au centre de la photo figure 2.1.2.). Dans ce cas pas de doute, le premier chiffre significatif est codé par l'anneau & autre extrémité ; + Vanneau de tolérance est parfois plus large que les autres anneaux (par exemple, résistance en bas de la photo figure 2.1.2.e). La encore, aucun doute, le premier chiffre significatif est codé par I'anneau & l'autre extrémité ; * si vous voyez un anneau A I'une des extrémités de la résistance qui n'est ni €loigné ni plus grand que les autres (par exemple, résistance en haut de la photo figure 2.1.2.e), mais qu’il est de couleur or ‘ou argent, il s’agit forcément de l’anneau de tolérance puisque les couleurs or et argent ne sont jamais utilisées pour représenter_un chiffre significatif ; 24 2. Réle principal des composants électroniques + pour les autres cas (anneau de tolérance de couleur rouge ou marron par exemple), cela devient une question d'habitude et de bon sens. Soit on vérifie la valeur résistive avec un ohmmtre, soit on lit sa valeur en partant d’un cété puis en partant de autre. La valeur obtenue en lisant dans un sens nous semblera plus probable que celle obtenue en Ia lisant dans l'autre sens car il existe des valeurs normalisées (que nous verrons bient6t), ce qui implique que certaines valeurs n’existent pas. 2.1.3 Matériaux Plusieurs matériaux peuvent étre utilisés pour fabriquer les résistances mais, quand on débute en l’électronique, on s'arréte généralement aux résistances & couche carbone ou 4 couche métal- lique. Celles 4 couche métallique présentent de meilleures caractéristiques techniques (entre autres meilleure stabilité en température et pro- duction de bruit moindre) que celles & couche car- bone, mais elles codtent un peu plus cher. Pour un montage d'initiation, le modéle carbone suffit amplement ; on préférera le modéle métal pour des montages un peu plus « critiques » tels qu’un préamplificateur audio pour microphone ou pla- tine disque. Ceci dit, les résistances & couche métallique sont désormais trés répandues et si Vous pouvez vous approvisionner uniquement avec ce genre de résistances, n'hésitez pas une seconde. Remarque: on trouve parfois des schémas récents dans lesquels I'auteur recommande usage de résistances & couche carbone. C'est le cas par exemple pour certains montages audio vintages tels que des clones de pédales d’effets pour guitare ou des synthétiseurs modulaires ana- logiques. L’idée est de recréer le grain sonore particulier (c6té aléatoire et plus vivant) que l'on avait avec les anciennes méthodes et vieux com- posants, réputés aujourd’hui pour leur moins bonne stabilité et leur bruit propre plus élevé. 2.1.4 Différents types de résistances existe différents types de résistances parmi les- quels on fait son choix en fonction de ses besoins. Résistances standard Si les besoins restent « traditionnels », on peut se contenter de résistances standard de petite taille, capables de dissiper une faible puissance (1/8 W, ¥4W ou %W) qui présentent une précision modeste (5% & 10%) et supportent une tension de quelque 250 V. C'est généralement avec une grande émotion que I’on choisit ce type de résis- tance pour ses premiers pas. Figure 2.1.4. - Quelques exemples de résistances de puissance. Notez l'existence de résistances de forme rectangulaire que 'on ne trouve guére dans la famille des résistances de faible puissance. Résistances de puissance Dans les modéles de forte puissance, on trouve des résistances bobinées, des résistances vitri- fiées et des résistances sur base de céramique (figure 2.1.4.a). Si la résistance doit dissiper une forte chaleur parce qu'elle est parcourue par un courant de forte intensité et que sa valeur ohmi- que est élevée en regard de ce courant, il faut adopter un modéle prévu pour encaisser la puis- sance dissipée, sous peine de voir le composant devenir trés rapidement brilant puis griller (vous 2.1 Résistances 25 ure 2.1.4.b - Cette résistance est dotée de cosses qui permettent son raccordement et sa fixation sur un support adapté. Une telle résistance est susceptible de chautfer fortement, il ne faut pas la coller contre le circuit imprimé ou contre la paroi d'un coffret <'habillage, pour que la chaleur puisse s'en échapper facilement. Une résistance de ce type doit étre montée verticalement pour que Fair chaud a t'intérieur puisse s'échapper plus facilement (on peut la monter horizontalement mais dans ce cas on doit revoir a la baisse la puissance qu'elle peut dissiper) verrez comment la chose peut se présenter, un peu plus loin dans cet ouvrage, page 275 section 22.5). Une résistance de puissance est plus grosse qu’une résistance ordinaire car le matériau qui la constitue n'est pas le méme que pour les modéles de faible puissance. I! faut pré- Trous pour montage sur dissi Figure 2.1.4.d - Sur cette photo, on apergoit nettement les trous de fixation de la résistance. voir plus de place pour la résistance elle-méme. mais aussi autour d’elle pour que la chaleur qu'elle diffuse s’évacue bien et qu’elle ne fasse pas trop chauffer les composants du voisinage. I! faut également ménager de la place sous elle pour laisser passer I"air, pas question de la coller au circuit imprimé (laisser un espace libre de 5 mm 42 cm, voire plus, selon le cas). A partir d'une certaine taille, les connexions par fil disparaissent au profit de cosses de fixation par vis plus volumineuses. C'est ce qu'on peut voir sur la photo de la figure 2.1.4.b, .¢ - Ces résistances — dites blindées — doivent étre montées sur un dissipateur thermique pour faciliter \"évacuation des calories et permettre la dissipation de la puissance annoncée par le constructeur. Si le montage nest pas réalisé dans les régles, la puissance maximale que peut dissiper la résistance doit étre fortement revue & la baisse (par exemple 2 W au lieu de 25 W pour la plus petite de la photo). 26 2. Réle principal des composants électroniques Quand la puissance a dissiper est vraiment trés élevée, on peut recourir a des résistances montées dans un compartiment métallique qui sera fixé sur un dissipateur thermique faisant office de refroidisseur. La photo de la figure 2.1.4.c mon- tre des résistances capables de dissiper une puis- sance de 25 W (la plus petite) a 50 W (la plus grosse). Résistances de précision Les résistances de précision sont _nécessaires quand leur valeur est décisive et qu’un grand écart par rapport a la valeur calculée (nécessaire) conduirait a une perte de performances non négli- geable ou & un fonctionnement incertain. On trouve souvent des résistances de précision dans les appareils de mesure (générateurs BF ou HF, volimétres), les filtres ou encore les circuits de «conditionnement » de signal (convertisseurs analogique/numérique par exemple). La valeur d'une résistance de précision se doit non seule- ment d’étre trés proche de celle annoneée, mais elle doit en plus ne pas trop s’en éloigner quand les conditions environnantes (humidité, tempéra- ture) changent. II serait en effet bien dommage qu'une résistance de précision soit précise 4.25 °C et qu’elle redevienne une résistance stan- dard 35 °C. Un autre cas pratique ott I’on peut avoir besoin de résistances de précision est quand on doit utiliser deux résistances identiques dans une partie d'un montage. On peut en effet désirer que les deux résistances aient des valeurs les plus proches pos- sibles (idéalement identiques), sans pour autant que leur valeur absolue soit en elle-méme criti- que. C’est le cas par exemple dans les préampli- ficateurs pour microphone avec alimentation fantOme (phantom) ot la tension de +48 V utili- sée pour alimenter le microphone doit étre appli- quée sur deux fils de modulation distinets au travers de deux résistances. Dans ce cas en effet, es deux résistances en question doivent étre identiques pour que la différence de tension entre les deux fils soit nulle (ou trés faible) en l'absence de modulation mais leur valeur absolue n'est pascritique. - Le pont diviseur multiple & l’entrée d'un voltmé- tre est un autre exemple d'utilisation de résistan- ces de précision. La, les résistances qui constituent l’atténuateur d’entrée du voltmatre (et qui permettent par exemple de mesurer une ten- sion de 230 V avec un circuit électronique de ‘accepte pas plus de 2,0 V) doivent éire précises car la valeur affichée sur l'appareil de mesure doit refléter le plus possible la valeur réelle. La principale différence de marquage entre une résistance de précision et une résistance standard réside dans le nombre d’anneaux de couleur : la résistance de précision posséde un anneau de chiffre significatif en plus, on passe ainsi de qua- tre A cing anneaux de couleur. En théorie, le nom- bre de valeurs possibles permis par trois chiffres est de 999, contre 99 avec deux chiffres. En pra- tique, on se limite au nombre de valeurs de la série dans laquelle on va piocher: série E12 (12 valeurs possibles) ou série E96 (96 valeurs différentes). Série E3 (précision +20%) : 10 - 22 - 47 Série E6 (précision +10%) : 10 - 15 - 22-33 -47- 68 Série E12 (précision +5%) : 10 - 12 - 15 - 18 - 22 = 27-33 - 39 - 47 - 56 - 68 - 82 Série E24 (précision 5% ou +2%) : 10- 11 - 12 - 13-15-16 - 18-20-22 - 24-27-30- 33-36 - 39-43-47 - 51 - 56 - 62 - 68-75 - 82-91 Série E96 (précision +1%) : 100 - 102 - 105 - 107 = 110 - 113 - 115 - 118 - 121 - 124 - 127 - 130- 133 - 137 - 140 - 143 - 147 - 150 - 154 - 158 - 162 ~ 165 - 169 - 174 - 178 - 182 - 187 - 191 - 196 - 200 - 205 - 210 - 215 - 221 - 226 - 232 - 237 - 243 - 249 - 255 - 261 - 267 - 274 - 280 - 287 - 294 - 301 - 309 - 316 - 324 - 332 - 340 - 348 - 357 - 365 - 374 - 383 - 392 - 402 - 412 - 422 - 432 - 442 - 453 - 464 - 475 - 487 - 499 - 511 - 523 - 536 - 549 2.1 Résistances 27 - 562 - 576 - 590 - 604 - 619 - 634 - 649 - 665 - 681 - 698 - 715 - 732 - 750 - 768 - 787 - 806 - 825 - 845 - 866 - 887 - 909 - 931 - 953 - 976 Les séries E12 (12 valeurs différentes) et E24 (24 valeurs) sont celles qui sont les plus large- ment distribuées par les revendeurs de compo- sants électroniques. La seule série E12 permet de travailler avec les valeurs les plus courantes (les plus standard) et une trés grande majorité de montages s'en satisfont pleinement. Si vous devez vous constituer un stock de quelques valeurs, ce sont celles-li méme (série E12) qu'il vous faut détenir en priorité. Ces valeurs «tiennent » sur deux chiffres, ce qui explique qu’on les trouve pour les résistances standard avec quatre anneaux de couleur. Pour les séries suivantes, on trouve trois chiffres significatifs, ce qui justifie la présence de cing (ou six) anneaux de couleur pour coder la valeur. Remarque : les valeurs données dans chaque série sont les valeurs « de base », & partir desquel- les on peut obtenir toutes les valeurs possibles en Jes multipliant par un multiple de dix. Par exem- ple, la valeur 15 peut se décliner en valeur 1,5. Q (multiplicateur x0,1), en 15. (multiplicateur x1), en 150 Q (multiplicateur x10), en 150 kQ (multiplicateur x10000), ete. De méme, la valeur 681 peut se décliner en valeur 6,81 kQ (multipli- cateur x10), etc. Exemple La figure 2.1.4,e montre deux résistances qui ont quasiment la méme valeur mais dont I’une est «normale » (résistance du haut) et l'autre de pré- cision (résistance du bas). La valeur de la résistance du bas (& cing anneaux de couleur) se détermine de la fagon suivante : + Le premier anneau de couleur (bleu) correspond au premier chiffre significatif, qui répond a la valeur 6 (bient6t, vous n'aurez plus besoin du tableau pour faire le lien entre couleur et chiffre). La valeur de la résistance commence done par le chiffre 6. + Le second anneau de couleur (gris) correspond au deuxiéme chiffre significatif, Bleu .,, Rouge Gris Or Bleu’/ Marron\. Marron Gris Marron Figure 2.1.4.e - Ces deux résistances n’ont pas la méme précision. Celle du bas présente la précision plus élevée (1% contre 5% pour celle du haut), sa valeur réelle a plus de chance d'étre exacte, ou tres proche de la valeur supposée (indiquée par les anneaux de couleur). ici le chiffre 8. On en déduit que la valeur de la résistance commence par 68 + Le troisiéme anneau de couleur (marron) correspond au troisime chiffre significatif, de valeur égale a un: la valeur de la résistance commence par 681. + Le quatriéme anneau de couleur (marron) nous renseigne toujours sur le nombre de zéros & ajouter la valeur précédente (pour Vinstant égale & 681). Le tableau nous indique grace 4 la colonne « Multiplicateur » que la couleur marron correspond a un facteur multiplicateur de 10 ou (cela revient au méme) qu’il faut ajouter_ un zéro au nombre actuel (chiffre 1 : un zéro, vous avez compris maintenant). La valeur 681 a laquelle on ajoute un zéro donne finalement Ja valeur 6810, soit 6,81 kQ. + Le cinquiéme anneau de couleur (marron) indique qu’on a affaire & une résistance de précision 1%, Résistances haute tension Les résistances classiques supportent une tension de 250 V ou 300 V, c’est-’-dire qu’on garantit leur bon fonctionnement tant que la tension a leurs bornes ne dépasse pas cette valeur. Ce qui est Ie cas dans la plupart des appareils qui 28 2. Réle principal des composants électroniques fonctionnent a trés basse tension. Il faut faire attention a cette caractéristique dés que la résis- tance est employée sous une tension supérieure & (ou proche de) sa tension maximale, comme c’est le cas par exemple quand elle est reliée directe- ment sur le secteur 230 Vgc (Ia valeur de 230 Vac est en effet une valeur efficace, la valeur créte est 1,41x plus élevée, ce qui correspond a 320 V créte environ). Il fut une époque oit la tension du secteur, de 220 Vc, donnait une tension créte voisine de 310 V. Les résistances qui supportent 300 V pouvaient & la limite suffire, on comptait alors sur la petite marge de sécurité que le fabri- cant était obligé d’octroyer au composant, et on «oubliait » son vieillissement prématuré (pas celui du fabricant). Cette fagon de faire, peu pro- fessionnelle, n’était bien sir pas recommandée a Tépoque, et I’est encore moins aujourd’hui. Si vous devez utiliser une résistance de 2 MQ. sous une tension de 230 V, vous utiliserez une unique résistance de 2 MQ qui supporte une tension d’au moins 350 V ou vous mettrez en série deux résis- tances classiques de 1 MQ/250 V chacune. Il est important dans ce deuxiéme cas que les deux résistances aient grosso modo la méme valeur (pas besoin d’une précision a I’ohm prés) pour une répartition équitable des tensions. Résistances sensibles aux conditions ambiantes (lumiére, température, humidité) Si la valeur des résistances classiques dépendait de la lumiére ou de l’humidité ou si elle doublait avec une élévation de température de 10 °C, on aurait des chaines haute-fidélité et des autoradios qui se comporteraient sans doute de fagon étrange quand viendrait 1"été ou l'hiver. Heureusement, ce n’est pas le cas : les résistances qui réagissent a de tels paramétres extérieurs sont classées dans une catégorie bien & part et sont justement utili sées pour ces caractéristiques particuliéres. On trouve ainsi : + Varistances : leur valeur décroit quand la tension a leurs bornes dépasse une certaine valeur, heureusement connue & I’avance. Ce type de composant est principalement utilisé pour assurer une protection contre les surtensions. On peut par exemple en trouver ciblées en paralléle sur l'arrivée secteur d'une alimentation secteur, en sortie d'un onduleur ou en paralléle sur un sweeter (haut- parleur d'aigus) dans une enceinte Hi-F Humidistances « résistives » : leur valeur diminue quand le taux d’humidité augmente, et inversement. Il ne faut pas confondre ce composant peu précis avec les humidistances capacitives dont la valeur varie aussi avec Vhumidité mais qui_nécessitent impérativement d’étre insérées dans un oscillateur pour fonctionner (en fait, les deux types d’humidistance ~ résistive et capacitive = doivent étre utilisés en alternatif pour un fonctionnement convenable). Photorésistances (LDR, Light Dependent Resistor) : leur valeur diminue d’autant plus que la lumiére qui les frappe est plus forte. La valeur résistive de tels composants peut étre de plusieurs mégohms dans l'obscurité et descendre 4 quelques dizaines ou quelques centaines d’ohms quand ils sont fortement éclairés, Premigre application, fort logique dailleurs: 1a détection de présence ou d’absence de lumiére. A ne pas confondre avec les photodiodes et les phototransistors, qui, eux aussi, réagissent & la quantité de lumiére qui les frappe mais sont classés dans la catégorie des semi-conducteurs. Exemple : LDR03, LDRO4 (petite), LDR720, LDR1000 (grosse).. Thermistances a CTN ou CTP : leur valeur varie en fonction de la température. CTP = Coefficient de Température Positif ; Ja résistance augmente quand la température augmente. (En anglais PTC: Positive Temperature Coefficient) CTN = Coefficient de Température Négatif ; la résistance augmente quand la température diminue. (En anglais NTC: Negative Temperature Coefficient) 2.1 Résistances Ee le 29 Ce type de composant est utilisé pour mesurer une température, détecter__ un dépassement de température — température inférieure ou supérieure un seuil donné - ou encore pour réguler une température en un lieu donné, par asservissement avec un systme de chauffage eVou de refroidissement (thermostat). Pour des usages critiques, on fait désormais appel a des capteurs de température numériques associés a un microcontréleur. Les thermométres numériques bon marché _utilisent_ une thermistance et un microcontrdleur dont le prix est raisonnable, leur courbe de réponse résistance/température est corrigée de fagon purement logicielle (un composant ajouté pour effectuer a linéarisation de 1a courbe coiitera toujours quelque chose méme s'il ne s'agit que d’une simple résistance, alors qu'un logiciel! coiite de I'argent lors de sa mise au point et ne cofite plus rien ensuite). On utilise aussi une thermistance dans un cuit o8 on veut faire circuler un courant plus élevé pendant un court instant: quand elle est mise en série, le courant qui la traverse lors de la mise sous tension a une certaine valeur puis, avec I’échauffement provoqué par le passage du courant, la résistance augmente et le courant diminue. | oy 1 = R=RIeRZ RERIERZERD 2.1.5 Associations de résistances On peut parfois avoir besoin d’une valeur dont on ne dispose pas dans son stock : soit parce qu’il s‘agit d'une résistance de précision dont la valeur est rarement utilisée (par exemple de la série E96), soit parce que le casier de rangement est vide, tout simplement. Dans bien des cas, une valeur approchante est tolérée et on prendra la valeur normalisée directement au-dessus (voire directement au-dessous) de celle recherchée. Par- fois il nous faut vraiment une valeur précise, la valeur normalisée directement au-dessous ou au- dessus ne convient pas. Dans ce cas, on peut cher- cher mettre deux résistances ou plus en série, en paralléle ou en série/paralléle afin d'obtenir une résistance dont la valeur équivalente corresponde a celle recherchée. Exemple 1 On a besoin d’une résistance de 20 kQ la valeur Ia plus proche dans la série E12 est 22 kQ mais elle est trop élevée. La série E12 comporte la valeur 10 kQ, qui si on la prend en double, per- met d'obtenir une résistance équivalente de 20 kQ. En effet, deux résistances montées en série voient leurs valeurs s‘ajouter, comme le montre la figure 2.1.5.a. Si on relic deux résistances en série, c’est-a-dire si on relie une des deux broches de la premiere résistance a une des deux broches de la seconde résistance, et que l'on mesure a l’ohmmeétre la valeur entre les deux broches laissées libres, on ‘obtient une valeur équivalente & la somme des valeurs des deux résistances. Figure 2.1.5.2 - Résistances en série la résistance équivalente est égale & la somme des résistances utilisées. 30 2. Réle principal des composants électroniques A retenir : la valeur équivalente de plusieurs résistances montées en série est toujours supérieure & la valeur de la résistance de plus forte valeur (ce qui est logique puisqu’on procéde & une addition de toutes les valeurs). I est également possible d’assembler des résis- tances en paralléle, mais le calcul de la valeur équivalente est alors un petit peu moins simple et nécessitera dans certains cas une calculatrice, voir figure 2.1.5.b. Fr R=1/ta/my+ a/R) " ee Reista/my + ayn 0/1 Figure 2.1.5.b - Résistances en paralléle : la résistance équivalente se calcule avec la formule indiquée. Le caléul se fait aisément de téte si on utilise deux résistances de valeurs identiques car dans ce cas la valeur résultante est égale a la moitié de 'une des deux (deux résistances de 20 kQ montées en paralléle équivalent & une seule résistance de 10 kQ). Hest intéressant de noter que, dans le cas ot l'on branche en paralléle deux résistances de méme valeur, la résistance équivalente est égale a la moitié d'une des deux résistances. Par exemple, deux résistances de 22 kG montées en paralléle sont équivalentes & une seule résistance de 11 kQ, Deux résistances de 470 © montées en paralléle sont équivalentes a une seule résistance de 235 Q. Pour ce cas dit remarquable, pas besoin de calculatrice ! A retenir: la valeur équivalente de plusieurs résistances montées en paralléle est toujours infe rieure a la valeur de la résistance de plus faible valeur. Si par exemple vous montez en paral- lle trois résistances dont les valeurs res- pectives sont de"680 Q, 47 kQ et 560 kQ, vous étes sir que la valeur équivalente est inférieure A 680.Q. Ceci est tres important car si vous mesurez une résistance déja cablée dans un circuit, la valeur que vous lirez sur Vappareil de mesure dépendra du circuit dans lequel est montée la résistance, mais sera tou- jours plus faible que la valeur indiquée sur ta résistance elle-méme. Le fait de lire a ’ohmmetre une valeur de 560 Q aux bornes d’une résistance de 12 kQ.ne signifie pas qu'elle est défectueuse si elle est cAblée dans un circuit dont la résistance équivalente est bien inférieure. Par contre, si la valeur lue est trés supérieure & celle attendue, il y a bien un probléme, la résistance est sans doute coupée ou a fortement changé de valeur. Dans le doute, il faut dessouder une des deux broches de la résistance et la mesurer hors circuit (ce point sera abordé dans le chapitre 24., «Test des composants », page 279). 2.1.6 Comment choisir une résistance ? Faites appel au bon sens. Pour les besoins ordi- naires, une résistance classique au carbone ou a couche métallique capable de dissiper une puis- sance de 4 W ou ¥2W convient. En fait, le type exact de résistance & utiliser est rarement spécifié sur les schémas électroniques car les modéles ordinaires peuvent étre utilisés & toutes les sau- ces. Cependant il est des cas ott le choix de résis- tances doit se porter vers des types plus ou moins spécifiques. Traitement de amplitude En général, le traitement de signaux électriques de faible amplitude (quelques pV 4 quelques mV) commence par une amplification il est plus facile de travailler avec des niveaux «normaux » de quelques centaines de mV ou quelques volts qui « entrent » bien dans la plage 2.1 Résistances 31 dalimentation en basse tension tolérée par les composants électroniques. Une forte amplifica- tion est assez aisée a obtenir, méme si elle demande quelques précautions, mais il est diffi cile d’amplifier un signal utile de faible niveau sans y ajouter du bruit (disons du souffle, ¢a parle plus). Amplifier le bruit intimement lié au signal utile est un passage obligé et on ne peut pas y échapper car les deux (signal utile et bruit para- site) forment un tout mais il faut limiter au maxi- mum le bruit ajouté au moment de l’amplification par le circuit amplificateur lui-méme, Toute résistance apporte sa quantité de bruit propre — c’est mécanique et on n’y peut rien — mais certai- nes sont moins bruyantes que d’autres, on peut donc les préférer. C’est ainsi que I’on choisira des résistances 4 couche métal plutét que des rési tances carbone pour les circuits qui traitent les faibles signaux, comme c’est le cas par exemple dans un préamplificateur d’antenne (pour radio ou télé) ou un préamplificateur pour microphone. Votre revendeur ne propose plus de résistance carbone a l’unité mais uniquement des résistan- ces a couche métallique. C’est parfait ! Au pas- sage, attention aux lots promotionnels de résistances 4 couche carbone dont le prix est supérieur au coiit total d'un méme nombre de résistances a couche métallique achetées A Punité... Quand ¢a chauffe... Une résistance traversée par un courant de forte imtensité (par rapport & sa valeur ohmique et la tension appliquée & ses bornes) peut chauffer & cause de la puissance électrique qu’elle dissipe. Pour rappel : P = Ux ou P = (UxU)/R. On trouve parfois des schémas oi une résistance de puissance n’a aucune indication sur la puissance qu'elle doit étre capable de dissiper sans griller, et bien sir, dans ce cas, on en met une de taille normale, c’est-a-dire de % W ou ¥2 W. Au bout de quelques secondes de fonctionnement, ga sent le chaud... Il est vraiment important de s’assurer que les résistances — tout comme les autres composants ~ ne chauffent pas exagérément car il en va de la fiabilité du montage et de la sécurité de l'utilisateur et de son entourage. Si l'auteur d'un schéma indique qu'il faut une résistance de 5 W, vous devez impérativement respecter cette indication, méme si vous pensez qu'une marge suffisante a 66 prise et qu'il nest pas indispensable de se plier & ce choix luxueux. Si tance doit beaucoup chauffer et que cela est prévu des le départ, elle sera fixée sur un dis- sipateur thermique. Dans ce cas, choisir un modéle avec une semelle métallique percée qui accueillera la fixation par vis. En haute fréquence Il est des parties de montages haute fréquence dans lesquels on doit utiliser des résistances qui ne sont pas inductives (c’est-A-dire qui ne se comportent pas comme une self) car cela pourrait avoir de fortes répercussions sur le bon fonction- nement du montage. Dans ce cas précis, on peut préférer des résistances carbone aux résistances & couche métallique. Cette différence de comporte- ment entre résistances de natures différentes est lige a la fabrication méme des résistances qui font que certaines sont inductives et d'autres pas. Par exemple, les résistances bobinées sont générale- ment inductives car elles sont constituées, comme leur nom lindique, d'un fil résistif enroulé en spirale autour d’un support isolant. Il existe des résistances bobinées non inductives, qui possédent non pas un seul mais deux fils enroulés en sens contraire et connectés en paral- Ile, ce qui annule presque complétement effet inductif du composant. Attention : ce n'est pas parce qu’ une résistance parait non bobinée (appa- rence cylindrique conventionnelle) qu'elle ne Mest pas. On ne sait pas toujours ce qui se cache sous le capot d’une voiture. En haute tension La, il ne faut pas jouer avec le feu. Si on vous demande d’ utiliser une résistance capable de sup- porter une tension de 500 V, il est hors de que: tion de se contenter d'une résistance classique qui supporte 250 V ou 300 V. Il est certain qu’elle ne 32 2. Réle principal des composants électroniques vivra pas longtemps !Il peut étre difficile de trou- ver des résistances haute tension chez les reven- deurs de composants habituels, mais on peut souvent contourner le probléme de fagon simple. Si la tension nominale demandée pour la résis- tance n'est pas trop élevée, vous pouvez utiliser plusieurs résistances classiques de méme valeur, et dont la somme totale équivaut a la valeur requise. Par exemple, si vous devez employer une résistance de 1 MQ/2000 V, vous pouvez soit utiliser une résistance unique haute tension de 1 MQ/3500 V (ca se trouve), soit mettre en série dix résistances de 100 k@/250 V. Grande précision requise Vous voulez construire un convertisseur numérique/analogique avec un réseau R/2R, un diviseur de tension multiple pour un voltmétre ou encore un filtre audio actif de haut de gamme : il vous faut des résistances de grande précision, de 0,1% ou 1% au maximum. Vous pouvez par- faitement utiliser des résistances classées en pré- cision 5% (série E12) que vous triez vous-méme — la seule contrainte est d'avoir sous la main assez de résistances pour avoir plus de chance de trouver celles qui ont la valeur requise. Notez que V'on peut trouver des résistances de précision de 0,1% dont la valeur ne fait pas partie des séries normalisées, c'est typiquement le cas des résis- tances requises pour les ponts diviseurs qui per- mettent d’obtenir des taux de division de 10, 100 ‘ou 1000 (résistance de 9,00 kQ que I’on peut associer & une résistance de | kQ par exemple). Place limitée Il est des cas ot vous utiliserez un ensemble de résistances de méme valeur dans un espace res- treint ~ par exemple pour limiter le courant qui circule dans les segments d'un afficheur 4 LED. Dans ce cas, n’hésitez pas a utiliser des réseaux de résistances qui ressemblent un peu a un circuit intégré mais avec une seule rangée de broches (figure 2.1.6.2). Si ce type de composant vous fait peur ou si les résistances & placer ont des valeurs différentes, vous pouvez utiliser des résistances classiques montées verticalement. Cela tient moins de place, mais l'inconyénient majeur de cette méthode est que la vérification de 1a valeur des composants est moins aisée une fois le tout assemblé, et que le dépannage éventuel sera moins fa Figure 2.1.6.a- Un réseau de résistances comporte plusieurs résistances dans un méme boitier & plusieurs broches, les résistances peuvent rester totalement indépendantes ou étre cabiées en interne avec un point commun. En général toutes les résistances d'un méme réseau ont la méme valeur, mais ce n’est pas obligatoire, on trouve parfois deux valeurs différentes (parfois des valeurs avec un rapport du simple au double pour constituer un réseau de type R/2R). 2x 220+2x 330 7x 470 ohms 8 x 680 ohms: 4x10kO 2.2 Condensateurs 33, 2.2 Condensateurs 2.21 Le condensateur est sans doute, aprés la résis- tance, l'un des composants électroniques les plus sés, Je ne serais guére surpris d’apprendre qu'il occupe 25 & 30% d’un circuit électronique. La figure 2.2.1.a donne un apergu de deux condensateurs dont les valeurs sont quasiment identiques, mais dont les broches ne sont pas dis- posées de la méme fagon : alors que le condensa- teur radial (celui du haut sur la photo) posséde deux broches paralléles qui permettent un mon- tage vertical du condensateur, le condensateur axial quant a lui posséde deux broches sur un méme axe qui lui permettent d’étre monté hori zontalement. Bien sdr, rien n’interdit de coucher un condensateur radial ni de mettre debout un condensateur axial, mais autant faire les choses correctement quand on le peut : essayer de laisser au composant son physique attirant et éviter des contorsions des pattes inélégantes et parfois dan- gereuses (risques de court-circuit avec un compo- sant non isolé situé juste a c6té), Vue générale Figure 2.2.1.4 - Les deux types de condensateurs que fon trouve le plus souvent dans la famille des électrochimiques de « forte » valeur. Le condensateur du haut est plutat prévu pour étre monté verticalement alors que celui du bas sera de préférence positionné & Vhorizontale, Le condensateur est un composant fort rigolo qui a té — et doit sans doute toujours I’étre — l'objet de bien des blagues, certaines plus drdles ou méme plus dangereuses que d'autres. Il s‘agit d'un composant dont la particularité essentielle est de pouvoir emmagasiner de I'énergie et la res- tituer plus ou moins vite, selon la nature du circuit dans lequel il se trouve et selon I'usage qu’on lui confére. On peut ainsi voir le condensateur comme un accumulateur d’énergie capable d’étre chargé trés rapidement avec une pile ou une bat- terie de voiture puis étre utilisé comme source d’énergie pour alimenter une LED (voir chapitre 16., page 217). La décharge dans un corps humain d'un condensateur préalablement chargé sous une haute tension peut étre aussi drdle, mais attention tout de méme, ce type de jeu n’est pas apprécié par tout le monde. 2.2.2 Capacité et codes de marquage La valeur capacitive, appelée aussi capacité, cor- respond tout simplement 4 la valeur du condensa- teur que l’on trouve précisée sur les schémas lectroniques dans l’unité pF (picofarad), nF (nanofarad), WF (microfarad), mF (millifarad) et parfois F (Farad). Le pF est l'unité la plus faible utilisée pour les petits condensateurs — ceux de faible valeur. Le farad, l’unité de base, est utilisé pour les condensateurs de forte valeur assez rares, (on en trouve parfois en remplacement d’accu- mulateurs pour sauvegarder des données dans une mémoire informatique ou encore dans des flashes photographiques de forte puissance). On trouve de petites et de grandes valeurs dans tous types de schémas, méme si dans certains on trouve tout de méme de fagon majoritaire des gros ou des petits : dans une alimentation secteur linéaire de forte puissance, on verra de gros condensateurs (les petits sont la aussi mais ils sont bien cachés, vous pensez bien) alors que dans un petit émetteur FM, on trouvera plutat des petits condensateurs (es gros ont plus de mal se faire discrets), 34 2. Réle principal des composants électroniques Il y a différentes fagons de lire la valeur d’un condensateur : certains condensateurs sont mar- qués en clair (par exemple 2200 pF), d’autres se voient attribuer un code de couleur ou un code de marquage avec des chiffres et des lettres, heureu- sement simple & comprendre et facile a retenir. Le code de couleur est similaire & celui utilisé pour les résistances, il a éé employé pour certains types de condensateurs, mais ces derniers ne se trouvent quasiment plus. Marquage en clair - ité de base et sous-multiples La premiére chose a retenir est que la plage des valeurs identifiables est assez large et que Vemploi de multiples ou sous-multiples doit nous faciliter la tache. Les unités que I’on peut trouver pour le condensateur sont les suivantes : + picofarad, noté pF nanofarad, noté nF, qui correspond & une valeur 1000x plus grande que le pF + microfarad, noté UF, qui correspond & une valeur 1000x plus grande que le nF + millifarad, noté mF, qui correspond 4 une valeur 1000x plus grande que le 1F + farad, noté F,-qui correspond & une valeur 1000x plus grande que le mF En résumi 1 nF = 1000 pF 1 uF = 1000 nF = 1000000 pF 1 mF = 1000 pF = 1000000 nF = 1000000000 pF 1 F = 1000 mF = 1000000 nF = 1000000000 nF = 1000000000000 pF Vous constatez immédiatement qu’il est plus commode d’écrire 22HF que d’écrire 22000000 pF ou méme 22000 nF. Le but de Vopération est finalement simple: il s’agit occuper moins de place et de limiter le risque d'erreur de lecture. Pour prendre encore moins de place, parfois on supprime la lettre commune (le «F» de Farad). Ainsi quand on lit la valeur «100 p» ou « 100p», on se doute immédiate- ment qu’il s’agit de 100 pF. Comme chaque D fabricant a ses habitudes, la valeur 100 pF peut s‘écrire de différentes fagons, toutes justes au demeurant, C’est ainsi que I’on peut trouver les marquages suivants : + 100 L’absence totale d’unité signifie ici qu'il s'agit de pF (Nota 1) (Nota 2) + 100p La, pas de souci, c’est trés clair, le condensateur fait 100 pF + p56 Lire 0,56 pF (oui, inférieur a 1 pF, ca existe) + .In Lire 0,1 nF, ce qui équivaut 4 100 pF + O.In Laaussi, lire 0,1 nF, soit 100 pF + nl Laencore, méme si c’est moins évident, il faut aussi lire 0,1 nF. + 3300 Il ne peut s‘agir que de 3300 pF, soit 3,3 nF n_- Méme chose qu’a la ligne précédente, il s'agit d’un 3300 pF, soit 3,3 nF. + ul Lire 0,1 pF, soit 100 nF (100000 pF) + 0,005. Ine peut pas s’agir de pF (valeur trop faible) mais de uF, done valeur de 5 nF (5000 pF) + 101 Ah, lac’est codé par chiffres... voir un peu plus loin, Nota 1: attention, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de lettre de préfixe que le nombre est forcé- ment exprimé en pF, Une valeur notée « .1» (lire « point 1») indique ainsi une valeur de 0,1 HF (soit 100 nF) et non pas 0,1 pF. Comment le savoir? Avec un peu de bon sens : + un condensateur de valeur aussi faible que 0,1 pF ne court pas les rues, + un condensateur de 0,1 j1F (100 nF) est plus gros qu’un condensateur de 0,1 pF. Bref, ce n’est pas évident au début mais a force de manipuler les condensateurs de tous poils, on finit par sentir leur ordre de grandeur rien qu’a leur taille et leur tension de service. Nota 2 : la valeur 100 donnée ici en exemple peut exprimer deux valeurs différentes, a savoir 100 pF (s'il s’agit d'un marquage en clair) ow 10 pF (s'il s’agit d’un marquage codé, voir un peu plus loin), Deviner qu’il s’agit de telle ou 2.2 Condensateurs 35 telle valeur n’est pas toujours évident, surtout s les deux valeurs possibles sont proches et « cohérentes » avec la taille du condensateur. Exemple de marquage en clair : le condensateur chimique de la figure 2.2.2.a sur lequel on voit clairement écrite la valeur (2200 HF) et la tension de service (40 V). Figure 2.2.2.a - Un marquage comme on les aime, valeur et tension sont clairement indiquées, Autre exemple de marquage en clair, figure 2.2.2.b : en plus des informations minima- les (valeur de 2200 iF et tension de service de 63 V), on y trouve les informations supplé- mentaires suivantes : + plage nominale de température de fonctionnement = -55 °C a +85 °C + précision sur la valeur = —10% / +50% + courant efficace a la fréquence de 100 Hz = 3,9 Aa85 °C Attention avec les vieux schémas électroniques et les vieux condensateurs, ot le microfarad était parfois écrit mF et non F, comme le montre la figure 2.2.2.¢. ‘Avec l'expérience, on se doute un peu qu’un «vrai » condensateur de 0,1 mF (100 4FY/1500 V devrait étre plus gros. Mais quand on débute Marquage par code de couleur Le marquage par code de couleur n’est plus tellement utilisé mais on le rencontre encore sur certains condensateurs professionnels. La figure 2.2.2.d montre un exemple de condensa- teur au tantale professionnel de valeur 68 UF. Figure 2.2.2 - Avec ce condensateur, on aataire & du pro. Le fabrcant y a Insc la valeur la tension, la précsion, la plage de température de fonctionnement fet méme une condtion dutiistion & 100 Hz et &la température maximale (usage: titre d'alimentation sectour). Notez que ce condensateur ne posséde pas de broches a souder mais des plots de fixation pour accueillir des cosses a souder ou a sertir. Figure 2.2.2.c - Ces vieux condensateurs adoptaient Tunité mF pour le pF (microfarad). Leurs valeurs sont bien 0,1 UF (100 nF) pour le condensateur du dessus et 0,25 HF (250 nF) pour le condensateur d'en bas. Le code de couleur est le méme que celui des résistances ; les couleurs bleu - gris - bleu corres- pondent & + bleu: 6 (1° chiffre significatif) + gris: 8 (2° chiffre significatif) + bleu : 6 (multiplicateur ou nombre de zéros & ajouter) 36 2. Réle principal des composants électroniques Figure 2.2.2.4 - Condensateur professionnel, rarement, utilisé dans les montages d'amateurs. Les trois points marqués sur le cté renseignent sur la valeur du composant, le point marqué sur le dessus indique la polarité (point rouge = borne positive) Ona bien 6, puis 8, suivi de 6 zéros, ce qui donne la valeur 68000000 pF, soit 68000 nF ou 68 HF Le condensateur est de type polarisé (c'est un condensateur au tantale), Ie point rouge situé tout en haut indique emplacement de la borne positive. Marquage par code chiffré Le codage chiffré fonctionne de la méme fagon que le code de couleur... sauf qu’il ny a pas de couleur. Il suffit de se souvenir des chiffres utili- sés pour décrire la valeur des résistances car on en a besoin pour le facteur de multiplication : + le chiffre 1 correspond au facteur multiplicateur x10 (on ajoute 1 zéro), + le chiffre 2 correspond au facteur multiplicateur x100 (on ajoute 2 zéros), + le chiffre 3 correspond au _facteur multiplicateur x1 000 (on ajoute 3 zéros), ete. Exemple 1 : un condensateur sur lequel est noté Je nombre « 101» doit étre lu de ta fagon suivante : 1 = premier chiffre significatif 0 = second chiffre significatif 1 = facteur de multiplication (nombre de zéros & ajouter aux deux chiffres précédents) La valeur du condensateur noté « 101 » est done égale & 100 pF. . Exemple 2: un condensateur sur lequel est noté le nombre «473» doit étre lu de la fagon suivante : 4 = premier chiffre significatif 7 = second chiffre significatif 3 = facteur de multiplication (nombre de zéros & ajouter aux deux chiffres précédents) La valeur du condensateur noté « 473 » est done égale 4 47000 pF, soit 47 nF. Exemple 3 : un condensateur sur lequel est noté le nombre «220» doit étre Iu de la fagon suivante : 2 = premier chiffre significatif 2= second chiffre significatif 0 = facteur de multiplication (nombre de zéros a ajouter aux deux chiffres précédents) La valeur du condensateur noté « 220 » est done égale & 22 pF, et non 220 pF. A comparer au condensateur noté « 220p » dont la valeur est égale 4 220 pF... c’est un piége dans lequel il est tres facile de tomber. Remarque : j’ai lu un jour dans un article sur électronique que les condensateurs de valeur inférieure & 100 pF étaient toujours marqués en clair et jamais sous forme codée, c’est-a-dire qu'un condensateur de 47 pF était forcément marqué en clair 47p et ne pouvait pas étre marqué 470. C’était peut-étre vrai A l’écriture des lignes de cet article, pourtant jai trouvé par la suite des condensateurs de 47 pF marqués «470». F’en conclus qu’en ce qui concerne la valeur des condensateurs, mieux vaut y regarder a deux fois. Scoop : comme & partir de 100 pF toutes les valeurs de condensateur — en tout cas celles des séries E3, E6 et E12 ~ se terminent par un zéro, un condensateur marqué par un nombre se termi- nant par un chiffre autre que zéro est presque coup sir marqué selon le code chiffré. Un condensateur_marqué «472» ne fait donc pas 472 pF, mais 4700 pF (4,7 nF). 2.2 Condensateurs 37 Séries normalisées Comme pour les résistances, la capacité des condensateurs peut prendre une valeur précise d'une des séries normalisées telles que les séries E3, E6 ou E12. Série E3: 10-22-47 Série E6 ; 10 - 15 - 22 - 33 - 47 - 68 Série E12 : 10 - 12 - 15 - 18 - 22-27- 47-56 - 68 - 82 3 - 39- Iest intéressant de noter que les valeurs que l'on trouve pour le condensateur, dans une série don- née, sont les mémes que celles que I’on peut trou- ver pour la série éponyme dédiée aux résistances. Ainsi la série E12 des condensateurs est stricte- ment la méme que la série E12 des résistances. Comme pour les résistances, on trouve pour les condensateurs des séries qui comportent beau- coup plus de valeurs ; ces séries ne sont quasi- ‘ment jamais utilisées dans le monde amateur et ne se justifient quasiment que dans le monde profes- sionnel. Je dois reconnaitre qu’en plus de trente ans de pratique, je n’ai pour ainsi dire utilisé que des condensateurs de la série E6, avec une nette préférence pour les valeurs de la série E3 (surtout pour les condensateurs chimiques). II faut dire que, dans la majorité des cas, la capacité d’un condensateur n’est pas critique au point d’aller chercher la petite béte: dans une alimentation linéaire of un auteur demande la mise en place dun condensateur de 3300 UF, vous pourrez sans probléme en mettre un de 4700 WF ; méme chose pour un condensateur de liaison, dont ta valeur exacte est rarement critique et peut pres- que toujours étre légérement augmentée. Par con- tre, ce ne sera pas le cas pour certains montages réalisés en grande série et pour lesquels une grande précision ou une parfaite reproductibilité sont demandées (temporisateurs fixes, filtres, cir- cuits d’accord ou de corfection par exemple). 2.2.3 Taille du condensateur Un condensateur peut étre tout petit, méme en restant dans la famille des composants traversants (avec broches), tout comme il peut étre énorme et nécessiter deux personnes pour le porter, avec deux grosses cosses pour le raccorder. La figure 2.2.3.a montre quelques exemples de condensateurs polarisés de valeurs comprises entre 1pF et 10000HF (10mF); la figure 2.2.3.b montre quelques exemples de condensateurs non polarisés de capacité comprise entre 2,2 pF et 0,68 1F (680 nF). Figure 2.2.3.a - Quelques condensateurs chimiques polarisés dont les valeurs sont échelonnées entre 1 pF et 10000 pF. La valeur du condensateur et sa tension, de service influent beaucoup sur sa taille Figure 2.2.3.b - La aussi, la taille de ces condensateurs non polarisés est proportionnelle a leur, valeur. Toutefois la valeur d'un condensateur rvest pas le seul critere qui influence sa taille. 38 2. Réle principal des composants électroniques Figure 2.2.3.c - Ces quatre condensateurs ont la méme capacité et pourtant des tailles bien différentes, lis different par leur tension de service et par le type de matériau utilisé pour leur fabrication. Plusieurs paramétres contribuent a la taille d’un condensateur : sa valeur capacitive (sa capacité), sa tension de service et le type de matériau utilisé pour sa fabrication. Un condensateur peut étre gros physiquement parce qu’il a une capacité éle- vée ou parce que sa tension de service est élevée. Ou les deux, bien sir, ces deux caractéristiques ne sont pas exclusives. A titre d’exemple, un condensateur de 100 nF peut étre plus gros qu’un condensateur de 100 UF, alors que le second pos- séde une capacité mille fois plus élevée ! Sur la figure 2.2.3.¢, ompeut voir quatre conden- sateurs de tailles trés différentes, ils ont pourtant tous les quatre la méme capacité, | UF. Sur la figure 2.2.3.d, on peut voir six condensa- teurs de tailles différentes qui ont tous la méme capacité, 4,7 nF (4700 pF). On pourrait bien expliquer ces différences de taille par la seule tension de service, mais cette justification tombe A l'eau dés que ’on se rend compte que les trois condensateurs noir, gris et jaune gauche de la photo en figure 2.2.3.4 ont tous une tension de service de 100 V. Bref, la taille ne dévoile pas tout. Dans ce cas précis, ce sont les matériaux utilisés qui font la différence. At — Figure 2.2.3.d - Autre série de condensateurs identiques en valeur mais pas en taille. Pour compléter ces exemples, on peut tourner son regard vers les condensateurs chimiques présen- en figure 2.2.3.¢, tous de valeur 100 LF. Figure 2.2.3.e - Autre série de condensateurs identiques en valeur mais pas en taille, cette fois dans la famille des condensateurs chimiques polarisés. Le troisiéme en partant de la gauche est appelé « bas profil» Les différences sont moins flagrantes mais exis- tent bien ; les deux condensateurs au centre sont tous les deux des modeles 16 V, le troisiéme est nommé « bas profil » et on comprend bien ce que cela veut dire. 2.2 Condensateurs OS 39 Marquage "Moins” Pole "Moins" (broche courte) Péle "Plus" {broche longue) Figure 2.2.4.2 - II faut savoir diférencier les broches «plus » et « moins » d'un condensateur polarisé car une erreur de cablage (inversion des broches) peut conduire a leur explosion. Deux éléments aident a s'y retrouver : la longueur des broches (la plus longue correspond au péle positit) et le repere de polarité (ici Un signe moins) imprimé sur le composant. 2.2.4 Polarité des condensateurs Certains condensateurs sont polarisés, d'autres ne le sont pas, et d’autres le sont sans I’étre (je sais, j'ai fait la promesse que tout allait étre sim- ple). D’une maniére générale mais pas exacte 4 100%, les condensateurs de faible valeur ne sont pas polarisés et ceux de forte valeur le sont. Si on devait placer une barriére entre deux plages de valeurs, on choisirait sans doute la valeur de I UF, pour laquelle on trouve des condensa- teurs polarisés et des non polarisés. Toutefois il existe des condensateurs plastique de 22 UF non polarisés et des condensateurs chimiques de 220 uF non polarisés, tout comme des conden- sateurs au tantale de 0,1 4F (100 nF) polarisés. Les condensateurs polarisés possédent une borne positive et une borne négative, il est trés impor- tant de respecter leur sens de branchement, sous peine d'un mauvais fonctionnement, d’une mise en court-circuit rapide ou tres progressive (fré- quent avec les condensateurs au tantale) ou méme d'une explosion du composant. Un condensateur qui explose fait toujours sursauter ~ sauf quand on le fait exprés ; il sent tres mauvais et nécessite Marquage "Moins' ‘Péle "Plus" Figure 2.2.4.b - Le repere de polarité imprimé sur le ‘composant se situe parfois sur la « tranche », parfois sur le dessus. un nettoyage avancé de son voisinage direct. Mére s'il n'explose pas et méme s'il ne chauffe pas du tout, un condensateur polarisé monté a Venvers aura une durée de vie rédi Reconnaitre le pole plus et le pole moins d'un condensateur polarisé est simple, il suffit de savoir lire le signe « + » ou «~ », comme I’attes- tent les trois photos des figures 2.2.4.a, 2.2.4.b et2.2.4.¢ Marquage "Plus" Péle "Moins" Péle "Plus" Figure 2.2.4.c - Pour ce condensateur de type tantale goutte, il faut se méfier. Le trait noir ne représente pas Un signe moins et se situe cdté positif du composant. Le signe + est « prioritaire » 40 2. Réle principal des composants électroniques | Figure 2.2.4.d - Pour les condensateurs non polarisés comme ceux visibles sur cette photo, le sens de branchement n'a pas d'importance. Le condensateur non polarisé de faible valeur (céramique, plastique par exemple) peut étre branché dans n’importe quel sens, comme c’est le cas pour une résistance. C’est le cas des conden- sateurs présentés en exemple sur la figure 2.2.4.4 Le condensateur non polarisé est sans doute mon préféré, certainement parce qu'il me demande moins d’efforts de concentration et parce que je n'ai pas besoin demes lunettes pour m’assurer de sa bonne implantation, Sur la figure 2.2.4.¢, on peut voir deux condensa- teurs chimiques non polarisés (marquage NP pour Not Polarised) de 47 uF et de 10 uF, eux aussi peuvent étre branchés dans n’importe quel sens, Nota: un condensateur non polarisé peut aussi exploser. On m’avait affirmé le contraire quand jétais enfant, j’ai pourtant décou- vert 12 une nouvelle fagon de faire les décorations de Noél. Vive les vieux condensateurs au papier qui restent brillants méme aprés déflagration. Rien qu’a cause de l’odeur, mieux vaut faire les décorations dehors. nas e100 47 6100, N } Figure 2.2.4.e - Exemple de condensateurs chimiques de forte valeur non polarisés (marquage NP). Leur sens de branchement n’a pas dimportance. Un condensateur chimique de forte valeur non polarisé (NP) est plus cher que son homologue polarisé, on le remplacera parfois par deux condensateurs polarisés cablés en série et téte- béche (les deux pdles «plus» ou «moins » connectés ensemble). 2.2 Condensateurs a tit ar ‘000 Possible Possible a oz. a 2 TSF ee Non! Non! Figure 2.2.4.f - La combinaison de condensateurs: polarisés demande des précautions. Certaines combinaisons sont interdites si le but est d'obtenir un condensateur équivalent non polarisé. L’avantage n’est pas du cété encombrement car deux condensateurs de 100 yF polarisés montés en série sont équivalents a un seul condensateur de 50 j1F (moitié de la valeur d'un seul des deux). Cela peut dépanner (surtout aprés une explosion). Remarque : dans le cas d'un condensateur de liaison cablé dans un montage audio, 1a qualité sonore n’est pas du tout la méme avec un conden- sateur non polarisé unique et deux condensateurs polarisés montés téte-béche, méme si leurs capa- cités sont équivalentes. Celui qui est non polarisé origine donne de meilleurs résultats sonores, mais son prix augmente vite avec sa valeur. D’ailleurs on ne peut pas s"empécher de penser & deux appareils audio raccordés entre eux, avec un condensateur de liaison a la sortie du premier appareil et un condensateur de liaison sur l’entrée du second appareil : les deux condensateurs sont reliés en série mais avec des polarités qui ne sont pas toujours « bien en face » (la plupart du temps, le pdle « moins » du condensateur est du coté de la prise BF et le pdle « plus » du c6té de I’étage électronique mais ce n'est pas toujours le cas). 2.2.5 Tension de service La tension de service est la tension maximale laquelle le condensateur peut étre soumis en régime de fonctionnement normal, sans risque de vieillissement prématuré ou de destruction (rappelez-vous que ce n'est pas tous les jours Noél). Cette tension de service est parfois notée sur le composant mais parfois elle ne I’est pas du tout. Sur la figure 2.2.5.a, on peut lire clairement que la tension de service est de 16 V. Figure 2.2.5.a - Exemple de condensateur dont les valeurs principales sont mises en évidence. Sa apacité est de 10000 pF, sa tension de service nominale de 16 V. Parfois, on doit deviner qu'une des valeurs indi- quées correspond a la tension de service, comme le montre la figure 2.2.5.b, oi c'est la valeur « 250 » qui signifie 250 V. PBS 1HOK 250-24 “ Figure 2.2.5.b - II faut parfois deviner la valeur de la tension de service du condensateur, c’est le cas avec le condensateur de cette photo : runité V (volt) n'est pas marquée aprés la valeur 250. La figure 2.2.5.c montre un condensateur dont seule la valeur capacitive est inscrite en clair (1 pF), la tension de service n'est pas indiquée en toutes lettres, Vu la taille du condensateur en question, on peut imaginer que sa tension de 42 2. Réle principal des composants électroniques Figure 2.2.5.c - Ici, seule la valeur du condensateur est marquée en clair. Sa tension de service se devine avec la taille du composant, elle doit sGrement étre de 63 V ou 100 V. service est de 63 V ou 100 V, ces valeurs sont tres fréquentes pour les condensateurs de petite taille et de faible valeur capacitive. Sur le vieux condensateur visible sur la figure 2.2.5.d, on voit deux indications de valeur de tension : une tension nommée TS (1500 V) et une tension nommée TE (3750 V). Les deux traits paralléles a droite de ces deux valeurs signi- fient qu'il s'agit de tensions continues et non alternatives. Figure 2.2.5.d - Pour ce vieux condensateur, 'unité V (volt) n'est pas marquée mais les indications TE et TS montrent que on a atfaire aux valeurs de la tension de service (TS) et la tension d'essai (TE). Le terme TS signifie Tension de Service (on aurait pu s’en douter) et le terme TE signifie Ten- sion d’Essai (on peut ne pas s’en douter). La ten- sion de service correspond a la tension nominale, celle pour laquelle le composant accepte de fone- tionner de fagon permanente, alors que la tension d’essai correspond a Ia tension sous laquelle le composant a été testé et a survécu. On peut considérer cette deuxiéme valeur comme une valeur extréme que le condensateur accepterait sans succomber si elle était appliquée de fagon ponctuelle et bréve. Sur les condensateurs récents, seule la tension de service nominale est spécifiée, les valeurs limites sont spécifiées dans les documents techniques des fabricants qu’il convient de consulter en cas de doute ou de besoin. Tout condensateur peut travailler en régime continu ou alternatif. Un condensateur non pola risé peut étre utilisé pour filtrer une tension continue, tout comme il peut étre utilisé pour vehiculer un signal alternatif (par exemple signal audio, vidéo ou haute fréquence). Il en est de méme pour un condensateur polarisé que I’on trouvera pour filtrer entrée d'un régulateur de tension continue ou attaquer la sortie d’un ampli- ficateur audio de puissance. Lallais oublier le scoop : un condensateur peut travailler simultanément avec une tension conti- nue et une tension alternative, les deux étant superposées. C’est une chose que I’on trouve trés fréquemment dans les montages amplificateurs ou d’adaptation dans les domaines de l’audio, la vidéo ou I'instrumentation (mesures) par exem- ple. Sur la figure 2.2.5.e, vous pouvez voir un condensateur soumis a la fois & une source de ten- sion continue de +5 V (il peut s'agir d'une pile ou d'une tension issue d'une alimentation secteur) et une tension alternative de fréquence 1 kHz et d’amplitude 2 Ve. (ce = créte & créte) (tension délivrée par exemple par la sortie d’un générateur de fonctions basse fréquence). Les deux signaux continu et altemnatif sont « mélangés » (additionnés) grace aux deux résis- tances de sommation R1 et R2, sans lesquelles les deux générateurs se feraient peut-étre du mal l'un a autre. On trouve au point A le résultat du mélange de ces deux signaux. La premigre chose a ==—=— 2.2 Condensateurs 43 Figure 2.2.5.e - Sion applique en méme temps une tension altemative (AC) et une tension continue (DC) & un condensateur, la tension altemative (AC) se trouve décalée d'une valeur égale a la tension continue (DC). que I’on constate sur le graphe A (qui représente le signal au point marqué A) est que le signal alternatif initialement centré sur la valeur 0 V (tant6t positif, tant6t négatif) est maintenant cen- tré sur une valeur supérieure, et donc positive, de +2,5 V (le signal est toujours positif, méme dans ses creux). Quant au point B (sortie Out située aprés le condensateur), on voit que le signal que l'on y trouve, représenté par le graphe B. se trouve & nouveau centré sur 0 V. Cette petite expérience améne trois constats = + L'amplitude de la tension continue a été réduite de moitié, passant de +5V au point In] A +2,5 V au point A. + De méme, l’amplitude du signal alternatif au point A a été réduite de moitié, I’écart entre les valeurs minimale et maximale est de 1 V alors qu’a Vorigine il était de 2V au point In2. C'est lié au fait que les deux générateurs branchés sur les entrées In! et In2 ont une résistance de sortie trés faible et que les deux résistances de sommation RI et R2 forment un pont diviseur dans un sens comme dans l’autre. On peut considérer ceci comme une « limitation » mais qui reste sans incidence sur ce que I’on voulait montrer : & savoir que le signal altenatif a été décalé dans son intégralité « vers le haut ». Chacune des valeurs du signal alternatif, que Ton pourrait mesurer a n‘importe quel instant, a été additionnée & une valeur fixe, ici +2,5.V; la valeur «centrale» (OV a Vorigine) est désormais de +2,5 V. La valeur maximale (+1 V a Morigine) est désormais de +3,0V; la valeur minimale (0,5 V a Vorigine) est désormais de +2,0 V. 44 2. Réle pri cipal des composants électroniques Figure 2.2.5.f - L'amplitude du signal alternatif appliqué au point A (courbe la plus Claire) se trouve décalée vers le haut au point B (courbe la plus foncée). du fait de la présence d'une tension continue fixée par les résistances Ri1 et R2. Le principe de fonctionnement est le méme quand vous placez un condensateur sur le trajet d'une liaison audio, dans un montage alimenté avec une source de tension unique (récepteur radio qui fonctionne avec une alimentation sim- ple de +15 V par exemple). Le schéma de la figure 2.2.5.f montre un exemple typique de condensateur de liaison situé en amont d’un amplificateur opérationnel (UI:A) auquel on applique un signal BF d’amplitude 4 V,. (point A). Dans ce montage, on décale le signal alternatif dentrée vers une valeur supérieure qui dépend des résistances R1 et R2 montées en diviseur de tension (ici par deux). Au point B (point commun des deux résistances R1 et R2), on dispose d'une tension continue de 7,5 Vgc (tension d’aliment tion continue de+15V divisée par deux) a laquelle se superpose la tension alternative d'entrée de 4 Vc. Le graphe de la figure 2.2.5.f montre les signaux avant « élévation » (point A, courbe la plus claire) et aprés « élévation » (point B, courbe la plus foneée). Pour la courbe A, on se trouve en présence de crétes négatives de —2 V et de crétes positives de +2 V. La courbe B met en évidence des crétes positives de 495V (75V+2V) et des crétes « négatives » de 5,5 V (7,5 V-2 V). Le décalage de la tension alternative (élévation ou diminution, ga marche dans les deux sens) ne conduit pas toujours l'obtention d'un signal alternatif dont toutes les crétes se trouvent dans une zone entigrement positive ou entiérement négative. On peut trés bien conserver des crétes es et des crétes négatives mais avec une certaine dissymétrie. C’est le cas par exemple si on superpose une tension alternative de 48 Vcc avec une tension positive de +12 Ve (de = ten- sion continue). Normalement avec une tension alternative de 48 V.. centrée sur 0 V, on dispose de crétes 8 +24 V c6té positif et de crétes 4-24 V cété négatif. En superposant une tension continue de +12 Vg_ & cette tension alternative de 48 Vc, les crétes positives et négatives sont décalées de 2.2 Condensateurs 45 telle sorte qu’on trouve des crétes & +36 V coté positif et des crétes 4-12 V coté négatif, comme le monire le graphe de la figure 2.2. D'un point de vue alternatif, le signal conserve la méme amplitude (on a toujours 48 V..) mais la valeur des crétes positives et négatives a aug- menté dans le méme sens. Ce point doit étre pris en compte pour le reste du circuit électronique. 2.2.6 Différents types et « qualités » de condensateurs Les condensateurs de nature différente, fabriqués avec tel ou tel type de matériau et selon tel ou tel procédé industriel, se comportent différemment selon le type de signal électrique qu’on leur demande de « traiter ». Certains condensateurs sont parfaits pour travailler & basse fréquence et se comportent trés mal & haute fréquence, pour d'autres c'est "inverse. La capacité de certains condensateurs varie dans de grandes proportions quand la température ambiante change, d'autres capacités restent trés stables sur de larges plages de température. En fonction de l’application dési- rée, il convient done de choisir le condensateur adéquat, sachant que I’on peut déja classer ensemble des condensateurs dans les catégories suivantes : + condensateurs en mica, verre, porcelaine + condensateurs a film plastique (remplagants des condensateurs papier) + condensateurs céramiques + condensateurs électrolytiques (aluminium ou tantale). Figure 2.2.5.g - Ce signal est décentré par rapport au 0 V drorigine. Les crétes positives, ont une valeur plus élevée que les crétes négatives (+36 V et ~12 V). L'amplitude globale (distance entre crétes positives et négatives) n'a pas changé et conserve sa valeur de 48 V. Vous trouverez dans le tableau qui suit (page 46 et suivante) un récapitulatif des divers types de condensateurs, avec leurs applications typiques. Comme les technologies évoluent, les caractéris- tiques des condensateurs valables & une époque donnée ne le sont plus forcément quinze ans aprés. Pour des informations précises, il Convient done de consulter les documents techniques les plus récents des constructeu Condensateurs chimiques standard Ce sont ces condensateurs que vous utiliserez & toutes les sauces, dans pratiquement tous vos montages. Le choix de la forme, principalement axiale (broches sur un méme axe, condensateur couché) ou radiale (broches paralléles, condensa- teur debout), dépend de vos goiits (je ne parle pas du cété comestible de la chose). Condensateurs au tantale Les condensateurs électrolytiques au tantale sont stables dans le temps; ils occupent moins de place qu’un condensateur électrochimique tradi- nnel, pour une méme capacité et une méme tension de service. En outre ils présentent un cou- rant de fuite et un facteur de dissipation faibles. A I’époque oi les CMS ont fait leur apparition, ces condensateurs étaient surtout présents dans les montages qui ne devaient pas prendre trop de place et qui devaient durer longtemps. A cause de leur prix élevé, on n’utilisait pas ces condensa- teurs dans le domaine amateur. A I’écriture de ces lignes, un condensateur au tantale est toujours 46 2. Réle principal des composants électroniques | Type de condensateu Applications principales Papier Industrie. Filtres. Correction du facteur de puissance. Désormais remplacés par les condensateurs a film plastique : | Papier métallisé Découplage miniature. Liaisons BF. Anii-parasite. Désormais remplacés par les condensateurs a film plastique. Papier métallisé classe X2 ‘Congu pour un usage permanent sur le secteur, usage principal en filtrage (suppression diinterférences et antiparasites) Papier huilé Bon pour applications audio, Plastique — KC et MKC Tous usages professionnels : filtage, base de temps, mesure, découplage. (polycarbonate) Bon pour applications aucio. Plastique — ‘Tous usages. Régime impulsionnel. Montages HF. Alimentations @ découpage KP et MKP/MKP2 Eclairage. Excellent pour applications audio. (polypropylene) MKP pour démarrage Condensateurs de démarrage (pour moteurs par exemple) de quelques pF, destinés & un usage sur secteur. Plastique — = KP-SN (polypropyléne métallisé zinc) | Plastique ~ MKV (métallisé & huile) Excellent pour applications audio. Plastique - KS et MKS {polystyrol / polystyrene) — Appelé aussi Styrotiex® Tous usages. Circuits oscilants HF et MF. Excellent comportement en régime impulsionnel. Considéré en audio comme le meilleur condensateur de liaison (mais valeur faible, difficile de trouver des 470 nF ou 1 uF de ce type). Attention & ‘ne pas confondre avec les MKS de Wima®, moins recommandés pour I'audio. Plastique — MKY MKY = appellation particuliére donnée par Siemens aux styroflex, idem MKS (voir ligne précédente). Plastique Mylar® — MKT Tous usages. Excellent pour applications audio, (Autres noms donnés au Myiar® : Melinex® polyester, Terphane® ou Tergal®) Plastique — Teflon® (PTFE) Liaison, fitrage. Plastique - MKT Type MKS-2 (polyester métallisé) Plastique ~ MKT Type Miilfeuil Découplage des circuits intégrés. Liaisons. Plastique — A film PPS Grande stabilité et caractéristiques remarquables, non inductit. (PolyPhenylene Sulfide, Usage :fitre, oscillateur, HF. sulfure de polyphénylene) Mica ‘Accord des circuits HF. Lignes & retard: Mica argenté Trés stable dans le temps et en température. Parfait pour filtres de précision, circuits oscillants et circuits impulsionnels. Découplage. Etalon de mesure. Verre Remplace le mica dans toutes les applications HF. Céramique Groupe 1 Circuits HF de puissance. Liaison en HF, accord en HF. Céramique Groupe 2 Découplage HF. ‘Céramique Groupe 3 Découplage général, suppression dinterférences. Céramique plaquette Condensateurs « miniatures » dusage général. ‘Céramique multicouche Grande stabil. NPO ou COG : ftrage, réglage, temporisations. X7R : couplage, déviation, fitrage. | 25U ou YBV : découplage, liaison 2.2 Condensateurs 47 ‘Type de condensateur Applications principales Electroiytique Aluminium | Découplage. Filtrage. Liaison transistors. Electrolytique Tantale Découplage. Filtrage. Circuits transistorisés. Déconseillé sur le trajet de signaux audio. Electrolytique ELNA® Trés faible distorsion. Recommandé pour usage audio pro. Electrolytique Black Gate® Type BG Nécessite un temps de « rodage » (caractéristiques optimales au bout de quelques dizaines d'heures diutilsation). Recommandé pour usage audio pro, pour le découplage vers la masse Electrolytique Black Gate® Type BG-C Recommandé pour usage audio pro. Idem type BG, mais plutét destiné au couplage inter-étages (blocage composante continue). Electrolytique Black Gate® Type BG-N et BG-NX Recommandé pour usage audio pro, Idem type BG-C, mais encore plus performant. plus cher que son « équivalent » chimique tradi- tionnel. A titre d’exemple, un condensateur chi- mique standard de 33 WF/16 V coite 0,20 € alors qu’un tantale goutte de 33 UF/16 V code 1,80 €. Désormais, comme on trouve des condensateurs chimiques standard de petite dimension, la préfé- rence pour un condensateur au tantale sera justi- fige par ses caractéristiques électriques. II existe plusieurs sortes de condensateurs au tantale, parmi lesquels le condensateur au tantale a élec- trolyte solide ou le condensateur au tantale a élec- trolyte gélifié. Le condensateur au tantale goutte, appelé ainsi parce qu’il ressemble a une goutte eau, appartient a la premiére catégorie. Sa plage de valeurs s’étend traditionnellement de 0,1 UF a 330 HF, pour une tension de service de quelque 3 V a 50 V. Le condensateur au tan- tale de la famille CTS13 appartient a la catégorie Electrolyte solide mais se présente dans un boitier axial; sa capacité couvre la plage 1 nF 41000uF, sa tension de service peut dépasser 100 V. Ce type de condensateur coiite assez cher, il est réservé a un usage professionnel. 2.2.7 Précision (tolérance) d'un condensateur Tout comme pour les résistances, un condensa- teur est supposé avoir une valeur capacitive (capacité) réelle plus ou moins proche de la valeur spécifige par le fabricant, L’écart entre valeur réelle et valeur marquée peut étre trés grand pour certains condensateurs, un écart de 100% n’est pas rare, surtout pour les modéles électrochimiques polarisés. Un condensateur marqué 100 UF aura une capacité de 150 uF ou méme 200 MF. Cela n’a pas beaucoup dimpor- tance dans le cas de filtrage d’alimentation mais en aura dans d’autres circonstances (filtrage dune bande de fréquence dans une plage donnée par exemple) 20% Figure 2.2.7.2 - La précision de ce condensateur de valeur supposée 1 UF est de 20%, sa valeur réelle peut done étre comprise entre 0,8 UF et 1,2 UF. Le condensateur visible en figure 2.2.7.a est un modéle de | F dont la précision est de +20%, cette valeur est fréquente pour des condensateurs standard, La valeur réelle de ce condensateur marqué IMF peut donc étre comprise entre 0,8 UF et 1,2 HF. 48 2. Réle principal des composants électroniques Figure 2.2.7.b - La précision de ce condensateur de valeur annoneée 178 nF est de 1,25%, ‘sa capacité réelle sera comprise entre 175,7 nF et 180,2 nF. Le condensateur de la figure 2.2.7.b est un modele de précision, & tel point que le fabricant lui a donné trois chiffres significatifs, avec une tolérance de #1,25%. Marqué 178 nF, sa valeur réelle pourra donc étre comprise entre 175,7nF (178nF ~ 1,25%) et 180,2 nF (178 nF + 1,25%) : autant dire que la valeur réelle est quasiment celle marquee... Bien entendu, une telle précision se paye, on ne choisit des condensateurs de précision que pour les circuits oit cela est indispensable : par exem- ple certains appareils de mesure ou filtres analo- giques dont il faut maitriser la bande passante et la régularité de la bande passante (on parle dondulation dans la bande). 2.2.8 Comment choisir un condensateur ? Rares sont les schémas électroniques ou leurs descriptifs qui précisent exactement quel type de condensateur utiliser; bien souvent seule la valeur du composant est indiquée. Si trouver quelle tension de service choisir ne pose pas de difficulté (il suffit de prendre une tension de ser- vice supérieure a la tension d’alimentation du montage), on peut toutefois se poser la question du matériau & utiliser: plastique ? céramique ? mica ? électrolytique au tantale ou électrolytique aluminium ? On a le droit d’étre perdu quand on regarde le catalogue des revendeurs qui propo- sent plusieurs types de condensateurs pour une méme valeur. Cela va sans doute vous surprendre mais dans un trés grand nombre de cas (rappelons que nous sommes ici dans le monde amateur et qu’on ne commence pas avec des montages haut de gamme), le type exact de condensateur n'a guére d’importance. Dites-vous bien que si la technolo- gie du condensateur était aussi importante que cela dans le montage que vous convoitez, son auteur vous en aurait trés certainement informé et vous l’aurait méme imposé. Dans un premier temps, il convient de savoir reconnaitre si le condensateur en question est de type polarisé ou non, ce que vous devriez maintenant savoir faire au vu de la forme du symbole. Globalement, et sauf cas particulier, les condensateurs de valeur férieure 4 | pF sont de type non polarisé et ceux de valeur supérieure a | j1F sont polarisés. C’est déja une premiére information, Le tableau pré- senté dans la section précédente (page 46) permet une bonne approche de sélection, Si vous demandez un _condensateur de 47 1F/25 V a un revendeur de composants électroniques, il y a de fortes chances qu'il ne vous demande aucune —_information supplémentaire: il vous fournira le premier condensateur chimique de 47 UF/25V qui lui tombera sous la main. En fait il n’en posséde pro- bablement pas beaucoup de sortes différentes, 2.2 Condensateurs 49 justement parce qu’un unique type de condensa- teur peut convenir a plusieurs applications et parce qu’il est inutile - et cofiteux — d’avoir un stock énorme de composants. II vous demandera peut-étre si vous voulez un modéle radial (mon- tage vertical) ou axial (montage horizontal). Pour les cas particuliers oi il faut utiliser un condensa- teur bien spécifique, il convient de le préciser au revendeur, et s’il ne posséde pas le modéle en question, il faudra chercher ailleurs (ne pas le remplacer par un modeéle qui serait annoncé comme équivalent, le montage fonctionnerait sans doute, mais avec une perte de qualité plus ou moins marquée). En ce qui conceme la tension de service, et pour un modéle donné, vous pouvez faire confiance la régle « qui peut le plus peut le moins ». Si vous recherchez un condensateur de | WF/16 V utilisé dans un montage alimenté par une pile de 9 V, et que vous ne trouvez que des condensateurs de 1 WF/25 V ou 1 WF/63 V, vous pouvez prendre ces derniers sans probléme. Il existe des cas extrémes oi il n’est pas recommandé d’utiliser des condensateurs dont la tension de service est trés élevée par rapport a la tension d’alimentation réelle, car ces demiers sont alors « sous- exploités » et vieillissent plus vite. La encore vous n’avez pas trop de crainte a avoir : comme le coat d’un condensateur de capacité donnée est proportionnel a sa tension de service, on ne s’amuse pas a choisir un modéle dont la tension de service est cent fois supérieure a celle réelle- ment requise. Prévoir un peu de marge est une bonne chose mais il y a des limites décentes que la taille finale du circuit imprimé et votre porte- monnaie vous aideront a ne pas franchir. Petit guide * Un condensateur de_—_découplage dalimentation, branché en paralléle sur les bornes d’alimentation d’un circuit intégré par exemple, auquel on applique done une tension continue d’alimentation, peut étre de type polarisé ou non polarisé. Parfois, on en trouve deux montés en paralléle ~ par exemple un condensateur polarisé de 100 1F avec un condensateur non polarisé de 10 nF. Quand il s'agit d'un condensateur de forte valeur (disons supérieure 410 uF), vous pouvez utiliser un condensateur chimique polarisé standard, Un condensateur de filtrage principal. situé dans une alimentation secteur juste aprés le redressement par diode(s), posséde souvent une valeur élevée, d’autant plus élevée que Vintensité du courant founi__par Valimentation doit pouvoir étre élevée. On peut dans ce contexte utiliser un seul condensateur de forte valeur, ou en utiliser plusieurs de plus faible valeur montés en parall@le, ce qui présente l'avantage de réduire la valeur totale de la résistance série équivalente (ESR, Equivalent Serial Resistor). A ce sujet, précisons qu’il existe des condensateurs chimiques _ plus particuligrement destinés au filtrage des alimentations (Linéaires ou A découpage), qui possédent d'origine une trés faible valeur de résistance série - quelques _milliémes, centigmes ou diximes d’ohms ~ capables de vivre longtemps avec leurs caractéristiques nominales, méme avec des courants impulsionnels de forte valeur et une température ambiante élevée. Un condensateur de liaison sur un étage d’entrée audio est généralement de faible valeur, par exemple comprise entre 10 nF et22 uF, qui dépend de impédance (résistance en alternatif, voir chapitre 7., page 177) qui suit (plus la résistance est élevée, plus la valeur du condensateur série peut étre faible, pour une plage de fréquences donnée 8 transmettre dans la partie basse du spectre sonore). Pour un condensateur de valeur inférieure ou égale a | [1F, choisissez de préférence un condensateur de type plastique MKP. Pour une valeur supérieure 41 UF, choisissez un condensateur de type chimique standard ou de qualité supérieure (ELNA ou BLACK GATE par exemple), de préférence non polarisé sii votre porte- 50 2. Réle principal des composants électroniques monnaie le permet, Si vous disposez d’assez de place sur le circuit imprimé, vous pouvez aussi utiliser cing condensateurs plastique MKP de1 UF montés en paralléle pour remplacer un unique condensateur chimique polarisé de 4,7 uF. + Un condensateur de liaison audio placé en sortie d’un étage BF de puissance (qui délivre des mW ou des W) sera toujours de type polarisé et de forte valeur car la charge qui suit présente une faible impédance Utiliser un condensateur de faible valeur cet endroit bloquerait les basses fréquences (filtrage), on n’entendrait plus les graves. Le choix se porte généralement sur un condensateur chimique standard de forte valeur (au moins 220 HF) dont la tension de service est en adéquation avec la tension dalimentation (par exemple tension de service de 100 V si tension d’alimentation symétrique de +45 V). + Un condensateur au tantale nest pas conseillé sur le trajet d’un signal audio et nest done pas recommandé comme condensateur de liaison, principalement 3 cause de sa bande passante réduite et de la distorsion élevée qu'il peut provoquer. Par contre, il se révéle tres efficace dans le découplage — d’alimentation, —prés_— de régulateurs de tension par exemple. + Le condensateur de précision est inutile pour Ja grande majorité des montages « amateur». Quand vous serez bien & l’aise avec l'ensemble des composants électroniques et les montages de base en général, vous pourrez aller plus loin et regarder de plus prés tout ce qui touche aux carac- téristiques suivantes des condensateurs : + durée de vie souhaitée ; + comportement (notamment stabilité de sa capacité) dans des conditions climatiques séveres (humidité, froid, chaleur) et des conditions physiques sévéres (vibrations) ; intensité maximale du courant qui circule ; + impédance a une ou plusieurs fréquences données ; 4 comportement en régime impul jonnel ; + résistance d'isolement (composant neuf et composant vieilli)~ 2.2.9 Condensateurs ajustables Généralement les condensateurs que lon utilise ont une valeur fixe. Il est des cas oit la capacité du condensateur doit pouvoir étre ajustée parce que le circuit dans lequel il se trouve est « critique » et que le bon fonctionnement dépend étroitement de la valeur du condensateur. Dans ces cas précis, on aura recours & un condensateur ajustable dont on peut modifier la valeur avec un petit tournevis, comme on le ferait avec un potentiométre ajusta- ble. La figure 2.2.9.4 montre un exemple de condensateur variable, son réglage s’effectue par le biais d'un axe fendu, comme sur certains potentiométres ajustables. Figure 2.2.9.2 - Condensateur ajustable de faible valeur, plage de valeurs comprise entre 3 pF et 30 pF. Lorsqu’on tourne l’axe, des lamelles métalliques d'un premier bloc sont plus ou moins «imbriquées > entre les lamelles métalliques dun second bloc. Rappelez-vous que deux pla- ques de métal (petites ou grandes) mises en paral- léle forment un condensateur : plus les lamelles sont imbriquées, plus la surface totale des deux parties (I’une fixe et l'autre mobile) en regard est grande, Quand les deux groupes de lamelles sont 2.2 Condensateurs en eee 51 Figure 2.2.9.b - Les lamelles des deux blocs sont imbriquées les unes dans les autres, le condensateur est a sa valeur maximale. totalement imbriqués l'un dans autre (figure 2.2.9.b), la capacité est maximale ; quand les deux groupes de lamelles sont complétement éloignés l'un de autre (figure 2.2.9.c), la capa- cité est minimale, Figure 2.2.9.c - Les lamelles des deux blocs sont éloignées les unes des autres, le condensateur est a sa valeur minimale, Il existe une assez grande variété de condensa teurs ajustables et variables, les ajustables sont normalement plus petits que les variables. Dans Je monde amateur, les plus utilisés sont ceux qui ressemblent & celui des figures 2.2.9.a/b/c. La figure 2.2.9.4 présente un modéle professionnel : on peut estimer simplement a sa taille que sa valeur maximale est supérieure a celle du condensateur ajustable vu auparavant. Figure 2.2.9.d - Condensateur variable professionnel dont la capacité maximale peut atteindre 200 pF. Méme si un condensateur ajustable ou variable a une taille imposante, il n’aura pas une valeur capacitive maximale trés élevée ; ceux que on trouve habituellement dans les circuits de grande distribution présentent une capacité maximale qui dépasse rarement quelques dizaines de pF. Un condensateur ajustable sera nécessaire pour ajuster avec précision la fréquence d’une horloge pilotée par quartz, dans un systéme d’émission HF (micro sans fil simple par exemple) ou de réception HF (récepteur de télécommande par exemple). Remarque : il est impératif d’utiliser un tourne- vis en plastique pour tourer I'axe d'un conden- sateur ajustable. Un tournevis entigrement en métal peut influer sur le comportement du circuit et rendre trés difficile tout réglage. I! faut choisir un tournevis entiérement en plastique ou avec un manche et une tige en plastique, et la téte en métal. Le nom donné a ce genre de tournevis en plastique est padding (dérivé du nom du conden- sateur ajustable padder). 52 2. Réle principal des composants électroniques Tournevis plastiqui Oui Tournevis metal : Non! Figure 2.2.9.¢ - || faut régler un condensateur ajustable avec un toumnevis en plastique et non en métal, sous peine avoir des difficultés a obtenir les résultats escomptés. La proximité de la lame métallique d'un tournevis fausse la capacité de l'assemblage de lames du condensateur, 2.2.10 Usage des condensateurs ILy a des condensateurs dans quasiment chaque montage électronique, pourtant ils ne jouent pas mille rdles différents. Alors & quoi peut bien ser- vir un condensateur ? Il remplit quelques fonc- tions qui entrent dans un nombre trés réduit de catégories : + Réservoir d’énergie + Déphasage + Filtrage Réservoir d’énergie L’application la plus « évidente » du condensa- teur, sans doute celle que l’on apprend en premier quand on se lance dans I’électronique, est celle du filtrage dans une alimentation chargée de pro- duire une tension continue partir d’une tension alternative issue du secteur (EDF), avec un trans- formateur et une ou plusieurs diodes. Le schéma de la figure 2.2.10.a montre le minimum requis. pour disposer d'une tension continue de quelques volts (non dangereuse) & partir de la tension du secteur (dangereuse) de 230 V. 2.2 Condensateurs 53 TRANSFORMATEUR Pu 230 Vac Figure 2.2.10.a - Schéma de base d'une alimentation secteur non régulée. Le filtrage est assuré par le condensateur C1 sil est mis en circuit, c'est- dire si on ferme t'interrupteur SW1. Quand I'nterrupteur SW1 est ‘ouvert (condensateur C1 hors circuit) la tension lue sur le voltmatre (a droite du schéma) n'est pas stable mais fluctue sans arrét, On y trotive, de gauche a droite : la fiche secteur (male) PL1 que l'on branche sur une embase secteur (femelle) 230 V, ses deux bornes sont reliées aux deux bornes du primaire du transformateur qui suit ; + le transformateur d’alimentation qui fournit une basse tension de 9V entre les deux bones de son secondaire (bornes Secl et Sec2), & partir de la tension 230 V appliquée entre les deux bornes de son primaire (bornes Pri et Pr2) ; + quatre diodes de redressement D1 & D4 qui permettent d’obtenir_ des __alternances uniquement positives a partir des alternances positives et négatives issues du secondaire du transformateur ; un condensateur de filtrage dont 1a seule fonction est d’emmagasiner de I’énergie et de la restituer quand on en a besoin. Dans ce montage, le condensateur est monté en série avec un interrupteur (SW1), ce qui permet de voir rapidement ce qui se passe quand on le met en ou hors circuit (en situation normale, ce condensateur est toujours en circuit, il n'y a pas d’interrupteur). Figure 2.2.10.b - Si on prend la bone Sect ou Sec2 comme référence, on S/apergoit que la tension présente sur autre bome monte et descend a un rythme régulier, et que cette tension est positive la moitié du temps et négative Fautre moitié du temps. 54 2. Réle principal des composants électroniques Aim Secteur Ota = Vv. Figure 2.2.10.¢ - Une fois passée dans le pont de diodes, la tension qui était tantot positive et tantot négative est désormais toujours positive. I re s‘agit pas encore pour autant d'une tension continue puisque son amplitude n’arréte pas de varier dans le temps, en forme darches. 15.9] 10.9] Si on applique une tension alternative efficace de 230 V A entrée du montage, c’est-A-dire sur le primaire du transformateur d’alimentation, on trouvera, sur le secondaire de ce transformateur, une tension alternative de 9 V efficace: Remarque : le terme « efficace » ne doit pas ¥k vous effrayer. II s'agit simplement de la valeur maximale des crétes de tension divisée Zz par 2, soit par 1,41. En d’autres termes — et vu dans l'autre sens ~ la tension créte (maxi- male) des alternances est égale la tension effi- cace multipliée par /2. Pour 230 V efficaces, cela donne des crétes de 324 V (230 x 2). Coté secondaire du transformateur, la tension créte est de 12,7 V (9 x /2). Hest important de connaitre cette particularité car sur la sortie continue de votre alimentation, vous remarquerez que la ten- sion obtenue est toujours supérieure a la tension indiquée par le fabricant du transformateur. Vous devrez en tenir compte quand vous dimensionne- rez les divers éléments de votre future alimenta- tion secteur. Revenons maintenant & notre schéma de la figure 2.2.10.a ; on sait désormais que la tension de créte de la tension alternative issue du secondaire du transformateur n’est pas de 9 V, mais de 12,7 V. Si on regarde comment évolue la tension sur chacune des deux bomes du secondaire (Secl et Sec2) par rapport & un point de référence que l'on nomme masse (ou encore 0 V), on se rend compte que I’on dispose de deux tensions alternatives de forme sinus dale dont les polarités sont opposées : quand une des tensions augmente (Secl ou Sec2), l'autre (Sec2 ou Secl) diminue, et inversement. Coté vitesse de variation, cela s’effectue a la fréquence de 50 Hz, on trouve pour chaque sortie cinquante alternances positives et cinquante alternances négatives sur une période d’une seconde. C’est ce que montrent les graphiques de la figure 2.2.10.b (on n’y voit que cing alternances de chaque pola- rité car l'échelle horizontale du graphe couvre 100 ms, soit un dixigme de seconde ; cela donne bien 50 périodes par seconde, soit 50 Hz). Lorsque l'ensemble de ces alternances positives et négatives a traversé les diodes, il en résulte des alternances toutes de méme polarité : les alter- nances de polarité positive ressortent « intactes » du pont de diodes alors que les alternances néga- tives semblent avoir &6 « retournées » et trans- formées en alternances positives. On parle de redressement double alteance: on dispose désormais de cent alternances positives par seconde, au lieu de cinquante alternances posi ves et cinquante altemances négatives par seconde. C’est ce que montre le graphique de la figure 2.2.10.c. Telle quelle, cette tension de sortie, appelée V, sur le schéma précédent, est loin d’étre de type continue et l'utiliser telle quelle pour alimenter un circuit électronique qui attend une tension continue conduirait A de droles de choses. C'est un peu comme si on fournissait une tension continue dont la valeur descendrait et remonterait sans arrét a grande vitesse (cent fois par seconde). Cette fagon de procéder est enrichissante sur le 2.2 Condensateurs 55 ‘TRANSFORMATEUR Primae 230 V 230 Vac. Figure 2.2.10.d - En sortie du pont de diodes, on met en circuit le condensateur C1 qui « transforme » les arches de tension positives en une tension continue « fixe », Maintenant la ten peu supérieure 812 V. n Iue sur le voltmétre est stable : elle est un Figure 2.2.10.e - Au démarrage, la tension aux Alim secteur 281s vu bomes du condensateur croit 15.2f Us 12.9] 5.09] progressivement en suivant la montée de la premiere arche, ce qui explique la pente au début de la courbe. Au bout d'un moment, le condensateur est chargé et la tension n’évolue plus, ce qui explique que la courbe reste plate méme quand la tension en sortie du transformateur Alim secteur Gia redescend a zéro volt. vs Figure 2.2.10. - Ds que l'on 15.0 10.0} plan des connaissances personnelles, mais n'est guére réjouissante si elle est appliquée pour rem- placer la pile d’un petit récepteur de radio, lequel fera entendre tout naturellement un magnifique ronflement a basse fréquence en plus du son nor- mal, en admettant qu’il soit encore audible. 1] faut donc améliorer le montage : il suffit de mettre en service le condensateur C1, via la fermeture de Vinterrupteur SWI (voir figure 2.2.10.4). branche Ia sortie de alimentation sur un appareil {gros consommateur de courant, la tension de sortie reprend la forme qu'elle avait avant la mise en place du condensateur de fitrage C1 Crest comme si ce condensateur ne servait plus & rien, En agissant ainsi, on donne a la tension de sortie V, la forme visible sur le graphe de la figure 2.2.10.¢, Et 1a, miracle, la tension V, est maintenant de type continu, les creux et les bosses (alternances positives de fréquence 100 Hz) ont totalement disparu. Le poste de radio va pouvoir faire enten- dre sa douce musique, sans ronflement. A quoi 56 2. Réle principal des composants électroniques doit-on ce miracle? A la simple présence du condensateur qui emmagasine de I’énergie quand la tension & la sortie des diodes augmente (pen- dant les bosses de tension) et qui la restitue quand la tension a la sortie des diodes diminue (pendant les creux de tension). On peut presque considérer le condensateur comme une sorte de batterie, qui se charge bien et se décharge peu, et qui remplit les trous, Cette alimentation semble bien fonction- ner, je peux donc la tester grandeur nature sur l’autoradio que j’ai décidé d'installer dans mon atelier. Misére ! Le son est tout déformé ; quand je mesure la tension V,, je me rends compte que la belle pla- néité de la tension a totalement disparu et que les, arches des alternances du début ont réapparu, comme sur le graphique de la figure 2.2.10. est comme si on avait enlevé le condensateur C1 ou comme s'il ne servait plus a rien ! Si je débranche T’autoradio, 1a tension V, redevient parfaitement continue Figure 2.2.10.g - Avec un Alin secteur Oia — Us En réalité, le probléme est trés simple : le conden- sateur C1 utilisé posséde ici une valeur trop faible (de 1 1F seulement).-la quantité d’énergie qu'il peut emmagasiner est tout bonnement insuffi- sante pour satisfaire la gourmandise énergétique de autoradio qui réclame au moins 100 mA & volume faible. La solution? Remplacer le condensateur actuel de 1 j1F par un de valeur plus élevée, par exemple de 100 UF ; voir graphe de la figure 2.2.10.g (autoradio rebranché C’est déja mieux, on voit que le condensateur ne se décharge plus entigrement lors des creux de tension, Cela n’est encore pas suffisant, le poste de radio laisse encore entendre son horrible ron- flement, peu compatible avec un passage pianis- simo d’un morceau de Vivaldi. La solution consisterait-elle @ augmenter encore plus la valeur du condensateur C1 ? Un seul moyen de le savoir : essayer. Voir le résultat sur le graphe de la figure 2.2.10.h, avec un condensateur Cl de 1000 uF. condensateur de filtrage de valeur plus élevée (100 uF), les choses s’améliorent mais ce n’est pas encore parfait. La tension chute toujours au ‘moment olla tension secteur ~ donc aussi la tension & la sortie du transformateur d'alimentation ~ tend vers la valeur 0 V. Figure 2.2.10.h- Condensateur de fitrage C1 de valeur encore plus élevée (1000 pF) : cette fois, le résultat est presque partait, la tension de sortie reste beaucoup plus stable meme quand I'alimentation débite un Courant intense. 5.09) 2.00) 0.00 20.0 40.06 Sa. 30.6 Tam 2.2 Condensateurs 57 Hum... voila qui est bien curieux... je n’entends plus aucun ronflement dans les haut-parleurs religs & l'autoradio, la musique est de bonne qua- lité, pourtant la tension en sortie de I’alimentation n’est pas parfaitement plate. C’est normal et da au simple fait que l’autoradio contient plusieurs condensateurs de découplage (filtrage) d’alimen- tation, dont le rdle est précisément de diminuer Vinfluence des variations de tension qui ne man- quent pas de se produire, méme dans une voiture. Bref, 'autoradio nettoie les dernigres impuretés Jaissées par l’alimentation secteur qui n’est pas parfaite, La rigueur dont vous ne manquerez pas de faire preuve a l’avenir vous dictera bien sir de faire ce qu’il faut pour que la tension de sortie de Valimentation soit tout de méme mieux stabilisée. Remarque 1: ce que nous avons fait 1 pour résoudre le probléme est expérimental, il s’agit d'essais empiriques (on essaie et on voit ce que cela donne). Une fois rodé avec I’électronique de base, vous pourrez déterminer de fagon mathé- matique et précise la valeur 4 donner aux conden- sateurs de filtrage, en fonction du courant réel consommé et de la valeur maximale du résidu de variation de tension (on parle d’ondulation rés duelle). Remarque 2:: il est possible de mettre plusieurs condensateurs en paralléle, pour additionner leurs capacités, Par exemple, deux condensateurs de 100 UF sont équivalents un seul condensa- teur de 200 UF. On peut ainsi ass condensateurs qu’on le désire, a condition toute- fois de faire bien attention a la polarité de chacun (voir exemples d’associations en figure 2.2.10. \cier autant de Si vous voyez deux condensateurs de valeurs trés différentes montés en paralléle (comme on peut le voir sur le deuxiéme schéma de la figure 2.2.10.i avec un Condensateur de 100 WF associé un condensateur de 100 nF), cela ne signifie pas que l’auteur a souhaité additionner leurs valeurs, mais plut6t qu’il a souhaité que ces +9v ea i +9v 1 cz fae re = —— 7 Non! Za Non! Z (condensateurs a renvers) (un condensateur & Fenvers) Figure 2.2.10.i - Attention avec les condensateurs polarisés : on ne peut pas les associer niimporte ‘comment et il faut faire attention a leur sens de branchement, surtout sills sont branchés sur alimentation générale. deux condensateurs jouent un réle complémen- taire, chacun dans une bande de fréquences diffé- rente. On verra cela dans le détail plus tard. Déphasage Avant toute chose, et avant méme de savoir exac- tement & quoi correspond le terme déphasage, il est sans doute utile de dire que celui-ci peut étre utile et désiré dans certains cas, et qu'il peut étre problématique et indésirable dans d’ autres cas. Un déphasage ne désigne rien de plus qu'un déca- lage temporel entre deux événements ; vu sous cet angle il ne devrait faire peur & personne. Vous étes-vous déja trouvé dans un train qui rou- lait juste & c6té d’un autre, les deux dans la méme direction ? Quand les deux trains vont a la méme 58 2. Réle principal des composants électroniques vitesse, vous avez "impression que le train d’a cOté ne bouge pas par rapport A vous (ce qui est le s, en relatif). Pourtant, rien ne dit que les deux véhicules sont partis en méme temps, ni que les locomotives sont céte A céte. Si le train d’a coté va 4 la méme vitesse que le tre, que les deux locomotives se trouvaient pile Pune & cété de l'autre au moment du départ et qu’elles sont parties en méme temps, leur dépla- cement est « synchronisé » : les deux locomoti- ves restent toujours l'une a cété de autre, jusqu’a ce que l'une des deux change son allure sans que l'autre ne le fase, Supposons que le train d’a c6té accélére et que quelques secondes plus tard il ralentit et retrouve la méme vitesse que votre train. A nouveau, les deux trains roulent 4 la méme vitesse, ils sont nouveau «synchronisés », mais la fenétre du train d’A cOté en face de la votre n’est plus la méme qu’au début (vous ne voyez plus les mémes voyageurs), du fait d'un décalage d’une ou plusieurs voitures. De méme, les deux loco- motives ne sont plus l'une c6té de l'autre = celle qui a accéléré pendant un moment est en avance. ‘Supposons maintenant que c'est votre train qui a accéléré et ensuite ralenti, pendant que le train ’A cOté ne changeait rien a sa vitesse. Vous voyez alors une nouvelle fenétre de voyageurs en face de la votre. L’effet produit est le méme qu’avant, a la différence prés que maintenant la locomotive du train d’ cété est en retard par rap- port a celle de votre train, Le déphasage d'un signal électrique est un peu comme cela: on le situe par rapport a une réfé- rence, sinon la notion méme de déphasage n’a pas de sens. Quand on dit qu’un signal est en phase (ou ne Mest pas) avec un autre, c'est qu’on les compare tous les deux dun point de vue tempo- rel. Diailleurs, on parle souvent d’avance de phase ou de retard de phase, ce qui montre bien qu'un signal peut étre en avance ou en retard par rapport a un autre. Le condensateur est un composant qui provoque un déphasage, c’est-A-dire qu’une fois monté dans un circuit électronique - méme trés simple — il peut retarder ou avancer un signal électrique alternatif. Le circuit de la figure 2.2.11.a est un exemple de circuit retardateur : le signal que l'on injecte sur Ventrée Int ressort en retard sur la sortie Out! Ri int out 10K ct 22 Le Figure 2.2.11.a- Un simple couple résistance/condensateur suffit pour retarder un signal périodique dans le temps. Pour cela il faut que les valeurs des composants soient correctement choisies en fonction de la fréquence du signal a retarder. Attention, la valeur du retard change sila fréquence du signal dentrée change ! Crest ce que met en évidence le graphique de la figure 2.2.11.b : la courbe qui représente le signal de sortie Out! est la plus sombre, avec I'ampl tude la plus faible. On y voit que cette courbe arrive aprés l'autre, d’un point de vue temporel. est parce que les deux signaux In! et Out! ne se superposent pas sur le plan tempore! que Ion dit qu’ils ne sont pas en phase. Le signal Out! est en retard par rapport au signal In} A retenir : le déphasage introduit par le circuit de la figure 2.2.11.a (ou, en d'autres termes, le temps qui sépare les moments de montée ou de descente des deux signaux et que l'on peut facile- ‘ment mesurer aux instants oi ils passent par I’axe horizontal 0.00 V), dépend de la fréquence du signal appliqué sur l'entrée Inl et de la valeur donnée aux composants RI et Cl. Il suffit de modifier un seul de ces trois paramétres pour ne plus avoir la méme valeur de déphasage. 2.3 Diodes 59 Figure 2.2.11.b - La courbe Outt correspond a un signal qui arrive aprés le signal Int, Outt est done en retard de phase. Ce phénoméne est lig aux Filtrage (mise en jeu des rapports d'impédance) Si on poursuivait l'exercice précédent avec des signaux de différentes fréquences et avec diffé- rentes valeurs pour RI et Cl, on se rendrait compte que certaines fréquences ressortent plus atténuées que d'autres. Ainsi, avec les valeurs de composants indiquées sur le schéma de la figure 2.2.11.a (RI = 10 kQ et Cl = 22 nF), un signal de 100 Hz appliqué sur I'entrée In! ressort de fagon quasi intacte sur la sortie Outl, alors qu’ un signal de fréquence 1 kHz perd la moitié de son amplitude d'origine. Un signal de fréquence 10 kHz ressort quant & lui vraiment trés affaibli Si on monte progressivement la fréquence du signal d’entrée, on se rend compte que le signal de sortie s*affaiblit d’autant plus que la fréquence du signal d’entrée augmente. Nous mettons ici en évidence un circuit qui accomplit une fonction de filtrage. Un simple condensateur associé 4 une résistance de cette fagon constitue un filtre, le plus simple que I’on puisse concevoir. I s‘agit dun filtre du premier ordre. Nous verrons plus loin qu’il est possible de met- tre en face de ce montage une équation mathéma- tique monstrueuse qui permet de calculer & partir de quelle fréquence on commence a avoir une chute notable du signal de sortie. Non, n’ayez pas peur, c’est une blague. temps de charge et de décharge du condensateur C1 retardés par la résistance Rt (C1 et RI sur la figure 2.2,11.a). Notez qu’en plus du déphasage Con constate une diminution de ‘amplitude du signal de sortie 2.3 Diodes 2.3.1 Vue générale La diode est un composant dit passif ; sa taille va de « petite » A « grosse » ; elle peut bloquer ou laisser passer un courant électrique continu ou alternatif sous certaines conditions. Figure 2.3.1.a - Quelques diodes de redressement. La plus petite (en bas de la photo) est capable de laisser, Passer un courant de 1 A en permanence. La plus grosse (en haut de la photo) supporte quant a elle une. intensité permanente de 3 A. Il existe des diodes capables de laisser passer plusieurs dizaines dampéres. Une diode est dite bloquée lorsqu’elle refuse de laisser passer le courant (feu rouge) et passante quand elle ne s’y oppose pas (feu vert). Ce n'est 60 2. Réle principal des composants électroniques pas un agent de la circulation qui décide de I’état bloqué ou passant mais la tension appliquée aux bores de la diode, c’est-a-dire celle que l’on peut mesurer si on branche un voltmétre directement sur les deux broches de la diode. Scoop : une diode peut rester bloquée, méme si elle est branchée dans le bon sens. Tout simple- ment parce que la brancher dans le bon sens n'est pas la seule condition requise pour qu'elle entre en conduction. II faut aussi que la tension a ses bores soit suffisante ; cette tension correspond ce qu'on appelle le seuil de conduction ou tension de seuil. Voyez maintenant le schéma de la figure 2.3.1.b : il montre une diode branchée en série avec une pile de 1,5 V et une résistance de 1 kQ. ot aNav4, Rt Batt 1k 18V ov Figure 2.3.1.b -La diode D1 est traversée par un courant dont intensité dépend principalement de la valeur de la résistance Rt et de la tension déliveée par la pile BAT1. Ce courant dépend aussi de la nature méme de la diode, dont le type sera justement choisi en fonction des caractéristiques qu'on attend delle. Ce petit montage simple montre une diode bran- chée dans le bon sens : la tension de la batterie BATI, de 1,5 V (mesure entre le point de réfé- rence 0 V et le point A), est appliquée & la résis- tance RI de 1 kQ, via la diode D1. On mesure la tension appliquée a la résistance entre le point de référence 0 V et le point B. Remarquez le sym- bole de la diode : il représente une fléche dont la pointe indique le sens dans lequel le courant peut circuler. Ajoutons un premier voltmétre aux bor- nes de la batterie BAT pour nous assurer qu’elle délivre bien une tension de 1,5 V et un second voltmétre aux bores de la résistance R1, comme représenté sur la figure 2.3.1.c, Déduisons main- tenant la tension que cette coquine de diode DI se permet de prélever. Figure 2.3.1.¢ - La tension fournie par la batterie BAT1 arrive pas en totalité & la résistance 1. La diode D1 provoque en effet une chute de tension qui dépend du Courant qui la traverse mais aussi des matériaux qui la constituent (pour une méme intensité de courant, la chute de tension aux bomes de la diode peut différer selon sa nature) Grace au premier voltmétre, nous confirmons la présence d'une tension de 1,5 V en sortie de la batterie BATI et donc a « l’entrée » de la diode, ce qui nous prouve que la batterie n’est pas déchargée (ce qui aurait été frustrant vu qu’il s’agit d'une batterie simulée, neuve et idéale). A la « sortie » de la diode et aux bornes de la résis- tance RI, on mesure grace au second voltmétre une tension de 0,85 V, ce qui permet, aprés un effort de concentration, de déduire que la tension « mangée » par la diode D1 est de 0,65 V, pres- que la moitié de la tension d'origine ! or Figure 2.3.1.d - La tension perdue dans la diode est moindre sila résistance Rt est de valeur plus élevée car Tintensité du courant qui circule dans la diode est moindre. Plus intensité du courant qui traverse la diode est élevée, plus la chute de tension qu'elle provoque est élevée. 2.3 Diodes 61 Maintenant si on remplace la résistance RI de 1 kQ par une résistance de 10 kQ, la tension mesurée aux bornes de cette derniére est plus éle- vée et atteint 0,95 V : la diode a prélevé un impot moindre : de 0,55 V au lieu de 0,65 V aupara- vant. C’est ce que montre la figure 2.3.1.d. Si on donne a la résistance RI une valeur de 100 Q (figure 2.3.1.¢), la tension mesurée a ses bornes sera plus faible, de ordre de 0,75 V. L'impot de la diode est cette fois de 0,75 V, cela est dia un courant de plus forte intensité. Figure 2.3.1.e - La tension perdue dans la diode est d'autant plus grande que la valeur de la résistance R1 est faible, car lintensité du courant qui circule dans la diode est plus élevée. On pourrait tracer une courbe qui montre la rela- tion entre le courant a travers la diode et la ten- sion qui régne & ses bornes, On y verrait que plus Vintensité du courant & travers la diode est élevée, plus la tension a ses bornes croit. Les graphes de Ia figure 2.3.1.f résument la situation : + le graphe du haut représente la tension (axe vertical en volts) aux bornes de la diode D1 ; + le graphe du bas représente le courant (axe vertical en mA) a travers la diode D1 ; + axe horizontal des deux graphes haut et bas représente la valeur de la résistance RI, entre 10. (tout a gauche) et 1 kQ (tout a droite). La figure 2.3.1.f montre un tassement de la courbe qui représente le courant Ij 3 travers la diode D1, sur les quatre cinquiémes droits du gra- phique. C’est normal car la tension utilisée pour les tests est de 1,5 V, c’est une tension de faible valeur qui ne permet pas réellement de faire cir- culer des courants de trés forte intensité. Le cou- rant maximal obtenu est de 65 mA quand RI est a sa valeur minimale de 10 Q. Pour obtenir des courants de forte intensité, il faudrait appliquer une tension un peu plus élevée, par exemple 6 V ou 9 V. Analysons la figure 2.3.1.g : il s’agit du méme type de courbes mais cette fois avec une alimentation de 9 V au lieu de 1,5 V. Figure 2.3.1.4 - Courbes de la tension (U4) aux bores de la diode alimentée avec 1,5 V et du courant (I,) qui la traverse, en fonction de la valeur de la résistance Rt (10a gauche et 1000 22a droite. 62 2. Réle principal des composants électroniques Tension diode Figure 2.3.1.g - Courbes de la tension (Ug) et du courant (ly) de la diode avec une alimentation de 9 V, en fonction de la valeur de la résistance R1 (10.2 a gauche et 1000 0 a droite) La figure 2.3.1. montre en premier lieu que le courant qui circule dans la diode D1 vaut presque 800 mA quand la résistance R1 est égale 4 10.Q. Connaissez-vous le plus drole ? La diode D1 ut lisée, de type 1N4148, ne peut supporter en régime permanent qu’un courant d’une intensité maximale de 100 mA. Ce qui veut dire que tout ceci est bien joli a voir sur le papier ou sur l’écran du simulateur mais dans le monde réel la diode passerait un trés mauvais quart d’heure (a vrai dire accéléré puisque le composant grillerait en une fraction de seconde). Si la diode avait éé d'un type plus costaud (on en verra des exemples un peu plus loin), elle aurait résisté... et c’est notre pauvre résistance RI qui aurait succombé ! ‘Vous ne me croyez pas ? Vous avez raison, il faut toujours mettre en doute ce qu'on entend, je vous invite A monter vous-méme cette _ petite expérience. La tension aux bores de la diode doit étre vue comme une tension de déchet, une perte qu'on ne peut pas récupérer. Il est donc important de pou- voir déterminer si dans une situation donnée cette chute de tension peut étre considérée comme négligeable ou si au contraire elle est préjudicia- ble au bon fonctionnement du circuit. Puisque toutes les diodes ne sont pas rigoureusement identiques et que les caractéristiques désirées dif- ferent, on choisira tel ou tel type de diode, Heu- reusement qu'il en existe des milliers de références, cela occupe les jours de pluie. Scoop 1 : bien qu’il existe des milliers de référen- ces de diodes, on peut souvent se contenter de deux références « standard », surtout quand on débute. Nous y reviendrons dans la section sur les composants. « passe-partout » & avoir toujours chez soi. Scoop 2: la tension de déchet sera vue parfoi comme un avantage. En effet, dans certaines réa- lisations, on exploite la chute de tension aux bor- nes de la diode pour mesurer une température ou améliorer le comportement d'un montage (un exemple sera donné dans le chapitre 16., page 217). Seuil de conduction Le seuil de conduction des diodes peut étre infé- rieur & 1 V tout comme il peut dépasser 100 V, tout dépend de leur type. Pour des diodes au ger- manium (bien moins utilisées de nos jours mais on en trouve encore a I’écriture de ces lignes, par exemple des OA90 ou 1N60), le seuil est de Pordre de 0,2 V ou 0,3 V. Pour des diodes au cium traditionnelles telles que des diodes de type 1N4148, le seuil est de l'ordre de 0,6 V. Pour les diodes de redressement tra 2.3 Diodes 63 de type 1N4007, le seuil est de l’ordre de 0,7 V, mais la chute de tension de ces diodes augmente issez rapidement avec le courant qui les traverse (la tension de déchet atteint 1 V avec un courant de 1 A). Pour la LED qui n’est finalement qu’une diode ayant la particularité d’émettre de la lumigre, le seuil est généralement compris entre 1,6V (pour une LED rouge classique) et 4,0 V environ (pour une LED blanche ou bleue a haute luminosité). II existe bien d’autres types de diodes, telles que les diodes bidirectionnelles (elles conduisent de la méme fagon dans chaque sens) également appelées diac; leur seuil de conduction s"établit entre 25 V et 50 V environ (valeur « typique » 32 V). Les diodes A capacité variable (Varicap) sont utilisées en inverse et jamais en direct, leur seuil de conduction dans le sens passant est rarement mis en avant. En fait on exploite leur capacité (condensateur) dont la valeur varie en fonction de la tension appliquée & leurs bornes. Il existe bien d'autres types de dio- des encore, telles que les diodes Gun, Tunnel, Schottky, etc. Les diodes les plus utilisées par les débutants sont les petites diodes « signal » (appe- lées aussi diodes de commutation) et les diodes de redressement. Tension directe Une diode qui laisse passer un courant ne le fait pas gratuitement. En échange de sa bonne volonté, elle préléve une partie de la tension qu'on lui applique. En d'autres termes, une ten- sion qui « entre » dans une diode en ressort quand la diode est passante mais atténuée : la tension en «sortie » de la diode est plus faible que celle appliquée A son «entrée». C'est une sorte d'impét, de contribution obligatoire, dont le mon- tant dépend du courant qui traverse la diode et surtout du type de la diode. C’est ce qu’on a vu avec les courbes précédentes. Courant maximal Si on n’en dit pas plus, ce qu’on appelle courant maximal peut tout aussi bien désigner le courant maximal dans le sens direct que le courant maxi- mal dans le sens inverse. Pour une diode standard de commutation ou de redressement, c'est Vintensité maximale du courant dans le sens direct qui nous intéresse le plus, c'est celle spéci- iée dans les catalogues. Si tout se passe bien, la diode standard ne conduira pas dans le sens inverse (il existe un petit courant de fuite inverse mais on le néglige le plus souvent). Ily a toutefois des catégories de diodes que l'on fait travailler en direct et/ou en inverse : le courant y circule dans un sens et/ou dans l'autre, ce sont les diodes zener et les diacs que I’on verra plus loin. Tension inverse maximale La tension inverse maximale correspond a la ten- sion qui rend la diode conductrice alors qu’elle est branchée & l'envers (ce qui revient au méme que de parler dune tension « négative » sur une diode montée & lendroit). Pour une diode de commutation ou de redressement, I'adjectif «maximal » signifie qu’il s‘agit d’une valeur ne pas dépasser sous peine d’endommager le composant. Faites attention A ce point car le ris- que de destruction existe bel et bien. I! est impor- tant de choisir une diode dont la tension inverse maximale est bien supérieure a la tension qu'elle peut se voir appliquer en inverse, il faut éviter sa mise en conduction. Exemple de la diode de redressement 1N4007: sa tension directe est de 0,6 V (conduction dans le sens direct) et sa tension inverse est de 1000 V (conduction dans le sens inverse). Si cett tension inverse est atteinte, cela peut provoquer trés rapidement la destruc- tion de la diode. 64 2. Réle principal des composants électroniques igure 2.3.2.a - Cette petite diode de type 1N4148 est trés répandue et répond a de multiples demandes, aussi bien dans le ‘domaine analogique que numérique. Lintensité du courant qui la traverse ne doit pas excéder 100 mA en régime permanent, sous peine de la détruire. Selon sa provenance, la diode est marquée en ciair (lettre et chitfre) ou avec un code de couleur. 2.3.2 Diode « classique » (diode de commutation ou diode de signal) Les diodes dites «de commutation » ou «de signal » sont généralement des composants de petite taille et de faible puissance dont on se sert pour bloquer ou transmettre des informations logiques ou des signaux analogiques d’ amplitude et puissance faibles. Bien souvent I"intensité du courant qu’elles sont capables de supporter ne dépasse pas quelques dizaines de mA ou quel- ques centaines de mA. La diode de commutation la plus connue est sans doute la diode de type 1N4148 (ou 1N914, un peu plus ancienne), on peut la voir sur la figure 2.3.2.0. Utilisation en logique Dans le domaine de la logique, ce type de diode sert & «concentrer » vers un point unique des informations logiques issues de différentes sour- ces (sorties de portes logiques ou de compteurs binaires par exemple). Le schéma de la figure 2.3.2.b montre un exemple d’application i trois diodes forment un « OU » logique. Dans ce montage, on dispose d’un compteur déci- mal de type CD4017 dont les dix sorties QO a. Q9 passent & I’état logique haut les unes aprés les autres & chaque fois que l’entrée d’horloge CLK regoit une impulsion positive (& un instant donné, une seule sortie parmi les dix est active ~ c'est une particularité de ce circuit intégré). Les trois diodes DI & D3 sont montées en « OU », les cathodes sont toutes reliées ensemble et chaque anode est relige A une sortie différente du compteur. [Diodes en Tesiaue ——} leuk Figure 2.3.2.b - Les diodes D1 a D3 jouent le réle de « concenttateur » d'informations logiques. Dans ce circuit, il y ‘a des moments oi! une des trois diodes conduit, d'autres ol! aucune diode ne conduit (dans un autre type de circuit, plusieurs diodes pourraient tres bien conduire en méme temps). Ces diodes forment ici ce qu'on appelle un « OU » logique. 2.3 Diodes 65 Quand la sortie QO du 4017 est a l'état logique haut, la diode D1 conduit car la tension présente sur son anode est plus élevée que celle présente sur sa cathode (elle-méme portée & un potentiel quasi nul grace a Ja résistance de rappel & la masse R1). A cet instant, les autres diodes sont bloquées car elles ne regoivent pas sur leur anode une tension d’amplitude suffisante pour les ren- dre conductrices. Comme D1 est passante, on retrouve au point commun de sortie Our un état logique haut. Cet état logique haut est certes amputé de quelques dixiémes de volts & cause de la chute de tension dans la diode mais il reste tout de méme un état logique haut (par rapport & la tension d’alimentation, le pourcentage de tension perdue est négligeable). Quand la sortie QI est & son tour active, aucune diode ne conduit car elles sont toutes reliées & une sortie dont I’état logique est A cet instant bas. La sortie commune Out est done & l'état bas. Puis le méme phénoméne se reproduit 4 chaque fois qu'une nouvelle sortie s'active. Si une diode est présente sur la sortie activée, on retrouve un état logique haut sur la sortie Out, ce qui est le cas si la sortie activée est QO ou Q2 ow Q6 (d’oi la fonction « OU » évo- quée ci-avant). Si aucune diode n'est cablée sur la sortie en cours d’activation, on retrouve un état logique bas sur la sortie Out, c'est ce qui arrive quand la sortie activée est Q1, Q3, Q4, Q5, Q7, Q8 ou Q9. Le graphe qui accompagne le schéma de la figure 2.3.2.b résume bien tout ceci. Si vous avez du mal a faire la correspondance entre les jérents états logiques de chaque ligne du gra- phe, placez une régle a la verticale dessus puis déplacez-la horizontalement, de gauche a droite. Pourquoi intercaler des diodes et ne pas relier directement entre elles les sorties QO, Q2 et Q6 du circuit CD40172 Tout simplement parce qu'on ne peut pas toujours relier entre elles des sorties de portes logiques, sous peine de griller quelque chose (on peut lé faire avec certains cir- cuits et pas avec d'autres, il faut que les sorties reliées ensemble changent en méme temps d’état logique). Dans ce cas précis, les diodes jouent un role de protection en évitant a une sortie dont Vétat logique est haut de débiter du courant dans une sortie dont I’état logique est bas. On pourrait dire de ces diodes qu’elles assurent la fonction « d’anti-retour » en plus de la fonction « OU ». Utilisation en analogique Dans le domaine analogique, une diode pour petits signaux (de type IN4148 ou autre) peut aussi étre utilisée pour « redresser » un signal BF (Basse Fréquence). C'est ce qu'on fait par exem- ple dans un détecteur sonore qui allume une lampe quand un bruit d’amplitude suffisante est capté par un microphone. Le signal sonore est par nature de type alternatif alors que le signal élec- trique utilisé pour commander une lampe doit tre de type continu (ce n'est pas toujours le cas mais ¢a l’est pour notre exemple). Il faut donc passer du domaine alternatif au domaine continu C'est 1a qu’intervient le redressement par diode(s) dont le fonctionnement est identique a celui utilisé pour réaliser une alimentation conti- nue A partir d'un transformateur relié au secteur alternatif 230 V (voir figure 2.2.10.a, page 53). Le schéma de la figure 2.3.2.c (page 66) montre un exemple de détecteur sonore qui met en ceuvre des diodes de petite puissance pour assurer la fonction de redressement. Ce schéma est scindé en deux parties. La partie gauche est la section qui transforme un signal alternatif (entrée au point BF) en un signal continu (sortie au point Out). La partie droite est un exemple de circuit commandé qui allume une LED quand un signal continu de commande est appliqué au point In. Cette deuxiéme section met en jeu un transistor qui joue le role d'un interrup- teur marche/arrét commandé. Pour que les deux parties puissent fonctionner ensemble, il faut que leurs masses respectives soient reliées ensemble. Dans ce genre d’ application, il faut bien voir que les diodes seules ne peuvent suffire pour accomplir la tache attendue. Les deux diodes D1 et D2 redressent le signal alternatif, c’est-A-dire qu’elles Iaissent passer les seules alternances positives (si on cablait les deux diodes dans le 66 2. Réle principal des composants électroniques (Out = sortie signal de commande continu In = entrée signal de commande continu Figure 2, - Principe de base d'un détecteur sonore qui allume une LED quand un son est détecté. Les diodes D1 et D2 assurent le redressement du signal BF , le condensateur C2 s'occupe du filtrage (lissage). La résistance Fi1 permet au condensateur C2 de se décharger pour que la LED ne reste pas allumée trop longtemps quand il n'y a plus de son. sens inverse, on obtiendrait au point ur une ten- sion négative par rapport & la masse). Avec les diodes seules, on disposerait des alternances positives du signal BF d’entrée mais on n’aurait nullement un signal de type continu et adapté pour la commande de notre LED (en fait elle s‘allumerait un peu mais de fagon saccadée, pas franche). Pour peaufiner le résultat, il est néces- saire d’ajouter un condensateur de filtrage (C2 sur le schéma) qui « bouche les trous » (absence ou baisse de tension entre les crétes de modula- tion sonore). Ce principe doit vous rappeler quel- ques chose. N'est-ce pas ? Le graphique de la figure 2.3.2. montre ce qui se passe avec ce genre de circuit quand on applique un signal audio réel au point BF (ici une musique bien rythmée). = Diodes en analogiaue freer is (pe 28 ATs TT Leo 3.09] Out 2.00 Figure 2.3.2.4-Lacourbe Out | 1-4) (en gris fonce) représente la |g gal tension aux bornes du condensateurC2:On voit | _y gal quiolle suit dassez pres é 7 Fenveloppe de la modulation | _» 9g audio représentée parla : courbe BF (en gris clair) tout | -3.09 en restant de polarité positive. : 2.3 Diodes 67 odes en anala. a ue | Hee co Figure 2.3.2.e -La courbe Out (en gris foncé) représente toujours la tension aux bones du condensateur C2. On voit qu’elle suit de fagon plus grossiére et moins détaillée Ienveloppe de la modulation La courbe en gris clair représente le signal BF que l'on cherche a détecter. La courbe en gris foncé montre le signal redressé, censé étre «continu », au point Out. La forme de cette courbe fait penser & ce qu’on appelle une courbe denveloppe qui suit les crétes de modulation du signal BF. La courbe LED tout en haut du graphe indique quand la LED D3 s‘allume. Comme on peut s’en apercevoir, le systéme effectue «en gros » ce qu’on attend de lui mais la LED cl gnote au rythme de la modulation au lieu de rester franchement allumée. Ce fonctionnement s’appa- rente plus & celui d’un modulateur de lumiére rus tique qu’a celui d’un véritable interrupteur. Pour obtenir un allumage plus franc de la LED, on peut : + soit founir un signal BF d’amplitude plus grande pour qu'il dépasse plus souvent le seuil des diodes qui entrent ainsi plus vite en conduction, + soit donner au condensateur C2 une valeur plus élevée, par exemple 100 LF (mais pas trop tout de méme pour que le temps de réaction reste rapide), + soit les deux. audio visible via la courbe BF (en gris clair), sa polarité est toujours positive. Le graphe de la figure 2.3.2.e montre ce que l’on obtient avec un signal d’amplitude identique mais avec un condensateur de 100 HF pour C2 (au lieu de 22uF). On y voit que le signal disponible au point Our est plus « intégré » qu’auparavant (il suit moins dans le détail la forme du signal d’entrée BF) et que la LED reste allumée méme quand l'amplitude du signal BF redescend un peu. Un peu comme si une fonction de « mémoire temporaire » avait éé ajoutée. Dans une application pratique, un détec- teur sonore posséderait des réglages qui permet- traient d’une part de s’adapter & l’amplitude de la source sonore (réglage de sensibilité) et d’autre part de définir le temps de mémorisation (durée d’allumage de la LED quand le signal BF disparait). Remarque : dans l’application qui mettait en ceuvre trois diodes avec un compteur logique, nous avons vu que les diodes jouaient aussi le role d’anti-retour, en évitant qu’une tension pré- sente sur la cathode ne fasse le chemin a l’envers et ne revienne cété anode. Pour ce montage de détecteur sonore, nous avons un fonetionnement similaire : outre sa fonction de redressement, la diode D1 empéche le condensateur C2 de se décharger dans le circuit qui fournit le signal BF. 68 2. Réle principal des composants électroniques Figure 2.3.3.a - Diode 1N400x (1N4007 par exemple) rés courante et tres largement utlisée dans les alimentations secteur des circuits électroniques de petite puissance. ene 2.3.3. Diodes de redressement Tlexiste une grande quantité de types de diodes de redressement, leurs dimensions sont principa- lement liges au courant qui peut les traverser sans risquer de les détruire. La diode de redressement la plus connue est sans doute celle de type IN400x (1IN4001 A 1N4007) qui supporte 1 Aen régime permanent (plusieurs ampéres si le dépassement est de courte durée) et dont la ten- n inverse atteint 1000 V pour la 1N4007 (moins pour les autres de la méme série). Cette diode est visible sur la figure 2.3.3 A 1a base, l'emploi d'une diode de redressement est trés simple puisqu’il suffit de la cabler direc- tement sur la sortie (secondaire) d'un transforma- teur d’alimentation pour obtenir une tension redressée. C'est ce que montre le schéma de la figure 2.3.3.b avec ses graphes associés. Dans ce montage, la diode D1 est unique composant utilisé en plus du transformateur dalimentation. Cette diode ne peut conduire que quand la tension présente sur son anode est plus grande que celle présente sur sa cathode, ce qui est le cas quand la tension délivrée par le secondaire du transformateur est positive par rap- port & la masse (la masse représentée ici par la ligne Sec2 reliée au point 0 V). Le signal alterna- tif Secl appliqué a « entrée » de la diode ne se retrouve & Ja « sortie » de la diode (+Vy.) qu’a cette condition, ce qui explique que les alternan- ces négatives disparaissent complétement sur le graphe +V,-. On a droit ici a un redressement de type mono-alternance (on dit aussi simple alternance) Remarques + le graphe Sec2 montre que la tension de sortie du transformateur sur la ligne Sec2 est nulle, En fait tout n'est qu'une question de référence, comme la ligne Sec2 est relige Ala masse 0 V, on peut dire de fagon arbitraire qu'elle vaut toujours 0 V. Si c’était la sortie Secl du transformateur qui avait été mise a la masse, on aurait obtenu une tension sinusoidale de méme amplitude sur Sec2, inversée en polarité (toujours par rapport a la masse 0 V) ; mais + une tension « valide » ne peut étre observée sur la cathode de la diode D1 que si le circuit de sortie est fermé et qu'un courant circule dans la diode. En clair, il faut relier un circ €lectronique ou une simple résistance entre les points +Vgy, et 0 V pour qu’un courant puisse s'établir. Il ne faut pas laisser la sortie +Vy, en I'air comme on peut le voir sur le schéma 2.3.3.b. Pour mesurer la tension de sortie, il faut un oscilloscope ou un multimétre, ces appareils de mesure présentent tous les deux une résistance entrée non infinie qui suffit A provoquer la circulation d’un courant, Que I’on soit dans un cas pratique ou dans le cadre d'un exercice de mesure, la condition est done remplie, Le fonctionnement de ce circuit simple est facile & comprendre, si on regarde de prés ce qui se passe quand la tension Sec! est supérieure & la tension Sec2, et ce qui se passe quand c'est Vinverse. 2.3 Diodes = ‘TRANSFORMATEUR on soot *Vout nv ov 9.0010. = Figure 2.3.3.b - Tensions observables a la sortie du transformateur (courbe Sect) et sur la cathode de la diode D1 (courbe +Vey). La courbe centrale Sec2 ne laisse rien paraitre, c'est normal ici car Sec2 correspond a la référence 0 V. TRANSFORMATEUR on Pu Sect > S0e2 Figure 2.3.3.c - La diode D1 est passante sil'amplitude de la tension Sect est supérieure a celle de la tension Sec2, 20Vee ov Tension sur Sect supérieure a celle sur Sec2 Un courant circule dans le circuit si on branche (alternance positive) un appareil (ou une simple résistance) sur Ia Dans ce cas, la diode D1 conduit, comme le mon- He, entre les points 0 V et +Viou. tre la figure 2.3.3.c. sor- 70 2. Réle principal des composants électroniques Figure 2.3.3.4 - La diode D1 est bloquée si 'amplitude de la tension Sect est inférieure a celle de la tension Sec2 20 Vee Tension sur Sec2 supérieure a celle sur Sect (altermance négative) Dans ce cas, la diode D1 est bloquée, comme le montre la figure 2.3.3.4. Aucun courant ne cir- cule dans le circuit. C’est comme si on avait pure- ‘TRANSFORMATEUR mov 230 Vac ov ment et simplement retiré la diode D1 (en réalité, il peut circuler un courant de fuite inverse mais ce demier est tellement faible qu’on le néglige qua- siment toujours). > +vou Figure 2.3.3.e - Tensions observables a la sortie du transformateur (courbes Sect et Sec2) et sur la cathode des diodes D1 et DS (courbe +Vo,.) 2.3 Diodes 71 TRAN m7 tar pu 2 & 220 Vee ‘TRANSFORMATEUR pu {2} z & 20 Vee Voyons maintenant ce qui se passe avec le schéma de la figure 2.3.3. qui met en ceuvre qua- tre diodes montées en pont au lieu dune seule, la sortie (secondaire) du transformateur dalimentation. Cette fois, la masse n'est plus raccordée & l'un des fils de sortie du transformateur (Secl ou Sec2) mais & l'anode des deux diodes D2 et D4. C’est pourquoi on peut voir deux sources de ten- sion de méme amplitude et de phase opposée sur les points Secl et Sec2, par rapport a la masse 0 V. Cette fois, la sortie +V.y: restitue les alternances négatives en plus des alternances positives, on ne perd pas la moitié de notre signal en chemin, On a droit ici un redressement de type double alternance (on dit aussi bi- alternance). - Figure 2.3.3. - Seules les diodes dont anode est portée & un potentiel plus positif que celui de la cathode peuvent conduie. Ici il s'agit de D2 et D3. Woa Seca > Sect Figure 2.3.3.g - Seules les diodes dont anode est portée & un potential plus positif que celui de la cathode peuvent ov conduire. Ici il s'agit de D1 et D4 Dans les faits, deux diodes seulement parmi les quatre travaillent (entrent en conduction) & un instant donné, selon la polarité de la tension déli- vrée par le transformateur. Ce n’est pas bien dif- ficile A comprendre : il suffit de voir ce qui se passe quand la tension Secl est supérieure a la tension Sec2, et de voir ce qui se passe quand c'est l'inverse. Tension sur Sect supérieure a celle sur Sec2 (alternance positive) Dans ce cas les diodes D2 et D3 conduisent et les diodes D1 et D4 sont bloquées, comme le montre la figure 2.3.3. (les fl&ches sur les lignes de liaison montrent le sens de circulation du courant). Pour qu’un courant puisse circuler, il faut bien sd toujours fermer le circuit, en reliant un récep- teur (par exemple une résistance ou une lampe a filament) entre les points 0 V et +Vout 72 2. Réle principal des composants électroniques Figure 2.3.4.8 - Diodes zener de petite puissance, 8,2 V/400 mW, modéle BZX85C8V2. Tension sur Sec2 supérieure a celle sur Sect (alternance négative) Dans ce cas les diodes D1 et D4 conduisent et les diodes D2 et D3 sont bloquées, comme le montre la figure 2.3.3.g. La encore bien sdr, il faut fermer le circuit en reliant un récepteur (par exemple une résistance) entre les points 0 V et +Voy: pour qu’un courant inimal puisse effectivement circuler, méme si un infime courant inverse traverse les diodes bloquées. Faut-il préférer le circuit 4 une seule diode ou celui A quatre diodes montées en pont ? Cela dépend beaucoup du courant demandé, Si linten- sité de ce courant est trés faible (disons inférieur 4 100 mA pour fixer un ordre de grandeur), une seule diode peut suffire. Si I"intensité de ce cou- rant est supérieure, il faut utiliser le montage & quatre diodes, 2.3.4 Diode zener La diode zener est une diode un peu particuliére, On exploite sa tension inverse plut6t que sa ten- sion directe. Sa tension inverse est plus faible que celle des diodes conventionnelles ; la valeur est généralement de quelques volts ou dizaines de volts. La photo de la figure 2.3.4.2 montre des diodes zener dont la tension inverse (tension zener) est de 8,2 V, valeur bien inférieure & la ten- sion inverse d'une diode de type 1N4007 (1000 V). A la différence d'une diode « normale », la diode zener accepte de travailler avec un courant inverse dont I’intensité peut étre de plusieurs mA, plusieurs dizaines de mA, voire plusieurs centai- nes de mA ou méme plusieurs ampéres pour les modeles de puissance, et ce en régime permanent. La fonction principale d'une diode zener est de stabiliser la tension. La figure 2.3.4.b en donne un exemple classique. Rt Figure 2.3.4.b - Diode zener utilisée en stabilisatrice de tension. La tension aux bones de Ri correspond a la tension de zener de la diode D1, & condition que la source de tension BAT{ ait une amplitude suffisante et que la résistance Rit soit correctement dimensionnée par rapport au courant consommé par Ry. Dans le montage de la figure 2.3.4.b, la diode zener D1 posséde une tension zener de 8,2 V ; elle est cablée en paralléle sur la résistance Ry. Cette résistance Ry représente un circuit électro- nique simplifié et quelconque dont la contrainte principale est de devoir étre alimenté sous une tension comprise entre 8 V et 8,5 V. Ce circuit électronique ne pourrait pas étre branché directe- ment sur la source de tension de 12 V — seule source de tension & notre disposition — il grillerait aussitot si on tentait I'expérience. Une résistance RI est insérée entre la source de tension 12 V et la diode zener D1 afin de limiter le courant débité par la source de tension BAT. Que se passe-t-il dans ce circuit ? Une chose trés simple : la source 2.3 Diodes 73 .Og Bt de tension BATI provoque le passage d’un cou- rant donné & travers les trois composants R1, D1 et Ry. Son intensité dépend de la valeur de cha- que composant, mais une chose est sire, |’inten- sité du courant qui circule dans R1 est égale & la somme de I’intensité des courants qui circulent dans D1 et dans Ry. Détaillons un peu tout cela dans le schéma de la figure 2.3.4.c : on y a ajouté un voltmétre en paralléle sur D1 et Ry et des «sondes de courant » sur les lignes de liaison. Dans ce nouveau schéma, on voit aussi les cou- rants qui circulent dans les différentes branches du montage grice aux « ampéremétres » Ibat, Id et Ir insérés localement (fléches avec valeur numérique exprimée en ampéres). Les valeurs mesurées confirment que le courant Ibat de 17 mA (0,017 A) est bien égal la somme des courants Id et Ir, respectivement de 8,75 mA et 8,25 mA (valeurs arrondies). Tout l'art de ce type de montage consiste trouver la bonne valeur de R1 pour garantir le respect des points suivant + Vintensité du courant qui circule dans la diode zener ne doit pas étre trop faible pour que la diode travaille dans de bonnes conditions, mais elle ne doit pas étre trop élevée pour ne pas la griller, méme si Ry est déconnectée ; + le courant restant (limité par RI, qui ne traverse pas la diode D1) doit étre suffisant pour faire fonctionner correctement le Figure 2.3.4.c - Mesure de la tension aux bornes de D1 et Ry. Cette tension correspond & peu de chose pres a la tension zener de la diode D1 (la tension réelle aux bores de la diode zener varie un peu autour de sa tension nominale en fonction du courant qui la traverse). La somme des courants Ir (@ travers Ri) et Id (& travers D1) est ‘gale au courant total Ibat & travers, Ri et débité par la batterie BAT. montage raccordé en représenté par Ri). sortie (circuit Dans les faits, le calcul de R1 est trés simple si on connait la consommation du circuit a alimenter et si cette consommation ne varie pas trop. Si la consommation du circuit (R,) varie trop ou si elle est inconnue, on ne peut plus se contenter de ce montage simple, il faudra en choisir un autre plus efficace (mise en ceuvre d'un régulateur de ten- sion intégré par exemple, cela sera vu plus loin). Une diode zener peut aussi étre utilisée pour créer une tension de référence stable dans un montage comparateur de tension. C’est ainsi qu’avec peu de moyens on peut réaliser un indicateur de ten- sion pour batterie qui allume une LED quand la tension de la batterie est trop faible. C'est ce que montre le schéma de la figure 2.3.4.4. Nous n’allons pas détailler le fonctionnement du schéma de la figure 2.3.4. car nous en sommes encore au début de notre apprentissage de l’électronique, mais nous allons tout de méme en voir le principe général. Le composant U1 est un circuit intégré de type amplificateur opérationnel (AOP pour Amplificateur OPérationnel ou ALI pour Amplificateur Linéaire Intégré). Ce compo- sant posséde deux broches d’entrée (une inver- seuse et l'autre non-inverseuse) et une broche de sortie. Cablé comme il I'est ici, le comportement de I’ AOP est le suivant : 74 2. Réle principal des composants électroniques Figure 2.3.4.4 - Utilisation d'une diode zener pour créer une référence de tension stable. La tension V1 de +4,7 V imposée par la diode zener D1 ne change quasiment pas, méme quand la tension BAT1 change dans une large proportion. quand Ia tension VI est inférieure a la tension V2, 1a tension en sortie de Ul ‘approche de 0 V et la LED D2 est éteinte. quand Ia tension V1 est supérieure & la tension V2, la tension en sortie de U1 est proche de la tension d’alimentation Vbat et la LED D2 s’allume. L*amplitude de la tension V1 est déterminée par la tension zener de la diode D1, ici +4,7 V. Cette tension reste quasiment constante, que la batterie soit bien chargée ou qu’elle commence a étre déchargée. En tout cas, la valeur de RI a été choi- sie pour que cela soit le plus vrai possible. La ten- sion V2est obtenue via deux résistances de méme valeur R2 et R3 cablées en diviseur de tension. Cette tension V2 est toujours égale a la moitié de la tension Vbat (tension de la batterie BAT1) quelle que soit la valeur de cette tension : si la batterie délivre +12 V alors V2 est égale a +6 V. Si la batterie délivre +10,4 V alors V2 est égale 45,2 V. La sortie de I'amplificateur opération- nel Ul changera d’état quand la tension V2 pas- sera sous le seuil de 4,7 V, ce qui correspond & une tension de batterie de 9,4 V (4,7 V multiplié par 2). En résumé, la LED reste éteinte tant que la tension de la batterie est supérieure ou égale 49,4 V, elle s‘allume quand a tension de la bat- terie descend en dessous de 9,4 V. Pour changer la valeur du seuil de basculement, on peut soit copter pour une diode zener de valeur différente, soit changer la valeur d'une des résistances R2 ou R3 (pont diviseur de tension) pour obtenir un fac- teur de division différent de deux. 2.3.5 Diode a capacité variable (Varicap) La diode A capacité variable (Varicap) est sou- vent utilisée dans les circuits & haute fréquence, tels qu’émetteur radio, récepteur radio ou récep- teur de télévision. On peut voir ce composant comme un condensateur dont la valeur change en fonction de la tension continue appliquée & ses bornes dans le sens inverse. A ce titre, on pour- rait trés bien I’ appeler « condensateur commandé par la tension». La figure 2.3.5.a montre un exemple de diode Varicap de type BB105. Figure 2.3.5.a - Diode Varicap modele BB105 de forme rectangulaire. Il existe d'autres formes de boitier pour les diodes Varicap : cylindriques ou similaires & celui des petits transistors en plastique (TO92). On trouve méme des boitiers qui renferment deux ou trois diodes capacité variable. 2.3 Diodes 75 existe des diodes Varicap de forme convention- nelle cylindrique par exemple et d'autres en boi. tier plastique TO92 comme les transistors (deux diodes dans le méme boitier, double diode BB212 par exemple). Une diode varicap associée a une self (bobine) permet de constituer un circuit résonant a une fré- quence particuligre, par exemple 100 MHz ou 400 MHz. La modification de valeur de I'un des deux composants suffit pour modifier la fré- quence de résonance d'un tel circuit, Si la tension appliquée sur la diode Varicap permet de changer sa valeur capacitive, alors une simple tension continue permet de commander la fréquence de résonance : il suffit d’ajuster I'amplitude de cette tension (de fagon manuelle par l'utilisateur ou de facon automatique par un circuit de stabilisation). C’est ce genre de procédé qui permet de régler la fréquence de réception d’ un récepteur radio ou de télévision avec une tension continue et non plus avec un gros condensateur variable comme c’était le cas auparavant. Avantages : + possibilité de déporter la commande de variation de fréquence, + possibilité de mémoriser (et rappeler) plus facilement et plus rapidement plusieurs valeurs de fréquences, + éuablir une —auto-stabilisation (un verrouillage) d'une fréquence en ajoutant un circuit de controle spécifique (PLL, Phase Lock Loop, en frangais boucle & verrouillage de phase). Notons toutefois qu’on ne peut pas toujours rem- placer simplement le condensateur d’un circuit daccord par une diode Varicap, sans autre forme de procés : dune part parce qu'une diode varicap ne se comporte pas exactement comme un condensateur, d’autre part parce qu’il y a des ris- ques non négligeables que la tension de polarisa- tion continue appliquée & la diode vienne perturber le circuit oscillant d'origine. Pour éviter ce genre de désagrément, il convient « d’isoler » la diode en ne laissant voir au circuit qui Vaccueille que sa fonction de « capacité variable », tout en rendant « invisible » la tension continue de polarisation. Pour ce faire, rien de plus simple, on utilise un condensateur pour blo- quer a composante continue (et oui, ga fonc- tionne aussi. en HF). Le schéma de la figure 2.3.5.b montre comment on pourrait étre tenté de remplacer le condensateur d’un circuit résonant (oscillant) par une diode Varicap. Exemple de circuit « bouchon » (oscillant [L1 + C1] u 1 Circuit oscilant (1+ c1) remplacé par un circuit avec diode Varicap (L1 +01) Rt cde u 1 Circuit oscitant [+01 Figure 2.3.5.b - Dans un circuit paralléle LC oscillant @ tne fréquence fixe, on peut remplacer le condensateur C par une diode varicap D. Ainsi on peut faire varier la fréquence doscillation du circuit LD avec une tension variable qui polarise la diode Varicap. C'est une technique trés employée dans les petits émetteurs radio FM amateur. Dans ce schéma, le condensateur C1 associé a la self LI est remplacé par une diode Varicap D1. On applique aux bornes de cette diode une ten- sion de polarisation positive, via la résistance RI reliée la cathode (rappelez-vous que la diode Varicap doit étre montée en sens inverse). C’est une technique fort simple mais qui, en pratique, n'est guére applicable dans les montages évolués pour les raisons évoquées ci-avant. La présence de la tension continue de polarisation de la diode 76 2. Réle principal des composants électroniques sur la self n’est pas le seul inconvénient que l’on peut trouver 4 ce montage simple. Les points sui- vants doivent aussi étre pris en compte : + La capacité de la diode peut étre trop faible (aussi bien & son minimum qu’a son maximum), il sera nécessaire d’ajouter un condensateur en paralléle sur L1 pour faire appoint. + Le signal HF présent aux bores du circuit oscillant DI/L1 peut «remonter» vers le circuit qui délivre 1a tension continue de polarisation, ce qui peut étre un probléme et la cause d’un dysfonctionnement. Pour ces diverses raisons, on préfére le schéma type de la figure 2.3.5.c. Figure 2.3.5.c - En ajoutant quelques composants au, circuit précédent, on améliore grandement son fonctionnement. Dans ce schéma quelque peu complété, on trouve trois composants additionnels dont le rdle est le suivant : + Cl permet de disposer d'une capacité totale minimale quand la capacité de la diode Varicap seule est & son minimum, + C2 forme avec RI un filtre passe-bas qui empéche la haute fréquence du circuit oscillant de remonter vers le circuit qui délivre la tension continue de polarisation Uede, + C3 permet d’isolef la diode Varicap de la self (courant continu). En régime dynamique (courant alternatif), C3 et D1 se retrouvent en ie, le tout en paralléle sur L1. Un autre élément doit étre pris en compte : le manque de linéarité de la courbe de variation capacité/tension, Ce n’est pas parce qu’on double la tension de polarisation de la diode Varicap que sa capacité sera divisée par deux et que la fré- quence d’ oscillation suivra dans le méme rapport. Une fagon de contourner cette limitation est de monter deux diodes Varicap téte-béche, comme le montre le schéma de la figure 2.3.5.4. u ce 1 Figure 2.3.5.4 - Circuit plus efficace que les deux précédents : deux diodes Varicap sont montées téte- béche et vues comme un seul condensateur. En continu, les deux diodes sont vues en paralléle et regoivent la méme tension de polarisation car la self LI est un court-circuit (en continu et & basse fréquence). En alternatif et & haute fré- quence, la self n’est plus du tout un court-circuit et les deux diodes Varicap sont vues comme cablées en série, elles forment alors un seul condensateur équivalent monté en paralléle sur Ll. 2.4 Selfs (bobines) 77 2.4 Selfs (bobines) 24.1 La self (bobine, inductance) est un composant électronique. Elle est constituée d'un fil électri- que conducteur (généralement en cuivre ou argent) enroulé autour d'un support en plastique, céramique, fer ou imaginaire — dans ce dernier cas on parle de bobine (ou de self) & air. Vue générale Dans les vieux « égaliseurs » audio, on trouvait des bobines de bonne taille pour traiter les bandes de basses fréquences. Avec le temps, ces grosses bobines ont été remplacées par des gyrateurs (cir- cuits électroniques qui reproduisent les principa- les caractéristiques des selfs). Aujourd’hui, on trouve encore des grosses bobines dans les filtres passifs intégrés aux enceintes Hi-Fi 4 deux voies ou plus. Le diamétre du fil, le diamétre du support, le nombre de spires (de boucles) et I’espacement entre les spires dépendent de la fréquence (plage de fréquence) a laquelle doit travailler la self ainsi que de lintensité des courants mis en jeu. D’une manigre générale, on peut dire qu’une self fabri- quée avec du fil de cuivre de gros diametre sera sans doute parcourue par un courant d’intensité plus élevée qu'une self réalisée avec du fil trés fin. La grosseur du fil ne renseigne pas sur la fré- quence de travail de la self. On rencontre des selfs fabriquées avec du gros fil de cuivre aussi bien pour l’antiparasitage du secteur (50 Hz) que pour Tamplification & haute fréquence (500 MHz). Le nombre de spires (tours de fil) peut varier dans de grandes proportions. Une seule spire peut suf- fire tout comme on peut avoir besoin de mille spi- res ou plus. Fabriquer de ses propres mains une bobine de mille tours de fil est un jeu certes un peu long mais formidable qui procure dy les mémes sensations que celles offertes. ph prs Peadree ae suri eons Ai, encore plus dréle si le nombre de spires est critique et que l'on doit utiliser du fil de cing centi¢me de millimétre de diamétre qui casse tous les trente tours parce qu’on tire un tout petit peu trop dessus. Il existe done plusieurs types de bobines. Certai- nes de type simple avec deux pattes (que l'on pourrait confondre avec une classique résis- tance), d’autres avec plusieurs pattes (trois, qua- tre, cing ou plus); dans ce cas deux pattes correspondent aux extrémités, les autres sont des points (prises) intermédiaires. Figure 2.4.1.a - Quelques exemples de bobines. Certaines sont destinées a des circuits d'accord, d'autres sont ultiisées pour fltrer (atténuer) des signaux HF (a haute fréquence).

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