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Les évolutions des besoins logistiques relèvent d’un certain nombre de phénomènes bien
connus mais dont l’accumulation donne force aujourd’hui à une mutation des entreprises de
transport. Au premier rang de ces évolutions, il y a bien sûr la globalisation de la production
et la mondialisation de la commercialisation des produits par des entreprises multinationales
qui génèrent des flux constants d’échanges intercontinentaux et qui donnent un nouveau
souffle à l’économie nationale. Ainsi, la croissance de la production industrielle, le
développement du commerce et l’essor de la grande distribution dans toutes les grandes villes
du Maroc redynamisent toute une activité de logistique dont le transport ferroviaire constitue
un élément très important.
En l’espace des trois dernières décennies, le transport ferroviaire au Maroc s’est hissé au
niveau des standards internationaux, notamment en matière des prestations et de sécurité. Il
est devenu non seulement un facteur important de rapprochement des distances pour le trafic
des voyageurs et des marchandises dans les meilleures conditions, mais également un moyen
de transport stratégique en matière de redynamisation des activités industrielles en reliant
leurs sites aux principaux ports du Royaume.
Les véhicules du transport ferroviaire :
Le transport ferroviaire fait très souvent concurrence avec le transport maritime. En voici
ces principaux atouts:
Un transport fiable de la marchandise. En comparant le trafic ferroviaire avec les autres
modes, nous découvrons que le trafic ferroviaire est sans aucun doute le moyen le plus
sûre. Une sûreté qui résulte de la diminution du nombre d’accidents, et bien évidement des
pertes qui peuvent en résulter
Il permet de respecter les délais de livraison vu que ses horaires sont ponctuels
Il est adapté aux grosses expéditions et aux longues distances
Possibilité de connexion à la chaîne logistique intégrée en utilisant des unités de transport
de porte-à-porte.
Le transport ferroviaire véhicules est également reconnu pour ses atouts écologiques.
Ce système de transport procure à l'opérateur un service de qualité avec des coûts réduits
aussi bien en ce qui concerne le coût du fret, la manipulation de la marchandise, le stockage,
le magasinage que la garantie du respect des délais de livraison qui est une parmi les
conditions essentielles pour préserver le marché.
En effet, les autorités marocaines et l’ONCF ont fourni des efforts considérables ces dernières
années pour promouvoir le secteur du transport intermodal.
Pour un service de meilleure qualité, l’ONCF, en synergie avec sa filiale Carré, garantit à ses
clients implantés dans des zones non desservies par rail un transport combiné « Rail-route ».
Parallèlement au transport combiné passagers l'ONCF penche actuellement sur
un rapprochement avec un grand transporteur routier (SNTL) afin d’accroître ses zones
d'activité quant au transport de marchandises, de plusieurs sources différentes. Ce
rapprochement se veut similaire aux couples SNCF/Geodis en France ou DB/Schenker en
Allemagne.
Pragmatiques dans l'usage du réseau dès le départ, les opérateurs ferroviaires qui se sont
succédé au Maroc ont donné une grande importance aux gares multimodales : pendant le
protectorat le réseau ferré marocain contenait trois gares multimodales Tanger port (passagers
+ fret) sur la méditerranée, Kénitra (port fluviale à dominante militaire) et Casablanca (port
vrac). Aujourd'hui l'ONCF a fermé les deux gares multimodales Kenitra et l'ancienne
ancienne Tanger port, a rénové Casa port et a créé cinq nouvelles gares multimodales : Tanger
Med (Port container+ passagers)), Nador Beni Nsar (vrac+Passagers), El Jadida
(Phosphates+Engergies), Mohammadia (port pétrolier) et Safi (Phosphates). Au sein de
Casablanca la gare multimodale aéroportuaire a été mise en service en 1992 et la gare de Casa
Port a subi une grande rénovation et rouverte en 2014. Afin de parer à la saturation des ports
de Tanger Med et de Casablanca, deux gares multimodales supplémentaires sont
programmées au sein des nouveaux ports de Nador West Med et de Kenitra Atlantique. Le
nouveau défi actuel de l'ONCF consiste à développer ses zones logistiques pour
aménager cinq ports secs situés à des points stratégiques de son réseau Tanger (Ain Dalia),
Oujda (Beni Oukil), Fes (Ben souda), Marrakech (Sidi Ghanem) et Casablanca (MITA). Le
port sec Casa MITA est achevé et se veut le modèle à suivre pour les quatre autres en cours
d’aménagement.