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1 Définitions :
1.1 Couche physique :
La couche physique fournit les moyens mécaniques, électriques, fonctionnels et procéduraux
nécessaires à l'activation, au maintien et à la désactivation des connexions physiques destinées à la
transmission de bits entre deux entités de liaison de données.
On aborde dans ce chapitre l’étude des interfaces de connexion : interface analogique V24 et
numérique X21. L’étude des supports de communication, des modems, des multiplexeurs et des
concentrateurs.
On s'occupe donc de la transmission des bits de façon brute, l'important est que l'on soit sûr que si
l'émetteur envoie un bit à 1 alors le récepteur reçoit un bit à 1. Les normes et standards de la couche
physique définissent le type de signaux émis (modulation, puissance, portée...), la nature et les
caractéristiques des supports (câble, fibre optique...), les sens de transmission...
1.2 Sens de transmission :
Tout d'abord une liaison entre 2 équipements A et B peut être simplex (unidirectionnelle), dans ce cas A
est toujours l'émetteur et B le récepteur. C'est ce que l'on trouve par exemple entre un banc de mesure
et un ordinateur recueillant les données mesurées. La communication est half-duplex (bidirectionnelle à
l'alternat) quand le rôle de A et B peut changer, la communication change de sens à tour de rôle
(comme avec des talkies-walkies). Elle est full-duplex (bidirectionnelle simultanée) quand A et B
peuvent émettre et recevoir en même temps (comme dans le cas du téléphone).
style Bus d’un ordinateur ou câble d’une imprimante. Le câble est le plus souvent plat.
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En série, les bits sont envoyés les uns derrière les autres de manière synchrone ou asynchrone. Ce type
de transmission est utilisé sur tous les ordinateurs du marché. Chacun possède un port, dit port série,
appelé sur les PCs : COM1 .. COM4 .
1.4 Synchronisation de la transmission :
Signaux Isochrones (égaux) : Il existe un écart fixe entre deux signaux successifs. Exemples: Son : le
réseau téléphonique utilise des échantillons de 8 bits isochrones selon une base de temps de 125
microsecondes. Image : la vidéo utilise généralement des images de format donné espacées de 40
millisecondes. Z L'intervalle constant doit être reproduit fidèlement chez le récepteur sous peine de
perte de qualité de la restitution.
Signaux anisochrones : (Antonyme du précédent) Il n'y a pas d'intervalle fixe entre les signaux. Il peut
néanmoins être très important de restituer l'espacement variable de l'émission lors de la délivrance au
récepteur (contraintes temps réel).
Signaux synchrones (ensembles) : Des signaux synchrones sont à la même cadence (sont rythmés par
la même horloge).
Signaux asynchrones : Antonyme du précédent, des signaux asynchrones n'apparaissent pas selon un
rythme constant défini par une horloge mais apparaissent aléatoirement :
Les caractères sont transmis de façon irrégulière (clavier, …).
L’intervalle entre 2 caractères est aléatoire.
Le début du message peut arriver { n’importe quel moment.
Donc, les avantages de la transmission asynchrone : Simple à mettre en œuvre, Peu coûteuse, Débit
limité.
Signaux plésiochrones (voisins) : Des signaux plésiochrones sont rythmés par des horloges dont les
fréquences sont peu différentes (plésio = voisin).
Signaux Mésochrones (moyens) : Les écarts entre signaux ne sont pas constants mais la moyenne des
intervalles est fixe (le débit est constant). Permet de restituer des signaux isochrones par utilisation de
mémoire tampon (par exemple en ATM).
Transmission synchrone : On transmet une horloge sur un canal spécial de l'émetteur au destinataire
de sorte que ces deux sites peuvent utiliser exactement la même base de temps => génération et
échantillonnage selon le même rythme. Il faut une bonne qualité d'acheminement de l'horloge =>
Solution assez coûteuse en bande passante nécessitant un canal spécial pour l'horloge.
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Adapté à des débits faibles. Donc, il n'y a pas de négociation préalable mais chaque caractère envoyé
est précédé d'un bit start, suivi de données et immédiatement suivi d'un bit stop égal à 1, 1.5 ou 2
intervalles. Ces deux bits spéciaux servent à caler l'horloge du récepteur pour qu'il échantillonne le
signal qu'il reçoit afin d'y décoder les bits qu'il transmet. Il faut distinguer le zéro d’une tension nulle.
Un bit 0 n’est pas le rien du tout. L’interface V24 utilise des tensions +- 12Volts.
1.5 Valence :
Quel que soit le mode de transmission retenu, l'émission est toujours cadencée par une horloge dont la
vitesse donne le débit de la ligne en bauds, c'est-à-dire le nombre de tops d'horloge en une seconde.
Chaque top d’horloge définit un intervalle élémentaire ∆t durant lequel un symbole peut être émis.
Ainsi, une ligne d'un débit de 100 bauds autorise 100 émissions par seconde. Si à chaque intervalle
élémentaire ∆t un signal représentant « 0 » ou « 1 » est émis, alors dans ce cas le débit en bit/s est
équivalent au débit en baud. Cependant, on peut imaginer que le signal émis puisse prendre 4 valeurs
distinctes (0, 1, 2, 3) dans ce cas le signal a une valence de 4 et le débit en bit/s est double de celui en
baud.
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La valence V est le nombre d'états physiques significatifs que peut prendre le signal.
D'une manière générale, si le signal peut prendre 2n valeurs distinctes on dit alors que sa valence est de
2n, ainsi à chaque intervalle significatif ∆t, n bits peuvent être transmis simultanément et si le débit de la
ligne est de x bauds il est en fait de n.x bit/s.
1.6 Caractéristiques du support physique :
Les supports de transmission, quels qu’ils soient, ne sont malheureusement pas parfaits. Ils ont une
bande passante limitée, supportent divers bruits et ont de ce fait une capacité à transmettre les
signaux limitée. Les signaux, transmis sur des lignes de communication, tant en numérique (digital)
qu’en modulé (analogique) sont soumis à des phénomènes divers qui les altèrent. Ces phénomènes
sont liés pour partie aux caractéristiques et à la qualité des divers médias employés.
1 1
g (t ) c a n sin( 2nft ) b n cos(2nft ) ou f
2 n 1 n 1 T
Donc, f est la fréquence fondamentale du signal considéré, an et bn représentent respectivement les
amplitudes des composantes harmoniques de rang n. Cette décomposition s’appelle la série de Fourier.
T T T
2 2 2
an g (t ) sin( 2nft )dt bn g (t ) cos(2nft )dt c g (t )dt
T 0 T 0 T 0
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Donc :
03
premières harmoniques et signal reconstitué la
séquence de bits 1010.
ω1 ω2
1.6.2 PHENOMENE D’ATTENUATION :
Provoque une réduction (affaiblissement) de l’amplitude du signal émis, cela est dû { la perte de
l’énergie. Il est proportionnel avec la longueur du support, à la fréquence et inversement avec
l’impédance. Il est mesuré en dB (décibel) et égal à A = 10Log10 (Niveau du signal en sortie/Niveau du
Aout
signal en entrée) = 10Log10 , il est généralement donné en dB/Km ou dB/m
Ain
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Ce problème est réglé sur de courtes distances par les répéteurs ou amplificateurs et l’utilisation du
support dans la plage de fréquence où l’affaiblissement est constant.
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pourcentage de la vitesse de la lumière dans le vide soit 300 000 km/s. La vitesse de propagation varie
couramment de 60 % à 85 %.
1.7 Capacité d’une voie de transmission
Le temps de propagation Tp (Latence) est le temps nécessaire à un signal pour parcourir un support
d’un point { un autre, ce temps dépend donc de la nature du support, de la distance et également de la
fréquence du signal.
Le temps d’émission (transmission) Te est le délai qui s’écoule entre le début et la fin de la transmission
d’un message sur une ligne, ce temps est donc égal au rapport entre la longueur du message et le débit
de la ligne.
Temps de transfert Tt (délai d’acheminement ou temps de traversée) est la durée qui sépare le début
de l’émission de la fin de la réception :
T transfert = T émission + T propagation.
Taux d’erreur: Probabilité de perte ou d’altération d’une information (1 bit). On peut la mesurer en
calculant pendant un temps significatif le rapport du nombre de bits erronés sur le nombre de bits émis.
Selon les résultats de Nyquist, Gabor et Shannon :
La rapidité de modulation R est calculée en Bauds et signifie le nombre d’intervalles élémentaires dans
une unité de temps (seconde) qu’on peut exploiter pour envoyer un symbole.
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En considérant le bruit. La capacité de transmission maximale (débit binaire) est donnée par (Shannon-
Hartley) :
S
C BLog 2 (1 ) en bit/s. Où S et N sont respectivement les puissances moyennes du signal émis et
N
du bruit. (Théorie de l’information : Claude. E. Shannon 1948).
S
Exemple : avec une ligne téléphonique de 3100 Hz et un rapport signal/bruit de 20 dB, = 100, sa
N
capacité C=3100*Log21001≈3100*6.6 ≈20600 bit/s.
Le débit effectif ou utile est la quantité d’information effectivement transmise par unité de temps.
Le taux d’utilisation d’une voie physique est le rapport entre débit utile et débit nominal.
Round-Trip Time RTT est le temps de propagation aller-retour (entre deux points A et B).
La latence est le temps de propagation d’un point A vers un point B.
1.8 Transmission numérique et transmission analogique :
Il convient de bien distinguer l’information de la transmission. L’information est représentative de faits,
de données. Ces données peuvent être d’origine analogique ou numérique. Elles sont numériques
lorsqu’elles sont représentées par une suite binaire (discrète). Une information analogique est sous
forme continue mais peut être numérisée. Les systèmes informatiques ne peuvent traiter que des
informations numériques, ceux analogiques doivent être numérisés d’abord.
Un signal est dit numérique lorsque son amplitude ne prend que des valeurs discrètes par intervalle. Il
est dit analogique lorsque son amplitude varie de manière continue dans le temps.
Une transmission numérique (dite en bande de base) est utilisée uniquement sur des supports ne
nécessitant pas de transposition de fréquence. Un signal de plusieurs niveaux discrets est utilisé :
Utilisée sur des supports à grande bande passante
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Son intérêt principal est que cette même paire torsadée peut servir au réseau téléphonique, au réseau
informatique et vidéo d'une même entreprise et de plus elle pourra être utilisée ultérieurement pour
évoluer vers des réseaux 100 Base T et même «Gigabits».
Il y a 6 catégories de câbles UTP illustré dans le tableau suivant (les catégories 7 et 8 sont déjà à l'étude
auprès de l'ISO-IEC):
Catégori Débit Spécifications
e théorique
maximum
CAT 1 1 Mbps Utilisé seulement pour du câble téléphonique. Les paires ne sont pas torsadées.
CAT 2 4 Mbps Supporte un trafic réseau et téléphonique. Utilisé dans les réseaux Token-Ring
jusqu'à une vitesse maximale théorique de 4 Mbps
CAT 3 10 Mbps Utilise 4 paires de câbles. Compatible sur les réseaux informatiques Token-Ring et
Ethernet jusqu'{ 10 Mbps. Jusqu'{ 100 mètres de différences entre 2 nœuds.
CAT 4 16 Mbps Utilise 4 paires de câbles. Compatible avec les réseaux Token-Ring jusqu'à
16Mbps. 200 mètres maximum entre 2 nœuds.
CAT 5 100 Mbps Utilise 4 paires de câbles. Celles ci sont plus torsadées que les CAT3 et 4 ce qui
réduit les interférences et agrandit la distance maximale entre 2 nœuds. Utilisé
dans des réseaux jusqu'à 100 Mbps (Ethernet, Fast-Ethernet, Token-Ring).
CAT 5e 1000 Autorise le gigabit-ethernet à 1000Mbps sur du CAT5.
Mbps
CAT 6 1000 Similaire à la CAT5 sauf qu'il y a en plus une séparation physique entre les 4 paires
Mbps afin de réduire les interférences électromagnétiques. Cela permet de supporter le
gigabit-Ethernet à 1000Mbps.
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épais et BNC pour l'Ethernet fin. Il est actuellement beaucoup utilisé pour relier entre eux deux
éléments actifs (hub, routeur,...)
Deux types de câbles coaxiaux dans les réseaux locaux:
- transmission en bande de base (50 ohms)
- transmission analogique (75 ohms).
2.3 La fibre optique:
Est un support d'apparition plus récente mais son utilisation prend de l'ampleur de jour en jour car elle
permet des débits de plusieurs Gbit/s sur de très longues distances. Elle est particulièrement adaptée à
l'interconnexion de réseaux par exemple entre plusieurs bâtiments d'un même site. En plus de ses
capacités de transmission, ses grands avantages sont son immunité aux interférences
électromagnétiques et sa plus grande difficulté d'écoute, contrairement aux supports électriques, ce
qui la rend également attrayante dans les contextes où la confidentialité est requise. D'un point de vue
technique une fibre optique est constituée d'un cœur et d'une gaine en silice de quelques recouvert
d'un isolant. À une extrémité une diode
électroluminescente (LED) ou une diode laser émet un
signal lumineux et à l'autre une photodiode ou un
phototransistor est capable de reconnaître ce signal.
Lumière visible 385 THz à 750 THz 780 à 400 nm Vision humaine, photosynthèse
Fréquences extrêmement hautes (EHF) 30 GHz à 300 GHz 0.01 m à 1 mm Radars, communication par satellite
Fréquences moyennes (MF) 0.3 à 3 MHz 1 km à 100 m Radiodiffusion MO-PO, diathermie médicale
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2.4.3 L’INFRAROUGE :
Bien que le débit soit intéressant (jusqu’{ 16 Mbits/s). L’infrarouge a un défaut majeur, pour que la
connexion se passe dans de bonnes conditions, il faut que le récepteur et l’émetteur soient proches
l’un de l’autre (moins d’un mètre) et il ne faut pas qu’il y ait d’obstacles entre les deux. L’infrarouge
nécessite une visibilité directe ce qui limite grandement son utilisation. Il ne peut donc pas être utilisé
pour une connexion entre ordinateurs.
Il existe des claviers et des souris infrarouges qui permettent de s’affranchir des fils contraignants. On
trouve aussi des capteurs infrarouges sur les portables mais ils sont très peu utilisés. Par contre, les
mobiles et surtout les agendas électroniques (Palm,…) sont de plus en plus intéressés par les liaisons
infrarouges. Les télécommandes des équipements d’électroménager fonctionnent en infrarouge.
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Les bandes de fréquences de 3,7 à 4, 2 GHz et 5,925 à 6,425 GHz sont attribuées aux satellites de
transmission de données. Les bandes 12/14 et 20/30 GHz sont attribuées aux télécommunications. Un
satellite utilise généralement une bande de fréquences de l’ordre de 500 MHz qui est partagée entre
une douzaine de répéteurs, chacun d’eux n’utilisant qu’une sous-bande de 36 MHz.
Un satellite peut être considéré comme un relais d’ondes { très hautes fréquences (en fait plusieurs
répéteurs). Répéteur :
Écoute une fraction de la bande passante de fréquences des signaux reçus par le satellite,
Détecte et amplifie les signaux qu’il reconnaît
Réémet dans une autre bande de fréquences.
Ceci évite toute interférence entre les divers canaux de transmission concernés.
Un satellite utilise généralement une bande de fréquences de l’ordre de 500 MHz qui est partagée
entre une douzaine de répéteurs, chacun d’eux n’utilisant qu’une sous bande de 36 MHz. Les satellites
permettent de réduire le nombre de points hertziens grâce à leur grande couverture. Ils sont utilisés en
télécommunication pour les liaisons intercontinentales et nationales pour les applications nécessitant la
couverture de grandes zones géographiques telles que le GPS, la télévision par satellite, la téléphonie
mobile etc. Les fréquences utilisées se situent entre 4 et 15 GHz.
Les caractéristiques de ces 3 types de satellites sont résumées dans le tableau suivant :
Applications Diffusion radio et TV, VSAT Téléphonie mobile, transmission Téléphonie mobile, transmission
de données à faible débit de données
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Débit binaire Jusqu'à 155 Mbit/s De 9.6 à 38.4kbits/s De 2,4 à 155 Mbits/s
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Avec le codage NRZI, on voit que la transmission de longues séries de 0 provoque un signal sans
transition sur une longue période. Le débit binaire est le double de la fréquence maximale du signal : on
transmet deux bits pour un hertz. Le spectre de fréquence est toujours proche du zéro.
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La synchronisation des échanges entre émetteur et récepteur est toujours assurée, même lors de
l’envoi de longues séries de 0 ou de 1. Par ailleurs, un bit 0 ou 1 étant caractérisé par une transition du
signal et non par un état comme dans les autres codages, il est très peu sensible aux erreurs de
transmission. La présence de parasites peut endommager le signal et le rendre incompréhensible par le
récepteur, mais ne peut pas transformer accidentellement un 0 en 1 ou inversement.
Toutefois, le codage Manchester présente un inconvénient : il nécessite un débit sur le canal de
transmission deux fois plus élevé que le codage binaire. Pour 10 Mbit/s transmis, on a besoin d’une
fréquence { 10 Mhz. Ceci le rend difficilement utilisable pour des débits plus élevés. L’utilisation de ce
codage pour une transmission à 1 Gbit/s nécessiterait une fréquence maximale du signal de 1 Ghz, ce qui
est incompatible avec les possibilités des câblages actuels ainsi qu’avec les normes sur les
compatibilités électromagnétiques. Plus la fréquence du signal est élevée, plus les phénomènes de
paradiaphonie pouvant perturber les installations avoisinantes du câble sont sensibles. Les normes ISO
11801 et EN 50173 fixent entre autres les règles de compatibilité électromagnétiques (EMC : Electro
Magnetic Compatibility). Son spectre est symétrique à large bande, ce qui convient bien aux supports
passe bas à bande large
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A noter la présence de deux symboles particuliers : J et K. Ils sont codés par +V et –V sur toute la durée
d’un cycle d’horloge. Ils ont pour but de marquer le début et la fin d’une trame.
Le codage présente le même inconvénient que le codage Manchester : nécessite une fréquence égale à
celle du débit utile. Il présente par contre un avantage : ce sont les transitions du signal et non pas ses
états qui représentent les bits transmis, il est donc insensible aux inversions de fils dans le câblage.
Horloge
+ V Signal binaire
0 1 0 0 1 1 0 0 1 0 0
0V
+V
Manchester
-V
+V
Manchester
différentiel
-V
+V
Miller
-V
Le principal avantage du codage MLT3 est de diminuer fortement la fréquence nécessaire pour un débit
donné grâce { l’utilisation de 3 états. Pour 100Mbps de débit, une fréquence maximale du signal de
25Mhz seulement est atteinte. Les longues séquences de 0 peuvent entraîner une perte ou un
déphasage de l’horloge du récepteur.
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Ici encore, il peut y avoir de longues séquences sans potentiel et donc perte de synchronisation.
Table de codage2B1Q
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reste des mots pouvant être utilisés pour le contrôle de la transmission ou d’autres fonctions comme
début ou fin de paquet par exemple.
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La figure suivante présente la densité spectrale des différents schémas de codage. Une comparaison
des différentes techniques de codage, puissance par unité de bande passante en fonction de la
fréquence normalisée.
Simplicité d’implémentation.
Nécessité d’un certain niveau de qualité dans le câblage.
Distance courte entre émetteur et récepteur
Seuls les codages jouant sur plus de deux états (MLT3) ne peuvent être implémentés sur fibre optique,
car le traitement optique du signal n’autorise que deux états.
0 A0 sin (ω1t+φ0)
1 Ao sin (ω2t+φ0)
Par exemple : La modulation FSK est utilisée pour des transmissions à faible débit sur le réseau
téléphonique commuté.
4.2. Modulation par saut de phase ou PSK (Phase Shift Keying)
La modulation de phase associe à un code binaire une valeur de la phase de la porteuse.
X(t) = f(S(t)) = A0 sin (ω0t+s(t)φ0)
Exemple de base: Utilisation de deux phases
0 A0 sin (ω0t+φ1)
1 A0 sin (ω0t+φ2)
La vitesse peut être facilement augmentée en utilisant un code binaire sur 2, 3 bits ou plus sans
augmentation de la fréquence de la porteuse. Le déphasage peut être considéré par rapport à une
référence, mais généralement, on le considère par rapport au dernier symbole émis (différentiel) ce qui
est pratiquement plus simple. Par exemple :
0 A0 sin (ω0t) un déphasage de 0° pour coder le « 0 ».
1 A0 sin (ω0t+П) un déphasage de 180° pour coder un « 1 ».
La modulation PSK permet ainsi d’obtenir des vitesses de transmission plus élevées que la modulation
FSK avec les mêmes limitations en bande passante du support de transmission. De plus, dans ce type de
modulation, le saut de phase peut ne pas avoir une valeur constante et dépendre de l’état de phase
précédent. Il s’agit alors d’une modulation différentielle (DPSK – Differential Phase Shift Keying).
4.3. Modulation d'amplitude ou ASK (Amplitude Shift Keying)
La modulation d’amplitude s’applique en faisant varier l’amplitude du signal en fonction des bits {
coder. Par exemple :
X(t) = f(S(t)) = A(S(t)) sin (ω0t+φ0)
Exemple de base: Deux amplitudes
0 A1 sin (ω0t+φ0)
1 A2 sin (ω0t+φ0)
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A noter que la modulation d’amplitude est la seule utilisable sur fibre optique, car les équipements
utilisés actuellement ne sont pas en mesure d’appliquer une autre modulation sur les ondes
lumineuses. Dans ce cas, la modulation s’effectue par tout ou rien. Par contre, elle est peu employée
sur d’autres supports, car elle provoque une détérioration du rapport signal sur bruit.
4.4. Modulation QAM
La modulation QAM (Quadrature Amplitude Modulation) ou modulation d’amplitude en quadrature de
phase est une technique qui emploie une combinaison de modulation de phase et d’amplitude. Elle est
largement employée par les modems pour leur permettre d’offrir des débits binaires élevés.
Prenons par exemple un signal modulé QAM avec 3 bits transmis par baud. Une telle modulation
requiert donc 23 soit 8 combinaisons binaires différentes. Dans notre exemple, nous prendrons 2
amplitudes combinées avec 4 décalages de phase différents. La table de correspondance pourra être
du type :
Les combinaisons possibles en modulations QAM sont souvent représentées par une constellation de
points représentant chacun un groupe de bits.
Dans une constellation QAM, l’éloignement du point par rapport { l’origine indique l’amplitude, son
angle indique le décalage de phase. Chacun des canaux définis par le multiplexage DMT en ADSL est
modulé en QAM sur 15 bits au maximum. 32768 combinaisons d’amplitudes et de décalages de phase
sont donc nécessaires.
Il existe également une variante de la modulation QAM, la modulation codée en treillis TCM (Trellis
Coded Modulation). Ce type de modulation est utilisé pour les modems rapides (V32, V34, V90).
Remarque : On peut combiner les diverses modulations (par exemple, une modulation d’amplitude sur
4 niveaux + une modulation de phase sur 2 niveaux). Cette technique est appelée modulation combinée
ou hybride.
4.5 Les techniques de multiplexage
Pour l’optimisation de la transmission, on utilise deux types de matériel : les multiplexeurs et les
concentrateurs. L’objectif est de regrouper les informations en provenance de voies basse vitesse (voies
BV) sur un unique circuit à plus fort débit appelé la voie haute vitesse (voie HV), ou encore circuit
composite.
Deux techniques de multiplexage existent :
Partage du circuit composite (par une méthode statique invariable dans le temps) en plusieurs canaux
acheminant chacun les données d’une voie BV.
multiplexeur fréquentiel et multiplexeur temporel (par caractère ou par bit).
Allocation dynamique du circuit composite à une voie BV uniquement lorsque celle-ci transmet réellement.
multiplexeur statistique (ou dynamique) et concentrateur.
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Multiplexages fréquentiel.
Un autre exemple, la télévision par câble analogique (câble coaxial : largeur de bande passante 400
MHz, on attribue 10 MHz par canal TV).
On trouve également un bon exemple de l’utilisation de FDM avec ADSL (Asynchronous Digital
Subscriber Line). ADSL est né de l’observation qu’une ligne téléphonique possède une bande passante
d’environ 1 Mhz dans laquelle seule, une largeur de bande de 4 Khz est utilisée pour les communications
téléphoniques. Il reste donc une bande passante importante disponible pour un autre usage. C’est un
multiplexage en fréquence qui va permettre son utilisation :
Une bande de 4 kHz est réservée pour la téléphonie classique (POTS : Plain Old Telephone Service)
Une bande est réservée pour le flux de données usager vers réseau. (Upstream Data : Voie montante).
Une bande est réservée pour le flux de données réseau vers usager. (Dowstream Data : Voie
descendante)
L’ensemble de la bande passante s’étend sur 1,1 MHz.
Le canal dédié au téléphone est séparé des canaux dédiés aux données par un filtre passe-bas (Splitter)
passif. Le filtre envoie également l’intégralité du signal au modem ADSL (ATU-R : ADSL transceiver unit-
remote). Celui-ci est doté d’un filtre passe-haut qui élimine le canal dédié au téléphone. Le signal est
ensuite traité par la technologie DMT pour être transmis { l’équipement informatique via une liaison de
type Ethernet 10BaseT ou ATM25.
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On retrouve ce type d’utilisation sur les canaux T1 aux Etats-Unis qui regroupent par multiplexage
temporel 24 voies à 64 kbit/s en une voie à 1,544 Mbit/s ou sur les canaux E1 en Europe qui regroupent
30 voies analogiques en une voie à 2,048 Mbit/s.
Les canaux T1 ou E1 peuvent être multiplexés entre eux pour former des canaux à plus hauts débits, etc.
Cette hiérarchie des débits est appelée hiérarchie numérique plésiochrone ou PDH (Plesiochronous
Digital Hierarchy).
Cette technique présente toutefois un inconvénient dans le cas de PDH. L’accès ou l’insertion d’une
information dans un canal E4 oblige { démultiplexer l’ensemble du train numérique.
De même les technologies SONET (Synchronous Optical NETwork) et SDH (Synchronous Digital
Hierarchy) utilisées comme techniques de transport dans les réseaux téléphoniques des grands
opérateurs pratiquent un multiplexage temporel pour assembler plusieurs lignes en une seule ligne de
débit supérieur.
Le multiplexage TDM peut être utilisé indifféremment sur paire torsadée ou fibre optique, il est
indépendant du média de transmission.
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Nous pouvons distinguer entre deux types de jonctions, ceux qui sont destinées aux réseaux
analogiques, comme par exemple la jonction V24 et V28 (ou RS232C) qui décrit l’interface du port série
d’un PC, permettent de communiquer avec un appareil externe, et la jonction X.21 destinée aux réseaux
numériques.
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L’avis V24 du CCITT définit les spécifications fonctionnelles de la jonction; V28 correspond aux
caractéristiques électriques des signaux de la jonction : (-3V) à (-25V) 1 logique, (+4V) à (+25V) 0 logique,
on prend -5,+5 v. Le RS232 (Recommended Standard-232) de l’EIA utilise une connexion série pour
communiquer. Sa première version a été reconnue par l'EIA en 1960. Plusieurs versions du RS232 ont
permis de faire évoluer cette norme. Le dernier en date qui est le RS232D date tout de même de 1987.
RS-232A = 9 broches. RS-232B = 25 broches. RS-232C = 25 broches = V24+V28+ ISO 2110. RS-232D = RJ45
La norme fonctionnelle V24 englobe trois étapes principales :
Établissement / libération du circuit
Initialisation
Transmission
Les fonctions des circuits (broches) de DB25 :
Nom Origine Broche/V24 2ème TD ETTD 14 (118)
DSR : Data Set Ready ETCD 6 (107) DTR : Data Terminal Ready ETTD 20 (108.2)
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105
Temp Début porteuse
Délai
s
T 109
106
Modulation
103 104
105 Fin porteuse
109
106
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Une connexion entre 02 ETTD utilisant la jonction V24 (Null Modem) peut se faire comme suit :
Ou bien :
Ou bien :
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Les signaux d’horloge S et B fournis par l’ETCD permettent de synchroniser l’ETTD au niveau bit et au
niveau caractère ; une période d’horloge du signal B correspond { la durée de transmission d’un
caractère. Le contrôle de la liaison se fait { l’aide des signaux de commande C et I, et l’échange de
données sur T et R.
Une liaison X21 se fait selon le schéma suivant :
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1 1
2 4
3 5
4 2
5 3
6 7
7 6
8 8
9 1 1
1 0 1 2
1 1 9
1 2 1 0
1 3 1 4
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1 4 1 3
1 5
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Écouter une fraction de la bande passante de fréquences des signaux reçus d’un bout.
Détecte et amplifie les signaux qu’il reconnaît
Réémet sur l’autre bout dans la même ou dans une autre bande de fréquences.
Ils jouent souvent un rôle d’amplification.
2.7 Le concentrateur :
C’est un calculateur recevant un nombre non statique de lignes d'entrée et disposant d'une seule ligne
de sortie. Il extrait les informations utiles en provenance des sources et ne transmet donc pas "les
silences des stations". La somme des débits en entrée peut être supérieure au débit de sortie. Il
ressemble { un multiplexeur statistique mais il n’est pas transparent du fait qu’il doit analyser les
données reçues pour les acheminer aux destinataires. Les multiplexeurs sont totalement transparents.
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