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09/06/2018 Sous-louer son logement, les règles pour surfer sur la vague Airbnb

Sous-louer son logement, les


règles pour surfer sur la vague
Airbnb
Que vous soyez propriétaire ou locataire, louer son logement
quelques semaines par an nécessite de respecter quelques
règles.
Le Monde.fr | 16.02.2016 à 11h07 • Mis à jour le 16.02.2016 à 16h27 |
Par Nathalie Cheysson-Kaplan
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Pour financer vos vacances cet été, vous envisagez


de louer votre logement à des touristes et ainsi profiter de l’essor
de la location de courte durée, mis en lumière par le succès de
certains sites Web ? Il vous faut toutefois respecterquelques
règles.
Vous louez votre résidence principale
Si vous êtes le propriétaire, vous n’avez aucune démarche
particulière à accomplir dès lors que vous ne la louez pas plus de
quatre mois par an. Vous pouvez fixer le loyer librement.
Si vous êtes locataire, vous ne pouvez pas sous-louer votre
logement sans avoir obtenu l’accord écrit de votre propriétaire, y
compris sur le montant du loyer qui ne pourra pas dépasser celui
que vous payez. Si vous ne le louez qu’une semaine, vous ne
pouvez donc pas faire payer à vos « hôtes » plus de 7/30e de
votre loyer mensuel.
Si votre logement est situé dans une copropriété, assurez-vous
que le règlement de copropriété n’interdit pas le meublé
https://www.lemonde.fr/immobilier/article/2016/02/16/sous-louer-son-logement-les-regles-pour-surfer-sur-la-vague-airbnb_4866157_1306281.html 1/3
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touristique, ce qui peut être le cas dans certains immeubles dans


lesquels toute activité commerciale peut être interdite.
Au-delà de quatre mois, c’est-à-dire si vous occupez votre
logement moins de huit mois par an, on considère qu’il ne s’agit
plus de votre résidence principale.
Vous louez un autre logement
Pour pouvoir louer un logement autre que votre résidence
principale, pour de courtes durées, vous devez en principe
le déclarer en tant que meublé de tourisme auprès de la mairie de
la commune où il est situé.
Cette déclaration est effectuée au moyen d’un formulaire
spécifique à télécharger sur Internet (formulaire Cerfa n°14004 *
02). Le non-respect de cette obligation de déclaration est
sanctionné par une amende de 450 euros.
En plus de cette déclaration préalable, si le logement est situé
dans une ville de plus de 200 000 habitants ou dans une
commune de la petite couronne parisienne (Hauts-de-Seine,
Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), vous devez déposer une
demande d’autorisation préalable de changement d’usage auprès
de la mairie pour pouvoir le louer sur de courtes durées de
manière répétée à des touristes. A défaut, vous risquez une
amende de 25 000 euros par logement et une astreinte maximale
de 1 000 euros par jour et par m2 jusqu’à ce que vous ayez
régularisé votre situation.
Lire aussi A Paris, une nouvelle opération coup de poing
contre les meublés touristiques
La délivrance de cette autorisation peut être subordonnée,
comme c’est le cas notamment à Paris, à l’obligation
de transformer en logement des locaux non dévolus à l’habitation,
tels que des bureaux ou des commerces situés dans le même
arrondissement. Il n’est pas nécessaire que ces locaux vous
appartiennent ; il peut s’agir de locaux détenus par un tiers – un
organisme HLM par exemple – qui vous cède cette possibilité
à titre onéreux ou gratuit.
Dans les autres villes, les conseils municipaux
peuvent décider d’instituer un régime d’autorisation comparable,
sur tout ou partie seulement de leur commune. Vous devez donc
le cas échéant vous adresser à la commune où se trouve votre
logement pour savoir si une telle procédure s’applique ou non.
Quoi qu’il en soit, si vous passez par une agence immobilière ou
si vous proposez le logement à la location sur un site Internet,
vous devez lui remettreune attestation sur l’honneur certifiant que
vous avez bien rempli vos obligations de déclaration et de
demande d’autorisation préalable, le cas échéant.
Vous louez une chambre de votre logement

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Si vous louez une ou plusieurs chambres chez vous, petit-


déjeuner compris (chambre d’hôtes) pour une ou plusieurs nuits à
des touristes, la règle est la même que si vous louez un logement
qui n’est pas votre résidence principale. Vous devez
donc suivre la même procédure.
Quelle fiscalité s’applique sur cette location ?
Quelle que soit la durée de la location, si le logement est loué de
manière habituelle, c’est-à-dire de manière récurrente, les loyers
sont soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des
bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Tant qu’ils ne
dépassent pas 32 900 euros par an, ils sont imposables selon un
régime simplifié, appelé micro-BIC, qui vous permet de n’être
imposé que sur 50 % du montant des loyers encaissés.
Lire aussi Airbnb, Drivy, Le Bon Coin… comment déclarer
son petit business
Par ailleurs, si le logement se trouve dans une commune dans
laquelle il existe une taxe de séjour – communes du littoral, de
montagne ou touristique –, vous devez la collecter et la reverser à
la mairie.
Faut-il une assurance spécifique ?
Dans la mesure où il s’agit d’une location saisonnière, la loi
n’oblige pas le locataire à souscrire une assurance
pour couvrir les risques dont il doit répondreen tant que locataire
(incendie, dégâts des eaux, explosion…). En pratique, il est
généralement couvert par le biais de la garantie villégiature
incluse dans le contrat couvrant son habitation principale.
« Mais ce n’est pas toujours le cas, en particulier s’il s’agit de
touristes étrangers. En tant que propriétaire, il est possible de
souscrire une assurance spécifique, de demander une extension
de garantie ou encore d’exiger du locataire qu’il souscrive une
assurance pour couvrir sa responsabilité civile », explique
Roxane Delamare, chef de projet chez AcommeAssur.com, un
courtier en assurance.
Certains sites de location entre particuliers proposent également
des formules d’assurance qui jouent en cas de dégradations
commises par les locataires. Elles s’ajoutent aux assurances
éventuellement souscrites par le propriétaire ou le locataire mais
ne se substituent pas à elles.

https://www.lemonde.fr/immobilier/article/2016/02/16/sous-louer-son-logement-les-regles-pour-surfer-sur-la-vague-airbnb_4866157_1306281.html 3/3

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