Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Mattera
Mécanique appliquée
Résistance des matériaux
Mécanique des fluides
Thermodynamique
DUNOD
CHEZ LE MÊME ÉDITEUR
Mécanique
Mécanique du solide, P. Agali, Y. BrémontetG. Delville.
Liaisons et mécanismes, P. Agati et M. Rosseto.
Technologie
Construction mécanique. Transmission de puissance. 1. Principes, F. Esnault
Construction mécanique. Transmission de puissance. 2. Applications micaniques. F. Esnault.
Construction mécanique. 3. Transmission de puissance par liensflexibles, F. Esnault.
Éledronique
TMorie du signal et composants, F. Manneville et J. Esquieu.
Systèmes bouclés linéaires de communication et defi/trage, F. Manneville etJ. Esquieu
Informatique
Transmissions et réseaux, S. Lohier et D. Présent.
.mée
ayants droit ou ayarm, CIllllle iI!IlII iIiac. ..Ion le Code de la pn:JprijWJ intellectuelle (Art L 122-4) et conatit:1lfl
Ul'lll contreftl9O" par 1& Code p6na1.• Seules sont autori.... (Art l 122-5) lM c:q:lieI ou repmdUdion
strictement r'servfMle .. l'uNge priv6 du copiste et non deet:inée& • une utihation coIlectiYe, ainsi que 1.
analy... et court. citations justifiées par 1& Clll'al:Üre critique, P'dagogique ou d'informalion de l'œuvre à
a.qu.""
122·12 du
e11. aonl inOC)l'))Ofiel., ,oua réeenIe, tcuteIoêl, du reepect dM dispositionl des article& l 122·10 à L
marne Code, relalNe. .. la reproduclioft par reprOfilRll)hie.
A la suite du cours de Mécanique du solide de P. Agati, Y. Brémont et G. Delville, il était normal de réunir
dans un même ouvrage l'ensemble de la Mécanique appliquée, nécessaire aussi bien aux étudiants de BTS que
ceux d'IUT.
• La première partie de ce livre concerne la Résistance des Matériaux. Les connaissances acquises en terminale y
sont approfondies et complétées, notamment par des notions d'élasticité plane. Le chapitre 10 concerne la mise
en œuvre de logiciels de Résistance des Matériaux et leur utilisation à travers trois exemples simples.
• La deuxième partie concerne la mécanique des fluides et la thermodynamique appliquées. Les automatismes
hydrauliques ou pneumatiques sont suffisamment utilisés industriellement pour qu'un technicien, quelle que
soit sa spécialité en ait quelques notions. Nous avons cherché à éviter les développements mathématiques trop
abondants et pas toujours correctement maîtrisés à ce niveau. Nous avons par contre insisté très largement sur
les applications industrielles: Dimensionnement et commande des vérins; fonctionnement des compresseurs,
etc.
• De nombreux exercices, tous avec réponse permettront aux étudiants de tester l'avancement de leurs
connaissances.
• Nous serons très honorés de recevoir les critiques et les suggestions, aussi bien de nos collègues que des
étudiants qui auront utilisé cet ouvrage.
PREMIÈRE PARTIE
MODÉLISATION, RÉSISTANCE J)ES MATÉRIAUX, NOTIONS D'ÉLASTICITÉ
Chapitre 1. Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison
Chapitre 2. Axes principaux d'une section
Chapitre 3. Notion de contrainte. Loi de Hooke
Chapitre 4. Extension compression
Chapitre 5. Cisaillement simple
Chapitre 6. Torsion simple
Chapitre 7. Flexion plane simple
Chapitre 8. Sollicitations composées
Chapitre 9. Le flambage
Chapitre 10. Utilisation de logiciels en résistance des matériaux.
DEUXIÈME PARTIE
HYDRAULIQUE ET THERMODYNAMIQUE APPLIQUÉES
Chapitre 1. Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatiques, écoulement des fluides réels
Chapitre 2. Notion de quantité de chaleur. Principe de l'éqùivalence
Chapitre 3. Transformations thermodynamiques. Principe de Carnot. Applications
,
MODELISATION
RÉSISTANCE DES MATÉRIAUX
NOTIONS D'ÉLASTICITÉ
modélisation des liaisons
et des actions mécaniques
de 1iaison
8
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison
Fig. 1.2.
z
Fig. 1.4.
Contact linéique circulaire
Au point P E S, notons d](1 -+ 2) l'effort élémentaire
On se limitera géométriquement au cas du contact
de contact qui s'exerce sur la surface élémentaire
d'une bille sphérique de centre 0 dans une gorge ds qui entoure P :
cylindrique droite de même rayon.
L'arc de cercle de contact appartient au plan nonnai
en 0 à l'axe de la gorge.
.s~(1-+ 2) = d](1-+ 2)
ds
A est confondu avec le centre 0 de la bille.
(A, x) est porté par l'axe de la gorge cylindrique. est la densité surfacique de force au point P lorsque
ds -+ o.
z
2 S'il est possible d; connaître dans :R(A, x,
ji, z) les
composaRtes de .s (1 -+ 2) en tout point P E S, alors
la modélisation de l'action mécanique de contact est
y possible. Notons qu'en général, un cas de contact
surfacique ne peut se modéliser que si
11 8(1 -+ 2) Il = Cte ou répartie linéairement et si la
surface de contact (S) présente des axes ou des plans
Fig. 1.3. de symétrie.
9
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
z
Rz
Tz t Ty
:fA -
Il Ya Il liaisons usuelles entre solides (cette liste n'est
évidemment pas limitative). La définition de celles-ci
Y
a fait l'objet de normes: NF E04-015 et ISO 3952.
Ry Pour chaque modèle de liaison qui est une référence
x théorique, nous donnerons:
Rx
- la définition;
Fig. 1.5. - la forme des surfaces de liaison;
- le paramétrage;
• T x définit une liberté de mouvement de translation - la schématisation;
d'axe (A, x) de 1/2 et réciproquement de 2/1. - le torseur d'action mécanique de liaison;
- les cas particuliers de symétrie.
• R x définit une liberté de mouvement de rotation
d'axe (A, x) de 1/2 et réciproquement de 2/1.
• De la même façon on définit: Ty , Tz' Ry ,
R z• 3.1. LIAISON ENCASTREMENT
Définition
Définition
Le nombre de degrés de liberté d'une liaison est le
I . nombre des mouvements relatifs indépendants que Considérons un repère st associé à la liaison des
la liaison autorise entre les deux pièces considérées.
10
1 solides 1 et 2. On appelle liaison encastrement 1-2
.• toute liaison dont les degrés de liberté dans st sont
nuls.
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison
Cas particulier
Si le plan (A, x,
Ji), par exemple, est plan de
symétrie aussi bien pour les surfaces de liaison que
pour le sy~me des forces extérieures appliquées à 2,
~
df(1-->2) alors les d/(l -+ 2) sont réparties symétriquement
par rapport à ce plan et:
Fig. 1.6.
1(1 -+ 2) est parallèle à ce plan (A, X, Y)
Paramétrage MA (I-+2)estportépar (A, i).
Le repère local associé :R(A, X, Ji, z) n'a pas de
position particulière, toutefois, quand il y a (et c'est le
cas le plus souvent) une section plane de liaison Alors, dans le repère local :R(A, x,
Ji, z) on obtient
(S), on choisit A au centre de cette surface et pour les composantes du torseur d'action mécanique
(A, x) perpendiculaire à (S). de liaison:
X(I-+2) 0 )
Schématisation normalisée
• Plane (fig. 1.7 a) .
{1J(I -+ 2)} =
A
j
Y(1 -+ 2)
0
0
N(I-+2) (x,y,n
.
Fig. 1.8.
cette liaison 1-2 est tel que (A, x) soit confondu avec Cas particulier
l'axe de révolution de ces surfaces (fig. 1.9).
Si le plan (A, y, z), voir figure 1.9, est plan de
symétrie aussi bien pour les surfaces de liaison que
pour le système des forces extérieures appliquées à 2,
alors les ëij(l
-+ 2) sont réparties symétriquement
par rapport à ce plan et :
x A(1 -+ 2)..l X
MA (I-+ 2) = Ô
Fig. 1.9. Alors, dans le repère local :R(A, x,
y, Z) on obtient
pour les composantes du torseur d'action mécanique
Paramétrage de liaison-:
supposons que :R soit z
lié à 1; définissons:R 2
lié à 2 tel que son origine
z2 {1l(1 -+ 2)} = l~(l 2)
-+
0)
o .
soit confondue avec A
A Z(1-+2) o (x,y, z)
et que 2 = x x La forme particulière de ce torseur n'est conservée
(fig. 1.10). L'angle qu'au point A.
orienté a = (y, Y2) per- A @ x y
met de définir la position
de :R2 /:R et donc de 211. Fig. 1.10.
3.3. LIAISON GLISSIÈRE
Schématisation normalisée
Définition
• Plane (fig. 1.11 a).
• Perspective (fig. 1.11 b). Considérons un repère ~ associé à la liaison des
solides 1 et 2. On appelle liaison glissère 1-2 toute
'liaison dont le degré de liberté dans st est:
(a) Tx (fig. 1.12).
(b)
Fig. 1.11.
x Fig. 1.12.
Les ëij(1 -+ 2) sont sécantes avec l'axe (A, x) où
1/ à x,voir figure 1.9,' leur moment par rapport à,
Exemple de surfaces de liaison directe
(A, x) est donc nul. Par conséquent, la résultante
1
 (1 -+ 2) est quelconque et le moment résultant en Soient deux surfaces cylindriques, non de révolution,
A, MA (1 -+ 2) est perpendiculaire à x en contact. (Surfaces engendrées par une droite
12
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison
génératrice qui s'appuie sur une courbe quelconque Le torseur d'action mécanique de liaison en A
(fig. 1.J3). comporte donc cinq inconnues algébriques dans
L'axe (A, x) de .'R est parallèle aux génératrices. .'R.
La fonne particulière de ce torseur est conservée
pour tout point de l'espace,
Paramétrage
Le repère local associé .'R (A, x,
y, i) est tel que Cas particulier
(A, x) soit parallèle à une génératrice de la surface
cylindrique. Supposons que .'R soit lié à 1, définissons Si le plan (A, x, z), voir figure 1.13, est plan de
:Jt2 d'origine B lié à 2 tel que BE (A, x) et que symétrie aussi bien pour les surfaces de liaison que
X2 = x, Y2 = Y et z2 = z (fig. 1.12). L'abscisse pour le sY$ème des forces extérieures appliquées à 2,
alors les d/(l ...... 2), qui sont déjà perpendiculaires à
XB de l'origine B de .'R 2 pennet de définir la position
X, sont réparties symétriquement par rapport à ce
de .'R 2/.'R et donc de 2/1.
plan et:
z
A(l 2) est parallèle à (A, z)
(a) Définition
Considérons un repère :Il associé à la liaison des
solides 1 et 2. On appelle liaison hélicoïdale 1-2
toute liaison dont les degrés de liberté dans
(b) :Il sont Tx et R x tels que Tx = kR x (fig. 1.16).
Fig. 1.15.
x
Torseur d'action mécanique de liaison
tTx
En tout point -l de la surface de contact, voir Rx
figure 1.13, les dl (1 ...... 2) sont perpendiculaires à la
génératrice. Par conséquent, la résultante A(1 ...... 2) A z
est perpendiculaire x
et le moment résultant en
A: MA(l ...... 2) est quelconque.
Tx = k R x
y
{b(1 ...... 2)} =
A
1~(lM A (l 2)
1
2) avec A(l ...... 2)..L X. Fig. 1.16.
13
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
(b)
û
{"b(l -+ 2)} =
A
j
X(l-+2)
Y(l -+ 2)
Z(l-+2)
L(l-+2))
M(l -+ 2)
N(l-+2) (X.Y,Z)
.
(a)
-r'<:~ A droite
-r<:~ A gauche
Fig. 1.21.
1A
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison
1(1-+2).lX
y
MA (1-+2) = O.
Dans le repère local :R(A, x,
y, i) on obtient pour
les composantes du torseur d'action mécanique de
liaison:
Définition
(b)
Considérons un repère fi associé à la liaison des
solides 1 et 2. On appelle liaison sphérique à doigt
1-2 toute liaison dont les degrés de liberté dans
Fig. 1.23. fi sont: R x et R y (fig. 1.24).
{lJ(l-+2)} = (~(l-+2) J
. A MA(I -+ 2)
Fig. 1.24.
avec 1 (1-+2).lX
1MA (1 -+ 2) .l x. Exemple de surfaces de liaison
Dans :R(A, x, y, i) on peut écrire: Soient deux surfaces sphériques de même centre
o et de même rayon. Complétons la sphère pleine 1
.
{lJ(l -+ 2)} = (0Y(I -+ 2) 0M(I -+ 2) J .
par un ergot cylindrique radial et la sphère creuse 2
par une rainure complémentaire dont le plan moyen
A Z(1-+2) N(I-+2) (X,y,l) contient le centre 0 (fig. 1.25).
15
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
{'b(1--+2)} =
A l X(1 --+ 2)
Y(1--+2)
2(1--+2)
0
0
N(1--+2)
l (x.y,i)
.
x
--> 2
Z
-->-->
Y,Y2
Fig. 1.26.
Schématisation normalisée
Plane et perspective (fig. 1.27)
X Z
1~(l--+2)).
Les coordonnées YB et zB de l'origine B dans
{'b(1--+2)} = :R ainsi que l'angle orienté a = (y, Y2) permettent de
A M A (1 --+ 2) définir la position de :R 2/:R et donc de 2/1.
16
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison
A ~-----I---il~ 1 (l -+ 2)/1 X
z
1MA (l -+ 2) porté par (A, Ji) .
y Dans le repère local :R(A, x, ji, z) on obtient pour
les composantes du torseur d'action mécanique de
liaison:
y X(l -+ 2) 0 )
Fig. 1.30. {~(l -+ 2)} =
A
j
0
0
M(l -+ 2)
0 (x,y,ï)
.
(b)
Définition
Fig. 1.31. Considérons un repère associé à la liaison des
solides 1 et 2. On appelle liaison sphérique 1-2
Torseur d'action mécanique de liaison toute liaison dont les degrés de liberté dans
:Il sont: R~ R y et R z (fig. 1.32).
En tout po.m.t P de la surface plane de liaison (voir
fig. 1.29), df(I-+2) est parallèle à (A, x). Par z
conséquent, la résultante 1 (l -+ 2) est parallèle à
(A, x) et le moment résultant en A : MA (1 -+ 2) est
perpendiculaire à (A, x).
{~(l-+2)}= (!(l-+2)j y
A MA(l -+ 2)
avec
1 (l -+ 2)/lx Fig. 1.32.
Cas particulier y
17
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
0)0 x ~
l
X(l -+ 2) dt (1-+2)
{1'J(l -+ 2)} = Y(l -+ 2) .
A Z(l-+ 2) 0 (x,y,n
Cas particulier
Si le plan (A, i, y) est plan de symétrie, aussi bien
pour les surfaces de liaison que pour le système des Paramétrage
forces extérieures appliquées à 2, alors les d](l -+ 2)
sont réparties symétriquement par rapport à ce plan Supposons que :R soit lié à 1 ; définissons :R2 lié à 2 tel
et la résultante A(l -+ 2) est parallèle à (A, i, y). que son origine BE (A, y, z). Une rotation d'angle
orienté al = (y, Y2) autour de (B, i) permet de
A(l-+2)..lz. définir (B, Y2) E (1T). Une rotation d'angle orienté
a2 = (z, z2) autour de (B, y) permet de définir
Dans le repère local :R(A, i, y, z) on obtient pour
z2 (fig. 1.37).
les composantes du torseur d'action mécanique de
liaison:
x
X(l -+ 2)
{1'J(l-+ 2)} =
A 0 I
Y(l -+ 2) o 0)
o (x, y, E)
.
Définition
18
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison
Les coordonnées YB' ZB de l'origine B dans :R ainsi Dans le repère local :R(A, x, y, z) on obtient pour
que les deux angles orientés al et a2 permettent de les composantes du torseur d'action mécanique de
définir la position de :R 2 par rapport à :R et donc de liaison:
2/1. Notons que la position de la génératrice de
contact est donnée par (B, Y2)'
{'l'>(1-+2)}
X(1 -+ 2)
0 0
0l .
A
(0 0 (x. y, Z)
Schématisation normalisée
La forme particulière de ce torseur n'est conservée
• Plane (fig. 1.38 a) . que pour tout point de (A, x) .
• Perspective (fig. 1.38 b).
(b) Définition
Considérons un repère associé à la liaison des
Fig. 1.38. solides 1 et 2. On appelle liaison Iinéïque circulaire
1-2 toute liaison dont les degrés de liberté dans
~ sont: T., R., R y et R z (fig. 1.39).
Torseur d'action mécanique de liaison
En tout point P dUJegment de contact porté par z
(J), (voir fig. 1.36), df(l -+ 2) est située dans le plan
(A, X, y) et est parallèle à (A, x). Par conséquent, la
résultante A(I-+2) est parallèle à (A, x) et le
moment résultant en A: MA (1 -+ 2) est porté par
(A, z). y
{'b(l-+2)}= 1~(I-+2)1 x
A MA(I -+ 2)
Fig. 1.39.
avec
A(1 -+ 2)//x
MA (1 -+ 2) porté par (A, z) .
Exemple de surfaces de liaison directe
Dans :R(A, x, y, Z) on peut écrire: Soient deux surfaces en contact suivant un arc de
{'b(l -+ 2)} =
X(1 -+ 2)
0
0
0
1 .
cercle. Par exemple, une surface cylindrique de
révolution et une sphère de même rayon dont le
centre décrit l'axe du cylindre (fig. 1.40).
A
l
0 N (1 -+ 2) (x, ;, i) L'origine A du repère :R est le centre de la sphère et
(A, x) est porté par l'axe du cylindre.
Le torseur d'action mécanique de liaison en A
comporte donc 2 inconnues algébriques dans :R. z
La forme particulière de ce torseur est conservée
pour tout point de (A, j). x,
Cas particulier
Si le plan (A, X, Z) est plan de symétrie, aussi bien y
pour les surfaces de liaison que pour le système des
forces extérieures appliquées à 2 (voir fig. 1.36), alors
MA (1 -+ 2) est nul et:
A(I -+ 2)//x
lM A (1-+2) = o. Fig. 1.40.
19
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
(a)
1
(b) Fig. 1.43.
Schématisation normalisée
{'D(I-+2)}= (!(I-+2)!
A MA(I-+ 2) • Plane (fig. 1.44 a)
• Perspective (fig. 1.44 b)
avec Â(1-+2)-.LX
20
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison
Fig. 1.46.
4.1. RAPPEL DES LOIS DE Il Y a glissement relatif de 2 sur 1 en P.
COULOMB SUR LE
Alor~e support de la force. élémentaire de contact,
FROTTEMENT ET [P, df(l-+ 2)] appartient au plan
L'ADHÉRENCE
[P, ri, V(P E 2/1)] ; ce support est incliné de l'angle
cp par rapport à la normale (P, ri) au plan (7T), du
Considérons deux solides 1 et 2 en contact suivant côté opposé à V(P E 2/1) d'où:
une certaine surface (s), un point P de la surface de
contact et d}(1 -+ 2) la force élémentaire de contact
en P qu'exerce 1 sur 2. Nous admettons l'existence en
P d'un plan tangent commun (7T) défini par sa d}(1-+ 2). V(P E 2/1) <: 0
normale (P, ri) (fig. 1.45).
-> Nota: Le produit scalaire est négatif quand l'angle
n
il = [V(PE2/1),dj(1-+2)]
REMARQUE IMPORTANTE plan (7T) lui-même; soit (P, î) l'axe qui est le
support de cette projection dans (7T) (fig. 1.47).
V(P E 2/1) est appelé improprement « vecteur»
vitesse; en fait il s'agit du représentant d'origine ->
n
P du vecteur V(P E 2/1) tel que [P. V(P E 2/1)].
Dans la suite de l'ouvrage, on se conformera à un
usage très répandu et on continuera à désigner la
vitesse du point P appartenant à 2 par rapport à 1 1t
par le vecteur V(P E 2/1).
L'étude que nous allons faire suppose que le
support et le sens du vecteur vitesse de glissement de
2/1 en P est connu. Ce vecteur est dans le plan
(TT ). Fig. 1.47.
21
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
Fig. 1.50.
--. P Fig. 1.48.
ot'p(1--.2)
--.
V(Pe 2/1)
Hypothèses
Le facteur de frottement, f = tan cp est connu et on
peut supposer que toutes les forces élémentaires
[P, d}(1-+ 2)] sont appliquées dans le plan de symé-
trie. Dans ce mouvement relatif de 2/1, supposons
connu le vecteur vitesse de glissement et supposons
que quel que soit P E 2, celui-ci puisse s'exprimer
par:
Fig. 1.49. V(P E 2/1) = Il V(P E 2/1)11 ï.
22
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison
l
X(I-+ 2) 0 )
{'G(1 -+ 2)} = 0 M(1 -+ 2)
A Z(1 -+ 2) 0 (x, 1, i) La résultante 1 (1 -+ 2) de toutes les forces élémentai-
res de contact est perpendiculaire à (A, x).
avec V(A E 2/1). Â(1 -+ 2) < 0 Le moment MA (I-+2) est porté par l'axe (A, x) et
Z(1 -+ 2) . ... ... son sens est opposé au sens de rotation de 2/1. On
X(1 -+ 2) =- f SI V (A E 2/1) . Z :> 0; peut donc exprimer dans :R(A, x,
y, Z) les composan-
tes des éléments de réduction en A du torseur
Z(I-+ 2) . ... ...
(
Xl-+2
)= f SI V (A E 2/1) . Z < O. {1J (1 -+ 2)} des actions de liaisons:
{'G(1 -+ 2)} =.
0Y(I-+ 2) L(1 -+ 2))
4.3. LIAISON PIVOT RÉELLE A 0 .
PLAN DE SYMÉTRIE (fig.J.52) A
1
Z(I-+2) 0 (x,1,i)
y
4.5. LIAISON LlNÉIQUE
RECTILIGNE RÉELLE À PLAN
DE SYMÉTRIE (fig. 1.54)
Hypothèses
Hypothèses Le facteur de frottement f = tan If! est connu. On
peut suppos~ que toutes les forces élémentaires de
Le facteur de frottement f = tan If! est connu et on contact [P, df(l ...... 2)] se ramènent dans le plan de
peut supposer que toutes les forces élémentaires
[P, dl(l ...... 2)] sont appliquées dans le plan de symétrie et sont donc modélisables par une force
symétrie. unique  (1 ...... 2) appliquée en A (fig. 1.54).
Supposons connu le vecteur vitesse de glissement et
supposons que quel que soit P E 2, celui-ci puisse --+
s'exprimer par: A (1--+2) x
X(1-+2) 0) Définition
CG (1 -+ 2 n = 0
( Z(l
0
A -+ 2) 0 (x. J. i) On appeUe centre de gravité du solide indéfonnable
(S) le barycentre G de tous les éléments (M, Il p Il )
avec V(A E 2fl). A(l -+ 2) < 0 qui constituent (S). Il se défInit par conséquent
par:
Z(l -+ 2)
--,,-:..,--~=-
f'
SI V-CA E 21"
11 ) .z>
- 0
X(l-+ 2)
Z(l -+ 2)
X(l-+ 2)
=f si V(A E 2fl) . i < O. ±(IIpll AM)
1
= IIPII AG (1)
{'tJ(T -+ S)}
-->
p
Fig. 1.55.
Supposons que (S) soit constitué de n petits éléments. Ceci se démontre en remarquant que pour tout point
25
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
dP = 8-(pes -+ 1 ) dx
:vec ili(pes -+ 1 )11 = Cte.
8 (pes -+ 1) est une densité linéique de force que les
constructeurs de profilés indiquent dans leur catalo- BRIDE HYDRAULIQUE
gue sous la forme: (<< poids au mètre linéaire »). Cette
densité linéique s'exprime en newton par millimètre La figure 1.57 représente une bride hydraulique
(par exemple) : pour montage d'usinage.
(fig. 1.56) . On donne la nomenclature de cet ensemble.
15
Alimentation
3 Y
Fig. 1.57a.
4
26
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison
Fonction principale
La bride permet d'exercer un effort de bridage sur
une pièce P à usiner, ceci en vue de la rendre
solidaire temporairement d'une table de machine-
outil. L'organe moteur permettant d'assurer la
force de bridage est un vérin hydraulique; corps 1,
piston 19, à rappel automatique par le ressort
d'extension 20.
50 mm Fonction secondaire
Dans le but d'effectuer un changement rapide de
la pièce P après usinage, l'espace autour de celle-
ci peut être dégagé par rotation de 90 degrés de la
bride 12. Le pied de positionnement 9 et les deux
trous réalisés à 90 degrés dans la pièce 2 permet-
tent d'assurer cette fonction.
But de l'étude
Analyser les différentes liaisons rencontrées dans
ce mécanisme; schématiser celui-ci et étudier
quelques torseurs d'action mécanique de liaison.
Hypothèses
z Certaines pièces ayant une fonction annexe ne
sont pas prises en compte dans notre étude: 9,
Fig. 1.57b. 11...
27
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
Soit:
E {"b(a -+ (3)}
x(a-+{3)
l
zY(a-+{3) )
Y(a -+ (3 ) - zX (a -+ (3 ) ~ _ ~
M 0 T (x, y, z)
avec
T=N(a -+(3)-xY(a -+(3)+yX(a -+(3).
QUESTION 3 QUESTION 4
La liaison (a - 8) peut être considérée, nous La liaison (fJ - 'Y) est supposée parfaite et sans
l'avons vu à la question 1 comme une liaison adhérence.
glissière d'axe (B, x). Supposons que cette liaison Ecrire en C le torseur d'action mécanique de
soit une liaison réeUe avec frottement de facteur liaison; caractériser la résultante ê (fJ ..... 'Y) et le
f = tan ((J. moment Mc (fJ ..... 'Y ).
Ecrire en B le torseur d'action mécanique de
Ecrire en C et dans :R.(C, X, j, i) les composantes
liaison; caractériser la résultante B( a ..... 8 ) et le algébriques de la résultante et du moment.
moment MB(a ..... 8 ). Indiquer l'ensemble des points M(x, y, z) pour
Ecrire en B et dans :R.(B, x,
j, i) les. composantes lesquels la forme particulière du torseur
algébriques de la résultante et du moment. {'G (fJ ..... 'Y)} est conservée.
Indiquer l'ensemble des points M(x, y, z ) pour
lesquels la forme particulière du torseur
{'G(a ..... 8)} est conservée.
RÉPONSE
(f3 ..... 'Y) est une liaison pivot sans adhérence
d'axe (C, z). Donc avec notre hypothèse de
RÉPONSE symétrie:
(a - 8) est une liaison glissière réelle d'axe
(B, x).
Donc avec notre hypothèse de symétrie et en fin
{1J (,B ..... 'Y)} =
c
1~ (,B
MCC,B
'Y)
'Y)
1
de serrage:
z
1~(a
C(,B ..... 'Y) 1..
{1J(a ..... 8)}= 8)1 tels que
M'cC,B ..... 'Y) = {)
B MB(a 8)
I
X(,B
M'B(a ..... 8) porté par (B, z)
{1J(,B ..... 'Y)} = Y(,B 'Y)
c 0
Dans :R(B, x, ji, z)
{1J(a ..... 8)} = Soit M(x, y, z) un point quelconque; effectuons
X(a 8)
la réduction du torseur {1J(,B ..... 'Y)} en M:
=
B
j
Y(a
0
8) o
N(a ..... 8)
)
(x,y,Y)
(2)
l
X(a 8) zY(a ..... 8) ) conservée il faut et il suffit que quels que soient
Y(a 8) - zX(a ..... 8) . X(,B ..... 'Y) et Y(,B ..... 'Y) on ait: x = 0 et y = 0 et
M 0 T (x, y, Y) z = O.
La forme particulière de {1J(,B ..... 'Y)} n'est donc
avec conservée qu'au seul point C.
T=N(a ..... 8)-xY(a ..... 8)+yX(a ..... 8).
QUESTION 5
Pour que la forme particulière écrite en (2) soit
conservée, il faut et il suffit que quels que soient La liaison (8 - 'Y) est supposée parfaite et sans
X(a ..... 8 ) et Y(a ..... 8) on ait z = O. adhérence.
La forme particulière de {1J (a ..... 8 )} est donc Ecrire en D le torseur d'action mécanique de
conservée pour tout point M appartenant au plan liaison; caractériser la résultante .0(8 ..... 'Y) et le
de symétrie (A, x,
ji). moment MD ( 8 ..... 'Y ).
29
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
(ll - 'Y) est une liaison ponctuelle sans adhérence {'b(ll -+ 'Y)} =
de nonnale (D, x). Donc avec notre hypothèse de
symétrie: ;(ll -+ 'Y)
o- zX (ll
-+ 'Y ) ) .
[TI Manchon de dilatation La douille 5 a pour rôle d'assurer la coaxialité des deux
arbres et se trouve emmanchée à force dans un alésage
Fonction
du plateau 1.
Transmettre une certaine puissance entre deux arbres en Hypothèse
prolongement en laissant une possibilité de déplacement Le plan (A, X, ji) est un plan de symétrie pour les formes
relatif axial pour compenser la dilatation (fig. 1.59). des pièces 1, 3 et 5, mais pas pour les forces qui leur sont
appliquées. Les liaisons étudiées sont parfaites et sans
y adhérence.
1
QUESTIONS
r Etudier la liaison 1-3.
Analyser les degrés de liberté.
Nature de la liaison.
Expression du torseur {'B(1 .... 3)} en A dans
.(A, i, J, il.
2" Etudier la liaison mécanique élémentaire 5-3.
Analyser les degrés de liberté.
Nature de la liaison.
Expression du torseur {'B(5 .... 3)} en A dans
.(A, i, J, il.
Fig. 1.59.
RÉPONSES
Réalisation l' (1-3): glissière d'axe (A, x)
Le plateau 1 possède deux crabots et se trouve en liaison
encastrement avec l'arbre 2. o L(1 3)}
Le plateau 3 possède deux crabots et se trouve en liaison {1J(1 .... 3)} = Y(l 3) M(l 3) .
encastrement avec l'arbre 4. A
{ Z(l 3) N(l 3) Cx,;,I)
30
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison
2' (5-3): Pivot glissant d'axe (A, x) 2" Schématiser le mécanisme en utilisant la représenta-
tion plane normalisée.
Fig. 1.60.
31
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
A-A
J
Y2
Fig. 1.61.
QUESTIONS y
Plateau support
r
Etudier la liaison 1-3 et indiquer pour celle-ci :
d'outillage
- les degrés de liberté.
- la nature de la liaison.
r Donner le schéma spacial normalisé de la liaison 1-3.
0
3 Donner le schéma spatial normalisé du mécanisme
constitué par les liaisons (1-2) et (2-3).
RÉPONSE
0
~ Machine de Conditionnement
La figure 1.62 représente une partie d'une machine de
conditionnement de produit liquide. Cette partie
concerne la chaîne cinématique dont l'effecteur est le
- x
32
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison
QUESTIONS
0
1 Donner une représentation spàciale. normalisée du
mécanisme en indiquant clairement:
1
!
- Le repère de définition des liaisons (0, x, j, i).
- Les pièces principales: 0, 1, 2, 3, 4.
- Les centres de liaisons: 0, A, B, C.
r On définit le paramètre 8 = (i, il) et on étudie la
liaison parfaite sans adhérence (2-3).
Donner dans :Il(O, X, j, i) les composantes des éléments
de réduction en A puis en 0 du torseur { 'G (2 --+ 3 )} .
3 On étudie la liaison parfaite sans adhérence (3-4).
0
RÉPONSES
2
0
{1>(2-+3)} = {~(2-+3) ~}
A Z(2 --+ 3) 0 (x, v, Z)
{1>(2 --+ 3)}
3
0
{1>(3-+4)} = {~(3-+4) ~}
B Z(3 --+ 4) 0 (x, .v, 1)
Fig. 1.63.
o 54,3 Z (3 --+ 4)}
{1>(3 -+ 4)} = Y(3 --+ 4) 0 .
- L'arbre porte plateau 4 est en liaison pivot glissant
o
{Z(3 --+ 4) 0 (x,v,1)
d'axe (e, ji) avec la pièce 5 en liaison encastrement avec
le bâti O.
On obtient ainsi depuis l'arbre de sortie du réducteur la 0
o L(O--+4)}
4 {1>(O --+ 4)} =
transformation du mouvement circulaire uniforme de 1 c {0Z(O --+ 4) 0
0 (x, y, 1)
en mouvement de translation rectiligne alternatif du
plateau 8. {1>(O --+ 4)} =
Lafigure 1.63 représente la coupe du dispositif par son o L(O--+4)+90Z(O--+4)}
plan de symétrie vertical (0, ji, z).
B
{0
Z(O --+ 4) 0
0 .
(x, y, 1)
Le plan (0, ji, z) est également un plan de symétrie
pour les forces extérieures appliquées. 50 M o,(2 --+ 3) = Mo,(1 --+ 2) = - 955,7 (N mm),
33
• •
axes principaux
o d'une section
En projection sur (0, x) on obtient:
y
0'------------___x
x
Fig. 2.1.
o x
Le moment statique de (S) par rapport à l'axe
(0, y) s'écrit alors:
2.1. DÉFINITION (fig. 2.3)
W(O, y) = fL xds
Le moment quadratique 1(0, x) de la surface
plane (8) par rapport à l'axe (0, x) de son plan est
Unités: longueur en mètres, surface en mètres carrés, défini par la relation:
W( 0, Y) en mètres cubes.
34
Axes principaux d'une section
y
d'
1 0 =1(0,x)+1(0,y) 1. (2)
s
o x
Fig. 2.3.
1
10 = fL p 2 dS
1·
(1) 64 64 32
35
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
avec
MOM& ff s Xo Yo ds = XGYG ff ds = XGYG S
DELA
PAR RA
(0, x) ET fL XG YI ds = XG fLYl ds = 0 car G E (G, YI)
d'où: x = XG + XI et y = y G + YI
1 (0, X, y) = fL (xG + xl)(YG + YI) ds
X1
36
Axes principaux d'une section
1(0, X) = ffsy2COS2 ({J ds + ffs x 2 sin2 ({J ds 1(0, X, Y) = 1(0, X); 1(0, ji) sin 2 ({J
. (5)
- ff s 2 xy sin ({J cos ({J ds +1(0, x, ji) cos 2 ({J .
37
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
~ ~ 1(0, x) - 1 (0, y) . ~ ~
1 ( 0, X, Y) = 2 sm 2 ffJ + 1 (0, x, y) cos 2 ffJ (5)
7.2. PROPRIÉTÉ
tan 2 ffJ
- 21(0,
= ------'---
x, y) (1)
sont les axes principaux en O.
1(0, x) - 1(0, y)
La relation (1) définit deux valeurs de ffJ: ffJI et
TT
ffJI+"2'
a/(O, Y)
A partir de la relation = 0 on obtient la
affJ
même relation (1).
Dans le repère (0, X, Y), en remplaçant dans la
Il existe donc deux axes rectangulaires (0, X) et
x,
y) par sa valeur
(0, 9) passant par °
pour lesquels le moment
relation (2) paragraphe 6, 1(0,
définie par la relation (1) paragraphe 7 on obtient:
quadratique de (S) est maximal pour l'un et minimal
pour l'autre. 1(0, X) = 1(0, x) + 1(0, y)
2
1(0, x)-/(O,y) [ Sin 2 2 ffJ ]
7.1. DÉFINITIONS + 2 cos2ffJ+ 2
cos ffJ
Les deux axes rectangulaires passant par
situés dans le plan de la surface plane (8) pour
et ° soit
lesquels le moment quadratique de (8) est maximal 1(0, X) = 1(0, x) + 1(0, y)
principaux en °
pour l'un et minimal pour l'autre sont appelés axes
de la surface (8).
Les axes principaux au centre de surface G de
2
+ 1(0, x) - 1(0,
.v)
(8) sont appelés axes centraux. 2cos2ffJ
38
Exprimons cos 2 fP en fonction de 1(0, x), 1(0, ji) 22 [1(0, x) - 1(0, ji)f
etI(O, x,
ji): cos fP = - - - - - - - : - - : : - - - - - -
[/(0, x)-/(O, ji)f+4/(0, x,ji)2
La relation (1) paragraphe 7 s'écrit
d'où
22 4/(0,x,ji)2
tan fP = - - - - - ' - - - - - - : ± [/(0, x) - 1(0, ji)]
[/(0, x) - 1(0, ji)f cos 2 fP = -;==============
J [/(0, x) - 1(0, ji)]2 + 4/(0, x, ji)2
On peut écrire que
En portant chacune des deux valeurs possibles de
cos 2 2 fP = _ _1--;;-_ cos 2 fP dans l'expression de 1(0, X) déterminée ci-
1 + tan 2 2 fP dessus on obtient les formules encadrées ci-dessous.
1
4/(0, x,ji)2
1 + --'------'------: Nota :-+On retrouve les mêmes valeurs à partir de
[/(0, x) - 1(0, ji)]2 1(0, Y).
1
max
=/(O,x)+/(O,ji)
2 +2V
! /[/(0 -+)-/(0 -+)]2
' X , Y +
4/(0 -+ -+)2
, X, Y (1)
1 min =/(O,x)+/(O,ji)_!
2 2V
/[/(0 x)-/(O -+)]2+4/(0 x -+)2.
' ,y , ,y
I
. section (8) par rapport aux axes rectangulaires _ I(O,x)-/(O,ji)
.•. (0, ~ Y) et on-+ recherche les directions principales JH= 2 .
(0, X) et (0, Y) ainsi que 1max et 1nU. correspon-
dants. Parallèlement à (0, ji) construisons le point A tel
que:
HA = -/(0, x,ji).
39
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
0
oc = OJ - R = / ( , x) + / ( 0 , y) - !) [1 (0, x) - / (0, ji') f + 4 / ( 0, x, Y? .
2 2
D'après les relations (1) paragraphe 8, on en déduit La figure 2.10 représente le cas où
que: /(0, y):> /(0, x). Sur cette figure on note:
/(0 , x,
/(0
,
K) - /(0 Y)
'.
~ ~)
y = 2 sm 2 cp. (3)
40
Axes principaux d'une section
Sur l'axe (0, X) construisons (fig. 2.]]) D'après les relations (1), (2) et (3) paragraphe 9 on en
déduit que:
OD =/(O,X)=/ max
= OH,
l
1(0, x)
OC = 1(0, Y) = l mio 1(0, j) = OE,
_ 1(0, X) + 1(0, Y) 1 (0, x, j) = HA .
OJ = ----=-2---
y y
Fig. 2.11.
S1
Construisons le cercle de centre J et de rayon
1(0, X) - 1(0, Y) 0
R=JD=---"""'2--- .
~ G1
•
~
QUESTION 2
I(G, x, j) = - 2 016 000 mm'.
42
Axes principaux d'une section
Fig. 2.14. y
--- 8
QUESTIONS
r Déterminer les coordonnées, dans le repère (0, x, y), o
en
du centre de surface G de la section.
r Déterminer les moments quadratiques I(G, x),
I(G, y) et le moment produit [(G, X, y).
<Xl
3° Déterminer par la méthode algébrique la position des
axes principaux au centre de surface G de la section et la l
valeur des moments quadratiques maximal et minimal 0 x
correspondants. 70 1
4° Déterminer par la méthode graphique de Môhr la
position des axes principaux au centre de surface Fig. 2.15.
G de la section et la valeur des moments quadratiques
maximal et minimal correspondants.
QUESTIONS
RÉPONSES
1° Déterminer les coordonnées, dans le repère (0, x, y),
r xa = 17,21 mm; Ya = 17,21 mm. du centre de surface G de la section.
43
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
8
y 0
co v
en
~~ 1 0 x
78
9 III
Fig. 2.17
1'-
G QUESTIONS
0 X
r Déterminer dans le repère (0, x, j) les coordonnées
III du centre de surface G de la section (5).
1'-
2' Déterminer les moments quadratiques 1 (G, x),
~t I(G, j) et le moment produit I(G, X, j).
3' Déterminer par la méthode algébrique la position des
89 axes principaux au centre de surface G de (5) et la valeur
des moments quadratiques maximal et minimal corres-
Fig. 2.16. pondants.
4' Déterminer par la méthode graphique de Miihr la
position des axes principaux au centre de surface
G de (5) et la valeur des moments quadratiques maximal
QUESTIONS et minimal correspondants.
l' Déterminer les moments quadratiques 1(0, x) et
1(0, j) et le moment produit 1(0, X, j) de la section
RÉPONSES
droite (5). l' xG = 29,885 mm; YG = 26,552 mm.
Déterminer la position du centre de surface G de
(5). 2' I(G, x) = 1042347,8 mm 4 ;
2' Déterminer par la méthode algébrique la position des I(G, ji) = 1310827,8 mm 4 ;
axes principaux au centre de surface G de la section I(G, x, ji) = - 538 270,83 mm 4 •
droite (5) et la valeur des moments quadratiques maximal
et minimal correspondants.
3' (x, X) = 'P 1 = - 38' ; (x, Y) = 'P2 = 52'.
3' Déterminer par la méthode graphique de Miihr la
position des axes principaux au centre de surface I(G, X) = 1 m;n = 621 830,32 mm
4
;
G de la section droite (5) et la valeur des moments
quadratiques maximal et minimal correspondants. I(G, Y) = 1 ma. = 1 731 345,3 mm 4 •
44
notion de contrainte
o loi de Hooke
Un système matériel est une quantité de matière, homogène
ou non, dont la masse reste constante pendant son étude; il
peut donc, de façon conventionnelle, être constitué par une
portion de solide.
Dans un solide, il est nécessaire d'admettre l'existence d'un
système de forces internes de cohésion; actions intermolécu-
laires, qui permettent entre autres à celui-ci de conserver sa
forme propre.
En résistance des matériaux, nous serons amenés très
souvent à effectuer une coupure fictive d'un solide donné
(E) par un plan (P) (fig. 3.2). Ce plan divise le solide en deux
parties et on peut par exemple considérer comme système
matériel la partie (E1 ) de (E).
x
1 Fig. 3.2.
Notons également que: (E) désigne la poutre, etc. Notons {TJ(E -+ El)} le torseur associé à ces
(E) désigne le milieu extérieur à la poutre, c'est-à- actions;
dire essentiellement les pièces mécaniques de liaison, - les actions mécaniques que (E z) exerce sur
de celle-ci avec le reste du mécanisme. (El) à travers la section (S). Ces actions mécaniques,
La coupure fictive par le plan (P) qui définit la inconnues a priori. sont des forces, extérieures pour
section (S) de centre de surface G, partage la poutre (El)' mais intérieures pour la poutre (E). La connais-
(E) en deux tronçons (El) et (E z). On convient de sance de ces forces de cohésion et leur répartition à
déplacer le plan de coupure (P) d'une extrémité à travers (S) constituent l'un des buts poursuivis en
l'autre de la poutre et toujours dans le même sens. Il résistance des matériaux. Notons {TJ coh } le torseur
en résulte que le volume d'un des tronçons augmente associé à ces actions.
et que celui de l'autre diminue.
On appellera (E)) le tronçon dont le volume croît.
Yo
46
Notion de contrainte loi de Hooke
l li =N.
MG =Mf' i
i + T y • Y+ Tz • i
+ Mfy . Y + Mfz . i
(1)
tel que dans le repère 3io :
{T:>(4--+1)} =
A
{
- 625
0
0
- 24}
0
0 (:'o,?o. 10)
N, Ty , Tz , M" Mf et Mf, sont les composantes
-+ y -+ ~
algébriques de R et Mc dans (:R,). Ce sont des (ces efforts sont les efforts réciproques des efforts de
coupe).
fonctions de l'abscisse x du centre de surface G de
(S).
• L'arbre 1 est guidé en rotation dans le carter 0 par
l'intermédiaire de deux roulements à billes:
2.3. APPLICATION 5 en C :12BC02
6 en B :15BE32 .
Une unité d'usinage est équipée d'une tête multibroche. La
figure 3.6 représente à échelle réduite une de ces broches et
plus particulièrement la commande et le guidage de l'arbre Le choix de ces roulements et le type de montage utilisé ont
porte-mandrin 1. Unités utilisées: longueurs en mètres, permis de modéliser les actions de liaison par les torseurs :
forces en newtons. {T:>(5--+ l)} et {T:>(6--+ l)}.
Cet arbre reçoit la puissance par un engrenage 2-3 à denture C(5 --+ l)}
{T:>(5 --+ I)} = c { Ô
droite. Les actions de liaison de (3 --+ 2) sont modélisables
en D par le torseur {T:> (3 --+ 2)} :
{T:>(6--+1)}
B {
B(6 --+ 1) }
MB (6 --+ 1)
unités: newtons et mètres.
Yo
2 5 6
A··-··-··ll-·
.' : :l ~. ---
-H#t-j~
.;;~~--~ . Y~
Fig. 3.6.
48
Notion de contrainte loi de Hooke
~I
A
Fig. 3.7
ë(6-+1)1-~5
0,015-X
QUESTION ; Gë 0
240 o
1
Définir ie torseur des forces de cohésion dans les sections
Donc dans (:Il.):
droites de 1 entre 0 et A et construire les diagrammes des
composantes algébriques des éléments de réduction en
G des efforts de cohésion dans 1. R= 0. x + 20 . ji - 40 . Z
{ MG = -2,4. x+ (-40x+3,6)ji+ (-20x+ 1,275)Z.
RÉPONSE
On en déduit les composantes algébriques des éléments de
Considérons une section droite (S) de 1 et soit G réduction en G des efforts de cohésion:
d'ahscissc x dans (:Il ll ) le centre de surface de (S). Considé-
rons le repère :Il.(G, x, ji, z) de définition des sollicitations M, = - 2,4
et soit (El) le tronçon de 1 compris entre 0 et G. N = 0
Ty = 20 ; Mfy = - 40 x + 3,6
Etude de la zone OC: 0.,.
Unités: newtons et mètres.
X <: 0,015.
I T,=-40 M f ,=-20x+I,275
L'équilibre de (El) entraîne qu'en G:
IT y = - 65 ,
T, = 200
Mfy =
Mf, =
200
65 x
x réduction en G des efforts de cohésion:
N = - 625 M, = - 2.4
Ty = 0 • Mfy = 0
Etude de la zone CB: 0,015.,. x
Unités: newtons et mètres.
<: 0,06.
I T, = 0 Mf, = 0
49
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
N Mt
C B A C B A
,
0 0
x x
-2,4
-625 -------------
Ml y
Ty 3 - - --
1,2
20 ,
0 0
:c B A x C B A x
-65
Tz Mlz
200 0,975
0
:c B A 0,075
0
x C B A x
-40
Fig. 3.8.
La figure 3.8 donne les diagrammes des composantes algé- Considérons une seconde section droite de centre de
briques N, T y , T" M" Mfy et Mf, fonctions de l'abscisse x de surface G' distant de .:1x de G et donnons les
G. nouveaux éléments de réduction en G' du torseur des
forces de cohésion. Notons avant cela, qu'entre G et
G' nous n'appliquons aucune charge concentrée.
2.4. RELATIONS ENTRE EFFORT
TRANCHANT ET MOMENT
DE FLEXION
R' = R- p .:1x y 1
G'
1 if.G' -- if.G + G'G 1\ R + --2-
p(.:1X)2_
z
Soit une poutre rectiligne supportant des charges
concentrées quelconques ainsi qu'une charge unifor-
mément répartie définie par son coefficient de charge Exprimons R = N. x + T Y + T z.
y • z •
p (fig. 3.9). Nous choisissons p = Cte pour la simpli- Notons que:
cité des calculs, ce qui ne change rien au résultat.
y (R)
x ~x Soit:
x ~MG
... =
T z· A -
... xy - Ty A
....
p(.:1x)2_
xz- +--2- z . (2)
At-"""T'""T"""T""",....,"""T'""T""+,....,..L..r----l---
d~, d_:~:_z_=_-_T_Y----.J1
pascal
(4)
1 0 T, 1;1_ _ 1 MPa = 106 Pa = 1 N/mm2 •
On rappelle que 1 MPa = 10 bar.
Nota: Si nous n'avions pas choisi un coefficient de
charge p = ete, le résultat aurait été identique, le
terme p(x). (a;)2 pouvant également être négligé.
Les efforts de cohésion, dont on connait les éléments D'après la relation de définition (1) de la contrainte
de réduction en G, sont des actions mécaniques que
le tronçon (E 2 ) de (E) exerce sur (El) à travers la
section droite fictive (S). La loi de répartition dans -
ë(M, ri) on peut écrire:
~
df= C(M,n).dS. -
(S) de ces efforts élémentaires est inconnue. Notons
Fjl'action mécanique élémentaire au point M et
ilS l'élément de surface entourant ce point. Soit
ri la normale extérieure en M au plan de la section
On peut donc exprimer {l'J coh } =
et dans la section droite S écrire que:
G
I!1
MG
(S) orientée positivement vers l'extérieur de la
matière de (El) (fig. 3.10).
li = iJ (S)
ë(M,ri).dS
....
MG = rr
)) (S)
GXÏtJ5 (M, n) . dS
l "'Fr----n
(voir fig. 3.10).
Fig. 3.10.
3.4. CONTRAINTE NORMALE ii ET
CONTRAINTE TANGENTIELLE
3.1. DÉFINITION
-
T
On appelle vecteur contrainte en M, relativement à Nous noterons, relation (1) que la contrainte est une
la surface élémentaire 118, orientée par la normale grandeur vectorielle. Sa direction est généralement
différente de celle de la normale extérieure orientée
extérieure n, le vecteur noté ë(M, n) tel que: ri à la facette ilS (fig. 3.11).
On appelle contrainte normale ù la projection de
i ' -M =df
C-(M,n-) = l mite - (1) ë(M, n) sur la normale extérieure n.
48_0 118 dB On appelle contrainte tangentielle T la projection
de C(M, n) sur Je plan de la facette 118.
51
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
t
Supposons (fig. 3.11) que désigne-le vecteur unitaire
de la direction sur laquelle est projetée T. On peut
alors écrire :
ë(M, n) =- ë(M, - n)
On peut écrire les six torseurs de la même façon.
ou bien • Le prisme de centre M est en équilibre, on peut
donc écrire que la somme en M des six torseurs de
cohésion qui s'exercent sur les six facettes est un
torseur nul.
ë(M, - i) =- (;(M, li) (3)
{b!coh} + {b2coh} + ... = {Ô} .
52
Notion de contrainte 101 ae HOOKe
Ecrivons seulement l'équation des moments en grou- Dans les facettes de surface dSI et dS2, les contraintes
pant deux à deux les termes relatifs aux facettes C(M, n]) et C(M, n2) sont constantes
opposées; en effet: ds] = dsi
+ ... = 0 (3 termes)
IJ dSI
dl] ds = fJ d~
dl 2 ds = d V
on peut mettre C(M, n]) en facteur:
et donc:
(3 termes)
(4)
Considérons la projection des trois vecteurs de cette
somme sur n3 par exemple: ou que:
IJ dSI
(MiM] /1 C(M, n]) ds). n3
Cette relation traduit le théorème de Cauchy.
+ ft~ (M2M2 /1 C(M, n2) ds). n3 En un point M d'une poutre, si on considère deux
facettes perpendiculaires dont les sections sont
+ fJ (M]M3 /1 C(M, n3) ds). n3 = O.
orientées par les normales extérieures ni et
n z auxquelles correspondent les contraintes
dS3
,, ê(M';2)
IJ dS]
(n3 /1 MiM]) . C(M, ni) ds
~2~ ê(M,;1)
+ ft~ (n3 /1 "MfM2)' C(M, n2) ds .!:===+--
'-->
't21
+ fL SJ
(n3/1 "lJiM3)' C(M, n3) ds = O.
n~3 /1 M'" -
IMI = dl] n2
n3/1 MfM2
~
n3 /1
-
M]M3 = O.
= -
~
dl 2 n]
Donc:
IJ dSj
dll ds C(M, ni)' n2
53
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
Sx = S cos lp et S y = S sin lp .
Fig. 3.14.
4.2. EXPRESSION DE LA
CONTRAINTE EN FONCTION
DE L'ORIENTATION DE LA
FACETTE
54
Notion de contrainte loi de Hooke
C(M, - x) = u -xx + T -xyY, Une contrainte est dite principale lorsque sa direction
Demême: est normale au plan de la facette. Sur la figure 3.15, la
condition pour que C(M, ri) soit contrainte principale
est que Tnt = O. Cette condition permet de définir
l'angle q; pour qu'il en soit ainsi. Soit q; 1 cette valeur
particulière de q;. D'après (3) :
D'après le théorème de Cauchy:
T -xy = T -yx'
(4)
Nous avons vu au paragraphe 3.4 et d'après le
théorème des actions réciproques que
C(M, - ri) =- C(M, ri). L'équation (4) donne les deux directions principales
(u. ri + Tnt t) S - (u x x + T xy y) Sx
- (u y y + T yx x) Sy =0. Calcul des contraintes principales
Remplaçons sin 2 q; et cos 2 q; en fonction de leur
Projetons les vecteurs de cette équation sur les axes valeur dans les expressions (3) et en fonction de (4) :
x et y de (:R o) en remarquant que:
x + sin q; y 2 1
ri = cos q; cos 2 q; 1 = ------;;---
2
l + tan 2 q; 1 (u x y)2 + 4 T';y
t =- sin q; x + cos q; y
- U
4 T~y
2
Sx = S cos q; . 2 tan 2 q; 1
sm 2 q;1 = ------;;---
Sy = S sin q; . 2
l + tan 2 q; 1
55
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
- ax - ay
On aura donc: OP = 2 .
Parallèlement à (M, y) construisons PS = T xy Procédé de calcul
(6)
Fig. 3.17.
56
Notion de contrainte loi de Hooke
Contrainte tangentielle maximale Notons sur la figure 3.18 que sur (M, X) les contrain-
D'après les relations (6), 1 Tnt 1 est maximale quand tes normales a sont algébriques et que sur (M, Y) on
. 2 cp = lSOIt
sm ' pour cp = "4 'TT
' lit les contraintes tan~entielles (changées de signe).
Construction du cercle de Mohr Dans un repère initial :Ro = (M, X, ji) on connaît les
valeurs des contraintes normales et tangentielles sur
Notons a priori que dans les relations (5) : a x > a y.
Sur l'axe principal (M, X) construisons (fig. 3.18) :
x
les facettes orientées par et ji (voir fig. 3.15).
On donne: a x = l, a y = 1, T xy = 2.
MA Nota: Ces valeurs ont été choisies dans le but de
simplifier les calculs.
MB
QUESTION 1
Soit en M une facette orientée par fi tel que (i, fi) = f('.
Exprimer la contrainte ê(M, fi) par ses composantes
u. et T.t dans le repère associé :Il = (M, fi, t).
RÉPONSE
D'après les relations (3) :
QUESTION 2
Déterminer le repère :Il. = (M, X, Y) des directions principa-
Fig. 3.18. les et calculer les contraintes principales u x et u y .
RÉPONSE
Le cercle de centre 0 et de diamètre AB a un rayon D'après la relation (4)
égal à:
'11'
tan 2 cp 1 = 00, donc 2 cp 1 = 2" + k'1l' .
Directions principales
Soit en M une facette orientée par ri tel que
(X, il) = cp.
Construisons par B la parallèle à ri et soit C son Contraintes principales
intersection, avec le cercle de M6hr. D'après les relations (5) :
U X =3 .
Soit H la projection de C sur (M, X). { u
y = - 1
Calculons M H:
QUESTION 3
MH= MO+ OH Calculer la contrainte ê (M, fi) pour une facette orientée par
a x + a y ax- a y fi tel que eX, fi) = f(' = - ~ .
---- +
2 2
cos 2 cp = an'
RÉPONSE
Calculons HC:
D'après les relations (6) :
-. aX-ay .
HC = 2 . sm 2 cp = - Tnt· é(M, fi){U n = 1
(:Il,) 7.,=2
Le cercle de M6hr permet de lire directement:
QUESTION 4
an = MH
{ Retrouvons le résultat précédent en utilisant la construction
Tnt = - HC graphique de Môhr.
57
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
y X(R 1 )
Fig. 3.20.
Fig. 3.19.
Dans :R, ë (M, ri) s'écrit:
(7)
fTx-fT y .
T nl =- 2 sm2qJ x
M
58
Notion de contrainte loi de Hooke
5.3. EXTENSION ET
COMPRESSION SUIVANT
DEUX DIRECTIONS
PERPENDICULAIRES
5.1. RAPPEL DE RÉSULTATS
EXPÉRIMENTAUX Considérons une plaque rectangulaire soumise à des
actions mécaniques réparties sur ses 4 faces perpendi-
culaires au plan de la figure 3.23.
Dans un solide à.l'état naturel, c'est-à-dire ne suppor- y
tant aucune charge on admet que les contraintes et les
déformations sont nulles.
Pour les matériaux tels que aciers, fontes, alliages...
les métaux en général et à condition de rester dans le ->
domaine élastique, nous admettrons que les contrain- C F2
-> ->
tes sont proportionnelles aux déformations unitaires.
- - - -01
-Fj A ~
B
-,----
1 (S1)
0 ->
-F2
5.2. ÉTUDE DES DÉFORMATIONS
LIÉES À L'EXISTENCE D'UNE Fig. 3.23.
CONTRAINTE NORMALE u x
Sur la face (S]) de centre A, les actions mécaniques
extérieures se réduisent à un glisseur {od tel que:
Considérons une plaque rectangulaire de faible épais-
seur soumise à une extension selon une direction
principale de contrainte (fig. 3.22).
-F r r Î- ->
F
{02} = avec 12 = - F2 Y
1 c (:')
...--0'-;-----1-----+-- , . -....._--1... ;
~ j~
(-{')
1-
1
{03 } ,
Fig. 3.22.
x
On observe dans la direction principale un allonge-
{°4}
Le repère (0,
J:')x,
y) est un repère principal et les
ment et dans la direction principale perpendiculaire contraintes iix et ii y sont des contraintes principales.
y une contraction. Les déformations unitaires suivant et y s'expriment x
On note:
par Ex et Er
D'après le principe de superposition, la déformation
Ux=E'E x globale est due, d'une part à l'effort normal d'exten-
Ey=-V'E x
x
sion N] suivant d'autre part à l'effort normal de
compression N 2 suivant y
avec
contrainte normale principale (en MPa) ;
allongement relatif suivant x (sans unité) ; • Exprimons les déformations 15] x et El y dues à
N]:
module de Young (en MPa);
contraction suivant y (ou raccourcissement)
(sans unité) ; suivant x:
li coefficient de Poisson. Suivant les matériaux
0,1 ~ li ~ 0,5. Pour les aciers on prend généra- suivant y :
lement li = 0,3.
59
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
• Exprimons les défonnations E2x et E2y dues à Y; (0, X, Y) étant alors le repère principal
N2 : (fig. 3.24).
suivant y: h
1
suivant x: ~~~~~~~~~~~I~~~~~~~~~~~
,
____ 9-+-_____
• Appliquons le principe de superposition pour écrire
les défonnations totales suivant x et suivant y: i
tttttttttt~tttttttt,tt
suivant x: 1· Fig. 3.24.
Notons que pour une facette orientée par li, tel que
(X, li) = 'P et pour les valeurs particulières
A partir de ces relations, exprimons les contraintes: 'TT
'P=±-;(
(2) MA = (J'x
(J'x- (J'y .
T m =- 2 sm 2 'P MB = (J'y=-(J'x
MO = (J'x + (J'y = 0
2
(J'x et (J' y sont les contraintes principales.
Plaçons-nous dans le cas très particulier où et le cercle de Môhr de diamètre AB et de rayon
(J' y = - (J' x pour cela, considérons une plaque rectan- (J'x - (J'y
60
Notion de contrainte loi de Hooke
Alors, pour la facette orientée par n tel que Exprimons le module d'élasticité transversale (ou
~ ~ TT module de Coulomb) en fonction du module d'élasti-
(X, n) = 'Pl = + -;(
cité longitudinale E (ou module de Young).
Nous venons de voir que:
C(M, n) {u = MH = 0
UX=-Uy=T.
( 'P 1 = -i) T:I = - HC = - U x
Désignons par a les côtés du carré et du losange. Il
De la même façon, pour la facette perpendiculaire existe entre la déformation relative des diagonales et
l'angle y une relation que nous allons établir. Soit
orientée par n' tel que (X, n') = 'P2 = - -i: EX la déformation relative suivant X
Fig. 3.26.
L'état de contrainte très particulier examiné ici est 5.5. LOI DE HOOKE GÉNÉRALISÉE
appelé état de cisaillement pur. EN ÉLASTICITÉ PLANE
Examinons la déformation de cisaillement pur dans le
carré ABCD. Visualisons cette déformation en super-
posant les deux figures du carré, avant et après Regroupons les relations obtenues entre les contrain-
déformation. Faisons coïncider pour cela les côtés tes et les déformations relatives.
CD et C'D' (fig. 3.27). Expression des déformations relatives:
B B'
1
Ex = ï;(u x - vU y)
1
EY=ï;(uy-vu x ) (4)
,
,, T
8
,: y = c"
,,,
,, Expression des contraintes:
Fig. 3.27.
1<:- ..::8 ----J 0
D'
u x =- -E2 (E x + VEy)
I-v
E
La déformation relative s'exprime par y = AfiA'. U Y =--2(Ey +VE x ) (5)
D'après la loi de Hooke relative aux contraintes 1- V
tangentielles T : T Gy. =
Notons que les relations ci-dessus sont vraies, pour
T = Gy les axes principaux ainsi que pour des axes quelcon-
ques.
61
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
QUESTION 2
5.6. PRINCIPE DE Retrouver les résultats de la question précédente en utilisant
SUPERPOSITION DES EFFETS la construction graphique de Môhr.
DES FORCES
RÉPONSE (fig. 3.28)
Si n systèmes de forces extérieures indépendants
• Pour 'P. = (X, B.) = 60'
provoquent séparément des déformations élastiques
et des contraintes, leur application simultanée (à Construisons sur (M, X) :
condition de rester dans le domaine élastique)
= <T X = 300 (MPa)
provoquera des déformations élastiques et des
contraintes qui seront les sommes géométriques des = <T Y = - 100 (MPa)
déformations et des contraintes prises séparément. <T x + <T y
= - - 2 - = 100 (MPa) .
On mesure: MH,=<Tnl=O
- H,C I = T n ,/, = -173,2(MPa).
5.7. APPLICATION
CT X = 300, CT y =-100.
QUESTION 1
Calculer les composantes normales et tangentielles de la -->
contrainte en M sur une facette orientée par la normale
X
n telle que: (X, n) 'P. =
Dans les deux cas:
RÉPONSE
n
• Pour 'Pz = (X, z) = _ 30'.
D'après les relations (6) du paragraphe 4.4, on peut calculer Construisons: ABC2 = '1'2 = - 30' et H 2 projection de
les composants de ë (M, n) dans le repère :Jt = (M, n, t) lié C 2 sur X:
à la Facette lorsqu'on connaît les contraintes principales.
Pour (X, n) = 'Pi = 60' : On mesure: MH 2 = <T n2 = 200 (MPa)
<Tx+<Ty <Tx-<T y - H 2C 2 = T n2 / =
2
173,2 (MPa).
_ <T n, = --2-- + --2-- cos 2'1' 1
C(M, n,)
j
T n'/I = -
<Tx-<T y .
--2-- sm 2 '1' 1 QUESTION 3
Donner la représentation sur deux facettes orientées par
avec <T X = 300 (MPa); O:y = - 100 (MPa); '1' 1 = 60', on
obtient: nI et BZ des deux contraintes ë(M, nI) et ê(M, Bz) ainsi que
leurs projections daus le repère lié à chaque facette. Vérifier
le théorème de Cauchy.
62
Notion de contrainte loi de Hooke
(a) (b)
Fig. 3.30.
Fig. 3.29.
"
D ans une d Irechon d"fi' ~ T
e Illie par x: li.! = Ex'
Fig. 3.31.
Soit un point M de la surface extérieure non chargée Nous avons vu qu'une contrainte normale u x peut
de la pièce et soit (M, z) la normale extérieure à la
s'exprimer en fonction des contraintes principales
surface, (M, z) est une direction principale:
(M, z) = (M, Z). u x ' uyet de l'angle Ip = (X, x)
Sur une telle surface, non chargée, il est possible de
coller des extensomètres et de faire une étude plane (6)
des contraintes à la surface. Les paramètres qu'il faut
déterminer sont:
l'angle Ip des directions principales; • Pour la direction (M, y) avec l'angle Ip + ~, on
les contraintes principales u x et u y. notera en tenant compte que
Pour déterminer ces trois inconnues (Ip, u x' u y) il cos 2 ( Ip +~ ) = - cos 2 Ip :
est nécessaire d'avoir trois mesures suivant trois
directions connues et d'exploiter les résultats. On
utilise industriellement des « rosettes ». Une ux- Uy
2 cos 2 Ip • (7)
« rosette» est un ensemble de trois extensomètres
dont les directions de mesure sont définies.
On rencontre ainsi des rosettes à 120" ou des rosettes
à 45" par exemple (fig. 3.30).
• Pour la direction (M, u) avec l'angle Ip + i' on
notera en tenant compte que
Supposons qu'une rosette à 45" soit collée à la surface
d'une pièce et que la lecture du résultat d'extensomé-
cos 2 ( Ip + i) = - sin 2 Ip :
63
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
E
a x =--2(cX +vc y );
I-v
E
a y = - - - 2 (cy + v c x) .
1- v 6.1. CONDITIONS THÉORIQUES
E DE RÉSISTANCE
a x =--2(cX+ vc y);
1- v
E
a Y =--2(cy+ vc x)' La résistance des matériaux permet, après avoir pris
1- v en compte un certain nombre d'hypothèses simplifica-
trices de calculer les contraintes nominales maximales
Dans les équations (6), (7) et (8) ci-dessus, rempla- a max ou T max que peuvent subir les pièces, tout en
çons a x' a Y' a x et a y en fonction des relations restant dans le domaine des déformations élastiques.
ci-dessus.
On obtient:
Critère de Rankine
cx+cy cX-cy
Cx = - - - + - - - cos 2 IF (9) La contrainte normale a en tout point du matériau
2 2
cx+ cy cx- cy
doit être inférieure ou égale à la contrainte limite
c y = - - - - - - - cos 2 IF (10) élastique à l'extension a e (ou à la compression,
2 2 lorsque c'est le cas et que celles-ci sont différentes) :
cx+ cy cx- cy .
CU = - - 2 - - - - 2 - sm 2 IF . (lI)
REMARQUE ou
Aujourd'hui, un programme de calcul existe pour
résoudre ces problèmes, mieux, le calculateur est le et 7" p sont appelées contraintes pratiques alors que
CT pe
~
RÉSISTANCE 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8
~
0,4 0,5 0,6 0,7 0,8
6.4. CONCENTRATION DE
CONTRAINTES 0,1 1,9 2,1 2,4 2,6 3
0,2 l,55 1,7 1,9 2,1 2,3
Lorsqu'une pièce mécanique présente un accident de 0,5 1,3 1,35 1,5 1,6 1,8
forme: congé, filetage, trou de goupille, etc., la 1 1,15 1,2 1,3 1,4 1,5
contrainte réelle, mesurée par photoélasticimétrie ou
calculée en utilisant une modélisation basée sur les
éléments finis est sensiblement plus grande que la
contrainte nominale. Dès lors, on convient, pour une
contrainte normale par exemple, d'écrire: Pour une pièce travaillant en torsion
~
k = (J' max réelle
(k> 1) . 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8
U max nominale
Cl
O-d
t=-2-
65
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
Supposons qu'une pièce mécanique supporte des Citons ici l'essai le plus simple:
sollicitations variables provoquant des contraintes Une éprouvette à section circulaire est soumise à des cycles
périodiques (extension-compression alternées par d'efforts périodiques, d'amplitude et de fréquence constan-
exemple). On peut montrer expérimentalement, à tes et on note le nombre de cycles N provoquant la rupture.
condition que l'amplitude, la fréquence et le nombre Sur la courbe de Wôhler on peut distinguer deux zones.
de sollicitations périodiques soient suffisants, que la
rupture de la pièce intervient bien avant la limite Zone 1 dite « zone de fatigue» où la rupture est atteinte
statique de rupture et même que la limite statique après un nombre limité de cycles. Exemple: Pour une
d'élasticité. sollicitation périodique à contrainte maximale
a = 300 MPa, la rupture se produit (avec une probabilité
Un certain nombre d'essais caractéristiques ont été correcte) à N = 2 X 10 5 cycles.
définis:
Zone II dite « zone d'endurance illimitée» où la rupture
-- essai de flexion plane; n'est pas atteinte avant un nombre très élevé de cycle,
- essai de flexion rotative; 108 le plus souvent.
- essai de torsion; Dans de nombreux cas on peut tracer une asymptote à la
- essais divers sous contraintes combinées. courbe de Wôhler. Cette asymptote permet alors de connaî-
Dans tous ces essais, trois paramètres sont pris en tre la limite d'endurance aD'
Suivant le matériau essayé, le passage de la zone 1 à la
compte: zone II est plus ou moins marqué.
- amplitude de la déformation; Exemples:
fréquence d'application des charges; - pour l'aluminium, la courbe de Wôhler ne présente pas
- nombre de sollicitation (nombre de cycles). de coude marqué et on ne distingue pas toujours une
asymptote;
- pour l'acier, la courbe de W6hler présente un coude très
EXEMPLE marqué et l'asymptote est très visible dès 106 ou 107 cycles.
Présentons quelques résultats expérimentaux qui permettent
Essai d'endurance sous amplitude constante. Courbe de de calculer (J" D en fonction des caractéristiques des maté-
W6hler (fig. 3.33). riaux.
Pour les aciers:
a (MPa)
(J" D = 0,40 (J" e + 0,25 (J" , (Rogers)
+ Acier XC 10 (J" D = 0,32 (J" , + 121 (Brand)
+ + + = rupture d'une avec: (J" e= limite d'élasticité (MPa)
350 I---------i éprouvette
~+
a, = limite de rupture (MPa)
(J" D = limite de fatigue (MPa).
300 +1';
aD + hot.... +
+
250 + Condition de résistance à la fatigue
N Dans les conditions données d'amplitude, de fré-
10 5 10 6 10 7 10 8 (nombre de quence, de nombre de cycles:
cycles)
1 \1
0' max ~ U D
Fig. 3.33.
66
Notion de contrainte loi de Hooke
A
G 7 B ~2 QUESTIONS
~
x
X 1
1 Calculer dans (x, y, i) les composantes des torseurs
0
{"b(3 -+ I)} = A
Â(3-+1)}
{0
r {"b(2 -+ I)} =
{
100
- 360 O}
o .
A 30 o (x, y. z)
 (3 -+ 1) = 200 x- 800 y.
{-~40g}
avec
1 est également soumise à son poids, modélisé par une {"b(3-+1)}=
densité linéique de force i telle que: B 20 0 (x.y,l)
i = - 200 y. M,= 0
I
N = 0
2' Ty = - 240 , Mfy = - 10 .
Unités: newtons et mètres. (
Tz = 20 M fz = - 120
QUESTIONS
0
1 Exprimer en G défini par son abscisse x, les composan-
rn Un ressort est modélisable par sa ligne moyenne qui
a la forme d'un cercle de rayon R. Ce cercle est ouvert
tes du torseur des forces de cohésion dans :R( G, X, y, i). , en A, B.
r Exprimer en B les composantes du torseur d'encastre- En A et B, ce ressort supporte deux actions mécaniques
ment {ü(2 -+ 1)} dans :R(B, x, y, i). radiales ft et - ft (fig. 3.36),
RÉPONSES -+
F
l l ~:~
N=-200
1 0 Ty = 800 + 200 x,
Tz = 0 M fz = - 800 x - 100 x 2
2
0
{"b(2 -+ I)} = {- î~~o g }
B 0 - 2000 (x, y, 1)
[l]un arbre de machine 1 est modélisé à la figure 3.35
par sa ligne moyenne AB.
B
x
Fig. 3.35.
Fig. 3.36,
1 est guidé en rotation par deux roulements que l'on
peut modéliser en A et B par deux liaisons: QUESTIONS
- en A : liaison 2-1, sphérique de centre A ;
- en B: liaison 3-1, linéique circulaire d'axe (B, x) ; l' Soit une section droite (s.) de centre GI qui définit le
- en C, l'arbre supporte une action mécanique exté- repère :RI = (GI, XI' YI' il)' Exprimer dans :RI les compo-
rieure modélisable par un torseur {"b(4 -+ I)} tel que: santes du torseur des actions de cohésion dans (S.).
67
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
-->
ZO Soit une section droite (~) de centre G2 qui définit le y
-->
repère :Il 2 = (G2, x 2, Y2' z2)' Exprimer dans :Il 2 les compo- t
santes du torseur des actions de cohésion dans (~).
3° Dans quelle section droite a-t-on théoriquement une
sollicitation de cisaillement simple? -->
X
~--+---
RÉPONSES
1° {bcoh} (SI) =
c, t IIFII
0
0
II F II ~
0
0
IIFII .L,."""
0
QUESTIONS
Fig. 3.37.
II F II ~
par (M, n) et le repère :Il = (M, ii, t) correspondant. En
2° {bcoh} (.\2) = 0
posant (X, n) =~, exprimer les composantes u. et
'T., de è(M, n).
G2 0 IIFIIRf (X2,:>'2. '2)
ZO Calculer la valeur particulière de l'angle ~ pour que
la contrainte tangentielle l 'T ' f 1 soit maximale
3° Dans une section droite diamétralement opposée à
l'ouverture A, B. ( ~ <: -i- ).
Pour cette valeur de ~, calculer u. et
'T .,
man connaît un repére initial :R o = (M, X, Y) et l'état - par le calcul;
plan de contrainte en M défini par: - par la construction graphique de Mohr.
3° Exprimer è(M, n) telle que (X, n) = ~ quelconque
CT x = 60, CT Y = 20, T x)' = - 30 (MPa). dans :Il. = (M, X, Y) et en déduire que quel que soit
~, è(M, n) est parallèle à X.
RÉPONSES
QUESTIONS , CT x
l CT n = 2 (1 + cos 2 'P )
1° Déterminer les directions principales (M, X, Y) telles
que: (X, X) = ~.; (x, Y) = ~ 2 et les contraintes princi- CT X
pales correspondantes' U x et u y . 7" nt = - 2 sin 2 'P.
2° Déterminer les composantes dans le repère
:Il = (M, n, t) de la contrainte è(M, ii) définie par CT X
(X, n) = 45° T nl = - T'
- par le calcul;
- par la construction graphique de Mohr.
3° Donner l'équation de l'ellipse de Lamé dans le repère
principal :Il. = (M, X, Y).
œ Cet exercice concerne seulement l'application
numérique de l'exemple de la rosette à 45° développée
dans le paragraphe 5.8.
On donne les résultats de la lecture des extensomètres
(graduations en mm) :
RÉPONSES 5 5 5
Ex = 100 X 10- , E y = 40 X 10- , Eu = 20 X 10- .
1° 'PI = - 28,15" ; 'P2 = 61,85°. On donne: Il = 0,3 et E = 2 X 10 5 MPa.
fT, = 76 (MPa); CT
I
= 4 (MPa).
2° CT" = 40 (MPa); 7" ni = - 36 (MPa). QUESTIONS
X2 y2
3° - 2+ -2 = 1.
76 4 Calculer l'angle ~ = (X, x) définissant les directions
principales.
~ Une plaque rectiligne de section constante est Calculer les contraintes principales u x et u Y'
sollicitée en extension pure par une action mécanique
provoquant un état de contrainte uniaxial dans chaque RÉPONSES
section droite (S). Soit CT x cette contrainte principale
(fig. 3.37). 'P = 29,52', CT X = 289,7 MPa, CT y = 110,3 MPa.
68
•
extension compression
Ces deux sollicitations simples sont distinctes et un certain
nombre de matériaux ont un comportement différent en
extension et en compression (par exemple, la fonte grise Ft20
a pour contrainte limite élastique en extension 20 MPa et
pour contrainte limite élastique en compression 150 MPa).
Cependant dans les deux cas nous arriverons aux mêmes
relations de contraintes et de déformations.
(a)
r::
:Ja._-_?-L_--~ x --+
A (1 --+E)
('1{.) Yo
A
- ( E 1 )-
(1()
G
y
--+
N
(5)
Â(1k-~--~~E~
x
Fig. 4.2.
La poutre est soumise à l'extension simple si le
torseur des efforts de cohésion
i Limite de l'étude i )
(b) • ..
Fig. 4.1.
69
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
\~
D'après la loi de Hooke, CT x = E. E X' il est alors
(N >0) évident que les contraintes normales u x sont les
est tel que
MG mêmes en tout point de la section droite (S).
par conséquent: Nous avons vu au chapitre 3 que la déformation
unitaire d'extension Ex n'est pas la seule et que dans le
plan d'une section droite il existe une contraction
notée E y telle que: E y = - liE x (V; E section droite)
Il est le coefficient de Poisson (pour les métaux,
Il ... 0,3). En général, dans les calculs de résistance ou
de déformation, on néglige la variation de la section
droite.
1.3. HYPOTHÈSE
1.6. CONTRAINTE DANS UNE
Dans la plupart des applications, de l'extension (et de SECTION DROITE (S)
la compression) le poids de la poutre peut être
négligé. Quand cela n'est plus possible, deux cas
peuvent se produire: Considérons une section droite (S), de centre de
surface G, d'une poutre tendue. Etudions l'équilibre
- la fibre moyenne de la poutre, repérée le plus du tronçon (El) (fig. 4.3).
souvent par l'axe (A, xo) est verticale; nous traite-
rons ce cas au paragraphe 3.4 ;
('JU y
- la fibre moyenne (A, xo) n'est pas verticale, la
poutre est alors soumise à une sollicitation composée ~ (~
d'extension-flexion; nous traiterons ce cas au chapi- A (1...~..E_)_----IrA-,-- ~ ~ _crds ___
tre 8.
(El) G (S) 1 X Xo
1-------1- - 1
x
Fig. 4.3.
1.4. HYPOTHÈSE DE BARRÉ DE
SAINT-VENANT Les actions mécaniques extérieures à (El) sont
modélisées par les deux torseurs :
Torseur des actions de liaison 1 - E que nous avons
Les résultats de la résistance des matériaux ne
I
déjà analysé au paragraphe 1.1.
s'appliquent valablement qu'à une certaine dis-
tance de la région d'application des charges concen-
, trées.
En tout état de cause, et pour l'étude des contraintes,
seule une zone éloignée des perturbations causées par Torseur des actions de cohésion que (E 2 ) exerce sur
les charges concentrées sera prise en considération
(fig. 4.1 b). (El) à travers (S)
1.5. DÉFORMATIONS
{lJcoh } =
G
\~MG j.
L'équilibre de (El) entraîne que:
Rappel de l'hypothèse de Navier et
Bernoulli {lJcoh } + {lJ(I -+ E)} {a}
Les sections planes, normales aux fibres avant soit: {lJcoh } = - {lJ(I E)}
I
-+
déformation, demeurent planes et normales aux
fibres après. et par conséquent (relation 4 du paragraphe 1.3 du
chapitre 3) :
Cette hypothèse, fondamentale pour la résistance des
matériaux élémentaire, est très bien vérifiée par les
mesures de laboratoire dans les sollicitations simples,
donc en extension.
Si l'allongement âx est le même pour tous les points
d'une section droite (S), il s'ensuit que l'allongement
. . âx est 1e meme en tout pomt de
Par conséquent, dans :R(G, x,;, z) :
umtalre Ex = -
A •
x
(S).
70
Extension compression
R= iI (S)
a dS. (1)
1 an 1
({) = O.
est maximale quand cos 2 ({) = 1 soit pour
Alors
D'après l'hypothèse de Navier et Bernoulli:
(a = Cte dans S) et en projetant les vecteurs de la
Rappelons que a x est la contrainte principale.
relation (1) sur (G, x): N = aS.
1T ni 1 est maximale quand 1sin 2 ({) 1 = l, soit pour
Nous écrirons donc: TT
({) = ±4'
1 a=~ 1· alors:
ë (M, fi) = a n fi + T ni î
1.7. CONTRAINTE DANS UNE avec: fi = cos ({) X + sin ({) Y
SECTION OBLIQUE (fig. 4.4) î = - sin ({) X + cos (() Y
par conséquent:
L'axe de la poutre est une direction principale. Dans
une poutre soumise à une sollicitation simple d'exten- -. Ux --
sion, seule la contrainte principale a x est non nulle. C(M, fi) = T (1 + cos 2 ({) )(cos ({)X + sin (() Y)
Donc quels que soient Y et i du plan de la section
Ux -
droite: ax:>O, ay=O, az=O. - Tsin 2 ({) (- sin ({)X + cos-
(() Y)
('lt o ) Ya t soit:
('lU n
ê(M, li) = u xcos ~X.
-->
A (1-->E) A
Conséquence
Il n'y a extension pure que pour les sections normales
Fig. 4.4. à la direction des forces extérieures (a est maxi pour
(() = 0). Pour toute autre section, il existe en tout
point ME (S) une contrainte tangentielle. Celle-ci
Effectuons une section oblique (s) orientée par sa est maximale en valeur absolue pour ({) = 45°.
normale extérieure (G, fi) et soit (X, fi) = ({).
Soit M un point quelconque de (S).
Exprimons la contrainte ë (M, fi) dans le repère
:R,(M, fi, î).
Nous avons vu au chapitre 3 paragraphe 4.4.2, rela-
tions 6. 1.8. CONDITION DE RÉSISTANCE
(El)
....
N
-----
G
(S)
x Xo
X
Fig. 4.6.
2.1.
(~J
DÉFINITION
G
On dit qu'une poutre (E) travaille en compression
simple quand les torseurs associés aux actions
mécaniques de liaison, auxquelles sont soumises est tel que: R = Nx (N <0)
chacune de ses extrémités, se réduisent au centre ( MG = Ô
de surface de ses sections extrèmes à une résultante
par conséquent:
axiale qui tend à la raccourcir (tï.g. 4.5).
MI =0
~;~
> 2 ~_ _ Mfy = O.
M fz = 0
(a)
Yo
2.3. HYPOTHÈSES
1 1
• La longueur L de la poutre doit être inférieure à 5 à
A'-foo,oj'o+-I' ~_ _-=. -~""~i-";o.+_,,B,--- -- -__ 8 fois la dimension transversale la plus faible
!Â(1 ....E) B(2.... E)! XO a: L < 8 a.
La section de la poutre ne doit pas présenter une
(b)
!
I~
Limite de l'étude l,
~I
dimension trop petite a par rapport à la plus grande
b: a ~ b ~ 1,5 a.
Fig. 4.5. Si ces deux conditions ne sont pas satisfaites, la
On notera: poutre peut alors être soumise au flambage (ce cas
sera étudié au chapitre 9).
{T>(l-+E)} A {;(l-+E)}; • Dans la plupart des applications de la compression,
le poids de la poutre peut être négligé. Quand cela
n'est pas possible, deux cas peuvent se produire:
{T>(2-+E)} = B {:(2-+E)}; - la fibre moyenne de la poutre (A, xo) est verti-
cale; nous traiterons ce cas au paragraphe 3.4 ;
- la fibre moyenne (A, xo) n'est pas verticale, la
et, puisque la poutre (E) est en équilibre: poutre est alors soumise à une sollicitation composée
de compression-flexion; nous traiterons ce cas au
chapitre 8.
72
• Pour la compression, comme pour l'extension, les Nous savons par ailleurs que:
hypothèses de Barré de Saint-Venant ainsi que de
Navier et Bernoulli seront vérifiées. Nous ne les
rappèlerons pas mais nous en donnerons la conclu-
sion:
R= ff (8) a dS . (1)
A
....- ..
Â(1--.E) âds
.:.---~--
(El):
j . - ds
-----
G
(5 )
x Xo
L'axe de la poutre est une direction principale. Dans
une poutre soumise à une soUicitation simple de
compression, seule la contrainte principale 17 x est
non nulle. Donc, quels que soient Yet Z du plan de la
x section droite:
(E,)
Torseur des actions de cohésion que (E z) exerce sur Fig. 4.8.
(El) à travers (S):
Effectuons une section oblique (S) orientée par sa
{1'>coh} =
G
1~ 1
MG
normale extérieure (G, ri) et soit (X, ri) = 'P.
Soit M un point quelconque de (S).
Exprimons la contrainte ê (M, li) dans le repère
L'équilibre de (E]) entraîne que: :R(M, li, î).
Nous avons vu au chapitre 3, paragraphe 4.4.2. rela-
{1'>coh} + {1'>(I..-+E)} {D} tions 6 ;
Avec ici lT y = °
Soit dans :R(G, X, y, Z): ê(M, li)
(:R) IT x
Tnt = - Tsin 2 'P
73
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
Alors
3.1. ENVELOPPES MINCES
Rappelons que u x est la contrainte principale
1 Til/lest maximale quand 1sin 2 rp 1 = 1 soit pour Une enveloppe mince est un organe capable de
TT contenir un fluide sous pression et dont l'épaisseur est
rp=±4" faible par rapport aux autres dimensions (tubes
utilisés dans les transmissions hydrauliques, réservoirs
de gaz comprimé etc...).
alors Nous noterons P la pression effective et nous suppose-
rons que P = Pint - Pext' la pression extérieure est le
Conséquence plus souvent la pression atmosphérique
Il n'y a compression pure que pour les sections Po = 0,1 MPa.
normales à la direction des forces extérieures (1 u 1
est maxi pour rp = 0). Pour toute autre section, il
existe en tout point ME (8) une contrainte tangen- Hypothèse
tielle; celle-ci est maximale en valeur absolue pour
rp = 45·. Nous ne considérerons que le cas d'enveloppes possé-
dant un plan de symétrie, (cylindre) ou un centre de
symétrie, (sphère). Cette hypothèse permet en effet
d'admettre que la répartition des contraintes normales
dans l'enveloppe est uniforme.
2.6. CONDITION DE RÉSISTANCE
Compte tenu de l'existence éventuelle d'un coefficient Cas d'une enveloppe cylindrique
de concentration de contrainte k et si on adopte un
coefficient de sécurité s, la condition de résistance Soit un réservoir cylindrique (E) de diamètre inté-
pour une contrainte normale de compression peut rieur d, de longueur 1 et d'épaisseur e. Soit P la
s'écrire; pression effective.
Effectuons une coupure fictive par un plan de symé-
trie.
Soit :R(G, X, Y ,Z) le repère de définition des sollici-
tations.
Soit S l'aire de la section fictive: S = 2 el.
ue Soit (S') la surface intérieure du demi réservoir
avec: l u max 1 = kINI
·S- et u pc = s' (El) (fig. 4.9).
y. (~)
soit
Fig. 4.9.
En compression: u x < 0, N < 0, t:.L < O. Chaque ;urface élémenmire dS' de (S') est soumise à
une force de pression d! perpendiculaire en M à la
Nota: L ,ecnture
·· U
ex = L suppose que 1e raccourcIs-
.
paroi, telle que:
sement est également réparti sur toute la longueur de
la poutre. 1Id]1I =p.dS'.
74
Extension compression
{bcoh} =
G
I!1· MG
Fig. 4.10.
R- fI (S')
di
s'exprime par:
{b(fluide ..... E d} =
MG = - fI (S')
GAi " di
R(fluide ..... El) - fI (S')
di
Compte tenu des symétries de (El) et donc de
(S/) par rapport aux plans (G, X, y) et (G, X, z), les
composantes algébriques des éléments de réduction
G M:dfluide ..... El) = fI (S')
GAi" di
en G du torseur des forces de cohésion se réduisent
à: Le torseur des actions de cohésion qui s'exercent sur
N = p fI (S')
dS' cos a
MI =0
(S) s'exprime par:
Tv = 0 Mfy = 0
Tz = 0 Mf, = 0
L'équilibre du demi-réservoir (El) entraîne que:
x,
avec a = (- di).
On remarque que dS' cos a est la projection de
dS' sur le plan (G, y, z), par conséquent:
R- fI (S')
di
MG = - fI GAi" di = 0 (vecteurs colinéaires).
fJ
~ (S')
dS' cos a =f xd. (S')
L'effort normal s'exprime alors par: Compte tenu des symétries de (El) et donc de
(S/) par rapport aux plans (G, X, y) et (G, X, z), les
N =pld.
composantes algébriques des éléments de réduction
N étant positif, le réservoir subit une sollicitation en G du torseur des forces de cohésion se réduisent
d'extension telle que: à:
CT
N
==-
S
avec S == 2 el N = p fI (S')
dS' cos a
M, =0
et donc: ~. Ty = 0 Mfy =0
~ Tz = 0 Mf, = 0
75
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
L'effort normal s'exprime alors par: D'après la loi de Hooke pour les fibres KL tendues:
17 x =
E Ex peut s,.ecnre:
' 172 =
E~l
T avec
1Td 2
N=PT'
~l KL - IJ
N étant positif, le réservoir subit une sollicitation T- IJ
d'extension telle que:
Ecrivons que:
N
17 = - avec 8 = 7Tde
8 IJ= (R+~) dO, KL= (R+a)dO,
Ea
alors: =---·
u=~
u 2
'2R+a
et donc:
1 1· La contrainte totale d'extension s'exprime alors par:
17=17\+ 17 2
3.2. CONTRAINTES
D'INCURVATION DANS LES
soit: 17=I...+~
ab 2 R + a
1.
.
LIENS FLEXIBLES
Notons que pour les courroies épaisses « chaussant»
Considérons une courroie à section rectangulaire, de une poulie de faible diamètre, la contrainte d'incurva-
section 8 = a x h, qui « chausse» une poulie de tion 17 2 peut être plus grande que 17 \' Les construc-
rayon R. Soit T la tension du brin tendu et teurs de courroie préviennent cela en imposant pour
t la tension du brin mou (fig. 4.11).
une courroie donnée un diamètre minimum de poulie.
/if!t~
W
l'effort de serrage ne peut pas être calculé sans faire
appel à la loi de Hooke (fig. 4.13).
->
J?- 7)-
t
o
Fig. 4,11. Fig. 4.12.
76
Extension compression
Les deux pièces serrées par le boulon seront modéli- Equilibre du tube 3 (fig. 4.16) :
sées par deux tubes 2 et 3 dans lequel passe le boulon.
3 est en équilibre sous l'action de deux systèmes
section d'actions mécaniques de liaison que l'on peut modéli-
Tube 2: longueur ser respectivement en A et B par deux glisseurs
{1) (1 -+ 3)} et {1) (2 -+ 3)} dont les résultantes sont
module de young directement opposées.
section : S3 (3)
Tube 3: longueur : 13
module de young: E 3
-->
Lors du serrage, et à partir du moment où l'écrou 8(2-->3)
rentre en contact avec le tube supérieur, on effectue
-->: 1
une fraction ~ de tour pour réaliser le serrage. A (1-->3)
Exprimer l'effort de serrage F des pièces 2 et 3 en A
fonction de k. Fig. 4.16.
Considérons le système en position serrée et étudions
séparément l'équilibre de chaque élément 1, 2, 3.
Le système d'équations (1), (2), (3) ne permet pas la
résolution et si nous exprimons les efforts normaux
algébriques NI' N 2, N 3 dans les pièces 1, 2, 3 une
--> étude très simple nous permet d'écrire:
C (2-->1)
NI> 0 extension
N 1 =-N 2 =-N 3
Equilibre de boulon 1 (fig. 4.14) : N 2 -< 0 compression.
1 est en équilibre sous l'action de N 3 -< 0 compression
deux systèmes d'actions mécani- Ces efforts normaux sont donc égaux en valeur
ques de liaison que l'on peut absolue mais nous ne les connaissons pas.
modéliser respectivement en A et Etude des déformations du système
C par deux glisseurs {1) (3 -+ 1) } 1], 12, 13 désignent les longueurs avant serrage donc:
et {1) (2 -+ l)} dont les résultan-
tes sont directement opposées. (4)
(M 2 -< 0: raccourcissement).
• Pour le tube 3: avant serrage, longueur 13
après serrage, longueur 13
donc (8)
Fig. 4.15. (M 3 -< 0: raccourcissement).
77
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
• Exprimons la loi de Hooke pour les trois pièces l'étude statique initiale l'effort de serrage F est égal à
• Pour le tube 1 : al = El El
Nt:
• Pour le tube 3 : a3 = E 3 E3
ft = llill Xo
(fig. 4.17).
N3 tJ./ 3
avec a3=- et E3=- (50) 1 A
S3 13
Yo
N 3/3
donc tJ./ 3 =ES· (Il)
3 3
78
- Exprimons R dans :R(G, X, y, z) en posant: Intégrons les termes de cette relation:
Ilpll = 'liTV:
S 'liT -.'
soit (1) Ln-=-x soit: S (x) = So e ",,,
So a pc '
Dans cette relation (1), S est fonction de x et
V également.
On notera plutôt: a pc S(x) = + 1l1V(x). Ilili
Différentions cette expression:
a pc dS = 'liT dV. Une telle section est dite le plus souvent «d'égale
résistance» en compression, il serait plus juste de
Ecrivons l'expression qui permet de définir l'élément dire «d'égale contrainte». Bien entendu, peu de
de volume d V : constructions obéissent rigoureusement à cette loi
mais toutes s'en rapprochent plus ou moins en
dV = Sdx utilisant des formes en tronc de cône (hautes chemi-
et donc: a pc dS = 'liTS dx soit: dS =..:!!.... dx. nées) ou en tronc de pyramide (piles de ponts et de
Sape viaducs)...
79
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
RÉPONSES QUESTIONS
1° T = 840 N, t = 327,3 N. 1" Donner l'expression des contraintes principales fT x et
fT y '
2' T o = 583,65 N.
3° Mm = 23 Nm. 2° Donner l'expression dans le repère principal
(M, X, Y) d'une contrainte ê(M, li) telle que
_ - -rr
[1] La partie utile d'une éprouvette pour essai de (X, li) = tp avec (n, Z) = "2 .
traction est un cylindre de section droite ~ = 100 mm 2
et de longueur 10 = 100 mm. 3° Donner l'expression de la contrainte tangentielle maxi-
L'effort maximal d'extension permettant de déterminer male, Pour quelle valeur de tp est-elle obtenue?
la contrainte limite élastique est Fe = 32000 N. 4° Application numérique relative aux questions précé-
On donne pour l'acier utilisé: le coefficient de Poisson: dentes, On prendra: e = 5 mm, d = 150 mm,
v = 0,3 ainsi que le module de Young E = 2.10 5 MPa. l = 220 mm, p = 20 MPa.
RÉPONSES
QUESTIONS 10 pd. pd
uX=2e' u Y =4e·
1° Quelle est la limite élastique fT e de cet acier,
2° ê(M,n) = uxcos <pX + uysin <pY.
2° Au cours de l'essai, quelle est la valeur maximale
atteinte pour les contraintes tangentielles? Pour quelle 3 1'T nt 1max = pd
0
-->
Les liaisons en A, n, C,
adhérence d'axe z.
°
sont des liaisons pivot sans
Z
Le poids des barres est négligé.
On donne a = 30° .
En 0, on suspend une masse de poids P.
NI' N 2, N 3 désignent l'effort normal dans les barres.
QUESTIONS
1° Etudier l'équilibre de l'axe 0 et montrer que le
système est hyperstatique.
r Exprimer la relation entre les allongements des trois
barres. On négligera la variation de a,
3° Exprimer les efforts normaux dans les barres.
Fig. 4.18.
4° Ondonne:S=I00mm 2 , IIPII = 6 000 N, a =30°,
Calculer les contraintes d'extension dans les trois barres,
(M, X) tangente au cercle de section droite en M;
(M, Y) parallèle à l'axe du réservoir en M; RÉPONSES
(M, Z) rayon du cylindre en M. 1° Système de 4 résultantes coplanaires et concourantes
On admet que la contrainte principale U z est nulle. En en 0, 3 forces inconnues pour 2 équations algébriques
fait elle est petite par rapport à u x et u y. d'équilibre.
80
2" !1/ 1 = !1/ 3 "" !1/zcos a. QUESTIONS
2
3" N 1 - 3
_ N
_ Pcos a .
NZ= -
-_.:.P_-
l'Exprimer l'effort normal d'extension dans le fil en
- 1 + 2 cos 3 a ' 1 + 2 cos 3 a .
fonction de P et de al.
, 3P 4P
Pour a = 30 : NI = N 3 = 4 + 3 N2 = 4 + 3 J3; J3 . 2" Exprimer l'aUongement relatif~ du fil en fonction
4' CT I = CT 3 = 19,57 MPa; CT 2 = 26,09 MPa. de al.
RÉPONSES
B
A
ex
-H--~--fr
,8
1" N
P
= 'l";; .
/' !1/ a Z
2"
T=2_a 2 '
--t
p Fig. 4.20. !1/ N
3"
T= ES'
1
Les défonnations sont supposées petites et on écrira:
4" / ( P ) J
a = '2 ES .
tan a s=tI:l: a; sin a ~ a ;
Z
5" a = 9,42 mm; a "" 59 X 10- 3 rad;
a !1/
cos a = 1 - 2" (a radians) . T 5
= 173 X 10- mm; N = 1695 N.
81
o cisaillement simple
Dans le cas particulier d'une poutre droite tendue et compri-
mée suivant ses directions principales X et Y et telle que
cr y = - cr x' nous avons vu au chapitre 3, paragraphe 5.4 que
11'
pour toutes les sections de normale n telle que (X, n) = ±
-+ -+ -
"4
la contrainte en un point quelconque est telle que:
cr n =0 et 1 Tnt 1 = 1 cr xl .
crx est constant pour une poutre tendue, il en résulte que
T ntest constant en tout point d'une telle section.
Un =0
'riMe (5) {
'Tnt =ete·
2.1. ACTION D'UNE CISAILLE
(fig. 5.2)
Fig. 5.1.
Une section droite (5) d'un solide (E) est sollicitée Fig. 5.2.
au cisaillement simple si la réduction au centre de
surface G de (5) du torseur des forces de cohésion
Sous l'action des deux résultantes F et - F exercées
par les deux couteaux de la cisaille, la poutre
(~l
(E) tend à se séparer en deux tronçons (E 1) et
{'Gcoh } = est telle que (E 2 ) glissant l'un par rapport à l'autre dans le plan de
G MG la section droite (S).
82
2.2. AXES D'ARTICULATION (fig. 53)
B
(a) Fig. 5.3. (b)
(S')
-~
G
( S)
------ x xa
I
logement.
G
R
-
MG
= -
= - GD "F--
i )
Fig. 5.5.
11;11 (1)
G 10
83
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
Pour que cette modélisation soit conforme à la La valeur de k varie avec les dimensions de l'éprou-
définition de sollicitation au cisaillement de la section vette.
(S), il est nécessaire que .1x soit nul, ce qui n'est pas On constate qu'avec:
possible. On peut par contre réaliser l'essai avec un
.1x très petit, alors on peut négliger M fz = O. - en abscisse, le rapport .1y appelé glissement
.1x
relatif ou déviation y en un point de la section droite
(sans unité) ;
3.2. RÉSULTATS De: L'ESSAI - en ordonnées, le rapport Il ~ Il appelé effort
unitaire de cisaillement (en MPa).
Au cours de l'essai, la section droite (S') (fig. 5.8)
glisse transversalement de .1y par rapport à (S). On Nous obtenons des courbes identiques qui ne dépen-
admet que ce glissement se fait sans déformation dent que du matériau de l'éprouvette.
interne de (S) et (S'). On note:
(1)
(S)
(S') 1 Eprouvette G est le module d'élasticité transversale ou module
A -iG-------
de Coulomb.
1 (E 2 )
/
y = i: est le glissement relatif ou déviation.
l1y(mm)
o Fig. 5.9.
Sur la courbe figure 5.9 on distingue deux zones: 5.1. CONTRAINTE MOYENNE DE
- la zone DA des déformations élastiques ou CISAILLEMENT
domaine élastique;
- la zone ABC des déformations permanentes ou Considérons l'équilibre du tronçon (El) (fig. 5.10).
domaine plastique.
y
Fig. 5.10.
84
x
:R.o = (A, o, Yo, zo) est le repère lié à la poutre. tangentielle moyenne limite élastique T.
:R. = (G, X, y, z) est le repère lié à la section
"~;
(S).
Nous avons vu au paragraphe 3.1 ci-dessus que la (2)
réduction du torseur des efforts de cohésion au centre l 1
de surface G de la section (S) s'exprime par:
De la même façon on détermine la charge maximale
F max et la contrainte tangentielle moyenne de rupture
'T,..
d'où: ~
~.
(3)
Mf.y = 0;
5.3. CONTRAINTE PRATIQUE DE
Soit di
l'effort de cohésion que (E 2 ) exerce sur CISAILLEMENT
(El) en un point M de la section (S). Si on admet que
.ax est très petit et qu'en conséquence Mf. = 0 on se Elle est définie par :
trouve alors dans les conditions du cisaillêment sim-
ple. Dans ce cas théQ!jque nous admettrons que les
efforts de cohésion d! sont uniformément répartis
dans la section (S) et parallèles à 1'.
On en déduit que:
l "<' 1 (4)
REMARGUE
5.4. CONDITION DE RÉSISTANCE
Si la direction de T est quelconque dans (S) : AU CISAILLEMENT
soit
En utilisant la courbe, figure 5.9 de l'enregistrement
de l'essai de cisaillement on détermine la charge (5)
limite élastique F. et on en déduit la contrainte
85
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
Le plan (A, y, z) est un plan de symétrie pour le X(O"" 1) L(O .... I)}
{T:>(O .... I)}= 0 0 .
mécanisme et pour les charges qui lui sont appliquées. A
{ Z(o .... l) N(O-.l) (x,Y.n
Le diamètre du piston est D = 56 mm et la pression
effective maximale qui s'exerce sur le piston est L'équilibre de E = {l, 4} se traduit par:
Pl = 0,7 MPa (= 7 bar) lorsque l'axe de la bielle est
confondu avec celui du piston. Le but poursuivi est le
calcul du diamètre de l'axe 4.
Le principe de ce calcul est le suivant: ce qui permet d'écrire en A et dans (x, y, i) :
- détermination directe des dimensions de l'axe 4 X(O .... 1) =0
d'après la condition de graissage (la condition de non - 1 724 + Y(3 -.4) = 0
matage étant moins contraignante ne sera pas prise en Z(O -. 1) = 0
compte). L(O .... I) =0
La pression admissible au contact 3-4 est: N(O-.I)=O
d'où Y(3 -.4) = 1 724 (N)
P3 ~4MPa;
soit
- vérification des dimensions trouvées ci-dessus en
calculant la contrainte moyenne de cisaillement dans o O}
l'axe. Le matériau de celui-ci est de l'acier doux XCl8 A
{01724 0
0 (1,y, Z')
.
QUESTION 1
Déterminer les éléments de réduction en A du torseur des
actions mécaniques { 'G (3 -. 4 )} . QUESTION 2
86
RÉPONSE Mf, dans les sections (8) et (8') qui dans cette hypothèse sont
sollicitées uniquement au cisaillement.
L'expression de la pression moyenne entre 3 et 4 permet On choisit un coefficient de sécurité s = 5. Déterminer le
d'écrire: diamètre intérieur di de l'axe 4.
P moy = RÉPONSE
soit
Il  (3 --> 4) Il La contrainte tangentielle limite élastique 1" e de l'acier doux
XCI8 a pour valeur approximative:
1,4 P moy
Pour l'acier doux XCI8 on peut admettre que 1" e = 0,5 U e e = d- di = 17,5 -16,2 = 0 65mm.
d'où: 2 2 '
1" = 0,5 u e = 0,5 x 265 = 26,5 MPa Nous savons que le moment de flexion Mf, dans les sections
p s 5 (8) et (8') n'est pas nul. Il en résulte une déformation en
flexion de l'axe 4. Il faudra donc augmenter l'épaisseur de
1U mOl 1 est très inférieur à 1" p' on peut donc admettre sans l'axe 4 et en déterminer le diamètre intérieur par un calcul
calcu plus précis que l'axe 4 est largement vérifié au de rigidité en flexion.
cisaillement simple. A priori un diamètre intérieur di = 12,5 mm semble plus
convenable, ce qui correspond à une épaisseur e = 2,5 mm
QUESTION 4 pour l'axe 4.
En conclusion de cette étude, dans le cas d'un axe d'articula-
Compte tenu de la trés Caible contrainte tangentieUe moyenne tion avec mouvement relatif au contact de l'axe, la condition
dans la section (8) on décide d'évider l'axe 4. de graissage est prépondérante par rapport à celle de
Dans une première approche on néglige le moment de ftexion résistance au cisaillement.
87
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
l1J
La figure 5.12 représente la liaison pivot de la barre
1 avec le support 2 par l'intermédiaire de l'axe 3. L'axe 3
poulie. Cette clavette est en acier E24 pour lequel
U e = 215 MPa et Te = 108 MPa. On adopte un coeffi-
cient de sécurité s = 3.
est en acier E28 pour lequel U e = 250 MPa et
La pression maximale admissible au matage sur le flanc
Te = 125 MPa.
AB du contact poulie-clavette est supposée uniforme et
a pour valeur p = 30 MPa. On donne AB = 4 mm. On
admet que la résultante F des actions de contact sur le
flanc de la clavette est perpendiculaire à la surface de
contact et que son support est situé à la distance
ïd de l'axe de l'arbre 1.
QUESTIONS
l' Déterminer la norme de F.
2' A partir de la condition de non-matage du flanc de la
clavette, déterminer la longueur minimale J de ceUe-ci.
3' Vérifier la longueur de la davette à partir de la
condition de résistance au cisaillement de ceUe-ci.
RÉPONSES
.... l' IIFII = 4062,5 N .
F Fig. 5.12. 2' 1 ~ 33,85 mm.
3' 1 ~ 11,28 mm.
Il Il
L'effort maximal sur 1 est F = 3000 N.
[J] La figure 5.14 représente un plancher 3 en appui
Pour cette construction on adopte un coefficient de plan parfait sur une plaque 2 en acier. Cette plaque est
sécurité s = 2,5. soudée sur un poteau 1 en tube d'acier de diamètre
extérieur d = 300 mm. La liaison 1-2 est obtenue par
QUESTION deux cordons de soudure continus de largeur 6 mm.
L'action du plancher 3 sur la plaque 2 est modélisable en
Déterminer l'effort tranchant dans la section de l'axe 3 A par un glisseur d'axe CA, x) tel que:
sollicitée au cisaillement et le diamètre d de cet axe.
RÉPONSE"
3
2
QUESTIONS
1
l' Déterminer la surface de la section sollicitée au
d
cisaillement pour l'ensemble des deux cordons de sou-
dure.
1 l' Détenniner la contrainte moyenne de cisaillement
dans chaque cordon de soudure.
------~-------
Fig. 5.13.
On se propose de déterminer la longueur d'une clavette
RÉPONSES
parallèle, forme B Cà bout plat), de section 10 x 8 l' s= 11309,7mm2•
destinée à la liaison en rotation de cet arbre avec une 2' T moy = 5,3 MPa.
88
[!J p~~r p~~;~~~~ l~-chai~; cinématique U'illle machine On se propose de déterminer le diamètre d de l'axe 13.
La figure 5.16 b précise le repère jl, = (D, X, ji, i) lié à
on utilise au niveau de la liaison des arbres 1 et 2
l'axe 13.
(fig. 5.15) un dispositif de sécurité qui comprend un
Unités: longueur en millimètres, force en newton.
manchon 3 et deux goupilles 4 et 5.
Les actions mécaniques sur l'axe 13 des paliers 14 et 15
et du levier oscillant 5 sont modélisables respectivement
en A, B, C par les glisseurs:
D
, Y
--> "<t
A (14-->13) A C\J
(Sd
, _(0
C')
-->
ilS,) (0
• C')
C (5-->13)
-->
B (15-->13) "<t
C\J
13
(a) (b)
Fig. 5.16.
89
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
RÉPONSES QUESTIONS
IOd=15mm. r A partir de la condition de résistance à la compression
2° T p = 50 MPa; T un;fonne = 20,37 MPa. du poinçon et de la condition de cisaillement de la tôle,
On peut donc admettre sans calculer T max que T max <: T p" déterminer la relation littérale liant d et e.
2° Dans ces conditions déterminer l'épaisseur maximale
de la tôle et le diamètre d du plus petit disque qu'on peut
poinçonner dans cette tôle.
e dans une tôle en acier 10FI pour lequel T, = 200 MPa. RÉPONSES
On utilise un poinçon de diamètre d en acier 20NC6 4 eT, S
pour lequel CT, = 980 MPa. On adopte pour le poinçon l"d;,.--
un coefficient de sécurité s = 2,45. CT,
Le poinçon exerce sur la tôle un effort tranchant 2° d;,. 3,57 mm; e". 1,78 mm.
maximal de valeur 1TI = 4000 N. 3' e". 0,636 mm.
90
torsion simple
"
~
\ ~
M Gl G, \ M G2
1
1
1.1. DÉFINITION 1
--
x
Fig. 6.1.
91
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
~.
les déformations de la poutre. On constate que:
(2)
- toute section plane et normale à l'axe du cylindre
reste plane et normale à l'axe;
-- la distance entre deux sections droites données
reste sensiblement constante;
Unités: a en radians, x en millimètres, (J en rad/mm.
- le déplacement d'une section droite (S) est uni-
quement une rotation d'angle a autour de son axe et D'après la relation (1) on note que (J = k = Cte.
Dans la zone DA des déformations élastiques
cette rotation est proportionnelle à sa distance
x à la section encastrée (SI): (fig. 6.4). on peut écrire que: M Gz = Aa
soit
a =kx. (1)
(3)
La génératrice MIMz se déforme donc suivant une
hélice M 1M 2. Lorsque IIM;;zllcroit, un dispositif
enregistreur permet de mesurer a.
La figure 6.4 représente l'enregistrement d'un essai
de torsion simple. La courbe obtenue est semblable à
celle de l'enregistrement de l'essai d'extension.
92
Torsion simple
ê(M, x) = T ", • il
TXE,
est la composante algébrique sur il du vecteur
contrainte ê(M, x). _
~ df
Par définition: C(M, x) = d8' x
on en déduit que:
ii1 = T XE
1
dS. il (4) x
Fig. 6.7.
TM = Gy M 1· (5)
M1 Mo (6)
-.......t. M
~ - - - - - ~--
--r....
(GAia, GAi) = a
93
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
La contrainte en un point de la ligne moyenne est fréquence d'utilisation. Pour assurer une rigidité
nulle. convenable de la transmission, on impose une limite à
La ligne moyenne est appelée fibre neutre. l'angle unitaire de torsion:
La contrainte est maximale au point M le plus
éloigné de la fibre neutre. On pose généralement:
B ,.:; B limite 1· (8)
Pmax = Il.
On adopte généralement:
Blimite = 0,5' /m
soit B'imite =
TT
0,5 x 180 x 10
- 3
ra d/mm.
5.1. EXPRESSION DE LA
d'après la relation (4) du paragraphe 3.1 on peut CONTRAINTE DE TORSION EN
écrire que: FONCTION DE Mt
--+
MG - Il
= $(S)PYl T xz1 dSz- j
Nous avons vu au paragraphe 3.3 que dans une
--->
MG = $ (S) pT xZI dS x- . section droite, la contrainte en un point M situé à la
distance P de la fibre neutre s'exprime par la relation:
Le moment de torsion en G a pour expression:
T XZ1 = GBp.
---> -
Mt=M G • X
soit Ml = $(s) pT xZI dS. Nous avons vu au paragraphe 4.1 que le moment de
torsion Ml au centre de surface G d'une section droite
D'après la relation (6) on peut écrire alors que: s'exprime par la relation: Mt = GBJ o.
En éliminant l'angle unitaire de torsion B entre ces
Mt = $(S) GBp 2dS = GB$(S)p 2 dS. deux expressions on obtient:
~ = GfJl o 1. (7)
Dans cette relation (1) :
T xZI est algébrique (T M = T XZj • z,) ;
Unités: Ml en Nmm, G en MPa, B en rad/mm, -+
Jo en mm4 . Ml est algébrique (MI = Mt x) ;
P est positif (distance entre G et M) ;
Nota: Dans la relation (7) MI et 0 sont algébriques.
Jo est positif.
Unités: Mt en Nmm, Jo en mm4 ; P en mm,
4.2. CONDITION DE RIGIDITÉ T XZ, en MPa.
94
Torsion simple
1,7
1,09 1,3 1.5
un certain coefficient de sécurité s:
1,2 1,5 1,7 2,5
Fig. 6.10.
Condition de résistance
Elle s'exprime par la relation:
rie 0,5 0,3 0,2 0,1
(4) k 2,1 2,7 3.5 5,4
95
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
z,
5.4. CAS PARTICULIER DES
MATÉRIAUX POUR LESQUELS Fig. 6.12.
MA = u x avec u X < 0
MB = u y= - ux'
---
Xl y
x
Fig.6.11.
A x
Nous avons vu au paragraphe 3.3 que la contrainte de
torsion est maximale sur la surface extérieure du
cylindre.
Considérons (fig.6.12) un petit élément abcd de
centre M dont les côtés ab et cd sont parallèles aux
génératrices du cylindre et les côtés ad et bc perpendi-
culaires à ces génératrices. La figure 6.12 montre la
disposition des contraintess tangentielles transversales Fig. 6.13.
T XZ, et des contraintes tangentielles longitudinales
96
Torsion simple
En un point M de la surface extérieure du cylindre On constate que a est faible par rapport à et donc la '1 '2'
J'état de contrainte est donc tel que: sollicitation de flexion de l'arbre AB est négligeable devant
celle de torsion. Si on ne retient que la sollicitation de
l 'T ut 1torsion = 1 u y 1 extension •
torsion, on peut modéliser les actions mécaniques qui
agissent sur 1 de la façon suivante:
On se propose de déterminer MA et M B ·
Exprimons tous ces torseurs au point C :
y 6
a~D a
3 {T>(S _ I)}
x
{T>(6_1)} = { ft~}.
c cDl\F
ft ft
-"2 -"2 + ft = 6 (1)
Fig. 6.14.
..,...,+--
MA + M B + CE 1\ -
ft~
"2 ftcD4~
+ C l i 1\ - "2 + C 1\ F = 0 . (2)
0x z
La relation (1) ne comporte pas d'inconnue.
Une tige rigide CD perpendiculaire à AB permet par Ecrivons dans (A, X, y, 2) les équations de projection relati-
ves à (2) :
une liaison rotule 6-1 d'exercer en D une force
F perpendiculaire à CD et située dans le plan de
section droite passant par C. E et H sont les centres MA + Mn- a Il; Il + a Il; Il + b Il ft Il = 0. (3)
de deux roulements à billes dont l'angle de rotulage
est suffisant pour assimiler ces deux liaisons à deux L'équation (3) comporte deux inconnues MA et M B •
liaisons linéiques circulaires. E et H sont disposés Le système de forces est donc hyperstatique d'ordre 1.
symétriquement à la distance a de C. On obtient une deuxième équation à partir de l'étude des
On note: :R = (A, X, y, z). déformations. Soit a 1 la déformation angulaire de la section
On donne: AC = /1 = 0,30 m; C B = /2 = 0,40 m ; C par rapport à la section A. Soit a2 la déformation
d= 20 mm ; angulaire de la section C par rapport à la section B.
CD = b = 0,20 m; EC = CH = a = 0,02 m; Entre les sections fixes A et B on obtient:
Ilfll = 500 N; G = 8.10 4 MPa.
97
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
d'où
(4)
On considère un arbre cylindrique creux de diamètre
D'après la relation (7) du paragraphe 4.1 on peut écrire: intérieur d = 20 mm. Sa longueur utile entre les
sections A et B est 1 = 600 mm. Le diamètre extérieur
Mil M'2 D est à déterminer.
fJ'=ill
et fJ 2 =ill' Cet arbre est en acier pour lequel:
o 0
Dans la relation (4) exprimons fJ 1 et fJ 2 et simplifions par
Gl 0' on obtient:
Te = 130 MPa et G =8x 10 4 MPa .
Détermination de D à partir de la
d'où condition de résistance
La relation (5) du paragraphe 5.3 exprime la condition
(5) de résistance en tenant compte du coefficient k de
concentration de contrainte:
Les relations (3) et (5) permettent de déterminer MA et (1)
kiT xz 1 1max ,,;; Tp '
Ms'
Les relations (2) et (3) du paragraphe 5 nous permet-
tent d'écrire:
98
Torsion simple
f(25) =-0,78.l0
f(25,5) = 0,33.10 7
7
}= 25<D<25,5. Nous nous limiterons volontairement à la détermina-
tion d'un ressort de compression à fil rond. Le calcul
d'un ressort d'extension se conduit avec la même
On choisira la valeur supérieure méthode mais celui-ci ne possède pas de limite « à
spires jointives» et les spires d'extrémité n'ont pas la
D=25,5mm.
même forme.
Détermination de D à partir de la
condition de rigidité
Le type de construction nécessite une défo~ation
8.1. DÉFINITION D'UN RESSORT
limite de l'arbre de 0,5· lm. Déterminer le dIamètre
DE COMPRESSION (fig. 6.15)
extérieur D de l'arbre creux.
Les relations (7) et (8) du paragraphe 4 permettent Les caractéristiques, ou paramètres de construction
d'écrire: d'un ressort hélicoïdal à fil rond sont les suivantes
Mt
- :s; (J limite , (2)
GI o
avec
(Jli'
Ill1le
=05x
,
~
180
x _1_ = 8,7266 x 10- 6 rad/mm.
103
k 1Mt 1"",x D
a AB = 5,245.10- 3 rad
a AB = 0,3 degré.
99
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
Axe de l'hélice~,
l
8.2. RIGIDITÉ moyenne
Ir
On sait que pour un ressort, dans la zone de ses /
déformations élastiques, il y a proportionnalité entre
la charge axiale notée P et la déformation correspon-
dante ou flèche notée f:
P = kE 1 avec f = (ho - h) .
Axe de l'hélice
moyenne
_1
.A
! R
--+
= -
---
MG = - (GA
P
"P).
100
Torsion simple
moment de torsion : Mt
•
0
N ",,0,
Ty "" Ilpll,
- D
Mt ""IIP/I"2'
Mfy ""0. L'expérience montre que pour les ressorts de très
grande rigidité (suspension de voiture, de camion, de
T.G.V.) pour lesquels le rapport ~ n'est pas négli-
Contraintes dues à la torsion et au
cisaillement geable, les premières fissures apparaissent à l'inté-
rieur de la spire.
Exprimons et analysons les contraintes correspondant Dans le cas d'un ressort de rigidité moyenne pour
aux sol1icitaLons de torsion et de cisaillement. lequel D "" 6 d, les relations (1) et (2) montrent que
Notons pour simplifier l'écriture: p /1 = P. Il
101
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
f : mm,
P : N,
D : mm,
8.5. ÉTUDE DE LA DÉFORMATION n : sans unité,
G : MPa,
d : mm.
Isolons un tronçon de ressort, de longueur M très
petite (fig. 6.19). Sur cette longueur, le ressort peut Expression de la ridigité
être assimilé à une poutre droite AB soumise au
moment de torsion:
On sait que: k =]:
et donc d'après (9) :
(5) Gd 4
k=--.
8IYn
8 Pm•• D
Tmax::S:::T p avec T max =
7Td 3
8 Pu1tD
T ult ~ Te avec T ult = 7Td 3 '
Fig. 6.19.
102
Torsion simple
Notons:
r Charge maximale en fonctionnement normal: X valeur de d à substituer dans le membre de droite.
=
P max 500N. On rentrera X = 5 (même justification que précé-
3° Rigidité approximative: k = 18 N/mm. demment).
y valeur de d correspondante dans le membre de
4° Caractéristiques de l'acier de construction uti- gauche.
lisé : r compteur d'itération qui augmentera d'une unité à
chaque itération.
G =84.10 3 MPa; 'T e =600 MPa; N nombre maximal d'itérations autorisées.
D + d= 50. (10)
soit (II)
• Condition de déformation
8 PD 3 n Gd 4
f = GT avec P = kf donc k = 8 D J n '
f(5) = - 57,3} =
f(6) = 238,58
f(5,5) = 77,68 = 5 <: d <: 5,5
f(5,2) = - 6,26 = 5,2 <: d <: 5,5 Fig. 6.20.
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
Tult~Te
• Suite du calcul du ressort
Reprise des équations (10), (Il), (12). 8 PultD
On calculera maintenant D et n avec T ult = ~ et Te = 600 MPa, ceci permet le calcul
de: P ult = 880,9 N et de la flèche ultime:
D = 44,5 mm 1; n = 6,057 . Pult
luit = T; 1 ult = 48,4 mm.
La rigidité k étant approximative, dans le but de simplifier
les résultats on peut prendre On prendra: ho = h ult + 1 ull 1 ho "" 86,9 mm 1·
On peut également calculer le pas à vide de l'hélice :
104
Torsion simple
RÉPONSES
RÉPONSES
l' 7,9 <: d <: 8. On adopte d = 8 mm d'où D = 65 mm.
l' d = 29,42 mm ; a = 0,0204 rad = 1,168 degré. 2' n = 6 spires utiles; k = 24,86 N/mm.
2' D = 30,81 mm; d, = 18.48 mm ; 3' ho = 130,6 mm.
a = 0,0195 rad = l,II degré. 4' p = 21,7 mm.
105
flexion plane simple
Mt 0
Mr=O
= 1
Dans le chapitre 3 nous avons donné la définition du Mr~z"""
..... 0 (~~~)
x, y, z
système matériel constitué par le tronçon de poutre
(El) situé d'un même côté d'une section droite
(S). Soit G le centre de surface de la section. Soit EXEMPLE
:R = (G, X, y, Z) le repère de définition des sollicita-
tions tel que y et z soient les axes principaux de Considérons la poutre AB (fig. 7.2). Le plan (A, X, y)
est un plan de symétrie de la poutre. (G, z) est un axe
(S), et N, Ty , Tz , Mt, Mf' M fz les composantes des
de symétrie donc axe principal d'une section droite
éléments de réduction en G du torseur des forces de (S). Les points A, B, C, D appartiennent à la ligne
cohésion dans :R. moyenne portée par (A, x). Les actions mécaniques
On définit différents types de flexion en fonction de la extérieures sont modélisahles respectivement en A,
géométrie de la poutre, de la configuration des B, ç, ~ p~r quatre glisseurs dont on note les résultan-
actions mécaniques extérieures et des valeurs prises tes A, B, C, D. Ces quatre résultantes sont parallèles à
par N, Ty , Tz, Mt, Mfy' M fz ' p. On donne: AC = DB et ë = D.
y
1.1. FLEXION PU RE (fig. 7.1) -->
A
-->
B
{ l>ooh } = {R=-(A+ë)=Ô
_ ~ ~ ~ ~
}.
G MG = - (GA Il A + Ge Il C)
d'où MG
:JI
~
1
allëll
et il.
:JI
~
1 .
0
1
de la poutre.
=
Mt 0 )
y Mfr =0
M fz ~ 0 (-x,)',_ z-)
1
1 Mt 0
Mfr =0
Mf
T Fig. 7.5.
1.3. FLEXION PLANE SIMPLE (fig. 7.4) Soit (G, X, jio) le plan des forees. Soit (G, ji, Z) le
repère principal en G de la section droite (S).
La ligne moyenne de la poutre est droite. Le système Dans le repère principal (G, x, ji, z) de définition
des forees extérieures appliquées à la poutre peut se des sollicitations, les composantes des éléments de
107
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
réduction en G du torseur des forces de cohésion ont - . les liaisons de la poutre avec le milieu extérieur
pour valeur: sont parfaites (sans adhérence);
- les forces extérieures sont situées dans le plan
(0, x, y) ou sont réparties symétriquement par rap-
port à ce plan. Ces forces sont perpendiculaires à
(0, x).
Dans les exemples qui suivent, 1 désigne la poutre et
2 par exemple désigne le solide en contact avec 1. A
Nous étudierons ce cas dans le chapitre 8. est le centre du repère local associé à la liaison 2-1.
En plus des hypothèses générales vues dans le chapi- Compte tenu des hypothèses générales du paragra-
tre 3 nous ajoutons celles-ci (fig. 7.6) : phe 3.1, les actions mécaniques de liaison de 2 sur 1
peuvent être modélisées en A par le glisseur:
ligne moyenne
{l>(2 -+ l)} 0]
o
o (x.- y.- z)-
plan de symétrie longitudinal et plan des charges y 1
108
Flexion plane simple
A 8(2 -+ 1) = - 118(2 -+ 1) Il y.
c o
On supposera que 118(2 -+ 1) Il est constant entre
o x Cet D.
--> (b)
Fig. 7.8. A (2-->1) 3.4. LIAISON LlNÉIQUE
Compte tenu des hypothèses générales du paragra- CIRCULAIRE D'AXE (A, x)
phe 3.1, les actions mécaniques de liaison de 2 sur 1 (fig. 7.10)
peuvent être modélisées en A par le glisseur :
Supposons que le guidage en rotation de 1 par
{'G(2 -+ I)} = A {;(2 -+ I)} . rapport à 2 soit obtenu à partir de roulements à billes
de type BC ou BS et que ces roulements possèdent un
Dans notre cas de figure et dans le repère :R, on angle de rotulage suffisant pour compenser la défor-
obtient: mation de flexion de 1 (fig. 7.10 a).
A 0 (x, y, z)
y (a)
y 2
o x
o X
(a)
y (b)
C dx A 0
y -->
< A (2-->1)
0
~( X
1
Fig. 7.9.
-?
df(2-->1) (b)
o A X
(c)
Compte tenu des hypothèses générales du paragra- Fig. 7.10.
phe 3.1, les actions mécaniques de liaison de 2 sur 1
sont modélisables par une charge répartie le long du Dans ce cas la liaison 2-1 est modélisable par une
segment CD situé dans le plan de symétrie (0, X, y) liaison linéique circulaire d'axe (A, x) (fig. 7.10 b).
de la poutre. Compte tenu des hypothèses générales du paragra-
109
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
(a)
2
o A x
y --. 1 Fig. 7.12. (b)
A (2--.1)
r
A M A (2 1)
y
Compte tenu des hypothèses générales du paragraphe
3.1, dans :R on peut écrire:
110
Flexion plane simple
i(pes --+ 1) est une densité linéique de force que les - la flèche en D diminue lorsqu'on remplace la
constructeurs de profilés indiquent dans leur catalo- charge concentrée ft par une charge répartie telle
gue sous la forme: « poids au mètre linéaire ». que:
Dans le repère on peut écrire que:
Au cours de l'essai de flexion on constate que: Tout se passe comme si la section (S) avait pivoté
- la flèche en D est proportionnelle à Il i Il ; autour de l'axe (G, z) d'un angle faible AfP pour
venir en (S').
- la flèche en D augmente lorsque i s'éloigne des La déformation longitudinale peut être accentuée si
appuis A et B. Elle est maximale quand i est nous considérons une poutre composée de plusieurs
appliqué au milieu de la poutre; lames superposées (fig. 7.16).
111
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
On observe que les lames glissent les unes sur les Considérons deux sections fictives dans la poutre:
autres et que leurs extrémités subissent les unes par (SI) perpendiculaire à la ligne moyenne et (52)
rapport aux autres un petit décalage. On dit que les parallèle au plan neutre (G, X, z). Désignons par
lames constituant la poutre ont subi un glissement uu' l'intersection de ces deux plans et représentons
longitudinal. (fig. 7.18) les contraintes dans ces deux plans.
c y
F
Fig. 7.16.
ê(M,x).y= ê(M,Y).x
soit d'après la figure 7.18
(1)
5.1. NATURE DES CONTRAINTES Ce théorème démontre ce qu'il est convenu d'appeler
la réciprocité des contraintes tangentielles.
Notons que T xy et T yx sont disposées de façon
Soit une poutre 1 sollicitée en flexion plane simple symétrique par rapport à l'arête d'intersection uu'
(fig. 7.17). (fig. 7.19).
y
r
(S.)
c 1 D
--+
't,x .X ..-- u'
G x S'
X
M !!S
-~(S2) u~
A ~o B
.~ 2~'
FI 't. ,. .y
--+
F2
Fig. 7.17. Fig. 7.19.
112
Flexion plane simple
La relation (1) du paragraphe 4.3 définit la répartition sur (G, x) : 0= t (SI) a x f1S (7)
des déformations relatives longitudinales:
sur (G, y) : Ty = t (SI) T xy f1S . (8)
~/ =Ày (f1/,À,ysontalgébriques). (2)
Dans une section droite (SJ) de la poutre (fig. 7.21)
on peut écrire:
La loi de Hooke a x = Ee x relative aux contraintes
normales permet d'écrire que: MG = t(SI)(GM " a x f1Sx)
ax = EÀY l
soit
z G
{ z0 G x
. a x = ky 1 (a x' k, y sont algébriques) . (4)
y~ M Y! M crx d.5 -;
(
La figure 7.20 représente la répartition des contraintes
normales dans la section droite (S)). M T xy d.5Y
(51)
y
Fig. 7.21.
113
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
soit d'où:
Mf
(12)
CT x = - I(G, 'i)Y
avec: soit
ax valeur algébrique en MPa de la contrainte
normale en M dans le plan de section Mfy
droite; CT =---z (12')
x I(G, J)
y : ordonnée dans (G, X, y, Z) du point M,
(en mm); Nota: On comparera les relations (12) et (12') et on
M fz : valeur algébrique du moment de flexion notera la différence de signe.
par rapport à l'axe (G, z), (en Nmm);
I(G, z) : moment quadratique de la section droite
par rapport à l'axe principal (G, z), (en
mm4). 5.3. RÉPARTITION DES
CONTRAINTES
5.2.3. Contrainte normale TANGENTIELLES
maximale
Nous avons établi au paragraphe 5.1 qu'en un point
I(G, z) est constant le long de la poutre: La M de la poutre, la valeur algébrique de la contrainte
contrainte maximale 1a x 1max est donc obtenue dans tangentielle transversale T xy est égale à celle de la
la section où 1Mf.! est maximal et pour 1y 1max = v, contrainte tangentielle longItudinale T yx (fig. 7.19)
donc: T xy = T yx'
1Mf, 1max La figure 7.22 a représente une poutre sollicitée en
1 CT xl max = (13)
flexion plane simple. Soient (S}) et (52) deux sections
(l(~i) ) droites très voisines d'abscisses XI et -Xi. Les diagram-
mes de l'effort tranchant Ty et du moment de flexion
M fz sont donnés à la figure 7.22 b et c.
5.2.4. Relation entre u x et Mf,
y
Si le plan (G, X, z) est un plan de symétrie pour la X2
poutre et pour les forces qui lui sont appliquées, les X1
éléments de réduction en G du torseur des forces de !:;.x
cohésion:
C G1 G2
{llcoh} =
G
1~ 1
MG
-->
F
(51) (52)
x
G lT ° cu.;)
z
114
En G) et G 2 on obtient: On en déduit que:
T y, = TY2 > 0 I; y J1S
T yx =
Mfz' > 0; M f z2 > 0 et M fz' > M fz2 ' b/(G, Z)
bI(G, z)
(15)
1 (Mf - Mf ) I;y J1S + Tyxb J1x = O. Dans la relation ci-dessus Ty , WGz et T yx sont algébri-
/(G, z) rI r2
ques.
y y
/ \
-->
1 \ 't..,AS.y
1 \
z 1 \ x
Fig. 7.23.
115
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
APPLICA TION
Considérons une section rectangulaire de hauteur
h et de largeur b. On peut écrire que:
[(G , i)=bh
3 5.4.2. Condition de résistance aux
12 .
contraintes tangentielles
En posant !!iS = b !!iy on trouve La contrainte tangentielle T xy doit rester inférieure à
sa valeur limite élastique Te.
On définit la limite pratique T p de la contrainte
tangentielle admissible dans une section droite par:
d'où:
3T 2 2
T = - _.-y (4 Y - h ).
yx 2 bh 3
Pour Y = ± ~ on obtient: T yx = o.
s est appelé coefficient de sécurité.
Pour Y = 0 on obtient;
1Tyl
Ecrivons que; T un;fonne = -S .
Une telle valeur de T unifonne ne peut évidemment être
utilisée qu'à titre tout à fait indicatif. Il serait faux de
calculer la section d'une poutre d'après cette relation.
Notons que cette valeur T unifonne ne représente pas la
contrainte tangentielle moyenne dans la section; il
existe en effet de nombreux cas (section évidée) pour
lesquels T unifonne est supérieure à T max calculée à partir
de la relation (15), ce qui n'aurait aucun sens pour une
valeur moyenne.
Dans le cas d'une section rectangulaire pleine, à partir
de (16) on peut donc écrire que: 6.1. DÉFINITION DE LA
3 DÉFORMÉE
1 T yx 1max. = '2 T uniforme·
Nous venons d'indiquer ci-dessus que cette dernière On considère une poutre reposant sur deux appuis
relation ne doit pas être utilisée dans le cas d'une sans adhérence repérés 2 et 3 et situés respectivement
section rectangulaire évidée. en A et B (fig. 7.24 a).
116
Flexion plane simple
c
A (!) z B
déformée
y = I(x)
-->
B (3-->1)
(e)
--> -->
C (4-->1) A (2-->1)
-->
La poutre 1 est soumise à une action mécanique C (4-->1)
modélisable en C par le glisseur:
Fig. 7.25.
117
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
Nous avons admis dans le paragraphe 2 qu'au cours D'après (1) et (4) :
de la déformation, les sections droites restent planes
et perpendiculaires à la ligne moyenne (fig. 7.26). " 1 J1({J (5)
Y =]i-/1x'
EI(G,i)y"=M,.(x) l, (6)
Nota:
- M fr est une fonction de l'abscisse x de G. On note
Mfr(x).
- Dans (2) et (3), y désigne l'ordonnée de la fibre
considérée.
- Dans (1) et (6) la primitive y de y" désigne la
fonction y = J(x) définissant la courbe déformée.
Avec un minimum d'attention, la confusion entre les
deux y doit être évitée.
118
Flexion plane simple
Soit en exprimant
Fig. 7.28.
- Il Il ë (4 -+1 1) Il a
Il B(3-+1) =
La poutre 1 est soumise à une action mécanique
modélisable en C par un glisseur:
Il ë (4 -+ 1) Il a(l - x)
Mfz(x) = 1 .
E/(G, z)l 1 ~ 1 K
{1J (2 -+ l)} = A {: (2 -+ l)} -~---'-----y =--+ x+ 3' (9)
Il ë (4 -+ 1) Il a 2
Intégrons une deuxième fois:
et {'b(3 -+ l)} = B {:(3 -+ l)} .
E/(G, Z) 1 x3 Ix 2 K K
-----=----'----- Y = - - +- + 3 x+ 4' (10)
L'étude de l'équilibre de la poutre 1 permet de
déterminer:
"ë (4 -+ 1) Il a 6 2
119
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
-
(9) ;
en C: Y.lgauche = Y.ldroite dans les équations (7) et Il C(4 -+1)" a 2(J - a )2
(13)
Yc=- 3E/(G,1)/ .
- en C: Yà gauche = Yà droite dans les équations (8) et
(10) ;
- en B: x = / et y = 0 dans l'équation (10). • Valeur de y au milieu 1 de la poutre avec
/
Tous calculs faits, on trouve: a>"2:
a Dans la zone AC pour x = ~ à partir de l'équa-
KI = 6 (a - 2 /); K2 =0 ;
tion (11) on obtient:
a2 /2 a2/
K3 = - "6 - "3; K4 =6 . Il C(4 -+ 1) Il (J - a )(/2 - 8 al + 4 a 2)
YI= 48EI(G,1) .(14)
Résultats
• Valeur de y au milieu 1 de la poutre avec
• Equation de la déformée dans la zone AC /
D'après l'équation (8) : a<"2'
Dans la zone CB pour x = ~ à partir de l'équation
IIC(4-+l)II(J-a) _3 (11)
Y= [x--ax(2/-a)]. (12) on obtient:
6E/(G,1)/
Il C(4 -+ Il
1) (3 /2 - 4 a 2 ) a
• Equation de la déformée dans la zone C B YI =- 48 E/(G, 1)
. (15)
D'après l'équation (10) :
• Cas particulier important
Y=-"------~-
\1 C(4 -+1)11 a Si la force C(4 -+ 1) est appliquée au milieu 1 de la
6E/(G,1)/ poutre, dans ce cas a = ~ et à partir de l'équation (14)
x [_~+3/x2_x(a2+2/2)+a2J]. (12) ou de l'équation (15) on obtient:
• Valeur de y au point C Il C(4 -+ 1 )11
/3
Pour x = a à partir de l'équation (11) ou de l'équation (16)
(12) on obtient: YI =- 48 E/(G, 1)
En 1:
y
..
A ,
1
lB ~
11
YI = - 48EI(G,z)
1 11'3
Y 1
- YA=-
en A:
11 1 11
6EI(G,z)
(l-a)(2/+a)
2
rB~
1/2 X
fF' 1 ' II 1 11 /2 A C en c:
YA = - 16EI(G,z) ~ x
__ II 1 II (l __ a )3
en C: r1F' / Yc- 3EI(G,z)
II 1 II (l - a)2
1
II 1 Ila 2(l- a)2 Y~ = Yc =
2EI.(G, z)
y
A C / rB x
Yc =--
en 1 :
3EI(G,z) 1
y 1 enA:
4F' /
Y = __
1
l a
II l1
48EI(G,Z)
(3/ 2 _4a 2) A rB~
'l X
II 1 11 /3
YA = - 3EI(G,Z)
a <//2 -> /
en 1: en A:
y
A /
~~~~~~~~~+H~
lB x
5pl4
YI = - 384EI(G,Z)
y
A
~~~~~~~~~~~ ~
B~
X
YA = - 8EI(G,z)
pl4
, pl3
/ P P , pl3
/
YA = - 24EI(G,z) YA = 6EI(G,Z)
Fig. 7.29.
120
- l'autre en D par le glisseur :
6.6. PRINCIPE DE
SUPERPOSITION DES
DÉFORMATIONS
Les actions mécaniques de liaison de 2 -+ 1 et de
Dans la limite des déformations élastiques, le 3 -+ 1 sont modélisables respectivement en A et
vecteur déformation en un point, dû à un système B par les glisseurs :
de forces extérieures est égal à la somme géométri-
que des vecteurs déformation dûs à chacune des
forces du système agissant séparément. {'b(2-+ I)} A {:(2-+ I)}
c A' (2 -+ 1) et B'(3 -+ 1)
A"(2-+1) et B"(3 -+ 1)
CD
A L- I -_ _....:.l_ _-I- ~ tels que:
A (2 -+ 1) = A' (2 -+ 1) + A" (2 -+ 1)
ê(4-->1)
B(3 -+ 1) = B'(3 -+ 1) + B"(3 -+ 1).
Â(2-->I)
Notons idC(4 -+ 1)] le vecteur déformation au
A c 1
point C dû à ê (4 -+ 1). Le principe de superposition
permet d'écrire:
y
8~e = 8~d C(4 -+ 1)] + id i3 (5 -+ 1)]
-->
A' (2-->1) ê(4-->1) -->
B' (3-->1)
iD = i D[ê(4 -+ 1)] + i D[i3(5 -+ 1)].
A c 1 D x
y
--- ----- ----- B
(c)
En projection sur l'axe (A, ji) on obtient:
(d)
D(5-->1)
Cette méthode permet de ramener l'étude d'une
Fig. 7.30. poutre supportant n forces perpendiculaires à la ligne
moyenne au cas élémentaire où une seule force agit
sur la poutre, en appliquant n fois la formule corres-
pondant à chacune des n forces agissant séparément
(voir fig. 7.29).
La poutre 1 est soumise à deux actions mécaniques
modélisables:
- l'une en C par le glisseur: APPLICA TION
On considère figure 7.31 une poutre 1 reposant sur
deux appuis sans adhérence repérés 2 et 3 et situés
respectivement en A et B.
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
y Pour simplifier l'écriture on notera:
d'où
c x 6" (pes -+ 1) = - p Ji .
(a)
y
-->
Â(2--> 1) B (3-->1) Etude de la déformation de 1 sous l'effet
de la pesanteur
x Lafigure 7.32 représente la modélisation de la poutre
1 et de l'action de la pesanteur.
Les actions mécaniques de liaison en A et B sont
p modélisables par :
112
ê (4-->1)
{1J 1 (2 -+ ln = A 1: 1
(2 --+ 1)1
tel que Â1 (2 -+ 1) = Il  1(2 --+ 1) Il y
(b)
tel que B(3 ..... 1) = II B(3-+ 1)11 Ji. Par raison de symétrie on peut écrire que :
Soit : y
fi = - li (2 -+ 1) - l i (pes -+ 1) dx (S)
-. -.
A 2(2-.1) ~ B 2(3 -.1)
MG = - GA " li (2 -+ 1) - l Md i(pes -+ 1) 1 G x
C B
A
avec i(pes -+ 1) = - py. x
2 EI(G, z) " 2 1
soit -----'-----' y = - x + x.
p
(1) R = - 1 2 (2 -+ 1)
YIC =- 384EI(G, i)· soit
MG = - GA " 12(2 -+ 1) .
La composante M fz de MG sur (G, z) s'écrit:
L'équation primitive de yU s'écrit: Nous avons vu au paragraphe 5.2 que dans une
section droite la contrainte normale maximale est
2 E/ (G, Z) , x2 K obtenue pour 1y 1max = v.
----'---'-y =-+ 3'
On peut donc écrire:
Il ë\ 4 -+ 1) Il 2
/ IMfzl
Au point C: x = - et Ye = 0, on en déduit que:
2 l a x 1max = /(G, z) =Cte.
V
= Il ë\ 4 -+ 1) Il (~_ ~ x) .
Y 2E/(G, Z) 6 8
7.2. POUTRE REPOSANT SUR
La déformation Yz c en C pour x = ~ a pour expres- DEUX APPUIS ET
sion: SUPPORTANT UNE CHARGE
CONCENTRÉE AU MILIEU
3
11(7(4-+1)11/
Y2 C =- -"----"--
48 EI(G, z)
(2)
On considère figure 7.34 une poutre 1 reposant sur
deux appuis sans adhérence repérés 2 et 3 et situés
respectivement en A et B.
Déformation au point C sous l'effet des
deux charges y
YC=YIC+Y2C G
{TJ(2 -+ I)} = A { : (2 -+ 1) }
7.1. DÉFINITION
tel que: A(2 -+ 1) = Il A(2 -+ 1) Il y
On appelle poutre d'égale résistance à la flexion
simple, une poutre pour laquelle la contrainte
normale maximale dans une section droite de
{TJ(3 -+ I)} = B {;(3 -+ I)}
centre G a la même valeur quelle que soit la
position de G. tel que: H(3 -+ 1) = Il H(3 -+ 1) Il y.
124
Flexion plane simple
(3)
Cette symétrie permet de limiter l'étude de la poutre
1 à la zone AC. Entre A et C, aU..$ntre de surface
G d'une section droite (S) tel que AG = on peut xx, Aux extrémités A et B la section sera déterminée à
écrire: partir d'un calcul de résistance relatif aux contraintes
tangentielles (voir paragraphe 5.4).
d'G coh } = - d'G(2 -+ I)}
1 T xy 1 max ~ TP . (4)
soit 1R = - A(2 -+ 1) Dans le cas d'une section rectangulaire pleine, la
MG = - GA A(2 -+ 1) .
1\ relation (16) paragraphe 5.3 permet d'écrire:
La composante M fz de MG sur (G, Z) s'écrit:
3 1 Tyl
1 T xy 1 max = "2 bh . (5)
(1)
A partir de (3), (4) et (5) on obtient:
z (hauteur h = ete)
d'où
125
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
x
d'où:
Fig. 7.36.
(8)
Ce type de poutre est peu déformable.
x
A La hauteur h varie paraboliquement
• En A: x = 0 d'où h = O.
-t En A l'effort tranchant s'exprime par:
A (3-t1)
Le plan (A, X, y) est un plan de symétrie pour la avec les relations (4), (5) et (9) on obtient en
poutre 1 et pour les forces qui lui sont appliquées. Par A:
hypothèse l'action mécanique en A est modélisable
par: 311 1 (3 --+ 1) Il
hmin = 2 bT p ' (10)
{1J(3-.1)} = A {~(3--+1)} • En B: x =1
126
Flexion plane simple
y y
B
x
x
(Largeur b =ete)
4
Fig. 7.38.
• En B: x =, d'où -
6(5-+l)=-pY.
d'où b=
6111(3 -+ 1)11' .
h2 a p Les actions mécaniques associées aux liaisons 2 -+ 1,
3 -+ 1 et 4 -+ 1 sont modélisables respectivement en
Une forme possible de la poutre admettant (A, X, y) A, B et C par trois glisseurs:
comme plan de symétrie est indiquée en vue de
dessus à la figure 7.39.
{l'>(2 -+ ln = A {t(2 -+ l)}
tel que: 1 (2 -+ 1) = 1 1 (2 -+ 1) Il y;
{l'>(3 -+ ln = B {:(3 -+ l)}
x
telque: B(3-+ 1) = IIB(3-+ 1)11 y;
z {l'>(4-+ ln = c {~(4-+ l)}
(Hauteur h = ete) Fig. 7.39.
Ce type de poutre est très déformable, il peut être tel que: ê (4 -+ 1) = Il ê (4 -+ 1) Il y;
utilisé dans le cas des ressorts de flexion.
L'équilibre de la poutre 1 permet d'écrire
Soit en B:
R(l-+l) =0
Considérons figure 7.40 une poutre 1 de section
constante reposant sur trois appuis sans adhérence MB(1 -+ 1) = O.
127
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
En projection sur y, la première équation permet Ce cas a déja été étudié au paragaphe 6.6.
d'écrire:
La déformation au milieu B s'exprime par (rela-
IIÀ(2~1)II-Lpdx+ IIB(3~1)1I tion (2) paragraphe 6.6) :
+ Il ë (4 ~ l ) Il = o. (1) Il B(3 ~ l ) 11 /3
(4)
Y2 B = -"------"--
48 EI(G, "i)
En projection sur "i la deuxième équation permet
d'écrire:
Le principe de superposition des déformations permet
(2) d'écrire:
YB = YI B + Y2B- (5)
On dispose de deux équations algébriques (1) et (2)
qui comportent trois inconnues. Le système est donc
hyperstatique d'ordre l. Les appuis A, B et C étant de niveau: YB = o.
Pour résoudre ce système, il faut une autre équation D'après (3), (4) et (5) on obtient:
qui peut être fournie par l'étude des déformations de
la poutre 1. Le principe de superposition des déforma- 5pl4 + IIB(3~ 1)11 /3 = 0
tions permet de trouver rapidement cette troisième 384 EI(G,"i) 48 EI(G, Z)
équation.
d'où:
• Si on supprime l'appui au milieu B (fig. 7.41), la
poutre 1 est en équilibre isostatique sous les actions (6)
de 2 ~ l, 4 ~ 1 et 5 ~ 1.
x
Les actions extérieures étant connues on peut déter-
4 miner les équations du moment de flexion. La
symétrie par rapport à (B, y) permet de n'étudier
Fig. 7.41. que la zone AB.
Entre A et B:
Ce cas a déja été étudié au paragraphe 6.6. La
déformation au milieu B s'exprime par (relation (1)
paragraphe 6.6) :
y
1/2 1/2 c
1 x
y~- -
B -->
c x
B(3-->1}
128
Flexion plane simple
-->
x A (3-->1)
3
ê(4-->1) Le plan (A, X, y) est un plan de symétrie pour la poutre
Fig. 7.44. 1 et pour les forces qui lui sont appliquées.
Unités: forces en newtons, longueurs en millimètres.
Le plan (A, X, Ji) est un plan de symétrie pour la poutre
1 et pour les forces qui lui sont appliquées.
La poutre 1 a une section rectangulaire de largeur
b = 25 mm et de hauteur h = 100 mm.
Unités: forces en newton, longueur en millimètres. Cette poutre est soumise aux actions mécaniques exté-
rieures suivantes:
1 a une section rectangulaire de largeur b = 30 mm et de
- l'action de 3 --+ 1 est modélisable en A par:
hauteur h = 60 mm.
La poutre 1 est soumise aux actions mécaniques extérieu-
res suivantes: {TI(3 --+ l)} A U(3 --+ I)}
- l'action de 4 --+ 1 qui est modélisable en C par:
tel que: À(3--+I)=-800y;
- l'action de 5 --+ 1 qui est assimilée à une charge {TI(4 --+ I)} = B {:(4 --+ 1)}
uniformément répartie entre A et C et modélisable par
une densité linéique de force :
tel que: li (4 --+ 1) =- 1 000 Y.
5(5 --+ 1) = - py tel que p = 0,8 N/mm .
QUESTIONS
0
1 Déterminer les éléments de réduction en C de
{~(2--+1)}.
QUESTIONS 0
2 Détenniner les équations de l'effort tranchant T y et du
1 Déterminer  (2 --+ 1) et B(3 --+ 1 ).
0 moment de flexion M fz le long de la poutre AC et
r Déterminer les équations de l'effort tranchant T y et du construire les diagrammes correspondants.
moment de flexion M fz le long de la poutre AB et Détenniner la valeur et la position de 1 Ty 1 max et de
construire les diagrammes correspondants. IM fz 1mIXa
Détenniner la valeur et la position de 1 Ty 1max et de 0
3 Déterminer les contraintes 1U . / max et l 'T .y 1max •
IMf,l mu '
RÉPONSES
1
0
ë (2 --+ 1) = 1 800 Y ;
RÉPONSES
Mc (2 --+ 1) = - 2,8 X 10 6 Z.
1 À (2 --+ 1) = 1 800 y; li (3 --+ 1)
0
= 1 000 Y.
2 1 T y 1ma. = 1 800 N en A ;
0
2
0
1T y 1ma. = 1 800 N entre B et C ;
6
1Mf, 1ma. = 2,8 X 10 Nmm en C.
0
129
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
~
constante reposant sur deux appuis sans adhérence 8
repérés 2 et 3 et situés respectivement en A et '0
D. z (')
y G "<t C\I lA 8 C x
1000 500 500 E 4
.....
8(4.....1) J.. ~
Fig. 7.47. .....
x A(3.....1)
2 3 Cette poutre est un profilé en T dont la section est
définie figure 7.47 " eUe est soumise aux actions mécani-
Fig. 7.46. ques extérieures suivantes:
Le plan (A, X, ji) est un plan de symétrie pour la poutre - l'action de 3 ..... 1 modélisable en A par:
1 et pour les forces qui lui sont appliquées.
Unités: forces en newton, longueurs en millimètres.
La poutre 1 est un profilé à section tubulaire rectangle
{T>(3 ..... I)} = A {î(3 . . . I)}
d'épaisseur e = 3 mm, de longueur b = 50 mm et de
hauteur h = 125 mm. tel que A(3 ..... 1) = - 500 ji;
Cette poutre est soumise aux actions mécaniques exté-
rieures suivantes; - l'action de 4 ..... 1 modélisable en B par:
- l'action de 4 ..... 1 est modélisable en B par:
4
{T> (4 ..... I)} = B {: ( ..... I)}
{T>(4 ..... I)} B{:(4 . . . 1)} tel que 8(4 ..... 1) = - 250 ji.
tel que: 8(4 ..... 1)=-2100ji;
130
Flexion plane simple
[]Jan considère, figure 7.48. une poutre l à section - l'action de 4 -+ l modélisable en C par:
constante reposant sur deux appuis sans adhérence
repérés 2 et 3 et situés respectivement en A et {T>(4-+ Il} = C {;(4-+ Il}
B.
y
tel que ê (4 -+ 1) = - 2 000 Y;
2000
1300 - l'action de 5 -+ l modélisable en D par:
C----
{T>(5-+1)} = D {~(5-+1)}
--> 3 tel que D(5 -+ 1) = - 3000 ji.
C (4-->1)
Fig.7.48.
Le plan (A, X, y) est un plan de symétrie pour la poutre QUESTIONS
l et pour les forces qui lui sont appliquées.
Unités: Forces en Newtons, longueurs en millimètres. 1° Déterminer le moment quadratique [( G, i) de la
section.
La poutre l a une section rectangulaire tubulaire de .
largeur b = 30 mm, de hauteur h = 60 mm et d'épaisseur 2° Déterminer la valeur de y' en A. En déduire l'angle
ip A de la déformée en A.
e = 3 mm, elle est en acier pour lequel
E = 2 X 10 5 MPa. 3° Déterminer la déformation Y, au milieu [ de AB.
La poutre l est soumise à une action mécanique de 4 -+ l
modélisable en C par: RÉPONSES
r [(G, i) = 1 517 309 mm 4•
{T>(4 -+ I)} C{;(4-+1)} 2° YA = - 5,14 X 10- 3 ; cp A =- 0,29 degré.
3° YI = - 4 (mm).
tel que ê (4 -+ 1) = - 1 200 y.
r7lun quai de chargement d'un magasin d'atelier est·
QUESTIONS Jtss'ervi par un palan électrique 3 qui se déplace sur un
monorail 1.
r Déterminer le moment quadratique [( G, i) de la La figure 7.50 représente le monorail l en liaison
section. encastrement avec le mur 2 du bâtiment en B.
2° Déterminer la valeur de y' en A. En déduire l'angle y
ip A de la défonnée en A. 2000
3° Déterminer la déformation Y, au milieu [ de AB.
~
l.
RÉPONSES lA B ;....-.
X
1° [(G, z) = 225072mm4 • ~ ~ ~ ~ ~ ~ T
2° YA = - 5,46.10- 3 ; cp A =- 0,31 degré. --> p
3° YI = - 3,9 mm. A (3-->1) 2
Fig. 7.50.
[!Jan considère, figure 7.49, une poutre l de section
Le plan (A, X, y) est un plan de symétrie pour la poutre
constante reposant sur deux appuis sans adhérence
l et pour' les forces qui lui sont appliquées. (A, x) est
repérés 2 et 3 et situés respectivement en A et B.
porté par la ligne moyenne de la poutre 1.
Unités: forces en newtons, longueurs en millimètres.
y Cette poutre est soumise aux actions mécaniques exté-
1000 1200 800 rieures suivantes:
- l'action du palan 3 et de sa charge modélisable en
o C A par:
l---+t-..L L+---+-+-----......----l~ x
{T>(3-+ I)} = {;(3-+ Il}
-->
C(4-->1)
-->
0(5-->1)
tel que A(3 -+ 1) = _10 4 y;
Fig. 7.49.
- l'action de la pesanteur est assimilée à une charge
Le plan (A, X, y) est un plan de symétrie pour la poutre uniformément répartie entre A et B et modélisable par
l et pour les forces qui lui sont appliquées. une densité linéique de force :
Unités: forces en newtons, longueurs en millimètres.
La poutre l est constituée par un IPE 100, NF A 45-205 8 (pes -+ 1) = - py avecp = 0,6 N/mm.
en acier pour lequel E = 2 X 10 5 MPa.
La poutre l est soumise aux actions mécaniques extérieu- La poutre l est constituée par un IPN en acier pour
res suivantes: lequel E = 2 X 10 5 MPa, U e = 320 MPa, T, = 160 MPa.
131
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
132
soli icitations composées
Dans les chapitres 4, 5, 6 et 7 nous avons étudié les contrain-
tes et les déformations dans une poutre soumise à une
sollicitation simple telle que l'extension, la compression, le
cisaillement simple, la torsion, la flexion plane simple.
Nous avons observé que les conditions théoriques correspon-
dant aux sollicitations simples ne se rencontrent qu'excep-
tionnellement. Pratiquement on admet qu'une poutre est
soumise à une sollicitation simple lorsqu'on peut négliger les
autres sollicitations.
2 •.F
Si la poutre est soumise à plusieurs sollicitations 2.1. DÉFINITION
simples qu'on ne peut pas négliger on se trouve dans
le cas de sollicitations composées. Pour étudier les Une poutre de section circulaire constante dont la
sollicitations composées on utilise le principe de ligne moyenne est droite et portée par (A, X) est
superposition: sollicitée en flexion-torsion lorsque:
- la flexion prise séparément est plane simple;
- la torsion prise séparément est simple et telle
que 1 Mt 1 est du même ordre de grandeur que
Si une poutre est soumise à plusieurs sollicitations
simples telles que l'extension, la compression, le IM,lmaxi"
cisaillement simple, la torsion ou la flexion plane
simple, les vecteurs contraintes et les vecteurs Soit (A, X, y) le plan de la flexion plane simple.
déformations qui en résultent sont respectivement Considérons une section droite (S). Les éléments de
les sommes géométriques des vecteurs contraintes réduction en G, centre de surface de (S), du torseur
et des vecteurs déformations dus à chaque sollicita- des forces de cohésion:
tion simple agissant séparément et telles que les
contraintes maximales résultantes restent inférieu-
res à la limite élastique.
0
Ty
Mt)
0
REMARQUE IMPORTANTE
Les contraintes maximales ne se trouvent pas
G
j0 M fz (x, y, z)
R
->
133
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
l
(15), qu'en un point M de (S) d'oroonnée Y Zone x
(fig. 8.2) : tendue
Dans une section circulaire de diamètre d, on sait que Les valeurs maximales de 1u x 1 sont obtenues en A et
cette contrainte est nul1e pour Y = ± ~ et qu'el1e est B d'ordonnées ~ et - ~.
maximale pour Y = 0 (fig. 8.2).
y y Mf, d
UA =----X-,
+Q. x I(G, i) 2
A
2
l'txyl Mf, d
y
M
>-
U Bx = I(G, i) x "2'
l'txyl
G G
x
2.2.3. Contrainte tangentielle de
torsion simple
'-----lB -Q.
(S) 2 Fig. 8.2. On considère une section droite (S) de centre de
surface G et un point M de (S) situé à la distance p de
G (fig. 8.4). On note (G, X, YI' 2 1) le repère direct
En général 1T xy 1max est faible comparée aux deux tel que:
autres contraintes que nous al10ns rencontrer. En A ---+ ~
et B, là où les deux autres contraintes sont maximales GM=py,.
T xy = O. Nous négligerons donc cette contrainte.
134
Sollicitations composées
Cette contrainte est à calculer dans la section droite - la facette de normale (A, x) est un plan de section
(S) pour laquelle 1Mil est maxima!. droite pour lequel :
1T xz, 1 est donc maximal pour :
(due à la flexion)
ë(A, x)
(due à la torsion)
2.2.4. Zones à contraintes
maximales
- la facette de normale (A, z) est dans le plan de
Si on néglige la contrainte tangentielle T xy due à section longitudinal, qui est également plan de symé-
l'effort tranchant Ty , l'analyse des contraintes montre trie pour les forces extérieures appliquées en flexion
que les contraintes normales u x sont maximales en A et pour lequel :
et B sur l'axe (G, y) de la section droite (S), pour
laquelle 1Mf, 1 est maxima!. D'autre part, les UAz = 0
contraintes tangentielles de torsion T xz sont maxima- ë (A, z) T Azx = T Axz (théorème de Cauchy,
dl
les pour tous les points tels que p = "2 et donc en A et 1 chapi tre 3, paragraphe 3.5)
Fig. 8.6.
135
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
/ l
/ :
1
1
1
(TAz ____
(TAX_ IJ
e o z
Fig. 8.8.
En effet, en B : a Bx =- a Ax
-.....z T Bzx =- T Azx .
-
AH=aAxz
Ax
AJ = 2 AH = 2 a Ax ;
2 JD = R = JS
1
D'après la relation (2), on peut écrire: JS
2
= 2
T Azx +4 a
2
Ax = 4l( a 2
Ax + 4T2 )
Azx
136
Sollicitations composées
• Dans le cas où a Ax <: 0, la figure 8.8 montre que: D'autre part, on peut observer que
1 1 / 2 2
a AX = "2 a Ax - "2 V a Ax + 4 T Azx Nous avons rencontré cette particularité du maximum
de la contrainte tangentielle au chapitre 3, paragra-
donc AD = a AX et a AX <: O. phe 4.2.2. Exprimons 1 T Ani 1 max ; pour cela on peut
écrire que:
On en déduit que (puisque a Ax <: 0) :
1 4 T~zx
cos2 2 lp = -----,;---
1 tan 2 2 lp
+
a~x 4 dzx
Dans la zone tendue ou dans la zone comprimée on 1 T Ani 1 max = / 2 2 + / 2 2
peut donc écrire: 2V + 4 T Azx
a Ax 2V a Ax + 4 T Azx
1 a~x + 4 dzx
1T Ani 1max = "2 • / 2 2
V a Ax + 4 T Azx
l 'T Ant 1
max
=!2 V / u ~x + 4 'T ~zx •
137
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
d'où: Définition
J
M~. +
1 CT 1
On note:
max
= !2 [1 Mfz 1+ JMf z + M 2 2
1
] 1R 1
x I(G, z) .
l M;, = M;
•est appelé moment idéal de torsion.
On obtient alors:
2.5.1. Condition limite pour les
contraintes normales
M if CT e
En fonction de M fz et de MI on obtient:
On note:
avec
Te: contrainte tangentielle limite élastique;
s : coefficient de sécurité;
Tp contrainte tangentielle limite pratique.
:
On note: La condition limite pour les contraintes tangentielles
s'écrit alors:
(8)
ITlmax~Tp.
(9)
d'où
138
- La liaison 3-1 est une liaison pivot glissant courte
2.5.3. Condition de résistance d'axe (B, x) admettant un léger rotulage. L'action
mécanique de 3 sur 1 est modélisable en B par:
La condition de résistance est la condition (10) ou la
condition (11) la plus contraignante, c'est-à-dire celle
qui conduit à adopter l'arbre de diamètre maximal.
2.6. APPLICATION
B(3 -+ 1) 1
ZB
~B
La figure 8.9 représente la modélisation d'un arbre
cylindrique de révolution 1. Cet arbre est guidé en
rotation dans les paliers 2 et 3 et il permet de Cet arbre est en acier XCI8 pour lequel:
transmettre un couple entre les roues à denture droite
4 et 5. Le repère 3t = (A, X, y, Z) est tel que U, = 260 MPa et T, = 130 Mpa.
(A, x) est porté par la ligne moyenne de l'arbre 1.
On adopte pour cette construction un coefficient de
Unités: les longueurs en millimètres, les forces en sécurité s = 2,6.
newtons.
y QUESTION 1
500 500 200
Détenniner les actions mécaniques en A et B.
1
z0 A RÉPONSE
c
x L'étude de l'équilibre de l'arbre 1 permet d'établir sans
difficulté que:
2 Y A = - 2 240; ZA = 0;
Fig. 8.9.
YB = - 560; ZB = O.
- L'action mécanique de la roue 4 sur l'arbre 1 est
modélisable en C par:
QUESTION 2
{T:i(4-+1)} =. {~(4-+1) } Déterminer les équations de l'effort tranchant Tr' du moment
c Md4 -+ 1) de Oexion Mf. et du moment de torsion Mt le long de l'arbre
ABCD et construire les diagrammes correspondants. En
tel que dans 3t : déduire la valeur de 1 TT 1...., de 1Mf. 1max' de 1M, 1.... et la
position des sections droites correspondantes.
RÉPONSE
- L'action mécanique de la roue 5 sur l'arbre 1 est - Entre A et C: 0 ".;.x <: 500
modélisable en D Par: Ty =2240
M fz = - 2240x
{T:i(5-+1)} = {~(5-+1)} M,=O.
D M D (5 -+ 1)
tel que dans 3t : En A: x = 0; M fz = 0
en C: x = 500; M fz = - 112 X 104 •
- Entre C et B: 500 ".; x <: 1 000.
T y = 2 240 - 4 000 = - 1 760 ;
- La liaison 2-1 est une liaison pivot courte d'axe M fz - 1 760 x - 2 X 10 6 ;
(A, x) admettant un léger rotulage. L'action mécani- M, = - 36 4
X 10 •
que de 2 sur 1 est modélisable en A par:
En B: x = 1000; M fz = - 24 X 10 4•
A(2-+1)}
{T:i(2-+1)}= A
{0 - Entre B et D: 1 000 ".; x <: 1 200.
T y = - 1 200;
tel que dans 3t :
M fz = 1 200 x - 144 X 10 4 ;
4
M, = - 36 X 10 •
En D : x = 1 200; M fz = O.
139
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
La figure 8.10 représente les diagrammes de T y, Mf, et Dans la section C on peut écrire:
M, le long de la poutre AD. Sur ces diagrammes on observe
que: d 3 "" 16X2,6[112X 104 + 104J1122+36n
11" x 260 J
1 Ty 1m'x = 2 240 entre A et C d'où d",,49mm.
JMf ,l m• x =112xI04 enC
IM,l m • x = 36 x 10 4 entre C etD. QUESTION 4
Dans la section la plus sollicitée, déterminer le diamètre
La section la plus sollicitée est donc située en C.
minimal de l'arbre pour que la condition limite relative aux
contraintes tangentielles soit vérifiée. Compte tenu de la
question 3 en déduire le diamètre minimal de l'arbre 1 pour
que celui-ci résiste en toute sécurité aux sollicitations qui lui
2240 sont appliquées.
RÉPONSE
La condition limite pour les contraintes tangentielles (rela-
tion (II) paragraphe 2.5.2) s'écrit:
D'autre part:
1G 11"d 3
TRT=16
d'où
Mt
A c B o Dans la section C on peut écrire:
x 4
d3 "" 16 x 2,6 x 10
~ 11" x 130
J 1122 + 362
4
- 36.10
(c)
d'où d"" 49,2 mm.
Fig. 8.10.
Compte tenu de la question 3 la condition de résistance de
l'arbre 1 est donc:
QUESTION 3
d.,;.. "" 49,2 mm.
Dans la section la plus sollicitée, déterminer le diamètre
minimal de l'arbre pour que la condition limite relative aux
contraintes normales soit vérifiée.
RÉPONSE
La condition limite pour les contraintes normales (rela-
tion (10) paragraphe 2.5.1) s'écrit:
140
5011 icitations composées
La réduction en G du torseur des forces de cohésion La composante Mf, '1 0 provoque une sollicitation de
flexion plane simple. Nous avons vu dans le chapitre 7
que cette sollicitation fait intervenir des contraintes
normales U2 dont la norme est proportionnelle à
l'ordonnée y du point considéré et telles que
(fig. 8.12 b) :
a donc les composantes suivantes dans le repère
G (x, y, z) de définition des sollicitations (fig. 8.11) : Mf
u
2
= - I(G, ~/'
N'IO M,=O
R Ty'lO; MG Mfy = O. La composante Tv '1 0 provoque dans la section
Tz = 0
droite (S) une co"ntrainte tangentielle 7" xy dont la
Mf, '10 valeur en un point M s'exprime par la relation (15) du
§ 5.3 du chapitre 7 :
Y
Ty W Gz
T =T =- .
xy M bI(G, z)
7" Nxy = 0
--> d'où:
/T1
N Mf, 1
(2)
(S)
-->
/T2N
Iul max = I S- I(G,z)YN .
141
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
QUESTION 2
3.2. APPLICATION Déterminer les composantes dans (G, x,
y, i) des éléments de
réduction en G du torseur des forces de cobésion. En déduire
La figure 8.13 représente une poutre 1 en liaison le type de sollicitation auquel est soumis la poutre 1.
encastrement en B avec le support 2.
y RÉPONSE
1=2000
.... Dans la zone AB pour laquelle 0 "" x "" 2 000, on considère
~
A (3....1) X la section droite (S) de centre de surface G telle que
"- A
•
G • B ~
AG = xX (fig. 8.13).
Si on considère le tronçon à gauche de (S), on peut écrire
• •df(4....1) --t
~ ~ ~ ~ que:
(S) ~
Fig. 8.13.
avec
Le plan (A, X, ji) est un plan de symétrie pour la x
poutre 1 et pour les forces qui lui sont appliquées. R= -A(3-+1)-Id::i(4-+1)
fi
(A, x) est porté par la ligne moyenne de 1.
x
Unités: forces en newton, longueurs en millimètres. MG = - Md A(3 -+ 1)]- I M dd::i(4 .... 1)].
La poutre 1 est soumise aux actions mécaniques fi
suivantes:
- l'action de 3 .... 1 est modélisable en A par: La première relation s'écrit:
{"G(3-+I)} =
A (3
0
-+ I)} R= - A(3
x
-+ 1) - I dJ( 4 -+ 1)
A
{ fi
R= x- 2 000 ji + 3 xy
il ~~ ~~+3X
soit 5 000
tel que A (3 -+ 1) = - 5000 x + 2000 ji
- l'action de 4 -+ 1 est modélisable par une densité d'où:
linéïque de force constante entre A et B et telle que: T, = O.
RÉPONSE
QUESTION 3
L'équilibre de 1 entraîne que: {T:>(1 -+ I)} {Ô}.
La réduction en B permet d'écrire: Déterminer les équations et les diagrammes de l'effort
normal N, de l'effort trancbant T, et du moment de flexion
R(I-+!) =Â(3-+1) Mf, le long de la poutre AB.
1
+ I dj(4 -+ 1) + B(2 -+ 1) = Ô
fi
RÉPONSE
MB(I -+ 1) M B[Â(3 -+ 1)]
1
Entre A et B pour 0 "" X <: 2 000, les résultats de la
+ I M [dj(4 -+ 1)] + M (2 -+ 1) =
B B Ô. question 2 permettent d'écrire:
o Unités: forces en newton, longueurs en millimètres.
Effort normal:
Dans (x, ji, z) on obtient:
142
Effort tranchant : - contrainte nonnale due à M fz :
T/x) =- 2 000 + 3 x.
EnA: x = 0; T y = - 2 000.
EnB: x=l=2000; T y = 4000. - contrainte nonnale due à la flexion et l'extension:
l
EnC: x = 3; T y = O.
(N) N(x)
Dans la zone tendue: 1 CT,Of 1mu = 113,78 MPa.
5000 (a) Dans la zone comprimée: 1 CT NI mo. = 108,22 MPa.
1 La figure 8.15 donne les diagrammes de répartition des
A 8 1 x contraintes nonnales al' if 2 et if = a, + a2•
(mm)
Dans la relation (1) ci-dessus pour 0" x = 0 on obtient
l'ordonnée y du plan neutre:
4000 (b) y = - 0,75 (mm) .
x
y y y
(mm) -->
0"
(N.mm)
x
x
8 1 (mm) N N N
1
1 (c) (a) (b) (c)
1
- - - - - - - - - - - - -=- 2.10 6 Fig. 8.15.
Fig. 8.14.
QUESTION 4
Déterminer la répartition des contraintes normales dans la
section la plus sollicitée et en déduire la contrainte normale
maximale dans la zone tendue et dans la zone comprimée. 4.1. DÉFINITION
Déterminer l'ordonnée y de la fibre neutre.
143
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
Exemples
- Poutre droite de section rectangulaire dont le plan
des charges (G, X, ji) n'est pas un plan de symétrie de
la section (fig. 8.16 a).
- Poutre droite constituée par une cornière à ailes
inégales (fig. 8.16 b).
Fig. 8.17.
144
5011 icitations composées
1 (G, Y) Y cos ~ - 1 (G, i) Z sin ~ =0 . (2) = I(G, Z) sin 2 'P + I(G, Y) cos 2 'P (6)
4.2.3. Expression de l'axe neutre Pour calculer u x max on détermine les coordonnées y et
z des points M les plus éloignés de l'axe neutre
dans le repère (G, y, z) (G, n) et on applique la relation (11).
Les formules de changement d'axes entre
(G, X, y, z) et (G, X, Y, Z) s'écrivent: 4.2.4. Détermination graphique de
y = Ycos 'P - Zsin 'P (4) l'axe neutre
{z Y sin 'P + Z cos 'P
=
Soit (G, y, Z) un système d'axes de la section
y = Y cos 'P + z sin 'P (5) (S) tels que (y, Z) = ~. Désignons par (G, Y, Z)
{ Z = - y sin 'P + z cos 'P .
145
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
les axes principaux de la section (8) tels que L'angle (y, Y) = (i, Z) = ({J est déterminé graphi-
- -
(Y, Z) = 2"'
7T
On note: quement à partir de :
4.3. APPLICATION
G. -->
C(4-->1)
Fig. 8.19.
Fig. 8.20.
Sur l'axe (G, i), on porte à l'échelle choisie: L'axe (A, x) est porté par la ligne moyenne de la
poutre 1 et B et C sont situés sur (A, x).
GH=/(G,i)i et GE=/(G,Y)i. Les forces appliquées à la poutre 1 sont perpendiculai-
res à (A, x) et admettent (A, x, y) comme plan de
Parallèlement à (G, n, on porte avec la même
symétrie. La poutre 1 est une cornière à aile inégale
90 x 70 x 8 NF A 45-009 dont la section droite
échelle: (S) est définie figure 8.21. Les axes (G, y) et
(G, z) ne sont pas les axes principaux de la section
HA = - /(G, y, Z)y et ER = /(G, y, Z)y. droite (S).
Unités: les longueurs en millimètres, les forces en
Il en résulte que dans (G, y, Z) les points A et B sont newtons.
tels que:
y y
GA = I(G, i) i - I(G, y, i ) j 1 70
{ G1J = I(G, y) i + 1 (G,y, i ) j ' z 1 1 0
1 1 ·G, _o.
Le cercle de Môhr est le cercle de diamètre AB, son
centre J est le milieu de HE, son rayon est
z col
R = JA = JB. Ce cercle coupe l'axe (G, Z) en deux G 0
Cl
points Cet D. On note D le point proche de H et Cie
point proche de E. ~. G2
Au chapitre 2, paragraphe 9 nous avons établi que: 8
146
L'action mécanique de 4 -+ 1 est modélisahle en C Les composantes de R et MG dans (G, X, ji, i) sont:
milieu de AB par:
N =0 Ml =0
{'b(4 -+ I)} = ë(40'-
_ I)} R Ty=IOOO; MG Mfy = 0
C
{
I T, = 0 Mf, = - 1000 x + 2 x 10 6
tel que ë (4 -+ 1) = - 2 000 ji .
La figure 8.22 donne les diagrammes de T y et Mf,' Il en
résulte que la poutre 1 est soumise à une sollicitation de
flexion mais, (G, ji) n'étant pas un axe principal de la
QUESTION 1 section droite (S), cette sollicitation est une flexion déviée.
Détenniner les équations et les diagrammes de l'effort
tranchant Tyet du moment de flexion Mf.
QUESTION 2
QueUe est le type de sollicitation auquel est soumise la poutre
1? Détenniner le centre de surface G de la section droite
(8).
RÉPONSE RÉPONSE
Par raison de symétrie On peut décomposer la section (S) en deux surfaces
SI et Sz de centre de surface G I et G 2 (fig. 8.21)
À(2 -+ 1) = B(3 -+ 1) = 1 OOOji.
SI = 70 x 8 = 560 mm 2
Soit G le centre de surface d'une section droite (S) située
S2 = 82 x 8 = 656 mm 2
entre A et C. Les éléments de réduction en G du torseur des
forces de cohésion S = SI + S2 = 1 216 mm 2 .
G{~G}
Les centres de surface G I et G 2 sont définis dans (0, X, ji, i)
{'bcoh } = par:
Les composantes de R et MG dans (G, X, ji, i) sont: Les coordonnées du centre de surface G de (S) dans
(0, X, ji, i) s'expriment alors par:
N =0 MI =0 SI + YG2 S2
YGI - 4 x 560 - 49 x 656
R Ty=-IOOO; MG Mfy = 0
I T, = 0 Mf, = 1000 x
YG = S
yG
1216
= - 28,276 (mm) •
EnA: x=O; Mf, = O.
zGI SI + ZG2 S2 35 x 560 + 4 x 656
6
EnC: x=IOOO; Mf, = 10 (N mm). zG = S 1 216
-1000
x ques de SI et S2 par rapport à l'axe (G. On peut écrire: ,n.
147
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
I(G, z) = II(G, z) + 12(G, z) Sur la figure 8.23 on observe que: 'P = (i, cA).
On mesure: I(J = 30,5° .
Ij(G, z) = l, (G j , z) + SI d;2 avec 1dll On construit (G, Z) parallèle à CA et (G, h parallèle à
C B et orientés de telle façon que
_) 70 X 8 3
l, ( G, z = --12- ?
+ 560 x 24,276-
= 333008,21 mm 4
(y, h = (z, Z) = 'P .
12(G, z) = 12(G 2,z)+s2 d!} avec Idil !YG- Yc 21 Sur l'axe (G, i) on obtient:
QUESTION 5
QUESTION 4 Déterminer par la méthode graphique l'axe neutre (G, li) de
la section droite (S) et en déduire les coordonnées y et z des
Déterminer par la méthode graphique de Miihr la position points M et N de la section (S) les plus éloignés de l'axe
des axes principaux au centre de surface G de la section neutre.
droite (S) et la valeur des moments quadratiques maximal et
minimal correspondants. RÉPONSE
RÉPONSE On a vu au paragraphe 4.2.4 que dans le repère (G, y, z)
l'axe neutre (G, fi) a pour support â1i, le point B étant
Dans le repère (G, y, z) et en fonction de l'échelle choisie défini par: ~
sur l'axe (G, i) on porte (fig. 8.23):
4
GE = I(G, y) i + I(G, y, z)y.
GE = I(G, y) = 522488 mm ,
GH = I(G, i) = 982328 mm4 • Sur lafigure 8.23, par construction, le point B vérifie cette
condition. L'axe neutre est donc défini par GE. Sur cette
On note J le milieu de EH. figure on mesure:
Parallèlement à (G, y) on porte:
(y, li) = a = 51° .
HA = - I(G, y, z) = -421 436mm 4 ,
La figure 8.23 montre que les points les plus éloignés de
J!lJ = I(G, y, z) = 421436 mm
4
•
l'axe neutre (G, fi) sont les points repérés Met N. Dans le
repère (G, y, i) on détermine (graphiquement ou géométri-
On trace le cercle de Môhr de centre J et de rayon JA. quement) les coordonnées des points M et N:
Ce cercle coupe l'axe (G, i) en Cet D. On note C le point
proche de E et D le point proc_he de H. YM = 28,27
On désigne par (G, Y) et (G, Z) les axes principaux en G
tels que
- -
(Y, Z) =
'TT
2"'
M I
ZM = -18,27
N 1YN = - 61,73
On note: 'P = (y, h = (i, Z). zN = -10,27
148
QUESTION 6 - pour le point M:
106
Dans la section droite (S) la plus sollicitée, déterminer les U Mx = - 27. 104 X 123. ] 0 4 [28,27 x 522 488
contraintes normales maximales tr. dans la zone tendue et
dans la zone comprimée. + 18,27 x 421436]
4
Fig. 8.24.
Unités: les longueurs en millimètres, les forces en - La liaison 3-1 est une liaison pivot glissant cou~te
newton. d'axe (D, x) admettant un léger rotulage. L'action
mécanique de 3 ..... 1 est modélisable en D par:
- L'action mécanique de la roue 4 sur l'arbre 1 est
modélisable en C par:
{'b(3 ..... 1)} - B {B(30~
_ I)}
{'b(4 ..... 1)}= ë(4 ..... 1)}
c { Mc (4 -.1)
tel que dans :il. :
tel que dans :il. :
I)I~B;
ë (4 ..... 1) 1- ~ 000 ;
B(3 .....
ZB
- L'action mécanique de la roue 5 sur l'arbre 1 est Cet arbre est en acier XC 38 pour lequel:
modélisable en D par:
U e = 335 MPa et Te = 235 MPa .
149
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
C(4 -+ 1 ) 1- ~ soo ;
RÉPONSES - La liaison 3-1 est une liaison pivot glissant courte
d'axe (B, x) admettant un léger rotulage. L'action
l' X A = 0; YA = 1 250 (N); Z A = O. mécanique de 3 -+ 1 est modélisable en B par:
YB = 1 7S0 (N); Z B = O.
{"G(3 -+ I)} = B
{
B(3 -+
Ô
I)}
2' 1 Ty 1max = 1 7S0 N entre D et B; tel que dans :JI.
A f B .1 C
"
D
sécurité s = 2,S.
QUESTIONS
t ~
x
.~
l' Déterminer les actions mécaniques en B et D.
2 4 2' Déterminer les équations de l'effort tranchant T,. du
moment de flexion Mf. et du moment de torsion
Fig. 8.25. JW; le long de l'arbre AD et construire les diagrammes
correspondants.
En déduire la valeur de 1 Tylmu' de 1Mf.I ...., de
Unités: les longueurs en millimètres, les forces en 1Mt 1mu et la position des sections droites correspondan-
newtons. tes.
150
Sollicitations composées
3° Dans la section droite la plus sollicitée, détenniner le - L'action de 4 -+ 1 est modélisable en C par:
diamètre mioimal de l'arbre pour que la condition limite
relative aux contraintes nonnales soit vérifiée. ë(4-+1)}
4° Dans la section droite la plus sollicitée, détenniner le {"G(4-+ I)} = c { Ô
diamètre minimal de l'arbre pour que la condition limite
relative aux contraintes tangentielles soit vérifiée. tel que dans :Il.: ë (4 -+ 1) = 990 x- 400 y.
SO A partir des résultats du 3° et du 4°, en déduire le
diamètre minimal de l'arbre 1 pour que celui-ci résiste en
toute sécurité aux sollicitations qui lui sont appliquées.
QUESTIONS
RÉPONSES
1" YB = - 250 (N) 1° Détenniner les équations de l'effort nonnal N, de
l'effort tranchant T~ du moment de flexion Mf. le long du
Yo = 3 250 (N). levier 1 et construire les diagrammes correspondants.
En déduire la valeur de 1NI, de 1Ty l ' de
2° 1 Ty 1max = 3 250 (N) entre C et D ; 1Mf. 1max et la position des section:"droites corresj;ndan-
3 tes.
1Mf, 1max = 97,5 x 10 (N mm) en C; 2° Déterminer la répartition des contraintes nonnales
1M, 1max = 25 x 10' (N mm) entre B et C . dans la section droite (S) la plus sollicitée et construire les
diagrammes correspondants.
En déduire la contrainte nonnale maximale dans la zone
3° d~ 17,4 mm. tendue et dans la zone comprimée.
3° Détenniner la contrainte tangentielle maximale dans
4° d ~ 17,1 mm.
la section droite ~B.
5° d~ 17,4 mm.
u = 15 + 16,117 y
Fig. 8.26.
A(2 -+ l)} y
{"G(2-+ I)} = A
{ Ô
50 50
tel que dans :Il.: A (2 -+ 1) = - 990 x- 800 Y.
lA B C x
- L'action de 3 -+ 1 est modélisable en B par:
{"G(3 -+ I)} = B
{
B(3 -+
Ô
l)} -+
A (3-+1) J -+
B 4-+1) \.!
tel que dans :Il.: B(3 -+ 1) = 1 200 y. Fig. 8.27.
151
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
u,=255MPa et T e =130MPa.
A(3-+I)}
{'G(3-+1)} = A
{ Ô
{'G(4-+1)}=B {
B(4 -+
Ô
I)}
tel que dans :JI.: B( 4 -+ 1) = - 200 y.
Fig. 8.28.
152
Sollicitations composées
tels que:
(G, Ji) de la section droite (S) en calculant tan 1/1
(relation (3) paragraphe 4.2.Z). cp = (y, Y) = (l, Z) = 38
0
RÉPONSES
Fig. 8.29. 0
1 tan ljJ = 3,5638; ljJ = (Y, fi) = 74,3
0
•
0
-- centre de surface G : 3 YM ",,37; ZM",,-55;
YN "" - 40; ZN "" - 8.
DG = 26,55 Y + 29,88 Z
0
4 En M: u x = - 66,4 (MPa), zone compnmee.
En N: u x = 47,8 (MPa), zone tendue.
dans (O,y,l); s = 3,46.
153
o le flambage
Le flambage est en fait une sollicitation composée de
compression et de flexion. Comme telle, elle aurait pu être
traitée au chapitre précédent. Nous avons choisi d'en faire un
chapitre à part, non pas pour y apporter plus d'attention mais
simplement parce que les méthodes de son étude sont un
peu particulières.
Lorsqu'une pièce en forme de poutre rectiligne ment, et sur le plan expérimental, comme la flexion
suffisamment longue subit un effort axial croissant se produit dans le plan (A, i, y), les liaisons sphéri-
tendant à la raccourcir, on observe successivement ques en A et B sont remplacées par des liaisons pivot
deux types de sollicitation. x d'axe parallèle à z, plus faciles à réaliser.
- Pour une charge axiale • Considérons le repère 5to = (A, X, y, z), il est tel
F inférieure à une limite -->
notée Fe (charge critique), F que, (fig. 9.1) : (A, x) est porté par la ligne moyenne
la poutre est comprimée, 3 de la poutre avant déformation.
elle reste rectiligne et se • Dans un plan (G, y, z) de section droite, (G, y) et
raccourcit. (G, z) sont axes principaux et /(G, .ï) <: /(G, y)
- Lorsque la charge alors, la déformation aura lieu dans le plan (A, i, y).
axiale F atteint F et la pou-
tre fléchit brusquement et • La liaison 1-2 en A est une liaison pivot sans
se rompt très vite; On adhérence d'axe (A, .ï).
observe que la flexion se • La liaison 1-3 en B est une liaison pivot sans
produit dans le plan per- adhérence d'axe (B, 2).
pendiculaire à la direction • Les actions de liaison se réduisent respectivement
principale de plus faible en A et B à deux glisseurs dont les résultantes sont
moment quadratique de directement opposées.
la section droite de la pou-
tre. Figure 9.1 par exem-
ple, la flexion se produit
dans le plan (A, i, y) per- {'b(2-+ l)} = A {;(2-+ l)},
y
pendiculaire à (G, .ï). / 2
Fig. 9.1.
avec  (2 -+ 1) = Il i Il i.
{'b(3-+1)} = B {:(3-+1)}
154
Les constantes A et B peuvent se calculer par les
1.2. ÉTUDE DE LA DÉFORMATION conditions aux limites (fig. 9.2) :
DE FLAMBAGE. CHARGE
CRITIQUE D'EULER • En A: 1=
x
y
= 0
0
ce qui entraîne A = O.
• En B: x =1 ce qui entraîne B sin wl = O.
y =0
Modélisons la poutre par sa ligne moyenne AB et
supposons que sous l'influence des efforts en A et B, A étant nul, il est évident que B #< 0 ;
cette ligne moyenne prenne une très légère courbure. B sin wl = 0 entraîne donc que sin wl = 0
Sur la figure 9.2, cette courbure est évidemment très
et par conséquent: wl = br . (3)
accentuée pour la rendre visible.
Que représente B?
x Reprenons l'équation générale de la déformée (2)
1
avec: pour A = O.
y = Bsin wx.
7T
Dans le repère :R = (G, i, ji, z) on obtient en écri- Comme par ailleurs dans (3) avec k = 1: w =T '
vant pour simplifier les écritures: F = Il fil.
R = -Fi
B est donc en fait la flèche maximale au milieu de la
I Mc = -Fy. z. poutre.
Etudions la déformation élastique de la poutre sous
l'effet du moment de flexion M fz = - Fy. L'équation de la déformée est alors:
On sait que: EI(G, z) y" = Mfz.
y= B' n T1'
S I'1TX (5)
Soit: EI(G, z)y"+Fy=O. (1)
155
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
soit: MG = (- Fy + p., ) z.
MG est donc un moment de flexion suivant Z. On
connaît l'expression de la « défonnée» dans une
sollicitation de flexion:
(
B(3 -+ 1) = - Fi • en A {xy == 0'
O. {x = 0
yi = 0
MB (3 -+ 1) = MB = M B Z .
• en B {xY == 0'
1. {x = 1
yi = O.
L'équilibre de la poutre 1 et la symétrie des liaisons
implique que: Notons que compte tenu de la symétrie de la figure,
Liaison encastrement 2-1 : ces quatre conditions ne sont pas indépendantes.
Ecrivons que:
156
Le flambage
- 1
Reprenons l'équation de la déformée (7) et rempla-
pour X -
= avec B = 0;
çons A par - ~ :
{
y = 0
0= A cos wl + ~ (10)
y = ~ (1 - cos w x) .
pour { x = 1 = avec B = 0; 0 = -Aw sin wl. (11) La flèche y est maximale lorsque cos wx = - l, c'est-
à-dire pour wx = 7f, soit pour x = ~ ce qui était
y' = 0
prévisible. Alors:
En comparant (8) et (10) il vient que cos wl = 1 et
donc que: wl = 2 k7f.
La valeur choisie pour k doit satisfaire (11). (13)
Notons que (11) est vérifiée 'If k.
Pour k = 1 : w 1 = 2 7f, comme w 2 = F
El (G, z)
Notons que /L, donc A est indéfini.
On obtient:
157
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
soit (17)
1.6. CALCUL DE RÉSISTANCE AU
FLAMBAGE (EULER) Dans (17), remplaçons la charge critique d'Euler
'TT' 2 El (G, z) 1 Il
F c par sa va leur L2 dans aque e
1 .6.1. Coefficient de sécurité on fait apparaître l'élancement
L
A = - avec
p
La charge critique d'Euler F c représente une limite
qui ne doit être atteinte en aucun cas. 'TT'2E
Soit F la charge axiale limite que l'on peut adopter -2-=u e ,
A
Fc
k=- Cette relation fait apparaître la notion d'élancement
F critique Ac, élancement à partir duquel la poutre
devra être calculée au flambage.
représente un coefficient de sécurité qui en principe
dépend, des conditions d'utilisation, du type de la
construction etc... On prend en général pour k le
double du coefficient de sécurité habituel s, (18)
158
Sous cette forme, l'expression de la charge limite 1er cas: LI = 270 mm.
admissible (selon Euler) est intéressante à plus d'un L
titre: Calculons l'élancement À avec
p
- le numérateur a pc S représente la force axiale que
l'on pourrait appliquer en compression simple;
- le dénominateur apparaît alors comme un terme p = JI(G~ Z).
correctif tenant compte de l'élancement À de la
poutre. 270.' À = 17.
p = 15 ,8 mm; À -- 158
Pour À = 17, la poutr~ doit être calculée en compres-
sion simple:
1.7. RÉCAPITULATION DES FI =40 X 10 3 N.
CRITÈRES DE RÉSISTANCE
r = 900 mm
cas: L 2
900
Suivant la valeur de 'l'élancement À, il est d'usage alors À À = 57.
= --;
d'employer l'une des trois relations suivantes. 15,8
On notera que pour des élancements croissants, la Pour À = 57, la poutre doit être calculée d'après la
charge limite décroît. formule de Rankine:
\. F =q pc S 1 compression. F = 40 X 10 3 x 0,75
3" cas: L 3
= 2 000 mm
Poutres moyennes: 20 < A < 100 (acier) 2000
alors À = --8 ; À = 126.
On utilisera la formule expérimentale de Rankine: 15,
Pour À = 126, la poutre doit être calculée d'après la
formule d'Euler:
Rankine.
F 3 = 40 x 10 3 x 0,3 F 3 = 12 X 10 3 N.
Poutres élancées A > 100 (acier)
Calcul au flambage d'Euler:
Euler.
Evidemment, tous les cas de figure possibles peuvent
se présenter, pour lesquels les hypothèses d'Euler ne
sont pas vérifiées. Nous allons traiter deux cas
classiques en précisant bien que seule la méthode
utilisée offre un intérêt.
159
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
Supposons que, la poutre n'étant pas chargée, la ligne Exprimons la déformation de flexion:
moyenne ait pour équation:
. 7TX EI(G, z) y" = Mf,
Yo = a sm -1-'
soit:
avec a = ordonnée au milieu C de la poutre
(fig. 9.4) : F F. 7TX
y" + y = -- a sm - . (1)
EI(G, z) EI(G, z) 1
en C:
La solution complète de l'équation différentielle (1)
• 2 F
est en posant toujours w = :
x El (G, z)
B
y =
. a . 7TX
A cos wx + B sm wx + ---=---- sm - .
(:1 r- 1 1 (2)
x fi -F
->
Calculons A et B avec les conditions aux limites
eenA: { X = 0 => O=A
----
y = 0
('l{.) G e en B: {X =1 => O=Bsinwl soit B=O.
Y C a y =0
1
Donc, équation de la déformation y :
x
r-
a . 7TX
y
('l{.,,)
\A
->
F
Fig. 9.4.
y =
(:1 1
sm -1-'
R= - Fi
IMG = GJJ 1\ (-- F). Représentons graphiquement la variation de la flèche
maximale le en C en fonction du rapport .!....
Soit pour le moment de flexion suivant z: Fe
(fig. 9.5).
Mf, = -- F (Y + a sin ~x ) . Notons que pour F = Fe la flèche est théoriquement
infinie.
160
Le flambage
MG = M B + GB fi
----...
(-
.....
F)
Supposons que ces encastrements génèrent un soit: M fz = - Fy + krp.
moment s'opposant à la déformation et proportionnel
à l'angle de celle-ci. Supposons qu'il n'y ait pas de L'équation différentielle de la déformée est alors:
déformation initiale. Donnons deux figu-
res (9.6 a et b) telles que: EI(G, z) y" = Mf,
9.6 a = configuration avant application de l'effort; soit: EI(G, z) y" =- Fy + krp.
9.6 b = configuration en cours de flexion.
En posant toujours w 2 = F
x x EI(G, z)
y" krp
-+y=-. (5)
3 w2 F
e En B:
Définissons les torseurs de liaison en A et B
(fig·9.6b)
{
X = !
y = 0
==>O=Acosw!+Bsinw!+ (10) 7
1 X =!
{'b(2--+l)} = 1 (2--+1)) {
==> - rp = - Aw sin w! + Bw cos w! .
y' = - rp
A MA
(2 --+ 1) (11 )
161
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
k
O= - F 11. 1 k
cos w + ~ sm w + F . Fe = ,"1 EI~G, i) .
1
On peut résoudre cette dernière équation en posant Pour k -+ 00 ; c'est-à-dire pour un encastrement par-
wl wl F .
tan "2 = t; on trouve: tan "2 = - kw . Sion se fait en A et B, Y2 = 0; YI = 0; x = 'TT, la relation (14)
permet d'écrire:
place dans le cas limite du flambage, alors F = Fe et :
wl Fe
tan-=--
2 kw
(12)
F
e
= 'TT 2 EI(G,
( ~ r z) = 'TT 2 EI(G,
L
2
z)
tan
1
- .
[ 2
J Fe
EI(G, z)
]
= -
J EI(G, z) Fe . (13)
k
1 1 Fe
(14)
2· \j El (G, z) = X • 3.1. PRINCIPE
Le premier membre de (13) prend la forme:
La méthode de Dutheil a ceci de particulier, qu'elle
YI = tan x; est applicable à une pièce comprimée quel que soit
son élancement. Elle est par ailleurs vérifiée avec une
le second membre de (13) prend la forme: précision très acceptable par l'expérience.
Sous l'action d'un effort de compression F, et en
2 EI(G, z) admettant que la poutre fléchisse, les contraintes
Y2 = - kl x. dans une section droite sont les contraintes normales
dues à une sollicitation composée de compresion-
Résolution graphique de YI =Y2 flexion.
N Mf.
S- I(G, i)
Il
Dans la section supportant le moment de flexion Nota: Cette fonnule de Dutheil est vraie quel que soit
maximal: l'élancement de la poutre.
Notons cependant que la relation (4) ne fait intervenir
aucun coefficient de sécurité.
IMfl z max
=Fx_a_
F
La contrainte 0" ainsi calculée est appelée contrainte
1--
Fe d'affaissement ou contrainte de ruine. Pour un maté-
2
riau comme la fonte ou le béton, la ruine intervient
F = 7( EI(G, z) sur les fibres tendues car:
avec
e L2
0" e(exl) ~ 0" e(comp) .
On écrit alors pour une charge axiale 1N 1 = F :
2
F 7( Eav F
100maxi =S+-U'Fe-F' (1)
3.3. APPLICATION
Dans la suite des calculs on écrira :
Une colonne en fonte a une fonne tubulaire telle que:
F D = 150 mm, d = 120 mm. Sa longueur est! = 3,5 m.
0" e = ; = contrainte critique d'Euler. Cette colonne est parfaitement encastrée à sa base et
libre au sommet.
On donne les caractéristiques mécaniques de la fonte:
Dans la relation (1) exprimant la contrainte normale E = 10 5 MPa, ue(en compression) = 275 MPa.
totale 0", posons pour simplifier les écritures:
7(2 Eav
0"0=---
L2 QUESTION 1
(0"0 est homogène à une contrainte). Calculer l'élaocemeot A de cette coloooe et cooclure quaot
au type de calcul qu'il faut eovisager,
Exprimons comme condition limite que 0" "" 0" e pour
une charge axiale F = o"S, ce qui revient à dire que la
poutre sera calculée en compression mais en majorant
la contrainte pour tenir compte du moment de RÉPONSE
flexion.
(1) s'écrit alors après simplification par S:
Calcul du rayon de giration p =
J/(G ' z)
s
• avec: /(G, z) =~ (D 4 _ d 4 ):
0"2-0"(O"e+O"e+0"0)+O"eO"e~O. (2)
/(G, z) ... 147.10 5 mm4 ;
NotonS' qu'en écrivant 0" "" 0" e aucun coefficient de
sécurité n'intervient; nous devrons en tenir compte
plus tard.
On sait résoudre cette inéquation (2) du second degré S ... 6 362mm 2 ;
en 0".
p=48mm.
Pour simplifier les écritures, Dutheil a proposé
d'écrire L
Elancement: A = -,
p
avec, pour une poutre encastrée à une extrémité et libre à
l'autre, une longueur libre de flambage L = 2 1 = 7 m (voir
D'autre part, le terme 0"0 intervenant en terme paragraphe 1.4).
correctif, Dutheil propose comme expression de
O"t: A_ 7000 . A = 146.
- 48 '
0" 1 ... 0" e + 1,3 0" e (3)
L'élancement est supérieur à 60 (limite pour la fonte).
Le calcul doit donc être fait au flambage. A titre comparatif
ce qui évite le calcul de 0"0' Notons que cette nous utiliserons successivement la méthode théorique
expression (3) repose sur une vérification expérimen- d'Euler puis la méthode de Dutheil.
tale. La résolution de (2) donne alors:
QUESTION 2
(4) Pour DO coefficieot de sécurité s = 5, queUe charge maximale
peut être supportée par la colonne? Utiliser la méthode
d'Euler,
163
Mod~lisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
55 x 6362 3
alors F = 146 2 F "" 29,5 x 10 N. Le plan que nous allons suivre dans ce paragraphe est
2 ( 60 ) le suivant:
4.1 Présentation du problème et hypothèses.
4.2. Justification du calcul de flambage.
4.3. Analyse du torseur des efforts de cohésion.
QUESTION 3 4.4. Equation de la déformée.
4.5 Expression du moment de flexion maximal
Pour le même coefficient de sécurité, calculer la charge et de la charge critique d'Euler.
maximale par la méthode de Dutheil.
4.6 Expression de la flèche maximale quand
F<F",
4.7 Calcul de la charge maximale pour un
coefficient de sécurité s. (Compression, Ran-
RÉPONSE
kine, Euler?)
Expression de la contrainte d'affaissement: 4.8 Calcul de la contrainte d'affaissement de
Dutheil et de la charge maximale correspon-
dante pour le même coefficient de sécurité s.
avec CT r = f J c +l,3a e.
CT
~= 202 -
J404 4
2
- 275 x 46,5 ; soit CT "" 34,6 MPa.
Ue = 380 MPa,
On prendra g = 9,81 m/s 2 •
masse par mètre = 22 kg/m.
....
X
8
+-__ F -->
-- --
-->
- - -F-_--1-- A ,,-~~~_......::: .,......8=-_
Al:===============~ 8 x
Fig. 9.8.
11'4
Le flambage
{il
2
M'z=-FY-T x +'2 X '
(1)
avec F= Fi
A Ô Notons que p = 216 N/m, ou 0,216 N/mm.
B {-:} .
Nota; Pour avoir des flèches positives, ji est orienté Dans une poutre fléchie on sait que:
vers le bas.
EI(G, Z) y" = M fz
et donc:
4.2. JUSTIFICATION DU CALCUL
DE FLAMBAGE EI(G, Z) " p (2 1)
F Y+Y=2F x - x .
Calcul de l'élancement: A
cm soit p
=!:-..
p
= 68 mm.
en posant w2= F
EI(G, z)
_
Pour une poutre dont les extrémités A et B sont soit • Calcul des constantes A et B:
articulées soit appuyées sans adhérence:
L=I=6000mm X = 0 =>
- EnA: {
y=O
À = 88.
Pour une telle valeur de l'élancement on peut envisa- donc: B = ---.!!..-.
ger un calcul au flambage. Le calcul de l'élancement FlJJ 2
critique Ac déterminera la méthode de calcul (4.7). - EnB: {
X
y=O
=1 => = 0 = A sin wl
y
p
= -Fw
-2
[1 - cos 1.
wl .
sm wx
~
R=B-F+p(l-x)
---+ .... .... GB ....
MG = GB Il (B - F) + TIIP(l- x).
- smw
165
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
wl
4.5. EXPRESSION DU MOMENT DE cos T = 0,76;
FLEXION MAXIMAL ET DE LA p = 0,216 N/mm ;
CHARGE CRITIQUE D'EULER
alors d'après (3): Yc == 2,57 mm .
wl
1 - cos - 2 Calculons l'élancement critique:
P 2 1
M fe = - 2 x wl + p 8" .
w cos-
2
wl
Ac =72.
On remarque que lorsque cos 2"" = 0, le moment de
L'élancement calculé À = 88 est supérieur à À c' on
flexion en C est infini; cela se produit pour la charge emploiera donc la relation d'Euler:
critique d'Euler F c •
wl wl Ue
cos T = 0 entrame que 2"" = "2; SOIt w
A 7T • 2
avec U pc = s.
Comme par ailleurs nous avions
w
2
= F il s'ensuit que:
EI(G, z) Adoptons un coefficient de sécurité de 5 ; alors:
F = 76 x 1940
Fe
y
c
=L
Fw2
(_1__ 1_
cos
wl
2
1 W2 )
8
. (3)
avec F c
S
= 493 X
= 1 940mm2 ;
103 N ;
T U c = 254 MPa.
alors: U t = 748 MPa , et 0' = 166 MPa .
Pour une valeur inférieure à F c' F = 105 N par
exemple, calculons Yc: Avec le même coefficient de sécurité s = 5, on
On doit effectuer séparément: obtient une charge limite:
2 E.
w = EI(G, i)' F = 64,4 x 10 3 N •
166
Le flambage
[l] Un poteau vertical est réalisé avec un profilé [J] Une colonne creuse en fonte sert à supporter,
IAP 200. partiellement, un plancher rapporté qui sert de plan de
Ses caractéristiques dimensionnelles principales sont: stockage pour des pièces détachées.
longueur: 1 = 6 m ; Cette colonne a pour dimensions D = 180 mm,
aire de la section droite: S = 3 315 mm2 ; (J = 150 mm et sa hauteur est 1 = 3 m.
moment quadratique minimal de la section: A sa base, elle est encastrée dans un socle de béton et
[(G, z) = 170 x 104 mm4; son extrémité supérieure est libre.
module d'élasticité de l'acier: E = 2 X 105 MPa ; On donne les caractéristiques de la fonte: E = 10 5 MPa
contrainte limite élastique: U e = 280 MPa. U e(CDrop) = 350 MPa ; on choisit un coefficient de sécurité
Ce poteau est parfaitement encastré à ses deux extrémi- s = 7.
tés et il supporte une charge axiale F = 65 X 103 N.
QUESTIONS
QUESTIONS
1° Calculer l'élancement critique pour la fonte utilisée.
1° Calculer l'élancement critique A c pour l'acier utilisé.
r Calculer l'élancement du poteau sachant que pour une r Calculer l'élancement de la colonne et choisir la
méthode de calcul: compression simple, Rankine, Euler?
poutre encastrée à ses deux extrénùtés la longueur libre
1 (On rappeHe qu'ici: L = 2/.)
de flambage est L = 2 .
3° Calculer la charge axiale limite que peut supporter la
3° Le poteau doit-il etre calculé au flambage ou à la colonne.
compression simple? 4° Utiliser la méthode de Dutheil et calculer la contrainte
4° Calculer la charge critique d'Euler. Conclusion. d'affaissement. Calculer la charge limite que peut suppor-
ter la colonne avec le meme coefficient de sécurité.
RÉPONSES
1 ° Ac = 84. RÉPONSES
2° A = 132,5. 1° Ac = 53,1.
3' Au flambage. 2° A = 102,44 méthode d'Euler.
3 3' F = 52,03 X 10 3 N.
4° F c = 372,85 X 10 N.
4' U = 68,5 MPa; F = 76 X 10 3 N.
La charge appliquée est très inférieure à la charge
critique. Comme A > 100, on pourra calculer la [!]Un treuil de chantier est suspendu en A à une
contrainte soit avec la relation d'Euler, soit avec la potence articulée constituée de deux barres AB et
méthode de Dutheil (voir exercice 2 suivant). AC en liaison pivot sans adhérence d'axe z en A, B et C
QUESTIONS
1° Calculer la charge limite par la relation d'Euler.
r Par la méthode de Dutheil, calculer successivement la
contrainte d'affaissement, puis avec un coefficient de
sécurité s = 2,5 la charge limite. Fig. 9.9.
167
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
A-A
y r Calculer la section S et le moment quadratique
l( G, z) de la section droite de la double cornière.
25 25 3° Calculer pour l'acier utilisé l'élancement critique
Ac"
4° Calculer l'élancement A de la poutre AB et choisir la
méthode de calcul de la poutre AB.
5° Avec un coefficient de sécurité s = 5, calculer la
z charge axiale limite supportée par la poutre AB:
a) par la méthode d'Euler;
b) par la méthode de Dutheil.
6° Quelle masse maximale peut-on suspendre au treuil en
A? (On donne li = 9,81 m/s 2 .)
4 4
RÉPONSES
Fig. 9.10.
1° a = 26,2 mm.
2° S = 488 mm2 ; [(G, z) = 78584 mm 4 .
QUESTIONS 3° À c =81.
4° À = 236,4. Calcul au flambage.
1° Calculer la cote a définissant la position du centre de 5° a): F = 1719 N;
surface G de la section droite de la double cornière b): F = 2593,6 N.
(fig. 9.10). 6° M = 101 kg.
168
utilisation de logiciels
en résistance
des matériaux
Il existe dans le commerce de nombreux logiciels de resls-
tance des matériaux. Nous allons utiliser et commenter dans
ce chapitre un logiciel, relativement simple d'utilisation mais
tout de même suffisamment performant pour résoudre la
plupart des problèmes posés par la résistance (et la déforma-
tion) de poutres rectilignes travaillant en flexion plane simple
ainsi qu'en flexion et extension ou compression.
Le logiciel que nous utilisons ici a été développé par la • Les appuis peuvent être choisis parmi sept types
société ATEMI, 7 bis, rue des Aulnes, 694JO à Cham- d'appuis. Ceux-ci sont définis et schématisés dans le
pagne au Mont d'Or. Nous l'utilisons avec l'autorisa- tableau ci-dessous (fig. 10.2).
tion de cette société et il s'intitule:
Ô. Simple Y
') Couple
.8. Pivot
Ce logiciel permet de calculer des structures planes de
forme quelconque, structures constituées par des - Glissière X
II
poutres droites dont la déformation s'effectue dans
un plan qui contient une direction principale des [::jl Glissière Y
sections droites.
La structure élémentaire est la poutre à 2 nœuds
(fig. JO.1). D- Encastrement
1 2 Fig. 10.2.
D------...;...------~D
Fig. 10.1.
169
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
• Unité de longueur: Elle est choisie par l'utilisateur La section droite d'une poutre peut être choisie dans
parmi m, dm, cm, mm. Les caractéristiques des une bibliothèque, fournie avec le logiciel et intégrée
1 sur la disquette, qui contient les caractéristiques des
sections: S, I z , sont exprimées respectivement en
....:.-,
profilés standards (1, H, U...).
v
2 4 3 (+ / - ) choisit la position de (+ ) grande rigidité ou
cm , cm , cm car c'est ainsi qu'elles sont fournies par
les catalogues des constructeurs. Le logiciel fait de (- ) grande rigidité.
automatiquement la conversion. La section droite peut également être créée à la
demande.
• Unité de force: Elle est imposée par le logiciel;
c'est le daN.
2.4. MATÉRIAU
2.2. NŒUDS ET POUTRES La seule caractéristique utilisée dans le logiciel est le
module de Young E. Il est défini en daN/cur.
Une poutre est une entité géométrique qui relie deux
nœuds. Les nœuds sont les points de jonction des
poutres.
Toute charge concentrée crée un nœud en son point
2.5. REPÈRES
d'application.
Toute charge répartie crée une poutre entre le nœud On utilise deux repères (fig. 10.5).
début de la charge et le nœud fin de la charge.
y
EXEMPLE y
Poutre: i j
Une poutre AD supportant une charge répartie entre
A et B et une charge concentrée en C (fig. JO.3 1
-->
-->
p
F
AIX;
, Yi
A ~-'-~~....r....1.- _ _....r... "", 0
c z X
Fig. 10.3. Fig. 10.5.
sera modélisée par une succession de 3 poutres numé- Le repère global (ou général) de base eX, Y, Z).
rotées 1, 2, 3 encastrées entre elles aux nœuds de Les repères locaux liés à chaque poutre. Par exemple
liaison 1, 2, 3, 4. On choisit le nœud 1 en appui pivot et (Ai' x, y, z) pour la poutre ij.
le nœud 4 en appui simple Y (fig. JO.4). La présence
d'un appui pivot est nécessaire pour que le logiciel
puisse calculer une structure en équilibre.
y
-->
F
170
Utilisation de logiciels en résistance des matériaux
On donnera:
- Dessin de la structure non déformée avec les
charges.
- Dessin de la structure déformée sans les charges.
Il comprend six options: - Diagramme des rotations des sections.
• ACQUISITON: Permet de définir les données de - Diagramme de l'effort tranchant.
la structure (voir paragraphe 3 ci-dessus). - Diagramme de l'effort normal (éventuellement).
- Diagramme du moment de flexion.
• CALCUL: Ordonne le calcul de la structure - Diagramme des contraintes normales maximales.
(déplacements, efforts, flèches, contraintes...).
• RESULT.Nu: Permet l'affichage sous forme de
tableaux des résultats calculés précédemment.
• RESULT.Gr: Permet le dessin de la structure
(déformée ou non) et des différents diagrammes
5.2. REMARQUE
(N, TY' M fz "')'
• LISTE: Affiche à tout moment la liste complète Dans le tableau de résultats des efforts intérieurs dans
des données (à l'écran ou sur imprimante). les poutres, on constate une alternance des signes
(+ ) et (- ) pour les valeurs en un même nœud mais
• DOS: Permet d'effectuer des opérations sur les attribuées à deux poutres adjacentes. Ceci est dû au
fichiers (par exemple d'ajouter une section droite qui fait que ces résultats sont indiqués dans les repères
n'est pas en bibliothèque). locaux liés successivement à chaque poutre. Pour
qu'il y ait concordance entre les tableaux de résultats
et les diagrammes il faut donc changer le signe de
chaque résultat pour le nœud origine de la poutre.
Fichier de la structure
- Nœuds
- Poutres
- Charges concentrées 6.1. STRUCTURE N8: POUTRE
- Charges réparties ENCASTRÉE EN 1 (fig. 10.6)
- Appuis
- Liaisons.
y -->
Résultats numériques du calcul de la F
structure
2
- Déplacements des extrémités de poutres. Repère
global. 1200
x
- Déplacements des extrémités de poutres. Repère
local. Fig. 10.6.
- Charges extérieures appliquées aux nœuds.
- Efforts intérieurs dans les poutres. La poutre est un IPE 120, placée dans sa position de
- Flèches maximales. (+ ) grande rigidité c'est-à-dire pour son moment
- Contraintes maximales. quadratique maximum noté lz.
Le module de Young de l'acier est
Résultats graphiques E = 2 X 10 6 daN/cur.
La charge concentrée appliquée en 2 est:
Avec coefficient d'amplification au choix; avec ou
sans représentation des charges. ft = - 200 Y (daN) .
171
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
en 2: FI = - Y 120 (daN)
en 4: F2 = - 200 Y (daN)
Tels qu'ils ont été affichés sur l'imprimante et dans
en 6: F3 = - 80 Y (daN) l'ordre: N8; N5; NIO.
y -->
F
3 3 4
--> --> o
p p
8C\l
x
3000
Fig. 10.8.
172
Utilisation de logiciels en résistance des matériaux
Fichier de la structure: N8
NOEUDS ~
------~
Unité: MM
1 0.00 750.00
2 1200.00 750.00
POUTRES
Unités: CM et daN
CHARGES CONCENTREES
Unité: MM et daN
CHARGES REPARTIES
APPUIS
Unité: MM et degrés
LIAISONS
1 ENCASTREMENT
1
2 ENCASTREMENT
173
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
Flèches maximales
Contraintes maximales
174
Utilisation de logiciels en résistance des matériaux
lOt DEFIHE
RlIduire
Dihlt.....
[h- - - ·- ·- ·- - - - - - - - - - - -T- - - - - - - - - - - - - - - - - ~
Struet:tt8 Déformée
....
RESlR..TATS
Str~ture
Couleurli
Rot_S~tio
AfLCharge
ZOOI'I
ctIyoutres
Pas;
Quitte...
175
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
RESULTATS
Structure
Couleurli
O'fon.....
Eff_Tranch
EffJtorKaI
Ho"...Fllichi
Contr..Nor"
AfLChilrge
loDl'l
Ch...Poutres
Pilli
Qui U .. r
RESULTATS
Structure
Couleurli
D.. for"....
Rot_Se~tio
Ho"...Fllichi
ContrJtor"
AfLChilrge
loo"
Ch...Poutres
Pilli
Qui Uer
176
Utilisation de logiciels en résistance des matériaux
RESULTATS
Stl"~tul"e
Couleul"5
Dëfonoee
Rot_Se~tio
~-
ContrJton.
Aff_Chill"ge
ZOOl'l
Ch...Poutl"es
Pil5
Quitter
RESULTATS
Stl"~tul"e
CouleuI"5
D.for......
Rot_Se~tio
Aff_Chill"ge
Zoo..
Ch...Poutl"e5
Pi15
Qui tt..r
177
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
Fichier de la structure: N5
NOEUDS
Unité: MM
l 0.00 1500.00
2 500.00 1500.00
3 1000.00 1500.00
4 1500.00 1500.00
5 2000.00 1500.00
6 2500.00 1500.00
7 3000.00 1500.00
POUTRES
Unités: CM et daN
CHARGES CONCENTREES
Unité: MM et daN
178
Utilisation de logiciels en résistance des matériaux
CHARGES REPARTIES
Unité: daN/MM
N°poutre Axes Px Py
1 Globaux O.OOOOOE+OO -l.OOOOOE+OO
2 Globaux O.OOOOOE+OO -1.00000E+OO
3 Globaux O.OOOOOE+OO -l.OOOOOE+OO
4 Globaux O.OOOOOE+OO -1. OOOOOE+OO
5 Globaux O.OOOOOE+OO -l.OOOOOE+OO
6 Globaux O.OOOOOE+OO -1. OOOOOE+OO
APPUIS
unité: MM et degrés
N°app N°noeud Dép X. Dép y Dép Z Type appui
1 1 O.OOOOOE+OO O.OOOOOE+OO Pivot
2 3 O.OOOOOE+OO Simp. y
3 5 O.OOOOOE+OO Simp. y
4 7 O.OOOOOE+OO Simp. y
LIAISONS
179
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
180
Utilisation de logiciels en résistance des matériaux
Flèches maximales
l 6.628E-Ol
2 3.280E-Ol
3 3.6l5E-Ol
4 3.347E-Ol
5 3.0l3E-Ol
6 6.226E-Ol
contraintes maximales
l -4.849E+OO
2 6.4l0E+OO
3 6.4l0E+OO
4 6.l54E+OO
5 6.l54E+OO
6 -4.522E+OO
182
Utilisationde logiciels en résistance des matériaux
lOt DEFOIltE
IWdutrll
Dil.t...
Quitter
st~t:t16 Déformée
...
RESULTATS
St~ture
CuulllUr5
Rot_Sectlo
Eff_T ...nch
EffJlorKal
tIonJl.chi
Corit .. Jto....
Aff_~r911
ZOOM
ChJ'out 1"4!!5
p-
QuiU...
183
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
RESIA.TATS
Str~turl!
CQuhlUr:;;
Doifo........
Eff_Tranch
Eff--"orKaI
Iton....Fllichi
Contr..Non.
Aff_Charge
ZDDI'l
Ch...Poutrl!5
P~
Qui tter
RESIA.TATS
Structurl!
CoulilUr:;;
Doifon.""
Rot_Sect io
,""~1'1i:_!:
""If,""~vvj'/,"
EffJlo,.nal
Iton....Fllichi
Contr..Non.
Aff_Charge
V' Vi Zoo..
Ch"'pout"l!s
Pas
Quitter
184
Utilisation de logiciels en résistance des matériaux
ReSULTATS
Stru~ture
Couleurs.
D.fo........
Rot_Sectio
Eff_T..-anch
Eff.Jtomal
Aff_Charge
Zoo..
ChJ'outres
PiilO
Qui tt....-
RESULTATS
Stru~ture
//\ Couleurs
D.fo..-.....
Rot_Se~tio
Eff_T..-anch
Eff..J!orttal
HottY hi ~h i
Lc"''''c''' ccc "''''cL
IcWU%fJUU'c<fJUfJéfJW
Aff_Charge
Zoo..
ChJ'outres
Pas
Quitt....-
185
odélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
NOEUDS
Unité: Mt"-
1 0.00 0.00
2 0.00 2000.00
3 1500.00 2000.00
3000.00 2000.00
"
5 3000.00 0.00
POUTRES
Unités: CM et daN
3
"
2 3 PRCR 12 + 3.6000E+01 6.5200E+02 1.0867E+02 2.0000E+06
Unité: MM et daN
CHARGES REPARTIES
Unité: daN/MM
N°poutre Axes Px Py
186
Utilisation de logiciels en résistance des matériaux
APPUIS
Unité: MM et degrés
LIAISONS
4 ENCASTREMENT
2
5 ENCASTREMENT
2 ENCASTREMENT
3
3 ENCASTREMENT
3 ENCASTREMENT
4
4 ENCASTREMENT
187
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
188
Utilisation de logiciels en résistance des matériaux
Flèches maximales
1 5.367E+OO
2 8.641E+OO
3 5.l27E+OO
4 4.445E+OO
Contraintes maximales
1 5.463E+OO
2 -1. 032E+Ol
3 -9.799E+OO
4 -9.799E+OO
"Ott DEFORIIE
~ii················3··············~·················"f ----r 4
~ -'i Reduire
-.i -.i Di lah.r
-.:-.i -.:-.i
~:1 ~:2
~: ~:
---+j ~:
~: ~:
-6 ~
Cllnnande:
189
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
Déformée
IESULTATS
Strueture
CuulllU1'"5
Eff_Yr"""
EffJtantal
ltoft....F l'ch 1
Contr....Nono
Aff_~I'"911
ZOOM
lJhJ'outre!l
p~
(juitt.r
IESULTATS
Strueture
-
COUIllU1'"5
1)0;(0......
E ff_Yr"""
EffJtantal
"""...Fllichi
Contr....Nono
Aff_Chill'"911
ZOOM
lJhJ'outre!l
p~
(juitt.r
190
Utilisation de logiciels en résistance des matériaux
RESULTATS
..........;'J .
Structurl!!
Cuull1Urii
O';fo,......
Rot_Sl!!etio
EffJlorl'l8l
1torI....F llÏdI i
Contr...NorM
Aff_Chilrgg
ZOOM
Ch..Puutre5
Pilii
Quitter
RESULTATS
..,
lTllTlllT .. Struc:turl!!
Cuull1Urii
O';fo,......
Rot_Sl!!etla
.OOlbLFlëdli
Contr...No'""
Aff_Chilrgg
.' ZOOM
~ ~ Ch"poutrl!!!s
Pilii
Quith,r
191
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
RESULTATS
stl"u~tul"e
Couleurs
Dlifon.li..
Rot_Se~tio
Conir.....on.
Aff_Charge
ZOOl'l
Ch...poutl"es
Pas
QuiU.. r
RESULTATS
stl"u~tul"e
Couleurs
Dlifon.li..
Rot_Se~tio
Eff_Tranch
Eff.....ol"Hal
l'1llI.j'léchi
'Conb"~
Aff_Charge
Zoo..
Ch...Poutl"es
Pas
Qui U .. r
192
mécanique des fluides
rappels d'hydrostatique
écoulement des fluides
réels
194
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels
Propriété:
La pression en A est indépendante de l'orientation
de la facette autour du point A.
~
dF
Il
rzr
Fig. 1.1.
..n
-->
o
/ dP
Fig. 1.2.
~
- actions de contact:
forces d~ression s'exerçant sur la surface latérale,
notons dF j l'une d'elles;
forces de pression s'exerçant sur les deux surfaces
planes extrêmes. Soient PI et Pz les pressions du fluide
1.4. UNITÉ DE PRESSION respectivement en G I et en G z :
195
Hydraulique et thermodynamique appliquées
1 ~+z=Cte 1· (6)
Fig. 1.3.
196
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels
YoY Ah Sx = 'lIT/(G, Z) i,
f (S)
ydS = YG S = 0
ce qui conduit à
donc
MG
-> = f- -
(S)
GM AdF,
Applications numériques
Nous allons calculer la résultante R des forces deIl Il
pression et la position Yo du centre de poussée Go pour deux
avec dans le repère (G, x, y,:1) et d'après les parois très différentes par leurs dimensions et par les
pressions qu'elles subissent.
hypothèses de symétrie:
GM = y. y et -
dF = (PG - 'lITy) dS x~ , APPLICATION 1
donc
f
Un barrage peut être assimilé à une paroi de 200 m de long et
de 60 m de hauteur. Le poids volumique de l'eau est
MG = [y. y A (PG - 'lITy) dS x] . 3 3
1:lT = 9,81.10 N/m (fig. 1.4).
(S)
MG = [PG f (S)
y dS - 'lIT f (S)
y2 dS] . (- i) .
E
A
(5)
0 G
On note que f y dS = YG S = 0
<D
Il
.c:: Go -------lx, z
(S)
et que f (S)
2
y dS = /(G, :1),
b=200 m
197
Hydraulique et thermodynamique appliquées
bh}
avec /(G, Z) = 12' on trouve
h
Yo = - 6'
1.7. THÉORÈME D'ARCHIMÈDE
Numériquement: Yo = - 10 (m).
On voit que le centre de poussée est très au-dessous du Dans un fluide (E) de poids volumique 'lU, imaginons
centre de surface et dans le calcul de stabilité du barrage il
est hors de question de confondre ces deux points.
un certain volume de fluide (El) délimité par un
contour fermé (5) (fig. 1.6).
APPLICATION 2
Un piston de vérin a un diamètre d = 60 mm. n règne au
centre de surface G du piston une pression effective de
40 bar, soit environ PG = 4 MPa.
L'huile contenue dans le vérin a un poids volumique
Numériquement: Il il Il "" Il,3.10 3 N. Il est donc évident qu'au mêm~oint G le torseur des
forces de pression telles que dF (fig. 1.6) se réduira
Calcul de Yo: lui aussi à un glisseur:
'I17/(G, z) _ 'Trd 4
Yo = - PG S avec/CG, z) = 64'
198
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels
1
du volume du « fluide déplacé» et non pas de la L'écoulement d'un fluide est dit permanent si le
nature du solide immergé (plomb, polystyrène, etc., . champ des yecteurs ritesse des pa~cules fluides est
par exemple). indépendant du temps.
~ ~ ~
1 1
2 2
P2
-->
P2 P2
199
Hydraulique et thermodynamique appliquées
Unités:
qm débit massique en kilogrammes par seconde
(kg/s) ;
p masse volumique en kilogrammes par mètre
cube (kg/m 3) ;
S section de la veine fluide en mètres carrés
(m 2) ;
v vitesse moyenne du fluide à travers (S) en
mètres par seconde (m/s).
Cette relation (3) qui définit le débit massique est
appelée « Equation de continuité» (pour un écoule-
Fig. 1.8. ment permanent).
1 q, = dV
dt 1
Exprimons le débit massique d'après la relation (1) : D'après la relation (3) et en notant que d V == dm on
p
dm dx] dX2 peut écrire également que qv == qm soit
qm == dt == pSI dt == p S 2 dt' (2) p
avec:
q v == Sv == Cte 1. (4)
~~l == VI == Il VIII: vitesse moyenne d'écoulement
de la veine fluide à travers S] ; Unités:
qv débit volumique en mètres cubes par seconde
~7 == V 2 == Il V2 11: vitesse moyenne d'écoulement (m 3/s) ;
S section de la veine fluide en mètres carrés
de la veine fluide à travers S2 ; (m 2) ;
D'après (2) : v vitesse moyenne du fluide à travers (S) en
mètres par seconde (m/s).
1 q m == p Sv == Cte 1· (3)
1 qv
v==S'
200
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels
(2)
201
Hydraulique et thermodynamique appliquées
(5) 1 p n = dW"
dt 1
Rendement
2.5. CAS D'UN ÉCOULEMENT
1 _ 2 AVEC ÉCHANGE DE Le rendement global d'une machine est le rapport
TRAVAIL entre la puissance qu'elle fournit et la puissance
qu'elle utilise.
Suivant que la machine utilise ou produit de l'énergie
Convention de signe
mécanique, Je rendement global, tout en gardant la
Lorsque le fluide traverse une machine (pompe, même définition, s'exprime de façon différente.
turbine ) il « échange» de l'énergie avec cette - Cas d'une machine qui utilise l'énergie mécanique
machine donc du travail mécanique. Soit fJlz ce de son arbre d'entrée et qui fournit au fluide qui la
travail. traverse une énergie (sous forme d'Eciu , d'Epres ,
d'Epes). Ce cas est celui d'une pompe.
Nous conviendrons que: Soit Pa la puissance absorbée sur l'arbre d'entrée.
• W 1Z > 0 si le travail est reçu par le fluide (exemple: Soit P n la puissance nette échangée avec le fluide.
pompes) . Compte tenu des diverses pertes dans la machine
• W 1Z <: 0 si le travail est fourni par le fluide (exem- (frottements, ... etc.) Pn <: Pa.
Le rendement global TI d'une telle machine (pompe)
pie: turbines). s'exprime par:
202
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels
Un vérin différentiel est alimenté par une pompe P à travers d'où le calcul de v = ~.
un distributeur D (fig. 1.10).
Numériquement: Il "" 0,536 mfs.
P = F. V,
0, 'r------~----r'
YL x
ici P = Il R(3 -+ 3) Il. v,
• Calcul de la puissance nette de la pompe.
Compte tenu des 8 % perdus en frottements:
soit P"" 19,5 kW.
P n",,21,2kW.
Fig. 1.10.
HYPOTHÈSES ET DONNÉES
- La pompe P assure un débit volumique qv à la pression
relative p de j'huile. 3.1. DÉFINITIONS
- Le distributeur D permet l'alimentation ou le retour au
réservoir des tubulures 1 et 2.
- Le vérin différentiel est tel que le piston principal a une Lorsqu'un fluide parfait s'écoule dans une conduite
section SI et la tige une section S2' plus ou moins lisse, qui peut posséder des variations
brusques de section ou de direction, une partie de
On estime à 8 % la perte de puissance due aux frottements l'énergie du fluide sera utilisée dans les frottements
des joints d'étanchéité. contre les parois, dans les turbulences et décollements
Aucune force n'est appliquée en A et on néglige la masse de de la veine fluide. Cette énergie perdue constitue ce
l'équipage mobile 3.
-Données numÎ!riques: p = 180 bar, SI = 5000 mm 2,
qu'il est convenu d'appeler les « pertes de charge ».
~ = 2 800 mm , qv = 1,5.10- m /s.
2 3 3 Considérons un écoulement 1 -+ 2 d'un fluide parfait
dans une conduite, tel que entre 1 et 2 il n'y ait pas de
machine hydraulique. Notons J l2 la perte d'énergie
• But de l'application.
ou perte de charge du fluide. J 12 est une énergie
On se propose de calculer la force du vérin et sa vitesse de fournie par le fluide donc J 12 < O.
sortie, dans l'hypothèse où le distributeur met en communi-
cation P avec 1 et 2.
203
Hydraulique et thermodynamique appliquées
Entre 1 et 2 (fig. 1.12) on peut alors écrire que Dans une section droite (S) de la conduite, les
l'énergie mécanique totale en 2, E m2 est égale à vecteurs vitesse des différentes particules fluides sont
l'énergie mécanique totale en 1, E m, moins les pertes différents. Les filets fluides en contact avec la paroi
dans la conduite, c'est-à-dire J l2 avec (ll2 ,,;;; 0) : sont très ralentis par le phénomène de frottement. Ce
frottement et donc ce ralentissement dépendra évi-
E m2 <: E m" E m2 = E mj - pertes, demment de la rugosité de la paroi.
Considérons maintenant deux particules fluides très
E m2 = E m1 + J 12 , E m2 - E mj = J\2' voisines Ml et M 2 appartenant à un rayon de
(S) et distantes de dy (fig. 1.13).
y
3.2. THÉORÈME DE BERNOULLI
APPLIQUÉ À UN
->
ÉCOULEMENT AVEC PERTES • V
DE CHARGE
V(MEl/0)=V+dV
et
Fig. 1.14.
4.1. VISCOSITÉ
Réciproqueme!!.tet si on revient à l'!.iJgure 1.13 on
Soit une conduite de section circulaire dans laquelle peut dessiner dF (1 -+ 2) opposée-LdF (2 -+ 1) ~vec
on considère l'écoulement permanent d'un fluide ses deux composantes, normale dF n et tangentielle
réel. M, (fig. 1.15).
204
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels
1 stokes = 1 cm 2/s,
4.2. VISCOSITÉ DYNAMIQUE
donc 1 stokes = 10- 4 m 2/s.
dv Pour l'eau: veau"" 10- 2 St.
Dans la formule de Newton, dF I = J.L dS dy
• Notons que la température et la pression agissent
J.L est appelé «viscosité dynamique». sur la viscosité d'un fluide.
205
Hydraulique et thermodynamique appliquées
- La viscosité diminue en général avec la tempéra- • v est la vitesse d'écoulement (vitesse moyenne) à
ture: C'est « l'indice de viscosité» qui est la caracté- travers la section considérée (m/s).
ristique permettant de chiffrer cette variation. Pour • 1 est la largeur de la veine fluide. Pour une
les huiles de graissage de moteur, l'incorporation conduite cylindrique de diamètre d, cas le plus
d'additifs spéciaux permet au contraire à l'huile d'être fréquent: 1 = d (l et d en mètres).
plus visqueuse à chaud qu'à froid. • v est la viscosité cinématique du fluide (en
-- La viscosité augmente avec la pression: Dans le m2 /s).
cas de pressions très élevées on peut utiliser la Si :Il < 2 000 J'écoulement est certainement laminaire.
relation: Si :Il ;> 2 000 J'écoulement peut être turbulent.
Notons qu'en dehors de fluides très visqueux (pétrole
brut par exemple) les écoulement rencontrés en
milieu industriel sont habituellement turbulents.
Vo = viscosité cinématique à la pression atmosphéri-
que Po; a = 1,003.
Considérons par exemple une huile de viscosité 4.5. PERTES DE CHARGES
cinématique 0,5 St à la pression atmosphérique SINGULIÈRES
Vo = 0,5 St = 0,5.10 -4 m 2/ s ,
Quand la conduite subit de brusques variations de
section ou de direction il se produit des pertes de
à la pression P = 180 bar:
charge dites singulières; elles sont généralement
v = 0,5.10- 4 .1,003 179 , ,,= 0,85.10 -4 m 2/s . mesurables et font partie des caractéristiques de
l'installation.
On les exprime par:
QUESTION
avec
E: rugosité conventionnelle (en mm), QueUe est la puissance nette de la pompe assurant cette
D diamètre intérieur de la conduite (en mm).
= fonction?
On sait par exemple que:
RÉPONSES
E: = 0,15 à 0,25 : tuyaux en acier soudé; La puissance à fournir dépend évidemment des pertes de
E:=0,75àl : conduites rivetées; charge linéaires et celles-ci ne peuvent se calculer que si l'on
E: =0,15à2,5 : conduites en béton; connaît le régime de l'écoulement.
• Calcul de la vitesse d'écoulement:
etc. On sait que qv = Sv,
avec
207
Hydraulique et thermodynamique appliquées
avec vl = VI ; Pl = PI; Zl = ZI; W1l = travail net fourni par 5.1. ALIMENTATION D'UN VÉRIN
la pompe; .J.l = - 5,22 kI/kg. SIMPLE EFFET (fig. 1.16)
Numériquement: Wu = 5,22 kJ/kg.
• Puissance nette de la pompe:
On sait que P n = q m W 1l, avec le débit massique Données et hypothèses
- Un vérin simple effet V est caractérisé par:
son diamètre intérieur d v = 100 mm;
avec qm = 0,8 X 10 3 x 0,02 et U-;2 = 5,22. son rendement 7J v = 0.9, les pertes étant dues aux
frottements des joints d'étanchéité.
Numériquement: PD"" 83,5 kW.
On souhaite que ce vérin développe une force de 75.10 3 N,
sa tige se déplaçant à la vitesse uniforme de Vv = 0,2 rn/s.
4.9. APPLICATION
QUESTION
QueUe est la perte de charge, exprimée en bar, dans la
conduite de refoulement?
Fig. 1.16.
~
On sait que qv = Sv,
avec Conduite débouchant au-
dessous du niveau du fluide
qv = 60 l/min = 10- 3 m 3/s;
S = section de la conduite en mètres carrés.
*
Numériquement: :Il "" 2 037; l'écoulement est turbulent. Robinet de sectionnement
• Calcul du coefficient de pertes de charge:
D'après la formule de Blasius À = 0,316 3t - 0.15.
Numériquement: A = 0,047.
• Calcul de la perte de charge ~1 dans la conduite:
0 Manomètre
. Vl
.~
On salt que J 1l =-À l,
2d
avec À = 0,047; v = 8,15m/s; d= l2,5.1O- 3 m; 1 = 3m. Limiteur de pression
(soupape de sureté)
Numériquement: ~1 = - 374,6 J/kg.
On peut exprimer cette perte de charge sous forme de chute
~
de pression
/i.p Filtre-crépine
J Il = - d'où /i.p = pJ 12 .
P
soit environ: Ap = - 3,37 bar. Fig. 1.17.
208
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels
- Une pompe dont on connaît seulement le rendement 6' Exprimons la perte de charge J34 dans la conduite:
approximatif 7J p = 0,82.
- La tuyauterie de refoulement de la pompe a une
longueur l, = 8 m et un diamètre intérieur de d, = 21,6 mm.
- L'huile utilisée a une viscosité v = 0,25 St et sa masse
volumique est p = 850 kg/m 3 .
Numériquement: J34 = - 137 J/kg.
- Les pertes de charges singulières sont négligées, ainsi
que la différence de niveau entre 3 et 4. 7' Exprimons la perte de charge J34 en variation de pression
tJ.p = pJ34, avec tJ.p = P4 - P3'
Déterminer la puissance du moteur électrique M. Pour cela, alors P3 = P4 - tJ.p = 107,26 bar.
on adopte le plan de travail suivant: On peut choisir en adoptant un faible coefficient de sécurité:
Po = 110 bar.
QUESTIONS
l' Calcul de la pression Pv dans le vérin. 8' Admettons que la pression à l'aspiration de la pompe soit
égale à la pression atmosphérique.
2' Calcul du débit volumique q" dans la tuyauterie 3-4. Comme les pressions définies dans les questions précédentes
3' Calcul de la vitesse ~" de l'huile dans la tuyauterie 3-4. sont des pressions effectives, on écrira que
4' Calcul du nombre de Reynolds de l'écoulement 3-4.
P3 - P2 = 107,26 bar.
5' Calcul du coefficient de pertes de charges A dans la
tuyauterie 3-4. La variation de pression entre 2 et 3 est très importante,
6' Calcul de la perte de charge J 34 dans la conduite. nous pouvons donc négliger la variation d'énergie cinétique
7' Calcul de la pression Pu de réglage du Umiteur de pressiôn. du fluide entre 2 et 3, de même que la variation d'altitude.
Ecrivons le théorème de Bernoulli entre 2 et 3 :
8' Calcul de la puissance nette de la pompe : PD'
9' Calcul de la puissance utile du moteur : p.' v~ - v~ 1
--2- + - CP 3 - p,) + 9 (z3 - z2) = W 23 '
P -
RÉPONSES
avec les hypothèses précédentes:
l'Exprimons la force F v du vérin, en tenant compte de son
rendement:
",d 2
Pn
7J p = p.' donc p.
avec SC=T'
209
Hydraulique et thermodynamique appliquées
Données générales
On donne le schéma (fig. 1.18), les dimensions du vérin et
les différentes vitesses de déplacement du piston:
B
Fig. 1.20.
Analyse fonctionnelle
On choisit d'alimenter le vérin à l'aide de deux distributeurs
à commande électrique et retour en position neutre par Phase 3 : Retour rapide.
ressorts de rappel. On désexcite El et on excite E 2 :
Rôle du premier distributeur 413 (fig. 1.19).
J~~,
1
0 ï -
1 à définir 1
Le schéma est complété par une pompe à cylindrée fixe à
L _ _ 1
un sens de flux, mue par un moteur électrique. Un limiteur
de pression, taré à Po (pression relative à calculer) complète
l'équipement (fig. 1.21).
Fig. 1.19.
Fig. 1.21.
P désigne la pompe, R désigne le réservoir.
210
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels
_---=a""lIe::..:r___ x
R Fig. 1.22.
QUESTION 3
Soit q, le débit volumique de la pompe
Dans le but de réaliser la vitesse réduite de sortie correspon-
dant à la phase 2 (Il, = 0,02 mIs), on règle la perte de charge
dans l'étrangleur à Ap = 4 bars. Analyser les forces qui
1Td~ _6 2 s'exercent sur le piston du vérin et calculer la pression
avec S, = 4"" 7 854.10 m; VI = 0,1 mIs. PI nécessaire sur la surface ~. Toutes les pressions sont des
3
pressions relatives. On donne le rendement global du vérin:
Numériquement: q, "" 785,4.10 -6 m /s
(soit environ 47 l.min - 1).
=
TI v 0,85.
RÉPONSE
On rappelle que pendant la phase 3 :
- - - - -__ x
Fig. 1.23.
211
Hydraulique et thermodynamique appliquées
Le piston du vérin est soumis aux actions mécaniques Numériquement : ~ = 1 783. L'écoulement est laminaire.
suivantes: L'équation de Poiseuille permet le calcul du coefficient de
• Force extérieure appliquée en bout de tige (donnée) : perte de charge linéaire A :
F= - 10 5 X (N). A = 64
:R ' d" ou À
= 0,036 .
RÉPONSE
• Force F2 due à la pression P2 = tlp = 4 bars = 4.10 5 Pa
sur la surface S2 : Calcul de la perte de charge linéaire dans la conduite qui va
de la pompe à l'orifice 01 du vérin:
d'où Pl
IIFII +P2 S2
= .:.:.---;:,.--- On règlera donc la pression Po, de telle façon que l'on
SI 'YJ v
obtienne PI = 153,75.10 5 Pa à l'entrée du vénn (question 3).
Numériquement: PI = 153,75.10 ~ Pa.
PI-PO=tlp, ou PO=PI-tlp.
QUESTION 4
Numériquement: Po = 154,93.10 ~ Pa, soit environ:
Dans le but de calculer la pression de tarage Po en sortie de Po = 155 bars,
pompe, on calcule les pertes de charge dans la conduite qui va
de la pompe au vérin en o..
Dans une telle conduite de refoulement, la vitesse de l'huile QUESTION 6
ne doit pas dépasser 4,5 mIs. Choisir le diamètre de la
conduite dans les valeurs normalisées (12,5; 16; 21,6; 27,3) Etude de la tuyauterie d'aspiration de la pompe. L'expérience
et en déduire la nature de l'écoulement. On donne les montre qu'une vitesse d'écoulement de 1,5 à 1,7 mIs est
caractéristiques de l'huile utilisée: p = 860 kglm 3 et optimale pour une conduite d'aspiration.
JI = =
0,35.10 - 4 m 2/s. La longueur de la conduite est le 8 m. Calculer et choisir un diamètre de conduite normalisé si
v = 1,6 mIs par exemple. Recalculer ensuite la vitesse d'écou-
RÉPONSE lement réelle.
qv = Sv ,
6
d'où S = '!.;: = 785,4.10- = 491.10- 6 m 2
Numériquement: S '" 785,4.10- 6 d'où v 1,6 '
e ~ 4,5
212
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels
Calculons la perte de charge J 12 = J, + JI' avec.l, = - 4 J/kg Pn = 18 045 x 785,4.10 - 6 x 860 (en watts),
(donnée).
Etude du régime de l'écoulement 1-2. soit p. = 12,19 kW .
va da
- Nombre de Reynolds: j{ = - - , soit
JI
QUESTION 9
:ll=1045. Calculer la puissance absorbée par la pompe (puissance
mécanique sur l'arbre d'entrée). Le rendement de la pompe
L'écoulement est laminaire et l'équation de Poiseuille est donné par le constructeur: 'ri p = 0,82.
permet le calcul du coefficient de pertes de charge
A :
64 RÉPONSE
A = jt' A = 0,061.
Le rendement de la pompe s'exprime par:
RÉPONSE
Précisons que VI = 0 et Pl = 0 (pression relative).
On obtient: La puissance P du moteur électrique s'exprime par:
P2 = - P [ - J l2 + g (z2 - Zl) + ~] ,
(1,34)2 ]
soit: P2 = - 860 [ 10 + (9,81 x 0,5) + - 2 - . P = Pa = 14,86 = 1615 d' .
SOlt 0 9 2 ' , ou
17, ,
Numériquement: P2 = - 0,136.10 ~ Pa.
P = 16,15 kW.
213
Hydraulique et thermodynamique appliquées
4'
[I] Une vanne de sécurité d'une retenue d'eau est
constituée par un secteur cylindrique AB de largeur
/, mobile autour de l'axe horizontal (0, ji). Ce secteur a _jRX=P9/Rsinll< (h~~sinll<),
un rayon R et DA est horizontal. A l'instant considéré,
R R z = pg/R[h(1 - cos lI<)
la hauteur d'eau est h et on suppose que la pression
atmosphérique est la même, à la surface du barrage et au R (
+ '2 li< -
.
2 sm li< + :2l sm
. 2 li<
) ] •
niveau de la vanne. Le plan (0, X, z) de la figure est un
plan de symétrie vertical (fig. 1.25).
Le but de l'exercice est d'étudier la poussée de l'eau sur 5'
la vanne. ,
- R x = 190,10 N,
3
R '
z
lR z =51,854.10 3 N.
Fig. 1.25.
QUESTIONS
l' Montrer que la résultante Ïl des forces de poussée sur
la vanne passe par O. On choisit un point M de la paroi
appartenant au plan de symétrie et défini par l'angle
./""-.
géométrique AOM = <p.
Z" Exprimer littéralement la pression relative en M
d'altitude z"" Fig. 1.26.
3' Donner littéralement l'expression de la force de pous-
sée en M sur un élément de surface dS = IR d<p.
4' Donner littéralement les composantes dans (x, j, i) de
la résultante Ïl des forces de poussée. Dans (A, X, Y, Z), 2 est l'ordonnée d'un point quelcon-
S' Calculer numériquement ces composantes. que M appartenant au plan de symétrie (A, X, Z) de
l'ouvrage, 2 0 est l'ordonnée du centre de poussée.
On donne:
hauteur de l'eau h = 40 m ;
RÉPONSES inclinaison de la paroi: li< = 72' ;
longueur du barrage (parallélement à (A, Y»:
l' dF en M passe par 0 car DM est perpendiculaire en / = 120m;
M à la paroi de la vanne.
masse volumique de l'eau: p = 10 3 kg/m3;
2' PM-= pg[1! - R(sin li< - sin 'fi )].
la pression atmosphérique Po est la même en tout point
3' dF = pg/R[h - R(sin li< - sin 'fi)] et la pression relative en B est donc nulle: PB = O.
(cos 'fi x + sin 'fi z) d'fi . On donne: 9 = 9,81 m/s 2,
214
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels
QUESTIONS 0
4 (Z2 - Z')'h = 6 m.
0
1 Exprimer littéralement la pression relative en M. 50 J I2 = - 2 J/kg.
r z2- z l.;;5,8m.
0
RÉPONSES
0
1 PM=pg(h-Zsina).
0
2 dF=pg(h-Zsina)/dZX.
~
0
h2 _
3 R = pg/ 2 sin a X. o
o 0
4 Z 0
h g 81 qv 82 0
0= 3 sin a . o--------~--------
o 0
2
A 1 B
[ ] Une pompe est installée à la sortie d'un puits et
Fig. 1.27.
aspire l'eau dans celui-ci.
On désigne par l'indice 1 la surface de l'eau dans le puits
et par l'indice 2 la section d'entrée dans la pompe de la
tuyauterie d'aspiration. Un tronçon AB de la conduite, de section SI est
La vitesse de l'eau dans une conduite d'aspiration doit remplacé par un Venturi. Ce Venturi est essentiellement
être d'environ v = 1,5 m/s. - constitué par un convergent-divergent. Le rapport des
La pression absolue à l'entrée de la pompe ne doit pas sections SI et ~ est connu. Dans les sections 1 et 2, des
être inférieure à 0,4 bar sous peine de provoquer un trous sont aménagés pour permettre de placer deux
phénomène de cavitation, néfaste à la durée de vie de la capteurs de pression reliés à un rack électronique. Ce
pompe. rack permet d'afficher soit PI - P2 (en bar), soit la
Le débit doit être d'environ 4,51/s. vitesse VI (en mis) du fluide dans la conduite, soit
La pression atmosphérique est la même en tout point de directement le débit q, (en I/s). Les pertes de charge
l'installation: Po = 1 bar. dans le Venturi sont négligeables.
On donne pour l'eau: p = 10 3 kg/m3 et Il = 10- 6 m 2/s. Application numérique: Le fluide qui parcourt la
et g = 9,81 m/s 2 . conduite est de l'eau: p = 10 3 kg/m3.
Les caractéristiques du Venturi sont: SI = 7854 mm 2 et
SI
S; = 1,5.
QUESTIONS
Le rack affiche: PI - P2 = 0,108 bar.
10 Calculer le diamètre d de la conduite d'aspiration.
r Calculer le nombre de Reynolds et en déduire la
nature de l'écoulement entre 1 et 2. QUESTIONS
3 0 Calculer le coefficient A de perte de charge linéaire.
r Avec les uuités utilisées, quelle est la relation qui
4 0 En négligeant les pertes de charge, queUe doit être la permet l'affichage de la vitesse ", (m/s) en fonction de
différence de niveau entre l'orifice d'entrée de la pompe (p, - P2) et de p ?
et la surface de l'eau dans le puits: (Z2 - Z, )11>'
r Avec les unités utilisées, queUe est la relation qui
50 Calculer la perte de charge J,2' On néglige les pertes permet l'affichage du débit q, (1/s) ?
de charge singulières.
3 Application numérique: calculer ", et q,.
0
RÉPONSES
RÉPONSES 1
0
VI =
1 P,-P2
\j1,6-- - x 10.
5
p
0
1 d= 62 mm.
0 2 0 q" = 7 854 J I ,
6-PI -
- P2
-X 10.
5
2 :Jt = 93 000: écoulement turbulent. P
0
0
215
Hydraulique et thermodynamique appliquées
R RÉPONSES
Fig. 1.28. v~ - v~ 1
l' --2- +- (P2 - PI) + g(Z2 - z,) = W I2 + J 12 ·
Le débit de cette pompe est q, = II/s. La longueur de la '-v--' P '-v--' '--v--I
tuyauterie d'aspiration 1-2 est 1 = 4 m et son diamétre =0 =0 =0
intérieur est d = 27,3 mm.
Le filtre entraîne une perte de charge de - 5 J/kg.
La différence de niveau Z2 - zi = 0,8 m. 2' W I , = 58,86 J/kg .
On donne les caractéristiques de l'huile pompée: 3' P n =117,72W; P =140W.
p = 900 kg/m'et IJ = 0,45.10 -4 m 2/s. a
RÉPONSES
l' v = 1,7 rn/s.
2' :It ... 1 031. Régime laminaire.
3' A = 0,062.
4' J l2 = - 18 J/kg.
5' P2'" - 0,245.10 5 Pa (pression relative).
Fig. 1.30.
216
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels
Fig. 1.31.
0
Données numériques: 7 En gardant Po = PI = 130 bars et en modifiant le
v = 0,5m/s; Ilili
= 12.10 3 N; réglage qz, à quelle vitesse maximale le vérin pourrait-il
SI = 1,8.1O- 3 m 2 ; S2= 1O- 3 m 2 ; déplacer la même charge?
5
Po = PI = 130.10 Pa (pressions relatives); 0
8 On garde Po PI = =
130 bars. Pour déplacer la même
charge Il Il
ft = 12.10 3 N et pour la nouvelle vitesse de
déplacement v = 1,11 mIs, quelle serait alors, la pression
Pz, le débit qz ?
QUESTIONS
0
1 A quelle valeur doit-on régler le débit qz ? RÉPONSES
0
2 Quel doit être alors le débit ql ?
0
r q2=0,5.1O- 3 m 3/s.
3 Quel est le débit excédentaire q.x?
2 ql = 0,9.10- 3 m 3/s.
0
0
4 Calculer la pression Pz,
3 qex = 1,1.1O- 3 m 3/s.
0
0
6 Etude du circuit d'aspiration de la pompe.
Entre les sections repérées 3 et 4 (voir fig. 1.31) on y Pu = 6 kW.
néglige: la variation d'énergie cinétique du fluide, la 6
0
P n = 26 kW.
variation d'énergie potentielle de pesanteur, les pertes de
charge singulières et linéaires.
T vmax = l,II rn/s.
Calculer la puissance nette de la pompe. 8 P2
0
= 114.10 5 Pa; q2 = 1,11.10- 3 m 3/s.
217
notion de quantité de
chaleur
o principe de l'équivalence
Nous savons que les « machines» prises au sens large sont
capables, soit de transformer une certaine forme de l'énergie
en travail mécanique (moteur à explosion), soit de transfor-
mer un certain travail mécanique en énergie (compresseur).
La Thermodynamique est l'étude des transformations récipro-
ques : chaleur-travail.
Dans les deux chapitres suivants, nous nous limiterons à une
étude simplifiée ne nécessitant pas d'outil mathématique
important mais permettant tout de même à un technicien
d'avoir une idée suffisante de l'évolution d'un fluide compres-
sible dans une machine et de comprendre les notions
essentielles d'échange et de rendement.
x
1 .2. ÉCHELLES DE TEMPÉRATURE
_ ~oo
100 °G
x = a + b(} (1)
a e 100 e
a et b sont deux constantes dont la détermination
dépend des valeurs (}I et (}2 des deux températures de Fig. 2.1.
218
Notion de quantité de chaleur, principe de l'équivalence
() x--'1J
On peut définir alors: T = () + -1
(4) f30
100 = x lOO - Xo
et donc (7)
Cette relation (4) permet d'énoncer la définition du
degré Celsius.
T est la température absolue, elle est toujours positive.
Son zéro: T = 0 correspond à la température Celsius
Le degré Celsius est la J'ariation de température de () + -.!.... = 0, soit () = - 273,15 oc.
qui produit une J'ariation de la grandeur thermo- f3 0
métrique égale à un centième de la J'ariation L'unité de température absolue est le kelvin (K).
obtenue quand la température passe de 0 à 100.
REMARQUE
Notons qu'une telle échelle définit une grandeur
1 repérable mais non mesurablé.
Aux pressions suffisamment basses, tous les gaz ture de l'eau s'est élevée et que, par contre, la
possèdent la même loi de variation de la pression en température du corps chaud a diminué. Le système a
fonction de la température (à volume constant). évolué vers un équilibre thermique et on dit que le
Quand la pression p tend vers zéro, tous les gaz réels corps chaud a cédé de la chaleur au corps froid (ici
tendent vers un même état limite appelé «état l'eau).
parfait». On peut donc utiliser la pression d'un gaz Si par contre, on plonge le même corps chaud dans un
parfait comme grandeur thermométrique et écrire bac contenant un mélange d'eau et de glace à
() = 0 C, on constate que la température du mélange
d'après (3) : 0
219
Hydraulique et thermodynamique appliquées
220
Notion de quantité de chaleur, principe de l'équivalence
Pendant un intervalle de temps donné !:1t, la quantité La quantité de chaleur !:1Q échangée par convection
de chaleur transmise de 1 à 2 s'exprime par: pendant un intervalle de temps donné !:1t est propor-
tionnelle à la surface d'échange S et sensiblement
proportionnelle à la différence des températures
â9 !:1B des deux corps:
âQ = AS 1 (1)
ât l'
âQ
Avec dans la relation (1) : - = K.S.âfJ (2)
ât
!:1Q quantité de chaleur échangée en joules (1).
!:1t intervalle de temps ou « durée de l'échange»
en secondes (s). avec dans la relation (2) :
À coefficient de conductibilité thermique, il !:1Q quantité de chaleur échangée en joules (1).
s'exprime en J.m- L. ç 1. °C- I • !:1t intervalle de temps ou « durée de l'échange»
S surface de paroi concernée par l'échange en en secondes (s).
mètres carrés (m 2 ). K coefficient de convection en J.m- 2. ç 1. °C- 1.
!:1B différence de température entre les milieux Ce coefficient dépend de la nature et des
extérieurs 1 et 2 en degrés Celsius (ou en propriétés du fluide (conductibilité thermi-
kelvins). que À, viscosité, chaleur massique...).
épaisseur de la paroi à travers laquelle se fait S surface d'échange en mètres carrés (m 2 ).
l'échange en mètres (m). !:1B différence de température entre le corps
chaud et le fluide en degrés Celsius Cc) ou
"
Nota: O n d eSlgne f1fJ
souvent T par « grad ' - ue
lent ' en kelvins (K).
température» en degrés Celsius par mètre.
Par exemple. dans l'air calme, à la pression atmosphé-
Donnons quelques valeurs de À pour quelques maté- rique normale (10 5 Pa), !:1B étant faible, on peut
riaux caractéristiques classés par valeur décroissante prendre pour coefficient de convection:
de la conductibilité thermique.
K = 4,2 J.m -2. S -I. °C- 1 .
Matériau À Observation
(1.m- L.S-L. °C-I)
Liège 0,04
(3)
221
Hydraulique et thermodynamique appliquées
4.2. PRINCIPE DE
L'ÉQUIVALENCE D'après (2) et (4) :
222
Notion de quantité de chaleur, principe de l'équivalence
• Principe de l'équivalence
Lorsqu'un système matériel décrit un cycle thermody-
namique,
~ s'il reçoit du travail (W;;> 0), il fournit de la
chaleur (Q -< 0) ;
~ s'il fournit du travail (W -< 0), il reçoit de la
chaleur (Q ;;> 0).
Les échanges de travail et de chaleur du système avec 5.1. TRANSfORMATIONS
le milieu extérieur sont égaux et de signe contraire. RÉVERSIBLES ET
IRRÉVERSIBLES
Lorsqu'un système décrit un cycle, le bilan thermo- MÉCANIQUEMENT
dynamique de ses échanges nec le milieu extérieur
est nul. Distinguer la réversibilité mécanique et la réversibilité
thermique n'a pas beaucoup de sens, puisque nous
venons de voir que travail mécanique et quantité de
chaleur sont « équivalents» (voir paragraphe 4.2).
4.3. ÉNERGIE INTERNE On définit habituellement une transformation comme
« mécaniquement réversible» si on peut négliger tous
les frottements, aussi bien solides que visqueux et si
Reprenons l'expression du principe de l'équivalence l'évolution du système peut être considérée comme
(relation 1) une succession d'états d'équilibre, (ce qui revient à
négliger les effets de l'inertie). Dans ce cours, nous
[W + Ql~ = cte . supposerons que toutes les transformations étudiées
sont mécaniquement réversibles.
Pour passer de l'état A à l'état B, la somme Au chapitre suivant, tout en continuant à supposer
algébrique du travail mécanique W et de la quantité que les transformations étudiées sont mécaniquement
de chaleur Q échangés avec le milieu extérieur est réversibles, nous verrons que la réversibilité thermo-
indépendante du « chemin suivi ». dynamique ne peut que constituer la limite vers
Cette constante est appelée variation de l'énergie laquelle peut tendre une transformation réelle opérée
interne du système pour passer de l'état A à l'état avec beaucoup de soins. On se reportera avec profit
B et on note: au paragraphe 3.4 du chapitre 3 pour approfondir
cette notion.
(6)
[W + Q]cycle = o. 1
S
Il
Lorsqu'un système parcourt un cycle, la variation P Il Po
-+
d'énergie interne est nulle. F
1 1
V Il
Pour un cycle 1-2-3-1 par exemple, on peut écrire la Il
variation d'énergie interne totale:
~ dx
~
x 0 Fig. 2.5.
223
Hydraulique et thermodynamique appliquées
p
Algébriquement:
1
1
- Le travail élémentaire échangé entre le système 1
(l kg de gaz) et le milieu extérieur : 1
--
1
---------
1
dW= -pdv 1 v
v, 3
(m /kg)
est représenté par la mesure algébrique de l'aire du
rectangle hachuré. Fig. 2.7.
224
Notion de quantité de chaleur, principe de l'équivalence
RÉPONSE
On observe que ces travaux ont des signes différents:
Comme pV = Cte :
I
V2
=
VI
- p dv; dv < 0 =W l2 > 0;
= 0,2 ml/kg.
I
V3 soit :
= - p dv; dv > 0 =W 23 < 0;
IlZ
I
VI
p
(Pa)
Si nous faisons la somme algébrique des aires,
W1231 est mesuré par l'aire 1-2-3 affectée du signe 4,5.10
5
moins. On peut convenir de désigner par «Cycle
moteur» un tel cycle, puisque c'est le système qui 1
1
On notera, et la règle est très simple à retenir que 1
lorsqu'un cycle est parcouru dans le sens négatif, le 1
travail échangé entre le système et le milieu extérieur 1
10 5 --t--------
sens positif, le travail échangé est positif (fig. 2.8).
1
Cette règle permet de reconnaitre rapidement un 1
v
cycle moteur et un cycle récepteur.
o 0,2 0,9 3
(m /kg)
Fig. 2.9.
QUESTION 2
Calculer le travail échangé Wu au cours de cette transforma-
tion.
RÉPONSE
Cycle moteur Cycle récepteur
On sait que:
Fig. 2.8.
f
'2
W l2 = -pdv.
'1
5.4. APPLICATION
PI = 10 5 Pa (atmosphérique),
Etat initial 1 :
{ VI = 0,9 ml/kg;
Pl = 4,5. 10 5 Pa ; soit encore
Etat final 2:
{ vl = ?
Numériquement: W I2 = 135367 J/kg ou plutôt:
Cette transformation 1 -+ 2 est telle que le produit
pv = Cte. Wu = 135,3 kJ/kg .
225
Hydraulique et thermodynamique appliquées
WUnesuivant
1 --+ 2
masse de gaz de 4 kg subit une transformation
la loi Cte : pv =
RÉPONSES
2' WI2 = 60 kJ/kg.
3' = - 8,36 kJ/kg.
QI2
PI = 105 Pa,
Etat 1 : 4" U 2 - U I = 51,64 kJ/kg.
{ VI = 0,88 m '/kg;
P2 =?
Etat 2 :
{ v = 0,22 m'/kg. ~ Au cours du cycle 1 --+ 2 --+ 3 --+ 1 défini par le
2 diagramme de Clapeyron (fig. 2.10), une masse d'air de
1 kg a échangé du travail et une certaine quantité de
chaleur avec le milieu extérieur.
QUESTIONS
l' Calculer P2 et tracer le diagramme de Clapeyron de p
cette transformation 1 --+ 2. (Pa)
r Quel travail W\2 cette masse de gaz a-t-elle échangé 4.10 5
avec le milieu extérieur au cours de cette transformation?
RÉPONSES
l' P2 = 4. 105 Pa.
2' Wl2 = 488 kJ.
v
CI cal = 4,18 J).
o 0,2 0,8 (m3 /kg)
QUESTIONS
Fig. 2.10.
l' Calculer le travail W\2 échangé.
r Exprimer la quantité de chaleur Q'2 échangée.
3' Exprimer la variation d'énergie interne du gaz.
226
Notion de quantité de chaleur, principe de l'équivalence
RÉPONSES p
(Pa)
1° 1 --+ 2: à pression constante (isobare);
W I2 = 60 kJjkg;
QI2=-210kJjkg;
V 2 -- VI = - 150 kJjkg .
V3 - V 2 = 150 kJjkg.
3° W 31 = - 110,9 kJjkg;
V 1 - VJ = 0;
Q31 = 110,9 kJjkg . v
3
W I231 = - 50,9 kJjkg ; 0,8 (m /kg)
QI231 = 50.9 kJjkg; 0,08
W 1231 <: 0, ce cycle est moteur.
Fig. 2.11.
Etat 3 :
On donne: QUESTION
Etablir le bilan mécanique et thermique de ce cycle.
Etat 1 :
RÉPONSE
Etat 2 :
Wcyc\, = - Qcyc\, = - 161,2 kJjkg.
227
Transformations
thermodynamiques
Principe de Carnot
o Appl ications
Les gaz parfaits (purement théoriques) suivent les lois A pression constante, un gaz parfait et, approxima-
de Mariotte, de Gay-Lussac et de Charles, ou plus tivement, les gaz réels qui s'en approchent, ont un
exactement, ces lois ont été établies comme lois coefficient de dilatation indépendant de la nature
limites avec des gaz réels mais dans des conditions du gaz, de sa température et de sa pression.
assez particulières: température très éloignée de leur
température de liquéfaction et faible pression.
On constate expérimentalement que ces lois appli- Soit a ce coefficient de dilatation: a 1
- 273'
quées aux gaz réels dans les domaines d'emploi donc:
courants sont très suffisantes (erreur de 2 % environ).
Cette erreur est du même ordre de grandeur que cel1e
que l'on fait en évaluant les pertes de chaleur par les v = vo(l + al) 1(à pression constante)
.parois par exemple.
pression constante.
A température constante, les volumes d'une masse On peut écrire:
gazeuse sont en raison inverse de sa pression.
(1 + 273
Considérons une certaine masse de gaz évoluant à 273
température constante entre les états 1 et 2.
D'après la loi de Mariotte: or on sait que:
To = 273 et
donc:
Ou encore plus généralement:
p.v=Cte 1. [8] vl
-
Vo
_- TI
To
(à pression constante) .
228
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications
[8J l
- = -
Po
TI
To
(à volume constant) .
d'où la constante r:
r = Po V o
T,
o
•
d'où r=
101 300 x 0,7
273
r = 260 J .kg - 1 .K - 1
Thermomètre
Manomètre
Cette équation permet de résumer les trois lois
précédentes en une seule expression:
p. Il = rT ,.
avec:
p: pression en pascals;
v: volume massique en kilogrammes par mètre
cube;
T: température absolue en kelvins; Fig. 3.1.
r: constante du gaz en joules par kilogramme par
kelvin. Considérons deux récipients repérés par exemple
On peut vérifier que l'équation caractéristique des A et B.
gaz parfaits permet de retrouver les relations caracté- Ces deux récipients sont plongés dans un calorimètre
ristiques des trois lois de Mariotte, Gay-Lussac et c'est-à-dire une enceinte isolée thermiquement du
Charles. milieu extérieur et contenant de l'eau.
229
Hydraulique et thermodynamique appliquées
Pz, v z, t z,
=
et on constate que I z Il" Fig. 3.2.
Exprimons la variation d'énergie interne V z - V,
entre les états initial (1) et final (2). D'après la définition précédente:
Nous avons vu au paragraphe 4.3 du chapitre 2 (rela-
tion 6) que:
C O = dQ ('8
L - __ _
1
d_T__ _"_=_c_te_>_ 1.
avec W12 = travail mécanique échangé entre le sys- Evaluons la vanatlOn d'énergie interne du gaz au
tème (gaz) et le milieu extérieur (eau). cours de cette transformation.
Ici Wu O. = Nous avons défini cette variation entre les états 1 et 2
QIZ = Quantité de chaleur échangée entre le système
(gaz) et le milieu extérieur (eau).
Ici, nous avons vu que tz = t,; la température de
l'eau (et de gaz) n'ayant pas changé il est nécessaire ou si nous considérons les états 1 et 2 comme
que les échanges de chaleur soient nuls donc infiniment voisins:
Q12=O, et:
dV=dW+dQ.
Dans les conditions de l'expérience :
230
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications
dV=dW+dQ.
successives suivantes.
Transformation 1-2.' isochore. L'air est chauffé jusqu'à ce
soit: que sa pression soit égale à 3 Po'
Transformation 2-3.' isobare. L'air est chauffé jusqu'à ce
(4) que sa température atteigne 600 oc.
231
Hydraulique et thermodynamique appliquées
QUESTION 1 RÉPONSE
Quelle est la température atteinte par l'air à la fin de la La transformation 2.3 étant isobare:
transfonnation 1-2?
RÉPONSE avec:
Les 20 litres d'air concernés par les transformations étudiées v 2 =0,02m 3 , T 2 =819K, T]=873K,
ont une masse de :
donc:
QUESTION 4
avec PI = Po, P2 = 3 Po, TI = 273 K ~alculer la variation de l'énergie interne de l'air dans la
transformation 2-3.
soit: 1 t2 = 546 C
0 1.
RÉPONSE
Dans une transformation isobare:
QUESTION 2
Calculer la variation de l'énergie interne de l'air dans la
transformation 1-2.
Soit entre les états 2 et 3 :
dV=Cv·dT;
Cpà T 2 = 819K = 1 096J.kg _ I X_ I
}
soit entre et 2 : I I
Cp à T 3 = 873 K = 1 104J.kg- .K-
VJ - V 2 = 44,2 kJ/kg .
2::12
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications
1
1
1
1 ~ ~~: 1
P2 - - 2
1
-
1
-1- - - - - -
Représentons cette fonction
1
v sur le diagramme de Cla-
o peyron (fig. 3.6).
Fig. 3.5.
P, - - 1
1
Travail échangé avec le milieu extérieur 1
v
Exprimons le travail élémentaire échangé. o V1 =V2 (m3/kg)
233
Hydraulique et thermodynamique appliquées
dU = CpdT - p dv.
234
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications
Et en tenant compte de la remarque faite précédem- Soit dans l'expression du travail élémentaire:
ment:
dW == - PI vi. dv .
1 u, - U, ~ _P-
y-I
(v 2 - vi) == - ' - (T,- T,)
y-I
1·
v'Y
1
V2
W12 == - PI' vi v- 'Y • dv ,
VI
dQ == o.
La loi de variation P == f (v) est établie expérimenta-
lement:
1
1
1 Travail échangé avec le milieu extérieur
1
- - -1- - - - - - - -- 1
1
Exprimons le travail élémentaire échangé:
1
1
1 V
o dW == - P dv,
V1 (m3/kg)
Fig. 3.8. avec ici pVk == Cte.
235
Hydraulique et thermodynamique appliquées
et:
Cp Q1231 = - W I231 .
Avec C = y et Cp - Cv = r, on obtient:
v
Ces deux bilans ne diffèrent donc que par leur signe.
Rappelons que si
W U31 < 0 le cycle est moteur,
W 1231 > 0 le cycle est récepteur.
Cp = 1 kJ.kg-'.K- ' ,
Soit en fonction de W 12 : { Cv = 0,714kJ.kg-'.K-'.
236
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications
W I2 = 144 kJ(kg 1.
b) Calcul des caractéristiques de l'état 1 :
D'après l'équation des gaz parfaits: pv = rT b) Dans la transformation 2-3 :
T1 = --,
PI VI
r
d"
ou 1 TI = 280 KI W2l =
f
'3
'2
-p. dv, avec P = ete
W23 = - P (v 3 - v 2 ),
c) Calcul des caractéristiques de l'état 2 :
La transformation 1-2 isotherme est telle que PI VI = P2 v2'
Et d'après l'équation des gaz parfaits: pv = rT: W 41 = f'l -p.dv avec dv = 0 (VI = v 4)
'4
T 4 = P4 v4 d"
--,
r
ou 1 T 4 = 635 K 1·
2' (fig. 3.9).
1
1
5
1 u--:,ycle = - 166 kJ(kg 1·
2,27.10 -t----- 4
1
1
------------ f) Bilan thermique du cycle:
1
v
o 0,133 0,4 0,8 D'après le principe de l'équivalence:
237
Hydraulique et thermodynamique appliquées
1
1
1
1 dv=O
1
d'où (1)
1
V2
Wl2 = - P dv;
Fig. 3.10. VI
238
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications
Avec Pz = P3 et si nous faisons le rapport membre à On peut rappeler qu'une transformation est mécani-
membre: que réversible lorsqu'elle est infiniment lente et que
les frottements sont négligeables. Autrement dit
lorsqu'on la considère comme une suite d'états d'équi-
libre.
Une transformation est thermiquement réversible
lorsqu'à tout instant il y a équilibre thermique entre le
Les températures absolues sont dans le rapport des système et le milieu extérieur. Ceci suppose que dans
volumes. donc ici: une transformation 1-2 par exemple et dans la trans-
formation 2-1 c'est la même source (chaude ou
froide) qui est utilisée.
On remarque que les sources froides ou chaudes sont
telles que quelle que soit la quantité de chaleur
échangée avec le système, leur température reste
constante.
Evaluons les quantités de chaleur échangées entre le
système et le milieu extérieur : Pour mieux comprendre cela, étudions successive-
ment les cinq transformations que nous connaissons:
Isotherme, Isobare, Isochore, Isentropique et Poly-
tropique.
1
1
1
membre: 1
1
1
1
1
P1 -1- - - - - - - - - -
1
Les températures absolues sont dans le rapport des
pressions, donc: v
Fig. 3.12.
239
Hydraulique et thermodynamique appliquées
Le système a donc fourni au milieu extérieur une transformation isobare est thermiquement
certaine quantité de chaleur mais sans pour cela que irréversible.
sa température varie. Ceci suppose que la transforma-
tion est très lente et que la paroi du réservoir est
parfaitement perméable. 3.4.3. Transformation isochore 1.2
La transformation inverse 2-1 se ferait de la même
façon dans une succession d'états d'équilibre: Isolons la même masse fluide et considérons son
évolution sans transvasement entre les états 1 et 2
et dU =
dW<O
O} =dQ>O.
telle que dv = 0 (fig. 3.14).
P
Le système recevrait alors du milieu extérieur une
certaine quantité de chaleur, mais sans que sa tempé-
rature varie.
Les transformations 1-2 et 2-1 n'utilisent qu'une seule
source de chaleur.
Une transformation isotherme est thermiquement
réversible.
2
évolution sans transvasement entre les états 1 et 2 Dans la transformation 1-2: d W1Z = - P dv = O.
telle que dp = 0 (fig. 3.13). Le volume du système étant constant il n'y a eu aucun
échange de travail avec le milieu extérieur. Dans une
P Fig. 3.13. transformation isochore 1-2 on sait que:
Pl Tl
donc ici T z < Tl .
P1 =P2 ,
1 ., ,
2 Pz - Tz
1
1
1 1
La variation d'énergie interne: dU = Cv. dT est
1 donc négative.
0 V1 V2 V Sachant que dU = d W + dQ
et dU <O}
dW>O =dQ<O. 3.4.4. Transformation isentropique
1.2
Il faudrait donc que le système fournisse au milieu
extérieur une certaine quantité de chaleur. Ceci n'est Isolons la même masse fluide et considérons son
possible que si ce milieu extérieur est une source évolution sans transvasement entre les états 1 et 2
froide. telle que dQ = 0 (fig. 3.15).
240
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications
P
P2
1
1
1
1
1 pvk = ete
1
1
1 Fig. 3.17.
1
-1- _
1
1
1
1 1
o v
v Le cycle fonctionne entre deux sources:
Fig. 3.16. Source froide: température T définie par
l'isotherme 1-2.
Source chaude: température T' définie par
Dans la transformation 1-2: dWlz = - P dv > O. l'isotherme 3-4.
241
Hydraulique et thermodynamique appliquées
°
dT = entraîne dU = 0,
d'autre part d W = - P dv > O.
dW= -pdv <O.
et dU = O} et dU =
dW<O
O} =dQ>O.
dW>O dQ <O.
Le système fournit donc de la chaleur au milieu Le système reçoit donc de la chaleur du milieu
extérieur (source froide). Pour un moteur c'est de extérieur (source chaude). Pour un moteur c'est
l'énergie perdue. (C'est par exemple la chaleur four- l'énergie consommée.
nie par les gaz d'échappement d'un moteur.) Travail échangé au cours de cette transformation
Travail échangé dans la transformation 1-2
"2
W12 = f", - pdv,
et dU>O}
dQ = °
dW>O. et dU
dQ =0
<a} =dW <0,
Le système reçoit du travail du milieu extérieur: le système fournit du travail au milieu extérieur
1
W23 = U3 - U2 = -- (P3 v3 - P2 v2 )
'Y - 1
d'après l'équation des gaz parfaits:
D'àprès l'équation des gaz parfaits:
P3 v3 = rT' et P 2 V2 = rT, Pl VI = rT et p 4 v4 = rT'
donc:
242
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications
1
rT ln ~Vz - rT' ln ~v3 1· I··=I-~I·
L'énergie thermique utilisée est égale (en valeur On démontre que, fonctionnant entre deux sources
absolue) à la quantité de chaleur absorbée par le de chaleur à la température T et T', le cycle de
système. Carnot est le cycle à plus haut rendement possible.
Energie thermique utilisée: Pratiquement un tel cycle est irréalisable mais dans
les installations thermiques on cherche à s'en rappro-
1rT' ln ~ 1·
cher le plus possible.
1Q341 =
V4 VI
T' ln - - Tln-
v3 Vz
1
Tl th = ---;--------;--- 4.1. ÉTUDE DU TRANSVASEMENT
1T' ln ~1
soit, avec T' > T, Jusqu'ici nous avons étudié les transformations ther-
modynamiques sans transvasement, c'est-à-dire que
l'on n'a considéré que les évolutions d'une masse de
T 1 kg de fluide enfermée dans un cylindre plus ou
Tlth = 1 - T" moins calorifugé. Industriellement de telles évolutions
offrent peu d'intérêt.
Si nous considérons par contre une certaine masse
d'air qui pénètre dans le cylindre, à basse pression par
exemple, puis qui évolue pour être ensuite éjectée
Nous allons simplifier cette expression: vers un réservoir à une pression plus élevée, on étudie
Considérons les deux isothermes 1-2 et 3-4. Nous un compresseur. Le transvasement de l'air du milieu
savons que: extérieur vers le cylindre, puis du cylindre vers le
réservoir doit être étudié; nous ferons cette étude en
choisissant justement u,n compresseur d'air « théori-
que ».
Considérons les deux isentropes 2-3 et 4-1. Nous
savons que:
Un transvasement n'est pas une transformation
thermodynamique
243
Hydraulique et thermodynamique appliquées
I~I
(3-4 n'est pas une transformation).
E
A
Calcul de Wu
Ce calcul dépend de la nature de la transformation.
R Nous avons rencontré dans ce chapitre les transforma-
1 tions 1-2 suivantes:
3-2-- 1 Isotherme:
4 • 1 V2
W23 =
J - P dv.
V2
244
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications
Calcul de Wcycle avec transvasement Si qm est le débit massique entre l'entrée et la sortie
de la machine et W le travail échangé par 1 kg de
fluide
(2)
Ocycle = 0 12 (3)
Si la machine uÜlise l'énergie du fluide. (Notons
Pu = puissance utile sur son arbre de sortie.)
que la transformation 1-2 soit isotherme, isentropique
ou polytropique, nous savons calculer Q 12'
Isotherme:
QUESTION 1
Calculer les caractéristiques de l'air au début (indice 1) et à
la fin (indice 2) de la compression polytropique.
245
Hydraulique et thermodynamique appliquées
RÉPONSE RÉPONSE
• Calcul de la constante r de l'air: • Calcul de W 12 :
D'après la relation de Mayer (paragraphe 1.7.4)
1 r
WI2 =k_1 (P2 V 2-PI V j)=k_1 (T2 -TI ) ·
r=Cp-C" d'où r=287J.kg- I .K- I •
• Calcul de ll z : Numériquement:
La loi d'évolution de la compression polytropique est: - 0,05
QI2 = 123,8 x ---04' soit Q12 = -15,5 kJ/kg.
pVk = ete,
Le signe moins exprime que le kilogramme d'air cède de la
donc P2 v~ = PI v~, soit chaleur au milieu extérieur.
QUESTION 4
Calculer le travail échangé" par 1 kg d'air au cours d'un cycle
de fonctionnement du compresseur.
Numériquement:
1 RÉPONSE
v2 = 0,84 x ( "51)ï35 Wcyclc = W 12 +P2 V2-PI V j ,
ou Wcyclc = W I2 + r(T2 - TI) .
• Calcul de Tz :
D'après la loi des gaz parfaits: pv = rT, soit
Numériquement:
P2 v 2
T, = - - .
- r
Wcyclc = 123,8.10 3 + 287(444 - 293),
soit Wcydo = 167,1 kJ/kg .
Numériquement:
5
T - 5 X 10 x 0,255 d'où T = 444 K .
z QUESTION 5
2 - 287 '
Calculer la puissance nette théorique du compresseur.
QUESTION 2 RÉPONSE
P n = Wcyclcxqm'
Quel est le débit massique du compresseur?
Numériquement:
246
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications
P (Pa)
- - - - PMB
1 4 5 1
v
o v2
Fig. 3.20.
247
Hydraulique et thermodynamique appliquées
P4 v 4 .
T4 = - - , SOIt T 4 = 1 200 K .
r
• Calculons Tz :
Pour une transformation isentropique : On constate qu'en fin de détente isentropique, la
pression et la température du gaz sont encore assez
élevées. On pourrait encore recueillir un certain
travail de détente mais cela conduirait à adopter des
dimensions trop importantes pour le cylindre; on
5
pourrait également entraîner un compresseur de
'Y = 1,4; Pl = 10 Pa suralimentation.
W45 = 0, soit W 45 = O.
2 ---+ 3: Combustion à volume constant
VI
V3 = V2 ="'7' d'où V3 =0,124 m 3/kg 5 ---+ 6 ---+ 1 Opérations mécaniques
d'échappement et d'admission
T 3 = T 2 + 2 000 , d'où T 3 = 2 654K.
Ces deux opérations n'intéressent pas le bilan du
cycle
• Calculons P3 :
D'après la loi des gaz parfaits pv = rT:
W 561 =o.
Résultat du bilan mécanique du cycle :
Wcycle = W l2 + W23 + W 34 + W 45 + W 561
• Exprimons le travail échangé : Wcycle = 251 - 1 032,
Dans une transformation isochore 2-3 (dv = 0) on
sait que d'où
W23 = 0, soit W Z3 = 0 . Wcycle =- 781 kJ/kg .
248
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications
Par définition:
avec T 3 = 2 654 K ; T2 = 654 K, Energie mécanique disponible
d'où 71 t h = Energie thermique dépensée
Q23 = C v (T3 - T 2 )
avec T 5 = Tl = 300 K ; T4 = 1200 K, Tl - T 2 + T3 - T4
d'où d'où 71 th = --=--=---
T - T 3 2
0 561 =O.
Dans 3 -+ 4 isentropique :
Résultat du bilan thermique du cycle:
P4 vI = P3 VI]
Qcycle = QI2 + Q23 + Q34 + Q45 + Q561 P4 V 4 = rT4
Qcycle = 1 420 -639 , P3 V 3 = rT3
d'où
et donc:
Oeyc1e =781 kJ/kg •
1
Notons que nous avons raisonné sur un cycle en 7Ith=I---.
1 6 1 -
faisant de nombreuses hypothèses. Il est donc normal
d'après le principe de l'équivalence que:
Vz r ry r(k - y)
Qu Q12 = Pl VI In - Q12 = - - (Tz - Tl) Ql2 = --1 (Tz - Tl) Ql2 = 0 Q12=i,. '''1. ,,(Tz-TI )
VI y-1 y-
r r r r
Vz - VI V z - VI =0 V z - VI = - (Tz - Tl) V z - VI =- (Tz - Tl) Vz-VI=-(Tz-T I ) V z - VI =- (Tz - Td
Y -1 Y -1 y -1 y-1
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications
1 Windl
77ind = Q;-'
v Rendement mécanique
Fig. 3.21. (m3 /kg)
Pour tenir compte des frottements, de l'énergie
perdue pour faire tourner l'arbre à came et entraîner
Les différences portent essentiellement sur.: les soupapes etc. Il est évident que le travail disponi-
• Lors de l'ouverture des soupapes, l'écoulement ble réel 1w réel 1 est inférieur à 1 Wind 1·
n'est pas instantané. Il y a laminage du mélange ou
des gaz brûlés et perte d'énergie. 1wréell
77 méca = 1 Wind 1 .
• Lors de l'admission, le déplacement du piston crée
une dépression. (p <: pression atmosphérique Pl)'
Courbe 6.1. Ce rendement mécanique peut dépasser 0,9 sur les
moteurs modernes.
• Lors de l'échappement, la pression des gaz brûlés
reste toujours un peu supérieure à la pression atmos-
phérique. Courbe 5-6. Rendement vrai: 1]
Au niveau du bilan mécanique, on voit que le cycle
comporte deux « boucles» de signe contraire. L'éner- alors
gie mécanique disponible est donc égale à la valeur
absolue de la somme algébrique des deux aires. Cette
valeur est notablement inférieure à l'aire de W123456l 77 = 77 ind X 77 méca
calculée au paragraphe 4.6.2.
mA 5
to=O'C et sous pression
Po = 10 Pa, la masse volumique
atmosphérique
de l'air est
II] Une masse d'air de 1 kg subit une détente isothermi-
que 1-2 à la température t, = t 2 = 20 •C :
3
p = 1,293 kg/m .
QUESTIONS
à 20' la constante r de l'air est 287 J. kg- 1• K - '.
l' Quel est le volume occupé par une masse d'air de l kg
à t o = O'C et sous pression P = 4 Po? QUESTIONS
2' Quelle est la masse volumique de l'air à t. = 50'C et
sous pression atmosphérique Po ?
r Déterminer les volumes ~t et ~2 occupés par l'air aux
états l et 2.
3' Quelle est la masse volumique de l'air à tt = 5O'C et
2' Faire le bilan mécanique et thermique de la transfor-
sous une pression p = 3 Po?
mation ouverte 1-2.
RÉPONSES RÉPONSES
l' v=0,193m 3•
T p = 1,093 kg/m 3•
l' = 0,14 m 3/kg; v2 = 0,84 m 3/kg.
VI
251
Hydraulique et thermodynamique appliquées
RÉPONSE
RÉPONSE
m = 1 kg.
!
Pl
r = 286 J . kg- 1 • K - 1 sera utilisèe quelle que soit la
température. VI = ?
t l =15'C.
QUESTIONS
Le refoulement se fera à la pression P2 = 4.10 5 Pa.
l' Déterminer les caractéristiques (p, 11, T) incomplète- • On connait certaines caractéristiques mécaniques du
ment données et correspondant aux quatre états successifs compresseur.
de l'air. - Fréquence de rotation de l'arbre moteur:
2' Pour chacune des quatre transformations calculer les N = 1 500 tr/min.
quantités de travail et de chaleur échangées entre le -- Vitesse moyenne du piston: vrnoy = 1,5 rn/s.
système isolé et le milieu extérieur. - Volume de l'espace mort en fond de cylindre, entre
3' Calculer le rendement de ce cycle. le point mort haut (PMH) et.la boîte à clapets:
Vo = 0,05 V .
RÉPONSES
l' PI = 10 5 Pa ; = 0,78 m 3/kg; TI =
VI 273 K. - V est la cylindrée, c'est-à-dire le volume engendré
Pt = 6. 10 5 Pa ; v2 = 0,13m 3/kg; T 2 = 273 K. par le déplacement du piston.
5
-- Le refroidissement du compresseur se fait par l'inter-
P3 = 22,88.10 Pa ; v3 = 0,05 m 3/kg; T 3 = 400 K. médiaire des ailettes réparties autour du cylindre.
P4 = 3,81 . 10 5 Pa ; v4 = 0,3 m 3 /kg; T 4 = 400 K. • Description du cycle de fonctionnement (fig. 3.23)
252
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications
QUESTIONS
0
1 Calculer la course c du piston.
r Calculer la cylindrée V, le volume mort vo'
0
3 Calculer le diamètre d du piston.
4 0 Etude de la compression polytropique 1 .... 2 :
Calculer VI' TI; v2 ' T 2 ; W 12 , QI2'
_r __~,4;;..._.,.. _ _... .....:::::=...; 50 Etude du refoulement 2 .... 3.
, v Exprimer P3' v3' T 3 ; Calculer W 23 , Q23'
6 0 Etude de la détente polytropique 3 .... 4 :
~I--
..-
~
Cylindrée V -
~
Calculer "4' T4 ; W 34, Q34'
0
7 Etude de l'aspiration 4 .... 1.
Calculer W 41 , Q41'
8 0 Bilan mécanique et thermique du cycle:
Calculer Weyd. ' Q<yel<' conclusion.
L.- L.-
PMH PMB
253
MODÉLISATION. RÉSISTANCE DES MATÉRIAUX. NOTIONS D'ÉLASTICITÉ
4 Extension. Compression 69
1. Extension simple 69
2. Compression simple 72
3. Applications 74
Exercices avec réponses 79
254
Table des matières
5 Cisaillement simple 82
1. Définitions 82
2. Exemples 82
3. Etude expérimentale 83
4. Etude des déformations élastiques 84
5. Etude des contraintes 84
6. Application 86
Exercices avec solutions 88
6 Torsion simple 90
1. Définition et hypothèse 90
2. Etude expérimentale des déformations 90
3. Etude des contraintes 91
4. Déformation de torsion. Rigidité 93
5. Condition de résistance 93
6. Système hyperstatique en torsion 96
7. Détermination d'un arbre creux 97
8. Détermination d'un ressort hélicoidal à fil rond 98
Exercices avec réponses 103
9 Le flambage 154
1. Etude du flambage théorique d'Euler 154
2. Etude de cas réels 159
3. Principe de la méthode de Dutheil 162
4. Calcul pratique d'une poutre 164
Exercices avec réponses 167
1 Mécanique des fluides. Rappels d'hydrostatique. Ecoulement des fluides réels 194
1. Pression en un point d'un fluide incompressible 194
2. Ecoulement permanent d'un fluide parfait incompressible 199
3. Notions de pertes de charge 203
4. Ecoulement permanent des fluides réels 204
5. Applications 208
Exercices avec réponses 214
Mécanique appliquée
Résistance des matériaux - Mécanique des fluides
Thermodynamique
1111111111
9 782100 032174
Code 043217
ISBN 210003217 8
•
EDITEUi