Les nombres décimaux : écriture à virgule.

Voici comment Objectif Calcul effectue cette transition, ce passage d’une écriture à l’autre.
Si on peut regretter le peu d’explication dans cette équivalence, le principe de base reste valable : c’est une convention
d’écriture. Il faudrait bien sûr revenir à la décomposition canonique en fractions décimales pour comprendre ce passage
et lui donner du sens.
Le tableau de numération est à placer plus loin. Son côté mécanique fait perdre le sens de l’écriture.
 L’ordre sur les décimaux.

Les nombres décimaux sont généralement introduits hors contexte, c’est à dire sans faire référence aux unités de
mesure usuelles, car ils sont alors considérés par les élèves comme des couples de nombres d’unités différentes.
D’où le danger d’une activité du type ci dessous, où les élèves ne se poseront guère de questions sur les décimaux et
leur ordre, mais reviendront implicitement aux entiers (conversion en cm, occultation de la virgule, comparaison séparée
des parties entières puis décimales considérées comme des entiers).

Thévenet Cm1

Dans les documents ci dessous, le problème n’est plus le même. Le fait que les nombres n’aient pas le même nombre de
décimales, et qu’ils ne fassent pas référence à une grandeur usuelle et connue, bloque les procédures précédentes

Objectif calcul Cm1

De plus

l’obligation qui est faite implicitement de recourir au support gradué, et aux fractions décimales impose le retour au sens
pour la comparaison.
Il est indispensable de donner des nombres où la conversion sera fastidieuse voire inconnue, et surtout que le nombre de
décimales varie d’un nombre à l’autre.

L’autre point indispensable est d’avoir recours aux fractions décimales et à la droite numérique pour « visualiser » cet
ordre et le relier aux apprentissages précédents.

Thévenet Cm1 :

La règle de comparaison pourrait s’écrire sous cette forme, avec un exemple pour chaque partie de la règle.
Thévenet Cm1 :
 Les opérations sur les décimaux.
A) L’addition et la soustraction :

Les nombres décimaux sont généralement introduits hors contexte, c’est à dire sans faire référence aux unités de
mesure usuelles, car ils sont alors considérés par les élèves comme des couples de nombres d’unités différentes.

Il serait souhaitable de faire de même pour les opérations sur ces nombres. Etudier l’addition des décimaux à partir de
deux mesures (en mètres et centimètres par exemple) incite l’élève à ajouter les parties des mesures en centimètres puis
en mètres séparément, pour ensuite se poser le problème des conversions éventuelles. Les élèves pourraient aussi être
tentés de tout convertir en une mesure en entier.

L’exemple suivant n’est donc pas pertinent :

Thévenet Cm1 :

Il est probable que les élèves utiliseront leurs connaissances sur la monnaie sans passer par les décimaux.

Celui ci encore moins, et le « conseil » donné risque de provoquer bien des problèmes plus tard

Optimaths Cm1 :
Par contre celui ci sera plus riche et plus formateur en terme de recherche d’une « bonne » procédure pour le calcul à
l’école élémentaire. En effet la somme de 3,61 et 3,603 provoquera des erreurs (alignement à droite en particulier) que
l’on aurait pas vu autrement.

Diagonale Cm1 :

Mais il serait plus intéressant d’avoir plus de variété :

L’exemple ci dessous est certainement complexe, mais il a le mérite de permettre une recherche réelle sur le sens de la
technique opératoire.

Objectif Calcul Cm1 :

L’important est de faire comprendre aux élèves que l’on utilise la même technique que pour les entiers : addition des
chiffres de même rang, ce qui impose l’alignement des virgules.
Et on pourra conclure avec Brissiaud Cm1 :

B) La multiplication par un entier :

Multiplication et division par 10, 100, 1000

Il est d’abord indispensable de bien connaître le principe de multiplication et de division par 10, 100 et 1000 d’un
décimal. Ce principe s’appuie comme toujours sur le sens de l’écriture et le retour par conséquent aux fractions
décimales. Quand on multiplie par 10 les entiers deviennent des dizaines, les dixièmes des entiers, les centièmes des
dixièmes etc … C’est l’inverse quand on divise (opération réciproque). D’où la règle de « décalage » de la virgule de un,
deux, trois rangs vers la droite ou la gauche selon l’opération avec ajout éventuel de zéros.

Diagonale Cm2 :
Multiplication par un entier quelconque :

Le principe qui va s’appliquer est, comme pour l’addition et la soustraction, celui du retour à la technique vue pour les
entiers. Pour cela, on va multiplier le décimal par 10, 100 ou 1000 pour retrouver un entier, puis faire la multiplication, et
enfin diviser par 10, 100 ou 1000 pour retrouver le résultat correct.
D’où la règle qui consistera à « mettre autant de chiffres après la virgule » au résultat qu’au multiplicande.
On pourrait revenir aussi aux fractions décimales pour expliquer cette règle.

Objectif calcul Cm1 :

Brissiaud Cm2 :

On évitera de commencer par un cas aussi complexe, mais le principe est bien exposé dans cet encadré
 Mesure et nombres décimaux

Les nombres décimaux et plus particulièrement sous forme d’écriture à virgule sont un moyen d’exprimer les mesures
dans le système décimal, et de les coder simplement. Historiquement, c’est la principale raison de leur introduction, avec
la facilité de réaliser des opérations complexes de façon algorithmique simple.
Donc, c’est après avoir étudié les mesures et les nombres décimaux : notations et ordre que l’on pourra se poser la
question de l’écriture de ces mesures sous forme fractionnaire décimale, somme de fraction décimale ou bien sous
écriture à virgule.
De même, c’est après avoir vu les opérations sur les décimaux que l’on utilisera cette nouvelle connaissance pour faire
des opérations sur les mesures avec cette écriture.
A partir de ces écritures ne nécessitant pas la connaissance des décimaux :
Optimath CM1 :

on arrivera à ce codage (ici pour les longueurs) , et on pourra ensuite calculer avec ces nouvelles écritures :
Brissiaud Cm1 :