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Introduction ........................................................................................................................................................................................... 13
Sommaire .................................................................................................................................................................................................21
Annexes .............................................................................................................................................................................317
Table des matières .........................................................................................................................................................417
Index alphabétique ...................................................................................................................................................... 427
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Chapitre V
Préambule
Relèvent du Traité d’assurance incendie risques d’entreprises (TRE) :
– les risques où s’exerce une activité figurant dans tarification analytique ;
– dont le contenu – assuré ou non – excède 150 fois la valeur Euros de l’indice risques indus-
triels (RI), soit 835 950 € en octobre 2011.
Il peut s’appliquer également à certains risques importants ou vulnérables même s’ils n’ont
pas un caractère professionnel, tels que les immeubles de grande hauteur (IGH), les grands
ensembles immobiliers, les parcs de stationnement et les dépôts de liquides inflammables qui
font l’objet de seuils spécifiques.
Les autres risques relèvent :
– du Traité d’assurance incendie des risques simples et des Risques à usage industriel ou
commercial ;
– du Traité des risques agricoles.
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
Notons que cette nouvelle version du traité ne bénéficie plus du règlement d’exemption
n° 358/2003 adopté par la Commission des Communautés européennes. Comme mentionné en
en-tête du Traité : « Le Traité des risques d’entreprises comprend trois tomes. Ses dispositions
n’ont aucun caractère contraignant et sont établies et diffusées à titre indicatif.
Il appartient aux sociétés d’adapter les données du Traité en fonction de leur portefeuille, de la
qualité de leurs risques, de leur politique de souscription et de leur propre appréciation sur l’inci-
dence des mesures de prévention. »
En l’absence d’éléments statistiques, le traité fait référence à des degrés de danger qui sont indi-
qués qualitativement (faiblement supérieur, supérieur, fortement supérieur...) par des lettres (A à
F) précédés du signe + ou – :
+F extrêmement supérieur
+D fortement supérieur
+C supérieur
+B faiblement supérieur
–B faiblement inférieur
–C inférieur
–D fortement inférieur
–F extrêmement inférieur
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
Aucune
1 1 Extrêmement faible
2 2 Très faible
3 3 Faible
4 4 Moyenne
5 5 Forte
6 6 Très forte
7 Extrêmement forte
Ici encore, les sociétés d’assurance doivent traduire, en fonction de leur portefeuille, de la qualité
de leurs risques et de leur politique de souscription, ces appréciations qualitatives en données
quantitatives.
Enfin, concernant les spécifications techniques en matière d’éléments de sécurité et la certifi-
cation des installateurs et des matériels, le traité ne fait plus référence à des règles ou des orga-
nismes particuliers ; il appartient aux sociétés d’assurance de retenir les règles et les organismes
qui répondent à leurs propres exigences. Les textes des Dispositions générales et des clauses ont
été revus en ce sens.
A – Structure du Traité
Le traité réédité en 2011 comporte 3 tomes différents : Tome I : Dispositions générales et clauses ;
Tome II : Pertes d’exploitation ; Tome III : Tarification analytique.
1 : Rappel : la garantie de base correspond à la couverture des risques Incendie, Explosion, chute directe de la foudre et fuites acci-
dentelles de sprinkleurs.
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Tarification analytique
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
Rappelons que les taux sont exprimés hors chargement et sont donnés par rubrique de la tari-
fication analytique, excepté pour le fascicule X où le taux est commun pour l’ensemble des
rubriques. Au sein d’une même rubrique le taux applicable peut être différencié selon le process
mis en œuvre (avec ou sans liquides inflammables par exemple) ou encore selon que l’on se
trouve dans les ateliers ou les magasins (zones de stockage des produits finis).
Certaines activités ont des spécificités techniques qui font que l’on dérogera aux règles des
Dispositions générales du tome 1. Ainsi en est-il des atmosphères chargées en poussières ou
explosives dans lesquelles on impose des moyens de prévention spécifiques, à défaut une majora-
tion de cotisation sera appliquée.
La lecture des rubriques tarifaires est la suivante :
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
B – Définitions
Avant d’entrer dans le mécanisme tarifaire du Traité, il convient de rappeler certaines règles tech-
niques régissant son fonctionnement. Ainsi, le calcul d’un taux technique s’obtient en utilisant
l’ensemble des informations contenues dans les tomes I et III du TRE eu égard à la matérialité du
risque à tarifer. L’explication de la mécanique tarifaire sera réalisée dans les pages qui vont suivre.
Les termes à connaître sont tout d’abord les suivants :
– taux de base : celui indiqué dans la tarification analytique de l’activité concernée ;
– taux net : celui applicable à un risque particulier et résultant de l’application des diverses
majorations et réductions calculées ;
– taux moyen : moyenne des taux nets des différents bâtiments, pondérés par leurs capitaux
respectifs, applicable à l’établissement étudié.
Retenons dès à présent la méthode de base qui sera toujours applicable, c’est-à-dire l’ordre précis dans
lequel les différents éléments du tarif sont pris en compte et retenus dans le calcul du « taux net ».
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
Nota : Lorsque l’établissement comporte différentes activités on appliquera ensuite les règles de
communauté, contiguïté et proximité (analysées plus loin). Il s’agira de tenir compte non seule-
ment du risque étudié, mais aussi de son environnement immédiat, c’est-à-dire du niveau de
vulnérabilité des activités entre elles ou des bâtiments entre eux.
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Nous verrons par la suite comment se combineront les différents taux de primes pures pour
obtenir le taux moyen applicable à cet établissement.
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
assureur paie l’indemnité sans pouvoir réaliser de recours, et ce bien que l’incendie ait débuté en
dehors du risque lui-même. Sa fréquence étant augmentée, il est normal que le risque concerné
subisse une aggravation. Et si les risques sont confondus, on peut même penser que le moins
grave puisse payer le taux du plus grave. Ces aggravations sont appréciées en fonction du degré
d’imbrication ou de simple voisinage entre les différents risques.
Pour l’assureur, l’idéal serait de garantir des entreprises constituées de bâtiments séparés les uns
des autres par une distance suffisante, formant des unités indépendantes destinées aux diffé-
rents stades de fabrication et/ou stockage. Ainsi, le montant du sinistre maximum possible se
trouverait fortement diminué. Cependant cette situation ne se rencontre pas dans la réalité, car
pour des raisons d’organisation fonctionnelle et de rentabilité économique, les différentes phases
de production et d’entreposage se trouvent souvent regroupées et peuvent même être parfois
réunies dans un même bâtiment. Cela n’interdit pas à l’assureur de préconiser chaque fois que
cela est possible d’isoler une activité dangereuse cette disposition pouvant également se révéler
utile, voire salutaire, pour la pérennité de l’entreprise.
Rappelons que ces dispositions s’appliquent aussi bien à une seule entreprise dont l’activité relève
de plusieurs rubriques différentes, qu’à une entreprise dont les risques sont aggravés par un
établissement voisin.
1° Définitions
L’impact d’une activité aggravante (dont le taux de prime est le plus élevé) sur une autre fait
appel aux notions de communauté, contiguïté, proximité et risques distincts :
– communauté : risques (activités) situés dans un même bâtiment ou dans un groupe de bâti-
ments non séparés par un mur séparatif ordinaire ou coupe-feu1.
– contiguïté : bâtiments séparés par un mur séparatif ordinaire ou coupe-feu sans ouverture
(sans communication) ou avec communication protégée par des portes-coupe-feu.
1 : Nous avons défini les caractéristiques des ouvrages coupe-feu page 26.
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
– proximité : deux bâtiments sont dits proches lorsqu’ils sont séparés par un espace libre infé-
rieur à 10 m.
– risques distincts : séparés par un espace libre de tout matériel et de marchandises de plus de
10 m.
Il est également possible d’isoler une activité aggravante dans un compartiment à l’épreuve du
feu dont la superficie est limitée à 250 m² et dont les parois sont en matériaux coupe-feu 1 h 30.
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2° Règles tarifaires
Selon le cas de figure rencontré, les règles de tarification seront différentes :
– risques distincts : chaque risque reste passible de son taux propre ;
– risques contigus par mur séparatif coupe-feu sans ouverture : chaque risque reste passible de
son taux propre ;
– autres cas : aggravation du risque payant le taux le plus faible en fonction à la fois du taux du
risque le plus grave, de la configuration des risques et de la proportion occupée par le risque le
plus grave par rapport à l’ensemble. Le risque le plus grave restant passible de son taux propre.
La formule de calcul applicable est fonction de la situation réelle, selon la formule :
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Contiguïté
Pourcentage Communauté Proximité
(%) (K1) (K2) par MSCF avec
par MSO (K3)
ouverture (K4)
supérieur à 5 et inférieur
2à3 1à2 1 à1
ou égal à 10
supérieur à 10 et inférieur
4à5 2à3 1à2 à1
ou égal à 15
supérieur à 15 et inférieur
6à7 4à5 2 à1
ou égal à 25
supérieur à 25 et inférieur
7 5 2à3 1
ou égal à 35
supérieur à 35 et inférieur
7 5à6 4 1
ou égal à 50
supérieur à 50 et inférieur
7 6 5 1à2
ou égal à 70
supérieur à 70 et inférieur
7 6à7 6 2
à 100
Lorsque le risque aggravant n’a aucune influence sur le risque aggravé (K = ), les deux risques
sont passibles de leur taux propre (K = 0).
Lorsque le risque aggravant a une extrêmement forte influence sur le risque aggravé (K = 7) les
deux risques sont passibles du taux du risque aggravant (k = 1).
Charge aux compagnies de compagnies de traduire les autres incidences tarifaires en coefficients
d’aggravation.
Si nous prenons l’exemple d’une communauté entre :
– un travail des métaux par changement de forme (emboutissage) § 208 du Tome III avec un
taux applicable de 0,54 °/°° pour un contenu de 1 550 000 € et
– un traitement de surface par électrolyse § 213 du Tome III avec un taux applicable de 1,80 °/°°
Contenu de 450 000 €.
Le calcul sera le suivant :
Capitaux totaux assurés : 1 550 000 + 450 000 = 2 000 000 €.
L’aggravation représente : 450 000 /2 000 000 = 22,5 %.
Nous sommes dans une communauté, le coefficient à retenir est donc le K1. Pour 22,5 % l’inci-
dence tarifaire est de 6 à 7 ce que la compagnie traduit par le coefficient de 0,90.
Selon la formule TA= tA + [K x (tB- tA)] nous avons donc l’opération suivante :
0,54 + [0,90 x (1,8 - 0,54)] soit un taux aggravé de 1,67 °/°° pour l’activité de travail des métaux.
Il faut maintenant déterminer le taux applicable au risque commun en pondérant les taux des
deux activités par leur pourcentage d’occupation : 22,5 % pour le traitement de surface (taux
1,80 °/°°) et 77,5 % pour le travail des métaux (taux aggravé 1,67 °/°°).
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3° Dispositions particulières
a) Risque aggravant à faible valeur
Le coefficient K peut parfois être déterminé non pas en fonction du pourcentage des capitaux du
risque aggravant par rapport à ceux de l’ensemble, mais de celui des surfaces occupées. Ce sera le
cas, par exemple, lorsque la répartition des valeurs est difficile à effectuer ou si le risque aggra-
vant est à fort potentiel calorifique pour une faible valeur.
Exemple : un stockage important de matières plastiques alvéolaires qui représente une très forte
charge calorifique pour une très faible valeur marchande. La dangerosité provient bien de ces
produits, qui peuvent occuper une superficie notable d’un risque à assurer. Un calcul basé sur les
seules valeurs ne traduirait pas l’aggravation réellement encourue.
Le mot du souscripteur : Il faut observer qu’il est souvent difficile, dans la pratique, de
déterminer les valeurs correspondantes à chacune des activités et ce, même avec une
expertise préalable. Ainsi, le calcul est le plus souvent réalisé sur une base de surface
occupée par les activités aggravantes. Il faut toutefois être attentif à la sous-estimation
des aggravations que cela peut induire et donc au manque de prime pouvant en résulter.
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
Calcul de la communauté (A – B)
Nous appliquons la règle de communauté aux risques (A – B) comme s’ils constituaient une
communauté distincte :
Pour cette première communauté qui représente 75 % du contenu total :
L’activité A représente (60/75) x 100 : 80 % de (A – B) et B : 20 %
Le coefficient K1 pour 20 % d’aggravation est de 6 à 7 que la compagnie a traduit par 0,90.
Le calcul est donc : 0,75 °/°° + [0,90 x (2 °/°°- 0,75 °/°°)] soit un taux aggravé de 1,76 °/°° pour
l’activité A.
Pour obtenir le taux moyen nous pondérons les taux de chacune des activités par le pourcentage
quelle occupe dans [A-B] soit : (1,76 x 0,8) + (2 x 0,2)= 1,80 °/°°.
Le mot du souscripteur : Avant d’entamer ces nombreux calculs, il faut vérifier, lorsque
nous sommes dans le cas d’une communauté (K1), que l’une des activités aggravantes
n’occupe pas 25 % ou plus du risque. Si tel était le cas, toutes les activités d’un rang infé-
rieur se verraient appliquer le taux aggravant de cette dernière activité. En effet, à partir de
25 % le coefficient d’aggravation K1 est de 7 dans ce cas de figure, ce qui équivaut à 1.
Enfin, selon le cas de figure envisagé (communauté, proximité, contiguïté), le coefficient
sera différent selon le tableau de la DG 242 du Traité.
Rappelons qu’il n’y a pas de contiguïté de contiguïté, autrement dit que l’aggravation n’est
calculée qu’une seule fois, ou encore, que le taux propre le moins élevé n’est influencé que par le
taux propre du risque aggravant et non pas par un éventuel « taux de contiguïté calculé » :
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
Imaginons une fabrique de meubles qui est constituée de trois bâtiments contigus par murs
séparatifs ordinaires avec ouvertures. Le bâtiment A qui est à usage d’atelier de menuiserie et
représente 84 % des surfaces totales est passible d’un taux propre de 2,24 °/°°. Le bâtiment B qui
représente 8 % des surfaces totales à usage d’application de vernis est passible d’un taux propre
de 6,10 °/°°. Le bâtiment C représente 8 % des surfaces totales à usage de bureaux de l’entreprise
est passible d’un taux propre de 0,20 °/°° :
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
– les pétroles bruts sont assimilés aux liquides inflammables de 1re catégorie sauf à connaître leur
point d’éclair réel ;
– les huiles et les graisses à l’état liquide d’origine animale, végétale et minérale, les asphaltes,
bitumes, brais, résines et matières bitumineuses à l’état liquide sont assimilés aux liquides peu
inflammables ;
– par « liquide inflammable », sans mention d’un point d’éclair ou sans référence à une catégorie
réglementaire rappelée ci-dessus, on désigne un liquide dont le point d’éclair est inférieur à
100 °C ;
– la classification réglementaire n’est pas retenue pour les alcools de bouche (alcool éthylique
ou éthanol) ; suivant leur titre alcoométrique, on distingue les alcools n’excédant pas 25 %,
compris entre 25 % et 72 %, supérieur à 72 % en volume ;
– l’essence et les supercarburants répondant aux spécifications françaises ont un point d’éclair
inférieur à 0 °C et une pression de vapeur inférieure à 105 pascals. Ils relèvent des liquides
inflammables de 1re catégorie.
B – Règles tarifaires
La présence de liquides inflammables ou de gaz combustibles, est sanctionnée par le biais d’une
majoration qu’on obtient à la lecture d’un barème figurant à la DG 243 -1.2, après avoir appliqué
un tableau d’équivalence. Ce tableau qui tient compte de la classification du liquide ou de la
nature du gaz, permet de transformer le volume réellement existant en une équivalence qui sera
rapportée à la surface développée des bâtiments en communication.
GAZ COMBUSTIBLES :
– hydrogène gazeux ou ses mélanges combustibles avec des gaz
inertes : ......................................................................................................... 50 litres-éq. Par M3
– acétylène dissous :..................................................................................... 100 litres-éq. Par M3
– gaz liquide (propane, butane…) :
• réservoir fixes aériens : ........................................................................ 2 litres-éq. Par Kg
• dépôts en emballages (bouteilles…) : .............................................. 4 litres-éq. Par Kg
– gazomètres : ................................................................................................ –
– hydrogène liquide : ................................................................................... –
Nota : ce même barème sert de base à la tarification des dépôts de liquides inflammables et de
gaz combustibles – n° 980 et suivants de la TA
Selon ce tableau la volumétrie totale maximale résulte de la formule de calcul suivante :
[10A + B + (C/5) + (D/15) + E + (50 x F) + (100 x G) + (2 x H) + (4 x I)]
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
Pour connaître la sanction tarifaire applicable au risque il faut rapporter le volume maximum
total de produits stockés ou employés dans les bâtiments communs, à leur superficie afin d’avoir
une quantité pour 100 m².
Notons que la détention de 200 Litres-équivalents est admise sans majoration. Au-delà de ce
seuil la majoration applicable est fonction de la quantité de litres-équivalents par 100 m² de
superficie, ainsi que du niveau de prévention présente dans l’entreprise.
Le tableau de majoration du Traité est celui-ci :
jusqu'à 5 litres-équivalents
de 5 à 10 litres-équivalents 1
plus de 10 litres-équivalents 1 3
Si nous prenons l’exemple d’une entreprise de 9 500 m² de bâtiments communs dont les spécifi-
cités ne permettent pas l’insertion des clauses de prévention et qui possède les volumes suivants :
Nature Litres
Quantité Point éclair Équivalence
du produit équivalents
1 bouteille
Acétylène dissous SO 100 par M² 400 Le
(4 m3)
Comme
Peinture « glycéro »
50 litres NC le solvant 500 Le
(solvant : 25 % White Spirit)
soit 10 pour 1
TOTAL – – – 1 920 Le
Nous sommes bien au-delà de la tolérance des 200 litres-équivalents admise pour ne pas
avoir de majorations. Il nous faut donc calculer le volume pour 100 m², l’opération est donc
(1 920 /9 500) x 100 = 20,21 Le.
La majoration applicable en absence d’insertion des clauses (ou de l’une des clauses car la condi-
tion est cumulative) sera donc de 3 . Charge à la compagnie de déterminer le coefficient de
majoration applicable.
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
B – Règles tarifaires
Tout d’abord, le Traité admet, sans majoration, les volumes suivants :
– 500 kg d’emballages « ordinaires » en ateliers ;
– 1 000 kg d’emballages « ordinaires » en magasins.
Par convention, la quantité des emballages en matières fibreuses, aérées ou alvéolaires sont
évaluées comme ceci :
– 1 kg d’emballages en matières fibreuses, aérées ou alvéolaires correspond à 10 kg d’emballages
ordinaires ;
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
V – La construction
A – Définitions
Un bâtiment peut s’analyser comme une « structure porteuse » supportant un ensemble d’instal-
lations répondant à des fonctions différentes :
Le comportement au feu des différents éléments utilisés dans la construction est un point fonda-
mental de l’étude de la tenue au feu d’un bâtiment dans son ensemble.
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
Aussi, matériaux et éléments de construction font-ils l’objet de classifications précises, tant par le
législateur que par les assureurs. Nous avons déjà évoqué la classification des matériaux dans le
Chapitre 1, Section 2.
L’intention du législateur est d’assurer, dans les constructions réglementées (ex. : établissements
recevant du public), l’emploi de matériaux et éléments présentant le moins de risques possibles
pour les occupants face au danger d’incendie (retardement de la propagation pour permettre
l’évacuation, limitation de la fumée, résistance à l’effondrement...).
Le souci de l’assureur est d’inciter l’utilisateur à privilégier le choix d’éléments préservant au
maximum l’intégrité de la construction, des biens et de l’activité de l’entreprise.
Béton banché : les murs sont obtenus par coulage de béton dans un coffrage qu’on appelle
une banche. Le tassement est effectué par pilonnage ou vibration. Le béton banché est dit armé
lorsque, pour le rendre plus résistant, on y a introduit une armature métallique.
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
Le préfabriqué est réalisé par assemblage entre eux de panneaux préfabriqués constituant les
murs extérieurs et les séparations d’étages.
Le plancher peut également être réalisé par une dalle en béton autoportante ou non.
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
De façon plus simple, on dira que par plancher, on entend l’assemblage de matériaux qui
constitue l’aire horizontale d’un étage, que le « plancher bas » est celui qui supporte le revête-
ment de sol sur lequel on marche, et que le « plancher haut » constitue le plafond. Il est clair
que puisque le feu a tendance à se propager plus facilement de façon verticale qu’horizontale,
à surface égale, un immeuble à plusieurs niveaux est plus exposé à un sinistre important qu’un
bâtiment à simple rez-de-chaussée.
Par ailleurs, des matériaux isolants peuvent être utilisés comme « aménagements intérieurs » pour
les murs et la couverture, ainsi que sous les planchers. Ce sont :
– les sous-toitures, qui sont des isolations situées sous la charpente dont elles tendent à épouser
la forme et en sont habituellement séparées par un vide ;
– les faux-plafonds, fixés horizontalement ;
– les sous-plafonds, constitués de matériaux placés sous les planchers, les revêtements intérieurs
qui sont des éléments isolants ou esthétiques fixés sur les murs, les planchers et les couvertures.
Ils sont assimilés aux « aménagements intérieurs » dont ils se distinguent par l’absence de vide
entre eux et leur support.
B – Dispositions tarifaires
Le Traité prévoit d’analyser et de classifier les différents éléments de la structure des bâtiments.
Cette classification permettra de déterminer un « Code Construction » qui impactera le tarif
applicable : un bâtiment résistant se verra appliquer un rabais tarifaire, alors qu’à l’inverse, un
bâtiment peu résistant aura son taux de prime majoré. En effet, rappelons que les taux sont
donnés pour un risque « ordinaire » et la qualité de la construction influera sur le tarif retenu.
Les dispositions générales du Traité mentionnent les éléments à analyser au §251, il s’agit :
– de l’Ossature : qui est l’ensemble des éléments de structure qui ont une fonction de portance
qu’elle soit verticale (poteaux, poutres) ou constituant la charpente ;
– des Murs Extérieurs : éléments verticaux qui, assurant le clos du bâtiment, ont une fonction
d’écran. Les murs extérieurs porteurs doivent être considérés et classés d’une part en tant
qu’« ossature », d’autre part en tant que « murs extérieurs » ;
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
– des Planchers : dans un bâtiment à plusieurs niveaux, c’est l’élément qui constitue la séparation
horizontale entre niveaux, en assurant une fonction à la fois d’écran et de portance. Le plan-
cher repose généralement sur des solives ;
– du nombre de Niveaux ;
– de la Couverture : elle assure le couvert du bâtiment et a donc une fonction d’écran ;
– des Aménagements : sont les sous-toitures, les faux-plafonds et les sous-plafonds.
1° Classification de l’ossature
Pour rechercher la catégorie de l’ossature, il convient tout d’abord de classer séparément l’os-
sature verticale puis la charpente de toiture, et de retenir la plus mauvaise des deux catégories
ainsi déterminées.
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
– Maçonnerie* 01
– Acier protégé
– Ossature en bois lamellé-collé ou en bois massif conforme aux exigences de l'as- 02
sureur
* dans les pages suivantes le terme maçonnerie désigne les matériaux suivants : béton (armé, précontraint, etc.), briques, pierres et
parpaings, unis par un liant (mortier, plâtre, ciment, etc.)
À noter que :
– par maçonnerie on entend aussi bien les charpentes en béton que les constructions en maçon-
nerie porteuse réalisée en briques, pierres et parpaings ;
– si les constructions ossaturées ont un meilleur contreventement que celles en maçonnerie
porteuse, elles peuvent avoir un moins bon comportement au feu et surtout à l’élévation de
température. Ainsi, l’acier non protégé va sous l’action de la chaleur, se dilater, perdre toute
résistance, subir des déformations et entraîner rapidement l’écroulement de l’édifice.
La meilleure catégorie est réservée aux charpentes en béton et à la maçonnerie porteuse consti-
tuée de matériaux incombustibles. Vient ensuite l’acier lorsqu’il est « protégé » sous une épaisseur
minimale de ciment, plâtre, matières réfractaires ou de la peinture intumescente, ainsi que le bois
massif ou le lamellé-collé. En effet, en raison de leur masse, ces éléments de charpente brûlent
très lentement et surtout ne subissent aucune déformation.
L’objectif poursuivi, en introduisant l’ossature dans la tarification, est de prendre en compte
la plus ou moins grande stabilité au feu du bâtiment : l’importance des dommages dépend du
temps pendant lequel l’ossature résistera avant l’effondrement.
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
– Maçonnerie*
Me 1
– Maçonnerie + isolant de tout type + Maçonnerie*
* Voir § 252.1c.
** La lettre A désigne l'un des matériaux suivants : acier, aluminium, zinc, ardoise, fibre-ciment, plâtre (plaques), fibraggio*, vitrages.
*** Un mur de ce type peut être classé Me 2 sous réserve, notamment, que la surface des plaques et rouleaux de polyester armé de
fibres de verre ou de PVC n'excède pas 25 % de la surface totale du mur dont les autres matériaux constitutifs doivent être classés
Me 1 ou Me 2.
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
c) Aux planchers en bois ou acier protégé posés sur des solives en béton, bois protégé ou acier
protégé ;
d) Aux planchers en béton coulé sur bac acier protégé, sur solives en béton ou en acier protégé.
Les communications concernant les planchers visés en b) c) et d) doivent :
a) Lorsqu’il s’agit de communication directe, être équipées de portes ou trappes ayant un
comportement au feu égal ou supérieur à celui d’une porte métallique ou en bois massif de
30 mm d’épaisseur ;
b) Lorsqu’elles sont encagées, remplir les mêmes conditions que celles prévues pour la catégorie
P 1.
La classification P 3 s’applique :
a) Aux planchers de type P 1 ou P 2 :
– en communication directe dont les portes ou trappes ont un comportement au feu inférieur
à celui d’une porte métallique ou en bois massif de 30 mm d’épaisseur,
– encagés dont les matériaux de la cage et les portes ne répondent pas aux prescriptions
exigées pour le classement P 1 ou P 2 ;
b) Aux planchers en maçonnerie, bois protégé ou acier protégé, posés sur solives en acier non
protégées ;
c) Aux planchers en acier non protégés sur solives béton, bois protégé, ou acier protégé ou non ;
d) Ainsi qu’aux planchers en béton coulé sur bac acier non protégés reposant sur des solives en
béton ou des solives en acier protégées ou non.
Sont classés P 4, les planchers en bois non protégé sur solives de tout type ainsi que les planchers
de tout type sur solives en bois non protégées.
À noter qu’il n’y a aucune tolérance d’ouvertures insuffisamment protégées ou de matériaux de
moins bonne catégorie.
Cette classification se retrouve formalisée dans le tableau suivant. Sa lecture peut paraitre
complexe, mais il suffit de rechercher tout d’abord la nature du plancher sur la partie gauche
du tableau, puis de regarder sur la partie droite du tableau la nature des communications obser-
vées. Si celles-ci ne correspondent pas à la réalité, il suffit de descendre jusqu’à ce la nature des
communications corresponde à celles observées ou qu’elles soient « sans influence sur le classe-
ment du plancher ».
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
Protection Communications
Communications ENCAGÉES
des communications DIRECTES
Comportement au
Comportement au
feu au moins équi-
feu au moins équi-
Même nature que valent à celui d'une
• Plancher maçonnerie sur valent à celui des
ceux qui consti- porte en bois massif P1
solives béton portes conformes
tuent le plancher de 30 mm d'épais-
aux exigences de
seur, ou à celui d'une
l'assureur
porte métallique
• Plancher type P 1
• Plancher maçonnerie sur
solives bois ou acier proté- Comportement au
gées feu au moins équi-
• Plancher bois ou acier valent à celui d'une
protégé sur solives béton ou porte en bois massif d° ci-dessus d° ci-dessus P2
solives bois ou solives acier de 30 mm d'épais-
protégées seur, ou à celui d'une
• Plancher béton, coulé sur porte métallique
bac acier protégé sur solives
béton solives acier protégées
Porte ou trappe
de comportement
au feu inférieur à Parois et portes de comportement au feu
• Plancher type P 1 ou P 2
celui des dispositifs inférieur à celui visé ci-dessus
d'obturation visés
ci-dessus
176 www.argusdelassurance.com
Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
Une tolérance est toutefois prévue : on admet que 25 % du nombre des planchers peuvent être
de moins bonne catégorie. Ainsi :
– de 1 à 3 niveaux, aucun plancher de moins bonne catégorie n’est admis ;
– de 4 à 7 niveaux, 1 plancher de moins bonne catégorie est admis ;
– de 8 à 11 niveaux, 2 planchers de moins bonne catégorie sont admis, etc.
Exemple 1 :
Un bâtiment comprenant un rez-de-chaussée, un étage et un grenier. Le plancher du
1er niveau est réalisé avec des hourdis de béton sur solives en béton armé et celui du
grenier constitué de planches clouées sur des solives en bois.
La catégorie à retenir est P 4.
Exemple 2 :
Un bâtiment comprenant un rez-de-chaussée, un sous-sol, trois étages et un grenier, soit
six niveaux.
Toutes les séparations d’étages sont réalisées avec des hourdis en béton sur des solives
en béton armé, à l’exception du grenier dont la séparation avec le cinquième niveau est
constituée par un plancher en bois cloué sur des solives en bois.
Les communications entre les différents niveaux ne comportant aucune protection parti-
culière, la catégorie à retenir est P 3 et non P 4 normalement applicable au grenier puisque
ce dernier représente moins du quart de l’ensemble.
5° Classification de la couverture
Les couvertures sont classées en quatre catégories Co 1, Co 2, Co 3 et Co 4 en considération de
la nature des matériaux utilisés à l’instar des murs extérieurs. Il suffit de se reporter au tableau
prévu à cet effet :
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
• A** + isolant minéral (avec ou sans parement, quel que soit le parement) +
étanchéité*
• A** + isolant du type mousses matières plastiques + A**
• Couverture en revêtement souple sur supports bois conforme aux exigences de
l'assureur
Co 3
• Couverture réalisée conformément aux exigences de l'assureur***, au moyen de :
– de plaques ou rouleaux de polyester armé de fibres de verre relevant dudit
cahier,
– de plaques de PVC portant la marque PVC NP (polychlorure de vinyle non plastifié)
• Ardoises ou tuiles sur supports non combustibles****
• Matières plastiques
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
Nature des matériaux constitutifs Catégorie Nature des matériaux constitutifs Catégorie
Nous voyons, une nouvelle fois, que la qualité des éléments portés dans le rapport de visite de
risques conditionne fortement le résultat obtenu. Une fois ce travail réalisé nous sommes en
mesure de déterminer le « code construction ». Il est constitué d’un premier groupe de trois
chiffres et d’un second groupe d’une lettre et deux chiffres, suivant le schéma suivant :
Exemples :
Bâtiment construit par remplissage de briques et parpaings sur une ossature verticale en béton
armé, et couvert par plaques de fibrociment sur charpente acier, le tout sans aucun aménage-
ment ni revêtement intérieur, à simple rez-de-chaussée.
Le code construction applicable à ce bâtiment sera 310 A11 :
O 3 : c’est la charpente de couverture en acier non protégé qui est retenue,
Me 1 : les murs sont en maçonnerie,
P 0 : le bâtiment ne comporte qu’un seul niveau,
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
A : simple rez-de-chaussée,
Co 1 : couverture en fibrociment,
A 1 : absence d’aménagement.
La sanction tarifaire est obtenue par la lecture du tableau I « bâtiments à un seul niveau » et
selon les coefficients, correspondants aux facteurs d’amélioration ou d’aggravation des risques,
déterminés par l’assureur.
Pour cet exemple le code 310 A11 correspond au facteur à ce qui est neutre : la nature de la
construction de ce bâtiment correspond à un risque dit « ordinaire ».
2e groupe
A 11 A 31 A 12 A 32
A 21 A 41 A 22 A 42
1er groupe
110 2 1 2
310 – 320 1 2 3
130 – 230 1 2 3 3
330 1 2 3 4
410 – 420 2 3 3 4
430 3 3 4 4à5
Pour les bâtiments à plusieurs niveaux prenons l’exemple suivant : le bâtiment compte un rez-
de-chaussée, une mezzanine représentant 12 % de la surface au sol, son plancher est réalisé en
maçonnerie sur solives béton. Les murs sont en béton banché, la charpente est en lamellé-collé
et la couverture est en bac acier recouvert à l’extérieur d’une couche de polystyrène extrudé de
50 mm protégée par une membrane bitumineuse. Le bâtiment ne comporte pas d’aménagement.
Le code construction applicable à ce bâtiment sera 213 B41 :
O 2 : la charpente est en lamellé-collé,
Me 1 : les murs sont en béton,
P 3 : la superficie de la mezzanine excède la tolérance de 10 % et s’agissant d’une mezzanine
la communication est totale,
B : la mezzanine compte pour un étage,
Co 4 : couverture en bac acier avec isolant de type matière plastique et revêtement d’étanchéité,
A 1 : absence d’aménagement.
La sanction tarifaire est obtenue par la lecture du tableau II « bâtiments à plusieurs niveaux » et
selon les coefficients, correspondants aux facteurs d’amélioration ou d’aggravation des risques,
déterminés par l’assureur.
Pour cet exemple le code 213 B41 correspond au facteur 2 ce qui impliquera une majoration
au titre de la qualité de la construction.
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
B 31 B 12 C 12
2e groupe
B 11 C 11 B 41 B 22 C 22
B 21 C 21 C 31 B 32 C 32
1er groupe
C 41 B 42 C 42
122 – 211
1 2
212
D – Cas particuliers
En tout premier lieu signalons qu’en ce qui concerne les bâtiments totalement ou partiellement
ouverts comme des halles, la classification des murs extérieurs sera de type Me 2. Nous retrou-
vons cette exception à la page 34 des Dispositions générales.
En ce qui concerne les bâtiments en forme de voûte, pour lesquels il est difficile de distinguer
la construction de la couverture, on considère conventionnellement que la couverture est consti-
tuée par la section de la voute située à plus de 3 mètres du sol. Les murs extérieurs seront les
parties de la construction situées au-dessous de cette limite :
Les structures gonflables et les tentes doivent voir le taux de prime applicable à ces risques
supporter la majoration maximale « construction » soit 4 à 5 .
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
d’augmentation. La rubrique 602 « travail mécanique du bois » prévoit bien une majoration
pour chauffage qui est de 7 ;
– les risques dangereux, notamment ceux à atmosphère explosive, pour lesquels le Traité, plus
exigeant, préconise des installations garantissant l’absence de feux nus dans les locaux avec
l’insertion de la clause 26P absence de foyer. Notons que l’exigence de prévention dépasse
le simple cadre du chauffage car sont également exigées la présence des clauses 27A et 27C
« installations électriques contrôlées » et « installations électriques contrôlées par thermogra-
phie infrarouge ». Tel est le cas pour la rubrique 535 « sérigraphie »
La présence d’un mode de chauffage entraîne automatiquement l’application de la modulation
tarifaire correspondante : le tarif tient déjà compte du fait que les locaux ne sont pas chauffés
pendant les périodes estivales et que les chauffages industriels ne sont bien souvent utilisés que
de manière ponctuelle.
En ce qui concerne les installations fixes de fardelage au moyen de film plastique thermorétrac-
table, la moitié seulement des majorations peut être appliquée. De même sont tolérés, sans majo-
ration, tout type de chauffage dans les locaux à usage exclusif de bureau ou d’habitation.
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
L’isolation du générateur est actée par l’insertion de la clause 26A qui suppose, outre les pres-
criptions concernant l’isolation et les dispositifs de sécurité, que la chaufferie soit maintenue
entièrement vide et que l’installation soit conservée en parfait état d’entretien. Dans de telles
conditions aucune majoration ne sera applicable.
Lorsque le générateur est installé dans le bâtiment chauffé il doit, pour bénéficier de majora-
tions réduites, être entouré d’une rétention (si combustible liquide), d’une main courante et d’un
grillage à maille serré empêchant l’approche de toute matière combustible. Il doit être maintenu
en parfait état d’entretien, la clause 26B est alors insérable.
Dans tous les cas, les conduits de fumée doivent être incombustibles et éloignés de toute matière
combustible.
Avec insertion de la clause 26B nous aurons l’application de 5/10e de la majoration prévue pour
chauffage ordinaire. Sans insertion de cette clause, la majoration est maximale soit 10/10e.
Nous avons schématisé les majorations applicables aux procédés de chauffage avec fluide inter-
médiaire à la page suivante.
Exemple :
Nous avons une entreprise de fabrication de meubles en bois qui relève de la rubrique 602.
On constate que la majoration pour chauffage applicable pour les ateliers est de 7, ce que la
compagnie a traduit par une majoration de + 100 %.
Le chauffage est réalisé par des aérothermes à eau chaude et la chaudière est située dans un
bâtiment distinct. La clause 26A est bien insérable. La majoration applicable pour ce risque au
titre du chauffage sera de 0/10e donc nulles.
184 www.argusdelassurance.com
Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
ou les éléments incandescents de l’air chauffé, justifie l’appellation de « chauffage indirect à air
chaud pulsé ».
Nota : l’air servant de comburant peut être prélevé soit à l’extérieur du local chauffé
(Système à circuit étanche) soit dans le local lui-même
Le chauffage indirect à air chaud pulsé, lorsque le générateur est isolé dans les conditions
prévues par la clause 26A, n’entraîne aucune majoration, à condition de pouvoir également
insérer la clause 26C. Celle-ci, spécialement adaptée à ce système, exige que les gaines de distri-
bution de l’air chaud ainsi que leur calorifugeage soient incombustibles, qu’il n’y ait aucune
matière combustible exposée de manière durable au flux d’air chaud, que l’air à chauffer soit
prélevé à l’extérieur des bâtiments s’ils sont susceptibles de contenir des vapeurs ou des gaz
inflammables. L’absence d’insertion de la clause 26C entraînerait la majoration maximale de
10/10e.
À défaut d’insertion de la clause 26A, le générateur doit être considéré comme étant situé dans
les locaux chauffés.
La fraction des différentes majorations applicables est déterminée selon la situation de générateur :
– posé au sol avec insertion de la clause 26D : 5/10e ;
– posé au sol sans insertion de la clause 26D : 10/10e ;
– s’il est suspendu (aérotherme) avec insertion de la clause 26E : 5/10e ;
– s’il est suspendu (aérotherme), sans insertion de la clause 26E : 10/10e.
Si l’aérotherme est de type « ventouse » ou étanche, ce qui veut dire que l’air servant à alimenter
la combustion est prélevé à l’extérieur des locaux chauffés, la majoration applicable sera tout
de même de 5/10e. Toutefois cela ne s’opposera pas à l’insertion de la clause 26P « absence de
foyer ». Nous verrons le cas particulier des locaux à atmosphère explosive dans la dernière section
de ce chapitre.
www.argusdelassurance.com 185
Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
Il existe également des tubes ou panneaux radiants – l’air ambiant est en contact direct avec la
source de chaleur – le chauffage se faisant par rayonnement infrarouge. Les tubes radiants sont
fixés sous la toiture des locaux chauffés, il existe également des appareils mobiles pour lesquels le
risque est maximum : ces appareils pouvant être déplacés par inadvertance contre des matériaux
ou marchandises combustibles.
Chauffage par panneaux / tubes radiants : L'air ambiant est en contact direct
avec la source de chaleur. Le chauffage se fait par rayonnement IR
Pour ces dispositifs de chauffage direct à air chaud pulsé, et compte tenu de leur dangerosité, la
majoration minimale est de 5/10e à condition de pouvoir insérer les clauses adaptées aux disposi-
tifs rencontrés (26F, 26G, 26H, 26I). À défaut, la majoration maximale est applicable.
Nous avons schématisé les majorations applicables aux procédés de chauffages des locaux sans
fluide intermédiaire dans les pages suivantes.
En synthèse :
186 www.argusdelassurance.com
Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
Chauffage
Le Traité mentionne également les majorations applicables pour les procédés mettant en œuvre
de l’électricité comme source d’énergie. Ces systèmes, lorsqu’ils font appel à des résistances
noyées ou fonctionnent à de basses températures (rayonnement obscur), ne supportent aucune
majoration.
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
188 www.argusdelassurance.com
Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
Exemples pratiques :
– Fabrique de meubles :
L’atelier de notre fabrique de meubles est chauffé au moyen d’un générateur à air chaud
pulsé situé dans un bâtiment contigu sans communication, utilisant le fioul comme
combustible, et les clauses 26A et 26C sont insérables.
La rubrique n° 602 de la Tarification analytique nous indiquant une majoration pour les
ateliers de 7. La majoration applicable, vu la conformité de l’installation, est de 0/10e soit
nulle.
Si la clause 26C n’avait pas été insérable, la majoration aurait été maximale.
– Fabrication de parfums par macération alcoolique
L’index de la Tarification analytique nous conduit à la rubrique 372.
Cette rubrique n’indique pas de mention « chauffage », mais fait référence à la « non-inser-
tion de la clause 26P » qui est sanctionnée par une incidence tarifaire maximale de 7.
Le chauffage des locaux est assuré par chauffage indirect à air chaud pulsé, la chaudière
est installée dans un local spécial (clause 26A insérable). Ce local communique avec le bâti-
ment chauffé, l’ouverture est protégée par une porte-coupe-feu. Les gaines de ventilation
sont en matériaux incombustibles (clause 26C insérable).
Mais il existe une ouverture entre la chaufferie et le local dans lequel est réalisée la macé-
ration alcoolique : la clause 26P n’est donc pas insérable. La majoration sera maximale soit
de 10/10e.
En absence de communication entre la chaufferie et le bâtiment d’exploitation, la clause
26P aurait été insérable et la majoration chauffage aurait été nulle : 0/10e.
www.argusdelassurance.com 189
Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
domaine – qui effectue une appréciation des dangers d’incendie et d’explosion. En cas de défauts
constatés, l’entreprise doit réaliser les travaux préconisés pour pallier ceux-ci. Enfin, si le rapport
fait apparaître des dangers d’incendie ou d’explosion, il doit être communiqué à l’assureur dans
un délai de 15 jours suivant la date d’envoi du rapport. (Pour mémoire le rapport demandé par
les assureurs avant l’édition 2009 du Traité était le modèle Q18. : une colonne était intéressante
pour les assureurs car elle indiquait si les défauts constatés avaient déjà été signalés...).
Lorsque ces critères sont remplis les installations électriques autorisent l’insertion de la Clause
27A et l’application d’un rabais d’incidence 1 sur le taux de la garantie de base (incendie,
explosion, foudre).
Attention ! La non-insertion de la clause 27A, ainsi que la présence d’une installation présentant
des dangers d’incendie ou d’explosion (sans réalisation des travaux nécessaires), entraîne une
sanction qui est laissée à l’appréciation des compagnies avec une majoration tarifaire minimale
correspondant à l’incidence de 1.
Le Traité fait ensuite référence à la thermographie infrarouge. Il s’agit de faire intervenir un
opérateur qui va filmer en infrarouge, au moyen d’une caméra spéciale, les tableaux électriques
de l’entreprise qui se trouve en période d’activité normale. Les chemins de câbles sur canalis
doivent également être inspectés.
Une température trop élevée des éléments composant les réseaux électriques permet de
détecter :
– des mauvais serrages des cosses/bornes ;
– les surcharges des circuits ;
– la surchauffe des conducteurs, disjoncteurs, interrupteurs… ;
– un défaut de calibrage des fusibles ;
– une température de fonctionnement dépassant les normes techniques.
Cette vérification périodique, qui est demandée au moins une fois tous les 3 ans, est réalisée par
un opérateur dont les compétences sont reconnues par l’assureur. Les travaux préconisés doivent
être réalisés dans les délais demandés. Comme pour la vérification électrique, si le rapport ther-
mographique fait apparaître des dangers d’incendie ou d’explosion, il doit être communiqué
à l’assureur dans un délai de 15 jours. Dans ces conditions, la clause 27C est insérable (pour
mémoire, le rapport demandé par les assureurs avant l’édition 2009 du Traité était le modèle Q19
pour la thermographie infrarouge).
L’insertion des Clauses 27A & 27C entraîne un rabais correspondant à l’incidence 1 à 2 appli-
cable au taux de la garantie de base.
Attention !
• La réalisation de la seule thermographie avec l’insertion de la seule clause 27C entraîne une
majoration minimale correspondant à l’incidence de 1.
• Ces dispositions de rabais tarifaires ne s’appliquent pas aux rubriques de la Tarification
analytique pour lesquelles il est prévu une sanction dérogeant aux Dispositions générales
pour non-insertion des clauses 26P, 27A et 27C (ex. : rubriques 401, 538 ou encore785) : le
défaut d’insertion de l’une de ces clauses entraînera l’application de la majoration prévue à la
rubrique de la Tarification analytique.
190 www.argusdelassurance.com
Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
Le mot du souscripteur : Il est commun de noter que la clause 27A est insérée dans
quasiment tous les contrats et ce même si des défauts sont constatés… et les travaux non
réalisés au moment de la souscription. Face à cela, aucun recours possible en cas de sinistre
ce d’autant plus que le contrat peut prévoir une clause de connaissance du risque. Une
clause peut toutefois être aménagée en donnant un délai, assorti d’une sanction, pour
permettre à l’assuré de se mettre en conformité. La qualité des installations électriques
devrait être un élément clé d’analyse du risque, surtout pour les activités les plus vulné-
rables (ATEX, chambres froides…). L’application d’une majoration de prime au titre d’instal-
lations électriques défaillantes ne compensera jamais le risque pris par le souscripteur en
acceptant une telle entreprise.
Sanction tarifaire
RABAIS
Installation d'extincteurs mobiles
à1
Installation d'extincteurs mobiles 28-A
et de RIA à1 1à2 28-A et B
Service de sécurité : 28-C
• de type 1 1 2 28-C
• de type 2 1à2 2à3 28-C
Exutoires de fumée et de chaleur à1 28-G
www.argusdelassurance.com 191
Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
Le mot du souscripteur : La manipulation des extincteurs n’est pas une chose innée. Le
Code du travail exige que le personnel soit formé : « La consigne de sécurité incendie prévoit
des essais et visites périodiques du matériel et des exercices au cours desquels les travailleurs
apprennent à reconnaître les caractéristiques du signal sonore d’alarme générale, à se servir
des moyens de premier secours et à exécuter les diverses manœuvres nécessaires.
Ces exercices et essais périodiques ont lieu au moins tous les six mois. Leur date et les
observations auxquelles ils peuvent avoir donné lieu sont consignées sur un registre tenu à
la disposition de l’inspection du travail. » (C. trav., art. R. 4227-39).
192 www.argusdelassurance.com
Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
Ils se composent d’un dévidoir, fixe ou pivotant, à alimentation axiale sur lequel est enroulée une
longueur de 20 ou 30 mètres de tuyau semi-rigide.
En fonction du risque d’incendie (faible, moyen ou important), on utilisera des robinets d’in-
cendie armés de puissance adaptée. La règle qui était exigée par les assureurs jusqu’à présent
était la règle R5 de l’APSAD.
Pour être conformes, et permettre l’insertion de la clause 27B du Traité, l’installation doit avoir
été réalisée par un installateur certifié dans ce domaine. Il doit avoir délivré un certificat de
conformité de l’installation à la règle mise en œuvre et être acceptée par l’assureur. Une mainte-
nance annuelle doit être réalisée par une entreprise certifiée et le compte-rendu doit être adressé
à l’assureur. Si des défauts sont signalés, les travaux doivent être entrepris.
www.argusdelassurance.com 193
Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
rable et plus la détection doit être précoce. Si une détection sur l’ensemble des bâtiments est
optimale, une détection partielle pour les bâtiments les plus exposés est également possible. Dans
ce dernier cas, les dispositions tarifaires ne seront applicables qu’aux seuls bâtiments protégés.
La clause insérable est la 28E et prévoit, comme pour les autres systèmes, l’installation par un
installateur certifié dans ce domaine avec remise à l’assuré de la déclaration de conformité,
un jeu de plans, des consignes de maintenance et d’exploitation. Les vérifications doivent être
semestrielles et, en cas de défaillance, l’intervention doit être immédiate si les détecteurs ne sont
plus compatibles avec l’activité ou si les travaux peuvent être réalisés par l’assuré lui-même. Si les
travaux nécessitent l’intervention de l’installateur, le délai est de 3 mois.
Pour être valable l’installation doit être également « surveillée » comme le précise la clause 28H :
elle doit être reliée soit à une centrale de télésurveillance soit auprès d’un gardien présent sur le
site.
194 www.argusdelassurance.com
Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
et la menuiserie. En 1894, six commencements d’incendie étaient éteints par des extincteurs
automatiques, quatre dans des filatures de coton du Nord, deux dans un moulin à Marseille.
Aujourd’hui, même s’il faut regretter un développement insuffisant de ces installations, de
nombreux établissements vulnérables à l’incendie en sont dotés. Des dispositions réglementaires
obligent les établissements recevant du public (ERP) dont la surface de vente est supérieure à
3 000 m2, ainsi que les parkings souterrains ayant plus d’un niveau en sous-sol, d’en être équipés.
Les assureurs, dans les activités les plus aggravantes, en font parfois même une condition d’assurabilité.
Le traité ne fait plus référence en la matière à la règle R1 de l’APSAD bien connue par les assu-
reurs français. D’autres règles existent :
– la norme NF EN 12845 ;
– celle de la Nationale Fire Protection Association (NFPA) pour les USA/Canada ;
– celle du Verband der Sachversicherer (VdS) pour l’Allemagne.
Une installation d’extinction automatique à eau par sprinkleurs est un ensemble hydraulique
constitué par un réseau de canalisations maintenues sous pression permanente (d’eau ou d’air),
disposé de façon à déclencher, dans les délais les plus brefs sous l’action de la chaleur d’un foyer
naissant, un arrosage intense du foyer.
En examinant le schéma général d’une installation de sprinkleurs, on y reconnaît, en partant du
dispositif d’arrosage jusqu’à la source d’alimentation en eau, les éléments suivants :
– les têtes de sprinklers fixés à des distances égales sur des tubulures appelées « antennes » ;
– l’alimentation en eau des antennes se fait par des canalisations secondaires, reliées par les
colonnes montantes aux canalisations principales partant des postes de contrôles ;
– le local technique des pompes dans lequel se trouve :
• les tuyauteries d’eau,
• les appareillages de maintien de pression permanente de l’ensemble du réseau (réservoir sous
pression, compresseur d’air, pompes jockey),
• une arrivée des sources d’eau souvent équipée d’un surpresseur,
• d’un groupe diesel d’entraînement des pompes ou de motopompes.
L’installation est équipée d’une ou de deux sources d’eau selon la règle appliquée par l’installateur,
Les têtes de sprinkleur se présentent sous la forme de petits bâtis métalliques vissés dans la cana-
lisation qui laisse arriver l’eau jusqu’à des ouvertures obturées par un mécanisme utilisant un
fusible thermique ou une ampoule de verre.
www.argusdelassurance.com 195
Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
Au seuil de la température retenue, les leviers basculent (ou l’ampoule se brise) libérant ainsi l’eau
sous pression qui tombe sur un diffuseur répartissant l’eau sur le sol de façon uniforme. Diffé-
rents modèles de têtes de sprinkleur sont utilisés selon l’effet de diffusion recherché. La tempé-
rature de fusion des fusibles est modulée selon leur implantation et la nature du risque protégé.
Lorsque la chaleur produite par un foyer naissant provoque le fonctionnement d’un ou plusieurs
sprinkleurs il en résulte une chute de pression de l’eau qui déclenche une circulation d’eau.
Celle-ci soulève le clapet du poste de contrôle, lequel découvre un orifice par où l’eau s’écoule,
alimente le pressostat électrique et le gong hydraulique tout en commandant la mise en action
du groupe motopompe pour alimenter en eau l’installation.
Les différentes fonctions du système peuvent se décliner comme suit :
– déceler un foyer ;
– donner l’alarme ;
– contenir le feu, même si dans la pratique 70 % des feux sont éteints avec moins de 5 têtes
ouvertes.
Pour dimensionner correctement une installation de sprinkleur on prend en considération :
– la nature des activités à protéger selon leur potentiel calorifique et le mode de stockage
retenu ;
– la surface arrosée appelée « surface impliquée » ;
– une densité d’eau exprimée en litres/m²/minute variable selon le type d’activité et pouvant aller
jusqu’à 36 L/m²/min selon la règle R1 par exemple.
De façon générale, on se rappellera que pour être efficace, une telle installation ne doit pas
mettre en œuvre un trop grand nombre de têtes en même temps. En effet, plus le nombre de
têtes de sprinkleurs en fonctionnement est élevé, plus la pression de l’eau à chaque tête diminue
rendant de ce fait la protection inopérante.
D’autre part, une modification de l’activité, de son implantation ou du mode de stockage est de
nature à mettre cette installation en échec.
196 www.argusdelassurance.com
Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
Pour que l’installation soit recevable et permette l’insertion de la clause 28D il faut que :
– ce système soit mis en place par un installateur certifié dans ce domaine ;
– l’installation fasse l’objet d’un certificat de conformité à la règle mise en œuvre ;
– l’assuré reçoive un dossier technique comportant la règle mise en œuvre par l’installateur ainsi
qu’un descriptif de l’installation et des consignes d’exploitation ;
– des vérifications semestrielles soient réalisées par un installateur certifié ;
– les dispositions soient prises pour mettre le système hors gel ;
– les défauts constatés doivent être remédiés dans les meilleurs délais, ou dans un délai de 3 mois
si une intervention de l’installateur est requise.
Notons que lorsque le système est mis hors service, partiellement ou totalement, l’assuré doit
avertir immédiatement son assureur en précisant les motifs et la durée de l’arrêt et prendre les
mesures palliatives prescrites par l’assureur. Dès la remise en fonctionnement l’assureur doit en
être averti.
Rappelons que toute modification est de nature à mettre l’installation en échec, et donc de
rendre caduque la déclaration de conformité.
L’installation doit également « surveillée » comme le prévoit la clause 28H déjà citée.
Si l’installation est conforme, le dispositif tarifaire prévoit l‘application d’un rabais maximum de
7 applicable sur le seul taux incendie : les risques annexes ne sont pas impactés.
Au taux obtenu, on ajoute le « taux d’ajustement » (égal à 0,20 °/°° non chargé) destiné à couvrir
les dommages causés par le fonctionnement normal de l’installation. Pour les risques protégés
par sprinkleur, la garantie de base incendie est automatiquement étendue aux dommages causés
par les fuites accidentelles des sprinkleurs ainsi qu’au gel des installations. Une franchise spéci-
fique peut être prévue.
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
L’existence du taux d’ajustement a pour conséquence d’entraîner un ordre spécifique des opéra-
tions pour le décompte du taux applicable aux risques sprinklés. Cet ordre est le suivant à partir
du taux de base :
– 1 : application des majorations totalisées ;
– 2 : sur le taux ainsi obtenu, application successive de chacun des rabais ;
– 3 : addition au taux ainsi obtenu, du taux d’ajustement ;
– 4 : application des dispositions « communauté, contiguïté, proximité ».
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
Le second dispositif permet de stopper le développement de l’incendie par noyage du local par
un gaz inerte (ex. : argonite© ou inergen©) ou par un gaz inhibiteur (ex. : FM200©). Dans le
premier cas, le gaz inerte remplace l’oxygène de l’air et abaisse sa teneur comme le ferait une
installation de CO2 : privé de comburant, la combustion s’arrête. Le gaz inhibiteur agit principa-
lement par le mécanisme physique de l’absorption de la chaleur et par l’inhibition de la réaction
en chaîne responsable de la combustion, sans abaisser, de manière significative, la teneur en
oxygène de l’air.
Dans tous les cas l’installation, pour être efficace, demande que le local soit spécifiquement
conçu pour que son noyage soit optimal : un local insuffisamment « étanche » mettrait le dispo-
sitif en échec.
De fait, ces systèmes sont adaptés pour des locaux comme des salles blanches, ou des serveurs
informatiques, et ne peuvent protéger un bâtiment dans son ensemble. Ils doivent être installés
par des entreprises qualifiées en ce domaine et doivent avoir une maintenance semestrielle.
Dans le cas de dispositifs d’extinction automatique à gaz la clause insérable est la 28F. Le dispo-
sitif tarifaire tient compte de la spécificité technique de la mise en œuvre de telles installations :
– si le local, protégé par une telle installation, est situé dans un bâtiment bénéficiant d’une
protection par une installation d’extinction automatique à eau (sprinkleur), ce local bénéficie
du rabais « sprinkleur » tel que déterminé au titre du §281 ;
– si seul le local est protégé par une installation d’extinction automatique à gaz, sans que le reste
du bâtiment ne soit protégé par une installation de sprinkleur, le taux propre applicable au
contenu du local protégé peut bénéficier d’un rabais correspondant à une incidence tarifaire
de 1. Il faut ensuite appliquer les dispositions relatives aux règles de communauté.
Ces installations doivent être surveillées conformément à la clause 28H qui est insérable.
Le mot du souscripteur : Cette extinction peut être « ponctuelle » et protéger, non un local
dans son ensemble, mais une partie d’un pupitre de commande, d’un tableau électrique,
ou d’un serveur informatique. Ces solutions ne sont pas visées par le Traité, mais peuvent
être admises et prises en compte par l’assureur. Elles peuvent maîtriser un début incendie
localisé tout en limitant l’arrêt de l’entité protégée et limiter ainsi les pertes financières
associées.
Le Traité évoque ensuite au §283 les installations d’extinction automatique à mousse à haut
foisonnement. Compte tenu des difficultés de mises en œuvre de ces systèmes et des taux
d’échecs rencontrés, les rabais sont laissés à l’appréciation de l’assureur.
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
D – Occupation temporaire
Lorsque nous sommes confrontés à une activité saisonnière, pour laquelle le stockage ou la
période de travail est limitée à certaines périodes de l’année, la détermination du taux de base
n’est pas impactée sauf cas particulier prévue dans la Tarification analytique. Tel est le cas par
exemple des « Magasins agréés par l’État comme magasins généraux ».
Dans tous les autres cas, le Traité renvoie au §72 des Dispositions générales qui prévoit une
perception de la cotisation calculée au prorata temporis assortie préalablement d’une majoration
de 1 à 2 de la cotisation annuelle.
X – Exemples de tarification
A – Calcul du taux net d’un risque sprinklé
Prenons l’exemple suivant d’une activité traitée à 3,5 °/°° (chargement applicable 30 %) qui est
sprinklé et dont les majorations/réductions sont données selon le tableau suivant :
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
Chauffage + 50 % Rubrique TA
Dans un premier temps, il faut charger le taux ce qui donne : 3,5 /0,7 = 5,00°/°°.
Nous devons ensuite additionner les majorations applicables en commençant par celles de la
Tarification analytique puis des Dispositions générales :
– Chauffage + 50 %
– Code construction +8%
– Liquides inflammables + 10 %
– Total majorations + 68 % => le taux passe donc à (5,00 x 1,68) = 8,40 °/°°
Les rabais s’appliquent ensuite successivement en commençant par celles prévues à la rubrique
de la Tarification analytique :
– Évacuation des poussières combustibles – 15 % ............................................. 5 x 0,85 = 7,14 °/°°
– Vérification électrique (clause 27A) – 10 % ...................................................... 7,14 x 0,9 = 6,43 °/°°
– Moyens de secours – 15 % ........................................................................................ 6,43 x 0,85 = 5,46 °/°°
– Abonnement prévention et conseil – 5 % .......................................................... 5,46 x 0,95 = 5,19 °/°°
– Protection par sprinkleurs – 80 %.......................................................................... 5,19 x 0,2 = 1,03 °/°°
Il faut maintenant ajouter le « taux d’ajustement » de 0,20°/°° non chargé soit 0,28°/°° chargé à
30 %. Le taux net applicable au risque est donc de 1,03 + 0,28 = 1,31°/°°.
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
Le balayage est quotidien, les déchets sont transportés et stockés à plus de 10 mètres. La clause
80B est insérable.
Un nettoyage complet des locaux, pour éviter toute accumulation de poussières sur les char-
pentes et autres aménagements, est réalisé trimestriellement. La clause 80C est insérable.
Toutes les machines produisant des sciures, poussières et copeaux sont pourvues d’aspirateurs
asservis. Ces déchets sont transportés par des gaines incombustibles à plus de 10 mètres du bâti-
ment. La clause 80G est insérable.
L’installation électrique est contrôlée au moins une fois par an par un organisme vérificateur
qualifié. Le dernier rapport de contrôle ne mentionne aucun risque d’incendie ou d’explosion. La
clause 27A est insérable.
Le risque est protégé par des extincteurs mobiles et des robinets d’incendie armés en nombre
suffisant pour répondre aux règles demandées par l’assureur, ils sont vérifiés annuellement. Les
clauses 28A et 28B sont insérables.
Les capitaux communiqués par l’assuré sont les suivants :
Bâtiments............................................................................ 3 900 000 €
Matériel ............................................................................... 1 500 000 €
Marchandises.................................................................... 1 200 000 €
Il est précisé que l’activité d’application des peintures et vernis occupe 15 % du risque.
Nous allons tout d’abord déterminer le « code construction » applicable :
O 4 ...................................charpente de couverture en bois
Me 1 .............................................................................. maçonnerie
P 0 ............................................................................1 seul niveau
Ni A ............................................................................1 seul niveau
Co 4 .....................................tuiles sur supports combustibles
A 1 .........................................sans aménagements intérieurs
Le code construction applicable à ce risque est donc : 410 A 41 qui entraîne une majoration
d’incidence 2 ce que l’assureur a traduit par + 20 %.
Démarche tarifaire :
L’activité principale, travail mécanique du bois, se trouve à la rubrique n° 602 de la Tarification
analytique.
Il y a également dans le même bâtiment de l’application de peinture et de vernis relevant du § XII
– fascicule 10 – de la Tarification analytique.
Nous sommes en présence d’une communauté, pour laquelle il convient d’abord de calculer
séparément les taux propres de chacune des deux activités.
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
pouvoir calorifique élevé et génère des poussières explosibles. Le procédé de chauffage est
constitué d’aérothermes à gaz à circuit étanche. Ce dispositif offre une certaine sécurité et
permet l’insertion des clauses 26E et 26P absence de foyer. La majoration applicable est malgré
tout de 5/10 soit + 50 %.
La clause 80C étant insérable, aucune autre majoration de la rubrique 602 n’est applicable.
La seule majoration applicable au titre des Dispositions générales est celle du code construction
soit + 20 %.
Le total des majorations applicables est donc de + 70 %.
Calcul des rabais applicables :
Les rabais s’appliquent successivement ; il faut donc identifier ceux de la Tarification analytique
puis celles des Dispositions générales.
Le rabais applicable pour exclusion de certaines machines n’est pas applicable.
En revanche, la clause 80G « évacuation des poussières » est bien insérable ce qui donne une inci-
dence tarifaire de 1 à 2 . L’assureur traduit cela en – 15 %.
Aucun autre rabais n’étant prévu à la rubrique, il faut donc s’intéresser à ceux des dispositions
générales.
Les vérifications électriques permettant l’insertion de la clause 27A l’incidence tarifaire est de 1
soit – 10 % selon la correspondance appliquée par la compagnie.
Nous avons ensuite des extincteurs mobiles et des RIA permettant l’insertion des clauses 28A et
28B. L’établissement ne disposant pas d’une détection automatique d’incendie l’incidence tari-
faire correspondante est de à 1 soit – 7 % pour la compagnie.
Aucun autre rabais n’étant applicable au risque étudié, nous pouvons procéder au décompte de
taux :
Décompte de taux du travail mécanique du bois :
Taux de prime pure chargé ...................................................... 1.49 °/°°
Majoration chauffage..................................................+ 50 %
Majoration construction.............................................+ 20 %
Total des majorations .................................................. + 70 %
Taux majoré..................................................................................... 2.53 °/°°
Rabais pour évacuation des poussières Cl 80G – 15 % 2.15 °/°°
Rabais pour électricité vérifiée – 10 % ............................... 1.93 °/°°
Rabais pour extincteurs et RIA – 7 % .................................. 1.80 °/°°
Taux propre du TMB ............................................................ 1.80 ‰
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3° Calcul de la communauté
Dans la note de présentation il nous a été signalé que l’activité aggravante occupait 15 % du
risque soit un K1 de 7 ; ceci donne un coefficient de 0.45 selon les règles d’équivalences de la
compagnie.
La formule sera donc : ............1.8 + [0.45 x (9.55 - 1.8)]
Soit un taux majoré de ............................................5.28 °/°°.
Il convient ensuite de pondérer les taux applicables aux différentes activités par leur occupation
du risque soit 15 % pour la peinture/vernissage et 85 % pour le TMB :
(9.55°/°° x 0.15) + (5.28°/°° x 0.85) = 5.92 °/°°
Le taux de prime nette applicable au risque pour la garantie de base (incendie, explosion, chute
directe de la foudre) est donc de 5.92 °/°°.
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
Si nous faisons le même calcul avec présence d’une thermographie nous obtenons : 1.8
+ [0.45 x (5.21 – 1.8)] = 3.33°/°° soit un taux net pondéré de 3.61°/°°. Au final, l’absence de ther-
mographie induit une majoration globale de 64 % de la prime nette. La protection complémen-
taire apportée par ce contrôle, dans une activité chargée en poussière et utilisant des liquides
inflammables, doit être fortement conseillée au chef d’entreprise. Il s’agit d’une mesure de sauve-
garde de son établissement dont le coût sera compensé par l’absence de majoration. Un délai
peut être donné au client pour sa mise en œuvre sachant, qu’à défaut de réalisation dans les
délais contractualisés, la règle proportionnelle de prime devient applicable. Une franchise spéci-
fique peut être également prévue.
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
un incendie ou une explosion d'origine interne ou aux accidents d’ordre électrique affectant ces
parties du matériel.
La garantie des accidents aux appareils électriques n’est pas accordée en valeur à neuf, la
garantie des pertes indirectes ne s’applique pas non plus.
Rappel : Les moteurs de plus de 500 kW et les transformateurs de plus de 1 250 kVA ainsi que les
biens informatiques sont exclus de la garantie comme relevant de la branche Risques techniques
(bris de machines) : d’où l’intérêt de poser la question de la puissance de ces matériels lors de la
visite de risque…
L’assiette de cotisation est représentée par la valeur d’usage de la totalité du matériel assuré au
titre de la garantie de base, qu’il soit ou non électrique, quand bien même le contrat comporte-
rait une clause d’indemnisation en valeur à neuf.
Le taux est laissé à l’appréciation des sociétés. Il croit en fonction du montant de la limitation
retenue pour la garantie « Dommages aux appareils électriques et électroniques ». Cette limi-
tation est exprimée en pourcentage du capital couvert sur la totalité du matériel au titre de la
garantie de base. La règle proportionnelle de capitaux est applicable.
Le mot du souscripteur : L’application de cette règle tarifaire est difficile car comment expli-
quer au client que, pour délivrer cette garantie portant sur les dommages électriques, on part
de la valeur d’usage de la totalité du matériel… électrique ou non. Dans les faits, les assureurs
appliquent généralement un taux de cotisation sur le capital garanti au titre des dommages
électriques. Il s’agit alors d’une garantie délivrée en premier risque (capital choisi par l’assuré),
sans application de la règle proportionnelle de capitaux ; néanmoins vu l’intérêt de cette
garantie, il est nécessaire de ne pas sous-évaluer les capitaux assurés.
Il est également possible de délivrer cette garantie pour les « Propriétaires Non-Occupants » afin de
couvrir, contre ces événements, les installations électriques fixes faisant partie de son patrimoine
(tableaux et canalisations électriques). La garantie est alors un premier risque ; le taux de cotisation
est laissé à l’appréciation de l’assureur ; la règle proportionnelle de capitaux n’est pas applicable.
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
CATÉGORIES DE CONSTRUCTION
1 2 3 4
– IGH.
CATÉGORIES DE CONSTRUCTION
1 2 3 4
I – Fonds et valeurs
Les fonds et valeurs de toute nature sont normalement exclus de la garantie de base. Il est néan-
moins possible de racheter cette exclusion, que ces biens appartiennent à l’assuré ou qu’il en soit
dépositaire ou détenteur. Il est une des conditions de garantie que les fonds et valeurs soient
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
conservés dans des meubles réfractaires d’un modèle agréé par l’assureur. Cette garantie est déli-
vrée en premier risque selon un capital choisi par l’assuré.
Le taux applicable est celui correspondant à la somme des taux nets applicables aux garanties
des dommages matériels assurés. Il est appliqué à ce taux une incidence tarifaire de 4 à 5.
La règle proportionnelle n’est pas applicable et il faut insérer la clause 42E relative aux meubles
réfractaires.
II – Objets de valeur
Les caractéristiques des « objets de valeurs » sont définies aux contrats d’assurance comme étant
« les bijoux, pierreries, perles fines, métaux précieux, statues, tableaux et collections, ainsi que
tous éléments de mobilier personnel dont la valeur unitaire excède une valeur exprimée en équi-
valent en Euros de l’indice RI ».
Si l’objet même de l’activité de l’entreprise est de travailler sur de tels biens, ils feront bien
entendu partie du contenu assuré.
Les objets de valeurs sont assurés dans la limite de 30 % du capital assuré au titre du mobilier
et ce pour les mêmes garanties, sans majoration de cotisation. Si les capitaux devaient dépasser
cette limite, les conditions de la garantie sont laissées à l’appréciation de l’assureur.
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
taux applicable pour la garantie des dommages matériels applicable au contenu du bâtiment
contenant lesdits supports ; pour les supports informatiques d’information, il s’agit d’un taux
spécifique dénommé « tsi » dans le tableau et qui est laissé à l’appréciation des assureurs :
– Le taux tsi est laissé à l'appréciation des sociétés.
7 4à5 7 4à5
Supports non informatiques Capital fixé majoration applicable à la somme des taux nets
d'informations par l'assuré applicables aux garanties des dommages matériels
consécutifs aux événements assurés dans le contrat
Dans ce tableau, les sigles RNP et RP correspondent aux Risques Non Protégés par une instal-
lation d’extinction automatique à eau (sprinkleur) et aux Risques Protégés par une installation
d’extinction automatique à eau (sprinkleur). Le (1) correspond à la tarification applicable pour
des documents ou objets stockés hors de meubles réfractaires (ou dans des meubles non agréés
par l’assureur). Le (2) à celle réservée aux documents ou objets stockés dans des meubles réfrac-
taires agréés. Dans ce dernier cas la clause 42E doit être insérée.
II – Remboursement de la cotisation
de l’assurance dommages-ouvrage
Il s’agit de rembourser, la cotisation d’assurance obligatoire « dommages-ouvrage » payée par
l’assuré, pour les travaux réalisés sur les bâtiments suite à la survenance d’un événement garanti.
La garantie est accordée à hauteur de 5 % du capital assuré au titre des bâtiments : la cotisation
applicable est égale à ce même pourcentage des cotisations perçues au titre de la garantie de
base, augmentées de celles relatives aux actes de vandalisme et de sabotage, émeutes et mouve-
ments populaires (Y/C lorsqu’elle est délivrée au sein des « risques spéciaux »).
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
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Les assurances dommages aux biens de l'entreprise
Pour l’assurance des marchandises révisables (ou en compte courant), le client détermine la
valeur maximale que ne peut dépasser son stock. Ce seuil constituera la limite supérieure de
garantie, au-delà de laquelle la règle proportionnelle de capitaux deviendra applicable.
L’assuré est garanti à concurrence de ce plafond et déclarera a posteriori la valeur réelle de
ses stocks. La cotisation provisionnelle sera calculée en multipliant, la valeur du capital fixé en
plafond, par le taux de cotisation applicable aux marchandises pour les événements garantis.
Ce taux de cotisation sera majoré d’une incidence tarifaire de 1 et la cotisation est payée inté-
gralement d’avance. En fin d’année, il sera procédé au calcul de la cotisation réellement due en
fonction des déclarations du client. Ces déclarations sont mensuelles pour les marchandises révi-
sables (clause 73A) et journalières pour les marchandises en compte courant (clause 73B).
Pour les marchandises révisables, le remboursement maximum de la cotisation provisionnelle est
de 4 . Pour l’assurance en compte courant ce remboursement maximum sera de 7 . Charge à
la compagnie de traduire ces incidences et de les contractualiser.
En cas de dépassement du plafond, la règle proportionnelle de capitaux devenant applicable,
il faut veiller aux dépassements constatés lors des régularisations et fixer avec le client de
nouvelles valeurs. Bien entendu, si un dépassement mensuel était constaté la valeur retenue pour
le calcul du stock moyen, se limiterait à la valeur du plafond de garantie fixé au contrat.
Exemple de calcul :
Nous avons une entreprise assurée en marchandises révisables pour laquelle le taux de cotisation
applicable aux marchandises est de 1 °/°° avec un plafond de garantie fixé à 35 460 000 €.
Si nous considérons que l’incidence tarifaire de 1 correspond à + 10 % la cotisation provision-
nelle sera de [(35 460 000 x 1 °/°°)] x 1,1 = 39 006 €
Nous obtenons les déclarations mensuelles suivantes :
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Le traité d’assurance incendie risque d’entreprises : l’incendie et les risques annexes
Le mot du souscripteur : Il faut noter que dans la pratique, la majoration du taux appliqué
sur la cotisation provisionnelle est rarement appliquée et que la cotisation n’est pas tout
le temps appelée à 100 %. Toutefois, il ne faut pas fixer un pourcentage trop bas, car le
montant des révisions annuelles en serait fortement impacté. Cette pratique permet à
certains intermédiaires de réduire « fictivement » la cotisation de leur contrat rédigeant des
contrats en marchandises révisables, et ce même si la situation des assurés ne justifie pas
un tel montage contractuel… Bien entendu en fin d’année la révision doit être faite !
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aux recours qu’il pourrait exercer à l’encontre de ses clients, la cotisation est majorée de 25 %
et la clause 74A est insérable ;
– Assurance de l’acquéreur : Ce dernier assure les marchandises pour le compte de qui il appar-
tiendra (le vendeur). Le capital assuré doit correspondre à la valeur d’achat des marchandises
et la règle proportionnelle de capitaux est applicable. Le taux de cotisation correspond à celui
des marchandises chez le vendeur.
Le mot du souscripteur : Il faut rester très vigilant quant à la fixation d’une telle limitation
contractuelle d’indemnité. En effet, elle ne doit en aucun cas être inférieure au Sinistre
Maximum Possible et ne pas servir à échapper aux surprimes de type GAREAT. Elle ne doit
pas non plus être utilisée pour éviter de recourir à de la réassurance facultative ou à de la
coassurance. Rappelons que ceci n’est acceptable que face à des événements accidentels, et
peut laisser un fort découvert dans le cas de catastrophes naturelles, de tempêtes ou d’incen-
dies volontaires… Il convient de bien attirer l’attention du client sur ce point. En tout état de
cause, si un rabais était retenu par la compagnie, ce dernier serait assez réduit.
V – Assurance éventuelle
Il s’agit d’un engagement par lequel l’assureur accepte de garantir, aux conditions du contrat en
cours (cotisation et garanties), un capital additionnel sur simple demande de l’assuré. La percep-
tion de cotisation se fait par l’édition d’un avenant. Il s’agit d’une somme et non d’un pour-
centage de la valeur du contenu qui doit être mentionné. La clause 76B est insérable. Notons
qu’il existe une variante de cette clause qui est dénommée « investissement automatique » :
la déclaration ne se fait plus au moment de l’utilisation de ce capital, mais en fin de l’exercice
d’assurance, la régularisation se faisant a posteriori. Certains contrats incluent les deux clauses :
assurance éventuelle et investissement automatique.
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ces derniers est fixée par l’administration ou l’intendance militaire. Une telle assurance induit
l’application d’une majoration d’incidence 1 et la règle proportionnelle de capitaux n’est pas
applicable. La clause 76C est insérable.
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