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Retapé et relooké depuis quelque


temps, l·hôpital Bachir Mentouri de
Kouba, un établissement autrefois
sinistré a reconquis ses lettres de
noblesse. L·infrastructure renaît de
ses cendres pour le grand bien des
citoyens. Les travaux de réfection,
démarrés il y a deux ans, ont redonné
vie à un établissement qui n·a cessé
de se dégrader depuis qu·il a été livré
par les Belges en 1985. Hélas, cette
structure de santé n·arrive plus à faire
face au flux de malades qui viennent
de tout le territoire national.
Conçu pour une capacité de 240 lits,
l·établissement hospitalier en reçoit
aujourd·hui beaucoup plus. La
réputation qu·il a acquise pour la
qualité des services médicaux qu·il
dispense lui a valu les problèmes de
surcharge dont il souffre. Durant,
seulement, le premier trimestre de
l·année en cours, 11 000
accouchements ont été enregistrés au
service maternité. La maternité de
l·hôpital de Kouba suffoque sous une
surcharge de 200%.
C·est insupportable autant pour
l·infrastructure qui ne répond plus aux
besoins de l·heure, que pour le
personnel médical et paramédical qui
se trouve dépassé. A la même période,
l·établissement hospitalier a
enregistré 9543 admissions. Le
nombre de journées d·hospitalisation
est de l·ordre de 322 746.
Celui des consultations médico-
chirurgicales urgences a atteint 332
214. Les actes chirurgicaux s·élèvent
quant à eux à 2881. Pour ce qui est de
l·exploration fonctionnelle et
radiologie, les statistiques explosent.
Elles affichent le chiffre de 10 998
interventions. Il faut le dire, le
personnel médical et paramédical de
l·hôpital de Kouba est en train
d·accomplir un travail de titan.
L·effectif ne répond plus aux besoins.
Difficile d·imaginer un hôpital qui
fonctionne avec un seul radiologue !
Pratiquement, tous les services
expriment des besoins allant jusqu·à 7
médecins, affirme le directeur général,
M. Ghouila, qui avec son staff ont
réussi le pari de faire d·une
infrastructure vétuste un hôpital digne
de ce nom. L·établissement de santé
donne une fière allure aujourd·hui.
Tous les blocs ont été retapés : dalle
de sol, faïence, joli coup de peinture.
L·accueil connaît une nette
amélioration, les services bien qu·ils
soient à l·étroit, sont désormais
équipés d·un matériel adéquat. Au
service de médecine interne (gastro-
entérologie), le professeur Tbaibia
ainsi que les médecins qui travaillent
avec lui louent les efforts de la
direction qui a amélioré les conditions
de travail de l·équipe médicale. Le
chef de service aussi. «Il y a quelque
temps, disent-il, notre hôpital était
vraiment sinistré». Le seul problème
dont souffre aujourd·hui la structure
est le fait qu·il lui est difficile de
satisfaire tous les besoins de la
population. Le médecin qui, selon la
norme ne peut opérer que 5
rectoscopies par jour, est amené
souvent à en faire 15. Au laboratoire,
on ne se plaint pas également. Le
service a bénéficié d·un nouveau
matériel.
A la pharmacie, la chef de service est
toute contente de la réfection des
bureaux, sauf que ces derniers, qui
continuent à subir encore quelques
travaux, sont trop exigus. Et ce n·est
pas ce qui ralentirait le dynamisme du
chef de service qui annonce fièrement
qu·elle a un stock de trois mois pour
tout l·hôpital et de 15 jours pour
chaque service.
La fausse note à l·EPH de Kouba est de
découvrir des lits en surplus dans les
salles qui ne devraient en contenir, en
réalité, beaucoup moins.
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Aux urgences, c·est le même calvaire,
surtout au cours du mois de
Ramadhan dernier. La proximité de
l·hôpital Bachir El Ibrahimi avec les
autoroutes qui desservent l·est et
l·ouest, ainsi qu·avec les quartiers
chauds de Bourouba, Gué de
Constantine, Bachedjarrah et autres,
donnent du fil à retordre au
personnel médical et paramédical, à
celui des urgences surtout. Le flux des
victimes des accidents de la
circulation et des agressions est très
important, tant ces phénomènes
tendent à prendre de l·ampleur chez
nous. Il y a des moments où les
bandes de délinquants osent
poursuivent leur victimes à l·intérieur
même de l·enceinte hospitalière. Dure
tâche des médecins légistes de l·EPH
de Kouba. Ils ne chôment pas, eux qui
travaillent dans des conditions
difficiles. Mais bientôt, rassurent-ils,
«nous emménagerons dans de
nouveaux bureaux».
La direction de l·hôpital a aménagé
des salles et des bureaux adéquats. Il
a même été procédé à la construction
d·une nouvelle morgue. Situé à
proximité du bloc administratif, le
pavillon affecté à la rééducation a été
totalement équipé avec du matériel
neuf. A deux pas, ce sont les
nouveaux locaux réservés à
l·exploration fonctionnelle et
radiologie. L·hôpital de Kouba vient
d·acquérir un scanner ultramoderne,
comme on en trouve rarement dans
nos structures de santé. La machine a
été installée dans une aile d·un
pavillon entièrement réaménagé. Elle
est d·une rare propreté.Cependant, le
problème qui se pose est que depuis
son installation, il y a à peu près trois
mois, le scanner n·a jamais
fonctionné. La raison ? Les
radiologues ne courent pas les rues.
L·hôpital a du mal à trouver un
spécialiste en la matière. La solution
est d·envoyer des médecins en
formation.
Mais en attendant La structure
sanitaire dispose aussi d·un
incinérateur. L·équipe dirigeante, qui a
fait de l·hygiène une de ses
préoccupations premières, veut aussi,
soutient le directeur général,
humaniser l·accueil et les rapports
entre les citoyens et le personnel.
Tâche difficile ! S·il a été aisé de
réviser la gestion et de rénover
l·infrastructure, il n·en sera pas de
même pour les mentalités.
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le 27.09.10 | 03h00 &
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Sa direction a soumis un projet d·extension de l·hôpital. Une extension qui permettra une bonne prise

en charge des malades, le désengorgement des autres hôpitaux d·Alger, en introduisant d·autres

spécialistes. En clair, il réclame son statut de CHU, centre hospitalo-universitaire. Le projet en question

concerne l·extension de la maternité qui ne répond pas à la demande, la création des services de

pédiatrie, d·urgences et hospitalisation, d·oncologie, tramatologie, d·ophtalmologie et d·analyse

pathologique (anapath). En plus de cela, il y est prévu aussi l·extension du service réanimation et de

soins intensifs qui ne fonctionne qu·avec deux lits actuellement.

Le projet comprend aussi la construction d·un bloc pédagogique de 150 places et un internat. Le

directeur général, M Ghouila, parle aussi de l·extension interne du centre de transfusion et du

laboratoire. Une nouvelle construction abritera le bloc administratif et la pharmacie centrale. Selon

l·estimation d·un bureau d·études, indique le responsable de l·EPH de Kouba, le coût du projet est

évalué à une cinquantaine de milliards de centimes et son délai de réalisation est de 9 mois maximum.
Trois terrains ont été mis à la disposition de la direction, sauf que cela tarde à venir.

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