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egypte_AUBIN:mots clés Egypte NB 2007 11/20/07 12:20 PM Page 3

Quentin Ludwig

Comprendre l’Égypte ancienne

© Groupe Eyrolles, 2008, ISBN 978-2-212-53924-0


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Introduction
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©DOVER
Vautours ailes déployées (Nekhbet)

Une civilisation qui n’a apporté que ses pierres à l’humanité.1


Au ciel, on vit ; sur terre, on existe.2

La civilisation égyptienne, sans doute une des plus anciennes civilisations au monde, qui
connaissait déjà l’écriture alors que l’Europe vivait encore à l’âge des cavernes, s’étend sur
une période de près de cinq mille ans ; c’est dire que plus de siècles séparent le Christ du
premier pharaon égyptien que de siècles nous séparent du Christ. Point n’est besoin de
long discours pour rappeler tous les progrès techniques accomplis pendant ces 2000 ans,
et tout particulièrement ces dernières années… Le lecteur comprendra donc immédiate-
ment que malgré une stabilité extraordinaire (que l’on songe, par exemple, que les nomes
ou territoires administratifs sont restés à peu de choses près identiques durant toute la
civilisation égyptienne), il y a eu des changements en Égypte et qu’il n’est pas toujours
possible de généraliser et d’affirmer qu’en Égypte ceci ou cela était comme cela : ce qui est
vrai au Moyen Empire ne l’est peut-être plus au Nouvel Empire ou sous les Ptolémées. Il
faut donc apprendre à relativiser et ne pas s’enfermer dans des schémas comme celui qui
affirme que le pharaon épouse toujours sa sœur… Voici pour la première remarque.
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Introduction

Nome
Le terme grec nome (de nomoi = district) désigne une division territoriale de l’Égypte.
Les Égyptiens utilisaient le terme sepat. Les nomes (de 38 à 42 selon les époques) dis-
posaient d’un emblème, d’une capitale et d’une divinité tutélaire. Un peu comme
dans un État fédéral (divinité exceptée). Il est intéressant de noter que tant la surface
des nomes que leurs attributs sont restés très stables durant plus de 3000 ans, de la
période prédynastique à l’Égypte romaine (époque à laquelle ils frappaient même leur
propre monnaie). À la tête de chaque nome, le pharaon plaçait un nomarque. Pour le
touriste éclairé ou l’égyptologue amateur, il est intéressant de connaître l’emblème
des différents nomes car cela permet de donner un nom à une divinité représentée sur
un dessin ou sculptée dans la pierre. Ainsi, nous disposons de plusieurs statues des
triades représentant le pharaon Mykérinos accompagné de la déesse Hathor et d’une
divinité tutélaire d’un nome. L’emblème du nome permet de donner un nom à cette
divinité (voir page 158).

Égypte
L’Égypte est le pays le plus religieux qui soit, disait Hérodote. Nous aurons l’occasion
de le montrer. Signalons, dès maintenant, que son nom même est un nom religieux.
En effet, ce mot est dérivé (en passant par le grec) de l’expression égyptienne Hewet-
ka-Ptâh, ce qui signifie « la demeure de l’esprit de Ptâh ». Ptâh, le plus anciens des
dieu, étant aussi le créateur du monde.

t
Si nous voulions simplement citer tous régné –, un ouvrage comme celui-ci suffi-
les pharaons – en nous contentant de rait à peine à cette nomenclature sans
donner leur nom complet, les dates de fioritures. En effet, il y aurait plus de
début et de fin de règne, les éventuels 300 pharaons à citer. Cette seconde
temples ou pyramides associés à leur remarque suffit à montrer les limites de
nom et, pour terminer le nom de leur notre ouvrage, lequel ne couvre qu’une
épouse principale et des enfants ayant infime partie de ce que nous savons
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Pharaon sur un char tiré par un cheval

©DOVER
Le cheval est très vraisemblablement arri-
vé en Égypte avec les envahisseurs
Hyksôs (1600 avant l’è.c.). En égyptien, les
mots désignant les chevaux (susim) et
leurs chars (markabot) confirment leur
origine sémitique. Si le cheval n’a jamais
été déifié, c’est qu’il est arrivé trop tard
pour participer à la création du panthéon
égyptien. Ni le pharaon, ni les nobles ne
montaient à cheval mais aimaient à para-
der dans un sulky tiré par des chevaux.

concernant la civilisation de l’Égypte touristique), de commenter longuement


antique bien qu’il s’étende des pharaons les caractéristiques des dieux (cela figure
prédynastiques (ce qu’on appelle aujour- également dans de nombreux ouvrages)
d’hui la dynastie zéro3) aux pharaons ou de nous attarder sur la biographie des
grecs (les Ptolémées). Cependant, cet pharaons (les livres sur ce sujet ne man-
ouvrage se veut particulièrement utile quent pas non plus4) pour nous intéres-
pour le lecteur novice qui n’a que de très ser principalement à la civilisation égyp-
faibles connaissances (des réminiscences tienne et à son héritage, dont nous,
scolaires) concernant l’Égypte car il cons- Occidentaux, profitons pleinement. C’est
titue, en quelque sorte, un résumé de ce la raison pour laquelle nous insisterons
qu’il est absolument nécessaire de con- sur l’art égyptien (et l’égyptomanie), sur
naître pour entreprendre d’autres lec- la conquête de l’Égypte par Bonaparte
tures ou pour profiter pleinement d’un accompagné par plusieurs centaines de
voyage en Égypte. Notre but, le lecteur l’a savants, sur le décryptage des hiéro-
compris, n’est pas d’être encyclopédique glyphes par Champollion le Jeune, sur la
(nous n’y arriverions de toute manière naissance du monothéisme, sur l’Égypte
pas en quelques centaines de pages) grecque, romaine et surtout sur l’Égypte
mais de donner les bonnes clés pour s’in- chrétienne qui vit la naissance du
téresser à l’Égypte et à sa civilisation. monachisme chrétien (on oublie encore
C’est la raison pour laquelle nous trop souvent les sources égyptiennes du
éviterons de décrire les grands sites christianisme), sur les Coptes, lesquels,
archéologiques (cela le lecteur peut aujourd’hui encore, particulièrement
facilement le trouver dans un guide actifs en Égypte sont les « véritables »
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Introduction

Introduction

descendants des premiers Égyptiens5. Qu’avons-nous à apprendre de


Chemin faisant, nous nous attarderons
l’Égypte ?
également sur l’Égypte nubienne, c’est-
à-dire sur les « pharaons noirs » mais
aussi sur la Nubie actuelle, laquelle a été La civilisation égyptienne est la plus
sacrifiée volontairement pour que le Nil ancienne civilisation au monde (la civili-
soit navigable toute l’année. Enfin, sation babylonienne lui est peut-être
puisque – ainsi que le disait Hérodote – légèrement antérieure). Nous n’en con-
l’Égypte est un don du Nil, nous ne pou- naîtrons jamais d’autres aussi intime-
vions manquer de consacrer un article à ment car la particularité du climat égyp-
ce fleuve immense que les savants tien a permis la conservation non seule-
géomètres viennent d’allonger de ment des différents monuments mais
quelques mètres encore. aussi des écrits, des objets usuels et
Comme pour certains de nos ouvrages même des corps (momies). Ceci est à tel
consacrés à des civilisations religieuses point vrai que nous disposons de plus
et publiés chez le même éditeur d’informations sur une civilisation vieille
(Comprendre l’islam, Comprendre le de plusieurs milliers d’années que nous
judaïsme, Le bouddhisme), nous avons ne possédons d’éléments concrets sur
choisi de présenter les faits sous forme certaines peuplades européennes actives
d’articles dans l’ordre alphabétique. Le il y a seulement quelques centaines d’an-
lecteur peut ainsi parcourir l’ouvrage à sa nées. Le plus intéressant est sans doute
guise en ne lisant d’abord que ce qui l’in- d’apprendre qu’il y a cinq mille ans
téresse particulièrement (l’Art égyptien, l’homme avait les mêmes préoccupa-
les Hiéroglyphes, les Dieux, etc.). Afin tions qu’aujourd’hui. Que ce soit dans le
d’éviter de trop nombreuses redites, domaine de la religion, de la vie après la
chaque fois que c’est possible un renvoi mort, de l’amour, de la sexualité, de l’ha-
de page invite le lecteur à se reporter à un billement, des loisirs, du transfert d’ar-
autre article. Parfois, cependant, il nous gent, de l’achat d’immeubles, de la
paraît plus didactique de résumer cer- transmission de bien meubles, de la
tains faits sous forme d’encadrés. Enfin, jalousie, du désir d’enrichissement, des
fidèle à notre méthode, nous avons com- intrigues politiques, des préoccupations
plété l’ouvrage par quelques notes, des religieuses, etc. Très peu de choses dis-
tableaux récapitulatifs (des dieux, des prin- tinguent l’Égyptien antique de l’homme
cipaux pharaons) et une bibliographie des d’aujourd’hui. Ce sont toujours les
ouvrages facilement accessibles. mêmes joies, les mêmes peines, les
mêmes problèmes qui surgissent au
quotidien.
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©COREL
Mur d’un temple
Les murs de nombreux temples sont gravés
de figures de dieux et de représentations du
pharaon. Ici, c’est une représentation de la
déesse Hathor et du dieu Horus à tête de
faucon. Les deux sont reconnaissables à
leur couronne.

Quelles sont nos sources mythique pour un peuple en cours de


formation. Par contre, il est clair que
pour étudier l’Égypte ? les Hébreux ont beaucoup emprunté
aux Égyptiens tant du point de vue
Elles sont au nombre de trois : des coutumes (par exemple : le fait de
ne pas se raser, ni de se couper les
• La Bible. cheveux après un deuil ; le fait de
• Les récits des voyageurs grecs. rechercher et d’assembler tous les
restes d’une personne décédée avant
• Les découvertes de l’archéologie de l’enterrer6) que du point de vue
égyptienne. religieux (les Proverbes de Salomon
sont inspirés de textes de la Sapience
 La Bible n’est pas très fiable car déjà égyptienne7), etc.
elle nous parle d’un peuple d’esclaves
en Égypte alors que toutes les sources  Les récits des voyageurs grecs (Héro-
fiables indiquent qu’il n’y a jamais eu dote, Strabon) sont fort agréables à
d’esclavage dans ce pays et en tout lire et très instructifs mais ils concer-
cas pas sur une grande échelle. Les nent une réalité déjà tardive et pour
récits de l’Ancien Testament, rédigés ce qui concerne l’Égypte antique, ils
très tardivement par rapport aux rapportent des informations qu’ils
événements, sont une construction n’ont pu, bien entendu, vérifier.
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Introduction

couronne de tataten

globe solaire

homme créé à partir de terre


pagne royal (chendyt )

lotus

Khnoum, le divin potier

 Il nous reste donc les découvertes de constructions en pierre (taillée ou


l’archéologie en Égypte. Comme on le agglomérée) prévues pour durer.
sait, la sécheresse de l’Égypte fait des Étant donné qu’il ne s’agit ici ni d’un
miracles ; aussi les éléments anciens guide touristique ni d’un ouvrage
(et même très anciens) en notre pos- consacré à l’archéologie, nous nous
session sont innombrables – et bien contenterons de citer, une fois pour
conservés – malgré les pilleurs de toutes, les divers éléments en posses-
tombes qui sont fréquemment inter- sion des archéologues (rappelons que
venus au cours des millénaires. depuis Champollion et son successeur
Signalons cependant que les construc- Richard Lepsius, c’est-à-dire depuis le
tions dans le Delta (c’est-à-dire dans le milieu du dix-neuvième siècle, les
Nord de l’Égypte) se sont beaucoup savants peuvent lire les textes en
moins bien conservées que les langue égyptienne écrits en hiéro-
constructions du désert par suite d’un glyphes ou dans l’une des écritures
climat beaucoup plus humide. En cursives (hiératique ou démotique,
outre, toutes les constructions en bois voir page 93) :
et en briques crues se sont également Monuments architecturaux : temples,
effondrées. Ce qui a subsisté, ce sont pyramides, tombeaux, villages des
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donc les constructions du Sud et les artisans, etc.

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L’Enquête d’Hérodote
Dans un des premiers guides touristiques au monde, le Grec Hérodote écrivait : « De
même que l’Égypte a un autre ciel que les autres pays, et de même que son fleuve
jouit d’un autre régime que les autres fleuves, de même aussi les Égyptiens ont, en
général, des mœurs et des institutions opposées à celle des autres nations. Chez eux,
les femmes8 vont au marché et s’occupent du commerce, tandis que les hommes
restent au logis occupés à tisser. Les autres peuples tissent en poussant la trame de
bas en haut, les Égyptiens en la poussant de haut en bas. Les hommes portent les
fardeaux sur la tête, les femmes sur l’épaule. Ils satisfont aux besoins naturels dans
leur maison et prennent leurs repas au dehors sur les chemins, car, disent-ils, on doit
faire en secret ce qui est honteux mais nécessaire, tandis que, ce qui n’est pas hon-
teux, on peut le faire au grand jour. (…) Si les fils ne veulent pas nourrir leurs parents,
personne ne peut les y contraindre, mais les filles y sont tenues, même contre leur
gré. Alors qu’ailleurs les prêtres conservent leur chevelure, en Égypte, ils la rasent.
Chez les autres peuples, les proches parents se coupent les cheveux en signe de deuil,
mais les Égyptiens, à la mort d’un des leurs, laissent pousser leurs cheveux et leur
barbe. Dans les autres pays, la demeure des hommes est séparée de celle du bétail, les
Égyptiens vivent avec lui. Les autres peuples se nourrissent de froment et d’orge, chez
les Égyptiens cet usage passe pour infamant ; ils font leur pain avec du blé de dourah.
Ils pétrissent la pâte avec les pieds et travaillent le limon avec les mains. Les hommes
ont chacun deux vêtements et les femmes un seul. Les autres peuples amarrent les
manœuvres des voiles à l’extérieur du bateau, les Égyptiens à l’intérieur. Les Grecs
écrivent et calculent de gauche à droite, les Égyptiens de droite à gauche, et ils disent
qu’en agissant ainsi ils ont raison et que ce sont les Grecs qui ont tort. »
Hérodote ne fut pas le seul Grec à s’intéresser à l’Égypte mais ce fut le seul à réaliser
un véritable « reportage » sur ce qu’il voit et à interroger les prêtres. Ainsi, ce qu’il
nous rapporte, c’est souvent ce qu’il a entendu des prêtres ; c’est-à-dire beaucoup de
mythologie et de légendes. Rappelons que la civilisation grecque est la première civi-
lisation européenne à entrer en contact avec l’Égypte. Ceci explique que beaucoup de
lieux et de personnages égyptiens nous sont connus par leur nom grec (et non pas par
leur nom égyptien).

Papyrus divers : découverts dans les Tessons de bouteilles : ils permettent


pyramides, les tombeaux, les sar- une classification des dynasties.
cophages, etc. Ostraca9 : ce sont des tessons de poterie
Objets familiers : découverts dans les ou des éclats de pierre sur lesquels les
tombes. Égyptiens avaient l’habitude d’écrire de
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Introduction

Les Colosses de Memnon


Ce sont les Grecs qui attribuèrent
ce nom aux deux colosses

©COREL
d’Amenhotep III qui figurent non
loin de la ville actuelle de Louksor.
À une époque, ces colosses, haut
de plus de 15 mètres, chantaient
sous l’effet du vent. Mais, suite à
des réparations, ce phénomène a
disparu. Certains prétendent que
ces colosses, tout comme les
pyramides, ne sont pas en pierres
taillées mais en pierre coulée,
comme du béton.

brèves notes ou de dessiner (c’est, en ment à tout ce qui concernait le culte et


quelque sorte, l’équivalent antique de la vie après la mort. Néanmoins, de nom-
nos post-it). Les informations qu’ils breuses tombes montrent des scènes de
fournissent sont innombrables. la vie quotidienne, scènes qui peuvent
facilement être interprétées par l’homme
Le peuple de l’écriture du 21e siècle. Parmi ces scènes signalons,
Rappelons que les Égyptiens avaient à titre d’exemple, des jeux de société, des
pour habitude d’écrire sur les murs des spectacles de danse et érotiques, la pra-
temples, sur les murs des tombeaux, sur tique des sports, la fabrication du vin, les
les sarcophages, sur les petits morceaux différentes sortes de pain, etc. Ce que
de pierre, sur les papyrus, etc. Si les nous possédons comme informations
Hébreux sont le Peuple du Livre, les écrites et picturales concernant l’Égypte
Égyptiens sont le Peuple de l’Écriture. antique nous donne donc, d’une certaine
D’ailleurs n’avaient-ils pas un dieu (et manière, une vision tronquée du quoti-
une déesse) dédiés à cela ? Tous les textes dien car il va sans dire que le paysan s’in-
égyptiens ont été amplement pho- téressait davantage à son lopin de terre
tographiés et sont aujourd’hui pour la qu’au culte complexe rendu à un dieu
plupart traduits en langues européennes. national. Fort heureusement, les textes
Les sources sont donc nombreuses et dessins des ostraca nous permettent
même si elles ne nous donnent pas tou- d’avoir une vision sur la vie quotidienne
jours des informations précises sur la vie des artisans et même des paysans. Ces
quotidienne. En effet, à l’exception des textes et dessins, qui sont des brouillons
informations détaillées sur les artisans ou des correspondances entre individus,
de la Vallée des Rois, la vie privée des sont très instructifs et plusieurs savants
paysans ne méritait sans doute pas ont consacré leur vie à l’étude des débris
© Eyrolles Pratique

d’être inscrite sur les murs, contraire- découverts sur un seul site.

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Remarque
La civilisation babylonienne est sans doute plus ancienne que la civilisation égyp-
tienne mais malheureusement elle n’a laissé que fort peu de traces. D’après certains
auteurs, la civilisation égyptienne aurait été influencée par la civilisation babylo-
nienne (et tout principalement par la civilisation sumérienne) dont elle aurait
appris non seulement l’écriture mais aussi l’art de construire les pyramides (en
s’inspirant des zyggurat). Il ne sera cependant aucunement question des sources de
la civilisation égyptienne dans cet ouvrage car, connaissant peu de choses sur cette
civilisation, nous en connaissons moins encore sur ses sources : il ne s’agit donc
que de spéculations savantes. Nous ne discuterons pas non plus de l’affirmation de
Roger Caratini pour qui la civilisation égyptienne n’a apporté que ses pierres à
l’humanité. Contentons-nous de signaler que sa Sagesse a inspiré les Proverbes de
Salomon, ce qui n’est déjà pas si mal10.

sceptre (ouas) couronne de la Haute Égypte

crosse (hekat ) collier avec contrepoids

flagellum (hekhekha)

barbe postiche recourbée


corps momiforme

bracelets

corps de couleur verte ou noire


© Eyrolles Pratique

Osiris
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