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s A L L e D ’ o P É r At I o N

Plafond filtrant à recycleur

intégré pour un centre chirurgical
chirurgiens allaient-ils sentir l’air
Par LUCILLE ROGER DURIEUX sur leurs épaules ? Le bruit serait-il
trop élevé ? »
Dans les salles d’opération à haut risque, le confort
Manuel Gillaizeau, spécialiste hos-
de l’équipe chirurgicale et la consommation d’énergie pitalier de Camfi l Farr, société  Une solution intégrale
qui a fabriqué et installé le pla-
ont longtemps souffert des exigences aseptiques.
fond, rappelle à ce titre que « ce
Le Centre Chirurgical Marie Lannelongue du Plessis type de plafond existe depuis une
vingtaine d’années. Un des grands
robinson vient d’inaugurer un nouveau bloc opératoire
challenges, c’était le bruit car les pre-
équipé d’un plafond filtrant à recycleur intégré. miers modèles fournis donnaient une
ambiance sonore intenable dans la
salle d’opération, atteignant les 70,
80 dB(A). » 
Le nouveau bloc du Centre Chirur-
gical  Marie  Lannelongue  a  été 
inauguré le 2 mai. Il est équipé 
du plafond Camfi l « CamHosp-R », 
destiné à des salles d’opération 
risque 3 ou 4 selon la norme 

L
1 Salle d’opération avec plafond filtrant à recycleur intégré
es blocs opératoires sont  technicité, qui nécessitent une grande
traditionnellement équi- asepsie. L’utilisation d’un plafond ver-
pés de flux laminaires,  tical, avec flux laminaire vertical, était Air Unité d’extraction
unidirectionnels ou tur- pour moi une exigence. » extrait

bulents.  Mais  l’heure  Dans les blocs opératoires à haut  Petite unité Air extrait de

de traitement d’air la salle d’oP
semble  bien  au  changement.  risque,  le  confort  de  l’équipe  Air neuf traité
Air vers CamHosp-r
En témoigne le choix de Didier  chirurgicale et la consommation  neuf
Mazoire, responsable des services  d’énergie ont longtemps souffert 
techniques du Centre Chirurgical  des exigences aseptiques. Pour  CamHosp-r
Marie Lannelongue : « les autres assurer  une  décontamination 
blocs de l’hôpital sont équipés de optimale,  l’air  souff lé  à  haut  Air recyclé Air soufflé Air recyclé
flux laminaires horizontaux. Ils cou- débit  nécessite  une  motorisa- flux directionnel
salle d’oP
vrent la totalité de la salle, mais il y tion couteuse en énergie, frigo-
© Camfil Farr

Air Air
a toujours trois ou quatre personnes rifi e chirurgiens et infi rmiers, et  extrait extrait
devant… » Cette fois-ci, il a donc  crée une ambiance sonore intolé-
opté pour un fl ux laminaire ver- rable dans ces salles où la concen-
tical : « Ce nouveau bloc sera essen- tration est primordiale. Didier 
tiellement destiné à de la chirurgie Mazoire confi rme : « une des pro- Contrairement aux solutions classiques où les moteurs sont déportés, le système est
cardiaque et thoracique. Ce sont des blématiques essentielles dans ce pro- placé dans le local avec une hauteur de 50 cm.
opérations très lourdes, de très haute jet était pour moi le confort. Les

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NFS-90 351. Il s’agit d’un pla- qui fonctionnent avec 4 moteurs, 
Le système fond fi ltrant modulaire à fl ux uni- celle-ci en contient 6, ce qui per-
directionnel, avec recyclage d’air  met  de  réduire  le  régime  de 
est équipé de intégré.  fonctionnement, les bruits et la 
deux étages Le  système  est  équipé  de  deux  consommation. 
étages de fi ltration. D’une part, 
de filtration : les fi ltres d’entrée de recyclage,  Mode veille
les filtres qui fonctionnent avec des fi ltres  Dans la plupart des systèmes, le 
de niveau F7 à basse consomma- plafond  est  en  marche  24h/24. 
d’entrée tion énergétique (classés A selon la  Celui-ci passe en mode veille entre 
de recyclage classifi cation d’effi cacité énergé- 21h et 6h. Le recyclage est coupé, 
tique Eurovent). D’autre part, pour  mais  le  débit  d’air  neuf  conti-
et les filtres le souffl age, les fi ltres absolus. nue pour maintenir la salle en 
absolus. surpression. 
En chiffres Un système de relance est prévu. Si 
Unité de recyclage (6 modules) : une opération doit avoir lieu pen-
• Alimentation électrique : 2 × 230 V /  dant la période d’arrêt, on réactive 
50Hz /16 A le recyclage, et la salle est prête en 
• Puissance installée : 6 × 1 140 W /  quelques minutes.
6 × 6,4 A
• Puissance absorbée : 0,25m/s : 1 020  Réduction du bruit
W* (6 × 170 W) – 0,32 m/s : 1 332 W*  Le système d’insonorisation inté-
Avec le système de relance, la salle en veille
(6 × 222 W) est opérationnelle en quelques minutes. gré permet de diminuer considé-
• Charge thermique : 0,25m/s : 255 W*  rablement le niveau sonore de 
- 0,32 m/s: 333 W* réduire la consommation la salle.
* valeurs avec apport d’air neuf de 2400 m3/h énergétique Niveau de bruit : 0,25 m/s : ≤ 45 dB(A) 
Le développement des moteurs  – 0,32 m/s : ≤ 48 dB(A)
Étanchéité enveloppe à 450 Pa :  basse consommation à courant 
Classe B NF EN 1886 :1998 – Classe  continu  a  permis  d’adapter  le  trois mètres de hauteur
L1 (M) PR EN 1886 :2003 – Classe C  produit aux exigences actuelles  sous plafond seulement
PR EN 12237 : 2003 en matière énergétique, au cœur  Les exigences de Didier Mazoire 
Étanchéité plan de joint à 450 Pa :  des problématiques économique  étaient  claires  :  «  une nouvelle
Pénétration maximum 10-4 (0,01%)  et environnementale. Contraire- équipe chirurgicale allait arriver et
selon la norme ISO EN 14644-3 ment à la plupart des solutions  la salle devait être opérationnelle très

2 le plafond ventilo-diffusant CamHosp-R A Flux d’air traité

Air neuf traité Valeurs typiques 0,25 m/s 0,32 m/s

Air neuf traité Air neuf traité 2 000 - 2 400 m3/h 2 000-2 400 m3/h

Air recyclé Air recyclé 6 100 – 5 700 m3/h 8 400 – 8 000 m3/h
salle d’oP Ventilateurs intelligents eC haute efficacité
Air conforme
Total sous flux 8 100 m3/h 10 400 m3/h
© Camfil Farr

NFs 90-351
Air recyclé
salle d’oP
Pour le taux d’air neuf, la vitesse du plafond a été calée entre 0,35 et 0,38 m/s, et envi-
ron 9 000 m3/h en débit recyclé. Au total, cela représente entre 11 500 m3 et 12 000 m3.
Le plafond contient 6 moteurs. Il s’agit de motoventilateurs à courant continu et à com- Le taux de brassage de l’ordre de 79 vol./h , pour une salle de 62 m2 et une surface
mutation électronique (comme système de régulation). soufflante de 9 m2. Une valeur au-dessus de la norme.

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rapidement. Réussir l’installation dans
les délais était un véritable challenge.
Mon problème technique, c’était la
hauteur de plafond : trois mètres seu-
lement, sans trémie au-dessus et avec
un couloir d’extraction. C’est pour-
quoi j’ai cherché des systèmes de pla-
fond soufflant. »
Jean-Michel Vanhée, chef pro-
duit ultra-propreté de la société
Camfil Farr, explique la prise en
charge d’un tel projet : « Com-
ment gérer, dans un bâtiment exis-
tant, l’alimentation en air ? » Tra-
ditionnellement, la centrale de
traitement d’air se trouve à l’ex-
térieur de la salle d’opération
et, compte-tenu des volumes à
traiter, les conduits amenant et
expulsant l’air de la pièce sont
imposants. « Ici, tout se fait dans
la salle », explique M. Vanhée ;
ce qui simplifie l’installation et
représente aussi des économies
substantielles.
Un volume d’air neuf est imposé
sur le plan réglementaire, ainsi
que des règles concernant la sécu-
rité incendie quand on utilise des
gaz anesthésiques. « L’air neuf sert à
gérer les surpressions de la salle pour
empêcher l’entrée de contaminants exté-
rieurs », détaille le responsable du
produit,  « il faut aussi conditionner
l’air pour amener la température néces-
saire dans la salle d’opération. Cela se
fait avec l’apport d’air neuf (air « pri-
maire) venant d’une centrale branchée
sur l’extérieur. »
« Au niveau du plafond de recyclage lui-
même, il n’y a pas de traitement par-
ticulier en température », précise-t-il.
En revanche, « il y a une chambre de
mélange pour mêler cet air neuf avec
l’air de la pièce, de sorte que l’on ait
sous le flux une température extrême-
ment homogène. »
Une zone de 9 m2 est en perma-
nence balayée par de l’air ultra
propre, en classe ISO 5. « Au-des-
sus du patient, l’air est parfaitement
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maîtrisé avec une filtration absolue.
Le reste de la pièce bénéficie de cet
apport d’air traité et est en flux tur-
bulent. Un système de reprise au pla-
fond avec piston permet d’empêcher
l’existence de zones de stagnation au
niveau du plafond. »
Les plafonds CamHosp fonc-
tionnent sous forme de modules
préfabriqués et étanchés en
usine. Le plenum, les filtres, les
unités de recyclage… sont mécani-
quement assemblés sur site avec
des joints.
Le bloc opératoire a été construit
sur des locaux en béton désaffec-
tés de l’hôpital. Pour installer le
plafond, il a d’abord fallu percer
les points de fixation dans la dalle
en béton pour suspendre le pla-
fond. Une fois le bloc opératoire
terminé, Camfil Farr a procédé à
l’installation des filtres absolus,
réalisé les premiers réglages et les
tests d’étanchéité. Les systèmes
de diffuseurs ont enfin été ins-
©©Camfil Farr
tallés pour obtenir un flux uni-
directionnel bien réparti. Après
Jean-Michel Vanhée (à gauche) et Manuel Gillaizeau (à droite) de la société Camfil Farr, les réglages finaux, les contrôles
sous les 9 m2 de surface soufflante. particulaires ont été effectués en
conformité avec la norme NFS-
90 351, pour vérifier les perfor-
mances du plafond.
Une maintenance
très réduite
Les moteurs de motoventilateurs
à courant continu et à commu-
tation électronique (comme sys-
tème de régulation) sont donnés
pour 40 000 à 80 000 heures de
fonctionnement à plein régime.
Ici, ils sont utilisés avec 2/3 de
réserve, ce qui diminue consi-
dérablement les besoins de
maintenance.
L’air entrant dans le plafond est
très propre. La durée de vie des
©©Camfil Farr
ces filtres est donc très longue et
la perte de charge très faible (de
Le bloc opératoire a été construit sur des locaux en béton désaffectés de l’hôpital. l’ordre de 25 Pa). n
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