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Cours de

- mécanique -

_______________________________________________

Instabilité élastique : Le flambement


SOMMAIRE

1. GÉNÉRALITÉS ............................................................................................... 1
2. FLAMBEMENT DES POUTRES DROITES .................................................... 2
2.1. Hypothèses .................................................................................................................2
2.2. Détermination des sollicitations................................................................................... 2
2.3. La résolution de l'équation différentielle donne une solution générale de la forme ..... 3
2.4. Calcul de la charge critique d’Euler suivant le type de liaisons aux extrémités ........... 4
2.5. Détermination de l’élancement maximum ................................................................... 7
3. RÉALITÉ DU PHÉNOMÈNE DU FLAMBEMENT............................................ 8
3.1. Défaut de rectitude...................................................................................................... 8
3.2. Défaut de centrage de l’effort normal .......................................................................... 9
4. FORMULATION PRATIQUE DU PHÉNOMÈNE DE FLAMBEMENT ........... 10
5. APPLICATION À L’EUROCODE 3 : FLAMBEMENT DES ÉLÉMENTS
COMPRIMÉS ................................................................................................ 12
5.1. Critère de résistance au flambement ........................................................................ 12

5.2. Longueur de flambement l ..................................................................................... 12


5.3. Élancement réduit λ ................................................................................................. 12
5.4. Choix de la courbe de flambement............................................................................ 13
5.5. Coefficient de réduction χ ...................................................................................... 13

Mécanique : une instabilité élastique: le flambement, une instabilité élastiqueLycée ‘’Le Garros’’ AUCH ALBOUY Ch PEDECHES JM Page 1/16
1. GENERALITES
Soumettons une poutre élancée encastrée à sa base
à un effort de compression N croissant. La théorie de
la compression simple, dans le cadre de la RDM
classique suppose que la poutre reste rectiligne. Cette N
théorie est vérifiée pour des poutres peu élancées, et la
ruine est alors obtenue pour une valeur de N pl
correspondant à la plastification de la matière (pour un
poteau en acier par exemple N pl = f y .A ).

Pour des poutres élancées (l’élancement est défini


plus loin.), l’expérience montre que, quand N atteint
une certaine valeur critique N K (très inférieure à N pl ),
la poutre subit brutalement une flexion importante. On
ne peut plus augmenter N sans rompre la poutre par
plastification de la section droite la plus sollicitée en
N
flexion composée) ou provoquer des déplacements
inadmissibles. C’est le phénomène du flambement. Il est
très important de vérifier que les éléments comprimés
(poteaux, barres comprimées de treillis ou de
contreventement,..) présentent une sécurité suffisante
vis à vis du flambement car celui-ci se produit sans
prévenir et entraîne souvent non seulement la propre
ruine de l’élément, mais aussi celle de toute la
construction dont il fait partie.

Les grands déplacements affectent les zones comprimées des pièces. Elles peuvent présenter trois
types de comportements caractéristiques dénommés phénomènes d’instabilité

• le flambement, qui affecte les barres simplement comprimées ou comprimées et fléchies.

• Le déversement, qui affecte les zones comprimées des pièces fléchies (semelles, membrures de
poutres de grande hauteur).

• le voilement qui affecte les âmes des poutres fléchies.

• L’étude des phénomènes d’instabilité élastique est particulièrement importante en construction


métallique, car ils sont très fréquents du fait de l’utilisation d’éléments minces et de grand élancement.

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2. FLAMBEMENT DES POUTRES DROITES
2.1. Hypothèses
• Matériau élastique linéaire
r
• Poutre bi-articulée (autour de l’axe Gz) soumise à un effort centré − Nx appliqué en B
• Sections droites constantes
• Petites déformations ainsi que les déplacements
• Les sollicitations seront déterminées sur la ligne moyenne déformée à priori inconnue.
• Étude d’une poutre bi-articulée
2.2. Détermination des sollicitations
Initialement la poutre AB non chargée est droite.
-N x
r r
Appliquons en B un effort normal de compression N = − N . x
avec N > 0 , l’équilibre statique exige que l’action de contact en A
r
soit − N . Le centre de gravité G ( x ) de la section droite Ω ( x )
vient en G' ( x ) , la section droite devient Ω' ( x ) . B
B'
r r
Soit U ( x ) = G ( x )G' ( x ) le déplacement
L
r r r
U ( x) = U x ( x)x + U y ( x) y
G(x) Ω'(x)
Nous ne connaissons pas à priori la configuration de la structure
Ω(x) G'(x)
déformée, cependant nous allons calculer les sollicitations en G' ( x ) x x
sur la ligne moyenne déformée.
A A A'
En G' ( x ) nous allons associer un repère local mobile se
y y
z z

(
déplaçant avec la section droite : G' ( x ) , x1 y1 z1 )

effort normal : N 1 = − N .cos θ


θ
effort tranchant : V y1 = N .sin θ x1
moment de flexion : M z1 = − N .U y ( x ) -N x
θ petit : cos θ ≈ 1 ; tanθ ≈ sinθ ≈ θ Μz z1
M z1 est appelé moment du second ordre externe dû à la force extérieure U(x) G(x)
r
N de compression appliquée en B. Ce moment est aussi appelé moteur
car c’est lui qui est à l’origine du flambement (flexion) de la poutre. Nous y1
connaissons la relation suivante conséquence de l’hypothèse de Navier-
Bernoulli (les sections initialement droites restent droites) Ω'(x) G'(x)
Nous allons utiliser l’hypothèse suivante : les déformations sont petites
U' y ( x ) est petit : U' y ( x ) = tanθ ≈ θ , d’où la relation que nous avons
M z1 ( x ) 1
utilisée en RDM. = ≈ U"y ( x )
EI Gz R
De plus N 1 ≈ − N ; V y1 = N .sin θ ≈ N .θ ≈ N .U' y ( x ) x

M z1 ( x ) 1
En utilisant l’expression = ≈ U"y ( x ) et en explicitant le y
EI Gz R z
moment de flexion, nous obtenons l’équation différentielle classique du
second ordre

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N .U y ( x )
U"y ( x ) = −
EI Gz

2.3. La résolution de cette équation différentielle donne une solution générale de la


forme
N
( ) ( )
Cette expression est une équation différentielle : U"y x + ϖ U y x = 0
2
ϖ2 =
EI Gz

U y ( x ) = A.cos ϖx + B .sin ϖx

conditions aux limites

au niveau de l’articulation A : U y ( 0) = 0 ⇒ A = 0

au niveau de l’appui simple bilatéral B : U y ( L ) = 0 ⇒ B .sin ϖL = 0 ⇒ ϖL = nπ n ∈ IN

NK ⎛π⎞
2
π 2 EI Gz
pour n = 1 ϖL = π =⎜ ⎟ NK =
EI Gz ⎝ L ⎠ L2

π
Équation de la ligne moyenne déformée : U y ( x ) = B .sin x avec B inconnu, B représente la flèche
L
maximum dans la section médiane

Pour n = 2 , l’effort normal


-N x -N x -N x correspondant est 2 N K et l’équation
de la ligne moyenne déformée :
π
U 2 y ( x ) = B .sin 2
x
L
de même pour n = 3 , l’effort normal
correspondant est 3N K et l’équation
de la ligne moyenne déformée :
π
U 3 y ( x ) = B .sin 3 x.
L
La configuration critique n = 1 sera
atteinte en premier, c’est elle qui doit
être considérée.

x x x

y y y
z z z

n=1 N = NK n=2 N = 2NK n=3 N = 3NK

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π 2 EI Gz
NK = est appelée charge critique d’Euler,
L2

π 2 EI Gz π 2 EI Gz A π 2 AE π 2 AEiGz
2
π 2 AE π 2E
NK = = = = = =
L2 L2 A L2 L2 ⎡ L2 ⎤ λz
2

⎛ I Gz ⎞ ⎢ 2 ⎥
⎜ ⎟ ⎣ iGz ⎦
⎝ A ⎠

L I Gz
avec λz = λz est appelé élancement , i Gz = rayon de giration.
i Gz A

Pour le matériau acier


N
L’intersection de la courbe
π 2 EA
Nk = définissant N k en fonction de
λ2
fyA
l’élancement λ avec la droite
N = fyA correspond à une
bifurcation d’équilibre. Ce point
correspond à un élancement dit
Eulérien
E 210000
λ1 = π =π = 93,9
fy 235

λ
E
λ1 = π = 93 ,9
fy

Nous pouvons interpréter ce diagramme de la façon suivante

• Lorsque λ < λ1 le flambement n’est pas à craindre et la ruine survient pour σ = fy cela
correspond à une plastification de la section droite.

π 2 EA
• Lorsque λ > λ1 il y a ruine par flambement dès que N = N k = .
λ2

2.4. Calcul de la charge critique d’Euler suivant le type de liaisons aux extrémités
Un calcul analogue au précédent donne les valeurs suivantes de la charge critique d’Euler N K pour
différentes conditions aux appuis.

π 2 EI Gz
NK =
L2 kz

L kz est appelée longueur de flambement notée l dans l’eurocode 3 L kz = K z . L

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K z coefficient représentant les conditions d’appuis

π 2 EA L kz I Gz
Nk = λz = iGz =
λ2 iGz A

Tableau donnant les différentes longueurs de flambement pour quelques cas courants.

2 articulations

N Kz = 1
L kz = L
L = Lk

1 articulation
Lk
1 encastrement

N Kz =
2
≈ 0 ,7
2
L kz = 0 ,7 L
L

une articulation et un encastrement


Lk élastique

2
< Kz < 1
N 2
0 ,7 L < L kz < L
L

2 encastrements parfaits fixes


Lk
K z = 0 ,5
L kz = 0 ,5 L
N

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2 encastrements avec possibilité de
Lk déplacement relatifs
perpendiculairement à la ligne
moyenne initiale

N Kz = 1
L L kz = L

console : 1 encastrement parfait et


Lk = 2L une extrémité libre

Kz = 2
N L kz = 2 L
L

un encastrement élastique et une


Lk > 2L extrémité libre

Kz > 2
L kz > 2 L
L

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2.5. Détermination de l’élancement maximum
Les liaisons peuvent être différentes
-N x -N x suivant le plan considéré. Prenons
l’exemple ci-contre :

Dans le plan xz, les appuis sont des


articulations

K z = 1 L kz = L

L kz L I Gz
λz = = iGz =
i Gz i Gz A

L
Dans le plan xy, les appuis sont des
Lkz

encastrements

K y = 0 ,5 L = 0 ,5 L
Lky

ky

x
x L ky L I Gy
λy = = iGy =
i Gy 2iGy A
z
y y
z
π 2 EA
NK =
λ2

avec (
λ = min λ z , λ y )
z Si nous avions simultanément L k max et imin ,
x x il serait inutile de déterminer l’élancement
dans les 2 plans. Il suffirait d’étudier le
y flambement dans le plan pour lequel
l’élancement est maximum.
Généralement c’est le plan perpendiculaire à
z l’axe pour lequel nous avons l’inertie
minimum.

y Pour la situation ci-contre, nous ne pouvons


pas à priori définir le plan de flambement
b (plan dans lequel la poutre va se déplacer). Il
faut donc calcules les 2 élancements et
considérer celui qui est le plus grand.
h
z z I Gz iGz
h

Si I Gy < ⇒ iGy <


4 2

⇒ λ y > λ z le flambement se produira dans


le plan xy (fig. droite)

y b

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3. REALITE DU PHENOMENE DU FLAMBEMENT
3.1. Défaut de rectitude
hypothèses :

• matériau élastique linéaire, charge centrée, poutre bi-articulée (autour de l’axe Gz) sections droites
non évolutives, petites déformations.

• L’ordonnée initiale de la ligne moyenne peut être représentée par l’équation

πx ⎛ L⎞
U y 0 ( x ) = e0 sin U y 0 ( 0) = U y 0 ( L ) = 0 U y 0 ⎜ ⎟ = e0
L ⎝ 2⎠

Soit U y ( x ) = U y 0 ( x ) + U y1 ( x ) l’équation de la
-N x ligne déformée

NK
( ) ( )
On montre que U y x = U y 0 x . N
K − N

NK
apparaît comme un coefficient
NK − N
amplificateur de la déformation initiale de la
poutre.

e0
Lkz

Lkz

π 2 EI Gz π 2 EA
avec N K = L2 kz
=
λ z2 N >0
Uy1 Uy0
Uy0
L

x Uy(x) x ⎛ L⎞ NK
U y ⎜ ⎟ = e0 . K' K' =
⎝ 2⎠ NK − N
y y
z z
⎛ L⎞
M z ⎜ ⎟ = − K' e0 N
⎝ 2⎠

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3.2. Défaut de centrage de l’effort normal
hypothèses :

• matériau élastique linéaire, charge centrée, poutre bi-articulée (autour de l’axe Gz) sections droites
non évolutives, petites déformations.

• Considérons un défaut de centrage de l’effort normal : soit e0 sa valeur., N l’intensité de l’effort


normal N > 0 .

U y ( x ) = e0 + U y 1 ( x )
e0 -N x -N x
On montre que

⎛ L⎞ e0
Uy⎜ ⎟ = = e0 . K"
⎝ 2⎠ ⎡π N ⎤
cos ⎢ ⎥
⎣2 NK ⎦

1
K" =
⎡π N ⎤
cos ⎢ ⎥
Uy(L/2)
Lkz

Lkz

⎣2 NK ⎦

Uy1 e0
⎛ L⎞
M z ⎜ ⎟ = − K" e0 N
L

x x ⎝ 2⎠
Uy(x)

y y π 2 EI Gz π 2 EA
z z NK = =
L2 kz λ z2

K U Comparaison des coefficients amplificateurs

10
NK 1
K' = K" =
NK − N ⎡π N ⎤
cos ⎢ ⎥
⎣2 NK ⎦
7 K"
On peut remarquer que
K'
K' ≈ K"
NK
=
4
K
nous utiliserons la valeur de NK − N pour les deux types

de défauts
0.5 1
1
N
Nk

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4. FORMULATION PRATIQUE DU PHENOMENE DE FLAMBEMENT
Ce phénomène apparaît uniquement lorsqu’il existe un effort normal de compression associé ou non avec un moment de flexion
(moment du premier ordre dû aux charges appliquées sur la poutre).
Ici nous considérons le cas le plus simple ou la poutre est uniquement comprimée.
En adoptant comme critère de ruine l’atteinte de la limite d’élasticité fy sur la fibre la plus sollicitée, en utilisant l’expression de
la contrainte normale en flexion composée on obtient l’expression de la contrainte max. sur le fibre extrême la plus comprimée.
N Mz
σ= − y ;
A I Gz
C’est le moment du second ordre (détermination sur la ligne moyenne déformée)
⎛ L⎞ Nk
M z max = M z ⎜ ⎟ = − K' e0 N = − e0 N en posant N > 0, N : intensité de l’effort normal
⎝2⎠ Nk − N
Nk
K' = est le coef. d’amplification dû aux défauts
Nk − N
Écrivons que la contrainte max. est égale à la limite élastique (elle est négative car c’est une compression)
⎡ Nk ⎤
⎢ e0 N ⎥
− N Mz N −N
σ max = − (− v' ) = − ⎢ N + k ⎥ = − fy
A I Gz ⎢A ⎛ I Gz ⎞ ⎥
⎢ ⎜ ⎟ ⎥
⎣ ⎝ v' ⎠ ⎦
⎡ Nk ⎤ ⎡ ⎤
⎢ N N − N e0 N ⎥ ⎢ e A ⎥
⎢ + k ⎥ = f y ; ⎢N + Nk N 0 ⎥ = fyA ;
⎢A ⎛ I Gz ⎞ ⎥ ⎢ Nk − N ⎛ I Gz ⎞ ⎥
⎢ ⎜ ⎟ ⎥ ⎢ ⎜ ⎟⎥
⎣ ⎝ v' ⎠ ⎦ ⎣ ⎝ v' ⎠ ⎦
⎡ ⎤
⎢ N e0 A ⎥⎥
⎢ k

⎢ Nk − N
N
⎛ I Gz ⎞ ⎥
[
= fyA− N ; ] [
f y A − N Nk − N = Nk N ][ ] e0 A
⎛ I Gz ⎞
⎢ ⎜ ⎟⎥ ⎜ ⎟
⎣ ⎝ v' ⎠ ⎦ ⎝ v' ⎠
E π 2 EA
Expression de l’élancement Eulérien λ1 = π , Effort normal critique d’Euler Nk =
fy λ2
2
Nk π 2E ⎛ λ ⎞ 1 N
= 2 =⎜ 1⎟ = 2 ; =N ;
f y A λ f y ⎜⎝ λ ⎟⎠ λ fyA

[1 − N ]⎡⎢ λ12 − N ⎤⎥ = λ12 N eI0 A ; [1 − N ][1 − λ 2


N =N ] e0 A
⎣ ⎦ ⎛ Gz ⎞ ⎛ I Gz ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ v' ⎠ ⎝ v' ⎠
[1 − N ][1 − λ 2
]
N = Nη ; Le paramètre η=
e0 A
représente les imperfections de la poutre ; η = α (λ − 0,2) ;
⎛ I Gz ⎞
⎜ ⎟
⎝ v' ⎠

Équation du second degré en N : [1 − N ][1 − λ 2


]
N = Nα (λ − 0 ,2 ) ;
Résolution et représentation graphique
♦ η = 0 imperfections nulles, poutre idéalisée
[1 − N ][1 − λ 2
]
N =0

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[1 − N ] = 0 ⇒ N = 1 N = fyA écoulement plastique, 1− λ 2 ≠ 0 ; λ < 1 ; λ < λ1 = π
E
fy

[1 − λ 2
]
N =0⇒ N =
1
λ2
;
λ
N1
N = 2 = k
fyA
; N = Nk =
π 2 EA
λ2
instabilité Eulérienne

♦ η ≠ 0 , La valeur de η englobe l’effet des imperfections structurales

Pour λ ≤ 0,2 , les imperfections n’interviennent pas, N = 1


Pour λ > 0,2 , la résolution de l’équation du second degré en N : [1 − N ][1 − λ 2
]
N = Nα (λ − 0 ,2 ) donne :

λ 2 N 2 − [1 + α (λ − 0 ,2) + λ 2 ]N + 1 = 0 [
1 + α (λ − 0 ,2) + λ 2 ]
1
λ 2 N 2 − 2φN + 1 = 0 avec φ=
2
φ ± φ2 −λ2
∆ = 4(φ 2 − λ 2 ) si ∆>0 le produit et le somme des racines sont positifs, les 2 racines sont positives , on
λ2
retiendra la plus petite des racines de cette équation
φ − φ2 −λ2
N =χ= =
1
λ2
φ=
1
[
1 + α (λ − 0 ,2 ) + λ 2 ]
φ + φ2 −λ2 2
1
Le règlement retient la valeur de χ=
φ + φ2 − λ2
Étude du signe du discriminant [
∆ = (1 + η ) − 2(1 − η )λ 2 + (λ 2 )
2 2
] avec η = α (λ − 0 ,2) , η > 0 ; ∆ est une équation

λ ∆' ∆' = 4(1 − η ) − 4(1 + η ) = −16η < 0 ∆


2 2 2
du second degré en , son discriminant est toujours négatif : le signe de

est le signe du coef a ( ∆ = ax + bx + c ) donc ici a = 1 ∆ > 0


2

N
[1 − N ] = 0
1

η↑
η = α (λ − 0,2 )
[1 − λ 2
]
N =0

[1 − N ][1 − λ 2
]
N = Nη

0,2 1 2 3
α est un facteur d'imperfection , sa valeur dépend du type de profilé utilisé, voir le paragraphe relatif à l’EUROCODE.3.
N
= N , l’effort normal critique pour lequel les fibres comprimées atteignent la limite élastique est donné par
fyA
χ Af y
l’expression N = χAf y à comparer avec l’expression donnée par l’EUROCODE, N Sd ≤ N b .Rd =
γ M1
, β A = 1 pour les sections de classe 1, 2 ou 3 ; γ M 1 = 1,1 est le coefficient partiel de sécurité sur les résistances
aux instabilités

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5. APPLICATION A L’eurocode 3 : FLAMBEMENT DES ELEMENTS COMPRIMES
5.1. Critère de résistance au flambement
Si l'élancement réduit λ ≤ 0 ,2 , le risque de flambement d'un élément comprimé n'est pas à considérer.
Si λ ≥ 0 ,2 , on doit vérifier pour tous les modes de flambement :
EC3 : 5.5.1.1
χ β A Af y
N Sd ≤ N b .Rd = indice b : buckling = flambement
γ M1
où χ est le coefficient de réduction pour le mode de flambement à considérer
βA =1 pour les sections de classe 1, 2 ou 3
β A = Aeff / A pour les sections de classe 4 EC3 : Annexe E
γ M 1 = 1,1 est le coefficient partiel de sécurité sur les résistances aux instabilités

5.2. Longueur de flambement l


La longueur de flambement d'un élément comprimé est la longueur d'un élément bi-articulé (extrémités maintenues
vis-à-vis du mouvement latéral, mais libres de tourner), par ailleurs similaire, ayant la même résistance au
flambement.
Longueur de flambement dans quelques cas simples avec des liaisons parfaites
Conditions d'appuis
Longueur de flambement l
Sans déplacement des extrémités (nœuds fixes)
N
L=l L
N
l 0 ,7 L
L
N
l 0 ,5 L
L
Avec liberté de déplacement aux extrémités (nœuds déplaçables)

N 2L
L

N L
L=l

5.3. Élancement réduit λ


λ l
λ= βA où λ= est l'élancement pour le mode de flambement considéré
λ1 i
avec l est la longueur de flambement dans plan considéré
i est le rayon de giration suivant l'axe concerné, déterminé à partir des
caractéristiques brutes de la section
E
λ1 = π = 93 ,9ε est l'élancement Eulérien
fy
235
avec ε= (= 1 pour l'acier S235)
fy
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βA =1 pour les sections de classe 1, 2 ou 3 ; β A = Aeff / A pour les sections de classe 4

5.4. Choix de la courbe de flambement

Choix de la courbe de flambement correspondant à une section


Type de section Limites Axe de Courbe de
flambement flambement
Sections en I h / b > 1,2 t f ≤ 40 y-y a
laminées z-z b
40 < t f ≤ 100 y-y b
z-z c
h / b ≤ 1,2 t f ≤ 100 y-y b
z-z c
t f > 100 y-y d
z-z d
Sections en I soudées t f ≤ 40 y-y b
z-z c
t f > 40 y-y c
z-z d
Sections creuses laminées à chaud quel qu'il soit a
laminées à froid en utilisant la limite élastique de base quel qu'il soit b
de la tôle mère
en utilisant la limite élastique quel qu'il soit c
moyenne de l'élément après formage
Caissons soudés d'une manière générale (sauf ci-dessous) quel qu'il soit b
soudures épaisses et b / t f < 30 et h / t w < 30 y-y c
z-z c
Sections en U, L, T et sections pleines quel qu'il soit c

5.5. Coefficient de réduction χ EC3 : 5.5.1.2


Pour les éléments à section transversale constante, le coefficient χ peut se calculer de la manière suivante :
1
χ= mais χ ≤1
2
φ + φ −λ 2

où [
φ = 0 ,5 1 + α ( λ − 0 ,2 ) + λ
2
]
α est un facteur d'imperfection correspondant à la courbe appropriée de flambement
Courbe de flambement a b c d
Facteur d'imperfection α 0,21 0,34 0,49 0,76

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χ peut aussi être déterminé à l'aide du tableau suivant :

Tableau 5.5.2 : Coefficient de réduction χ


Courbe de flambement
λ a b c d
0,2 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000
0,3 0,9775 0,9641 0,9491 0,9235
0,4 0,9528 0,9261 0,8973 0,8504
0,5 0,9243 0,8842 0,8430 0,7793
0,6 0,8900 0,8371 0,7854 0,7100
0,7 0,8477 0,7837 0,7247 0,6431
0,8 0,7957 0,7245 0,6622 0,5797
0,9 0,7339 0,6612 0,5998 0,5208
1,0 0,6656 0,5970 0,5399 0,4671
1,1 0,5960 0,5352 0,4842 0,4189
1,2 0,5300 0,4781 0,4338 0,3762
1,3 0,4703 0,4269 0,3888 0,3385
1,4 0,4179 0,3817 0,3492 0,3055
1,5 0,3724 0,3422 0,3145 0,2766
1,6 0,3332 0,3079 0,2842 0,2512
1,7 0,2994 0,2781 0,2577 0,2289
1,8 0,2702 0,2521 0,2345 0,2093
1,9 0,2449 0,2294 0,2141 0,1920
2,0 0,2229 0,2095 0,1962 0,1766
2,1 0,2036 0,1920 0,1803 0,1630
2,2 0,1867 0,1765 0,1662 0,1508
2,3 0,1717 0,1628 0,1537 0,1399
2,4 0,1585 0,1506 0,1425 0,1302
2,5 0,1467 0,1397 0,1325 0,1214
2,6 0,1362 0,1299 0,1234 0,1134
2,7 0,1267 0,1211 0,1153 0,1062
2,8 0,1182 0,1132 0,1079 0,0997
2,9 0,1105 0,1060 0,1012 0,0937
3,0 0,1036 0,0994 0,0951 0,0882

Mécanique : une instabilité élastique: le flambement, une instabilité élastiqueLycée ‘’Le Garros’’ AUCH ALBOUY Ch PEDECHES JM Page 14/16

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