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DM SVT mardi 12 Mars 2019

Exploitation des documents page 202-203 :

.Documents 1 à 3 : L’Altération des roches est la modification chimique et physique d’une


roche sous l’action d’un agent naturel). L’érosion des roches est l’ensemble des phénomènes
d’altération, d’évacuation des débris et de modification des reliefs. Ensemble des arguments
prouvant que l’eau est un agent d’altération et d’érosion des reliefs :

-L’eau sous forme de glace (document 1). Les glaciers (constitués de glaces provenant des
précipitations neigeuses) réduisent les roches en débris, favorisant l’altération. Ils se
déplacement vers le bas des pentes, dans des vallées qu’ils creusent, érodant les roches sur
lesquelles ils se déplacent par usure.
-L’eau liquide permet l’hydrolyse des minéraux constitutifs des roches. A l’issue de
l’hydrolyse, des ions sont passés en solution et les minéraux ont été transformés, en d’autres
insolubles. La roche est alors altérée. (Désolidarisation entre les minéraux rendant la roche
moins cohérente.) (Document 1)
-De plus les ions (produits de l’altération) sont dissous dans l’eau. L’eau est un facteur de
transport. (Document 1)
-Eau de ruissellement qui participe à la dénudation des reliefs (quelques mm par an) et donc
à leur érosion.(Document 3)
-Lors de la période de la mousson, le flux de sédiments dans les rivières augmente avec le
flux d’eau des rivières. L’eau est un vecteur de transport des sédiments. (doc 3)
-D’après le document 2, les fleuves transportent tous les ans plus d’un milliard de tonnes de
sédiments (issus du démantèlement des reliefs) jusqu’à l’océan. L’eau est un vecteur de
transport des sédiments.

.Document 4 et 5 : D’après le document 4, les sédiments transportés par l’eau sous forme
solide (sables et argiles) se déposent dans des bassins sédimentaires plus ou moins éloignés
de la chaîne de montagnes érodée (bassins sédimentaires continentaux ou océaniques .Les
ions dissous dans l’eau précipitent sous forme de carbonates (essentiellement de calcium et
magnésium), formant d’autres types de roches sédimentaires comme le calcaire dans ces
mêmes bassins sédimentaires. Les produits issus du démantèlement des reliefs himalayens
sont conservés au cours du temps dans ces bassins et s’y accumulent. Le graphique du
document 5 montre que le taux d’accumulation des sédiments dans les bassins associés à la
chaine Himalaya-Tibet augmente dès le début de la collision, le processus érosif débute donc
en même temps que la collision et que la naissance des reliefs

.Document 5 : Estimation du volume global de sédiments accumulés sur cette période.

-Taux moyen d’accumulation considéré = 1,2 km^3.an-1


-24 millions de km3 de sédiments accumulés en 20 Ma
Calcul de la vitesse moyenne d’érosion :
Soit h l’épaisseur de croûte continentale érodée en 20 Ma.
5 000 000 (superficie de la chaîne) x h= 24 x 10^6
h= 4,8 km ont été érodés en 20 Ma
-vitesse moyenne d’érosion estimée à 0,24 mm.an-1 sur les derniers 20 Ma
Critique du résultat :
L’ordre de grandeur est le même que celui de la vitesse d’érosion actuelle au Népal dans la
province de Khudi. Cependant pour faire ce calcul nous avons fait des approximations
successives. On a pris une estimation de la superficie de l’Himalaya-Tibet, un taux moyen
d’accumulation des sédiments et non un taux instantané( en plus c’est une approximation !)

.En conclusion : Plusieurs mécanismes conduisent à la disparition des reliefs, l’eau restant le
principal agent d’altération et d’érosion des minéraux, des roches et des massifs
montagneux. Les produits de l’altération et de l’érosion sont des débris de roches de tailles
variables, des sédiments, et des ions dissous dans l’eau. Les produits de ce démantèlement
sont transportés sous forme solide (par l’eau, le vent ou les glaciers) ou soluble (ions) par un
réseau hydrographique dans des bassins sédimentaires continentaux ou marins plus ou
moins éloignés de la chaîne de montagnes dont ils sont issus. Ils sont ensuite déposés : c’est
la sédimentation. Ces processus sédimentaires à l’origine de la disparition des reliefs
débutent dès la formation de la chaîne de montagnes, la vitesse d’érosion est de l’ordre de
quelques dixièmes de millimètres par an.

Exploitation des documents page 204-205 :

.Document 1 et 2 : Les documents. 1 et 2 permettent d’identifier les indices d’une extension


de la croûte continentale, dans la province de Basin and Range aux Etats-Unis. En effet, les
vues satellites et aériennes (doc 1) montrent une topographie où alternent bassins
sédimentaires et chaines de montagnes (Nord Est/Sud-Ouest. La formation des bassins
sédimentaires (faille normale puis étirement) entraîne la diminution des reliefs et donc un
amincissement crustal. Un étirement crustal s’est également produit, de plus de 100 %, au
SE du Basin and Range (document 2). Ceci témoigne de l’effondrement d’une ancienne
chaîne de montagnes. Ce processus participe donc à la disparition des reliefs.

.Doc 2 : Le volume de la croûte continentale est déterminé par l’épaisseur de la croûte « e »,


sa largeur « L », de direction NO/SE et sa longueur « l » de direction NE/SO (c’est une
constante). On considère que le volume initial de la croûte est égal au volume final : Vi=Vf.

e initiale x l initiale x L initiale = e finale x l finale x L finale.


Or, l initiale = l finale= constante
DONC e initiale x L initiale = e finale x L finale. Puisque le SE de la région s’est étirée de 100
% depuis 17 Ma dans la direction NO/SE et qu’elle s’étend sur 500 km aujourd’hui (=L finale),
alors elle s’étendait sur 250 km avant le début de l’effondrement gravitaire (=L initiale).
e initiale = 30 (e finale) x 500/250 = 60 km !

. Document 3 : Ce document illustre l’effondrement gravitaire syn-orogénique avec la


coexistence de déformations extensives dans les zones internes des Alpes et des
déformations compressives dans les zones externes. La périphérie de cette chaine de
montagne est donc en compression (mouvement de convergence de plaques
lithosphériques) alors que l’intérieur est en extension.

. Document 4 : Au début d’une orogenèse, l’épaississement de la croûte continentale est


faible : l’intensité des forces de volume (poids des roches + poussée d’Archimède s’exerçant
sur la racine crustale) est inférieure à l’intensité des forces aux limites, générées par la
convergence des plaques. Tant que Fv < Fl, l’épaississement crustal se poursuit. Si Fv
augmente ou si Fl diminue (ralentissement de la convergence),on peut avoir Fv= Fl.
L’épaississement maximal alors que le centre de la chaîne s’effondre (document 4). C’est le
cas des Alpes. Lorsque Fv>Fl,il n’y a plus d’épaissisement en périphérie de la chaîne: c’est
toute la chaîne qui s’effondre. Ce stade est caractérisé par la présence de nombreux bassins
sédimentaires, dus à failles normales (Basin and Range)
. En conclusion : Dès sa formation, la chaine de montagne correspond à un excès de masse
qui a tendance à s’effondrer sur les côtés, du fait de son propre poids (effondrement
gravitaire.). Les nombreuses failles normales actives dans la chaînes de montagne trahissent
l’existence de contraintes extensives dans des régions pourtant en compression. Cette
extension se manifeste par la présence de bassins sédimentaires. Une partie des sédiments
issus du démantèlement des reliefs s’y dépose. Ces processus tectoniques participant à la
disparition des reliefs débutent dès la naissance du relief.

Tableau comparatif entre montagnes récentes (Les Alpes) et montagnes anciennes (Macif
Central)

Chaîne de montagne Les Alpes Macif Central


Caractéristique
Âge du début de la collision Quelques dizaine de Ma Quelques centaines de Ma
Type de chaîne Récente Ancienne
Reliefs Elevés Modérés voire absents
Racine crustale Présente et profonde Absence ou peu profonde
Proportion de roches Modérée Forte
d’origines profondes à
l’affleurement
Altitude moyenne 1800 m 400

Altitude max 3132 m 1500

Profondeur du Moho 45 km 32

Roche Roches sédimentaires à Granite et gneiss


l’extérieur + Granit et gneiss essentiellement + roches
à l’intérieur sédimentaires+ roches
volcaniques

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