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Qu'en statuant ainsi, alors qu'il constatait que, sur le reçu signé
au moment de la rupture, la mention " reçu pour solde de tout
compte " n'était pas écrite de la main du salarié, ce dont il
résultait que la forclusion n'était pas opposable à ce dernier, le
conseil de prud'hommes a violé le texte susvisé ; Par ces motifs :
Casse et annule
mentions obligatoires - date Attendu que l'employeur fait grief au jugement attaqué (conseil de
prud'hommes de Saint Denis de la Réunion, 14 mars 1994) d'avoir
Cass. Soc. 19/02/97 nº 824 P déclaré recevables les demandes de la salariée, alors, selon le
SARL Réunion gardiennage moyen, que la salariée avait signé, le 31 décembre 1992, un reçu
RGA c/Affidou pour solde de tout compte qu'elle n'a pas dénoncé dans le délai de
deux mois ; qu'en effet, les juges du fond ont considéré que le reçu
n'étant pas daté, la salariée n'avait pas de délai à respecter, alors
qu'il était manifeste que ce reçu avait été signé le même jour que
la remise des bulletins de paie et du certificat de travail ; alors, en
outre, que le conseil de prud'hommes a pris en compte la date de
la demande de convocation adressée au conseil de prud'hommes
par la salariée le 13 janvier 1993, et non la date à laquelle
l'employeur avait été convoqué devant cette juridiction qui, seule,
aurait pu valoir dénonciation du reçu pour solde de tout compte ;
que cette convocation ayant été reçue par l'employeur le 19 avril
1993, plus de deux mois après la signature du reçu, les demandes
de la salariée étaient irrecevables ;
Qu'en statuant comme il l'a fait, alors que, cette mention étant
exclusive de l'accord du salarié, la forclusion ne pouvait lui être
2/ Cass. Soc. 24/11/93 opposé, le Conseil de prud'hommes a violé le texte susvisé ; Par
nº 3736 P Sté Grand Garage de ces motifs : Casse et annule
Luce c/Faynot
2/ Attendu que, pour rejeter la fin de non-recevoir invoquée par
l'employeur, qui se prévalait de la signature par le salarié, au
moment de son départ de l'entreprise, d'un reçu pour solde de tout
compte, non dénoncé régulièrement, la Cour d'appel a relevé que
la formule " pour solde de tout compte " apposée par M. Faynot
sur le reçu, était suivie de la mention " sous réserve des
commissions restant à payer " ; que cette réserve portant sur des
éléments de salaire qui entraient, compte tenu de la généralité de
ses termes, dans le cadre du reçu et étaient dus lors de
l'établissement de celui-ci, avait fait perdre tout effet libératoire
au reçu ;
Qu'en statuant comme elle l'a fait, la cour d'appel a violé le texte
susvisé ; Par ces motifs : Casse et annule