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Vivre en relation – Vivre la condition sexuée :

Homosexualité
I Quelques définition pour bien comprendre

- La sexualité
Ensemble des phénomènes sexuels ou liés au sexe, que l'on peut observer dans le
monde vivant.
- L’homosexualité
Attirance sexuelle pour les personnes de son sexe (par opposition à hétérosexualité).
- L’orientation sexuelle
Les définitions liées à l'orientation sexuelle font appel à une multitude d'éléments et/ou
de méthodes, et reflètent les différentes croyances théoriques et conceptuelles d'une
société à un moment donné. Lorsque l'on considère la variété des combinaisons
possibles et la constellation de facteurs, il est aisé de se rendre compte que les
étiquettes d'homo/hétéro/bisexuel deviennent vides de sens. L'orientation sexuelle est
souvent traitée comme un élément objectif, alors qu'elle est subjective, supposée, et
donc confondue avec l'identité sexuelle.
L'orientation sexuelle et l'identité sexuelle sont des représentations conceptuelles
intéressantes pour appréhender la construction individuelle et relationnelle, mais,
comme toute représentation, il s'agit d'une création culturelle.
- Le sexe
Caractère physique permanent de l'individu humain, animal ou végétal, permettant de
distinguer, dans chaque espèce, des individus mâles et des individus femelles ;
ensemble de ces individus mâles ou femelles.
- Le genre
Ensemble de traits communs à des êtres ou à des choses caractérisant et constituant un
type, un groupe, un ensemble
- L’identité du genre
En sociologie, l'identité de genre se réfère au genre auquel une personne a le ressenti
profond d'appartenir. Le sexe ou le type sexuel d'une personne relève de
caractéristiques biologiques (génétique, chromosomes, hormones, notamment) ; le genre
renvoie à une construction sociale. L'identité de genre peut, ou non, être alignée sur
l'identité sexuelle.
- L’expression du genre

L’expression de genre est la manière dont une personne présente publiquement son
genre. Cela peut inclure le comportement et l’apparence physique, y compris
l’habillement, la coiffure, le maquillage, le langage corporel et la voix.
- Le transgenre
Se dit d'une personne présentant un transsexualisme et qui adopte l'apparence et le
mode de vie de l'autre genre, mais sans changer de sexe
- La discrimination
Fait de distinguer et de traiter différemment (le plus souvent plus mal) quelqu'un ou un
groupe par rapport au reste de la collectivité ou par rapport à une autre personne.
- Marginalisation
Mettre quelqu'un à l'écart de la société, le situer en dehors du centre d'une activité.
- Psychologie
Discipline qui vise la connaissance des activités mentales et des comportements en
fonction des conditions de l'environnement.
- Sociologie
Étude des groupes humains qui exercent un métier (sociologie rurale), qui professent
une foi, manifestent des croyances (sociologie religieuse), qui s'intéressent à un
phénomène culturel, artistique (par exemplesociologie de la littérature).
- Société
La société (du latin socius : compagnon, associé) est un groupe d'individus unifiés par
un réseau de relations, de traditions et d'institutions.
- Société fermée
Société mondiale fermée, dont les membres, ou frères, qui se reconnaissent à des
signes, en possèdent seuls les secrets sous serment
- Société traditionnelle
Les membres de la société sont peu spécialisés et peu différentiables par leurs
fonctions
- Société ouverte
La société ouverte est celle qui « libère les capacités critiques de l'homme » ; elle
s'oppose aux sociétés totalitaires, closes ou tribales, « soumises à des forces magiques
» puisque ne recherchant pas par la rationalité le moyen d'établir liberté et égalité entre
les humains.
- Société occidentale
La société occidentale est le milieu humain qui résulte de l'Histoire, des institutions,
des organisations, des normes, des lois, des mœurs, des coutumes et des valeurs
propres à l'Occident. Entre les xve et xxe siècles, la colonisation, puis l'impérialisme et
l'hégémonie économique des pays occidentaux a permis la diffusion de plusieurs
aspects du mode de vie occidental sur l'ensemble des continents, ce phénomène est
appelé l'occidentalisation.
- Politique
Ensemble des options prises collectivement ou individuellement par les gouvernants
d'un État dans quelque domaine que s'exerce leur autorité (domaine législatif,
économique ou social, relations extérieures)
- Démocratie
Système de rapports établis à l'intérieur d'une institution, d'un groupe, etc., où il est
tenu compte, aux divers niveaux hiérarchiques, des avis de ceux qui ont à exécuter les
tâches commandées
- Regime theocratique
La théocratie est la forme de gouvernement dans laquelle l'autorité est d'essence
divine. La "Volonté divine" confère la légitimité politique à son représentant sur Terre
(caste sacerdotale ou souverain régnant au nom de Dieu) qui exerce son pouvoir aussi
bien dans le domaine religieux que dans le domaine temporel (ce qui concerne les
choses matérielles par opposition au domaine spirituel).
- Régime démocratique
La démocratie est le régime politique dans lequel le pouvoir est détenu ou contrôlé par
le peuple (principe de souveraineté), sans qu'il y ait de distinctions dues la naissance,
la richesse, la compétence... (principe d'égalité). En règle générale, les démocraties
sont indirectes ou représentatives, le pouvoir s'exerçant par l'intermédiaire de
représentants désignés lors d'élections au suffrage universel.
- Religion
Ensemble déterminé de croyances et de dogmes définissant le rapport de l'homme
avec le sacré.
- Intégrisme religieux
Intégrisme est un courant au sein de l'Église catholique romaine, particulièrement en
France[1], dont l'appellation remonte au début du XXe siècle, lors de la crise
moderniste, lorsque le courant conservateur de cette Église oppose aux partisans d'une
ouverture au monde moderne un catholicisme dit « intégral » qui défend le maintien
des vérités catholiques traditionnelles telles qu’elles ont, selon eux, toujours été
enseignées.
- LGBT
Les symboles LGBT sont un ensemble de symboles adopté par les lesbiennes, gays,
bisexuels et transgenres comme des éléments d'auto-identification, censés démontrer
l'unité, la fierté et les valeurs partagées par ces personnes.
- LGBTI :
Appartenant ou relatif à la communauté homosexuelle, bisexuelle, transgenre ou
intersexe
- LGBTA :
Appartenant ou relatif à la communauté lesbiennes , des gays , des bisexuels , des
transgenres / transsexuelset des asexués .
- LGBTQ :
Appartenant ou relatif à la communauté homosexuelle, bisexuelle, transgenre,
transsexuelle ou queer.
- LGBTP :
Appartenant ou relatif à la communauté lesbiennes , des gays , des bisexuels , des
transgenres / transsexuels et des pansexuals
- Allosexuel , altersexuel
Personne dont l'orientation sexuelle est autre qu'hétérosexuelle, ou dont l'identité de
genre ne correspond pas au sexe biologique ou assigné à la naissance.
- Homophobie
Rejet de l'homosexualité, hostilité systématique à l'égard des homosexuels.
- Transphobie
Aversion pour les personnes transsexuelles ou transgenres.

II La psychologie et l’homosexualité
Origine :
Le terme « homosexualité » et la notion moderne qu'il définit sont apparus en français
à la toute fin du xixe siècle. En 1868 et 1869 l'écrivain hongrois Karl-Maria Kertbeny,
forge les mots allemands homosexuell et Homosexualität en associant la racine
grecque (homo « semblable », parfois confondue avec le substantif latin homo «
homme ») et la racine latine (sexualis « sexuel »). Les mots français homosexualité,
homosexuel et homosexuelle apparaissent peu après, rapidement rejoints par
l'antonyme hétérosexuel.
Avant cette date, la distinction des différentes pratiques sexuelles considérait déjà
comme pertinente la distinction entre homosexuels et hétérosexuels, mais se focalisait
plus sur les pratiques que sur une dimension psychologique (on parlait de « sodomites
», mais cela pouvait éventuellement désigner un hétérosexuel) ; il existait nombre de
qualificatifs pour désigner des pratiques très diverses. Certains faisaient par exemple
une distinction importante entre comportements actif et passif, ce qui a été le cas dès
l'Antiquité grecque ou latine (où la passivité était particulièrement dévalorisée, quel
que soit le sexe du partenaire), et reste encore vrai aujourd'hui dans certaines cultures,
voire de législations . On qualifiait par exemple aux xviie et xviiie siècles de bougre,
ou de culiste un homosexuel, alors qu'on utilisait le terme coniste pour un
hétérosexuel. Charles Fourier (suivi par Pierre-Joseph Proudhon) qualifie les
homosexuels d'« unisexuels ». Proudhon parle lui de « monosexie » et d'« unisexualité
».
Causes :
Une cause génétique ? Les recherches, par exemple celles menées aux Etats-Unis par
des chercheurs comme Simon Le Vay (1992) ou Dean Hamer, n'ont pas réussi à établir
de lien entre la génétique et l'orientation sexuelle.

Une cause biologique ? Rien n'a non plus été établi, même si certains dérèglements
hormonaux peuvent avoir une incidence sur les comportements sexuels. Des sportives
de haut niveau à qui l'on avait injecté des produits contenant des hormones mâles ont
ainsi observé avoir des pulsions homosexuelles. Mais ces troubles sont passagers et ne
modifient pas le psychisme de la personne.

Une cause psychologique ? C'est dans cette direction que s'orientent la plupart des
recherches actuelles, mais là encore, on ne peut encore identifier de causes certaines. Il
semble qu’il y ait plutôt des facteurs qui peuvent favoriser l’homosexualité. Précisons
tout de suite que ces facteurs ne produisent pas systématiquement les mêmes effets
d’une personne à l’autre. C’est pourquoi les psychologues préfèrent parler d’un
"terrain favorable à l’émergence d’une homosexualité".
III La sociologie et homosexualité
- Un fait social
Les fondateurs de la sociologie, Durkheim, Simmel ou Weber, étaient contemporains
des premiers discours psychiatriques sur l’homosexualité à la fin du 19ème siècle et ils
furent aussi les témoins de subcultures sexuelles urbaines qu’ils auraient pu interroger,
puisque leurs recherches s’intéressaient à des sujets comme la famille ou l’anomie.
Mais il n’en a rien été, notamment car la sexualité elle-même, comme domaine de
l’expérience, et l’hétérosexualité – qui ne s’appelait pas encore ainsi – étaient
considérées comme relevant de la psyché, non de la société. L’homosexualité est
devenue un objet d’investigation sociologique à partir des années 1950, avec les
études de Kinsey sur la sexualité des Américains et avec le tournant interactionniste
dans les sciences sociales. La déviance a alors été étudiée comme un processus
collectif d’étiquetage au cours duquel l’individu est perçu et construit comme déviant.
C’est à ce moment qu’on applique aux homosexuels la notion de « carrière déviante »
proposée par Howard Becker, ainsi que les analyses de Goffman sur le stigmate.
L’homosexuel trouve une première place dans la littérature sociologique aux côtés
d’autres sujets « déviants » comme le fumeur de marijuana, le joueur de jazz, la
personne en situation de handicap ou le délinquant.
- Différentes formes d’homophobie

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