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À mes sœurs
À mes patientes
Et à toutes les femmes
Avant-propos
Pendant des siècles, la sexualité féminine a été considérée
comme un sujet tabou, abordée du seul point de vue de la
reproduction. Néanmoins, au cours des dernières décennies, l’accès
à la contraception, la mise en place des lois sur l’IVG (interruption
volontaire de grossesse), la montée en puissance des mouvements
féministes ont favorisé une libération sexuelle chez la femme et enfin
la prise en compte de son plaisir.
Il faut pourtant savoir que la découverte de l’anatomie précise du
clitoris ne date que de 1998, et il a fallu attendre 2005 avant d’avoir
les premières images du sexe féminin en IRM (imagerie par
résonance magnétique).
Malgré des avancées certaines, les recherches sur le plaisir
féminin n’en sont encore qu’à leurs balbutiements. Elles sont
souvent difficiles à mener, manquent de financement et n’ont qu’un
écho très limité auprès du grand public. Quant à l’éducation sexuelle
des jeunes, elle ne traite que des moyens contraceptifs et des
infections sexuellement transmissibles. La physiologie du plaisir
sexuel n’est jamais évoquée. Et les femmes – premières
concernées – manquent cruellement d’information… C’est par
exemple seulement en 2017 qu’un éditeur de livres de sciences de
la vie et de la Terre pour collégiens a accepté, sous la pression
d’associations féministes, de représenter le clitoris dans son
intégralité sur un schéma de sexe féminin (Éditions Magnard).
Il n’est alors pas très étonnant qu’au cours de mes consultations
de sexologie j’aie constaté qu’un très grand nombre de femmes ne
connaissaient pas ou très mal leur anatomie et leur fonctionnement
sexuels. Elles sont pourtant très demandeuses de renseignements
et curieuses des mécanismes de leur plaisir en vue notamment
d’améliorer leurs ressentis et leurs orgasmes.
Il me semble donc indispensable de fournir aux femmes et aux
hommes un manuel pratique sur la sexualité féminine, d’autant plus
que j’ai constaté qu’il n’existait aucun livre exhaustif sur le sujet. Les
seuls ouvrages complets actuellement disponibles sont destinés aux
professionnels de santé. Mon but est de réaliser un ouvrage pour le
public le plus large possible, pour toutes les femmes, de la jeune
femme qui découvre sa sexualité à la femme trentenaire qui
souhaite enrichir son répertoire sexuel jusqu’à la femme plus âgée
qui désire conserver une sexualité épanouie.
Partant des recherches scientifiques les plus récentes, le livre
aborde dans un langage clair, simple et décomplexé les aspects
anatomiques, physiologiques, psychologiques et pathologiques des
différentes composantes de la sexualité féminine.
Nous parlerons bien sûr du clitoris, mais aussi de la vulve, du
vagin, des seins, du fameux point G, des femmes fontaines et de
l’éjaculation féminine.
Nous aborderons le sujet de la masturbation et de l’orgasme, de la
pornographie et de la littérature érotique, des sex-toys, des
préliminaires, des fantasmes typiquement féminins, des différents
types de sexualité (orale, vaginale, anale).
Nous évoquerons la sexualité entre femmes, de plus en plus
fréquente chez la jeune génération, mais aussi l’asexualité.
Un chapitre sera dédié à la question biologique et psychologique
de la séduction, un autre à la délicate question de l’infidélité
féminine.
Nous parlerons également des questions encore taboues de la
sexualité pendant la grossesse et à la ménopause.
D’autre part, un grand soin a été apporté aux illustrations qui ont
été confiées à une jeune artiste, Ingrid Maillard, qui a fait un travail
remarquable tant sur la justesse anatomique des dessins que sur
leur qualité esthétique. Chaque image sera donc à la fois originale et
artistique.
Le but de ce livre est de vous apporter le maximum d’informations
dans un langage clair, direct et précis, de répondre à toutes les
questions que vous vous êtes un jour posées sur la sexualité, et
ainsi aider les femmes à s’épanouir. Tout au long de l’ouvrage, la
sexualité sera abordée d’un point de vue principalement
hétérosexuel, pour une simple question de simplification.
Cependant, il ne s’agit en aucun cas d’un jugement ni d’une norme à
atteindre. Un chapitre entier est d’ailleurs dédié à la sexualité entre
femmes.
Quelques chiffres
Quelques chiffres
À quoi c’est dû ?
La question de la fréquence
Lorsque l’on interroge les femmes sur la durée idéale d’un rapport
sexuel, leur réponse avoisine plutôt les 25 minutes. On est très loin
des 5,4 minutes de pénétration vaginale ci-dessus.
Enfin, selon une étude en ligne de Lelo, la célèbre marque de sex-
toys, la moyenne du rapport sexuel serait plutôt aux alentours de
20 minutes, préliminaires compris.
Clitoris et pénis :
une même origine embryologique
Le corps du clitoris
Clitoris et plaisir
LE VESTIBULE
D’où ça vient ?
Pour lire ce chapitre, vous pouvez vous référer aux deux illustrations en couleur
contenues dans le cahier central représentant la place du vagin de face et de
profil dans le corps féminin.
L’orifice du vagin
Le mot vagin vient du latin vagina, qui signifie tout simplement « gaine » ou
« fourreau ». Anatomiquement, il a plutôt une forme d’ampoule, plus resserré à
l’entrée que vers le fond ; à l’état de repos, les parois sont totalement collées
l’une contre l’autre, si bien que l’air n’y entre pas. Contrairement à une idée reçue,
le vagin n’est donc pas un organe creux.
Il est situé dans la région du petit bassin, entre la vessie en avant et le rectum
en arrière, la vulve en bas et l’utérus en haut. Quand nous sommes en position
debout, il part vers l’arrière et vers le haut, formant un angle d’environ 45 degrés
avec notre vulve (voir vue de profil de l’appareil génital féminin).
La longueur du vagin varie selon les femmes entre 8 et 14 cm. Ses dimensions
se modifient également dans certaines situations. Lors de la phase d’excitation
sexuelle, sa taille peut ainsi augmenter de plus de 50 % pour permettre la
pénétration du pénis, et bien plus encore lors de l’accouchement pour permettre
le passage du bébé. C’est dire l’extraordinaire pouvoir d’extension, mais aussi la
solidité de notre vagin.
Il est constitué de muscles et de muqueuses (un peu comme l’intérieur de notre
bouche). La muqueuse forme de nombreux replis que l’on peut sentir en
caressant l’intérieur de son vagin avec son doigt. Vous sentirez alors un endroit
doux, chaud et humide, car le vagin est en permanence humidifié par les
vaisseaux contenus dans sa paroi.
Le tiers inférieur du vagin, la partie proche de la vulve, est maintenu serré
grâce à la présence des différents muscles, le plus important étant le muscle
releveur de l’anus.
Les deux tiers postérieurs sont plus dilatés et englobent le col utérin en formant
ce qu’on appelle les culs-de-sac vaginaux, qui entourent le col de l’utérus.
Enfin, le vagin possède très peu de terminaisons nerveuses et de récepteurs
au plaisir, et contrairement à une idée très répandue, il participe peu à l’obtention
du plaisir sexuel. En tout cas, très peu de manière directe, comme nous le
verrons par la suite. Autrement dit, ce n’est pas la stimulation des parois
vaginales par des va-et-vient plus ou moins rapides qui amène à l’orgasme lors
de la pénétration, contrairement à ce que beaucoup d’hommes pensent
encore. Nous y reviendrons dans le chapitre sur la sexualité vaginale, car cela fait
partie des fausses croyances les plus répandues en matière de sexualité
féminine.
Ce n’est un secret pour personne, le vagin est indispensable pour faire des
bébés, toute sa composition et son anatomie semblent orientées vers ce seul but.
Ses parois sont humides, chaudes et douces, mais surtout très extensibles
pour permettre la pénétration du pénis qui vient y déposer les spermatozoïdes,
qui remonteront ensuite vers l’utérus et les ovaires.
La composition chimique du liquide qui lubrifie le vagin perd de son acidité
naturelle lors de la phase d’excitation sexuelle pour permettre aux
spermatozoïdes de survivre plus facilement. La lubrification vaginale favoriserait
également le réflexe de l’éjaculation chez l’homme.
C’est aussi le lieu habituel de passage du bébé lors de la naissance, même si
la médecine moderne permet à de nombreuses femmes de ne pas accoucher par
voie vaginale grâce à la césarienne. Lors de l’accouchement par voie basse, le
vagin se dilate de façon très importante pour que son diamètre soit identique à
celui du petit bassin et permette le passage de la tête du bébé (la zone qui a le
plus grand diamètre), puis tout le reste de son corps. Il nous faudra ensuite
quelques semaines de repos pour que notre vagin reprenne sa taille initiale et sa
tonicité après une telle aventure.
Le vagin est une muqueuse, au même titre que la bouche, et comme elle, il
reste humide en permanence pour assurer à la fois sa protection et son bon
fonctionnement. Cette humidité permanente est assurée grâce à la production de
différents fluides.
Quelles sont ces sécrétions ? D’où viennent-elles ? De quoi sont-elles faites ?
À quoi servent-elles ? Quand et comment révèlent-elles un problème de santé ?
La lubrification vaginale
La glaire cervicale (ou plus simplement appelée sécrétion vaginale) est la plus
importante des sécrétions que l’on trouve dans le vagin. Sa composition et son
aspect varient en fonction de facteurs externes, comme la période du cycle
menstruel ou certaines infections.
Il s’agit d’un liquide produit par les glandes situées au fond de notre vagin, tout
près du col de l’utérus. Il est constitué essentiellement d’eau, mais aussi de
différents composants chimiques comme l’acide lactique, l’urée ou encore l’acide
acétique, qui assure une lutte permanente contre les infections. La glaire a aussi
pour mission de nettoyer le vagin en emmenant sur son passage tous les résidus
présents à l’intérieur, un peu comme on utiliserait un jet d’eau pour se
débarrasser du sable après un bain de mer.
Le vagin produirait entre 1/2 cuillère et 1 cuillère par jour de sécrétions
vaginales (Sobel, 2016).
L’aspect de ce liquide et sa composition changent selon les circonstances,
selon le moment du cycle, selon l’état de santé également.
Ce liquide est en général plutôt fluide, translucide, avec une légère odeur, mais
il peut devenir plus épais, avant les règles notamment, ou odorant, en cas
d’infection ou, plus rare, après la ménopause.
Dans tous les cas, les sécrétions vaginales sont indispensables au bon
fonctionnement de notre vagin, et il faut absolument les respecter, exit donc la
douche vaginale ou autres toilettes intimes trop poussées !
Le vagin produit également deux autres types de liquides afin d’assurer une
bonne lubrification et une pénétration sans douleur lors de la phase d’excitation
sexuelle. Il s’agit d’une part de la cyprine, liquide produit en petite quantité par les
glandes vestibulaires dites de Bartholin dont nous avons déjà parlé, et d’autre
part d’un liquide en quantité beaucoup plus importante qui provient des vaisseaux
sanguins situés dans les parois du vagin. Ce liquide est appelé transsudat ou
lubrifiant vaginal.
On appelle perte vaginale ou leucorrhée toute sécrétion provenant du vagin et
qui n’est pas normale en termes de quantité, d’odeur, de couleur, d’aspect…
Enfin, nous trouvons dans le vagin (comme dans notre intestin ou notre
bouche) beaucoup de bactéries. Les plus fréquentes sont appelées lactobacilles ;
elles ont pour rôle de protéger le vagin contre l’attaque de germes responsables
de maladies. L’ensemble de ces micro-organismes présents à l’état normal dans
notre vagin constitue la flore vaginale, ou flore de Döderlein.
CE QUE ÇA
LES SIGNES
COULEUR ASPECT/CONSISTANCE ODEUR PEUT
ASSOCIÉS
SIGNIFIER
Déséquilibre
de la flore
bactérienne,
infection à
Gardnerella
Peu de signes
Vaginalis,
associés,
Grisâtre ou Odeur de désagréable
Peu abondantes parfois
blanchâtre poisson mais sans
irritations de la
aucune gravité
vulve
Cause la plus
fréquente de
vaginites chez
la femme
adulte
Mycose :
infection due à
des
Démangeaisons champignons
très fréquentes, comme
brûlures Candida
Épaisses, grumeleuses, fréquentes, Albicans, sans
Blanche Normale
normales rougeur de la gravité mais à
vulve, rapports traiter pour
sexuels éviter les
douloureux désagréments,
traitement du
partenaire
souhaitable
Aucun signe
général dans
85 % des cas Infection à
Irritations du gonocoque. À
vagin traiter dans
fréquentes tous les cas
Sans
Jaune/verdâtre Abondantes, purulentes Difficultés à par
particularité
uriner antibiotiques
Risque Traitement du
d’infection partenaire
génitale haute indispensable
(des trompes,
de l’utérus)
Infection à
Trichomonas
Vaginalis,
infection
Malodorantes, Brûlures, sexuellement
Abondantes, fluides,
Jaune/verdâtre odeur de démangeaisons transmissible
mousseuses
plâtre frais fréquentes très répandue,
sans danger et
facilement
traitable
(antibiotiques)
Surproduction
de
Blanchâtre Grumeleuses, normales Normale
lactobacilles,
sans gravité
Parfois brûlures
après les
rapports Infection à
Jaunâtre Glaire louche
sexuels mycoplasme
Peu de signes
associés
Cette petite membrane située à l’entrée du vagin chez la plupart des jeunes
filles est encore aujourd’hui le symbole de la virginité. En réalité, l’hymen n’est
qu’un vestige embryologique sans aucune fonction anatomique.
Une étude de 2004 a montré qu’il n’y avait aucune différence visible entre
l’hymen d’une jeune fille n’ayant pas eu de rapports sexuels et d’une jeune fille
qui en a déjà eu (Adams et al., 2004). Cela veut dire qu’il n’y a aucune possibilité
de savoir si une femme est vierge ou pas, exit donc les tests de virginité,
scandaleux, et rassurons les femmes qui sont prises dans les filets de cette vision
d’un autre siècle.
De plus, ce qu’on appelle défloraison, c’est-à-dire la rupture de l’hymen, peut
se faire dans bien d’autres situations que la première pénétration avec un pénis.
Citons pêle-mêle la pratique de certains sports comme l’équitation, l’introduction
accidentelle d’un objet dans le vagin – nombreuses sont les petites filles à tenter
l’exploration de cette région avec des objets plus ou moins adéquats –, la toilette
intime un peu trop « appuyée » du bébé, un examen gynécologique de l’enfant…
Enfin, messieurs, sachez que seulement 20 % des femmes saignent lors du
premier rapport sexuel, et ne pas saigner ne veut absolument rien dire sur l’état
antérieur de l’hymen. Cela signifie simplement que 80 % des jeunes femmes ne
saignent pas. Nous ne le répéterons jamais assez aux jeunes filles tellement
inquiètes par cet hymen et cette première pénétration : il n’y a aucun récepteur à
la douleur au niveau de l’hymen, ce n’est donc pas lui qui fait mal quand douleur il
y a. Les douleurs ressenties par les femmes lors de cette première pénétration ne
sont pas du tout en rapport avec la déchirure éventuelle de leur hymen, mais
uniquement en lien avec leurs appréhensions, le manque de préparation et de
détente. Apprenons aux jeunes hommes et aux jeunes filles que seuls la
relaxation, la confiance et le respect mutuel feront de cette première expérience
une réussite.
Ces mises au point indispensables faites, penchons-nous sur les
connaissances que nous avons de cette petite membrane.
Tout d’abord, elle nous vient des restes embryologiques du sinus urogénital
dont nous avons parlé dans le chapitre sur le clitoris. Elle ne sert strictement à
rien, au point qu’on a du mal à comprendre pourquoi on y a attaché autant
d’importance !
Sa forme varie d’une femme à l’autre ; en forme de croissant, en forme
d’anneau ou criblée de petits trous… Elle n’est parfois pas trouée du tout, ce qui
empêchera l’écoulement des premières règles, moment où on en fera le
diagnostic. Le traitement est simple, non douloureux, réalisé par un gynécologue.
Chez certaines femmes enfin, l’hymen n’existe tout simplement pas, et elles ne le
sauront probablement jamais.
Dans l’immense majorité des cas, la présence de l’hymen n’empêche ni la
pénétration d’un doigt ni celle d’un tampon ; c’est une membrane souple qui
s’étire sans problème, et les jeunes filles ne devraient plus avoir autant
d’appréhensions au sujet de ce petit bout de peau totalement superflu.
G comme Gräfenberg
C’est avec les travaux de Helen O’Connell dans les années 2000 que les
connaissances ont vraiment avancé au sujet de l’anatomie du point G. Elle parle
de complexe clitorido-urétro-vaginal pour désigner cette zone située au carrefour
de ces différents organes.
Puis en 2010, Pierre Foldès et Odile Buisson, tous les deux français, l’un
chirurgien gynécologue, l’autre échographiste, unissent leurs efforts et leur talent
pour mieux comprendre le fonctionnement du point G. Grâce à l’échographie, ils
étudient le clitoris, au repos et en action, c’est-à-dire lors de la phase d’excitation
sexuelle. Ils apportent des précisions à la fois sur l’anatomie du clitoris et sur son
fonctionnement dans le plaisir sexuel. Les résultats de leurs travaux sont repris
dans l’excellent livre Qui a peur du point G ?, paru en 2011 (Jean-Claude
Gawsewitch).
On y apprend :
– Que le clitoris, gorgé de sang lors de la phase d’excitation sexuelle, fait
alors saillie à l’intérieur du vagin, pile à l’endroit que l’on nomme point G.
– Que lorsque l’on contracte les muscles du périnée, clitoris et vagin sont
encore plus en contact, ce qui renforce la stimulation du clitoris et
augmente d’autant la sensation de plaisir. C’est la raison pour laquelle les
femmes ayant un bon périnée, les sportives, par exemple, auraient moins
de mal à avoir des orgasmes lors de la pénétration.
Les connaissances s’étoffent encore en 2012 à la suite des travaux d’un
gynécologue américain, Adam Ostrzenski. Lors d’une dissection, il met en
évidence un tissu érectile (donc sensible au plaisir) au niveau de cette fameuse
paroi antérieure du vagin. En 2002, déjà, D’Amati avait démontré l’existence du
tissu pseudo-caverneux dans la paroi antérieure du vagin, zone dans laquelle on
retrouve également une concentration importante de corpuscules de Krause,
identiques à ceux présents dans le gland du clitoris.
Finalement, on peut aujourd’hui dire que la stimulation du point G lors de la
pénétration, que ce soit avec les doigts ou un pénis, permet d’obtenir du plaisir
grâce à plusieurs phénomènes distincts (Imbimbo, 2003) :
– La stimulation indirecte du clitoris qui descend au contact du vagin lors de
la phase d’excitation sexuelle.
– La stimulation directe de la paroi vaginale riche en corpuscule de Krause
et en tissu érectile.
– La stimulation indirecte du clitoris et des récepteurs sensibles à la pression
sous l’effet de l’étirement des ligaments suspenseurs du clitoris grâce aux
va-et-vient de la pénétration.
Bien sûr, les positions qui stimulent le mieux votre zone G seront celles où le
pénis appuiera le plus sur la paroi antérieure de votre vagin. Et pour cela, un petit
et gros fera toujours mieux qu’un grand et fin.
De préférence, vous serez allongée sur le dos, un coussin sous votre séant de
manière à rendre les choses moins acrobatiques, votre partenaire sera à genoux
devant vous, et vos pieds viendront se poser sur ses épaules. C’est une position
confortable qui permet détente et douceur, mais aussi vigueur et force si l’on
préfère. C’est certainement celle qui stimule le mieux le point G et votre clitoris
simultanément, par votre partenaire, ou par vous-même si vous êtes adepte du
« on n’est jamais aussi bien servie que par soi-même » !
Vous pourriez également être allongée sur le ventre, l’homme est allongé sur
vous, pénétration par l’arrière pour mieux appuyer sur l’avant. Inconvénient, il
vous sera difficile de stimuler en même temps votre clitoris. À tester donc, une
fois devenue experte en la matière. Et si vous préférez garder le contrôle, ou
prendre le dessus, alors, à califourchon sur votre homme, penchée en arrière,
bassin en avant, mains posées en arrière pour vous soutenir, vous ressentirez
alors la pression du pénis sur l’avant de votre vagin.
Ce ne sont bien sûr que des conseils. Il n’existe pas de manuel qui assurerait
un orgasme à coup sûr. La sexualité a ceci de formidable qu’elle est sans cesse à
redécouvrir, et les possibilités sont quasi infinies. Laissez-vous tenter. Découvrez.
Expérimentez. Partez à la recherche de nouvelles sensations. Bref, amusez-vous.
Comment y remédier ?
Odile Bagot, Vagin & Cie : on vous dit tout !, Mango, 2019.
Odile Bagot, gynécologue, nous fait profiter ici dans un langage simple, clair et
accessible de toutes les informations essentielles sur le vagin, de l’anatomie à la
pathologie en passant par les règles ou la contraception. Les nombreuses
illustrations sont le point fort de ce livre, bien qu’elles soient parfois un peu
succinctes pour montrer la complexité de l’anatomie.
Caroline Michel, Patrick Papazian, Chouchoutez votre vagin, Larousse,
2019.
L’une journaliste, l’autre médecin sexologue se sont réunis pour nous livrer un
ouvrage accessible et exhaustif sur le vagin, accompagné de fiches conseils à
utiliser sans modération.
Carol Livoti, Elisabeth Topp, Vagins : mode d’emploi, Michel Lafon, 2005.
Mère et fille, gynécologue et journaliste, ont écrit ensemble un « véritable mode
d’emploi du vagin », avec le but avoué et atteint de répondre à toutes les
questions médicales ou sexuelles que les femmes se sont un jour posées sur cet
organe.
La rééducation périnéale
Anatomie du sein
Le mamelon
ANATOMIE DU SEIN
L’intérieur du sein
Anatomie de l’utérus
L’utérus et la sexualité
Quelques chiffres
12-13 ans : c’est l’âge moyen auquel apparaissent les premières
règles ; elles arrivent en moyenne 2 ans après l’apparition des seins ;
21 à 45 jours avec une moyenne de 28 jours : c’est la durée du
cycle menstruel. D’abord irrégulier au début de la puberté, il devient
par la suite plus constant ;
2 à 7 jours : c’est la durée des règles ;
25 à 30 ml : c’est la quantité moyenne de sang que l’on perd en cas
de règles normales, l’équivalent d’une tasse à café.
L’endométriose,
la maladie des règles douloureuses
Quelques chiffres
Les traitements qui existent ont deux rôles différents : d’une part,
traiter la douleur efficacement, car il n’est plus admissible de laisser
souffrir ces femmes chaque mois, et, d’autre part, limiter le
développement de la maladie et la formation de nouvelles lésions.
Quelques chiffres
20 à 40 % des femmes souffrent d’un syndrome prémenstruel selon
les études. Mais d’autres scientifiques avancent le chiffre de 90 % de
femmes atteintes, avec des variations importantes en termes de
durée et d’intensité :
– 50 % présenteraient des signes modérés ;
– 35 % auraient des symptômes suffisamment intenses pour
entraîner une perturbation dans leur vie quotidienne ;
– chez 5 à 10 % des femmes, ces symptômes seraient sévères au
point de limiter leur vie sociale ou professionnelle.
57 % des femmes souffrant d’un SPM auraient déjà eu des idées
suicidaires et 94 % se sentent anxieuses (étude WNAS, 2001).
Les symptômes du SPM
Les signes que l’on peut retrouver dans le SPM sont très
nombreux, variables selon les femmes et selon les cycles (voir les
encadrés).
Cependant, trois symptômes constituent une base que l’on
retrouve quasi systématiquement :
– Une tension au niveau des seins : une poitrine qui gonfle, des
seins douloureux ou hypersensibles.
– Une tension au niveau du ventre ou du bas-ventre : des
douleurs, une sensation de lourdeur, un ventre qui gonfle
avec parfois de la constipation et une prise de poids plus ou
moins importante.
– Une tension psychique : irritabilité, émotions à fleur de peau,
fatigue, troubles du sommeil sont les signes les plus
fréquents.
Faire de l’exercice physique. S’il est bien une chose qui n’est plus
à démontrer aujourd’hui, ce sont les bienfaits du sport tant sur la
santé physique que mentale ou émotionnelle.
Yoga, marche rapide, natation sont des activités particulièrement
recommandées car elles sont douces et ne sursollicitent pas le
corps, tout en ayant les mêmes effets bénéfiques. La pratique d’une
activité physique stimule la production de nombreux
neuromédiateurs dans le cerveau, notamment d’endorphines qui
aident à lutter contre les douleurs, de la sérotonine et de la
dopamine qui permettent de se sentir bien et sereine.
Par ailleurs, les dernières recherches scientifiques ont montré que
la production de bêta endorphines lors de l’activité physique agit
également directement sur les hormones de la deuxième phase du
cycle (sur la LH par l’intermédiaire de la GnRH) et modifierait ainsi le
cycle menstruel (F. Bianchi-Demicheli, 2006).
Modifier ses habitudes alimentaires. On sait aujourd’hui que toutes
les habitudes alimentaires dites pro-inflammatoires augmentent
toutes les manifestations douloureuses chroniques. Des études ont
par exemple montré l’efficacité de certains changements
alimentaires, notamment de l’augmentation de la part des sucres
lents.
Il est donc conseillé :
– D’éviter l’alcool et de réduire sa consommation d’excitants
comme la caféine.
– D’arrêter de fumer.
– De diminuer le sel, les viandes et le sucre rapide de son
alimentation.
– De diminuer sa ration calorique globale.
– D’augmenter la part des sucres lents et des fruits et légumes
dans son alimentation.
Apprendre à gérer son stress. Les manifestations physiques et
psychiques du SPM semblent très sensibles à notre état de stress.
Limiter ses angoisses diminue donc les symptômes du SPM. Pour
cela, on conseille de prendre du temps pour soi, de se faire plaisir,
de s’octroyer des moments pour faire ce que l’on aime ou
simplement pour ne rien faire. Il s’agit de prendre de la distance
avec les choses stressantes de la vie quotidienne, d’apprendre à
contrôler ce qui dépend de soi pour mieux lâcher prise sur ce qui ne
dépend pas de soi. Travail sur soi difficile, mais vraiment libérateur.
On peut s’aider par des exercices de méditation ou de respiration.
Vous trouverez sur Internet de nombreuses applications qui vous
aideront dans cette démarche. De nombreux livres existent aussi sur
ce sujet.
Sexualité et règles
C’est sans doute un des préjugés les plus tenaces concernant les
règles : ce serait sale et ça sentirait mauvais. Or le sang n’est pas
sale, c’est en réalité un liquide propre et aseptisé, bien plus
« propre » que la salive. Et pourtant, embrasser ne rebute pas
autant que faire l’amour pendant les règles… Luttons ensemble pour
que nos règles ne soient plus le signe de la souillure, de l’impureté,
mais simplement le signe d’un corps en bonne santé !
Faire l’amour pendant les règles
De tous les poils, ce sont sans aucun doute les poils pubiens qui
provoquent le plus de dégoût, mais aussi de fascination honteuse.
Pendant longtemps, les poils du pubis étaient censurés dans la
peinture. Un sexe féminin non poilu, tout lisse, était alors considéré
comme non obscène, en tout cas, n’incitant pas à la débauche. La
représentation des poils sera interdite en France dans les
magazines jusqu’en 1960 !
La pornographie prend ensuite le relais, imposant un corps
féminin totalement épilé, l’épilation intégrale, des corps lisses et
standardisés, de gros seins, des cheveux longs, des culs fermes et
rebondis.
Dans les faits, aujourd’hui encore, la pilosité génitale reste source
de dégoût pour de nombreuses femmes. Les demandes d’épilation
intégrales sont de plus en plus fréquentes dans les centres
d’épilation. Selon les dernières enquêtes, 45 % des jeunes femmes
de moins de 25 ans s’épilent entièrement (enquête IFOP pour
TUKIF, 2014) et seulement 15 % des femmes ont conservé leur
pilosité naturelle, tous âges confondus. Selon cette même enquête,
les femmes ayant choisi l’épilation intégrale ont une vie sexuelle plus
intense, plus diversifiée et regardent également plus de
pornographie (41 % des femmes qui regardent du porno choisissent
l’épilation intégrale contre seulement 4 % chez celles qui ne
regardent jamais de porno). Cela met en lumière l’impact
fondamental de la pornographie et de la représentation de la femme
dans le milieu du X.
Pourtant, ces dernières années, les choses semblent évoluer. Des
voix s’élèvent, timides mais de plus en plus fréquentes, contre le
diktat de l’épilation. Des actrices, des chanteuses, à l’instar de Miley
Cirus, n’hésitent plus à montrer leurs aisselles poilues. En 2017,
Adidas met en scène une femme aux jambes poilues dans une de
ses pubs. Déjà il y a 30 ans, Madonna se photographiait avec une
toison pubienne abondante, scandale à l’époque. Des comptes
Instagram ou des chaînes YouTube éclosent pour dénoncer
l’hégémonie du corps imberbe et prôner le retour au naturel.
Quelques chiffres
Source : enquête IFOP/ELLE de janvier 2019 sur un échantillon de
1 007 femmes âgées de 18 ans et plus, représentatif de la population
française.
24 % des femmes ne s’épilent pas le sexe, proportion qui monte à
52 % chez les femmes de plus de 65 ans ;
7 % des jeunes femmes de 25 à 34 ans ne s’épilent pas ;
44 % des femmes s’épilent sans enlever les poils des grandes
lèvres ;
22 % font le maillot intégral, 54 % chez les jeunes femmes âgées
de 18 à 24 ans, 48 % chez celles qui sont en couple depuis moins de
3 ans et 32 % chez celles qui regardent souvent de la pornographie.
Comment ça fonctionne ?
Le clitoris
Le vagin
É È
LES ZONES ÉROGÈNES DE LA FEMME
Les seins
Les petites lèvres, et toute la région située entre les petites lèvres,
sont très sensibles au toucher léger, à la délicate caresse des doigts
ou de la bouche.
Les grandes lèvres sont plus réceptives à la pression et un peu
moins au toucher léger.
L’entrée du vagin est également très sensible aux caresses.
Les zones anale et périanale, situées entre l’entrée du vagin et
l’anus, sont également riches en terminaisons nerveuses
spécialisées dans le plaisir, et leur stimulation ne devrait plus être
oubliée du plaisir féminin, si tant est que l’on en a envie, bien sûr !
Rien d’obligatoire, car tout est question de désir et de goût, on ne le
redira jamais assez.
Pourquoi se masturber ?
Comment se masturber ?
Un besoin fondamental
Les caresses font partie des besoins fondamentaux de l’être
humain, et cela dès le début de notre vie. Ce sont elles qui assurent
au nouveau-né un bon développement affectif, mais aussi moteur.
Sans maternage, sans contact physique, sans la chaleur des bras
maternels, un nouveau-né présente un retard dans son
développement psychomoteur, il marche et parle plus tard, peut
développer des maladies, un retard de croissance.
Un enfant qui a manqué de caresses devient aussi un adulte qui
n’aime ni en recevoir ni en donner, un adulte froid, distant, qui n’aime
pas le contact physique car il n’a jamais connu le plaisir d’être
touché, et son corps n’a pas pu développer convenablement sa
sensibilité. Heureusement, rien n’est jamais définitif, et avec de la
patience, de la douceur, de la persévérance, on peut développer son
sens du toucher et y prendre beaucoup de plaisir.
C’est l’une des positions les plus pratiquées dans les rapports de
couple. En 2014, en France, 71 % des femmes la pratiquaient
régulièrement.
La femme est à quatre pattes, le corps plus ou moins penché vers
l’avant, les épaules plus ou moins basses, et l’homme se positionne
derrière, généralement à genoux.
Cette position permet la stimulation externe du clitoris en même
temps que la pénétration vaginale. Elle permet aussi à la femme de
mieux se concentrer sur ses sensations en l’absence du regard de
l’homme, et ainsi de faire appel plus facilement à son imaginaire
érotique pour augmenter son excitation. Mais encore faut-il qu’elle
accepte de se montrer dans cette position, souvent perçue comme
dégradante car trop animale. Pourtant, elle est parfaite pour stimuler
efficacement le point G par pression sur la paroi antérieure du vagin.
Quand on ne ressent rien lors de la pénétration vaginale
Quelques chiffres
À quoi c’est dû ?
La fellation
Un peu d’histoire
Le mot fellation nous vient du latin fellare qui veut dire « téter ».
Nous avons donc dès l’origine du mot ce qui fait la base même de la
fellation. Faire une fellation est en effet l’action de téter le pénis avec
plus ou moins de fioritures dans le but avoué de provoquer
l’excitation, donc l’érection, puis l’orgasme.
Longtemps, la fellation a été considérée comme une pratique
sexuelle anormale, voire perverse (tout comme la sodomie et le
cunnilingus), principalement parce que sa seule vocation est le
plaisir sexuel et non la reproduction. La fellation a même figuré dans
la première édition du Manuel diagnostique et statistique des
troubles mentaux, la bible américaine des maladies mentales.
La démocratisation des pratiques bucco-génitales liée à la
libération sexuelle, à la libéralisation des mœurs et de la société
date surtout du début du XXe siècle.
La popularisation de la fellation est telle que beaucoup de jeunes
la considèrent actuellement comme un acte moins intime qu’un
baiser.
La fellation en chiffres
• Elles ont plus de 70 ans : 78 % l’ont déjà pratiquée une fois dans
leur vie.
• Leur couple dure depuis plus de 20 ans : seulement 78 % de
cette sous-population a déjà expérimenté une fois la fellation.
• Elles ont eu un seul partenaire au cours de leur vie : 66 %
seulement ont alors tenté la fellation.
• Enfin, elles ne fréquentent jamais les sites pornographiques.
Quelques principes de base pour réussir une fellation
Il vous faudra aussi varier les plaisirs, les positions, utiliser tour à
tour la bouche, la langue, les lèvres, les doigts, être inventive sous
peine de crampes à la mâchoire ou de torticolis !
Le plaisir des yeux. Les hommes sont en général très excités par
les images. Ils le sont a fortiori par la vision de leur partenaire
penchée sur leur sexe en train de le lécher, et vous augmentez cette
excitation si, à ce moment-là, votre regard croise le leur, surtout si
vous arrivez à y montrer tout le plaisir que vous prenez.
Le cunnilingus
Le cunnilingus en chiffres
Question d’hygiène
Certains hommes sont gênés par les poils des grandes lèvres ou
du pubis. On peut donc s’épiler plus ou moins entièrement. Mais ce
n’est absolument pas indispensable pour profiter d’un bon
cunnilingus. L’épilation doit rester un choix personnel et non un choix
dicté par son partenaire ou une question de mode. Les poils ont
aussi leur utilité en matière de sexualité.
Il n’y a pas que les poils des femmes dont on doit parler : il faut
dire aux hommes que la barbe de trois jours irrite aussi notre vulve
et que ce n’est pas du tout agréable d’avoir le sexe en feu pendant
trois jours après chaque séance de sexe oral !
L’anulingus
Plus une pratique est taboue, plus elle véhicule des fausses
croyances, des idées reçues plus ou moins farfelues. Et, concernant
la sodomie, la liste est particulièrement longue. Je vous livre ici
celles qui sont les plus fréquentes :
Un peu d’histoire
L’orgasme en chiffres
Les chiffres
Il est parfois difficile de s’y retrouver dans tous les termes que l’on
entend. Un petit tour d’horizon des différents mots que l’on peut
entendre ici ou là pour parler de ses attirances sexuelles, de son
orientation ou pour mieux définir son genre (homme, femme, trans,
neutre…) s’impose. Tout cela reflète la grande diversité de la nature
humaine, et le domaine de la sexualité n’échappe pas à cette règle.
Les chiffres
C’est parce que toutes les études montrent que la proportion des
jeunes femmes ayant eu des relations sexuelles avec une autre
femme a été multipliée par 3, 4 voire 5 en 10-15 ans qu’il m’est
apparu indispensable de leur consacrer un chapitre de ce livre.
Ainsi, en France, en 2019, 10 % des femmes ont déjà eu une
relation homosexuelle (contre 4 % lors de l’enquête CSF de 2006),
et 25 % des moins de 25 ans ont déjà ressenti une attirance pour
une autre femme (enquête IFOP/REFERENCESEXE. COM de
2017).
2,9 % des femmes se disent bisexuelles (enquête
IFOP/REFERENCESEXE.COM de 2017) dont 8 % chez les jeunes
de moins de 25 ans. 89 % d’entre elles ont eu leur premier rapport
avec un homme et 58,5 % se disent attirées surtout par les hommes
(enquête VIRAGE) ; la moitié d’entre elles est d’ailleurs en couple
avec un homme.
La plupart des femmes se disant bisexuelles ont moins de 30 ans,
ce qui va dans le sens d’une meilleure tolérance des différentes
orientations sexuelles dans la jeunesse actuelle. Mais ce peut être
aussi le signe d’une plus grande autonomie sexuelle des femmes
par rapport aux normes sociales, ce qui est plutôt une bonne
nouvelle !
Parmi toutes les femmes qui ont eu des relations avec des
hommes et des femmes (étude VIRAGE de l’INED) :
– 28 % seulement se déclarent bisexuelles ;
– 17 % se disent homosexuelles ;
– 53 % continuent de se dire hétérosexuelles.
Tout cela pour montrer que, en pratique, c’est bien plus complexe
que l’on veut bien l’imaginer.
Quant à l’homosexualité féminine, elle concerne environ 1 % de la
population, et ce pourcentage n’évolue guère selon les études au
cours du temps.
Pourquoi un risque plus élevé chez les FSF que chez les non-
FSF ?
Selon une étude suisse de 2013, une FSF sur trois dit avoir vécu
une discrimination liée à son orientation sexuelle au cours des douze
derniers mois, le plus souvent dans la rue, mais également au travail
ou dans la famille. Ces chiffres sont en augmentation selon SOS-
Homophobie.
Selon cette même étude, 26 % ont connu des violences à
l’intérieur de leur couple et 55 % en ont vécu en dehors du couple,
physiques dans 25 % des cas, psychologiques dans 30 % des cas,
sexuelles pour 20 %. Ces violences sont exercées par un membre
de la famille dans 90 % des cas ou par des inconnus dans 66 % des
cas.
Dans l’enquête sur la lesbophobie de 2008 (Cadiou et al.), 57 %
des femmes ont répondu « oui » à la question « avez-vous été
victime de lesbophobie ? » ; les plus touchées sont les femmes en
couple et les Parisiennes.
– 45 % dans l’espace public (rue, transports, sortie de boîte de
nuit). Dans 95 % des cas, ce sont des insultes.
– 44 % dans le milieu familial, et là, ce sont surtout les mères
des jeunes femmes FSF qui sont plus rejetantes que les
pères et les autres membres de la famille.
– 25 % dans le milieu du travail, la plupart du temps par les
collègues et moins fréquemment par la hiérarchie : rumeurs,
moqueries, mises à l’écart, voire insultes, et ces
manifestations sont beaucoup plus fréquentes quand
l’homosexualité est connue que lorsqu’elle est supposée.
– 10 % chez le médecin, notamment les gynécologues et les
psychiatres/psychologues.
Les conséquences de ces actes discriminatoires sont graves. Que
ce soient des ruptures avec le milieu familial avec toute la solitude,
la souffrance morale que cela peut engendrer. Que ce soient des
problèmes d’estime de soi, voire de violence retournée contre soi
avec un risque suicidaire plus important que dans la population
générale.
Mais la question des violences à l’intérieur du couple de femmes
remet aussi en cause la vision d’une violence conjugale qui serait
nécessairement le fait des hommes. Le sujet est assez tabou et a
été très peu étudié. La proportion de violence serait en réalité
identique (de l’ordre de 25 à 30 %) dans les couples hétérosexuels
et lesbiens (Watremez, 2006, cité par Genon et al.).
Un peu d’histoire
Quelques chiffres
La première étude d’ampleur sur ce phénomène décrit par certains
comme sociétal est réalisée au Royaume-Uni en 2004. Sur un
échantillon de 18 000 personnes, 1 % se déclarent asexuelles
(Bogaert, 2004). Les femmes sont plus nombreuses que les hommes.
44 % des asexuels vivent en couple. Dans cette étude, les asexuels
déclarent avoir en général une activité sexuelle autoérotique mais ne
sont pas intéressés par les relations sexuelles avec autrui.
En France, 10,8 % des femmes interrogées n’ont pas eu de
relations sexuelles au cours des douze derniers mois. Et 65 % sont
prêtes à ne pas avoir de relations sexuelles dans leur couple. Autant
dire que l’absence de sexualité, nommée ou pas asexualité, est une
réalité pour beaucoup d’entre nous. 47 % des Français pensent aussi
que la sexualité est un plaisir dont on peut aisément se passer. Car la
sexualité n’est pas du domaine du besoin, contrairement à ce qu’on
entend parfois.
Être enceinte change notre corps, mais aussi notre esprit et notre
façon d’envisager la sexualité. Ces changements varient selon les
femmes, selon le moment de la grossesse, selon notre histoire
personnelle et notre histoire de couple. La société actuelle nous
impose de donner une image de femme épanouie pendant la
grossesse. C’est un fardeau lourd à porter pour beaucoup d’entre
nous, pour qui la grossesse n’est pas bien vécue sur le plan
psychologique ou physique. Un diktat de plus pour les femmes qui
n’osent pas parler de leurs difficultés de peur d’être jugées, d’être
cataloguées comme mauvaises mères avant même de l’être
vraiment.
Sexualité et grossesse
Quelques chiffres
Grossesse et libido
Il est tout d’abord essentiel de dire ici que la sexualité est non
seulement possible, mais recommandée tout au long de la
grossesse. Cependant, avec l’augmentation du volume utérin, et par
conséquent, du ventre, certaines positions sont plus confortables et
plus adaptées.
L’adaptation des positions pour les relations sexuelles est surtout
nécessaire à partir du troisième trimestre. On privilégie alors les
positions sur le côté et on évite les positions où la femme est
allongée sur le dos (le missionnaire, donc), car le ventre est trop
lourd et risque de comprimer le retour veineux, à l’origine de
malaises, sans compter que le volume du ventre ne rend pas la
chose aisée.
La cuillère. L’homme et la femme sont étendus sur le côté,
l’homme allongé derrière la femme ; cette position est sans doute la
plus confortable pour les deux, mais elle peut paraître peu
satisfaisante si on est habitué aux rapports « musclés ». C’est en
effet une position où lenteur et douceur sont de mise. De plus, la
femme peut avoir du mal à trouver son plaisir si elle a l’habitude
d’avoir les jambes écartées lors de la pénétration.
L’Andromaque. La femme se positionne au-dessus de l’homme
allongé sur le dos, les genoux de part et d’autre du corps de son
partenaire. C’est une position appréciée des femmes enceintes (et
des femmes en général) car elle permet de garder le contrôle de ses
sensations et la profondeur de la pénétration, ce qui nous rassure si
on a peur de faire du mal au bébé par une pénétration trop profonde,
par exemple.
La levrette. Il s’agit d’une position particulièrement appréciée des
hommes en général, et encore plus lorsque le ventre devient
proéminent. Cependant, l’hyperlordose consécutive à la grossesse
peut générer des douleurs de dos chez les femmes, pour qui cette
position devient inconfortable, notamment en fin de grossesse.
Sodomie et grossesse
Il n’y a aucune contre-indication à pratiquer le sexe anal pendant
la grossesse, à condition de ne pas souffrir d’hémorroïdes,
fréquentes lors de la grossesse, notamment en raison du mauvais
retour veineux. Cela peut rendre la pénétration anale
particulièrement douloureuse.
C’est de toute façon une pratique marginale hors grossesse, donc
encore plus pendant. Cependant, si c’est une pratique qui fait partie
de votre répertoire sexuel habituel, aucune raison de vous en passer
durant la grossesse. En revanche, prenez soin de choisir un
lubrifiant compatible avec la grossesse et d’être particulièrement
vigilant à ne pas passer du rectum au vagin sans toilette ou
changement de préservatif, car le risque d’infection vaginale est
élevé.
Les chiffres
Le co-dodo ?
Quand le bébé partage le même lit ou la même chambre que les
parents, cela influence la sexualité du couple, mais pas forcément
de manière négative. Selon deux études réalisées sur le sujet
(Germo et al., 2007, sur 100 femmes et 38 hommes ; Messmer et
al., 2012, sur 98 femmes), c’est surtout la façon dont le co-dodo est
organisé qui influence la sexualité. Un couple qui fait dormir le bébé
dans son lit sans vraiment l’avoir choisi ni décidé de façon
intentionnelle l’accepte beaucoup moins bien, notamment en termes
de satisfaction de la vie conjugale. Autrement dit, si on veut bien le
vivre, il faut le faire parce qu’on en a vraiment envie et non
uniquement pour se simplifier les réveils nocturnes de bébé qui
pleure.
Quand ça ne marche pas :
les troubles sexuels du post-partum
Quelques chiffres
Les douleurs
Allaitement et sexualité
Les organes génitaux externes sont les plus touchés par la baisse
des œstrogènes car ils contiennent de nombreux récepteurs aux
hormones féminines. Ces symptômes touchent environ deux
femmes sur trois et ont plus ou moins de répercussions négatives
sur la qualité de vie et la sexualité.
Mais on sait aujourd’hui que la poursuite d’une vie sexuelle active
protège nos organes sexuels contre les effets négatifs de la
ménopause.
– Les petites et grandes lèvres deviennent plus fines, l’orifice
du vagin peut également diminuer de diamètre.
– La muqueuse vaginale est plus sèche. Cette sécheresse
vaginale peut être responsable de douleurs lors de la
pénétration vaginale, d’autant que la lubrification est plus
longue à se déclencher lors de la phase d’excitation sexuelle
(5 minutes au lieu de 30 secondes chez une femme jeune).
– La peau recouvrant le clitoris peut également perdre de son
élasticité, et le clitoris se retrouve moins protégé. Il est alors
plus sensible aux irritations.
– La flore vaginale se modifie également ; la flore de Döderlein,
qui nous protège contre les infections, diminue sous l’effet
d’une acidification du vagin. Cela peut entraîner une
augmentation du nombre d’infections vaginales.
– La muqueuse du vagin s’atrophie, elle devient plus fine, ce
qui peut causer des saignements, des irritations ou des
démangeaisons lors des rapports sexuels pénétratifs.
Il existe également des conséquences au niveau de la vessie. Les
troubles urinaires liés à la ménopause et, plus généralement, au
vieillissement, sont très fréquents et souvent tabous. Peu de femmes
en parlent spontanément, et pourtant, ces troubles affectent la
qualité de vie et la sexualité. Infections urinaires plus fréquentes,
envies d’uriner pressantes, incontinence urinaire à l’effort (ou pas)
sont autant de plaintes que l’on entend chez les femmes qui
avancent en âge et qui peuvent avoir un impact négatif sur la qualité
de la vie sexuelle et la qualité de vie tout court. Des prises en charge
adaptées existent, il est donc essentiel d’en parler à son médecin.
Les troubles du sommeil. Ce sont sans doute les troubles les plus
fréquents, à la fois en lien avec la carence hormonale et l’avancée
en âge.
Favorisés par les bouffées de chaleur nocturnes qui entraînent
des réveils, ils sont directement liés à la baisse des œstrogènes,
dont on connaît aujourd’hui très bien le rôle positif sur le sommeil. La
ménopause est aussi une période à risque pour l’apparition des
apnées du sommeil : ne pas hésiter à en parler à son médecin si on
a un doute. La dette de sommeil est très préjudiciable pour la santé
psychique : manquer de sommeil favorise en effet la dépression,
l’anxiété, les troubles émotionnels et, bien sûr, la fatigue. Beaucoup
de femmes ménopausées se plaignent de fatigue, et encore plus de
fatigabilité : la sensation de ne plus pouvoir faire autant qu’avant, de
ressentir plus vite l’épuisement. Cela est en partie expliqué par la
baisse des œstrogènes, qui ont une fonction « anti-fatigue » au
niveau cérébral.
Quelques chiffres
86 % des femmes de plus de 50 ans déclarent avoir une activité
sexuelle dans les 12 derniers mois précédant l’enquête et 79 % dans
les 4 dernières semaines (enquête CSF, 2006), contre respectivement
49 % et 37 % en 1970 (enquête Simon, 1970).
Les femmes de plus de 50 ans ont en moyenne 6,5 rapports
sexuels par mois en 2006 (contre 5,3 en 1992).
Le rapport sexuel des femmes de plus de 50 ans dure en moyenne
21 minutes (enquête CSF, 2006).
27 % des femmes ont des difficultés de lubrification sexuelle
(Lauman et al., 1999).
38 % des femmes souffrent d’atrophie vaginale, 55 % de
sécheresse vaginale, 44 % de dyspareunies et, chez 59 % des
femmes, la ménopause, avec tous ses changements physiologiques
et psychologiques, a un impact négatif sur la sexualité (étude de
Kinsberg et al., 2014 sur une population de 3 046 femmes
ménopausées âgées de 45 à 75 ans).
Pour 71 % des femmes âgées de 50 à 60 ans, le maintien d’une vie
sexuelle active est essentiel (Nappi et al., 2008), et pour 55 % d’entre
nous, les rapports sexuels sont nécessaires pour se sentir bien
(enquête CSF, 2006).
Un peu d’histoire
Les chiffres
Quelques chiffres
Les Françaises évaluent leur capacité de séduction à 5/10 en
moyenne avec un pic pour les moins de 25 ans et les plus de 50 ans.
Il est quelque peu surprenant de prendre conscience que les femmes
de plus de 50 ans se sentent plus séduisantes que celles de 40 ans.
Elles ne se servent pas des mêmes atouts ou des mêmes
comportements pour séduire, et surtout, elles considèrent que la
séduction est plus une affaire de personnalité que d’apparence. Les
femmes de 40 ans, quant à elles, sont en général trop prises par leur
vie de mère ou leur vie professionnelle pour penser à la séduction.
5 minutes : c’est le temps qu’il faut pour 43 % d’entre nous pour
juger un homme séduisant ou non, et 10 minutes pour 58 %.
72 % d’entre nous estiment qu’il est difficile de rencontrer un
homme séduisant. Sommes-nous trop exigeantes ? Oui,
certainement, à en croire le dernier sondage sur le sujet.
Pour 85 % des femmes, il est toujours agréable de se faire séduire,
et ce malgré le contexte actuel post-MeToo. Pour 48 % d’entre nous,
une remarque sur le physique ou la tenue d’une personne que l’on ne
connaît pas ne relève pas d’un comportement de séduction, mais d’un
comportement de harcèlement sexuel, quand 45 % d’entre nous
jugent qu’il s’agit davantage de séduction. 62 % des femmes sont
plutôt actives dans la séduction, n’hésitant pas à aborder le sexe
opposé et à être entreprenantes1.
Le rôle de la génétique
Voici une petite liste des principaux gestes qui sont considérés
comme des signaux de séduction :
– Tête penchée sur son épaule, plutôt du côté gauche.
– Se passer la main (plutôt la gauche) dans les cheveux
(à droite, ça traduirait plutôt le besoin d’être rassurée).
– Regarder la bouche de son partenaire.
– Parler avec les mains, ce qui traduit une aisance, un bien-être
dans la relation.
– Se caresser la cuisse ou l’avant-bras pour montrer à l’autre
de façon subliminale les endroits où on aimerait être
caressée.
– Un regard brillant et des pupilles dilatées signent un état
d’excitation sexuelle, qui peut faire suite à une phase de
séduction qui a porté ses fruits.
Et l’humour ?
« Femme qui rit, à moitié dans son lit. » Ce proverbe dit quelque
chose de très vrai : l’humour fait partie des armes de séduction,
autant pour les hommes que pour les femmes, même si c’est de
manière différente.
L’humour constitue ce que les psychologues appellent un
facilitateur de relation sociale (au même titre qu’un chien ou une
guitare, ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les études…). Et c’est
une qualité recherchée par une grande majorité de femmes. Encore
faut-il savoir ce que l’on entend par humour. Les blagues misogynes,
sexistes, voire racistes sont évidemment à éviter dans une relation
de séduction. Ce type d’humour a plutôt un effet repoussoir.
L’humour doit surtout nous permettre de mesurer l’intelligence de
notre futur compagnon. Car au-delà de l’humour, c’est bien
l’intelligence que nous recherchons, comme un facteur
indispensable à une union de longue durée. L’humour fait en effet
partie des signes d’intelligence et de bonne adaptation sociale.
Posséder un bon sens de l’humour est toujours perçu comme une
qualité, plus chez les hommes que chez les femmes, signe d’une
personnalité extravertie et sociable.
Mais nous ne sommes pas à égalité sur le terrain de l’humour. En
effet, les hommes y sont beaucoup moins sensibles que nous. Ce
n’est pas pour eux un critère de séduction. En revanche, ils aiment
que l’on rie à leurs blagues. Les filles seraient donc plus sensibles à
l’humour que les garçons, et ce dès le plus jeune âge (Vrticka et al.,
2013).
Nous avons vu de quoi sont faits les fantasmes des femmes, mais
à quoi servent-ils ?
Tout d’abord, ils peuvent nous aider à avoir envie de faire l’amour,
ils sont alors désignés comme anticipatoires : les scénarios que l’on
se crée dans la tête attisent notre désir, nous poussent à demander,
à préparer notre corps à l’éventualité d’une relation sexuelle. En
journée, dans sa voiture ou dans le métro, avant de rentrer chez soi,
en lisant un livre, ils nous aident à maintenir une vie érotique et une
excitation sexuelle propices aux ébats. Ils sont la garantie du
maintien de la libido, cette énergie de vie indispensable qui nous
donne la sensation d’être vivante. Il a même été démontré que les
fantasmes anticipatoires augmentent le niveau de testostérone –
l’hormone du désir – et du désir sexuel (Valentino et al., 2007 ;
Genazzini et al., 2010).
Les fantasmes surviennent parfois pendant la relation elle-même.
Ils sont alors appelés intercurrents. C’est sans doute ceux-là qui
posent le plus de problèmes aux femmes quand elles ont
l’impression de mentir à leur partenaire, comme si elles le
trompaient, quand elles ont le sentiment de faire semblant, quand
elles culpabilisent de l’intensité de leur vie imaginaire. Il n’est pas
toujours évident d’accepter de fantasmer sur un autre homme ou
une situation que l’on trouve plus excitante quand c’est notre
partenaire qui est en train de nous faire l’amour. Pas facile, et
pourtant, naturel et bénéfique. Compenser la banalité de la réalité et
de la routine fait partie du rôle de l’imaginaire, et pas seulement
érotique.
L’imaginaire érotique permet ainsi d’activer ou de réveiller le désir,
d’augmenter le niveau de l’excitation sexuelle, de mener plus
facilement à l’orgasme, d’améliorer sa vie sexuelle dans son couple,
mais aussi d’exprimer des pulsions refoulées, de vivre des situations
que la réalité ne permet pas, en somme, de faire tout ce que l’on
s’interdit dans sa vie réelle.
Un peu d’histoire
Les femmes qui aiment le porno ne sont pas les plus nombreuses,
et c’est un euphémisme. Environ 1 femme sur 5 apprécie (et
seulement de temps en temps) et voilà ce qu’elles préfèrent :
– Un vrai scénario, une histoire, de l’érotisme.
– Des acteurs et des actrices qui ont l’air vrai, plus proche de
notre réalité que de la poupée Barbie.
– Des situations et des scènes sexuelles proches du réel, pour
pouvoir se dire qu’il nous est possible, si on le souhaite, de le
reproduire chez soi.
– Des tenues, dessous, décors de qualité. Les femmes sont
plus sensibles que les hommes à l’esthétique, peut-être pour
mieux apprécier la crudité des scènes de sexe.
– De la suggestion plutôt que de la brutalité ; de l’érotisme, en
somme, plus que de la pornographie.
Les chiffres
La bibliothérapie en sexologie
Une chose est sûre, les femmes sont de plus en plus infidèles, ou
l’assument et osent le dire de plus en plus. Cela va dans le sens
d’une sexualité féminine davantage tournée vers le plaisir et moins
vers la conjugalité, même si le couple reste la référence.
En 1970, 10 % des femmes admettaient avoir été infidèles au
moins une fois dans leur vie (étude IFOP/Planning familial, 1970).
En sachant qu’à cette époque l’infidélité était encore pénalisée et
passible d’emprisonnement. On imagine bien que ça n’encourageait
guère à avouer la vérité. En 2001, elles étaient 24 % (étude
IFOP/M6 sur un échantillon de 953 personnes). La libération de la
sexualité est passée par là. En 2014, nous étions 32 % (étude
IFOP/GLEEDEN sur un échantillon de 4 879 Européennes, 2014).
En 2019, 37 % (étude IFOP/GLEEDEN, 2019).
Certes, les femmes semblent beaucoup mieux assumer leur
sexualité extraconjugale, mais nous sommes encore loin des
hommes dans ce domaine, qui sont en 2016 49 % à avoir trompé
leur partenaire habituelle au moins une fois.
Pourtant, et le paradoxe est féminin, 69 % des Françaises pensent
qu’il est possible de rester fidèle toute sa vie (étude
IFOP/GLEEDEN, 2014) et 86 % d’entre nous pensent que la fidélité
est une valeur importante du couple (Brenot, 2012). Reste à savoir
ce que les femmes entendent vraiment par fidélité, qui ne semble
plus une fidélité sexuelle…
Surmonter l’infidélité
Rêver d’infidélité
ISBN : 978-2-213-71515-5
Table
Couverture
Page de titre
Avant-propos
Quelques chiffres
La question de la fréquence
La question de la durée
Le clitoris
Clitoris et plaisir
La vulve
L’orifice du vagin
L’hymen
G comme Gräfenberg
Le périnée
Les seins
Anatomie du sein
Sexualité et règles
Comment ça fonctionne ?
La pratique de la masturbation
Pourquoi se masturber ?
Comment se masturber ?
La sexualité vaginale
La sexualité orale
La fellation
Le cunnilingus
Un peu d’histoire
Le cunnilingus en chiffres
La sexualité anale
L’anulingus
Un peu d’histoire
L’orgasme en chiffres
Les chiffres
Les chiffres
L’absence de sexualité :
une forme de sexualité comme une autre ?
Un peu d’histoire
Sexualité et grossesse
Allaitement et sexualité
Sexualité et ménopause
Qu’est-ce que la ménopause ?
Les sex-toys
Un peu d’histoire
Les chiffres
La séduction
Un peu d’histoire
Les chiffres
Un peu d’histoire
Érotisme ou pornographie ?
L’infidélité et la morale
Surmonter l’infidélité
Rêver d’infidélité
Bibliographie
Remerciements
Cahier photos
Page de copyright