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I. Introduction
Programme
Connaissances
Dans le champ biologique, l’identité sexuée est fondée sur le sexe chromosomique et génétique qui induit
les caractéristiques sexuelles anatomiques et physiologiques de la personne. Activités 2 et 3
La mise en place de l’organisation et de la fonctionnalité des appareils sexuels se réalise sur une longue
période qui va de la fécondation à la puberté. Activité 1
Notions fondamentales
Hormones sexuelles (testostérone, progestérone, œstrogènes) ; organes cibles ; follicules ; corps jaune ;
cellules interstitielles ; tubes séminifères ; gène SrY ; gonades indifférenciées et différenciées.
Capacités
→→ Extraire et exploiter des informations de différents documents et/ou réaliser des observations
microscopiques et/ou mettre en œuvre une démarche historique, pour identifier :
–– les relations entre sexe génétique et organisation anatomique et physiologique ; Activités 1 et 2
–– le fonctionnement des organes génitaux au cours de la vie. Activité 3
→→ Traduire certains mécanismes sous forme de schémas fonctionnels. Activités 1 et 3
Précisions
Le développement embryonnaire et fœtal des organes génitaux n’est pas étudié. Seul est montré le lien
entre la présence du gène SrY et la transformation des gonades indifférenciées sans entrer dans le détail
des mécanismes génétiques et moléculaires expliquant l’influence du sexe génétique sur le sexe phé-
notypique. L’étude des anomalies génétiques ou développementales n’est pas traitée de manière exhaus-
tive.
Commentaires pédagogiques
Ce chapitre s’intègre dans l’éducation à la sexualité, commencée dès les cycles 2 et 3 et poursuivie au
cycle 4 et qui se fonde sur des connaissances scientifiques clairement établies. Il peut être articulé avec
le parcours éducatif de santé mis en place dans l’établissement, en interaction avec les professionnels
de santé de l’établissement et d’autres disciplines au CESC. Les activités 1 et 2 permettent de com-
prendre la mise en place et le fonctionnement des organes sexuels au cours du développement embryon-
naire ainsi que l’influence du sexe chromosomique et génétique sur la mise en place des gonades.
L’activité 3 a pour objectif de montrer comment l’identité sexuée ou sexuelle s’affirme à la puberté. Le
rôle des hormones sexuelles sur l’affirmation de l’identité du point de vue biologique est étudié. On
identifie, à l’aide d’observations microscopiques et de dosages hormonaux, les cellules qui produisent
les hormones sexuelles (progestérone, œstrogènes et testostérone).
79
BIBLIOGRAPHIE
◗◗ Ouvrages de référence
-- Laurence Communal, Christophe Guigné, Éducation à la sexualité : au collège et au lycée, Réseau
Canopé, 2016.
-- Elaine Marieb, Anatomie et physiologie humaines, Pearson, 2018.
◗◗ Sites internet
-- https://eduscol.education.fr/cid46861/textes-reference.html
-- https://planet-vie.ens.fr/article/1487/mise-place-appareil-genital-etre-humain
-- http://www.inrp.fr/Acces/biotic/accueil.htm
-- http://www.snv.jussieu.fr/vie
-- https://eduscol.education.fr/pid23366/education-sexualite.html
II. Corrigés
Corrigés du guide de travail
Activités p. 164-169 • Trois étapes principales de la détermination du
sexe : détermination génétique lors de la féconda-
tion, détermination hormonale ensuite et enfin
Activité 1 Mise en place des gonades différenciation morphologique des appareils
au sein de l’appareil sexuel reproducteurs.
• Durée estimée : 15-20 minutes • On peut penser que le pic de testostérone qui
• Objectif : Comprendre comment les gonades se apparaît entre le 2e et le 6e mois de grossesse
mettent en place au cours du développement de contrôle la différenciation des organes génitaux
l’appareil sexuel. externes et internes en appareil reproducteur
masculin.
• Compétences
Synthèse :
Compétences Capacités associées
Schéma montrant la mise en place du phénotype sexuel
Pratiquer Formuler un problème scientifique.
au cours du développement embryonnaire
des démarches Interpréter des résultats et en tirer
scientifiques des conclusions.
Sexe chromosomique XX XY
Pratiquer Communiquer dans un langage
des langages scientifiquement approprié : schéma. Fécondation
Gonade
3e semaine
Exploitation des documents indifférenciée
80
81
• Compétences Synthèse :
Compétences Capacités associées
Schémas fonctionnels de l’affirmation de l’identité
sexuée chez l’homme et chez la femme à la
Pratiquer des démarches Formuler un problème
scientifiques scientifique.
puberté.
Interpréter des résultats et — Voir le schéma en bas de page. —
en tirer des conclusions.
Concevoir, créer, réaliser Mettre en œuvre un
protocole. S’entraîner p. 173-174
Pratiquer des langages Communiquer dans un
langage scientifiquement 7. Reformuler avec ses propres mots
approprié : schéma. les notions importantes du chapitre
Affirmation de l’identité
sexuée
82
Spermatozoïdes Corps
jaune
Vaisseau sanguin
Vaisseau
sanguin
Cellules interstitielles
Progestérone +
Testostérone Œstrogènes
œstrogènes
10. La différenciation des gonades • On observe dans l’expérience C que les canaux
de Wolff et les canaux de Müller sont maintenus.
• La différenciation gonadique apparaît vers On peut en déduire que la testostérone seule ne
8 semaines. permet pas la régression des canaux de Müller
• Les testicules et les ovaires se différencient à (celle-ci a lieu en présence d’une autre hormone,
partir des mêmes structures embryologiques, les l’AMH).
cordons sexuels primitifs. À partir de la
20e semaine, les testicules contiennent déjà les 12. Les castrats
tubes séminifères, tandis que les ovaires
contiennent déjà les follicules primordiaux. D’après le graphique du doc. 2, la fréquence du
• À 20 semaines, les canaux de Müller et de Wolff chant est plus élevée lorsque la concentration de
sont encore tous les deux présents, ces canaux testostérone est inférieure à 100 pmol/L. La
sont à l’origine des voies génitales soit masculines castration entraîne une absence de production de
si le canal de Wolff se maintient, soit féminines si testostérone à partir de la puberté, ce qui bloque
le canal de Müller se maintient. la mise en place et le maintien des caractères
sexuels secondaires et empêche donc la mue de la
voix. La fréquence du chant reste donc élevée à
Problèmes p. 175-176 l’âge adulte.
11. Des expériences historiques 13. Étude d’un cas clinique d’anomalie
du développement sexuel
• On observe dans l’expérience A (castration de
mâles) que les canaux de Müller se développent et Le document 2 montre que ces hommes pré-
que les canaux de Wolff régressent. On observe sentent un taux d’AMH dans le sang quasi nul
dans l’expérience B (greffe de testicule sur des jusqu’à 16 ans, alors qu’un individu de phénotype
femelles) que les canaux de Wolff se développent masculin a un taux entre 5 à 30 ng/100 mL jusqu’à
et que les canaux de Müller régressent. On peut en 10 ans. On constate sur le document 3 une muta-
déduire que le testicule fœtal exerce deux types tion de la portion de gène responsable de la pro-
d’action pendant la différenciation de l’appareil duction d’AMH chez les individus atteints. Ces
génital : d’une part, il provoque la disparition des hommes de génotype 46XY présentent donc une
canaux de Müller, d’autre part, il est responsable anomalie dans la séquence du gène responsable
du développement des voies mâles (canaux de de la production d’AMH. L’absence de cette hor-
Wolff qui deviennent les canaux déférents). mone chez ces individus a pour conséquence le
83
maintien des canaux de Müller et leur différencia- reils sexuels au cours du développement embryon-
tion en utérus. naire.
NB : il y a eu une inversion des légendes dans le
manuel, le graphique a représente le taux d’AMH Métier : Aurélien, chirurgien pédiatrique
dans le sang d’un des cas cliniques, tandis que le Voici quelques examens possibles :
graphique b représente le taux d’AMH d’un indi-
–– caryotype : recherche d’anomalie chromoso-
vidu de phénotype masculin. Cette erreur sera
mique ;
corrigée lors des réimpressions.
–– étude génétique : recherche d’anomalie géné-
tique ;
Parcours d’orientation p. 177 –– examens biologiques hormonaux : recherche de
taux anormaux d’hormones sexuelles ;
Vers la 1re : Substances chimiques –– examens radiologiques : étude des organes
et santé génitaux internes, examen des gonades ;
On peut supposer que le distilbène entraîne des –– examen clinique : description des organes géni-
malformations lors de la mise en place des appa- taux externes.
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I. Introduction
Programme
Connaissances
Cerveau, plaisir, sexualité
Chez l’homme et la femme, le système nerveux est impliqué dans la réalisation de la sexualité. Le plai-
sir repose notamment sur des mécanismes biologiques, en particulier l’activation dans le cerveau du
système de récompense. Activité 2
Les facteurs affectifs et cognitifs ainsi que le contexte culturel ont une influence majeure sur le compor-
tement sexuel humain. Activité 1
Hormones et procréation humaine
Le fonctionnement de l’appareil reproducteur repose sur un dispositif neuroendocrinien faisant interve-
nir l’hypothalamus, l’hypophyse et les organes sexuels. Activité 3
La connaissance de plus en plus précise des hormones naturelles endogènes contrôlant les fonctions
de reproduction humaine a permis progressivement la mise au point de molécules de synthèse exogènes
qui leurrent ce système et permettent une maîtrise de la procréation, avec de moins en moins d’effets
secondaires.
Chez la femme et chez l’homme, ces molécules de synthèse sont utilisées dans la contraception régu-
lière (« la pilule »), la contraception d’urgence féminine, les hormones contragestives dans le cadre de
l’interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse, ainsi que la contraception hormonale
masculine. Activité 3
D’autres modes de contraception existent chez l’homme et la femme ; certains permettent de se proté-
ger des infections sexuellement transmissibles (IST) et d’éviter leur propagation. Activité 4
Selon les problèmes de stérilité ou d’infertilité, différentes techniques médicales peuvent être utilisées
pour aider à la procréation : assistance médicale à la procréation (AMP), hormones pour permettre ou
faciliter la fécondation et/ou la gestation. Activité 5
Notions fondamentales
Composante biologique de la relation entre sexualité et plaisir ; cerveau et système de récompense/
plaisir dans l’espèce humaine ; structures cérébrales et composantes affectives, motivationnelles et
cognitives.
Hormones et neurohormones hypothalamo-hypophysaires (FSH, LH et GnRH) ; modes d’action biolo-
gique des molécules exogènes.
Capacités
Cerveau, plaisir, sexualité
→→ Identifier les structures cérébrales qui participent aux processus de récompense à partir de docu-
ments et données médicales et expérimentales. Activité 2
→→ Différencier, à partir de la confrontation de données biologiques et de représentations sociales, ce
qui relève : Activité 1, exercice 16
–– de l’identité sexuelle, des rôles en tant qu’individus sexués et de leurs stéréotypes dans la société,
qui relèvent de l’espace social ;
–– de l’orientation sexuelle qui relève de l’intimité des personnes.
→→ Effectuer des comparaisons évolutives avec les comportements reproducteurs des autres mam-
mifères. Activité 1, exercice 11
85
Précisions
Les autres composantes de la sexualité (psycho-affective et sociale) sont abordées. On veille à ne pas
limiter la relation entre sexualité et plaisir à la seule composante biologique.
Les mécanismes cérébraux du plaisir sont étudiés seulement d’une façon globale (activation de zones
cérébrales) sans explicitation des phénomènes cellulaires. Il s’agit de montrer que l’activité sexuelle
dans l’espèce humaine est dépendante à la fois des hormones sexuelles et des zones cérébrales impli-
quées dans le plaisir et qui peuvent par ailleurs être activées en dehors des activités sexuelles.
La connaissance des différents types de rétrocontrôle n’est pas attendue. Il s’agit de montrer comment
des molécules exogènes peuvent agir comme des « leurres » pour empêcher la production des ovocytes
ou des spermatozoïdes, pour désynchroniser le fonctionnement de l’appareil reproducteur chez la
femme ou empêcher le développement de la muqueuse utérine. Les mécanismes cellulaires de l’action
des hormones, de même que les voies de leur synthèse, ne sont pas au programme. Le lien est établi
entre certaines étapes des techniques de l’assistance médicale à la procréation ou d’interruption volon-
taire de grossesse et les connaissances scientifiques qui permettent de les expliquer et d’évoquer leur
cadre éthique.
Commentaires pédagogiques
Ce chapitre s’intègre dans l’éducation à la sexualité, commencée aux cycles 3 et 4, et qui se fonde sur
des connaissances scientifiques clairement établies essentiellement en fin de cycle 4. Il doit être articulé
au parcours éducatif de santé mis en place dans l’établissement, en interaction avec les professionnels
de santé de l’établissement et d’autres disciplines au CESC. Dans ce chapitre, l’activité 1 permet de
montrer l’influence majeure des facteurs affectifs et cognitifs ainsi que le contexte culturel sur le com-
portement sexuel humain et de le comparer au comportement sexuel d’autres mammifères. Le lien entre
le cerveau, le plaisir et la sexualité est étudié dans l’activité 2. Enfin, les activités 3, 4 et 5 ont pour objec-
tifs d’expliquer que les connaissances actuelles sur le mode d’action des hormones naturelles endo-
gènes ont permis de mieux maîtriser la procréation.
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BIBLIOGRAPHIE
◗◗ Ouvrages de référence
-- Michel Bozon, Sociologie de la sexualité, Armand Colin, 2018.
-- Sébastien Chauvin, Arnaud Lerch, Sociologie de l’homosexualité, La Découverte, 2013.
-- Julie Azan, Le Clitoris, c’est la vie ! First Éditions, 2018.
◗◗ Sites internet
-- Éduscol, textes sur l’éducation à la sexualité :
https://eduscol.education.fr/cid46861/textes-reference.html
-- On SEXprime : www.onsexprime.fr
-- Centre régional d’information et de prévention du sida et pour la santé des jeunes :
www.lecrips.net
-- Centre Hubertine Auclet pour l’égalité femmes-hommes : www.centre-hubertine-auclert.fr
-- Planning familial, réseau associatif et militant pour la santé sexuelle en France :
www.planning-familial.fr
-- Sida Info Service : www.sida-info-service.org
-- Données des Nations Unis sur l’usage des contraceptifs dans le monde : https://www.un.org/en/
development/desa/population/publications/dataset/contraception/wcu2018.asp
-- Éduscol, éducation à la sexualité : https://eduscol.education.fr/pid23366/education-sexualite.html
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+ + – Contexte
Hormones
culturel
Sentiments amoureux,
Motivation sexuelle
désir et plaisir
Sexualité
88
89
Avant le premier
Comportements responsables pour rapport sexuel
Prévention contre les IST Vaccination
maîtriser sa reproductlon et éviter les IST
papillomavirus
Après le rapport sexuel
90
10. Les éthers de glycol, des produits 13. Le RU486 ou l’IVG médicamenteuse
chimiques reprotoxiques
• Les modèles moléculaires du RU486 et de la
On constate que des hommes exposés aux éthers progestérone ont une structure de base commune
de glycols ont une proportion beaucoup plus forte formée de 4 cycles carbonés. Le récepteur de la
de spermatozoïdes anormaux que des individus progestérone se fixe sur cette partie.
non exposés (80 % contre 10 %). Ces éthers de
glycols sont présents notamment dans des pro-
duits ménagers, sont inhalés puis passent dans la
circulation sanguine. Ils ont aussi des effets sur le
développement du fœtus au cours de la grossesse, Site de fixation du récepteur
donc ces éthers passent également la barrière de la progestérone
placentaire.
Des règles strictes ont été fixées par la réglemen-
tation française et européenne, pour limiter leur
utilisation et prévenir les risques. • Le RU486 se fixe sur le récepteur de la proges-
térone, il bloque donc l’action de la progestérone.
11. Le clitoris des mammifères Des contractions de l’utérus se déclenchent alors
et la muqueuse utérine se dégrade. Ces méca-
La stimulation du clitoris entraîne son érection et nismes empêchent donc la nidation de l’embryon
l’activation du système de récompense, la libéra- dans la muqueuse utérine après la fécondation.
tion de dopamine provoque une sensation de plai-
sir liée au contact avec le mâle et à l’accouple-
ment. Cet organe est plus visible chez les femelles Problèmes p. 196-198
primates que chez la femme, il joue un rôle dans
la communication sexuelle entre les mâles et les 14. La relation entre l’hypothalamus,
femelles puisqu’il durcit lors de l’érection, ce qui l’hypophyse et les testicules chez le bélier
indique au mâle que la femme est prête à s’accou-
pler. On constate que la concentration sanguine de LH
est quasi nulle chez un bélier dont les neurones de
12. Les méthodes contraceptives l’hypothalamus ont été détruits, et on détecte
63 ng/dL de testostérone dans le sang.
en France et dans le monde
Après avoir injecté de manière répétée à intervalle
• D’après le doc. 1, 36,4 % de la population mon- régulier de la GnRH, on remarque une production
diale n’utilise pas de moyen contraceptif. La pre- pulsatile de LH qui varie entre 10 et 25 UI/L avec
mière méthode la plus utilisée dans le monde est un pic toutes les deux heures. La production de
la stérilisation féminine (19,2 %), alors que seule- testostérone dans ce cas est presque 10 fois plus
91
importante (500 ng/dL). On en déduit donc qu’en –– Fil santé jeunes, un site pour s’informer sur sa
absence de GnRH, l’hypophyse ne libère pas de LH, santé, poser des questions et échanger avec des
ce qui limite la production de testostérone par les professionnels (psychologues, médecins,
testicules. À l’inverse, des injections répétées de conseillers conjugaux et familiaux) ou avec
GnRH provoquent une libération pulsatile de LH et d’autres jeunes : des actus, des dossiers, des
augmentent la production de testostérone. quiz, des enquêtes, des témoignages, une boîte
Schéma fonctionnel de la relation entre le système
à questions, des forums : https://www.filsante-
neuroendocrinien et la fonction testiculaire jeunes.com/
–– Une ligne d’écoute, d’information et d’orienta-
Neurones de l’hypothalamus tion, anonyme et gratuite : le 0800 235 236, dis-
Circulation ponible 7 j/7 de 9 h à 23 h.
Libération de GnRH
sanguine
Hypophyse antérieure
17. L’assistance médicale à la procréation
Libération de LH (AMP)
Testicules
Le spermogramme du patient (doc. 2) montre un
cellules interstitielles
faible nombre de spermatozoïdes dont la plupart
présentent une morphologie et/ou une mobilité
Production de testostérone altérée par rapport à la normale (doc. 1). Deux
méthodes d’AMP pourraient être proposées pour
aider ce couple à avoir un enfant, dans un premier
15. Un traitement contre l’endométriose
temps une insémination artificielle puis, si celle-ci
Comme le montre le doc. 3, le leuprolide est un ne fonctionne pas, une fécondation in vitro avec
analogue structural de la GnRH, sa prise en conti- ICSI.
nue entraîne une désensibilisation de ses cel-
lules-cibles dans l’hypophyse, qui ne sécrètent 18. Le mode d’action de la pilule combinée
donc plus de LH et de FSH. L’absence de LH et de
FSH bloque les cycles de la femme, le développe- • Les hormones de synthèse sont des analogues
ment de la muqueuse utérine et donc la survenue structuraux des hormones naturelles, comme
des règles, comme cela est indiqué dans le doc. 2. l’éthynil œstradiol et l’œstradiol (doc. 1), qui
La muqueuse utérine restant fine tout au long du peuvent se fixer sur les mêmes récepteurs cellu-
cycle, les causes de l’endométriose présentées laires et ainsi agir comme des leurres en induisant
dans le doc. 1 sont limitées : la migration de frag- des réponses similaires.
ments de l’endomètre dans des organes voisins de • Les hormones de synthèse interviennent sur la
l’utérus, qui pourraient causer des douleurs lors répartition des tissus adipeux (seins, hanches,
des règles dans le cas de cycles normaux, est limi- cuisses) ce qui peut conduire à une prise de poids
tée. et sur le développement des seins ce qui peut pro-
voquer des douleurs.
16. Sensibiliser à la lutte contre • Ces femmes pourraient utiliser des préservatifs
les discriminations en raison ou un DIU au cuivre afin de ne pas subir ces effets
de l’orientation sexuelle secondaires indésirables.
92
que de la prévention y est faite auprès des popula- aux femmes, alors que le « femme » de sage-
tions, soit parce que le VIH y est très répandu. Il femme désigne la femme enceinte et non pas le
s’agit en majorité des pays les plus développés et professionnel.
des grandes puissances émergentes. • Pour faire augmenter le nombre d’hommes dans
cette profession, on pourrait changer le nom du
Métier : Sage-femme, un métier métier en « maïeuticien » et « maïeuticienne »,
pour avoir un nom moins genré. Avec la médiati-
qui attire aussi les hommes
sation des discours sur l’égalité femme-homme et
• Il y a actuellement peu de maïeuticiens à cause avec l’augmentation du nombre d’hommes fémi-
des stéréotypes culturels et du nom même du nistes, le nombre de maïeuticiens pourrait aug-
métier qui laisse penser que ce métier est réservé menter dans les années à venir.
93
I. Introduction
Programme
Connaissances
Certaines maladies causées par des agents pathogènes sont transmises directement entre êtres
humains ou par le biais d’animaux tels que les insectes (maladies vectorielles). Activité 1
Les agents pathogènes (virus, certaines bactéries ou certains eucaryotes) vivent aux dépens d’un autre
organisme, appelé hôte (devenu leur milieu biologique), tout en lui portant préjudice (les symptômes).
Activités 1, 2 et 3
La propagation du pathogène se fait par changement d’hôte. Il exige soit un contact entre hôtes, soit par
le milieu ambiant (air, eau), soit un vecteur biologique qui est alors l’agent transmetteur indispensable
du pathogène (il assure la maturation et/ou la multiplication du pathogène). Activités 1, 2 et 3
Le réservoir de pathogènes peut être humain ou animal (malade ou non). La propagation peut être plus
ou moins rapide et provoquer une épidémie (principalement avec des virus). Activités 1, 2 et 3
La connaissance de la propagation du pathogène (voire, s’il y en a un, du vecteur) permet d’envisager les
luttes individuelles et collectives. Activité 4
Les comportements individuels et collectifs permettent de limiter la propagation (gestes de protection,
mesures d’hygiène, vaccination, etc.). Activités 2 et 4
Le changement climatique peut étendre la transmission de certains pathogènes en dehors de leurs
zones historiques. Activité 4
Notions fondamentales
Pathogène, vecteur, réservoir à pathogène, cycle évolutif, épidémie/endémie, modes de transmission,
traitements, prophylaxie, vaccins, porteur sain.
Capacités
→→ Exploiter des bases de données permettant de connaître la répartition, la prévalence ou l’impact en
termes de santé publique d’une maladie à transmission directe et/ou vectorielle. Activité 2
→→ Exploiter des données issues de l’histoire des sciences pour comprendre la découverte des maladies
liées à des pathogènes à transmission directe et/ou vectorielle et leurs traitements. Activité 1, exer-
cice 11
→→ Observer des frottis sanguins d’individus atteints de paludisme. Activité 3
→→ Observer des appareils buccaux d’insectes vecteurs d’agents pathogènes. Activité 3
→→ Exploiter des documents montrant les modes de lutte contre des maladies vectorielles en France et
dans le monde. Activité 4, exercice 17, parcours d’orientation
→→ Identifier, dans le cas du VIH, les conduites limitant la propagation de la maladie. Activité 2, exer-
cice 12
→→ Appliquer les connaissances acquises à d’autres exemples choisis pour leur intérêt local ou de santé
publique, et pour permettre aux élèves d’exercer les compétences attendues sur d’autres cas de
maladies (chikungunya, dengue, maladie de Lyme, toxoplasmose, etc.). Activité 2, exercices 13, 15,
16,18 et 19
Précisions
L’objectif n’est pas de faire connaître la grande variété des maladies causées par des pathogènes mais
d’en faire comprendre les problématiques actuelles dans les pays en difficulté économique, politique et
sanitaire ainsi que dans les pays à économie favorable, à partir d’un ou deux exemples actuels et socié-
taux de maladies : on s’appuiera sur les exemples d’une maladie à transmission directe (VIH) et une à
transmission vectorielle (paludisme).
94
Commentaires pédagogiques
Les relations entre être humain et agents pathogènes sont étudiées à travers différentes expériences et
observations historiques. Les exemples choisis permettent de montrer la diversité des agents patho-
gènes et des modes de transmission (activité 1).
Un focus est réalisé sur le VIH, ses modes de transmission et les stratégies pouvant limiter la propaga-
tion de l’épidémie. L’étude d’une base de données permet d’identifier quelques caractéristiques de
l’épidémie du VIH dans le monde (activité 2).
Le paludisme est étudié comme un exemple de maladie vectorielle. L’étude des différents documents
permet aux élèves de comprendre les mécanismes de transmission de la maladie (activité 3).
Les connaissances sur la biologie des vecteurs permettent aux élèves :
–– d’identifier les différents moyens individuels et collectifs pour lutter contre la propagation des maladies
vectorielles ;
–– de discuter des avantages et des inconvénients des méthodes utilisées ;
–– d’appréhender les conséquences possibles du réchauffement climatique sur la propagation des mala-
dies vectorielles (activité 4).
BIBLIOGRAPHIE
◗◗ Ouvrages de référence
-- Alphonse Laveran, Traité du paludisme, Hachette, 2013.
-- Gérard Duvallet, Didier Fontenille,Vincent Robert, Entomologie médicale et vétérinaire, Quae, 2017.
◗◗ Issu d’internet
-- Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, juillet-décembre 1863,
pp. 221, 222 et 223 à consulter : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30143/f221.image
◗◗ Sites internet
-- https://www.who.int/hiv/data/en
-- https://preventionsida.org/
-- http://www.microbes-edu.org/etudiant/mycobacterium1.htm
-- https://www.wehi.edu.au/wehi-tv/malaria-lifecycle-part-1-human-host
-- https://www.wehi.edu.au/wehi-tv/malaria-lifecycle-part-2-mosquito-host
II. Corrigés
Activités p. 204-211
• Compétences
Activité 1 Des maladies transmises
Compétences Capacités associées
par des agents pathogènes
Pratiquer Formuler un problème scientifique.
• Durée estimée : 45 minutes des démarches Interpréter des résultats et en tirer
• Objectif : Étudier à travers des expériences his- scientifiques des conclusions.
toriques la relation entre agents pathogènes et Pratiquer Communiquer dans un langage
maladies ainsi que les différents modes de trans- des langages scientifiquement approprié : tableau.
mission des agents pathogènes à l’organisme.
95
96
0
Synthèse :
Afrique Amériques Asie Europe Méditer- Paci-
du Sud-Est ranée fique Modes de contamination
orientale ouest Voie sexuelle Voie sanguine Mère /enfant
• Plus de 35 millions de personnes sont infectées Meilleure information et éducation des populations.
dans le monde (base de données fournie avec le Dépistage des individus.
Moyens de préventions
97
–– Localiser le Plasmodium dans les tissus de l’hôte Activité 4 Biologie des vecteurs
(docs. 2, 3 et 4). et lutte antivectorielle
–– Expliquer comment l’agent pathogène peut être
transmis d’un hôte à l’autre en précisant le rôle • Durée estimée : 45 minutes
joué par l’anophèle (docs. 1, 2, 3 et 4). • Objectif : Identifier des méthodes permettant de
lutter contre la propagation de certaines maladies
Connaissances utiles vectorielles.
–– Les agents pathogènes assurent leur cycle de • Compétences
développement chez différents hôtes (animal,
être humain). Compétences Capacités associées
–– Au cours de ce cycle, ils subissent un ensemble Pratiquer Formuler un problème scientifique.
de transformations (maturation, multiplication) des démarches Proposer une ou des hypothèses
scientifiques pour résoudre un problème.
nécessaires à la poursuite de ce cycle.
Interpréter des résultats et en tirer
des conclusions.
Propositions de mise en œuvre
Communiquer sur ses démarches,
→→ Possibilité de demander à l’élève de construire ses résultats et ses choix en
le cycle de transmission de l’agent pathogène. argumentant.
→→ Possibilité de demander à l’élève d’expliquer Pratiquer Lire et exploiter des données sous
par un texte comment un touriste peut contrac- des langages différentes formes (tableau,
graphique).
ter le paludisme dans les régions où cette Communiquer dans un langage
maladie est endémique. scientifiquement approprié.
→→ Possibilité de travailler par binôme, en faisant Adopter un Identifier les impacts de l’activité
une présentation orale sous la forme d’un jeu comportement humaine sur l’environnement à
de rôle : éthique et différentes échelles.
responsable Fonder ses choix de comportement
–– un élève joue le touriste qui décrit les symp- responsable vis-à-vis de sa santé et
tômes de sa maladie au retour de ses vacances de l’environnement sur des
en Inde ; arguments scientifiques.
–– un élève joue le médecin qui explique au tou- Comprendre les responsabilités
individuelles et collectives en
riste comment il a contracté le paludisme lors
matière de santé et
de son séjour. d’environnement.
Réponse à la consigne :
Exploitation des documents
Le Plasmodium est l’agent pathogène responsable
du paludisme. Il se développe dans différents L’étude des différents documents permet de :
hôtes: les anophèles femelles et l’être humain –– comprendre comment les connaissances de la
(malade ou porteur sain). Ce sont des réservoirs biologie du vecteur permettent de mettre en
de pathogènes (docs. 3 et 4). place des méthodes de lutte contre la propaga-
On localise l’agent pathogène dans l’intestin et les tion des maladies vectorielles ;
glandes salivaires de l’anophèle femelle (doc. 3), –– discuter des avantages et des inconvénients de
dans la peau (doc. 3) et dans les globules rouges ces différentes méthodes ;
de l’être humain (doc. 4). –– proposer des stratégies de lutte contre la pro-
Le Plasmodium est transmis d’un réservoir à pagation des maladies vectorielles à l’échelle
l’autre par l’intermédiaire de l’anophèle femelle individuelle et collective.
qui est hématophage (doc. 1). C’est en piquant un
être humain infecté que l’anophèle s’infecte, elle Corrigés du guide de travail
aspire du sang contenant le Plasmodium (doc. 3) et • Diminuer la population de moustiques vecteurs,
peut à son tour infecter un être humain sain en lui en éliminant les œufs, les larves et les adultes :
injectant sa salive infectée (doc. 2). –– les moustiques pondent des œufs dans l’eau et
L’anophèle femelle peut donc transmettre l’agent leurs larves sont aquatiques (doc. 1) on peut
pathogène d’un individu infecté (malade ou porteur limiter le nombre de gîtes larvaires en asséchant
sain) à un individu sain. C’est un vecteur. Le palu- les points d’eau (doc. 2) ;
disme est une maladie transmise par un vecteur, –– les moustiques pondent des œufs qui peuvent
c’est une maladie vectorielle. être résistants à la dessiccation (doc. 1), on peut
98
pulvériser des insecticides sur les gîtes poten- montrent une diminution de la durée nécessaire
tiels (marchandises, pneus) avant leur transport au développement larvaire des vecteurs et une
dans d’autres pays (doc. 4) ; plus grande survie des larves jusqu’à l’âge
–– les moustiques adultes sont présents aussi bien adulte avec une augmentation de la tempéra-
à l’extérieur qu’à l’intérieur (doc. 1), on peut les ture.
éliminer en pulvérisant des insecticides à l’exté-
Développement de la résistance des vecteurs aux
rieur et à l’intérieur des habitations (doc. 4).
insecticides (doc. 4).
Limiter le contact entre le vecteur et l’être humain,
se protéger :
Synthèse :
–– les moustiques comme les anophèles piquent la
nuit. En dormant sous des moustiquaires impré- Échelle
gnées, on limite le contact entre le vecteur et Individuelle Collective
Mesures
l’être humain (doc. 4) ;
Lutte physique et Éducation
–– les Aedes piquent le jour, il faut se protéger indi- chimique. sanitaire.
viduellement en portant des vêtements impré- Vêtements
gnés d’insecticides (doc. 4). Protection contre imprégnés
les vecteurs d’insecticides,
• Lutte chimique : répulsifs,
–– avantages : efficacité à court terme, diminution pulvérisations
rapide de la population de vecteurs ; d’insecticides.
–– inconvénients : toxicité des produits pour l’être Éliminer les gîtes Limiter les gîtes
humain et l’environnement, développement sur larvaires larvaires naturels.
Lutter contre artificiels. Lutte chimique.
le long terme de résistance aux insecticides chez la multiplication Contrôler les
les moustiques (ex : DDT). des vecteurs transports de
• Lutte physique : marchandises et
de passagers.
Moustiquaires imprégnées :
–– avantages : efficacité sur le long terme et court
terme, peu coûteux ;
–– inconvénients : éducation sanitaire nécessaire. S’entraîner p. 215-217
Détruire les gîtes larvaires naturels ou artificiels :
–– avantages : efficacité sur le long terme et court 7. Reformuler les notions importantes
terme ; du chapitre
–– inconvénients : difficile à mettre en œuvre pour
les gîtes naturels ; éducation sanitaire néces- • Une maladie vectorielle est une maladie qui est
saire pour les gîtes artificiels. transmise d’un humain à un autre humain par
• Influence des activités humaines sur la propaga- l’intermédiaire d’un animal appelé vecteur
tion des maladies vectorielles (doc. 2) : (insecte, mammifère) alors qu’une maladie est dite
–– la multiplication des échanges de marchandises à transmission directe lorsqu’elle se transmet
et des voyages internationaux ; directement entre humains sans l’intermédiaire
d’un vecteur.
–– les modifications de l’environnement (ex : instal-
lation d’une rizière, d’un point d’eau artificiel) • Un agent pathogène est un virus, une bactérie ou
peuvent créer de nouveaux gîtes larvaires. un eucaryote qui en se multipliant chez un hôte
Influence du réchauffement climatique sur la pro- (humain, animal) est responsable d’une maladie.
pagation des maladies vectorielles (doc. 3) :
• Un vecteur est un animal qui transmet de manière
–– extension de l’aire de répartition des moustiques
active un agent pathogène à un humain. Le vecteur
vecteurs. Les moustiques vecteurs sont présents
héberge l’agent pathogène qu’il transmet.
dans les régions tropicales et subtropicales, le
réchauffement climatique pourrait étendre leur • Une endémie est une maladie qui persiste au
zone d’habitation aux limites de ces zones ; cours du temps dans une population ou une région
–– modification de la biologie des vecteurs. Les donnée. Une épidémie est une maladie qui touche
données obtenues en laboratoire sur la trans- un grand nombre de personnes dans une popula-
mission du virus de la dengue par Aedes aegypti tion.
99
8. Établir des liens entre les différentes 11. La découverte de l’agent responsable
connaissances de la maladie du charbon
Carte mentale sur les modes de transmission des À T = 24 h, on ne décèle aucune anomalie dans les
agents pathogènes (voir bas de page). frottis des animaux à qui on a injecté le sang du
mouton mort de l’anthrax.
9. La transmission des maladies À T = 43 h, le frottis du lapin 1 révèle la présence
infectieuses de structures en bâtonnets, comme celui du lapin
2 à T = 63 h. Le frottis du rat ne révèle pas la pré-
Maladies sence des mêmes structures même 5 jours après.
Maladies
à transmission Maladies On retrouve les mêmes structures en bâtonnets
transmises
directe et/ou par à transmission
par l’eau ou dans les frottis des lapins 1 et 2 à qui on a injecté
le milieu ambiant vectorielle
les aliments le sang du mouton mort de l’anthrax. L’agent
(air)
pathogène responsable de la maladie appelée
L’angine à Le choléra La dengue
streptocoques Le chikungunya anthrax s’est multiplié dans les lapins 1 et 2 et a
Le rhume conduit à leur mort.
La grippe
12. Intérêt du traitement par les
10. La transmission de l’onchocercose antirétroviraux au cours de la grossesse
ou cécité des rivières Pour les individus du groupe 1 qui ont reçu un trai-
Le parasite : le ver Onchocerca volvulus. tement antirétroviral, la probabilité de transmettre
le virus VIH est plus faible (8,3 %) que pour les
Les hôtes : l’être humain, la simulie (mouche individus du groupe 2 qui n’ont reçu aucun traite-
noire). ment (25,5 %).
Cycle évolutif du ver parasite : Il faut donc donner un antirétroviral au cours de la
vers Adultes grossesse d’une femme infectée par le VIH pour
Hôte : Être humain diminuer la transmission du VIH à l’enfant.
Larve Microfilaires
(peau, yeux)
Vecteur : Simulie
Microfilaires
Cycle évolutif
Vecteur/ animal
Porteur sain
Hôte
Individu malade
Transmission vectorielle
Individu malade
Milieu ambiant Transmission directe/contact
Porteur sain
Air Eau
Rapport sexuel Sang Mère / enfant
100
Plusieurs moyens de prévention peuvent être uti- La peste est causée par une bactérie.
lisés : La maladie peut se transmettre de deux manières.
–– se protéger la peau des bras des jambes par des • Maladie transmise par un vecteur : la puce.
vêtements adaptés pour prévenir d’éventuelles
Les hôtes sont de petits mammifères (rats), et
piqûres au cours d’une balade dans la nature ;
l’être humain.
–– éviter de se promener dans des buissons ou des
L’agent pathogène, une bactérie, est transmis par
herbes hautes, utiliser plutôt les sentiers ;
une puce qui vit sur des petits mammifères comme
–– vérifier la présence de tiques sur la peau ou ses les rats. L’être humain, au contact des rats, est
vêtements après la balade ; contaminé par une piqûre de puces.
–– surveiller régulièrement sa peau : rechercher la • Maladies transmises d’être humain à être
présence de tiques fixées sur la peau (dans ce humain par voies respiratoires (transmission
cas ne pas l’arracher mais utiliser un tire tique) ; directe ou par l’air mais il faut un hôte contaminé
–– dans le cas où apparaît un érythème migrant ou à proximité).
des symptômes de la maladie (douleurs articu- Au Moyen Âge, les médecins portaient des
laires durables, paralysie partielles), consulter masques pour se protéger des mauvaises odeurs
un médecin pour qu’il ou elle prescrive des anti- censées causer la maladie. On sait aujourd’hui que
biotiques. ces masques ne peuvent pas protéger des piqûres
de puce, ils n’étaient pas non plus efficaces contre
14. Les insectes vecteurs de maladies la transmission directe car ils ne permettaient pas
de filtrer l’air de manière suffisamment efficace.
Insectes vecteurs de maladies : phlébotome (lei-
shmaniose). 17. Malaria and global warming
Insectes non vecteurs de maladies : tipule, chiro-
Plasmodium falciparum is a parasite responsible
nome, frelon, pou, araignée.
for malaria. Malaria is a vector-borne disease.
During a blood meal, an infected female Anopheles
Problèmes p. 218-220 inoculates saliva containing parasites into a human
host. Parasites infect the liver then the blood cells
of the host. Its replication inside erythrocytes
15. Relation entre température et causes cell death which is responsible for the
développement du trypanosome manifestations of malaria (periodic fever).
D’après le graphique, le RO est supérieur à 1 pour Plasmodium falciparum is only found in tropical
des températures comprises : areas because the parasite requires a temperature
of more than 21 °C to carry out its life cycle in an
–– entre 21 °C et 25,5 °C pour le vecteur 2 ;
Anopheles mosquito. Malaria is an endemic
–– entre 21 °C et 26,5 °C pour le vecteur 1. disease. You can find malaria in countries where
Les températures correspondant au seuil à partir the parasite and its vector can survive and multiply.
duquel le trypanosome peut être transmis par ces In tropical countries, the conditions for the trans-
vecteurs sont donc supérieures à 21 degrés, ces mission of malaria are optimal : high tempera-
températures sont observées uniquement dans tures, water for the mosquitoes’ cycle. Global war-
certaines régions du monde (équatoriales, inter- ming could extend the territories where Plasmodium
tropicales). and Anopheles can develop and spread. More coun-
tries could thus be concerned by malaria.
D’après le CDC, certaines régions tempérées
peuvent devenir des zones à risque de contamina-
tion avec le changement climatique. Avec une 18. La lutte contre le choléra
augmentation de la température, le parasite se
développerait davantage dans les vecteurs pré- L’agent pathogène responsable du choléra est une
sents dans ces régions, ce qui augmenterait le bactérie : Vibrio cholerae.
nombre d’individus exposés à la maladie. L’être humain est un hôte de ce pathogène.
101
102
CHAPITRE 11
Microbiote humain et santé Manuel p. 222-241
I. Introduction
Programme
Connaissances
Le microbiote humain représente l’ensemble des microorganismes qui vit sur et dans le corps humain.
Activité 1
Les interactions entre hôte et microbiote jouent un rôle essentiel pour le maintien de la santé et du bien-
être de l’hôte. La composition en microorganismes et la diversité du microbiote sont des indicateurs de
santé. Activité 3
Le microbiote se met en place dès la naissance et évolue en fonction de différents facteurs comme l’ali-
mentation (présence de fibres) ou les traitements antibiotiques. Activité 2
Le microbiote intestinal a un rôle indispensable dans l’immunité et dans la digestion. Certaines bactéries
ont des propriétés anti-inflammatoires. Les travaux sur le microbiote établissent des corrélations entre
des compositions du microbiote et des pathologies. Activité 3
La modulation du microbiote ouvre des pistes de traitement dans certains cas de maladies. Certains
microorganismes normalement bénins du microbiote peuvent devenir pathogènes pour l’organisme
notamment en cas d’affaiblissement du système immunitaire. Activité 4
Notions fondamentales
Symbiose ; hôte et microbiote ; unicité et diversité du microbiote ; habitudes alimentaires et évolution du
microbiote ; microbiote maternel et construction de la symbiose hôte-microbiote ; compétition entre
microbes.
Capacités
→→ Calculer la proportion de microbes présents dans un individu par rapport à son nombre de cellules.
Activité 1
→→ Observer un frottis de bactéries du microbiote de vertébrés. Activité 1
→→ Exploiter des expériences historiques établissant des relations entre bactéries et santé. Activité 1,
exercice 14
→→ Analyser, comparer, critiquer des informations sur les effets scientifiquement prouvés du microbiote
et sur l’utilisation du microbiote en santé humaine. Activités 3 et 4, exercices 11, 12, 13, 15, 16, 18
et 19, parcours d’orientation
→→ Savoir évaluer les précautions hygiéniques nécessaires au plus juste (fréquence et pertinence des
lavages de mains et utilisation de gels hydro-alcooliques). Exercice 17
Précisions
Les notions doivent être abordées avec un nombre limité d’exemples. La connaissance des pré- ou pro-
biotiques n’est pas attendue.
Commentaires pédagogiques
Après avoir étudié les relations entre l’organisme humain et certains agents pathogènes dans le chapitre
précédent, l’élève pourra appréhender des relations de type symbiotique entre l’organisme et les
microorganismes du microbiote.
Dans un premier temps, l’unité et la diversité du microbiote humain sont explicitées à travers différents
exemples (activité 1), l’élève pourra ensuite identifier des facteurs jouant un rôle déterminant dans sa
mise en place et dans son évolution au cours de la vie (alimentation, traitements antibiotiques) (activité 2).
103
Les relations de type symbiotique avec le microbiote sont démontrées à partir de l’exemple des fonctions
digestives et immunitaires (activité 3). Ainsi des déséquilibres du microbiote (dysbiose) sont corrélés à
certaines pathologies sans qu’il soit possible de savoir si la dysbiose représente une des causes ou une
des conséquences de la pathologie (activité 4).
BIBLIOGRAPHIE
◗◗ Ouvrages de référence
-- Philippe Marteau, Joël Doré, Le Microbiote intestinal, un organe à part entière, John Libbey Eurotext,
2017.
-- Giulia Enders, Le Charme discret de l’intestin : tout sur un organe mal aimé, Actes Sud, 2015.
-- Intestin : l’organe qui révolutionne la médecine, Dossier pour la science, n° 95, avril 2017.
-- Le Nouveau Monde des microbes, Pour la Science, numéro spécial n° 469, novembre 2016.
◗◗ Issus d’internet
-- Dossier Inra, Microbiote, la révolution intestinale, 2017 : https://inra-dam-front-resources-cdn.
brainsonic.com/ressources/afile/383885-34a7b-resource-dossier-de-presse-microbiote-la-
revolution-intestinale.pdf
-- Jérémy Di Domizio, Alessandra Pagnoni & all, Le Microbiote cutané : le poids lourd sort de l’ombre :
https://www.revmed.ch/RMS/2016/RMS-N-512/Le-microbiote-cutane-le-poids-lourd-sort-de-l-
ombre
◗◗ Sites internet
-- Vidéos sur le microbiote intestinal, réseau canopé :
https://www.reseau-canope.fr/corpus/video/le-microbiote-intestinal-225.html
-- Modélisation du microbiote par Philippe Consentino ; site pédagogique de l’Académie de Nice :
https://www.pedagogie.ac-nice.fr/svt/?p=929
-- Conférence Le microbiote intestinal, ces bactéries qui nous gouvernent (janvier 2018) :
https://www.institut-vivant.org/conferences/
104
Activité 3 Les interactions hôte-microbiote Les animaux axéniques sont carencés en vita-
mines K et B12. On peut supposer que le micro-
• Durée estimée : 1 heure
biote fabrique ces composés.
• Objectif : Montrer que l’organisme et son micro-
Les animaux axéniques sont plus stressés, on peut
biote vivent en symbiose.
supposer que le microbiote interagit avec le sys-
• Compétences tème nerveux de manière indirecte.
Compétences Capacités associées
Les animaux axéniques ont des besoins énergé-
tiques supérieurs de 20 à 30 %, on peut supposer
Pratiquer Formuler un problème scientifique.
des démarches Interpréter des résultats et en tirer
que le microbiote aide son hôte à retirer l’énergie
scientifiques des conclusions. des nutriments. Cependant, un besoin énergétique
augmenté pourrait aussi être la conséquence du
Pratiquer Communiquer dans un langage
des langages scientifiquement approprié. stress plus important des animaux axéniques (un
animal stressé bouge plus et dépense donc plus
d’énergie).
Exploitation des documents
Les animaux axéniques présentent des anomalies
Le document 1 permet de montrer la nécessité du
de leur système immunitaire, on peut donc suppo-
microbiote en présentant les anomalies des souris
ser que le microbiote interagit avec le système
axéniques. On peut en particulier observer une
immunitaire de l’hôte et participe à son bon fonc-
anomalie de la structure histologique de la
tionnement.
muqueuse colique.
• Le microbiote participe à la fonction digestive et
Le document 2 permet à l’élève de remobiliser un
produit des métabolites utiles à l’être humain. Le
raisonnement déjà étudié au collège : la comparai-
microbiote métabolise des éléments non digérés
son des concentrations de certaines substances
par l’être humain comme les fibres ce qui lui per-
dans le sang entrant et dans le sang sortant per-
met de s’approvisionner en matière première et en
met de préciser si cette substance est consommée
énergie. Il est nourri par l’hôte. En retour, le méta-
ou sécrétée par l’organe. En particulier au niveau
bolisme bactérien produit de nombreuses subs-
du tube digestif, ce raisonnement permet de mon-
tances comme les AGCC (acides gras à chaîne
trer l’absorption.
courte). Les AGCC passent dans le sang : on
Précision scientifique non déductible des docu- observe une concentration plus forte d’AGCC dans
ments : les acides gras à chaînes courtes produits la veine porte par rapport à l’artère mésentérique,
par le microbiote représentent la principale source c’est la preuve que les AGCC produits par le micro-
d’énergie des colonocytes et jouent donc un rôle biote passent dans le sang de l’être humain.
essentiel dans leur métabolisme. Ainsi, un apport D’autre part cette concentration diminue lors de la
en fibres insuffisant pourrait perturber le métabo- traversée du foie ce qui montre que le foie capte
lisme de ces cellules. des AGCC. Ces AGCC sont utilisés comme source
Les deux documents suivants abordent les inte- d’énergie par les cellules humaines.
ractions complexes entre le microbiote et le sys- Le microbiote participe à la régulation de la fonc-
tème immunitaire. Le document 3 permet de mon- tion immunitaire. On observe que la quantité de
trer le rôle stimulateur du microbiote sur le messagers chimiques sécrétés par les lympho-
système immunitaire tandis que le document 4 cytes régulateurs de la muqueuse digestive est un
montre le rôle anti-inflammatoire de Fecalibacte- peu plus importante chez une souris à microbiote
rium prausnitzii. appauvri par rapport à une souris sans microbiote.
Un schéma d’accompagnement du document 3 est On observe également moins d’hétérogénéité chez
proposé permettant de montrer de manière très les souris à microbiote appauvri, elles sécrètent
simplifiée l’importance des messagers chimiques toutes une certaine quantité (proche de 100 UA).
régulateurs sur le fonctionnement du système La quantité de messagers chimiques est beaucoup
immunitaire. plus forte chez les souris à microbiote riche (plus
de 1 000 UA en moyenne). Le microbiote joue donc
Corrigés du guide de travail
un rôle important dans l’activation des LT régula-
• Au niveau du tube digestif, les glandes de la teurs de la muqueuse digestive et donc dans la
muqueuse colique sont plus petites, on peut donc régulation de l’activité des autres cellules immu-
supposer que le microbiote joue un rôle dans le nitaires (cellules de l’immunité innée et cellules de
développement normal du tube digestif. l’immunité adaptative).
106
107
108
Pourcentage de souris
infectées en fonction du
nombre de salmonelles
inoculées
109
On peut supposer que le traitement aux antibio- empêche sa prolifération. Ainsi la présence de
tiques a altéré le microbiote intestinal des souris staphylocoques blancs sur notre peau nous pro-
ce qui facilite la colonisation par les salmonelles. tège contre la prolifération des staphilocoques
Chez les souris non traitées, le microbiote intesti- dorés ( bactéries pathogènes).
nal est intact, il empêche la colonisation en exer-
çant une compétition importante pour les res-
17. Hygiène et lavage des mains
sources.
Doc. 1 : on observe une chute importante du taux
15. Le microbiote vaginal de mortalité chez les femmes dès la mise en place
et ses dérèglements d’un lavage des mains (en 1847 et en 1848, le taux
de mortalité reste inférieur à 5 % alors qu’il pou-
Symbiose
vait atteindre 30 % auparavant).
Docs. 2 et 3 : le lavage des mains avec du savon et
l’utilisation de produits antiseptiques est indispen-
sable dans de nombreuses circonstances à risques
pour limiter les infections (après le passage aux
Vaginose toilettes, après une blessure…). Cependant, ces
produits utilisés de façon abusive peuvent aussi
altérer la peau.
Il faut donc se laver les mains et utiliser les pro-
duits antiseptiques de façon raisonnée.
110
Comme précédemment, on observe une différence tique est plus faible s’il y a prise de probiotique
entre les lots a et b des docs. 1 et 3. Les souris du (9 % contre 21 %).
lot a prennent du poids ce qui n’est pas le cas des Doc. b : on observe que le pourcentage de rechute
souris du lot b. Ceci montre bien l’importance du de la maladie est plus faible lorsqu’il y a prise de
microbiote. probiotique (47 % contre 53 %).
Contrairement à ce nous avons observé dans le La prise de probiotique comme Saccharomyces
document 2, la cohabitation des souris a un impact boulardii présente donc des effets bénéfiques
significatif : les souris du lot 2 présentent une prise (moins de diarrhées post antibiothérapie et moins
de poids plus faible. On peut supposer que comme d’épisodes de rechutes dans la maladie de Crohn).
elles sont coprophages, les souris du lot 1 ont
probablement récupéré des bactéries du micro-
biote des souris du lot 2.
Métier : Aïssata, bioinformaticienne
On remarque que la cohabitation des souris 1 et 2
Si on compare les documents 2 et 3, on constate
a un impact sur la composition de leur microbiote.
que les souris ont une prise pondérale bien plus
faible lorsqu’elles sont nourries avec un régime Pour les souris 1, les espèces caractéristiques du
pauvre en graisses saturées et riche en fruits et microbiote de l’individu obèse disparaissent pro-
légumes. Ceci montre l’importance de l’alimenta- gressivement (carrés violets) et sont remplacées
tion dans la prise de poids. par les espèces caractéristiques du microbiote de
l’individu mince (carrés roses).
Bilan : grâce à ces expériences, on a pu montrer
l’importance de deux facteurs dans la prise de Pour les souris 2, il n’y a pas beaucoup de change-
poids, la composition du microbiote mais égale- ments au cours du temps, elles conservent princi-
ment le régime alimentaire. palement les espèces caractéristiques du micro-
On peut supposer que ces deux facteurs conjugués biote de l’individu mince.
sont à l’origine d’une prise de poids plus impor- Les souris des lots 1 et 2 ont donc acquis par
tante dans certains pays comme les États-Unis. coprophagie des bactéries d’un autre microbiote
mais le microbiote provenant de l’individu mince
semble « dominant » sur le microbiote provenant
Parcours d’orientation p. 241 de l’individu obèse, il semble l’emporter par com-
pétition.
Vers la 1re : Les probiotiques et la santé Ceci permet d’expliquer pourquoi les souris du
Doc. a : on observe que le pourcentage d’individu lot 1 ne prennent pas de poids suite à la cohabita-
développant une diarrhée suite à la prise d’antibio- tion.
111