Chapitre 6.

Devenir homme
ou femme
II. Vivre sa sexualité

A. Les composantes affectives

Chez les Primates, la reproduction est associée à une dimension affective
et psychologique. La plupart des Primates forment des couples qui
subviennent ensuite aux besoins de la progéniture. De plus, la sexualité est
également mise en jeu pour le simple plaisir et non plus seulement pour
assurer la survie de l’espèce. Le cerveau et son système de récompense
prend de l’importance par rapport aux hormones sexuelles (activité 3).
B. Identité et orientation sexuelle (activité 2)
Le caryotype d’un individu et en particulier ses chromosomes sexuels contrôlent très
généralement le sexe biologique d’un individu, c’est-à-dire son appareil génital,
femelle ou mâle. Des incohérences peuvent s’expliquer par des anomalies
chromosomiques, génétiques ou hormonales.
Par ailleurs, chaque individu se définit (de manière définitive ou non) par son identité
sexuelle, c’est-à-dire la façon dont il se reconnaît et/ou il est reconnu socialement
comme appartenant à un sexe (femelle ou mâle). Pour certains individus, l’identité
sexuelle n’est pas en accord avec le sexe biologique (cas des individus « transgenres »).
De plus, l’identité sexuelle est soumise à des critères culturels et sociaux qui
définissent parfois de manière différente les caractéristiques féminines et masculines.
C’est aussi le cas de l’orientation sexuelle des individus (attirance pour des individus
de l’un ou/et de l’autre sexe). Ce constat devrait nous inciter à comprendre et
respecter l’identité et les orientations sexuelles de chacun. L’orientation sexuelle
correspond aux choix sexuels faits par chacun et relève de l’intimité des
personnes.
III. Fonctionnement des appareils reproducteurs
A.L’activité du testicule chez l’homme et son contrôle
https://www.reseau-canope.fr/corpus/video/le-fonctionnement-du-testicule-42.html

https://svtanim.pagesperso-orange.fr/regulation_testiculaire.htm
Le cerveau contrôle le fonctionnement du testicule par le complexe
hypothalamo- hypophysaire. L’hypothalamus produit une neurohormone
appelée GnRH qui stimule la production de deux hormones, LH et FSH
par l’hypophyse.
La FSH stimule la production des spermatozoïdes dans les tubes
séminifères. La LH stimule les cellules de Leydig qui produisent alors la
testostérone. Cette dernière agit en favorisant la spermatogenèse et est
responsable de l’apparition des caractères sexuels secondaires.
Afin de maintenir la concentration de testostérone constante dans le
sang, cette hormone agit sur le cerveau, au niveau du complexe
hypothalamo- hypophysaire en limitant la production de GnRH, donc de
LH et de FSH : on parle de rétrocontrôle négatif.
B. Les cycles sexuels féminins et leur contrôle
 Rétrocontrôle
négatif (15 à 28 j)
Rétrocontrôle Rétrocontrôle
positif (13è j) négatif (1 à 12 j)
Déclenche un
pic de LH et
l’ovulation.
 Tout comme chez l’homme, le fonctionnement des ovaires est sous le contrôle du
complexe hypothalamo-hypophysaire.
La FSH stimule le développement des follicules ovariens alors que la LH stimule
l’ovulation et la transformation du follicule en corps jaune.
Sous l’influence de la FSH, le follicule produit alors des œstrogènes.
Sous l’influence de la LH, le corps jaune produit des œstrogènes et de la progestérone.
En absence de fécondation, le corps jaune dégénère.
Les œstrogènes et la progestérone agissent sur l’utérus et en contrôlant le
développement cyclique; le cycle débute par les menstruations lorsque le taux des
hormones sexuelles diminuent fortement.
Ces hormones sexuelles contrôlent en retour le complexe HPP. Du 1er au 12ème jours le
rétrocontrôle est négatif, le cerveau produit moins de FSH et de LH, au 13ème jour le fort
taux d’oestrogène exerce un rétrocontrôle positif et un pic de LH est produit qui
déclenche l’ovulation. En seconde phase du cycle, le rétrocontrôle redevient négatif et
les taux de LH et FSH sont plus faibles ce qui maintient les hormones sexuelles à un taux
plus bas.
 IV. La maîtrise de la procréation humaine
Comment choisir le moment d’avoir un enfant?
Comment remédier au problème d’infertilité?
Activité 6 La maîtrise de la procréation vise deux objectifs contradictoires :
- Empêcher la procréation par des méthodes de contraception (empêche la fécondation ou la nidation)
- Aider à la procréation pour des couples n’arrivant pas à avoir des enfants.

Quelques définitions :
Fertilité : c’est la capacité à concevoir un enfant.
Fécondité : c’est le fait d’avoir déjà procréé.
Stérilité = infertilité : incapacité à concevoir. Elle est déclarée après deux ans de rapports sexuels
sans grossesse malgré l’absence d’utilisation de contraceptif.
Contraception : empêcher la rencontre des gamètes.
Contragestion : empêcher l’implantation de l’embryon

Quelles sont ces méthodes, sur quelles bases physiologiques reposent-elles, quels problèmes éthiques
peuvent-elles poser ?