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L'activité des testicules est contrôlée par une petite glande du cerveau, l'hypophyse, et par une
petite région cérébrale située au-dessus, l'hypothalamus. Ces deux régions cérébrales
constituent le complexe hypothalamo-hypophysaire.
Les cellules de l'hypothalamus libèrent dans le sang une neurohormone appelée GnRH qui
stimule l'hypophyse.
Une neurohormone est une hormone produite par des cellules nerveuses.
Les cellules de l'hypophyse produisent deux types d'hormones hypophysaires qui passent dans
le sang et agissent sur les testicules. Ces hormones hypophysaires sont :
La LH, qui stimule les cellules interstitielles des testicules : ces cellules produisent
alors l'hormone testostérone.
La FSH qui stimule les tubes séminifères des testicules : ils produisent alors des
spermatozoïdes. La spermatogenèse nécessite également de la testostérone.
EXEMPLE
Lorsque la testostérone est produite en trop grande quantité par les testicules, le rétrocontrôle
négatif qu'elle exerce sur le complexe hypothalamo-hypophysaire est très puissant. Il en
résulte une baisse de la production de GnRH, une baisse de la production de LH et FSH, et
donc une baisse de la production de testostérone qui retrouve alors sa valeur de référence.
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B. La mise au point d'une contraception hormonale masculine
Il n'existe pas encore de « pilule » hormonale masculine. Des recherches en cours se basent
sur l'utilisation de molécules exogènes proches de la testostérone qui leurrent le système
hypothalamo-hypophysaire.
La contraception hormonale masculine est encore à l'état de recherche. Les différents travaux
menés actuellement se basent sur l'utilisation d'hormones exogènes qui leurrent le complexe
hypothalamo- hypophysaire.
EXEMPLE
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En 2016, un essai clinique mené sur 320 hommes a permis de tester une méthode
contraceptive consistant en des injections régulières de deux hormones : de la testostérone et
une hormone proche de la progestérone. Cette dernière permet de freiner le complexe
hypothalamo-hypophysaire, qui en réponse produit moins de FSH et LH. La testostérone
injectée permet de compenser la faible production de testostérone endogène. Même si l'effet
contraceptif s'est révélé concluant, cet essai clinique a été arrêté à cause d'effets secondaires
trop importants (troubles de l'humeur et acné, notamment).
NB : Une hormone exogène est une hormone apportée à l'organisme, fabriquée par
l'industrie pharmaceutique.
La FSH stimule la croissance des follicules ovariens qui produisent alors de plus en
plus d'œstrogènes durant la première partie du cycle et sont responsables d'un pic de
LH.
La LH dont le pic provoque l'ovulation à la n de la première phase du cycle.
Chez la femme, l'activité des ovaires est sous le contrôle du complexe hypothalamo-
hypophysaire qui produit les mêmes hormones que chez l'homme.
La FSH stimule la croissance des follicules ovariens lors de la phase folliculaire. Les
follicules produisent alors des œstrogènes qui exercent un rétrocontrôle négatif sur le
complexe hypothalamo-hypophysaire. Durant la phase folliculaire, le taux
d'œstrogènes augmente progressivement. Juste avant l'ovulation, leur concentration
sanguine dépasse un seuil : à ce moment, le rétrocontrôle qu'ils exercent s'inverse.
L'hypophyse répond alors en produisant brusquement une forte dose de LH : c'est le
pic de LH.
La LH dont le pic soudain et brutal déclenche l'ovulation en n de phase folliculaire.
L'ovaire libère alors un ovocyte dans une trompe
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Il existe plusieurs types de contraceptions hormonales féminines. Toutes contiennent des
hormones exogènes.
La pilule régulière, dite œstroprogestative, doit être prise quotidiennement. Elle contient des
hormones exogènes de synthèse qui leurrent, c'est-à-dire qui trompent, le complexe
hypothalamo-hypophysaire. Cela entraîne la disparition du pic de LH : la femme n'ovule plus.
La contraception d'urgence est parfois appelée « pilule du lendemain ». Elle permet d'éviter
une grossesse après un rapport sexuel non ou mal protégé. Certaines de ces pilules referment
une hormone de synthèse, le lévonorgestrel. Comme le lévonorgestrel a une structure proche
de celle de la progestérone, il exerce un rétrocontrôle négatif sur le complexe hypothalamo-
hypophysaire, ce qui empêche la survenue du pic de LH. La femme n'ovule donc pas. Le
lévonorgestrel s'oppose également à la remontée des spermatozoïdes du vagin vers l'utérus.
Les méthodes contraceptives hormonales n'assurent pas de protection contre les infections
sexuellement transmissibles telles que le sida ou les hépatites. Le recours au préservatif, s'il
est correctement utilisé, permet d'assurer une bonne contraception et une protection contre les
IST.
En 2018, en France, environ 6 200 personnes ont découvert qu'elles avaient été
contaminées par le virus responsable du sida. L'utilisation du préservatif assure une
protection face à cette maladie et permet aussi de limiter la propagation du virus.
REMARQUE
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En 2016, une infection à gonocoque (ou gonorrhée) a été diagnostiquée chez près de
50000 personnes en France. La classe la plus concernée par cette IST est celle des 15-
24 ans. La gonorrhée se manifeste notamment par des douleurs en urinant, puis par un
écoulement de pus par le pénis chez l'homme. Chez la femme, l'infection peut ne pas
provoquer de symptômes apparents mais conduire à des troubles de la fertilité.
Certains virus peuvent atteindre les muqueuses génitales. L'infection provoquée par un
papillomavirus n'est généralement pas suivie de symptômes. Chez la femme,
l'infection peut provoquer des lésions pouvant évoluer en cancer dont le plus fréquent
est le cancer du col de l'utérus. Un vaccin permet de prévenir certains cancers
provoqués par le papillomavirus. On recommande cette vaccination avant le début de
la vie sexuelle, généralement entre 11 à 14 ans, aussi bien pour les filles que les
garçons.
C. La contragestion médicamenteuse
Certaines molécules de synthèse empêchent le développement de l'embryon, elles sont donc
utilisées dans le cadre d'une interruption volontaire de grossesse médicamenteuse.
Jusqu'à sept semaines depuis la fin des règles, la femme peut avoir recours à une IVG
médicamenteuse. Elle nécessite la prise d'une pilule abortive contenant une hormone exogène
nommée RU486 ou mifépristone. La mifépristone a une structure proche de celle de la
progestérone, elle empêche son action. La prise de mifépristone provoque les règles, ce qui
interrompt le début de la grossesse.
Un couple est infertile lorsqu'il n'arrive pas à avoir d'enfant au bout d'un an malgré des
rapports sexuels réguliers et sans contraception.
Les causes de l'infertilité sont multiples et peuvent concerner un seul ou les deux membres du
couple :
Chez la femme l'infertilité peut être liée à une obstruction de trompes ou des troubles
de l'ovulation en lien avec des problèmes hormonaux.
Chez l'homme, l'infertilité peut être provoquée par un nombre insuffisant de
spermatozoïdes ou à de trop nombreux spermatozoïdes déformés.
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Les techniques d'assistance médicale à la procréation (AMP) peuvent aider les couples
infertiles à avoir un enfant :
Lorsque le trouble de fertilité provient de l'homme dont le sperme n'est pas d'assez
bonne qualité, le couple peut se voir proposer une insémination arti cielle. Les
spermatozoïdes de l'homme sont d'abord recueillis puis introduits dans l'utérus de la
femme.
Lorsque le trouble de fertilité provient de la femme qui présente un trouble de
l'ovulation ou une trompe obstruée, ou lorsque l'homme a un sperme de mauvaise
qualité, on peut proposer au couple une fécondation in vitro, ou FIV. Pour cela, la
femme reçoit un traitement hormonal à base de FSH visant à stimuler ses ovaires.
Plusieurs ovocytes sont ensuite prélevés et mis en contact avec des spermatozoïdes de
l'homme. La fécondation se fait donc in vitro. Le ou les embryons sont alors transférés
par l'utérus
REMARQUE : Un individu stérile ne peut pas produire de gamètes. Dans le cas d'un couple
où au moins l'un des deux individus est stérile, les techniques d'AMP peuvent être utilisées
grâce au don de gamètes.
Les lois de bioéthique de 2004 définissent quels individus peuvent recourir à l'AMP : «
l'homme et la femme formant le couple doivent être vivants, en âge de procréer, mariés ou en
mesure d'apporter la preuve d'une vie commune d'au moins deux ans ». Ces lois sont
régulièrement révisées. Ainsi, l'Assemblée nationale en octobre 2019 puis le Sénat en février
2020 votent un texte ouvrant l'AMP notamment aux couples de femmes et aux femmes seules.
Ce projet de loi doit maintenant passer en deuxième lecture à l'Assemblée nationale
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