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1- définition
2- la physiologie et hormonologie
3- diagnostic
4- symptômes cliniques de la ménopause
4-1- les troubles vasomoteurs
4-1-1- bouffées de chaleur
4-1-2- sueurs nocturnes
4-2- les troubles vagino-urinaire
4-4- les troubles sexuels
4-5- troubles corporels
4-6- troubles psychiques et mentaux
4-7- troubles algiques
5- les risques liées à la ménopause a long terme
5-1-les risques osseux
6-2- les risques cardiovasculaires
6-3- les cancers :
6-3-1- col utérin et ovaire
6-3-2- sein
6- la prise en charge de la ménopause
7-1- traitements non hormonaux
7-2- traitements hormonaux non substitutifs
7-3- traitements hormonaux substitutifs
7-3-1- définition
7-3-2- indications
7-3-3- les risques liées aux THS
1-Définition
Selon l’organisation mondiale de la santé, la ménopause est définie comme la fin des cycles
menstruels mensuels en raison de l’arrêt de la fonction folliculaire ovarienne et ça veut dire
que les ovaires cessent de libérer des ovules en vue de la fécondation. L’âge auquel la
ménopause naturelle survient se situe généralement entre 45 et 55 ans pour les femmes du
monde entier. On considère que la ménopause naturelle est confirmée après 12 mois
consécutifs sans règles, en l’absence d’autres causes physiologiques ou pathologiques
évidentes et d’interventions cliniques. (1)
2-Physiologie de la ménopause
2-1-Rappel du déroulement d’un cycle menstruel :
Le déroulement du cycle menstruel : il faut en premier distinguer que il y’a deux cycle
utérin et ovarien (3) :
Le cycle utérin :
Menstruation (règles) Si l’ovocyte n’est pas fécondé, des petits vaisseaux sanguins
sont détruits, ce qui conduit à la desquamation de l’endomètre (muqueuse tapissant la
paroi interne de l’utérus), puis aux règles.
Phase proliférative Le nombre de glandes et de vaisseaux augmente progressivement
dans l’endomètre, qui s’épaissit en début de cycle pour accueillir l’embryon en cas de
fécondation.
Phase sécrétoire L’endomètre continue de s’épaissir pour accueillir l’embryon en cas
de fécondation. Si l’ovocyte est fécondé, la grossesse débute et le placenta maintient
l’endomètre grâce à la production de progestérone.
Figure : schéma explicative du déroulement du cycle menstruel
2-2- la péri-ménopause :
Est une phase durant laquelle des symptômes de la ménopause sont observés et qui précède la
période entrant dans la définition de la ménopause d’un un an de l’aménorrhée. Elle peut
débuter 5 ans avant les dernières règles.
Les irrégularités du cycle ont été analysées par Sherman et Korenman. Au fur et a mesure de
l'âge, les cycles se raccourcissent progressivement (18 a 21 jours), la phase folliculaire va
devenir plus courte (8 jours), l'ovulation précoce et la durée du corps jaune initialement
normale vont ensuite diminuer. Une élévation modérée de la FSH est observée a ce stade. La
per ménopause débute vers 40 ans et sans doute avant, des 35 ans pour certaines. Les cycles
irréguliers correspondent a une alternance de périodes ou l'ovaire est réfractaire aux
sollicitations hypophysaires des gonadotrophines (avec hypo-oestrogenie), et d'autres ou il
reste sensible (avec hyperoestrogenie relative).
L'inhibine est une glycoprotéine isolée du liquide folliculaire chez différents mammifères et
dans l'espèce humaine. Elle a été purifiée et séquencée. Elle est formée
de deux sous-unités α et β. Son isolement dans le liquide folliculaire humain a été confirme.
Sa synthèse est effectuée par les cellules de la granulosa et l'inhibine B est un excellent
marqueur de la présence de ces cellules, donc des follicules. Son action inhibitrice s'exerce
surtout sur FSH, a un degré moindre sur LH. La diminution de l'AMH, autre protéine
secrétée par les cellules de granulosa des follicules prénataux, est un autre marqueur de la
disparition du capital folliculaire.
La raréfaction des follicules diminue le taux d'inhibine B et d'AMH circulantes ;la FSH plus
sensible a ce rétrocontrôle va progressivement s'élever, la LH restant normale.
L'élévation de FSH a pour effet :
■ d'accélérer la maturation des follicules restants, raccourcissant
donc la phase folliculaire ;
■ d'élever le taux circulant de E2.
Les corps jaunes obtenus a partir de follicules vieillis secrètent des quantités moindres de
progestérone, expliquant le déséquilibre oestroprogestatif d'aggravation progressive.
Plus tardivement, malgré des taux de FSH élèves, d'E2 notables et malgré l'existence de
quelques pics de LH asynchrones, les ovulations deviennent rares, avant de disparaitre. Les
cycles sont alors irréguliers, souvent anovulatoires ou avec un corps jaune inadéquat. Le
déséquilibre oestroprogestatif s'accentue (augmentation du rapport E2/P). Les
gonadostimulines, face a la résistance périphérique ovarienne, s'élèvent, FSH isolement
d'abord, puis FSH et LH. La clairance métabolique de ces polypeptides n'étant pas modifiée
par l'âge, il s'agit bien d'une augmentation de la sécrétion hypophysaire. (4)
Figure : la physiologie
De la péri-ménopause
Figure :
3- Diagnostic
Le diagnostic de la ménopause est avant tout clinique (5). Il repose sur l'absence de règles
depuis 12 mois chez une femme d'environ 50 ans avec la présence du syndrome
climatériques. Aucun examen n'est nécessaire dans les cas physiologiques. (6) même le test
au progestatif n’est pas recommandé pour faire le diagnostic.
Dans certain cas : (5)
Chez une femme de plus de 45ans en aménorrhée du fait d’une contraception
hormonale : faut une interruption de la contraception hormonale et suivi clinique
(aménorrhée persiste ?)
Chez une femme ayant un antécédent d’hystérectomie inter-annexielle : indication de
bilan hormonal avec diagnostic de ménopause si dosage répétée de FSH est supérieur
ou égale à 40 UI/l associé à un œstradiol bas (inferieur à 20 UI/l)
Doute ou difficulté diagnostique : il est recommandé le bilan hormonal
Suspicion d'insuffisance ovarienne précoce (âge< 40 ans) : aussi le bilan hormonal a
un intérêt
Elles sont appelées aussi les bouffées de chaleur et elles présentes chez
sept femmes sur dix et se traduisent par :
4-3-1-1-Atrophie vulvo-vaginale :
Touchant environ 40 % des femmes ménopausées, l'atrophie
vaginale peut être une source d'inconfort, mais aussi de complications
comme des infections urinaires répétées(12).
Il est un amincissement des parois vaginales, une réduction de
l’élasticité des muqueuses. Il est dû à la diminution des sécrétions d’œstrogènes(13).
4-3-1-2-Sècheresse de la muqueuse vaginale :
Par un manque de lubrification du vagin dû à la carence en œstrogènes. Cette baisse des
hormones qui nourrissent la muqueuse vaginale et entretiennent la flore entraîne une atrophie
de la muqueuse. Elle devient plus fine et moins souple. Il y a aussi moins de lactobacilles et
de sécrétions(14).
4-3-1-3- Infections vaginales :
Avant la ménopause, le microbiote vaginal est dominé à plus de 90 % par des souches
de lactobacilles, qui ont un effet protecteur vis-à-vis des
agressions en maintenant un pH acide antimicrobien au sein du
vagin grâce à la production d’acide lactique.
Le changement hormonal brutal lié à la ménopause peut perturber
l’équilibre du microbiote vaginal, qui verra sa composition
changer avec une importante diminution du nombre de
lactobacilles. Cette diminution induit un changement du pH qui
devient moins acide et rend le vagin plus sensible aux
infections(15).
4-3-2- Urinaire :