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1- PROCREATION ET SEXUALITE
MOTS-CLES
AMP, cellule de Leydig, cellule de Sertoli, contraception, contragestion, corps jaune, dentelle utérine, endomètre,
FIVETE, follicule, FSH, GnRH, hormone, hypophyse, hypothalamus, insémination artificielle, LH, myomètre,
œstradiol, ovulation, phase folliculaire, phase lutéinique, pilule contraceptive, progestérone, règles, rétrocontrôle,
RU486, testostérone, tubes séminifères
COURS
Rappelons que la reproduction humaine nécessite, comme chez tous les mammifères, l’union de 2 cellules
spécialisées, les gamètes, produits par des glandes sexuelles (ou gonades). Le gamète masculin ou
spermatozoïde est formé dans le testicule, le gamète féminin ou ovule dans l’ovaire.
Pour assurer la reproduction, le fonctionnement des gonades doit permettre une production adéquate de gamètes ;
le fonctionnement des gonades doit être régulé.
Le développement des connaissances sur les mécanismes régulateurs a permis de mettre au point des méthodes
de maîtrise de la reproduction, soit dans le but de l’empêcher (contraception), soit afin de pallier une stérilité (aide
médicalisée à la procréation)
A la fin du cycle, l’endomètre est prêt à accueillir un éventuel embryon. S’il n’y a pas fécondation, l’endomètre se
détruit. La reprise des contractions utérines provoque la rupture des vaisseaux sanguins, entraînant l'écoulement
d'un liquide composé de sang rendu incoagulable, de mucus et de débris d'endomètre ; ce sont les règles ou
menstruations (du latin « menstruus » = qui est mensuel). Elles durent en moyenne 5 jours.
L’apparition des règles étant le seul signe visible des cycles féminins, par convention le jour d’apparition des règles
est le 1er jour du cycle suivant.
Chez les femelles de mammifères, il existe également d’autres cycles, plus discrets chez la femme : cycle vaginal,
cycle de la glaire cervicale
A la fin du cycle, la régression du corps jaune provoque la chute des taux hormonaux, directement responsable de
l’apparition des règles.
La sécrétion des hormones ovariennes est sous contrôle de l’hypophyse (pette glande située en dessous du
cerveau). Les hormones hypophysaires ou gonadostimulines ou chargées de stimuler l’activité ovarienne :
• La FSH ou hormone folliculostimulante
• La LH ou hormone lutéinisante
Les taux sanguins de ces hormones (cf. schéma ci-dessus) varient de façon synchrone avec le cycle ovarien :
• pendant la phase folliculaire : la FSH seule est responsable du début de maturation des follicules, FSH et
LH achèvent ensemble la maturation du follicule (et stimulent donc la sécrétion d’œstrogènes)
Définition : une méthode contraceptive est une méthode utilisée pour empêcher qu’un rapport sexuel
n’entraîne une grossesse.
Cette méthode doit obéir à 3 objectifs
*être fiable (réussite le plus proche possible des 100%)
*être inoffensive (effets secondaires réduits le plus possible)
*être réversible (retour à la fécondité dans un délai raisonnable après arrêt)
La contraception (= « contre la conception ») s’est développée dans les années 1950 avec la mise au point
d’hormones de synthèse mimant les effets des hormones ovariennes. IL existe 3 types principaux de pilules
contraceptives :
• Pilule combinée ou oestroprogestative : 21 comprimés contenant un mélange d’hormones. Le progestatif
contenu dans les pilules bloque l’hypophyse par rétrocontrôle négatif (= pas de pic de décharge de LH +
mise en pause des ovaires + pas de dentellisation de l’endomètre) ; la glaire cervicale reste impropre à la
survie des spermatozoïdes, donc à la fécondation. Les 7 jours de pause permettent le retour de règles.
Méthodes dérivées : patch hebdomadaire ou anneau intravaginal
• Pilule séquentielle : œstrogènes seuls pendant quelques jours, puis association avec un progestatif. Il a
seulement inhibition de l’hypophyse
• Micropilule : progestatif seul, en doses très faibles (d’où nécessité de prendre la pilule à horaire fixe).
L’action est réduite à l’utérus (muqueuse utérus impropre à la nidation et glaire impropre à la fécondation).
Méthodes dérivées : implant disposé sous la peau, forte injection trimestrielles intramusculaire (méthode
plutôt développée aux USA)
• Des essais cliniques sont actuellement menés pour mettre au point une pilule contraceptive masculine
Il existe également des méthodes dites « d’urgence », destinées à aider des femmes ayant subi des rapports
contraints ou en cas d’absence de contraception :
• Pilule du lendemain : 1 comprimé de progestatif, à prendre jusqu’à 72h (3j) après le rapport
• Pilule du surlendemain : 1 comprimé d’inhibiteur des récepteurs à progestérone, à prendre jusqu’à 120h
(5 j) après rapport
Dans les 2 cas, la muqueuse utérine devient impropre à la nidation.
La contragestion (= « contre la gestation ») est destinée à stopper une grossesse débutante ; la méthode agit donc
après la nidation :
• Pilule abortive (RU 486 ou mifépristone) : analogue de structure, elle prend la place de la progestérone sur
les récepteurs des cellules cibles. En absence d’effets de la progestérone, il y a régression du corps jaune,
reprise des contractions utérines et apparition des règles dans les 72h après prise. La mifépristone n’est
efficace que jusqu’à la 7ème semaine d’aménorrhée
• IVG : l’avortement chirurgical (aspiration de la muqueuse utérine) est légalement possible jusqu’à la 12 ème
semaine d’aménorrhée
Ne pas confondre :
*Infertilité : absence de grossesse malgré rapports sexuels fréquents, sans contraception, pendant 2 ans
*Stérilité : impossibilité naturelle de concevoir
On considère que 15 à 20% des couples hétérosexuels n’arrivent pas à concevoir. Les causes d’infertilité sont
multiples :
• Chez la femme : troubles de l’ovulation, obstruction des trompes de Fallope, endométriose, …
• Chez l’homme : troubles hormonaux, obstruction des canaux déférents, anomalie du nombre ou de la
mobilité des spermatozoïdes, …
On peut pallier certaines infertilités par traitement substitutif (stimulation hormonale) ou par chirurgie
(reperméabilisation des canaux anatomiques).
Le développement des connaissances sur la reproduction et les régulations hormonales a permis de développer des
méthodes d’aides à la procréation.
Ces méthodes reposent notamment sur la possibilité de maintenir en survie des cellules dans l’azote liquide (-196°C).
Et la contraception ? https://www.reseau-canope.fr/corpus/video/et-la-contraception-29.html
APPLICATIONS
VRAI ou FAUX
Repérez les informations exactes et corriger celles qui sont fausses en justifiant la réponse.
1. Les hormones ovariennes exercent en permanence un rétrocontrôle négatif sur la sécrétion de LH.
2. La pilule contraceptive reproduit l’action des hormones LH et FSH sur l’ovaire.
3. La pilule du lendemain ne doit être utilisée que comme une méthode contraceptive exceptionnelle
4. Le préservatif est le seul moyen de prévention contre les IST.
QCM
Pour chaque question, identifiez la ou les bonne(s) réponse(s) :
VRAI ou FAUX
1. faux : « Les hormones ovariennes exercent un rétrocontrôle sur la LH, négatif ou positif selon le moment du cycle »
2. faux : « La pilule contraceptive reproduit l’action des hormones ovariennes sur l’hypophyse et/ou l’utérus »
3. vrai
4. vrai
QCM
1. a
2.c-d
3. b-d
4. c
EXERCICE
1- D’après le 1er tableau, nous constatons que la concentration en LH est moindre suite à injection de testostérone ;
nous en déduisons donc que la testostérone inhibe la sécrétion de LH.
Cette inhibition se traduit par une baisse de la fréquence de sécrétion de LH (2 ème ligne) et par une baisse
de l’amplitude de chaque pulse de LH (3ème ligne).
2- La sécrétion de testostérone est sous influence stimulatrice de la LH et le taux de testostérone agit en rétrocontrôle
négatif.
Nous pouvons supposer que l’effet inhibiteur de la testostérone s’exerce soit directement sur l’hypophyse,
soit indirectement par l’hypothalamus qui contrôle l’hypophyse.
3- Chez un homme en déficience de GnRH, qui est l’hormone sécrétée par l’hypothalamus, nous observons que les
effets de l’injection de testostérone sont globalement similaires à ceux observés chez un homme « normal ».
La déficience en GnRH démontre que chez cet individus l’hypothalamus ne fonctionne pas. S’il y a inhibition
de la sécrétion de LH, ceci démontre que la testostérone injectée a bien agi directement sur l’hypophyse.