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Cours Secondes Thème 2 Année scolaire 2022/2023

Chapitre 5 : Devenir homme ou femme

Introduction : Dès la naissance, le nouveau-né possède des caractéristiques qui le déterminent


garçon ou fille. Ces caractéristiques se sont mises en place durant le développement
embryonnaire.

Rappels :
- Puberté = période entre l’enfance et l’âge adulte pendant laquelle les caractères sexuels
secondaires apparaissent et où la capacité à se reproduire s’acquière.
- Hormone = substance fabriquée par une glande endocrine puis libérée dans le sang afin d’agir
sur le fonctionnement d’un organe cible.
- Fécondation = Fusion des gamètes en une cellule-oeuf contenant le bagage génétique qui
définira le sexe génétique.

Problème général : Comment se mettent en place les appareils reproducteurs de l’homme et de


la femme ?

1. Les phénotypes sexuels


a. L’appareil reproducteur de l’homme
Consigne : Légendez et donnez un titre au schéma suivant.

Titre :

b. L’appareil reproducteur de la femme


Consigne : Légendez et donnez un titre au schéma suivant.

TITRE :
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2. La mise en place des appareils sexuels

Le sexe génétique est fixé dès la conception, donc dès la fécondation. C'est le spermatozoïde
qui, selon son caryotype (23,X ou 23,Y), en fécondant un ovule (ayant toujours comme formule
chromosomique 23,X) va déterminer le sexe chromosomique du futur individu :
- 46 chromosomes XY pour l’homme.
- 46 chromosomes XX pour la femme.

Rappels : X et Y sont appelés chromosomes sexuels ou gonosomes. Les chromosomes non


sexuels sont appelés autosomes.

Pendant les 8 premières semaines de la vie, l'embryon se développe et les organes se mettent en
place. A 8 semaines, l'appareil génital est en place, mais n'est ni féminin, ni masculin, et comme
tout embryon passe par ce stade, on dit qu'il est indifférencié. Il comporte des gonades
indifférenciées et des voies génitales doubles : les canaux de Müller et les canaux de Wolff.
Ceci ne dure pas, très rapidement les gonades vont se différencier, en testicules si l'embryon est
XY, et puis un peu plus tard tardivement en ovaires si l'embryon est XX.

Document 2 : L’appareil génital indifférencié

Question : A quoi est due la différenciation des gonades ?

A. Du sexe génétique au sexe gonadique


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Document 3a - 3b : l’étude d’anomalies chromosomiques

Bilan : Les anomalies très rares du développement et du caryotype ont permis aux scientifiques
de comprendre l'importance du chromosome Y et du gène SRY porté par ce chromosome, dans
la masculinisation des gonades. Le gène SRY, situé sur le bras court du chromosome Y, va
s'exprimer dans les gonades indifférenciées à partir de la huitième semaine de vie embryonnaire,
et par l'intermédiaire de la protéine TDF, induire cette différenciation en testicules.
En l'absence de gène SRY (et donc de chromosome Y), les gonades vont évoluer spontanément
en ovaires. Une fois les gonades engagées dans un processus de différenciation, on peut se
demander si ce sont elles qui contrôlent le développement des voies génitales.

B. Du sexe gonadique au sexe phénotypique complet

Bilan : L’hormone anti-müllérienne produite par le testicule est responsable de la régression des
canaux de Müller chez le mâle. La testostérone, également produite par les testicules agit elle sur
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les canaux de Wolff. Chez les filles, la testostérone et l’AMH sont absentes ; on observe alors la
régression des canaux de Wolff et les canaux de Müller persistent.

Document 4 : Les différenciation des gonades

Remarque : Chez les filles, les canaux de Müller sont à l’origine de la formation d’un tractus
génital femelle. Chez les garçons, les canaux de Wolff sont à l’origine de la formation d’un tractus
génital mâle (document 7).

Question : Comment l’appareil génital devient-il fonctionnel ?

C. Déterminisme de l’achèvement du phénotype sexuel à la puberté

Bilan : A la puberté (entre 8 et 14 ans) les gonades deviennent fonctionnelles (production de


gamètes) et les caractères sexuels secondaires se mettent en place. Ces modifications sont
provoquées par une augmentation des hormones sexuelles :
- testostérone pour l’homme ;
- œstrogènes pour la femme.
La production des spermatozoïdes a lieu en continue dans les tubes séminifères, elle est
stimulée par la testostérone produite par les cellules de Leydig (depuis la puberté jusqu’à sa mort)
La production d’un ovule a lieu cycliquement dans l’ovaire, elle est régulée par l’œstrogène
(produit par le follicule et le corps jaune) et la progestérone produite par le corps jaune (depuis la
puberté jusqu’à sa ménopause).

3. Comportement sexuel et reproduction

Chez l’Homme et d’autres Primates, l’activité sexuelle est dissociée de l’activité reproductrice. Il
existe un comportement érotique. En revanche, chez les Mammifères non primates, le
comportement sexuel est uniquement reproductif.

Problème : comment expliquer les différences de comportement sexuel entre les différents
animaux ?

A. L’inuence des hormones (et phéromones) sur le comportement sexuel


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Document 5 : L’effet de la testostérone

▶ Décrire les résultats de l’expérience du document 5.

Correction : Après castration, c’est-à-dire quand l’organisme mâle ne produit plus de


testostérone, le comportement sexuel des Mammifères non primates disparait progressivement.
Dès que de la testostérone est injectée, le comportement sexuel revient

Chez les Mammifères mâles non primates, le comportement sexuel dépend de l’hormone
sexuelle mâle, la testostérone.

Document 6 : L’effet des hormones ovariennes

▶ Décrire les résultats de l’expérience du document 6.


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Correction : Chez les Ovidés, la femelle n’accepte l’accouplement avec le mâle qu’en période
d’oestrus. Des expériences ont montré que plus il y a d’oestrogènes dans le sang de ces femelles,
plus le nombre de femelles en oestrus est élevé. Chez les Mammifères femelles non primates,
le comportement sexuel dépend d’une des 2 hormones sexuelles femelles, les oestrogènes.

Document 7 : L’effet des hormones chez le bonobo

Que ce soit chez les mâles ou les femelles hominoïdes (grands singes proches de l’Homme), des
relations sexuelles existent tout au long de l’année et peuvent n’avoir aucun rôle reproductif mais
plutôt un rôle social. De plus, même si des variations de ces comportements sexuels existent en
fonction des concentrations hormonales en testostérone et oestrogènes, sans ces hormones il n’y
a pas disparition de la sexualité contrairement aux non primates.
Chez les Mammifères Primates Hominoïdes, mâles ou femelles, le comportement sexuel ne
dépend pas, majoritairement du moins, des hormones sexuelles.

Document 8 : L’effet des hormones chez l’Homme


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De même chez les êtres humains, même si des variations des comportements sexuels existent en
fonction des concentrations hormonales en testostérone et oestrogènes, sans ces hormones il n’y
a pas disparition de la sexualité contrairement aux non primates

Chez les Hommes, mâles ou femelles, le comportement sexuel ne dépend pas,


majoritairement du moins, des hormones sexuelles.

Bilan : Chez les Mammifères, les hormones semblent jouer un rôle important dans le
comportement sexuel.
Cependant, tandis que la testostérone (mâles) et les oestrogènes (femelles) sont indispensables
au déclenchement de ces comportements chez les non primates, on observe une dissociation,
plus ou moins totale, entre hormones sexuelles et comportement sexuel chez les Primates, et
notamment les Hommes.

B. Un contrôle cérébral

➪ Le rôle du système de récompense

En faisant des expériences chez les souris, certains scientifiques ont mis en évidence une région
du cerveau qui, lorsqu’elle est stimulée, implique des sécrétions de dopamine responsables d’une
agréable sensation de plaisir.

Ils ont appelé ce phénomène le « circuit de récompense » .


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Remarque : Ces circuits de récompense existent aussi dans le cerveau humain et peuvent être mis
en évidence grâce à une IRM. Ils mettent en jeu des zones du cortex cérébral.
Document 9 : Le circuit de récompense

Document 10 : L’intérêt du développement du cortex

Au cours de l’évolution, le cortex cérébral s’est de plus en plus développé. Il représente 72 % des
neurones chez le Chimpanzé et 76 % chez les Hommes contre seulement 20 % chez le rat.

Ainsi, les circuits de récompense, localisés dans le cortex cérébral, sont donc plus importants
chez les Mammifères Primates que chez les non Primates. La dissociation entre hormones
sexuelles et comportement sexuel s’explique donc par l’importance des circuits de
récompense chez les Primates.

Bilan : Au niveau du cortex cérébral, des chercheurs ont mis en évidence l’existence de circuits
de récompense à l’origine de sensations de plaisir grâce à des sécrétions de dopamine.
L’importance du développement de ce cortex chez les Mammifères Primates explique la
dissociation entre hormones sexuelles et comportement sexuel.

➪ Des facteurs culturels et sociaux


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Bilan : Le comportement sexuel chez l’homme


est aussi en relation avec des facteurs :
• Affectifs (être amoureux)
• Cognitifs (raisonnement, perception,
langage…)
• Culturels (religieux, pour faire comme la
copine, peur du SIDA, révolution sexuelle des
années 1970, Action de drogue).

Conclusion partie 2 : Le comportement sexuel chez les Mammifères est contrôlé, entre autres,
par les hormones et le système de récompense. Au cours de l’évolution, l’influence hormonale
dans le contrôle du comportement de reproduction diminue, et corrélativement le système de
récompense devient prépondérant dans la sexualité de l’Homme et plus généralement des
primates hominoïdes. Les facteurs affectifs et cognitifs ainsi que le contexte culturel, ont une
influence majeure sur le comportement sexuel humain.

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