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LA FONCTION DE REPRODUCTION
I - INTRODUCTION
Les gonades mâles et femelles exercent une influence décisive sur la vie et le
comportement de l’être vivant aux différentes étapes de l’existence : infantile, pubertaire, adulte
puis ménopause /vieillesse.
Par l’élaboration des gamètes, les glandes génitales assurent la pérennité de l’espèce.
Les fonctions des gonades apparaissent à la puberté avec la fonction endocrine pour la
production des hormones et la fonction exocrine pour la production des gamètes responsables de
la fécondation.
II - LE TESTICULE
A- FONCTION ENDOCRINE
Le testicule est une glande mixte formée de tubes séminifères où a lieu la spermatogenèse et
d’un tissu interstitiel, lieu de synthèse et de sécrétion des hormones sexuelles mâles (ou
androgènes) dont la principale est la Testostérone.
Pendant la vie fœtale, la testostérone est indispensable dans la détermination du sexe masculin.
De plus, les testicules sécrètent une substance anti müllerienne qui provoque la disparition des
canaux de Müller qui sont des structures spécifiques au sexe féminin.
La testostérone est sécrétée par les cellules de LEYDIG du tissu interstitiel.
Le testicule est une glande hypophyso-dépendante donc dont la régulation obéit un mécanisme de
feed–back.
L’action physiologique de la testostérone se situe à 2 niveaux :
C’est la fonction d’élaboration des spermatozoïdes qui sont les gamètes mâles qui est assurée
par les cellules de SERTOLI.
1- Phase embryonnaire
Un homme produit au cours de sa vie plusieurs milliards de spermatozoïdes à partir de 1000 à
2000 cellules germinales.
La production continue de spermatozoïdes commence dès la puberté sous l’influence des 2
gonadostimulines hypophysaires : LH / FSH .Une spermatogonie souche donne 2 cellules filles :
1 des cellules reste dans un état léthargique pendant un certain temps pour assurer la continuité
de l’activité gamétogénésique.
L’autre se divise plusieurs fois pour donner des spermatocytes primaires à 2n chromosomes.
Après la division réductionnelle ou méiose, on obtient les spermatocytes secondaires à n
chromosomes.
Au cours de la méiose, un chromosome sexuel se retrouve dans chaque cellule à n
chromosomes.
L’un des spermatocytes secondaires est porteur du chromosome X et l’autre du chromosome Y.
La durée totale de la spermatogenèse est de 74 jours.
Au bout de 74 jours on a des spermatozoïdes adultes mais encore immatures.
Chez l’homme, le rôle de la LH est de stimuler les cellules de LEYDIG, la FSH agit sur les
cellules de SERTOLI.
La FSH a une action morphogène et agit en synergie avec les androgènes, la STH, et les
hormones thyroïdiennes.
2- Phase de maturation
Les spermatozoïdes formés au contact des cellules de SERTOLI sont libérés dans la lumière
du tube séminifère et vont se collecter dans l’épididyme. Là, ils vont subir des modifications pour
devenir mûrs.
Avant l’arrivée dans l’épididyme, les spermatozoïdes sont encore immobiles. C’est en
traversant l’épididyme qu’ils acquièrent leur mobilité.
L’environnement testiculaire exercerait une influence inhibitrice sur l’acquisition de cette
mobilité.
Les spermatozoïdes atteignent leur degré supérieur de mobilité dans l’épididyme. Les
spermatozoïdes de la tête de l’épididyme qui sont donc proches des tubes séminifères sont moins
mobiles que les spermatozoïdes de la queue.
3- le sperme
Lorsque les spermatozoïdes sont déversés dans l’urètre au cours de l’éjaculation, ils sont
mélangés aux sécrétions de l’épididyme, des vésicules séminales et de la prostate.
L’ensemble de ces sécrétions constitue le sperme qui sert de véhicule pour le transport des
spermatozoïdes dans le canal vaginal.
Un homme émet 2 – 4 ml de sperme par éjaculation.
Le 1/5e de ce volume provient du canal déférent et constitue le 1 er jet de l’éjaculation et est très
riche en spermatozoïdes.
Le sperme humain est liquide visqueux, opalin, d’odeur caractéristique dite odeur suis generis.
Cette odeur est due à la présence d’une base organique appelée spermine.
4- Le spermogramme normal
- volume : 2-4 ml
- composition : 1er jet riche ; dernier jet pauvre en spermatozoïdes mais riche en éléments
nutritifs
- PH : neutre, légèrement alcalin : 7 – 7,5.
- Viscosité : coagulum
- nombre de spermatozoïdes : 60 – 120 millions/ml
- mobilité : 60% mobiles 4 heures après éjaculation, 40% après 8 heures, 15% après 24 heures
- morphologie : 3 parties
* tête
* pièce intermédiaire
* queue
4- Pouvoir fécondant
Pour qu’un sperme soit fécondant, il faut avoir :
- moins de 20% de formes anormales
- plus de 20 millions / ml
- une bonne mobilité
A- FONCTION ENDOCRINE
1- Les hormones ovariennes
L’ovaire sécrète essentiellement 2 types d’hormones sexuelles :
- les œstrogènes
- la progestérone
Il sécrète également de petites quantités de stéroïdes mâles (androgènes).
a) Les œstrogènes
Il y a 3 types d’œstrogènes :
- œstrone
- œstradiol
- oestriol
Ils sont préférentiellement synthétisés par les cellules de la thèque interne des follicules ovariens
mûrs. Mais on les trouve aussi au niveau du testicule, de la corticosurrénale (réticulée) et au
niveau du placenta pendant la grossesse.
L’oestrone et surtout l’œstradiol sont sécrétés par la thèque interne et par le corpus luteum ou
corps jaune. Ils proviennent des thèques internes de tous les follicules y compris les follicules qui
s’atrésient dont le rôle physiologique n’est perçu que par leurs sécrétions.
Les follicules atrésiés donnent lieu à des formations résiduelles appelées « corpus candidans ».
b) La progestérone
C’est l’hormone du corps jaune. Elle est indispensable à la préparation de l’endomètre
pour l’implantation de l’œuf et l’évolution de la grossesse. La source principale étant le corps
jaune, sa sécrétion est cyclique :
- La 1ère phase, phase follinique donne des taux de sécrétion faibles.
- La 2è phase, phase ovulatoire, donne des taux élevés avec un pic au 21 e jour.
- La 3e phase, phase post – ovulatoire, varie selon l’avenir de l’ovule pondu :
- au cas où il n’y a pas fécondation, donc en absence de grossesse, le taux diminue.
- au cas où il y a grossesse, le taux s’élève autour 7 – 8 mg/l puis augmente pour
atteindre 25 mg/l en fin de grossesse.
a- Les oestrogènes
a1- sur la sphère génitale
vagin : les oestrogènes provoquent le développement des grandes et petites lèvres et des
muqueuses.
Utérus : - augmentent la contractilité du myomètre déjà préparé à l’action
de l’ocytocine.
- provoquent la prolifération des glandes au niveau de l’endomètre mais sans
sécrétion ni vascularisation.
- col : sécrétion de la glaire cervicale qui devient fluide et filante.
- trompes : assurent la contractilité qui favorise la progression de l’ovule vers la cavité utérine.
- Ovaires : les oestrogènes sont responsables de la croissance des follicules. A dose
physiologique, ils renforcent l’action de la FSH. Mais à forte dose, ils bloquent l’ovaire d’où leur
utilisation comme contraceptif.
- Glandes mammaires : multiplication des canaux galactophores.
l’arrêt de la croissance dans la puberté précoce. Ils stimulent également le métabolisme des
glucides et lipides en favorisant la répartition gynoïde des graisses.
Autres actions :
- hypercoagulabilité sanguine pendant la grossesse.
- vasodilatation artérielle.
b- La progestérone
1- Phase embryonnaire
Les ovocytes sont formés dès la naissance. De la naissance à l’âge de l’ovulation ces cellules
contiennent 2 n chromosomes.
La division réductionnelle commence avant l’ovulation. Au stade de prophase, les ovocytes sont
bloqués à l’état de diplotène. Figés à ce stade, et entourés d’une couche de cellules folliculaires,
ils forment les follicules primordiaux dont la plupart sont destinés à dégénérescence spontanée
ou atrésie folliculaire. ce qui conduit peu à peu à l’épuisement des ovocytes ; ce phénomène se
poursuit jusqu’à la ménopause.
3- Processus de l’ovulation
Il se déroule en 3 étapes :
La pause est induite par un facteur granulosaire qui inhibe la maturation de l’ovocyte. Au cours
de la méiose, on a 2 cellules de taille inégale : un ovocyte à 23 chromosomes et une cellule
minuscule appelée premier globule polaire.
La division équationnelle débute aussitôt mais reste bloquée en métaphase. Elle s’achèvera
lorsqu’il y aura fécondation.
phase de luteinisation
Après l’ovulation, le follicule se referme et se cicatrise . Les cellules de la granulosa se
multiplient et se disposent en travées rayonnantes.
Le massif cellulaire ainsi formé constitue le corps jaune qui sécrète les oestrogènes et la
progestérone.
Cette phase de luteinisation s’achève 12 – 13 jours plus tard soit 1 à 2 jours avant la
menstruation suivante lorsqu’il n’y a pas fécondation.
5- Le cycle menstruel
b) Phase ovulatoire
Au 13è – 14è jours, il se produit une décharge de FSH – LH sous l’influence hypothalamique (par
sécrétion de LH – RH). Le pic de FSH et surtout de LH prélude à la ponte ovulaire.
Elle est suivie de la réduction momentanée des capacités sécrétoires du follicule et donc, d’une
baisse sensible du taux des oestrogènes.
c) Phase lutéale :
C’est la phase post ovulatoire.
Après la ponte ovulaire, il y a formation du corps jaune qui devient une glande sécrétant la
progestérone dont le taux s’accroît du 15e au 21ème jour.
Le taux des oestrogènes remonte également expliquant le 2 e pic œstrogénique (plus faible).
La synergie œstrogène – Progestérone modifie l’endomètre de façon caractéristique et on
observe :
- un arrêt de la prolifération des muqueuses
- une disparition des contractions du myomètre
- apparition de phénomènes sécrétoires au niveau des glandes.
- modification du stroma qui s’accentue dans le temps.
e) Troubles de règles
On a :
- aménorrhée : absence des règles (primaire ou secondaire)
- spanioménorrhée : rareté des règles
- hypoménorrhée : règles peu abondantes
- hyperménorrhée : règles durant beaucoup plus que normalement
- oligoménorrhée : règles de durée plus courte que normalement
- polyménorrhée : règles de durée normale mais très abondantes.
- Ménorragies : règles de longue durée et très abondantes
- Métrorragies : règles souvenant plusieurs fois au cours d’un même cycle
- Ménométrorragies.