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A La toilette ........................................................................................................................................................................ 11
B. LA BEDIKA DU EFSEK TAHARA ................................................................................................................................. 12
C. LE MO’H DA’HOUK ........................................................................................................................................................ 14
Cours 3 LES 7 JOURS PROPRES, CHIVA NEKIYIM ....................................................................................................... 17
I. Le compte des Chiva Nekiyim ................................................................................................................................................ 17
II PEUT-ON REPOUSSER UN MIKVÉ ? ................................................................................................................................ 21
Cours 4 LA PRÉPARATION AU MIKVÉ.......................................................................................................................... 25
I. INTRODUCTION - HACHKAFA ................................................................................................................................... 48
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L’écoulement de sang dû aux règles rend nida, mais ce n’est pas la seule cause. D’autres saignements
peuvent rendre la femme nida en dehors de ses menstruations :
divers problèmes hormonaux,
l’allaitement
les retombées d'un contraceptif qui est mal adapté. De nos jours, cela constitue la cause la plus
fréquente de saignements en dehors du cycle menstruel. De ce fait, nous allons aborder ce sujet
d’actualité en profondeur.
b) Le NUVARING :
C’est un anneau vaginal en latex imprégné d’hormones, que la femme pose elle-même dans la
cavité vaginale pendant 21 jours.
Avantage : On n‘a pas la contrainte de la pilule qui se doit d'être prise tous les jours.
Attention : Le NUVARING doit être retiré avant chaque bedika et avant l’immersion au mikvé
→ Une bedika ou un mikvé réalisés avec la présence du NUVARING ne sont pas valables.
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Même sur un sous-vêtement de couleur, on pourra repérer s’il y a des secrétions vaginales plus
importantes qu'en temps ordinaire.
EN RESUMÉ : Les pilules contraceptives peuvent provoquer des saignements (qui rendent la femme
nida) en cas d'oubli, de retard de prise ou bien s’il s’agit d’une micropilule trop faiblement dosée. Il est
primordial de prendre sa pilule tous les jours à heure fixe, même à kippour [sans eau].
Le NUVARING est d’un emploi plus pratique, mais il comporte certaines contraintes dans le processus de
la tahara. Les stérilets sont à déconseiller surtout le MIRENA [en dehors de certaines problématiques
médicales relativement rares].
2. La consultation gynécologique
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A priori, il est préférable de choisir un gynécologue femme car il subsiste entre autre le problème
de yi’houd avec un homme.
3. La maternité
L'accouchement rend nida, y compris par césarienne
Après une fausse couche il faudra questionner le Rav pour savoir quand aller au mikvé, le
processus de Tahara est différent.
4. Cas exceptionnels
Un choc émotionnel peut provoquer des saignements. (Ex : Une femme a vu le tombeau de
Yossef brûler, elle a eu ses règles).
Un effort physique peut provoquer l'arrivée des règles.
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A. Les couleurs
– Le rouge, ou tout ce qui tend vers le rouge, et le noir, rendent la femme nida.
– Le blanchâtre, jaunâtre, verdâtre ne rendent pas nida.
– En présence de couleurs marron, brun, rose, orange, doré qui tend vers le bronze, il faudra
consulter un Rav.
Lors des premières consultations rabbiniques, au-delà de la question sur la validité de la bedika, il
faudra questionner le Rav sur la couleur (Est-ce une couleur problématique ?) Cela, afin d’éviter
de définir par soi-même les couleurs douteuses et de déterminer plus clairement la nécessité de
consulter un Rav.
Les femmes ne peuvent pas décider seules !! Sans poser de chéela à un Rav spécialisé, on ne peut
pas respecter nida.
B. Les quantités
b) Une tache de sang trouvée sur un sous- vêtement est un événement très rare [pour une femme
qui n'est pas sous contraceptif et qui n'a aucune problématique médicale [allaitement, suite de
fausse couche dérèglement hormonal etc…]. Le cas échéant, il faudra consulter un Rav qui
statuera.
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Conseil : Même lorsque le Rav décide que la tâche est casher, cette tache peut être assez
fréquemment annonciatrice d'un éventuel chamboulement hormonal. C'est pourquoi très souvent
le Rav conseillera d'éviter les rapports dans les 24 heures qui suivent une tache problématique
(sans pour autant séparer les lits ...).
Il ne faut pas conseiller aux femmes de porter des sous-vêtements noirs ou rouges après le mikvé
parce qu'ils cacheraient des taches de sang qui rendraient la femme Nida : Rav WOZNER
זצ"ל.
Elle peut porter des sous-vêtements de couleur, mais assez clairs pour ne pas risquer de
camoufler des taches qui rendent Nida.
c) Une trace infime de sang trouvée par le mari ou la femme, après un rapport.
→ c'est nida.
Dans ce cas, le couple doit se séparer tout de suite et poser la question à un Rav le plus
rapidement possible. Très souvent le Rav aidera en envoyant la femme chez une bodeketh tahara,
pour solutionner le problème.
Après un rapport, faut-il se vérifier ?
Non, c'est presque un interdit. En dehors des 3 vérifications après le mariage.
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Attention ! Beaucoup d'erreurs se produisent dans ce domaine. Ces fautes peuvent rendre
malheureusement le mikvé invalide. Il convient de bien expliquer cela.
Voici le principe : Chaque fois qu'il y a passage de l'état permis vers l'état interdit (nida), il faut
attendre 5 jours pour pouvoir entamer le processus de la Tahara.
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Remarque : Cette attente sera nécessaire même dans le cas d’un saignement de courte durée
(exemples : règles qui durent moins de 5 jours ou tache trouvée sur un sous vêtement) Répétez.
Lundi compte pour jour 1, mardi compte pour jour 2, etc.…vendredi cela fera 5 jours. Donc,
vendredi cette femme procèdera au Efsek Tahara.
Le premier jour (lundi dans notre exemple) et le jour où elle fait l'interruption de pureté sont
inclus dans les 5 jours. « C'est TTC ».
Il y a des femmes qui attendent 4 jours selon le Choulkhan Arou’h. Les ashkenazim et une grande
partie des originaires d’Afrique du nord comptent 5 jours. A Bagdad, le Ben Ich’Haï parle de 6
jours et les djerbiens comptent 7 jours.
Une femme séfarade qui sait que, dans sa famille, on attendait 4 jours, aura le droit d'attendre 4
jours ; à condition qu'elle soit propre le 4ème jour, ce qui est peu fréquent.
Il y a des astuces qui permettent de réduire la durée des règles. Ce sont des recettes de grand-mère.
Ça marche quelquefois, mais dans le cas contraire, il n’y a aucun risque à essayer. (cf. livre « Tohar
»).
Quatre exemples :
Cas N°1:
Question : Une femme a eu une tache de sang pendant les 7 nékiyim (plus grande que 19 mm de
diamètre, sur son sous-vêtement). Elle la montre au Rav qui répond, malheureusement, que ce n'est pas
bon. Doit-elle recommencer tout le compte 5+7 jours, ou bien peut-elle faire le Efsek Tahara le jour
même ?
Réponse : Elle peut faire le Efsek Tahara le jour même. Parce qu'il n'y a pas eu de changement de
l'état permis vers l’état interdit. Son état interdit (nida) se perpétue.
Mikvé la veille au soir et le matin au réveil, elle aurait trouvé cette tache. Le Rav regarde la couleur
et lui répond : « Désolé ce n'est pas bon ». Le mari poursuit alors « Ma femme peut alors faire cet
après-midi le Efsek Tahara ? »
Réponse : Non, il faut attendre 5 jours + 7 jours. Car on passe de l’état permis à l’état interdit.
Cas N°3
Question : Une femme a accouché il y a cinq semaines. « Je suis enfin propre ! » dit-elle au Rav. «
Puis-je faire le Efsek Tahara cet après-midi ou faut-il que j'attende 5 jours ? »
Réponse ? ...Elle peut faire Efsek Tahara l’après-midi même.
Cas N°4 :
Question : Une femme en début de grossesse a saigné, mais l'après-midi même elle est
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A. La toilette
B. La bedika du Efsek Tahara
C. Le Mo’h Da’houk
Ce programme n’est valable que si elle est propre !!!!
A La toilette
Il est parfois conseillé par certaines madrihot de faire une toilette intérieure :
soit en prenant un tissu témoin que l’on introduit pour enlever tout ce que l'on peut.
soit en effectuant une douche vaginale sachant que cela peut entrainer une sécheresse
vaginale.
Si toutefois une femme tient à suivre le conseil de la madri’ha et qu'elle a peu de sécrétions, elle doit
effectuer la douche vaginale deux heures avant la Bedika.
Attention ! C’est un conseil, ce n'est pas une Hala’ha.
Pourquoi la toilette?
Il y a une obligation de faire un brin de toilette avant de faire le Efsek Tahara. Le but de la toilette
est d'enlever les résidus de sang provenant du cycle menstruel ; résidus qui auraient pu rester collés
au corps et qui pourraient laisser une tache lors de la bedika , pouvant, le cas échéant, reporter la
bedika au jour suivant. Cette toilette préliminaire évite donc à la femme de perde un jour en vain.
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Chabat et Yom kippour on utilisera de préférence l'eau froide. Si elle craint le froid, elle prendra
alors de l'eau du coumcoum (bouilloire de chabat) de la cuisine. On ne se servira ni de savon
solide, ni d'éponge, et ni d’eau chaude du robinet.
Mettre le carré de tissu autour du doigt (généralement sur l’index) et en recouvrir la partie
supérieure : soit en diagonale, soit en mettant le milieu du carré sur l’extrémité du doigt.
L’essentiel est que cela tienne bien.
Puis on effectue un mouvement circulaire : Il faut procéder à un tour complet de 360 degrés
out en appuyant délicatement contre la paroi vaginale, dans tous les replis et les creux.
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La femme sort alors le doigt et vérifie le carré de tissu. S'il est propre : blanchâtre, jaunâtre ou
verdâtre ; elle a réussi « du premier coup avec mention ‘ félicitations du jury’ ».
‘Houmra:Faire deux tours complets: un vers la droite et un vers la gauche parce qu'il y a des plis et
des replis.
c) Conseil : faire une bedika le matin mais cela ne rend pas quitte de la refaire l’après-midi. Si une
femme a oublié l’après-midi, celle du matin comptera comme Efsek avec l’accord du Rav.
Si elle fait différents essais, il faut les numéroter (ou jeter les précédents).
1. Que fait une femme sans Ed bedika (=tissu témoin) sur elle ?
Si une femme se trouve sur son lieu de travail (par exemple) et qu’elle ne dispose pas de tissu-
témoin ; que peut-elle utiliser pour faire sa bedika ?
a) Un tricot de corps ou un sous-vêtement blanc, non synthétique, lavé (ni rêche, ni épais).
Si cette bedika entraîne une chééla préciser au Rav que c’est une bedika et non une tache
(l’analyse est différente).
s’effiloche pas.
2. Que fait une femme qui souffre de sensibilité vaginale ? (Douleurs, blessure,
ectropion, mycose) ?
L’idéal est de prendre conseil chez un Rav et lui demander si elle peut réduire le nombre de
bedikot. Si oui, combien.
S’il y a une chééla, consulter rapidement le Rav car la couleur s’estompe rapidement. Le Rav a du
mal à trancher après 2-3 jours.Utiliser une vaseline classique : étaler 1 heure avant la bedika pour
permettre l’absorption par la muqueuse vaginale. Cela permet d’adoucir la muqueuse et d’éviter les
saignements.
3) Un lubrifiant non gras (ex : Lubrigel ou KY) : c’est plus ou moins une vaseline liquide à
base d’eau. Avantage : il est absorbé au bout de 15 minutes.
L’utilisation d’un lubrifiant ne nécessite pas l’accord du Rav.
C. LE MO’H DA’HOUK
Lorsqu’il y a une chééla (consultation rabbinique), il faut préciser au Rav s’il s’agit du Efsek ou du
Mo’h.
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Si une femme fait un examen d’Efsek Tahara très peu de temps avant le coucher du soleil, et voit qu’il n’est
pas très propre. Elle a un doute dessus et n’a plus le temps de refaire à la fois le Efsek et le Mo’h. Comment
faire ?
Elle prend un carré de tissu qu’elle introduit ; elle le tourne à 360 degrés puis le laisse en place 20 - 25 mn.
Donc ce carré aura valeur à la fois de Efsek et de Mo’h.
Le Mo’h Da’houk n’est pas une obligation stricte. Cependant, il existe un cas où il est contraignant (cela sera abordé
plus tard : voir le cours sur les 7 nékiyim).
En cas de problème objectif : C’est-à-dire pour une femme qui a une sensibilité vaginale, il est fort déconseillé de poser
un Mo’h. Elle peut se blesser et ce n’est pas le but recherché. On soumettra le cas au Rav.
En cas de problème subjectif : Le cas où une femme débute par exemple, le Rav lui dira « Pour l’instant, vous n’avez
pas besoin de poser le Mo’h ».
Toutes les autres bedikot, dans la plupart des cas, sont plus importantes que le Mo’h Da’houk.
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Dans le processus de Tahara, nous allons étudier la deuxième étape, les Chiva Nekiim.
Exemple :
Dimanche, une femme a ses règles l’après-midi.
Le Efsek Tahara sera donc effectué jeudi, le 5ème jour (si elle est propre). Le 1er jour de règle et le jour où l’on
procède au Efsek sont inclus dans les 5 jours. « C’est TTC »
Vendredi sera compté comme le 1er jour des Chiva Nekiyim.
Le lendemain du Efsek Tahara commence le compte des Chiva Nekiyim = 7 jours.
Il faut bien faire la distinction entre les 5 jours et les 7 jours.
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Beaucoup mettent des draps blancs dont on aura vérifié l’absence de tache.
Question piège : Combien de bedikot sont obligatoires pendant les Chiva Nekiyim ?
Chaque bedika crée un ange, c’est vrai, c’est un ange protecteur contre les agressions.
ATTENTION : Deux parmi les quatorze bedikot, si elles ne sont pas effectuées, peuvent bouleverser tout le compte
des Chiva Nekiyim. Il s’agit de ne pas omettre de faire :
C’est une des raisons pour lesquelles on conseille fortement d’effectuer ces bedikot le MATIN au réveil. (De peur
d’oublier celles de l’après-midi).
Si une femme a oublié de se vérifier le premier jour, alors ce jour est perdu. Son compte débutera à partir
du moment où elle effectuera sa première bedika.
2ème cas : Elle n’a fait aucune autre bedika que celle(s) du 1er jour, alors malheureusement elle devra
recompter 7 jours.
Si une femme a oublié de faire une bedika intermédiaire, elle perd une mitsva, mais elle ne repoussera pas
son mikvé pour autant. Cela peut être comparé à une femme qui allume une seule bougie pour Chabat : elle se
sent frustrée de perdre une mitsva.
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Pour une femme débutante dans la Torah, le Rav décidera, au cas par cas, du nombre (minimum) de bedikot qu’elle
doit effectuer pendant la période des 7 Nekiyim. Le Rav pourra, dans certains cas rarissimes, permettre à la femme de
n’en faire que deux [en dehors de celle du Efsek Tahara]: une le 1er jour et une le 7ème. Ceci n’est pas une conduite à
tenir à priori ()לכתחילה, c’est une situation tolérée quand on ne peut pas faire plus. Il est conseillé de rajouter une
bedika le 4ème jour même pour les débutantes.
En cas de sensibilité vaginale, idem. Il faudra consulter un Rav qui jugera au cas par cas.
Attention : Lors de problèmes hormonaux ou de saignements dus au stérilet, certaines personnes prennent la liberté de
conseiller aux femmes concernées, de mettre des sous-vêtements de couleur et de faire moins de bedikot : c’est
illogique !! (Au contraire dans ce cas, les bedikot devraient être plus nombreuses). C’est anti halakhique. On ne joue
pas à l’autruche avec Hakadoch Barouh’ Hou.
Il faut faire deux bedikot par jour : une le matin et une l’après-midi.
Attention : le vendredi après-midi, il faudra effectuer la bedika avant l’heure où la communauté fait rentrer le chabat.
En attendant la réponse du Rav ; la femme continuera son compte normalement. En cas de réponse négative, la bedika
qui suit la bedika problématique comptera comme Efsek Tahara (même si elle n’a pas fait la toilette préliminaire)
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Ne pas envelopper le ed bedika dans du papier, car encore humide, il adhère, et le Rav aura du mal pour analyser la
couleur.
Mettre dans un sachet alimentaire ouvert : pas de risque que le sachet ne colle au tissu.
Inscrire s’il s’agit de la bedika du matin ou de celle de l’après-midi, et à quel jour elle correspond.
Histoire :
un homme vient avec deux bedikot chez le Rav, une du 1er et une du dernier jour. Il ne savait pas les différencier. Une
était bonne et l’autre non.
Sa femme a dû attendre une semaine pour se rendre au mikvé : une semaine perdue ?!!
Si une femme a un écoulement de sang (pas une tache), pendant les Chiva Nekiim et qu'elle refait le Efsek
Tahara l'après-midi même :
Pour les séfarades : Après le Efsek Tahara effectué exclusivement en fin d'après-midi, elle devra
obligatoirement poser un Moh’.
Les Bnei Torah ashkénazes se conduiront comme les séfarades.
Exemple : Si le mari doit voyager pendant la période des Chiva Nekiyim, (qu’il ne pense pas être de retour avant le
mikvé de sa femme), celle-ci n’arrêtera pas son compte pour autant, sinon elle doit recommencer à zéro, même si le
mari venait à rentrer prématurément.
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Et quand bien même une femme aurait pris un bain, elle continuerait son compte normalement.
Aller à la plage ou à la piscine est permis, c’est l’eau chaude qui pose problème (elle modifie les couleurs des bedikot).
Pour résumer :
Les 14 bedikot sont obligatoires. Trois, c’est indispensable, mais pas suffisant.
En règle générale il est négatif de repousser toute mitzva. Ceci est encore plus déplorable pour la mitzva du mikvé.
Ceci provoque des conséquences catastrophiques sur leur shalom bayit et conduit au risque de pousser le couple à
l’interdit.
Les 12 jours d'attente ont été fixés par Hachem. Si celle-ci atteint 13,14 ou 15 jours pour des questions de convenance,
cela risque de provoquer le non-respect de cette mitsva .
Repousser le mikvé est une vraie question d'ordre halakhique. Une femme ne doit pas prendre cette décision seule. Et,
même si le mari est consentant, il faudra prendre l’avis d’un Rav.
1. Si le mari est en déplacement, en voyage d'affaires, ou en période de réserve à l'armée (milouïm) etc.
de peur qu’il ne fasse la surprise de rentrer prématurément.
Par contre, dans le cas où le mari voyage à l'étranger pour une longue période et qu’il est dans l’impossibilité
objective de revenir, on pourra retarder le mikvé.
2. Si le retour du mari est prévu le lendemain soir du mikvé, par exemple mardi soir, et que le mikvé tombe
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lundi : l’épouse ne repoussera pas son mikvé et donc, elle se trempera le lundi soir comme prévu (d’après Rav
Wozner notre maître).
3. Si une femme se trouve (seule) à l'étranger lorsqu'elle termine les 7 nekiyim, elle devra se tremper à l'étranger
avant de rejoindre son mari.
Même si certaines personnes peuvent déduire que la femme s’est rendue au mikvé, il n'y a pas d’obligation de
le repousser.
Le Rav Wozner écrit que l’obligation de tsniout consiste à ne pas dire explicitement que l’on doit se rendre au
mikvé.
5. Les soirs de Pessah, Chavouot, Roch Hachana, ou Ochaana Raba, la femme ne repoussera pas son mikvé. La
Michna Beroura nous enseigne que lors d'une de ces soirées exceptionnelles, si le couple a besoin de se
retrouver, le rapport est permis, même si ce n'est pas le soir du mikvé.
Ceux qui pensent que c’est interdit, se trompent.
6. Si une femme doit se rendre au mikvé le soir de Roch Hachana, par exemple, et qu’il y a des enfants à garder ;
le mari restera à la maison. Car le mikvé de la femme passe avant la prière avec minyane ou l’étude du mari.
7. Si le mari est malade, la femme ne repoussera pas son mikvé même s'ils savent qu'il n'y aura pas de rapport car
cela permettra les autres rapprochements.
8. Un mikvé ne se repousse jamais même s’il n’y a pas de possibilité de procréation, telle pour une femme sous
contraceptif ou une femme enceinte (qui aurait saigné pendant sa grossesse)
• On repousse le mikvé seulement s’il tombe les soirs de Yom Kippour ou de Ticha beAv.
Si, pour des raisons de sécurité, on veut se tremper en journée le huitième jour, il faudra faire chéélat Rav.
Dans certaines villes, il peut être dangereux, (surtout en été), de se tremper le vendredi soir parce qu’on se rend au
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mikvé à pied. Il est conseillé de ne pas repousser son mikvé et de prendre un hôtel à proximité du mikvé pour y passer
le chabat , dans la mesure du possible.
• Le mikvé ne doit pas être un moyen de pression pour obtenir quelque chose de son mari.
• Une femme ne doit pas repousser son mikvé et l’utiliser comme un chantage pour améliorer un comportement négatif
de son mari. (Un mari colérique par exemple). Cela va plutôt aggraver les choses.
Le jour du mikvé ainsi que le vendredi après-midi, sont des jours où le yetser hara’ est très présent. Ce jour-là, on a,
par exemple, tout à coup, une envie folle de faire des corvées très difficiles. C'est à cause du yetser hara’ ! Il faudra
donc être très vigilante.
Les femmes ne doivent jamais prévoir des sorties ou des invités le jour de leur mikvé. Ce jour doit être un jour de
kédoucha sans qu'il y ait d'événements indésirables d’aucune sorte. Lorsque l’on se retrouve en couple, il faut fermer
la porte à tous les intrus. C'est un rendez-vous tellement important, le mikvé ! Votre invité c’est votre mari !
Rabbi Meir dit : « Pourquoi l'attente est tellement longue jusqu’au mikvé ?
C’est pour qu'une fois par mois le couple se retrouve comme pour leur nuit de noces".
Les non-religieux n’ont bien trop fréquemment qu’une nuit de noces dans leur vie.
C’est si triste !
S'il y a une dispute, le rapport est interdit. Ce n'est pas une interdiction comme celle de Nida, mais cela transformerait
le rapport en quelque chose de technique, voire de bestial.
Il faut tenter de faire le chalom, il faut que le couple se réconcilie à tout prix.
« Imaginez que lorsque vous faites un pas vers la réconciliation, vous remplissiez un compte en banque. La somme
est multipliée par 1000 lorsque vous avez raison lors de la dispute. Lorsque vous recherchez le chalom bayit, votre
compte en banque est approvisionné à flot ! Vous verrez, lorsque vous trouverez la force de faire le premier pas. A la
fin, c’est lui qui reconnaîtra ses erreurs et vous dira “En fait c’était de ma faute, pas de la tienne. »
Il y a deux ans une femme d'Armentières a raconté au Rav qu’elle devait se tremper au mikvé le soir où elle mariait sa
première fille. Eh bien, elle s'est trempée le soir du mariage, entre la h’oupa et le repas ! Elle n’a pas repoussé son
mikvé, malgré toutes les complications que l’on peut imaginer.
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Remarque : Si une femme a terminé le compte des 7 jours et que, pour une raison quelconque, elle repousse son
mikvé : elle n’a plus besoin de faire des bedikot jusqu’au jour du mikvé et elle pourra revêtir des sous-vêtements de
couleur. Néanmoins, il existe une h’oumra non contraignante du Rav Wozner : faire une bedika l'après-midi qui
précède le mikvé.
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Objectif : Tous les préparatifs ont une finalité : la femme doit ôter toutes salissures et corps étrangers collés à son
corps. Il faut que la femme soit rigoureusement propre avant son mikvé. Telle l'image du fœtus dans le ventre de sa
mère où rien ne fait obstacle.
Pour arriver à ce résultat il y a une démarche rigoureuse à respecter.
o Une femme a fait une prise de sang le matin qui précède son mikvé. Elle a, lors de la toilette préliminaire (la
‘hafifa), enlevé son pansement mais elle n’a pas retiré la colle qui a adhéré à son bras. Résultat : deux heures après
le mikvé, elle appelle le Rav parce qu'elle vient de s’apercevoir qu'il reste des résidus de colle.
o Une femme appelle son Rav après le mikvé à 1 h 00 du matin : elle vient de remarquer qu'elle a oublié d'enlever la
colle de son patch à l'épaule !
Voici deux histoires vécues, où les femmes n’ont pas été assez vigilantes lors des préparatifs. Il ne s’agit pas d’une
toilette classique…
Avant de se tremper au mikvé, la femme devra effectuer les trois préparatifs suivants :
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2. Pour que la femme puisse être détendue. Les préparatifs doivent être faits dans la sérénité. Il faut prendre le
temps de faire les choses comme il se doit, sans stress.
Exception faite pour certaines femmes enceintes pour qui la position assise dans l'eau chaude est déconseillée
médicalement. Celles-ci pourront se préparer dans la douche munie d’un tabouret pour être à l'aise. On pourra
demander à la balanite de donner un bassin qui ne soit pas trop chaud. Celles qui n’ont pas de baignoire : prendront
une douche.
La durée du bain n’est pas imposée : si elle a fini en 20 minutes, cela suffit. .
Rester trop longtemps dans l’eau peut provoquer des problèmes : apparition de petites peaux, les ongles se
fragilisent.
On peignera, avec un peigne ordinaire, les cheveux ayant été humidifiés auparavant. Pour deux raisons : ôter
tout corps étranger et démêler.
On doit se laver les cheveux et les poils du corps à l’eau tiède ou chaude (car l’eau froide emmêle les cheveux ).
Si le peignage a été effectué sur les cheveux secs (même avec un peigne fin) : le mikvé ne sera pas cacher.
Le démêlant est autorisé : On peut utiliser un démêlant (même )לכתחילהIl faudra bien se rincer les cheveux ensuite.
Il n’est pas obligatoire d’utiliser un peigne fin.
Il faut également démêler les poils des autres parties du corps. On pourra le faire avec les doigts.
3. L’auto-examen
C’est une obligation de la Torah de vérifier scrupuleusement qu’il ne reste rien sur le corps, soit de façon visuelle,
soit en passant la main, soit en se servant d'un miroir.
La responsabilité du iyoun incombe à la femme qui se trempe. Donc, à priori, la femme peut se vérifier seule. La
balanite n’est là que pour l’aider.
Si cet auto-examen n’a pas été fait avant de se tremper, il faudra retourner au mikvé, même si on n’a rien trouvé sur
son corps en sortant de l’eau.
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1. L’épilation
Elle doit se faire de préférence 3 jours avant le mikvé (risque de traces de cire, croûtes de sang, etc…)
Si cela n'a pas été fait 3 jours avant, on pourra s’épiler la veille ou même le jour du mikvé. Dans ce cas la femme devra
procéder à un auto-examen plus minutieux : bien vérifier qu’il n’y ait plus de cire restante, de cheveux collés ou de
sang coagulé [blessures].
L’épilation est autorisée pendant H’ol hamoed et les 9 premiers jours du mois de Av si c’est en vue du mikvé.
Le jour du mikvé, on a l’habitude de ne pas manger de la viande bovine, ni de la volaille, ni de la viande hachée, pas
de saucisse non plus, de peur que des particules restent entre les dents.
En cas de repas de mitsvah (Chabat, Brith Mila) : on pourra en manger mais il faudra ensuite se brosser les dents très
minutieusement et utiliser des cure-dents, de préférence en plastique.
Si par oubli, une femme a mangé de la viande le jour de son mikvé ; elle ne doit pas repousser son mikvé pour cette
raison. Elle devra insister sur le brossage de ses dents.
Il est fortement déconseillé aux femmes de manger des aliments auxquels elles sont sensibles : popcorn, matsot,
agrumes... Chaque femme connaît ses sensibilités et ne devra pas manger ces aliments le jour du mikvé. Ce n'est pas de
la halakha, mais du simple bon sens.
Exception faite pour ses ‘halot de Chabat, le vendredi. Il faudra alors bien enlever toute trace de pâte restée sous
les ongles.
Si, par oubli, une femme a fait de la pâtisserie le jour de son mikvé ; elle ne doit pas le repousser. Elle devra,
toutefois, insister sur le nettoyage de ses ongles.
De la même façon (bon sens), on déconseille aux jardinières d’enfants de faire des travaux manuels avec de la
peinture ou des collages, le jour de leur mikvé.
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1. Il y a deux impératifs :
Il faut que la femme soit décontractée lors des préparatifs.
Si elle commence ses préparatifs (tard) à la tombée de la nuit, elle risque de se dépêcher et de stresser car elle se
sent attendue par son mari.
Il faut qu’aucune nouvelle ‘hatsitsa n’apparaisse entre la fin des préparatifs et l'immersion.
Si elle se prépare trop tôt dans la journée : il y a un risque que des ‘hatsitsot se rajoutent par la suite ; surtout si
elle doit prodiguer des soins à un/des bébé/s, ou si elle effectue des tâches domestiques etc.
Celles qui se préparent à la maison, dans tous les cas, doivent refaire une mini-toilette, au mikvé. Si une femme s'est
préparée le matin cette mini-toilette sera plus longue et consistera à :
reprendre une bonne douche
se repeigner les cheveux humidifiés à l’eau tiède.
L'inconvénient, c’est qu'elle risque de faire les choses trop rapidement. C'est pourquoi, il y a une règle de H’azal très
ancienne qui impose aux femmes un minimum d'une heure de préparation (comprenant épilation, bain, shampoing,
peignage, ongles, etc.). A l'époque il y avait un sablier dans les mikvaot .
Si une femme se prépare au mikvé un jour de grande affluence et que de nombreuses femmes attendent leur tour ; Rav
Wozner permet de réduire ce temps d’une heure à une demi-heure.
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Grand public
La femme doit être fin prête avant l'allumage des bougies. Elle ne doit rien prévoir après.
En arrivant au mikvé, elle doit faire deux choses :
1) Refaire l’auto-examen de la tête aux pieds
2) Humidifier avec de l’eau chaude les points de contact, c’est à dire toutes les parties du corps qui
ont des plis et replis : entre les doigts de pieds, sous les aisselles…
Beaucoup de femmes se trempent une première fois dans le mikvé (sans valeur halakhique), jusqu'au
menton, de manière à humidifier les points de contact.
Une femme ne se douchera pas à nouveau, le vendredi soir, en arrivant au mikvé : car l’eau chaude est
interdite Chabat et l’eau froide emmêle les cheveux.
Si une femme ressent le besoin de laver certaines parties de son corps, elle pourra utiliser de l'eau qui a été préparée à
cet effet au mikvé.
Remarque : La sueur n'est pas une h’atsitsa.
Rav Padwe זצ"לde Londres nous enseigne : vendredi soir en plein été en Europe, où la nuit tombe très tard, la
femme pourra prendre son repas de chabat avant d’aller au mikvé. Elle devra toutefois, finir de manger une ½ heure
avant le trempage. Après s’être brossé les dents, elle pourra se tremper.
En règle générale, après la h’afifa, on se brosse les dents et on ne mange plus jusqu’au mikvé.
Il y a des femmes qui effectuent tous leurs préparatifs le vendredi après-midi et refont une toilette rapide à motsae
Chabat. (Brossage des dents et peignage).
Comme toute la toilette minutieuse (ongles, petites peaux...) est déjà faite, le samedi soir, le reste de la préparation
sera rapide.
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Grand public
D'autres femmes font tout motsae Chabat. Dans ce cas, une heure de préparation sera imposée.
Certaines femmes séfarades suivent l’habitude des femmes ashkénazes, d'autres font toute leur toilette samedi
soir.
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Grand public
Cours 5 LA ‘HATSITSA
GÉNÉRALITÉS
Définition de la ‘hatsitsa : Une ‘hatsitsa est un corps étranger qui dérange la femme et empêche le contact entre le
corps et l’eau du mikvé.
1. "Qui ?" :
Il y a des femmes qui sont beaucoup plus regardantes que d'autres sur leur hygiène. Si quelque chose dérange une
femme, même si cela ne dérange pas la moyenne des femmes, on considère que, pour elle, c’est une ‘hatsitsa .
Donc, on tient compte de sa propre appréciation si elle est plus regardante que la moyenne des femmes.
Inversement, si une femme est moins regardante sur son hygiène corporelle que la moyenne des femmes ; on tiendra
compte de l’appréciation de la majorité.
Exemple : Il sera interdit à une femme de se tremper avec des poux, même si cela ne la dérange pas , car on se
conforme à l’avis de la majorité.
2."Quand ?"
On part du critère que si ‘ un corps étranger’ dérange en temps normal (et non uniquement le soir du mikvé), alors il
constitue une hatsitsa. Le mikvé n'est pas une référence, il faut que cela la dérange même un jour quelconque.
Ex : Cas d’une femme qui ne soigne pas ses pieds en temps normal. Les peaux mortes ne la dérangent pas. Donc cela
ne constitue pas une ‘hatsitsa pour elle et elle pourra se tremper sans avoir besoin de se soigner.
Pourquoi une femme doit-elle enlever ses bagues ? Cela ne la dérange pas ! Parce que ses bijoux la dérangent
lorsqu'elle fait de la pâtisserie ou qu’elle touche des choses corrosives. Donc, elle doit enlever ses bagues pour se
tremper au mikvé.
Donc, les boucles d'oreilles et autres bijoux constituent une ‘hatsitsa : on doit les enlever.
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Grand public
PROBLÈMES.
La teinture :
Lorsque la teinture est en bon état, ce n'est pas une ‘hatsitsa parce que la teinture est absorbée par les cheveux. Et
cela ne dérange pas les femmes, au contraire la teinture a pour finalité d'embellir.
Problème : Lorsque la femme se teint les cheveux et qu'après un certain temps elle décide de ne plus se teindre les
cheveux, elle se retrouve avec des racines d'une autre couleur. Cette coloration bicolore est inesthétique et dérange
la femme, cela est problématique
chéélat Rav.
Poux et lentes :
Ce sont des ‘hatsitsoth. La femme doit s'en préoccuper, de préférence, au plus tard, la veille du mikvé en
appliquant un traitement. Puis elle doit passer ses cheveux au peigne fin, le nombre de fois nécessaires jusqu’à ce
que 3 fois de suite, elle ne trouve, sur le peigne, ni poux et ni lentes.
Les pellicules :
Enlever ce que l'on peut enlever. Se peigner un peu plus qu'en temps normal.
Les poils des aisselles que l’on n’arrive pas à démêler
On peut se tremper au mikvé, mais il est mieux de se raser.
REMARQUE : Les différents points liés aux produits de beauté ci-dessous concernent essentiellement les
femmes qui sont en train de progresser dans la Tora. Pour celles qui sont déjà arrivées à un niveau de
pratique confirmé s'adresseront au cas par cas à leur Rav."
2. Les ongles :
Il ne doit pas y avoir de résidu sous les ongles.
Ils doivent être coupés au maximum, de façon à ne pas les voir dépasser quand on regarde la face palmaire (ou
plantaire pour les ongles des pieds).
Les ongles longs : On les tolère pour une femme non-religieuse, s'ils sont propres.
Les vernis, French-manucure, gel : Bien qu'il soit certainement préférable de les enlever, si une femme s’est
trempée avec, peu importe la couleur, c'est cacher. Il vaut mieux aller au mikvé avec du vernis en bon état plutôt
qu'avec des restes de vernis qui risquent de constituer une vraie ‘hatsitsa.
De même pour les ongles des pieds.
Les faux ongles en résine : C'est toléré pour les femmes qui risquent de ne pas aller au mikvé. Il est toutefois
important que le remplissage soit fait avant le mikvé.
[En théorie si on coupe les faux ongles, il faut veiller à ce qu'ils ne dépassent pas quand on regarde la face palmaire.
La femme peut se tremper avec, mais dans la pratique c'est quasi irréalisable.]
Ne pas enlever le vernis parce que les ongles en résine sans vernis, sont tout à fait inesthétiques !
3. Les yeux
Enlever les lentilles de contact
Attention : Les restes de maquillage qui dérangent, sont ‘hatsitsa. Il faut bien se démaquiller et éviter
d’utiliser du rimmel (mascara) ou du maquillage tenace les jours qui précèdent le mikvé. Les secrétions du
coin de l'œil, sont ‘hatsitsa.
4, Le nez
La partie visible de la narine doit être propre. Pas besoin de faire de la spéléologie !
5. Les oreilles
Laver l’extérieur.
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Grand public
6. La bouche :
Elle est fermée dans le mikvé, mais doit être propre.
S'assurer avec sa langue qu'aucun résidu ne reste entre les dents. En plus du brossage, il est bien de se
servir d'un cure-dent en plastique. Le fil interdentaire est fortement déconseillé, parce qu'il peut en
rester un peu.
Le tartre : La plaque dentaire n’est pas une ‘hatsitsa.
Pansement provisoire, couronne provisoire ou bridge provisoire :
Si c’est resté pendant une semaine en bouche entre 2 rendez-vous chez le dentiste, la femme peut se tremper
avec. L'idéal c’est un mois.
7. Le nombril :
‐ Il faut faire particulièrement attention après la grossesse, il faut bien le nettoyer.
‐ Besoins naturels : Il ne faut pas être en situation de « se retenir » dans le mikvé.
‐ Traitement vaginal : Ne pas mettre d’ovule l’après-midi qui précède le mikvé. Sinon, vérifier l’absence de résidu
avec le doigt.
8. Problèmes médicaux :
Plâtres, points de suture non résorbables, pansements etc. sont une ‘hatsitsa,
Pour les femmes non religieuses, faire chéélat Rav.
Les points de suture résorbables ne sont pas une ‘hatsitsa d'après Rav Wozner.
9. La peau :
Les peaux mortes : (autour des ongles, peau qui pèle après un coup de soleil). Il faut enlever celles qui
dérangent. S'il y a une petite peau qui est rigide et qui agace, essayer de la couper sans se blesser.
Les croûtes : il faut les ramollir mais, s'il faut forcer, ne pas les enlever parce qu'il risque d'y avoir un
saignement.
Le sang coagulé ou qui suinte est une ‘hatsitsa.
Le sang liquide est une ‘hatsitsa pour une femme ashkénaze.
Mercurochrome/ feutre/ henné/ chaussure qui a déteint/ traces de pommes de terre : frotter avec une brosse
et du savon pour enlever ce que l’on peut. Ce qui reste n’est pas une ‘hatsitsa car la couleur est imprégnée
dans la peau.
La peinture à l’huile et la colle sont des ‘hatsitsot.
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Déodorant ou anti-transpirant longue durée (pour une semaine) : ne pas mettre quelques jours avant le mikvé
car il peut poser des problèmes de ‘hatsitsa.
NB : Après s’être trempée, il ne faut pas chercher de ‘hatsitsa ! Si on en trouve quand même, faire une
=> chéélat Rav.
Conseil pour déstresser : Pour les femmes qui ont tendance à trouver des choses après le mikvé, leur
conseiller de croquer une pomme en sortant du mikvé. De même pour les ongles, se frotter les ongles sur une
surface rugueuse après le mikvé.
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La femme devra :
Se pencher légèrement en avant (comme pour pétrir la pâte ou allaiter)
Avoir les pieds, les jambes et les bras ni trop rapprochés du corps ni trop éloignés, pour ne pas créer de
faux plis artificiels.
Il n’est pas nécessaire de sauter dans l’eau ni de décoller les pieds du plancher car, en entrant dans le mikvé, les pieds
touchent l'eau et cela suffit. Le fait de sauter, pourrait créer des faux plis où l’eau ne peut pénétrer.
La tévila est cacher si l’on touche le mur du mikvé.
Il faut un contact direct avec le plancher : sans chaussons, sans tapis, sans escabeau.
-- Selon le Choulh’an Aroukh, la berakha doit être récitée avant de se tremper, à l’extérieur du bassin, en peignoir, et
en dehors de la salle de bain s’il y a une baignoire.
-- Selon le Rama, on dit la berakha dans l’eau du mikvé, après s’être trempée une fois. La femme sort la tête de l’eau,
croise les bras « au-dessus de la poitrine » pour séparer le haut, du bas du corps, puis récitera la berakha sans regarder
l’eau.
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Grand public
La Berakha est : Baroukh ata Ado-naï elo-hénou mélèkh hao’lam achèr kidechanou bemitsvotav vétsivanou a’l
hatevila.
En sortant du bassin, la balanite va à la rencontre de la femme.
Par souci de discrétion, un mikvé ne se raconte pas.
Remarques :
Une femme ashkénaze ne se douche pas au mikvé après l’immersion.
La femme doit informer son mari qu’elle est allée au mikvé avant de pouvoir le retrouver.
Si on ne doit pas vivre dans une ville sans mikvé, à plus forte raison, on ne doit pas partir en vacances dans un
lieu sans mikvé.
La mer est froide et salée : si la femme serre les lèvres ou les poings, son immersion n’est pas cacher.
De plus, afin qu'elle ne soit pas stressée par le risque de regards de personnes étrangères, elle doit se tremper dans
un endroit discret. Un endroit discret est difficile à trouver et peut être dangereux même de jour.
De nuit, le iyoun hagouf (auto-vérification) est quasi impossible sur la plage !
Il faut avancer loin dans la mer pour que l’eau atteigne 20-25 cm au-dessus du nombril !
Le seul rôle impératif de la Balanite (surveillante du mikvé) est de vérifier qu’aucun des cheveux ne surnage lors de
l’immersion. Comment la Balanite va-t-elle vérifier que tous les cheveux sont sous l’eau ? Sur un zodiac ? avec un
projecteur ?!
Que faire avec le maillot ? Et la boue entre les doigts de pieds qui est h’atsitsa ?
Pour toutes ces raisons, Rav Elyashiv זצ''לet Rav Wozner זצ''לnous enseignent qu’on ne peut pas se tremper
dans la mer.
Cependant, Rav Elyashiv זצ''לajoute : Si le mari n’est pas du tout respectueux de la religion, alors on pourra permettre
[ceci est mieux que rien].
Une solution est de prévoir de passer ses vacances dans un endroit plutôt proche d’un mikvé . Même dans ce cas,
l’attente avant l’immersion est particulièrement difficile surtout en période de vacances.
La meilleure solution est de prendre la pilule pour éviter l’état de nida pendant les vacances. Dans ce but, la pilule est
autorisée et conseillée même s’il y a un mikvé cacher sur son lieu de vacances. De même, pour éviter d’être nida au
retour de voyage du mari, il est conseillé d’avoir recours à cette solution. Dans ce domaine, il ne faut pas faire confiance
aux gynécologues habituels. Ils prescrivent des micropilules qui font saigner.
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Grand public
INTRODUCTION
Il est écrit dans la Guemara Chavouot (‘ עמוד ב-‘ ) יח: « » כל הפורש מאשתו סמוך לוסתהtraduction littérale : « Tout celui qui se
sépare de son épouse à l’approche du cycle », et la Guemara continue «
» הויין לו בנים ראויים להוראה: « aura le mérite d’avoir des garçons qui seront de grands talmidei h’akhamim de l’envergure des
décisionnaires du peuple d’Israël! »
Si un jour, vous receviez du Rav Kaniewski שליט''אune telle berakha, douteriez-vous de sa réalisation ?
La Guemara vient elle-même témoigner que, tous ceux qui s'engagent à respecter les lois de la pricha mériteront d’avoir des
garçons de haut niveau.
Par mesure de prévention, le couple doit se séparer au moment probable de l’arrivée des règles bien que madame ne soit pas
encore nida.
La femme devra noter tous les mois, sur son calendrier, le jour et le moment pendant lesquels elle aura constaté le début du
flux sanguin. En fonction de cette date, et à l’aide de calculs, elle définira pour le mois suivant la (ou les) date(s) de
prévention, appelée(s) en hébreu la onat pricha [c.à.d. le moment de séparation (pl. onoth pricha)].
Elle fixera différentes dates selon que son cycle est régulier ou qu’il est irrégulier.
Nous allons voir également l’exemple d’un cycle particulier : le vesset hagouf c’est un cycle régulier assez fréquent chez les
femmes, dont la fixation de la ona ne dépend pas de calculs mais de signes corporels annonciateurs de l’arrivée des règles
PLAN DU COURS :
Le cours se décomposera de la manière suivante :
I. La ona [moment de la séparation de prévention]
II. Le calcul des onoth.
III. Un cycle particulier : LE VESSETH HAGOUF
IV. Cas particuliers
Calcul des dates de prévention dans certains cas particuliers :
(1) Une femme qui prend la pilule ou un traitement hormonal
(2) La femme enceinte
(3) Après un accouchement (ou une fausse couche)
(4) La femme pré-ménopausée
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2. Le changement de date s’opère au moment du coucher du soleil (la chekia), c’est une
particularité du calendrier hébraïque propre aux lois de pricha.
Une journée (24 heures) = une ona de nuit suivie par une ona de jour.
Exemple : Un chabat en plein été, une femme a eu ses règles à 22H05, la chekia est passée et il fait encore « jour » (chabat
n’est pas encore sorti).
Quel jour sommes-nous ? Quelle est la ona ? Que doit-elle noter sur son calendrier ?
Réponse : dimanche, ona de nuit !!!(Les femmes se trompent trop souvent et répondent "samedi" !).
3. La femme devra noter chaque mois sur un calendrier hébraïque, quel jour et durant
quelle ona ses règles sont apparues.
Conseil : Noter sans attendre car on risque d’oublier !
Lorsque la femme calculera sa date de prévention, elle tiendra compte de la ona pendant laquelle ses règles sont apparues la
dernière fois.
Ex. 1 : Si le début des dernières règles est constaté pendant la ona de nuit, alors on se séparera, le mois suivant, pendant la
ona de nuit.
Ex. 2 : Si le début des dernières règles est constaté pendant la ona de jour, alors on se séparera, le mois suivant, pendant la
ona de jour.
En résumé : Le couple devra se séparer à la date présumée de l’arrivée des règles pendant une période de 12
heures environ : soit le jour, soit la nuit.
H’OUMRA : La h’oumra de l'Or Zaroua consiste à se séparer également la ona qui précède.
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Grand public
Pour les Bnei Torah : Si une femme a trouvé du sang sur un ed bedika (avant le début des règles), elle
s’adressera à un Rav pour calculer sa onath pricha.
Les rapports sont interdits jusqu’à la fin de la ona, même si la bedika est propre !
h’oumra: S’embrasser et s’enlacer n’est pas interdit, mais celui qui se montrera mah’mir, aura la berah’a.
Il y a une autre h’oumra que l’on encourage à respecter : Ne pas dormir dans le même lit pendant la onat pricha.
Si le mari part en voyage le jour de la ona, on consultera le Rav pour connaître la démarche à suivre.
Bien qu’il suffise d’une vérification, de préférence en fin de ona, d’en faire deux : une au début de la ona et une à la
fin.
Pour la ona de nuit on fera la première vérification après la chekia et la deuxième au réveil.
En été, on fera la 2ème bedika avant d’aller dormir.
S’il s’agit d’une femme soumise à un cycle régulier, les rapports sont interdits tant qu’elle n’a pas effectué une
bedika !
S’il s’agit d’une femme soumise à un cycle non-régulier, les rapports ne sont pas interdits, sauf dans le cas de
la ona beinonite, le 30ème jour, (voir plus loin dans le cours) pour laquelle, les rapports restent interdits tant
que la bedika n’a pas été faite.
Les onoth pricha sont passées et les règles ne sont toujours pas venues.
Quel est le statut de la femme ?
Lorsque la onath pricha est passée, il est regrettable de constater que certaines femmes s'interdisent à tort jusqu'à
l’arrivée des règles ! Le moment de la séparation est limité dans le temps.
Lorsque l’on a dépassé les dates de prévention et qu’il n’y a pas eu l’apparition des règles, la vie conjugale peut
reprendre normalement. Néanmoins le bon sens veut que l'on prenne des précautions avant de retrouver son
mari :
Pour les couples d’un bon niveau, prêts à poser la question à un Rav en cas de chééla : Faire une bedika dans la ½
heure qui précède le rapport
Si, pour une raison quelconque, la femme rencontre une difficulté à faire sa bedika (stress, sensibilité vaginale,
etc.) alors il suffira qu’elle vérifie son sous-vêtement : si elle constate plus d'humidité qu'en temps normal,
danger ! car à l'approche des règles, les sécrétions sont plus abondantes. Il faudra faire une bedika.
Remarques :
Ces précautions n’auront plus de raison d’être si elle a la certitude qu’elle est enceinte.
Ne pas faire de bedika après un rapport.
CALCUL DES DATES DE PRÉVENTION selon que le cycle est régulier ou irrégulier
Il y a 2 types de cycle :
Le cycle régulier = vesseth kavouah
Le cycle irrégulier = vesseth eno kavouah
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Grand public
Pour fixer un cycle régulier il faudra constater le phénomène 3 fois consécutives, et pendant la même ona (3 fois de
jour ou 3 fois de nuit).
Ex1. Une femme a vu, au cours de 3 mois consécutifs, ses règles à intervalles réguliers de 28 jours, pendant la nuit.
Donc, son cycle est régulier à intervalle fixe de 28 jours. Elle comptera sa ona suivante, 28 jours après l’apparition de
ses dernières règles.
Ex2. Une femme a noté sur son calendrier les dates d’apparition de ses règles :
Le 5 Tichri à 16h00, le 5 H’echvan à midi, 5 Kislev à 11h00
Trois fois de suite le même jour du mois hébraïque et à chaque fois en journée.
Donc elle a fixé un cycle régulier (suivant les dates du calendrier hébraïque) ; sa prochaine ona sera le 5 Tevet,
pendant la ona de jour.
Lorsqu’une femme a fixé un cycle régulier, elle n’a qu’une seule date de ona à calculer.
Une femme qui n’a pas fixé un cycle régulier, a un cycle irrégulier.
Si une femme a un cycle irrégulier, elle devra calculer 3 onoth. Ces dates se calculent toujours à partir du début des
dernières règles.
Ces 3 onoth, en principe, sont distinctes mais peuvent parfois se chevaucher, ce sont :
La Onat hah’odech : le jour du mois.
La Onat haflaga : l’intervalle
La Ona beinonite : le 30ème jour : l’intervalle moyen
Il faut prendre la date hébraïque de l’apparition des dernières règles et reporter cette date le mois suivant en
tenant compte de la ona (de jour ou de nuit).
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Grand public
Ex. Si elle a vu ses règles le 20 Av la nuit, alors on craindra que les règles viennent à nouveau le 20 du mois
hébraïque suivant c.à.d. la nuit du 20 Eloul.
Exemple : Les règles sont apparues le 1er Nissan, puis au cycle suivant le 28 Nissan, donc on a compté un intervalle
de 28 jours, alors on appréhendera que les règles apparaissent le mois suivant au bout de 28 jours, c.à.d. le 25 Iyar.
Le 28ème jour est compté également 1er jour du cycle suivant, et ainsi de suite.
Contrairement aux deux précédentes, cette Ona dure 24 heures : On se sépare donc 24 heures, du coucher de
soleil, au coucher du soleil suivant (depuis la veille au soir jusqu'au lendemain à la chekia). Et ce, peu importe
qu'elle ait eu ses règles le jour ou la nuit.
La femme devra se séparer le 30ème jour même si elle n’a jamais eu ses règles avant le 40ème jour (si elle a un
cycle irrégulier).
On calcule le 30ème jour sur le même principe que la onat haflaga, à partir du début du dernier cycle.
Cycle qui revient trois fois de suite au même C’est un cycle qui n’est pas régulier par définition.
intervalle, ou à la même date hébraïque pendant la
même ona.
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Grand public
Tant qu'elle n'a pas fait de bedika lors de sa ona, Si elle n'a pas fait sa bedika lors de sa ona, elle est quand même
a les rapports restent interdits. ise apres après cette date.
f pour la ona beinonite : les rapports restent interdits, tant qu'elle n'a
pas fait une bedika.
Rav Kaniewski שליט''אrapporte que, de nos jours, c'est le plus fréquent des cycles réguliers.
1. Principe : Le vesseth hagouf est un cycle établi sur des signes corporels
annonciateurs de l'arrivée des règles.
Certaines femmes ressentent, à l’approche des règles, un signe distinctif clair qui peut apparaître à n’importe quel
endroit du corps.
Exemples de signes annonciateurs distinctifs : deux heures avant l'arrivée des règles, un bouton apparaît sur la joue
droite ou bien une douleur au niveau des reins, des mollets, des tempes…
Dans la Guemara on parle de 2-3 heures de bâillements, ou 2-3 heures de renvois ou nausées.
Il faut que le signe soit évident, et ne prête pas à confusion. Ce ne doit pas être une petite sensibilité.
Attention : Les douleurs doivent être caractéristiques de l'arrivée des règles car si c'est dû à autre chose, il n’est
pas nécessaire de se séparer.
Exemple :
La première fois, elle ressent une douleur aux reins et 6 heures plus tard, ses règles apparaissent.
La 2e fois, elle ressent la même douleur : cela devient une onat pricha et le couple se sépare jusqu'à la fin du jour/nuit
(jusqu’à la fin de la ona).
Si par 3 fois consécutives, elle ressent la même douleur, et qu’à la suite, les règles apparaissent, alors elle a fixé un
vesseth hagouf régulier (kavouah).
À l'époque, le signe annonciateur était suivi immédiatement des règles, quelques fois peu de temps après, voire
quelques heures après. De nos jours, c’est très compliqué à gérer, car les règles peuvent se déclarer 3, 4 ou 5 jours
après le signe.
Important : La femme devra noter sur son calendrier, à quel moment elle ressent le signe et à quel moment les règles
apparaissent ! Il faudra ensuite s’adresser à un Rav expérimenté pour savoir s’il s’agit d’un cycle régulier ou pas.
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Grand public
2. Quelles sont les applications pratiques lorsqu'une femme a un cycle régulier basé sur
des signes annonciateurs ?
Elle ne devra pas se séparer lors de la onat hah’odech ni de la onat haflaga.
Concernant la ona beinonite (le 30ème jour) : s’il y a un laps de temps entre l’apparition des signes annonciateurs et le
début du saignement menstruel, il n’y aura pas d’obligation stricte de se séparer pendant la ona beinonite.
S’il y a apparition du signe annonciateur et qu’il n’est pas suivi des règles, le vesseth hagouf est annulé.
Pour effacer un vesseth hagouf irrégulier, il suffit d’une fois pour que ce principe s’applique.
Un vesseth hagouf régulier est effacé : si 3 fois de suite les signes se manifestent sans apparition des règles.
Remarque : Si une femme a eu ses règles suite à un signe corporel il y a 10 ans, et que depuis, elle n’a plus jamais
ressenti ce signe précis avant son flux ; alors, même 10 ans plus tard, si elle ressent à nouveau ce même signe, elle
devra se séparer de son époux dès l’apparition du signe ! (Car son corps ne l’a jamais effacé).
En résumé :
Un vesseth hagouf régulier implique que c’est en fonction du signe annonciateur que la onat pricha sera
déterminée et non selon des calculs (sauf pour la ona beinonite, dans certains cas).
Pour cela, elle devra noter pendant les 3 premiers mois du traitement :
Le jour où elle a pris son dernier comprimé
Le jour où les règles sont apparues (combien de temps après la dernière prise)
Pendant cette période de 3 mois, on ne craindra pas l’arrivée des règles dans les 24 heures qui suivent l’arrêt des
hormones, car chaque comprimé a un effet de 24 heures. Pendant ce laps de temps, les rapports sont autorisés. Mais,
dépassés 24 heures, le couple n’aura plus de rapports jusqu’à l’arrivée des règles.
Après trois mois, elle aura constaté les effets de la pilule sur son corps :
Exemple : Lors du 1er mois, elle voit ses règles 4 jours après l’arrêt du traitement.
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Grand public
. La femme enceinte
Si une femme découvre qu’elle est enceinte après le 31ème jour, elle n’a plus de date de prévention, EXCEPTÉ si elle
a un cycle régulier basé sur la date hébraïque, auquel cas elle devra en tenir compte pendant les 3 premiers mois de la
grossesse (ou si elle a un intervalle long supérieur à 31 jours (haflaga) )
Un saignement pendant la grossesse rend nida, exactement comme pour une femme qui n’est pas enceinte et impose un
processus de tahara de 5 + 7 jours.
Pour le mikvé : il ne faudra pas se préparer dans un bain mais dans une douche (risque médical).
Pour les éventuelles dates de prévention dues à ce saignement, on posera la question au Rav.
L’accouchement
Un accouchement rend nida, même après une césarienne.
La fausse-couche
La fausse-couche rend nida, toutefois, le processus de tahara est différent de 5+7 (chéélat Rav)
Attention : Un cycle régulier reste en mémoire, même après une grossesse ou une fausse couche.
Passée une période de deux ans après l’accouchement, il faudra en tenir compte.
La période d’allaitement
Au moment de la diminution de l’allaitement ; de même qu’après le retour de couches ; on peut craindre des
saignements après les rapports. C’est relativement fréquent !
Il faudra, avant d’avoir un rapport, faire une bedika OU au moins regarder les sous-vêtements pour voir si l’humidité
augmente (signe annonciateur des règles).
La femme pré-ménopausée
Pendant la période de la préménopause, les cycles deviennent anarchiques. Comme les règles sont quelquefois
imprévisibles, il faudra faire une bedika avant un rapport (sauf s’il y a sensibilité vaginale) OU vérifier les sous-
vêtements avant un rapport (rechercher une augmentation d’humidité).
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Grand public
Pendant la période de nida, le couple devra s’abstenir de tout rapprochement et de tout contact physique.
Cette séparation physique va révéler au couple juif sa vraie dimension. Lorsque le contact charnel est
interdit, on est obligé de passer à un autre mode de communication, à un relationnel basé principalement sur
l'attention.
Les conjoints doivent alors comprendre, qu'avant d'être deux corps, ils constituent d’abord deux âmes.
Lors d’un contact physique affectueux, aucune femme ne peut vraiment savoir combien le mari donne ou
combien il prend. Par contre, un mot d'attention est la preuve d’un amour désintéressé, car le mari n’en tire
aucune jouissance physique.
Toute femme désire intimement ressentir qu'elle n’est pas aimée, seulement pour son physique.
Elle rêve d’un amour sincère et "désintéressé" אהבה לשמה.
I. INTRODUCTION - HACHKAFA
Très souvent, la période des har’hakoth est mal vécue. Les maris non formés, ne savent pas comment se comporter, ils
font comme si la femme n'existait pas. Ce n'est, bien entendu, pas le but des har’hakoth.
La Guemara nous met en garde : « faire chambre à part n’est absolument pas la conduite à adopter lorsque la femme
est nida ». La Guemara ajoute : « C’est même une klala !! » La femme n'est ni n'exclue ni rejetée ! Les deux membres
du couple ne sont pas des pestiférés. C'est une approche très négative, en totale contradiction avec l’esprit de la
halakha qui tient à préserver, malgré ce statut, une « réelle complicité » dans le couple.
Même en période de nida, l'homme et la femme doivent :« continuer de vivre » ensemble et communiquer.
C'est une période essentielle pour souder le couple.
Durant la période de nida, le relationnel entre l‘homme et la femme change. Du fait que les contacts physiques sont
interdits, le couple n’a pas d’autres choix que d’évoluer et de se construire par le biais de la parole et de petites
attentions. Pour cela, une bonne hadrakha [préparation au mariage] est primordiale.
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Histoire : Un grand médecin en phase de techouva confia à un Rav qu'il savourait cette période.
Le Rav Sim’ha Cohen nous explique : « Même si les deux membres du couple ont des bonnes midoth (de grandes
qualités) et une ferme volonté de s’entraider, le mari aura une tendance naturelle à définir les besoins de son épouse en
fonction de ses propres besoins. Quand un conjoint aime quelque chose, il est persuadé que l'autre l’aime également. »
Pourtant, aimer, c'est donner selon les besoins de l'autre. C’est une notion que l’homme moyen a du mal à
assimiler.
A travers les lois des har’hakot, le mari va apprendre à donner de l'attention à sa femme, car c’est le seul moyen, à sa
disposition, pour lui manifester son affection.
Il va être obligé de donner par des moyens autres que le contact physique.
Donner de l'attention est vital. Les femmes le savent, les hommes le savent moins.
L'homme et la femme sont deux êtres très différents. Un homme doit connaître les besoins de son épouse. C’est un
travail qui demande beaucoup d’investissement et d’efforts et qui, sans la Torah, est quasiment irréalisable.
Ceci est le premier point de hachkafa.
Un foyer juif qui respecte les mitsvoth est bâti sur un relationnel fort entre un homme et sa femme. Il doit être riche,
varié, diversifié (à l'inverse, ce relationnel devient pauvre, faible, monotone, uniforme sans la Torah).
Dans un couple qui se prive de la taharat hamichpa’ha, tout contact physique devient routinier. Les gestes de
tendresse deviennent une habitude. Le baiser en se quittant le matin et au retour devient un geste machinal, vide de son
contenu émotionnel, c’est une sorte de taxe sur l'entrée et la sortie du foyer conjugal.
Quand tout devient routinier, le rapport est le dernier ressort qu’emploie l’homme, pour exprimer son amour ».
Toutefois, la femme n’est pas nécessairement consentante, elle peut se sentir forcée et ne céder parfois, que parce
qu’elle pense que c'est le seul moyen qu’elle a, pour exprimer ses sentiments.
D’autres raisons peu constructives peuvent les motiver.
Les har’hakot revalorisent les gestes ordinaires. Le respect fidèle de ces lois génère chez le couple un renforcement de
leurs relations, c’est grâce à la multitude de ces gestes qui paraissent anodins que les sentiments se consolident.
Rav Klapish nous enseigne : « Chaque geste de tendresse qui était interdit pendant la période nida, est un geste qui
rapproche après le mikvé. »
Exemple : Le fait de prendre un repas ensemble (après le mikvé), sans mettre « un signe de rappel », pourrait être un
détail insignifiant pour certains, mais, pour un couple qui respecte scrupuleusement les lois de har’hakot, ce moment-
là prend toute sa valeur, et d’une manière implicite, suggère le rapprochement.
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En fait, tout ce qui est interdit pendant la période de nida devrait nous ouvrir les yeux sur les comportements
recommandés aux époux le reste du temps. Les gestes d’affection, en apparence tout à fait anodins, traduisent l’amour
et l’affection profonde que se portent les époux et qui les unissent.
A notre époque, où chacun a pris une trop grande indépendance, nous ne savons plus très bien exécuter ces petits
gestes pleins de tendresse. En réalité, la halakha qui les interdit pendant la période de nida, vient nous rappeler que ce
sont précisément eux qui créent un lien profond entre les époux.
Ces lois nous aident à aiguiser notre sensibilité, dans un monde où les « petits contacts physiques » sont sans valeur.
D’ailleurs, dans certaines sectes, on ne se serre pas la main pour éviter qu’un certain flux passe par le biais de ce
contact.
Toute femme a la capacité de comprendre l'impact positif des lois de har’hakot dans sa vie de couple car chacune a le
désir profond de réussir et de mieux vivre dans son foyer. [Sans négliger que la raison principale de l'accomplissement
de ces lois est de faire la volonté d’Hachem.]
c) Nos garde-fous
‘Hazal connaissaient les faiblesses de l'homme et de la femme et donc les risques de craquer.
Le Maharal nous enseigne : « Les lois émanant de nos sages ont été instaurées pour nous empêcher de tomber dans un
ravin, de même que les signaux qui annoncent des travaux sur l'autoroute nous préviennent du danger et nous
enjoignent de réduire la vitesse. Ainsi, les lois de har’hakot ont été instituées pour nous éloigner de la faute. »
Rav Cahana lui a répondu : Une barrière de roses les sépare « souga bachochanim » סוגה בשושנים. On peut très bien
vivre à deux dans une chambre pendant cette période sans aucun problème. La Torah nous le garantit, bien que
logiquement cela dépasse l’entendement.
Grâce aux har’hakot, une femme peut mieux comprendre les pulsions que doit surmonter l'homme. Les hommes ont
besoin de beaucoup plus de garde-fous. D’ailleurs, les lois qui les concernent sont plus nombreuses.
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Exemple : Pendant la période nida, si l’un des deux membres du couple est malade, il vaut mieux faire une chéélat
Rav.
Si le mari est malade, le risque d'égarement est réduit. Le Rav pourrait permettre certaines facilités en cas de nécessité
car ‘Hazal /nos Sages, dans ce cas, ne craignent pas qu’on en vienne à fauter. Par contre, si c’est l’épouse qui est
souffrante, l'homme pourrait en venir à fauter.
: On n'enseigne pas les autres lois de har’hakot aux personnes qui ne sont pas encore capables de les respecter.
Histoire : En Guadeloupe, un monsieur a décidé de respecter les har’hakoth. Après quelques mois, il
craque !’ Il n’en peut plus, il est devenu trop coléreux.
Le Rav lui demande quel était son comportement pendant cette période. Il répond « Tout, sauf le
rapport ! » On comprend pourquoi il était excédé et en proie à des accès de colère ! Pour un homme, c'est
insupportable. Dans un cas semblable, enseigner les 3 interdits précités représente donc un ‘conseil’ logique.
Il importe d’expliquer à toutes les femmes que mari et femme ne doivent pas dormir dans le même lit, parce que les
femmes ne comprennent pas la souffrance du mari et le risque que cela pourrait entraîner. La tendresse suscite
l'appétence, et s’il n’y a pas de suite, cela provoque la frustration et la colère.
Il y a un interdit de contact physique, même non affectueux et même au travers d'un habit.
A. Généralités
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L'interdit est donc pour le mari. La femme, en période de nida, évitera par conséquent d'attirer le regard de son mari
sur les parties de son corps qui font l'objet de cet interdit.
En période de nida:
1. Le mari a le droit d’offrir un cadeau à sa femme et vice versa.
2. Le mari a l'obligation d'avoir un comportement agréable à l'égard de sa femme et réciproquement
3. La femme peut lui confectionner un bon plat.
4. Le mari continue à offrir son aide normalement.
5. Ils peuvent se promener ensemble.
De même, ce sera interdit s’il s’agit d’un objet long et/ou encombrant.
Cette halakha est obligatoire dans tous les cas, même si 200 personnes sont présentes. Il n'y a aucun/e היתר
/permission, même si l’on pourrait comprendre qu’elle est nida.
Jeter un objet à son conjoint revient à se le passer.
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B. À TABLE
Beaucoup de personnes ont l’habitude d’utiliser une bague, une alliance (posée sur la table) comme signe de
rappel. Ce qui compte, c’est qu’elle soit repérable par les 2 conjoints.
On s’efforcera d’être pointilleux et de mettre un signe de rappel sur la table même lorsqu'il y a d'autres personnes
qui partagent le repas. Lorsque l’on est invité et que le fait de poser le signe pourrait être remarqué et provoquer
une gêne, on se montrera plus indulgent et on se permettra de ne pas mettre le signe de rappel.
Si les conjoints se trouvent suffisamment éloignés l’un de l’autre, il sera permis de ne pas mettre le signe de
rappel.
Ce geste de proximité risque de générer des pensées interdites. Cela n’a rien à voir avec une soi-disant impureté.
1/ S’ils ont été transvasés dans un récipient différent, même si ensuite ils ont été remis dans le premier
contenant.
2/ Si une tierce personne a goûté avant le mari (on peut, par exemple, donner à goûter à un enfant)
3/ Si la femme n'est pas présente (lorsque le mari consomme les restes de son repas).
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Si une femme devient nida pendant le repas, son mari ne pourra pas finir la boisson qu’elle a consommée au
début du repas.
Inversement : Madame a commencé à manger puis elle se rend au mikvé, Monsieur pourra finir le plat de son
épouse.
Dernier cas : S’il ne sait pas qu’elle a commencé à boire la citronnade, il peut la boire, à condition qu’elle ne
lui ait pas dit que c’est elle qui l’a entamée.
Ces exemples montrent bien que ces interdits ne sont pas liés à une « impureté ».
Le mari n'a le droit ni de servir ni de transmettre un verre de vin à son épouse. De même pour le vin du kidouch.
Il ne peut pas demander à un enfant "Donne le verre à maman”. Il posera devant lui la coupe et sa femme se
servira elle-même. Ou bien, il versera le vin dans plusieurs petits verres que rien ne distingue les uns des autres,
et sa femme se servira.
Il existe beaucoup de sortes de lits (gigognes, superposés), s’il y a une chééla il faudra la soumettre au Rav.
Le mari ne doit, ni s'asseoir, ni se coucher sur le lit de sa femme même si elle ne se trouve pas dans la chambre.
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Excepté le cas où deux conditions sont réunies : Si madame est partie au dehors de la ville (donc notion de
distance) et pour une durée de 2 ou 3 jours (notion de temps). Avec ces deux conditions, le mari est « déconnecté
», il pourra donc utiliser le lit de sa femme.
La femme aura le droit de se coucher sur le lit de son mari seulement en son absence.
REMARQUES : Toutes ces limites s'imposent évidemment à tous les couples, même s’ils ont la certitude que ces
gestes ne vont pas les pousser à la faute.
Si un couple sait que certaines situations/certains gestes peuvent poser problème, il faut les éviter même s’ils ne sont
pas « répertoriés ». Chacun jugera selon ses tentations !
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