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١٤٤٣ /2021
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https://t.me/Islam_Les_Sentiers_du_Savoir
Salât Prière.
Tawâf al wada’ (d’adieu) Marche en cercle autour de la Ka’ba avant de quitter Mecca.
Sûnnah Englobe ce sur quoi était le Messager d' Allah ﷺtant au niveau de
la croyance, des paroles et des actes.
Se dit pour une jeune fille concernée par les ordres et interdits religieux
Moukallafa
du fait de la survenance de la puberté.
Tayamoum
Ablutions sèches.
INTRODUCTION
۞َاب َ ُ
ِ ِإنَّمَ ا يَتَ َذكَّ ُر أولُو ا ْلأ ْلب
« Dis: « Sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui
ne savent pas ? »
Seuls les doués d'intelligence se rappellent. »
[ Az-Zumar : 9 ]
ه
ي, le Prophète ﷺa dit :
Et selon Anas Ibn Mâlik رض اّلل عنه
".كل مسلم
ِ العلم فريضةٌ على
ِ طلب
ُ "
Et parmi les sujets très importants, liés plus spécifiquement à la femme, celui
concernant les menstrues car beaucoup de jugements en découlent comme :
la purification, la salât, le jeûne, le hajj, le divorce etc...
Malheureusement, beaucoup de croyantes ignorent ce sujet qui, pourtant, les
concernent.
1
Rapporté par Ibn Majah et authentifié par Cheikh Al Albâni dans Sahîh Ibn Majah.
2
Jâmi’ bayân al ‘ilm wa fadhlihi 1/92.
I. Définition.
".م
َ ت آ َد
ِ ي ٌء كَ َت َب ُه ال َل ُه َعلَى َب َنا
ْ ش
َ هذَا
َ )...("
« (…) CELA EST UNE CHOSE QU’ALLAH A DECRETEE POUR LES
FILLES D’ADAM. »4
II. Sagesse
3
As-Sharh al moumti’ de Cheikh Al ‘Otheymîne 1/464.
4
Rapporté par Al Boukhâri.
5
Al moulakhas al fiqhî 1/58.
Le sang des menstrues peut se distinguer des autres types de sang grâce à
ses caractéristiques spécifiques quant à sa couleur, son aspect et son odeur.
6
As-sharh al moumti’ 1/487.
7
Majmoû’ al fatâwa 19/239.
8
Fath al Bâri.
Cet avis est le plus juste car Allah تعاىلa prescrit cet état aux filles d’Adam et
rien ne prouve objectivement qu’il y ait un empêchement à ce que la femme
enceinte ait ses menstrues.
Il s’agit là de l’avis de l’imam Mâlik, Ash-Shâfi’î, Az-Zouhrî, de Cheikh Al
Islâm Ibn Taymiyyah, l’imam Ibn Al Qayyim et de Cheikh Al ‘Otheymîne
entre autres رحمهم هللا جميعا.
Mais, il faut tout de même rappeler et insister sur le fait que la très grande
majorité des femmes enceintes n’ont pas de menstrues durant leur grossesse
mais si celles-ci se présentaient alors la femme tombe sous le coup du
jugement de celle qui a ses menstrues concernant la salât, le jeûne, le divorce,
les rapports intimes, etc…
9
Zâd al ma’âd 5/651.
Par ailleurs, si une femme enceinte constate l’écoulement d’un sang qui ne
ressemble en rien à celui des menstrues que cela soit dans son aspect, son
odeur ou sa période alors il ne s’agit que d’un sang fassad.
Elle doit donc continuer à prier et à jeûner. Il est d’ailleurs communément admis
qu’un des signes les plus visibles qu’une femme est enceinte est la disparition
des menstrues.
10
As-sharh al moumti’ 1/470.
Par exemple, pour l’Imam Ash-Shâfi’î et Ahmed, la durée est d’un jour et une
nuit minimum et ne peut se prolonger au-delà de quinze jours maximum.
L’Imam Abou Hanîfa et son élève Abou Youssouf portent le nombre de jours
minimum à trois et le maximum à dix et il y a beaucoup d’autres avis des imams
de la communauté que l’imam Ibn Al Moundhir a cité.11
11
Voir Al awsat de l’imam Ibn Al Moundhir 2/355.
De plus, chaque femme a un cycle qui lui est propre, l’écoulement ne dure pas
le même temps chez toutes les femmes.
12
Majmoû’ al fatâwa 19/237.
".س ِلي
ِ ثم اغ َت،ك
ِ ض ُت
َ ك َح ْي
ِ س
ُ "ام ُكثِي َق ْد َر ما كانت َتح ِب
« RESTE AUTANT DE TEMPS QUE DURAIENT TES MENSTRUES,
PUIS FAIS LE GHÛSL. »13
nombre de jours. Tant qu’il s’agit du sang des menstrues alors les jugements
qui y sont associés s’appliquent.
13
Rapporté par Mouslim.
14
Ad-dorar al bahiyah.
Donc, Allah n’a pas dit : "celles qui n’ont pas atteint l’âge de neuf ans
ou après cinquante ans". On s’aperçoit donc que cette limite d’âge ne
repose sur aucune preuve. »15
15
As-sharh al moumti’ 1/467.
16
Majmoû’ al fatâwa 19/240.
17
Sharh ‘Oumdati al ahkâm P.73.
De nouveau, l’avis le plus juste est que peu importe qu’il y ait un avancement,
un retardement ou une coupure, que le nombre de jours diminue ou augmente,
tant que le sang qui s’écoule de l’utérus a les caractéristiques de celui des
menstrues alors, il s’agit des menstrues.
Ce qui le disqualifierait serait un écoulement de sang pendant une période
ininterrompue auquel s’ajoute des caractéristiques différentes, on parlera alors
de métrorragie.
18
Al Moughnî 1/434.
Enfin, les récits des sahabiyyats qui nous sont parvenus nous montrent
également que la qualification des menstrues se fait par rapport à un sang bien
précis et non pas par rapport à un nombre de jours.
Donc, tant que ce"mal" (ce sang) est présent alors il s’agit des
menstrues. »20
20
As-sharh al moumti’ 1/496.
21
Fatâwa noûr ‘ala ad-darb.
22
Fatâwa noûr ‘ala ad-darb.
23
Rapporté par Al Boukhâri et Mouslim.
24
Al iqnâ’ fi massâil al ijmâ’.
25
Al moulakhas al fiqhî 1/58.
Cela est l’avis de l’unanimité des savants comme l’a rapporté Ibn Al
Moundhir, Ibn Al Qattân, An-Nawawi et d’autres رحمهم هللا جميعا.
26
Majmoû’ fatâwa wa rassahil, Cheikh Al ‘Otheymîne, chapitre du jeûne.
27
Rapporté part Al Boukhâri et Mouslim.
28
60 interrogations sur les menstrues.
a dit :
".َ ضرَار
ِ "لا ضَرَر َ ولا
« TOUT PREJUDICE EST ILLEGAL : QU’IL SOIT INVOLONTAIRE OU
VOLONTAIRE. »29
Sans parler des problèmes que cela provoque à l’utérus de la femme
comme l’ont démontré les médecins.
Donc, mon avis est que la femme ne doit pas prendre ces pilules.
Par conséquent, si la femme a ses menstrues, elle doit délaisser le jeûne
et la salât et lorsque son cycle est terminé alors elle reprend la salât et le
jeûne.
Et après le mois de Ramadan, elle doit rattraper les jours de jeûne
manqués. »30
29
Rapporté par Ibn Majah et Ahmed.
30
Majmoû’ fatâwa wa rassahil Cheikh Al ‘Otheymîne vol.19.
Les savants sont unanimes pour dire qu’il est interdit à la femme en état de
menstrues d’effectuer le tawâf.31
Une fois sa pureté retrouvée, elle peut effectuer le tawâf.
Cependant, ils ont divergé concernant tawâf al ifâdha (qui fait partie des piliers
du hajj) en cas de nécessité, de force majeure. Par exemple, une femme qui
ne pourrait rester à Mecca jusqu’à la fin de son cycle pour pouvoir effectuer le
tawâf en état de pureté.
31
Voir p.31/32.
32
Majmoû’ al fatâwa 26/127.
33
Al ikhtiyârât al fiqhiyah d’Ibn Taymiyyah 2/103.
34
60 interrogations sur les menstrues.
35
Rapporté par Al Boukhâri et Mouslim.
36
Sharh Sahîh Mouslim.
En effet, le cas du hajj est différent de celui du mois de Ramadan car son
obligation n’est qu’une fois seulement dans la vie.
Il est donc préférable que la femme s’éloigne de ces pilules nocives sur le long
terme et accepte ce que Allah تعاىلa décrété pour elle mais cela reste permis
si l’usage est unique, en cas de nécessité comme pendant le pèlerinage et
Allah est plus savant.
37
Ad-dourouss al fiqhiyah 1/207.
38
Fatâwa islâmiyah.
39
« Voir les références de ces avis dans l’ouvrage Al ikhtiyârât Ibn Taymiyyah al fiqhiya 1/94. » Al ikhtiyârât al
fiqhiya Ibn Taymiyyah
40
Rapporté par Ahmed et Abou Daoûd et rendu faible par Cheikh Al Albâni -Irwa al ghalîl 485- et Cheikh
Mouqbil.
41
Khoulâssato al ahkâm
42
Rapporté par At-Tirmidhî et Ibn Mâjah et rendu faible par Cheikh Al Albâni dans irwâ al ghalîl 191.
43
Majmoû’ al fatâwa.
ي:
رض هللا عنها
« ALORS LE PROPHETE S’ETAIT APPUYE SUR MON TORSE, IL
RECITAIT LE QÛR’AN ALORS QUE J’AVAIS MES MENSTRUES. »44
récité le Qûr’an.
L’imam Ibn Daqîq en a donc déduit que cela prouvait l’interdiction pour la
femme de lire le Qûr’an lorsqu’elle a ses menstrues.
44
Rapporté par Al Boukhâri et Mouslim
45
Sharh ‘omdato al ahkâm.
Il s’agit là de l’avis d’Ibn ‘Abbâs, Sa’îd Ibn Al Mousayyib, l’imam Mâlik (c’est
l’avis reconnu dans le madhab mâliki)46, Al Boukhâri, Ibn Al Moundhir, Ibn
Taymiyyah, Ibn Al Qayyim47, Ash-Shawkâni et parmi les contemporains :
l’imam Ibn Bâz, l’imam Al Albâni, l’imam Al ‘Otheymîne et l’imam Mouqbil
Al Wâdi’î رحمهم هللا جميعا.
46
Voir Ad-Dakhîra d’Al Qarâfi.
47
Voir I’lâm al mouwaqi’îne.
48
Majmoû’ al fatâwa 26/179.
49
Majmoû’ al fatâwa .
CIRCONSTANCES. »51
50
Nayl al awtâr 2/324.
51
Rapporté par Mouslim.
52
As-Sahîha n°406.
53
Rapporté par Al Boukhâri et Mouslim.
54
Fath al bâri.
55
Fatâwa noûr ‘ala ad-darb.
Les savants ont là aussi grandement divergé sur le fait de savoir si la femme
en état de menstrues peut toucher ou porter le Qûr’an (al moushâf).
La très grande majorité des savants dont les quatre imams : Abou
Hanîfah, Mâlik, Ash-Shâfi’î et Ahmed sont d’avis que la femme en état de
menstrues ne peut ni toucher ni porter al moushâf du fait qu’elle n’est pas en
état de purification.
C’est également l’avis de nombreux savants contemporains parmi eux :
Cheikh Ibn Bâz, Al ‘Otheymîne, An-Najmî, Al Fawzân et d’autres, qu’Allah
les élève en degré.
Remarque :
L’IMAM IBN AL QAYYIM رحمه للاa dit :
« J’ai entendu CHEIKH AL ISLÂM IBN TAYIMIYYAH رحمه للاdire :
" Cependant, le verset prouve que seul celui qui est en état de purification
peut toucher le moushâf.
En effet, si le livre (qui est aux cieux) ne peut être touchés que par les
purifiés (les anges) en raison de son rang auprès d’Allah, alors c’est
encore plus le cas pour ce livre (le Qûr’an) de n’être touché que par des
gens en état de purification." »57
Concernant le hadith :
"."لا يمس القرآن إلا طاهر
56
Sharh al ‘Omda.
57
Madâridj as-sâlikîne.
".س
ُ ينج
ُ ن لا
َ ؤم
ِ ُإن الم
َ "
« LE CROYANT NE PEUT ETRE IMPUR. »59
Ce hadith est reconnu unanimement authentique et son sens est qu’il
n’est pas permis au moushrik (polythéiste) de le toucher. Donc, il
ressemble au hadith sur " l’interdiction de voyager avec le Qûr’an en terre
ennemie" rapporté par Al Boukhâri et Mouslim. »60
58
Rapporté par l’imam Mâlik, An-Nassaï, Ibn Hibbân et authentifié par Cheikh Al Albâni dans Sahîh al jâmi’
7780.
59
Rapporté par Al Boukhâri et Mouslim.
60
Tamâm al mina.
Les savants ont donc énormément divergé sur ce point, il incombe à chacun
de nous de rechercher la vérité qui est basée sur les preuves.
Et il n’y a aucun doute, vu cette divergence, qu’il est préférable de lire et toucher
le Qûr’an en état de purification et Allah est plus savant.
61
Fadhâih wa nassâih.
62
Noûr ‘ala ad-darb.
a écrit à qayssar (césar) une lettre qui contenait des versets du Qûr’an.
De plus, ces livres ne sont pas considérés comme -moushâf- donc on ne
peut pas leur attribuer la sacralité (du moushâf qui ne contient que des
versets du Qûr’an). »63
63
Al Moughnî 1/204.
64
Fatâwa al lanah ad-dâhima
65
Rapporté par l’imam Mâlik, An-Nassaï, Ibn Hibbân et authentifié par Cheikh Al Albâni dans Sahîh al jâmi’
7780.
66
Fatwa audio.
Premier avis : La majorité des savants, dont les quatre imams, sont d’avis qu’il
est interdit à la personne en état d’impureté majeure de rester dans la
mosquée.
67
Rapporté par Abou Daoûd et jugé faible par Cheikh Al Albâni.
« Ô vous les croyants ! N’approchez pas de la salât tant que vous êtes
en état d’ivresse, jusqu’à ce que vous sachiez ce que vous dites, ou en
état de grande impureté à moins que vous ne soyez en voyage69 jusqu’à
ce que vous ayez pris un bain rituel. »
[An-Nissa : 43]
68
Rapporté par Al Boukhâri et Mouslim.
69
Certains savants comme Ibn Jarîr At-Tabari ont démontré que le sens du verset concernait plutôt celui qui
traverse le masjid car le cas du voyageur a déjà été évoqué dans un autre verset.
Par conséquent, les savants qui disent qu’il n’est pas permis à la femme en
état de menstrues de rester à la mosquée se basent sur la deuxième explication
car si cela est interdit pour celui qui est en état de janâba alors c’est également
le cas pour les menstrues.
70
Tafsîr Ibn Al Jawzî.
Le Prophète ﷺrétorqua :
".ك
ِ ت في َي ِد
ْ ليس
َ ك
ِ ض َت
َ إن َح ْي
َّ "
« TES MENSTRUES NE SONT PAS SUR TES MAINS. »71
Troisième avis : Les savants qui considèrent que celui qui est en état
d’impureté majeure peut rentrer et rester à la mosquée.
71
Rapporté par Mouslim.
72
Tasîr Ibn Kathîr (An-Nissa : 43).
Prophète ﷺet il n’y a aucun doute que certains d’entre eux se trouvaient
parfois en état d’impureté majeure, durant la nuit, mais celui-ci ne leur a jamais
dit de sortir.
Autre exemple, il y avait une femme qui vivait dans la mosquée du
Prophète ﷺet qui la nettoyait74. Il arrivait comme pour toute femme à celle-
73
At-thamr al moustattâb.
74
Rapporté par Al Boukhâri et Mouslim.
75
Rapporté par Al Boukhâri et Mouslim.
76
Rapporté par Mouslim.
77
Audio : Série de questions des femmes de la ville de Aden.
۞ين َ ِ ْث أَمَ َر ُكمُ اللَّ ُه ۗ ِإنَّ اللَّ َه ي ُحِ بُّ التَّوَّاب
َ َين َوي ُحِ بُّ ا ْلمُ ت
َ ِ طهِّر ُ حَ ي
78
Rapporté par Mouslim.
79
Rapporté par Mouslim.
80
Rapporté par Al Boukhârî et Mouslim.
vêtement, cela montre que c’est recommandé et Allah est plus savant. »81
81
Sharh Mouslim (en résumé).
sait se maîtriser.
Une fois cela établit, la question se pose de savoir à partir de quel moment
l’époux peut de nouveau avoir des rapports intimes avec son épouse.
Allah ﷻdit :
ِّساءَ فِي ْ ل هُ َو أَ ًذى َف
َ اعتَزِلُوا الن ْ يض ۗ ُق
ِ ِن ا ْلمَ ح َ ُ َسأَل
َ ون
ِ َك ع ْ َوي ۞
ْ ِن َف ْأتُوهُ نَّ م
ن َ َ ن ۗ َفإِ َذا ت
َ ْطهَّر َ ْيض ۗ َولَا ت َ ْق َر ب ُوهُ نَّ حَ ت َّٰى ي َْطهُ ر
ِ ِا ْلمَ ح
82
Rapporté par Abou Daoûd et authentifié par Cheikh Al-Albâni dans Sahîh Abi Daoûd.
83
As-sharh al moumti’ 1/482.
En effet, le verset fait état de deux conditions pour que l’homme puisse, à
nouveau, avoir des rapports avec sa femme.
84
Al Moughnî.
85
Al Moughnî.
Remarque :
L’IMAM IBN TAYMIYYAH رحمه للاa dit :
« Il n’est pas permis d’avoir des rapports intimes avec une femme qui a
ses menstrues ou lochies jusqu'à ce qu’elle se purifie. Si elle ne trouve
pas d’eau ou craint un mal comme la maladie ou le froid en utilisant l’eau
alors elle applique le tayyamum (ablutions sèches) et après cela, son mari
a le droit d’avoir des rapports avec elle, c’est l’avis de la grande majorité
des savants. »87
86
Al awsat 2/343.
87
Majmoû’ al fatâwa 21/635.
88
Audio ahkâm al haydh.
89
Noûr ‘ala ad-darb.
". فليتص َّدق بدينار أو نصف دينار،من أتى امرأ َته وهي حائض
َ "
« CELUI QUI A EU UN RAPPORT AVEC SA FEMME ALORS QU’ELLE A
SES MENSTRUES, DEVRA FAIRE L’AUMÔNE D’UN DINAR OU LA
MOITIE D’UN DINAR. » 90
Les savants ont divergé quant au fait de savoir s’il s’agit d’une parole d’Ibn
90
Rapporté par Ahmad, Abou Daoûd, An-Nassaï, At-Thirmidhî, Ibn Majah.
91
Tafsîr Ibn Kathîr.
92
Sharh Sahih Mouslim.
93
Sharh Sahih Mouslim.
94
Nayl al awtâr.
Allah ﷻdit :
ُ ْهنَّ وَأَح
صوا ِ ِ طل ُِّقوهُ نَّ ل ِعِ دَّت ُّ ي َا أَيُّهَ ا النَّ ِب
َ ي ِإ َذا َطل َّْقتُمُ الن
َ ِّساءَ َف ۞
۞ا ْلعِ د ََّة
95
As-sharh al moumti’ 1/479.
96
Al Ichrâf.
97
Al Moughnî.
َ ُت َط َّل
".ق لها النساء
« ORDONNE-LUI DE REPRENDRE SA FEMME ET DE LA GARDER
JUSQU'A CE QU’ELLE SOIT PURE ET QU’ENSUITE ELLE SOIT EN ETAT
DE MENSTRUES ET QU’ELLE SOIT DE NOUVEAU EN ETAT DE PURETE.
PAR LA SUITE, S’IL LE DESIRE IL PEUT LA GARDER (c'est-à-dire
renoncer à divorcer) ET S’IL LE SOUHAITE QU’IL LA DIVORCE AVANT DE
LA TOUCHER (c'est-à-dire avant d’avoir des rapports intimes avec elle).
TEL EST LE DELAI QU’ALLAH A ORDONNE D’OBSERVER POUR QUE
LES FEMMES SOIENT REPUDIEES. » 98
L’avis le plus juste est celui de la grande majorité des savants dont l’Imam
Ahmed, Ash-Shâfi’î, Mâlik, Abou Hanîfa, Ibn Rajab, Ibn Hajar…
98
Rapporté par Al Boukhârî et Mouslim.
99
Rapporté par Al Boukhâri et Mouslim.
VI. La purification.
Pour déterminer avec certitude que le sang a cessé son écoulement, deux
signes peuvent être appréciés :
100
As-Sharh al moumti’ 1/483.
Donc, pour affirmer qu’une femme n’est plus en état de menstrues, le sang doit
avoir cessé de couler et elle doit avoir constaté l’émission d’un liquide
blanchâtre sinon la sècheresse de son appareil génital.
101
As-sharh al moumti’ 1/498.
102
Rapporté par Mâlik et authentifié par Cheikh Al Albâni dans Irwâ al ghalîl.
Ce hadith nous montre qu’il est tout à fait normal pour la femme d’avoir ce
genre de liquide.
Les savants ont quant à eux divergé concernant la prise en compte ou non de
ces tâches jaunâtres, selon le moment où elles apparaissent.
103
Al Boukhâri et Abou Daoûd mais Al Boukhâri l’a rapporté sans la parole « après la pureté ».
104
Nayl al awtâr 2/459.
105
60 interrogations sur les menstrues.
106
Al awsat 2/364.
107
As-sharh al moumti’ 1/499.
108
Majmû’ fatâwa Ibn Bâz.
Il n’y a aucun doute qu’une fois la femme pure, elle doit accomplir la salât avant
que son temps soit dépassé conformément à la parole du Messager d’Allah
ﷺ:
".صلَا َة
َّ ك ال ْ ََاة َف َق ْد أ
َ د َر ِ صلَّ ن ال
ْ ك َعةً ِم
ْ ك َر ْ َن أ
َ د َر ْ م
َ "
109
60 interrogations sur les menstrues.
Mais les savants ont divergé sur la question de savoir si la femme pure avant
le coucher du soleil ou avant l’aube, doit ou non rattraper la salât qui précède
celle qui court. C'est-à-dire : doit-elle rattraper le Dohr en plus du ‘Asr si elle est
pure avant le coucher du soleil ?
De même pour la salât du Maghrib et du ‘Icha, doit-elle rattraper les deux si
elles est pure avant l’aube ?
110
Rapporté par Al Boukhâri et Mouslim.
111
Le athar de ‘Abd Ar-Rahmân ibn ‘Awf est faible car il y a deux narrateurs inconnus dans la chaîne de
transmission.
Le athar de Abou houreira a été cité sans chaîne de transmission (voir sharh al ‘omda d’Ibn Taymiyyah).
Quant au athar d’Ibn ‘Abbas dans la chaîne de transmission se trouve Yazîd ibn Abi Yazîd et c’est un rapporteur
faible.
112
Majmoû’ al fatâwa 23/434.
113
Majmoû’ al fatâwa Ibn Bâz 10/217.
114
Fatâwa ‘abr al hâtif 130.
115
Al moulakhas al fiqhî 1/59.
116
As-sharh al moumti’ 13/73.
que la femme pure à l’heure du ‘Icha n’effectue que cette dernière car le temps
du Maghrib est révolu et elle n’était pas redevable de celle-ci à ce moment
précis car pas encore pure.
Ils font le même constat pour la salât du ‘Asr et du Dohr.
َ َ س َف َقدْ َأدْر
".َك ا ْل َعصْر ُ ْ شم
َّ ب ال ْ ل َأ
َ ُن َت ْغر َ ْ ن ا ْل َعصْرِ َقب َ َ ن َأدْر
ْ ك رَكْ َعةً ِم ْ َ " َوم
« QUICONQUE ATTEINT UNE UNITE DE LA SALAT DU ‘ASR A CERTES
ATTEINT LA SALAT DU ‘ASR. »117
Ce hadith est une preuve qu’il atteint la salât du ‘Asr et non celle du
Dohr. »118
Afin de s’écarter du doute car la divergence est très pointue ici, le plus prudent
est de prier la salât du Dohr avant le ‘Asr et celle du Maghrib avant le ‘Icha.
Remarque :
117
Rapporté par Al Boukhâri et Mouslim.
118
Al awsat 2/243.
119
Al awsat.
Il s’agit de l’avis de Mohamed Ibn Sîrîn, Abou Hanîfa, Al Awzâ’i, Ibn Hazm,
Ibn Taymiyyah et parmi les contemporains Cheikh Al Fawzân.120
120
Al moulakhas al fiqhî 1/60.
121
En référence au hadith : « Celui qui s’endort sans accomplir la salât ou oubli il doit alors l’accomplir
lorsqu’il se souvient. » Rapporté par Al Boukhâri et Mouslim.
122
Majmoû’ al fatâwa 23/335.
123
Rapporté par Al Boukhâri et Mouslim.
124
60 interrogations sur les menstrues.
Par exemple : si le cycle des menstrues d’une femme s’arrête juste avant le
coucher du soleil. Et le temps qu’elle se purifie, le soleil s’est couché : dans ce
cas, doit-elle rattraper la salât du ‘Asr ?
125
Al awsat de l’imam Ibn Al Moundhir 2/374.
126
Al mouhalla.
127
Noûr ‘ala ad-darb.
Il est acquis que la femme en état de menstrues ou de lochies fait partie des
personnes excusées pendant le jeûne du mois de Ramadan.
".م َ"أ
ْ ص
ُ َم َت
ْ ص ِل ول
َ َم ُت
ْ تل
ْ اض
َ ليس إذَا َح
َ
« N’EST-CE PAS QUE LA FEMME QUI A SES MENSTRUES
NE PRIE PAS ET NE JEÛNE PAS ?» 128
128
Rapporté par Al Boukhârî.
129
Al Moughnî
Deuxième avis : l’abstention n’est pas obligatoire pour elle, ce jour-là, car
elle ne fait pas partie de ceux pour qui le jeûne est obligatoire au moment de
son obligation, c’est-à-dire à l’aube, car elle était encore en état de menstrues.
Par ailleurs, elle devra rattraper ce jour de jeûne.
130
Rapporté par Ibn Abî Chayba dans son Mousanaf.
131
As-sharh al moumti’ 6/335.
132
60 interrogations sur les menstrues.
133
60 interrogations sur les menstrues.
Donc, si Allah تعاىلa autorisé les relations intimes jusqu’à l’aube, on en déduit
qu’il est permis d’accomplir le ghûsl, après l’aube.
134
Rapporté par Al Boukhâri et Mouslim.
135
Voir fatâwa nour ‘ala ad-darb n°53 de Cheikh Al ‘Otheymîne.
136
Fadhâih wa nassâih
137
60 interrogations sur les menstrues.
I. Définition
« C’est un écoulement de sang d’un endroit précis qui touche les femmes
durant des jours indéterminés. »138
Il s’agit d’un écoulement de sang qui n’est pas naturel, donc qui ne touche pas
toutes les femmes.
138
Sharh ‘omdato al ahkâm de Cheikh An-Najmî 1/115.
Prophète ﷺ:
Il ﷺrépondit :
فإذا،صلاة
َّ فإذا كان ذلك فأمسكي عن ال،دم أسود ُي ْع َرف
ٌ دم الحيض
َ إن
َّ "
".وصلي
ِ ضئي
َّ الآخ ُر فتو
َ كان
« LE SANG DES MENSTRUATIONS EST D’ORDINAIRE NOIRÂTRE.
DANS CE CAS, N’ACCOMPLIS PAS LA SALÂT.
ET SI C’EST L’AUTRE SANG (COMME CELUI DE LA METRORRAGIE),
ALORS FAIS LES ABLUTIONS ET ACCOMPLIS LA SALÂT. » 140
139
Al moulakhas al fiqhî 1/61.
140
Rapporté par Abou Daoûd (286) et par Al Boukhâri et Mouslim avec d’autres termes.
Par exemple : son cycle habituel avant la métrorragie était de cinq jours,
au début de chaque mois.
Dans ce cas, elle délaisse la salât et le jeûne durant cette période et elle
est considérée en état de menstrues.
Lorsque son cycle de menstrues est terminé alors elle doit effectuer le
ghûsl et accomplir la salât.
Quant à l’écoulement de sang restant, c’est celui de la métrorragie
comme rapporté dans le hadith de Oum Habîba رض للا عنها
ي (qui se
plaignît du sang, de sa longue période de coulée auprès du Prophète
) ﷺ.
".س ِلي
ِ ثم اغ َت،ك
ِ حيْض َ ُت
َ ك
ِ س
ُ ِ"ام ُكثِي َقدْر َ ما كانت َتحب
« RESTE AUTANT DE TEMPS QUE DURAIENT TES MENSTRUES
َ ُثم،ين ِفيهَا
َ يض
ِ ت َت ِح ِ َ ن د َ ِعي الص َلا َة َقدْر َ ال َأي
ِ ام ا َلتِي ُك ْن ْ َو َل ِك،ق
ٌ ْ ك ِعر
َ إن ذَ ِل
َ "
".س ِلي َوص َ ِلي
ِ ا ْغ َت
En effet, celui des menstrues est noirâtre, épais avec une odeur
nauséabonde tandis que celui de la métrorragie est rouge, sans odeur et
fluide.143
Dans ce cas, elle considère la période de l’écoulement du sang des
menstrues comme étant son cycle.
Par conséquent, elle n’accomplit ni la salât ni le jeûne. Et lorsque
l’écoulement du sang des menstrues cesse alors elle se lave, accomplit
141
Rapporté par Mouslim.
142
Rapporté par Al Boukhâri et Mouslim.
143
Voir p.9 pour plus de détails concernant la différence entre le sang des menstrues et celui de la métrorragie.
Dans ce cas, elle se base sur le cycle habituel de la majorité des femmes
qui est de six ou sept jours chaque mois.
144
Rapporté par Abou Daoûd (286), An-Nassaï et par Al Boukhârî et Mouslim avec d’autres termes.
Si la période habituelle des menstrues est connue mais ne concorde pas avec
le tamyîz (différenciation), c'est-à-dire qu’une femme, par exemple, a l’habitude
d’avoir ses menstrues au début du mois mais elle s’aperçoit que le sang à cette
période n’est pas celui des menstrues.
Certains ont affirmé que la différenciation (at-tamyîz) entre les sangs est
prioritaire car la législation d’Allah sur les menstrues tient aux caractéristiques
du sang avant toute chose.
145
Rapporté par Ahmed et Abou Daoûd et jugé hassan par Cheikh Al Albânî.
146
Al moulakhas al fiqhî 1/61-62.
D’autres imams ont affirmé que le cycle habituel était prioritaire même si le
sang n’a pas l’aspect de celui des menstrues.
147
Tafsîr Ibn Jarîr At-Tabari.
148
Rapporté par Mouslim.
généralité.
Et en vérité, le cycle habituel est plus précis car le tamyîz (différenciation)
peut-être aléatoire.
Effectivement, le sang peut être rouge un jour et noirâtre le
lendemain. »149
149
Ad-douroûss al fiqhiyah 1/205.
".اغتسلي
ِ
« IL S’AGIT D’UN COUP DE SHAYTAN. COMPTES SIX OU SEPT JOURS
POUR TES MENSTRUES PUIS ACCOMPLIS LE GHÛSL (…). »150
Par conséquent, les savants ont très largement divergé sur la réponse à
apporter, à ce cas de figure.
150
Rapporté par Ahmed et Abou Daoûd et jugé hassan par Cheikh Al Albânî.
151
Fath al bâri de l’imam Ibn Rajab et voir Nayl al awtâr 2/453 de l’imâm Ash-Shawkâni.
L’Imam Ash-Shâfi’î est d’avis qu’elle doit considérer que sa période est de un
jour et une nuit donc le minimum.
L’Imam Abou Hanîfa quant à lui est d’avis que la période de menstrues étant
de dix jours maximum pour lui, la femme en état de métrorragie doit se
considérer en état de menstrues pendant dix jours.
Troisième avis : la femme doit dans cette configuration se baser sur le cycle
habituel des femmes qui est de six ou sept jours comme cité dans le hadith
de Hamna ض هللا عنها
ر يet donc se considérer en état de menstrues durant
cette période.
L’imam Soufyân At-Thawrî lui considère que la femme doit se baser sur la
période de menstrues des femmes dans sa famille si elle en a, sinon celle
des femmes en général soit six ou sept jours.
Et l’imam Ahmed a pris en compte ces trois ahadith, il a dit رحمه للا:
" Le sujet des menstrues tourne autour de trois ahadith :
« le hadith de Fâtima bint abi Houbeych, le hadith de Oum Habîba et celui
de Hamna » et les narrations rapportées selon l’imam Ahmed ont divergé
concernant l’authentification du hadith de Hamna. »157
152
Majmoû’ al fatâwa.
153
Majmoû’ al fatâwa Ibn Bâz 10/223.
154
Sharh ‘omadato al ahkâm.
155
Ash-sharh al moumti’ 1/494.
156
Al moulakhas al fiqhî.
157
Al ikhtiyârât al fiqhiyah.
On rappelle que la femme en état de métrorragie n’est pas concernée par les
interdictions qui touchent la femme en état de menstrues mais cet état pose
tout de même certaines questions.
La salât
Al ghûsl :
".س ِلي
ِ ثم اغ َت،ك
ِ ض ُت
َ ك َح ْي
ِ س
ُ "ام ُكثِي َق ْد َر ما كانت َتح ِب
« RESTE AUTANT DE TEMPS QUE DURAIENT TES MENSTRUES
PUIS FAIS LE GHÛSL. »
Alors, elle faisait le ghûsl avant chaque salât. »159
159
Rapporté par Mouslim.
160
Rapporté par Al Boukhâri et An-Nassaï et cette narration est celle de An-Nassaï.
Cet avis est le plus juste, il s’agit de celui des quatre imams : Abou Hanîfah,
Mâlik, Ash-Shâfi’î et Ahmed, donc la femme en état de métrorragie n’est pas
dans l’obligation de faire le ghûsl avant chaque salât mais seulement de faire
les petites ablutions.
161
Al Majmoû’ sharh al mouhadhab.
162
Al moulakhas al fiqhî 1/62.
Les savants ont divergé sur cette question et cette divergence a pour origine le
fait que certains savants se basent sur une des narrations de l’imam Al
Boukhâri رحمه هللا:
".لكل صلاة
ِ وضئي
َ ثم َت
َ "
« PUIS ACCOMPLIS TES ABLUTIONS AVANT CHAQUE SALÂT. »
Deuxième avis : L’imam Mâlik, Daoûd, Ibn Taymiyyah, Ibn Rajab et d’autres
savants ont affirmé que ce n’était pas obligatoire.
Quant à l’ajout cité dans une des narrations dans Sahîh Al Boukhâri :
« Et fais les ablutions avant chaque salât. », ils considèrent que ce n’est pas
‘Urwa… »163
Par conséquent, elle n’a pas à faire ses ablutions avant chaque salât tant
qu’elle ne les perd pas.
163
Fath al bâri de l’imam Ibn Rajab 2/72.
164
Ash-sharh al moumti’ 1/503 et voir liqâ al bâb al maftoûh n°214.
ه
‘ABD ALLAH IBN ‘ABBAS رض اّلل عنه
يa dit :
« IL N’Y A PAS DE MAL QUE SON MARI AI DES RAPPORTS INTIMES
AVEC ELLE. »165
165
Rapporté par Al Boukhâri (ta’lîkan), Abd Ar-Razâk dans son Mousanaf, Ad-Dârimi.
166
Souboul as-salâm 1/371.
aux époux des femmes concernées et cela aurait été rapporté afin que la
législation d’Allah soit préservée. Et comme ce ne fut pas le cas, il
apparaît clairement que ce n’est pas harâm. »167
167
Ash-sharh al moumti’ 1/504.
168
Sharh ‘omadato al ahkâm 1/117 (en résumé).
169
Al moulakhas al fiqhî 1/63.
170
Tous ces points sont détaillés dans le chapitre des menstrues.
171
Al Moughnî 1/432.
Remarque :
L’IMAM IBN QOUDAMAH رحمه للاa dit :
« Si la femme accouche et qu’il n’y a pas d’écoulement de sang alors elle
est pure et n’est pas atteinte de lochies car les lochies, c’est l’écoulement
de sang et dans ce cas précis, il n’est pas présent. »173
172
Sharh Sahîh Mouslim.
173
Al Moughni 1/429.
174
Sharh ‘omdato al fiqh.
Les lochies n’ont pas de nombre de jours minimum, c’est l’avis de la grande
majorité des savants.
175
Majmoû’ al fatâwa 19/240.
176
60 interrogations sur les menstrues.
177
Al Awsat 2/381.
178
Voir Ash-sharh al moumti’ 1/510.
179
Ad-dourouss al fiqhiyah 1/208.
180
Rapporté par Ahmad (26510) et Abou Daoûd (276)
181
Les imams Ibn Abî Chaybah et ‘Abd Ar-Razzâq dans leurs mousanafs respectifs ainsi que l’imam Ad-Dârimi
dans As-sounan et l’imam Ibn Al Moundhir dans Al awsat ont rapporté plusieurs de ces âthârs.
et tous les autres avis (autres que celui des quarante jours) sont des avis
de ceux qui sont venus, après les Compagnons.
Et il n’est pas permis, selon nous, de mettre en opposition les
Compagnons avec ceux qui sont venus après eux.
Effectivement, l’unanimité des Compagnons est une preuve contre tous
ceux qui viennent après eux et les cœurs s’apaisent pour choisir leur avis.
Comment pourrait-on les délaisser alors qu’il n’y a aucune preuve et
aucun fondement (qui prouve qu’on devrait choisir autre que l’avis des
Compagnons رض للا عنهم
»?) ي
183
182
Jâmi’ At-Thirmidhî 1/257.
183
Al istidhkâr 1/355.
Cet avis est celui de la majorité des savants et celui de nombreux savants
contemporains parmi eux : Ibn Bâz185, Al Albâni186, Al Fawzân187, Zayd Al
Madkhali188.
184
Al Moughnî 1/328.
185
Fatâwa al jâmi’ al kabîr.
186
Audio Moutafariqât Al Albâni 064.
187
Al moulakhas al fiqhî 1/63
188
Al afnân an-nâdiyah 1/313.
189
Ash-sharh al moumti’ 1/511.
190
Majmoû’ al fatâwa 19/239.
Dans ce cas-là, le sang qui s’écoule est celui des lochies. Elle se voit donc
appliquer les jugements liés à celles-ci comme cesser de jeûner, d’effectuer la
salât, etc.
Le sang qui s’écoule alors n’est pas celui des lochies mais il est lié à la fausse
couche. Elle n’est donc pas régie par les règles applicables à la femme qui a
ses lochies mais celles applicables en cas de métrorragie, elle doit donc
continuer à effectuer la salât et jeûner si c’est le mois de Ramadan.
".ل ذلك
َ يكون علقةً مث
ُ ثم، ًأربعين يومًا نطفة
َ "
« CHACUN DE VOUS EST RASSEMBLE EN UN PEU DE LIQUIDE DANS
LE VENTRE DE SA MERE PENDANT QUARANTE JOURS, PUIS IL EST
UNE ADHERENCE PENDANT UNE PERIODE SIMILAIRE, PUIS IL EST
UNE MACHÛRE PENDANT UNE PERIODE SIMILAIRE. »191
Mais en général le fœtus prend la forme d’un être humain qu’à partir de
trois mois c'est-à-dire quatre-vingt-dix jours. »
191
Rapporté par Al Boukhâri et Mouslim.
192
Ad-dourouss al fiqhiya 1/210.
193
Al moulakhas al fiqhî 1/63.
194
Fatâwa al lajna ad-dâhimah.
195
Ash-sharh al moumti’ 1/510.
Rappel : Les signes de pureté de la femme qui a ses lochies sont identiques à
ceux de la femme en état de menstrues cités précédemment.
Une fois l’interruption de l’écoulement de sang constatée, elle devra effectuer
le ghûsl et accomplir de nouveau la salât et le jeûne.
De plus, elle devra rattraper les jours manqués du jeûne du mois de Ramadan.
196
Majmoû’ al fatâwa Ibn Bâz.
197
Al awsat 1/376.
198
Ad-dourouss al fiqhiyah 1/211.
. PRIER . PRIER
. JEÛNER . JEÛNER
. LE TAWÂF . LE TAWÂF
(sauf al ifâdha en cas de force (sauf al ifâdha en cas de force
majeure) majeure)
. LORS DU HAJJ : TOUS LES RITES . LORS DU HAJJ : TOUS LES RITES
SAUF LE TAWÂF SAUF LE TAWÂF
TOUT CE QUI EST AUTORISE A UNE
PERMISSIONS . LIRE OU TOUCHER LE . LIRE OU TOUCHER LE FEMME EN ETAT DE PURETE
QÛR’AN/ENTRER ,RESTER OU QÛR’AN/ENTRER ,RESTER OU
TRAVERSER LA MOSQUEE : aucune TRAVERSER LA MOSQUEE : aucune
preuve claire et authentique ne preuve claire et authentique ne
prouve l’interdiction , il est préférable prouve l’interdiction , il est préférable
d’être en état de purification. d’être en état de purification.
. BRUNÂTRES/JAUNÂTRES :
- Peu avant ou pendant les menstrues :
font partie des menstrues
DIFFERENTES PERTES - Après la pureté :
POSSIBLES ne font pas partie des menstrues mais
annulent les ablutions
. BLANCHÂTRES :
pures mais annulent les ablutions
Nous rappelons également que le cas des femmes n’est pas toujours identique
concernant plusieurs points que nous avons traité dans cet exposé.
Par conséquent, celui ou celle qui n’est pas convaincu par un avis quelconque,
qui est incapable de connaître l’avis le plus juste ou qu’un cas précis le
concernant n’a pas été cité alors qu’il contacte un savant pour avoir une
réponse précise basée sur des preuves.
Nous demandons à Allah تعاىلde nous guider dans ce bas-monde et dans l’au-
delà, de nous préserver des égarements et de nous faciliter l'apprentissage et
la mise en application de sa religion.
رب العالمين
ّ والحمد لله
LEXIQUE ............................................................................ 2
INTRODUCTION ................................................................ 4