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En effet, sur ce dernier point les changements sont d’une très grande
ampleur. Les marchés de biens et services ainsi que les financiers,
anciennement observés au niveau national, sont désormais étudiés au plan
international. Cette mondialisation du marché ne peut pas être séparée
des avancées technologiques, notamment dans le domaine de l’information
et de la communication avec l’invention d’un outil majeur : internet. Ce
contexte a alors permis l’apparition de flux de capitaux entre les États.
Au début modérés, ils ont environ atteint la somme de 1538 mds de
dollars en 2007. On assiste donc aujourd’hui à une véritable
internationalisation du capital. Cette notion peut être définie comme
l’intégration des flux de capitaux dans un immense marché international.
La place de ces capitaux est sans cesse remise en cause lors des crises
financières, principalement dans celle survenue en 2007, elle représente
donc un enjeu majeur pour le 21ème siècle. C’est la raison pour laquelle il
serait intéressant d’approfondir cette notion d’internationalisation du
capital, afin de tenter de mieux comprendre ses mécanismes et ses
effets sur l’économie mondiale.
En premier lieu, nous étudierons les principaux acteurs dans ce domaine
(I) notamment les raisons de la prépondérance des firmes transnationales
(A) puis les causes de la place amoindrie des États (B). En second lieu,
nous nous attarderons sur les enjeux de cette internationalisation du
capital aussi bien au niveau des économies nationales (A) qu’au niveau de
l’économie mondiale (B).
Il y a ici deux acteurs principaux, les FTN (A) dont la création (1)
et leur rôle dans la croissance des flux de capitaux (2) doivent être
étudiés, ainsi que les États qui conservent un rôle majeur (1) malgré leur
perte de pouvoir dans la gestion des flux de capitaux (2).
Adam Smith [La richesse des nations (1776)] a décrit la théorie des
avantages absolus, en effet selon cet économiste un pays a intérêt à
produire d’avantage que ce qu’il ne consomme, cela afin d’exporter le
surplus et d’importer ce qu’un autre pays produit mieux que lui. Chaque
pays a donc un intérêt à se spécialiser dans ce qu’il produit le mieux. Un
siècle après, David Ricardo a affiné la théorie en parlant d’avantages
comparatifs. Selon lui, même en cas d’absence d’avantages absolus, il
peut y avoir un écart de productivité entre les pays, ce qui amène à des
avantages comparatifs [Les principes de l’économie politique et l’impôt
(1817)]. Il a donc amélioré la théorie de Smith qui ne savait pas
comment gérer les pays qui n’étaient avantagés par aucune production.
Le but est donc de produire à moindre cout afin de vendre des produits
moins chers ou de faire une plus grande plus-value. Cependant ces IDE
ne sont pas répartis équitablement au niveau mondial, on peut noter que
65% des flux d’IDE vont vers les pays développés, et 29% vers les pays
en développement (PED). L’Afrique semble marginalisée, elle ne reçoit
que 3% des IDE mondiaux, même si ce taux est en augmentation depuis
plusieurs années.
Les États ont un rôle important grâce aux politiques qu’ils peuvent
mettre en place. Cela a été résumé par le Président Américain Ronald
Reagan (1911-2004) qui a été au pouvoir de 1981 à 1989 « Les
gouvernements ont une vision très sommaire de l’économie. Si ça bouge,
ajoute des taxes. Si ça bouge toujours, impose des lois. Si ça s’arrête
de bouger, donne des subventions. »
Les différents États sont donc dans une situation de concurrence pour
attirer les FTN sur leur territoire, ainsi que les entreprises moyennes.
Cela représente un enjeu très important pour les Pays En Développement
(PED). Ces derniers font généralement un maximum d’effort pour arriver
à faire implanter de grandes entreprises sur leur territoire.
Pour les PED, ils sont dépendants des États développés et de leur
volonté à continuer d’investir dans leur pays. Pour les pays développés,
ils ont des intérêts dispersés dans le monde entier et ces intérêts sont
souvent communs avec d’autres pays. Ce qui n’était que de l’économie
devient de plus en plus politique, afin de ne pas froisser certains États
dans lesquels il y a des intérêts en jeu.
2) Un besoin de réglementation.
Les crises successives comme celles de 1973 et de 2008 ont sans cesse
remis en cause notre système. En effet, celui-ci se base aujourd’hui sur
de la spéculation à court terme, ce qui est facteur d’une grande
instabilité. De plus, ce système est accusé par certains de renforcer la
domination des pays « riches » sur les pays « pauvres ».
Une nouvelle architecture économique semble devoir être trouvée pour les
années futures, ou du moins il parait nécessaire que ce système soit
fortement régulé.
Conclusion.