Vous êtes sur la page 1sur 2

Introduction

« Concurrence et profit : l'un est la guerre, l'autre le butin. » De Pierre Joseph


Proudhon
“C’est la concurrence qui met un prix juste aux marchandises et qui établit les vrais
rapports entre elles.” De Montesquieu / De l’esprit des lois
La concurrence est la situation dans laquelle se trouve une personne ou une entreprise
par rapport à une ou plusieurs autres lorsque, tout en faisant des profits, elle peut
rivaliser avec elles en offrant un service ou un produit au moins équivalent pour un prix
au moins égal.

4 mois après la nomination du nouveau Conseil de la concurrence, organe pivot du nouveau


régime, en décembre 2018, les premières décisions permettent déjà de relever un certain
nombre de particularités procédurales non écrites qui ont leur importance et doivent être prises
en compte par les entreprises en pratique. Après une longue période transitoire, le nouveau
régime de droit de la concurrence marocain est devenu une réalité avec la nomination récente
des membres du nouveau Conseil de la concurrence (CC) par décret du 17 décembre 2018,
exactement un mois après la nomination de son nouveau Président, M. Driss Guerraoui. Bien
qu’un certain de nombre de règles étaient déjà applicables en pratique, cet événement majeur a
apporté des changements significatifs aussi bien en matière de concentrations (1.) que de
pratiques anticoncurrentielles (2.). Plus encore, les premières décisions du CC ont révélé
certaines spécificités procédurales non prévues par la loi mais qui sont susceptibles d’avoir des
impacts significatifs pour les entreprises en pratique, en particulier dans le cadre du contrôle
des concentrations. Que faire des opérations notifiables désormais ?

Le Maroc dispose d'un cadre juridique solide pour la promotion d'une culture de la
concurrence. Sa loi de la concurrence (Loi 104-12 sur la liberté des prix et de la
concurrence, publiée au B.O le 07 août 2014) énumère les conduites interdites,
réglemente les enquêtes et établit des sanctions en cas de violation. Cette loi est
appliquée par le Conseil de la concurrence. La Loi 20-13 relative au conseil de la
concurrence, publiée au B.O le 07 août 2014 réglemente l'organisation, la composition
et le fonctionnement du Conseil. Cependant, il semble que ce cadre juridique n'ait pas
été pleinement mis en œuvre, ce qui limite l'impact des lois susmentionnées.
L’un des objectifs-redoutables que s’est assigné l’Academic-Society-for-Competition-Law
(ASCOLA) est de mettre en lumière les fondements théoriques et doctrinaux du droit de
la concurrence dans l’Union européenne-et ce, dans une perspective de-droit comparé.
Ce choix méthodologique s’impose d’autant plus que depuis quelques-années, le
marché est devenu le lieu mythique qui gouverne l’action politique et judiciaire-des
États de la planète. L’ordre concurrentiel reçoit cependant des contenus différents qui
traduisent notamment l’influence plus ou moins forte des théories économiques sur le
droit de la concurrence, et leur réception variable par les systèmes juridiques.
Les jurisprudences internes et communautaire, éclairées par la doctrine, contribuent de
façon extrêmement constructive à l’élaboration d’un ordre concurrentiel européen dont
la synthèse est sans cesse plus délicate tant le droit de la concurrence est devenu un
manteau d’Arlequin. Dans ce droit foisonnant fait de casuistique, l’une des fonctions de
la doctrine est sans doute de chercher avec modestie à coordonner les règles juridiques,
à dégager des lignes générales.
Le Maroc dispose d'un cadre juridique solide pour la promotion d'une culture de la
concurrence. Sa loi de la concurrence (Loi 104-12 sur la liberté des prix et de la
concurrence, publiée au B.O le 07 août 2014) énumère les conduites interdites,
réglemente les enquêtes et établit des sanctions en cas de violation. Cette loi est
appliquée par le Conseil de la concurrence. La Loi 20-13 relative au conseil de la
concurrence, publiée au B.O le 07 août 2014 réglemente l'organisation, la composition
et le fonctionnement du Conseil. Cependant, il semble que ce cadre juridique n'ait pas
été pleinement mis en œuvre, ce qui limite l'impact des lois susmentionnées.

Vous aimerez peut-être aussi