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ARTICLE 466 du code de commerce stipule que « Le ou les commissaires aux comptes
ont pour mission permanente, à l’exclusion de toute immixtion dans la gestion, de vérifier,
les valeurs et les livres, les documents comptables de la société et de vérifier la conformité
de sa comptabilité aux règles en vigueur.
Ils vérifient également la sincérité et la concordance, avec les états de synthèse, des
informations données dans le rapport de gestion du conseil d’administration et dans
les documents adressés aux actionnaires sur le patrimoine de la société, sa situation
financière et ses résultats. »
ARTICLE 439 du code de commerce stipule que : « Toute convention intervenant entre une société
anonyme et l'un de ses administrateurs ou directeurs généraux, doit être soumise à l'autorisation
préalable du conseil d'administration. II en est de même des conventions auxquelles un administrateur
ou directeur général est indirectement intéressé ou dans lesquelles il traite avec la société par personne
interposée. Sont également soumises à autorisation préalable du conseil d'administration, les
conventions intervenant entre une société anonyme et une entreprise, si l'un des administrateurs ou
directeurs généraux de la société est propriétaire, associé indéfiniment responsable, gérant,
administrateur ou directeur général de l'entreprise. «
ARTICLE 440 du code de commerce stipule que : « Les dispositions de l'article 439 ne sont pas
applicables aux conventions portant sur des opérations courantes et conclues à des conditions
normales ».
ARTICLE 441 du code de commerce stipule que : « l'administrateur ou le directeur général intéressé
est tenu d'informer le conseil, dès qu'il a eu connaissance d'une convention à laquelle l'article 439 est
applicable. II ne peut prendre part au vote sur l'autorisation sollicitée. Le président du conseil
d'administration avise le ou les commissaires aux comptes de toutes les conventions autorisées en
vertu de l'article 439 dans un délai de 30 jours à compter de la date de conclusion et soumet celle-ci à
l'approbation de la prochaine assemblée générale ordinaire. Le ou les commissaires aux comptes
présentent, sur ces conventions, un rapport spécial à l'assemblée qui statue sur ce rapport. L'intéressé
ne peut pas prendre part aux votes et ces actions ne sont pas prises en compte dans le calcul du quorum
et de la majorité ».
ARTICLE 442 du code de commerce stipule que : « Lorsque l'exécution des conventions, conclues
et autorisées au cours d'exercices antérieurs, a été poursuivie au cours du dernier exercice, le
commissaire aux comptes est informé de cette situation dans le délai de trente jours à compter de la
clôture de l'exercice ». 1
ARTICLE 443 du code de commerce stipule que : « Les conventions approuvées par l'assemblée,
comme celles qu'elle désapprouve, produisent leurs effets à l'égard des tiers, sauf lorsqu'elles sont
annulées dans le cas de fraude. Dans tous les cas, les conséquences préjudiciables à la société des
COMMISSARIAT AUX COMPTES
L'information du CAC
ARTICLE 441 du code de commerce stipule que : « le président du conseil d'administration avise le
ou les commissaires aux comptes de toutes les conventions autorisées en vertu de l'article 439 dans un
délai de 30 jours à compter de la date de conclusion et soumet celle-ci à l'approbation de la prochaine
assemblée générale ordinaire ».
La mission du CAC
- Les dirigeants et notamment les dates de nomination et de fin de mandat ainsi que les fonctions
exercées dans d’autres entités,
Lors des contrôles effectués sur les procédures et sur les comptes, le CAC doit être attentif aux
opérations effectuées avec les personnes visées par la réglementation, notamment aux opérations qui :
- Sont conclues à des conditions particulières bien que faisant partie de l’activité courante.
Obtention et vérification des informations obtenues sur le contenu des conventions dont il
a été avisé ou qu’il découverts
Le CAC doit obtenir les informations à donner dans son rapport spécial. Ces informations sont :
- Les modalités essentielles de ces conventions notamment l’indication des prix ou tarifs
pratiqués, des ristournes et commissions consenties, des délais de paiement accordés, des
intérêts stipulés, des sûretés conférées, et toutes autres informations permettant aux actionnaires
ou associés d’apprécier l’intérêt qui s’attachait à la conclusion des conventions analysées,
- L’importance des fournitures livrées ou des prestations de services fournies ainsi que le montant
des sommes versées ou reçues au cours de l’exercice en exécution des conventions nouvelles ou
autorisées au cours d’exercices antérieurs.
Le CAC vérifie la concordance de ces informations avec les documents de base dont elles sont
issues. Il effectue les rapprochements nécessaires avec les vérifications réalisées dans le cadre de son
audit. Ainsi, le CAC peut examiner :
- Les pièces comptables qui permettent le suivi de l’exécution de la convention et le chiffrage des
sommes versées ou reçues au cours de l’exercice.
Position du CAC
Lorsque le CAC n’a été avisé d’aucune convention réglementée et il n’a découvert, lors de ses
contrôles, aucune convention, il présente un rapport « négatif » indiquant cette situation.
COMMISSARIAT AUX COMPTES
Lorsque le CAC a été avisé par les dirigeants des conventions autorisées, il en fait état dans son
rapport spécial établi conformément à l’article 441 du code de commerce.
Lorsque le CAC découvre des conventions autorisées pour lesquelles il n’a pas été avisé, il en informe
le CA et en fait état dans son rapport spécial établi conformément à l’article 441 du code de
commerce.
- Autorisation non jugée nécessaire par les dirigeants ou le conseil qui ont estimé que la
convention est courante et conclue à des conditions normales,
- Autorisation irrégulière qui vaut une absence d’autorisation (participation au vote des
administrateurs concernés, autorisation postérieure à la conclusion de la convention),
Lorsqu’une convention non autorisée est portée à la connaissance du CAC par le CA qui entend la
soumettre à l’AG pour couvrir sa nullité. Le CAC établit un rapport spécial dans lequel il expose les
circonstances en raison desquelles la procédure d’autorisation n’a pas été suivie.
Lorsque le CAC découvre, lors de sa mission, une convention réglementée non autorisée par le CA, il
en informe le conseil et s’assure si celui ce entend la soumettre à l’AG pour couvrir sa nullité :
- Si le conseil entend la soumettre à l’AG pour couvrir sa nullité, le CAC établit alors un rapport
spécial dans lequel il expose les circonstances en raison desquelles la procédure d’autorisation
n’a pas été suivie.
- Si le conseil n’entend pas la soumettre à l’AG parce qu’il considère par exemple qu’elle a un
caractère courant et normal, le CAC fait état de cette convention, en tant qu’irrégularité, dans
son rapport général.