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AUDIT - MODULE 4
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Audit
I Présentation
Sur le plan international et national, l’action des législateurs s’est portée particulièrement sur la
qualité de l’information tant comptable que financière publiée par les sociétés. De ce fait, le
commissariat aux comptes a pris un essor important et il est aujourd’hui un instrument
fondamental dans la vie des entreprises.
« Nul ne peut exercer les fonctions de CAC, s’il n’est préalablement inscrit sur la liste établie à
cet effet ».
L’exercice de la profession libérale de CAC exige le respect des devoirs et obligations que
celle-ci assume envers le public, envers les personnes physiques ou morales qui font appel au
service de ses membres, ou encore, dont les intérêts dépendent des missions confiées, ainsi
qu’envers la profession elle-même et les membres.
Les règles qui doivent régir le comportement des CAC (et de leurs collaborateurs) sont définies
dans le code d’éthique professionnelle.
Ces normes posent clairement, pour les CAC, un ensemble de règles professionnelles propres
à garantir le bon exercice de la mission et permettent de trouver, dans une doctrine émanant de
l’organisation professionnelle seule habilitée à l’édicter, les critères d’appréciation nécessaire.
On distingue :
Le commissaire aux comptes est obligatoire dans les sociétés par actions (SA, SCA) et dans
les autres sociétés (SARL, SNS) dès lors que celles-ci atteignent un des trois critères suivants à
la clôture d’un exercice :
. Capital > 10 MFCFA, Chiffre d’affaires > 250 MFCFA, Effectif moyen > 50
NB: en cas de non dépassement des seuils prévus par la loi, la nomination du commissaire aux
comptes est facultative.
Le commissaire aux comptes est nommé soit par les statuts (constitution de la société), soit par
l’AGO des actionnaires. La durée du mandat du commissaire aux comptes est de 6 exercices.
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Audit
Enfin, la désignation de deux commissaires aux comptes est obligatoire si la société par action
est tenue d’établir des comptes consolidés.
2 Missions
Le CAC constitue un ensemble complexe de mission qui peuvent s’ordonner en quatre 4 catégories
principales comme suit :
- une mission d’audit conduisant à certifier que les comptes présentés répondent aux qualifications
légales de régularité, de sincérité, d’image fidèle ;
- des missions spécifiques (délimitées par la loi) intervenant dans le cadre de sa mission de
certification et qui ont pour objet soit :
de vérifier la sincérité de certaines informations (conventions),
de s’assurer du respect de certaines garanties légales particulières (égalité des actionnaires),
de données les suites fixées par la loi à la constatation de certains faits (révélation au Procureur de
la République de faits délictueux, procédure d’alerte);
- des missions particulières relatives à la réalisation de certaines opérations (commissariat aux
apports, à la fusion) ;
- une mission de communication de ses opinions aux organismes et personne désignés par la loi.
En émettant une opinion sur les comptes annuels, le CAC assume une importante responsabilité : il est
en effet le garant de cette information qui est à la base de nombreuses relations économiques. Cette
responsabilité implique une bonne compréhension des composantes de la mission de CAC, le respect
d’un ensemble de règles de comportement, de déontologie ainsi que de règles techniques.
La réglementation étend le champ d’intervention du commissaire aux comptes et lui donne toute latitude
contre les dirigeants qui l’empêchent de travailler notamment dans les cas suivants:
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Audit
Le CAC peut obtenir du tribunal la levée de toutes les mesures restrictives. Il peut convoquer une AG
pour mettre les dirigeants devant leur responsabilité.
Clôture de la Mission
Lettre de commentaires
- Type de lettre
Article 715
1. les contrôles et vérifications auxquelles ils ont procédé et les différents sondages
auxquels ils se sont livrés,
2. les postes du bilan et des autres documents comptables auxquels des modifications
leurs paraissent devoir être apportées, en faisant toutes observations utiles sur les
méthodes d’évaluation utilisées pour l’établissement de ces documents,
4. les conclusions auxquelles conduisent les observations et rectifications ci-dessus sur les
résultats de l’exercice comparés à ceux du précédent exercice.
Formalisme pratique
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Audit
- Mention de cette lecture devra être faite dans le procès verbal du conseil
d’administration.
- Copie dans le dossier de toutes les preuves des éléments que l’on avance.
- Discussion préalable (matérialisée par une feuille de travail) avec les responsables sur
les anomalies soulevées.
Lettre de recommandation
Il porte sur les remarques du commissaire aux comptes sur le contrôle interne de l’entreprise. Il
est destiné à la Direction et a pour vocation d’améliorer le contrôle interne.
Il commence généralement par une note d’introduction suivie par des notes rédigées pour
chaque point. Chaque note est organisée en différents points : les principes à respecter, les
constats effectués, les risques liés à ces constats, les recommandations appropriées formulées
par le commissaire aux comptes ainsi qu’un chapitre réservée à la position de la direction.
Lettre à la Direction
Il porte sur certaines situations importantes qui nécessitent une forte interpellation de la
Direction. Il n’est pas seulement consécutif à une mission et peut être envoyé à tout moment au
client. Il peut porter sur des situations dommageables, des risques fiscaux, l’inobservation de
règle, la prise de nouvelles réglementations…
Cette lettre n’a pas de forme définie. Elle est une simple lettre dont le contenu définit la forme.
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Audit
Lettre d’opinion
• Il convient de distinguer :
- l’audit légal (ou CAC) pour lequel la mission est définie par la loi.
L’expression de cette opinion est strictement codifiée. Elle doit être écrite (rapport) le
commissaire ne peut que :
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Audit
Les états financiers sont montés par la Direction et l’administration. Il appartient au CAC
de se prononcer sur ceux-ci à la lumière de ses investigations.
Les incohérences et les faiblesses apparentes doivent être justifiées, discutées et résolues en
termes techniques, c’est-à-dire par rapport :
- au droit comptable,
- au principe d’importance relative.
Les constatations faites lors des contrôles peuvent être classées en :
a. Irrégularités
- le droit comptable
- les dispositions statutaires, les résolutions des assemblées ou les décisions des
organes d’administration de l’entreprise.
b. Inexactitudes
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Audit
d. Incertitudes
- la gestion d l’entreprise.
Importance relative
- du seuil de signification,
- du seuil d’ajustement (présentation des comptes annuels).
Le fait de considérer comme non significatif en regard des comptes annuels, des constatations
intrinsèquement importantes doivent donc être argumentées à partir d’éléments et de
circonstances objectifs.
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Audit
- certifier les comptes annuels avec des réserves qui doivent être explicitées et
quantifiées,
- refuser de certifier les comptes annuels. Ce refus doit être motivé.
En outre, le commissaire aux comptes peut formuler dans son rapport des observations utiles à
la bonne compréhension des comptes annuels. Ces observations doivent rester exceptionnelles
(le commissaire aux comptes n’a pas à se substituer aux organes d’administration de
l’entreprise). En effet, la formulation d’observation pourrait laisser présumer une insuffisance
d’information dans l’annexe ; sa nécessité, en l’absence de réserve, devra donc être
particulièrement justifiée.
Rapport général
- Introduction
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Audit
NB : les vérifications spécifiques s’appliquent, le cas échéant, aux comptes sociaux et aux
comptes consolidés.
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Audit
En exécution de la mission qui nous a été confiée par ….. (Mention de l’organe
compétent), nous vous présentons notre rapport relatif à l’exercice clos le …… (1), sur :
- le contrôle des comptes annuels de la société x ….. , tels qu’ils sont joints au
présent rapport (2),
- les vérifications spécifiques et les informations prévues par la loi.
Les comptes annuels ont été arrêtés par ……. (Mention de l’organe compétent). Il nous
appartient, sur la base de notre audit, d’exprimer une opinion sur ces comptes.
Nous avons effectué notre audit selon les normes de la profession ; ces normes requièrent la
mise en œuvre de diligences permettant d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes
annuels ne comportent pas d’anomalies significatives. Un audit consiste à examiner, par
sondages, les éléments probants justifiant les données contenues dans ces comptes. Il consiste
également à apprécier les principes comptables suivis et les estimations significatives retenues
pour l’arrêté des comptes et à apprécier leur présentation d’ensemble. Nous estimons que nos
contrôles fournissent une base raisonnable à l’opinion exprimée ci-après.
Nous certifions que les comptes annuels sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle
du résultat des opérations de l’exercice écoulée ainsi que de la situation financière et du
patrimoine de la société à la fin de cet exercice.
2. Nous n’avons pas d’observation à formuler sur la sincérité et la concordance avec les
comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion du conseil
d’administration (du directoire, des gérants) et dans les documents adressés aux
actionnaires (associés) sur la situation financière et les comptes annuels.
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Audit
Dans le cadre de l’examen intérimaire des comptes de ,,,,,,,,. clos au ;;;;;;;;;;;, nous avons
procédé à l’évaluation du système de contrôle interne en vigueur dans votre Etablissement.
Les objectifs d’un système de contrôle interne sont de donner à la direction, une assurance
raisonnable mais pas absolue que les actifs sont protégés contre toute utilisation non autorisée
ou frauduleuse, et que les opérations sont exécutées conformément à ses instructions et
comptabilisées correctement pour permettre la tenue des comptes sur la base de principes
comptables acceptables.
Cependant, à cause des limites inhérentes à tout système de contrôle interne, des déviations
résultant d’une mauvaise compréhension des instructions, d’erreurs de jugement, de négligence
ou d’autres facteurs humains, peuvent se produire et passer inaperçues.
Les procédures de contrôle, dont l’efficacité est fonction de l’adéquation du degré de séparation
des tâches conflictuelles, peuvent être circonvenues par des actes de complicité.
Une projection, dans le temps, de l’évaluation du système de contrôle interne peut se heurter à
une inadéquation des procédures; cette inadéquation peut être occasionnée par des
changements intervenus ou en raison du fait que le degré de fiabilité se soit détérioré.
Nous avons procédé à l’étude et à l’évaluation du système de contrôle interne dans le seul but
de déterminer la nature et l’étendue de nos procédés de révision, pour être en mesure
d’exprimer une opinion sur les comptes de la société……….
Aussi, nos recommandations n’incluent pas toutes les améliorations possibles qu’une étude
destinée uniquement au renforcement des procédures pourrait faire apparaître, mais seulement
les lacunes révélées par notre examen où des améliorations primordiales et une attention
particulière devraient être apportées.
Le présent rapport, bien qu’il soit de nature critique, a un but constructif et ne vise aucun des
membres du personnel de la banque que nous remercions pour l’aide qu’ils nous ont apportée
dans l’exécution de nos travaux.
Nous restons à votre disposition pour toute précision que vous jugerez utile et vous prions
d’agréer, Monsieur le Président Directeur Général, l’expression de notre considération
distinguée.
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Audit
Bamako, le ;;;;;;;
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Audit
Principe :
Le prêt est un montant en capital mis en place, intérêts non échus exclus.
Le plan comptable bancaire stipule que « …les crédits sont comptabilisés en principal, agios
non courus exclus sauf pour l’escompte commercial… »
Constat :
Nous avons vérifié l’ensemble des dossiers de crédit des agences de l’intérieur, et au moins
80% du portefeuille au niveau du Siège.
Les décisions de crédit indiquent très souvent : « instruction particulière : agios précomptés »,
non conforme aux prescriptions du PCB.
Risque :
La comptabilisation des intérêts non échus à l’actif provoque une surévaluation des crédits
octroyés à la clientèle dans le bilan.
Recommandation :
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Audit
Conformément aux dispositions de l’article 715 de l’Acte uniforme de l’OHADA relatif au Droit
des Sociétés Commerciales et du Groupement d’Intérêt Economique, nous vous présentons le
compte rendu de nos investigations en vue de l’arrêté des comptes de l’exercice clos le ;;;;;;.
Le projet d'états financiers soumis à notre examen fait ressortir des capitaux propres positifs
de ???????? F CFA y compris le résultat de l'exercice qui s'élève à ,,,,,,,,,, FCFA.
Notre examen a été effectué en conformité avec les principes de révision des comptes
généralement admis et a comporté les contrôles, sondages et autres procédures de vérification
que nous avons jugés nécessaires.
Nos contrôles ont porté sur l’application des dispositions statutaires et réglementaires et des
résolutions adoptées par les assemblées d’actionnaires. Ils ont également porté sur la régularité
des comptes de capitaux et sur leur conformité avec le SYSCOA et l’OHADA.
………
N ;;;Conclusion
Nos propositions d’ajustements ont été acceptées et portées dans les comptes qui vous sont
présentés.
Les limitations et incertitudes ci-dessus exposées dans le présent rapport seront reprises dans
notre rapport général des Commissaires aux Comptes.
Bamako, le ,,,,,,,,
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Audit
Le commissaire aux comptes exerce son mandat de manière indépendante. Il met en œuvre ses
investigations sans subir aucune influence de qui que ce soit, encore moins des instances de la société
auditée. L’indépendance du commissaire aux comptes est garantie par l’absence d’incompatibilités le
touchant mais également par l’observation de toutes les règles déontologiques énoncées.
Le commissaire aux comptes, fort de cette indépendance, maintiendra avec tous les dirigeant un cadre
de collaboration pertinent ; pour l’amélioration du système d’information de l’entreprise, le renforcement
de son système de contrôle interne et le respect des textes par la structure.
Pour chaque acteur, le tableau suivant indique les axes de collaboration probables avec le commissaire
aux comptes :
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Audit
Le commissaire à la fusion vérifie que les valeurs attribuées aux actions des sociétés participant
à l’opération sont pertinentes et que le rapport d’échange est équitable.
Le CAF dans son rapport indique la ou les méthodes suivies pour la détermination des valeurs
relatives servant au choix du rapport d’échange proposé, il indique également si cette ou ces
méthodes sont adéquates en l’espèce et mentionne les valeurs auxquelles chacune de ces
méthodes conduit.
Il donne un avis sur l’importance relative attribuée à ces méthodes dans la détermination de la
valeur retenue.
Dans sa conclusion, il formule ses observations sur la pertinence des valeurs attribuées aux
actions et sur l’équité du rapport d’échange.
Dans son rapport il indique la description des apports, le mode d’évaluation adopté et les
motivations de ce choix.
Les sociétés n’ont pas d’obligation de se tenir à la valeur donnée par le CAA. S’ils retiennent
une autre valeur ils deviennent responsables de cette valeur vis à vis des tiers.
Les groupements comme les partis politiques ont l’obligation de faire certifier leurs comptes par
au moins deux commissaires aux comptes (France).art 11 de la loi du 11 mars 1988.
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Audit
De même d’autres structures comme les collectivités territoriales, les associations…. Doivent à
partir de seuils et sur la base d’activités spécifiques recourir aux services des CAC.
Cependant ces missions nécessitent des compétences particulières qui les réservent à des
CAC spécialisés.
Il s’agit pour le CAC de se prononcer sur les conditions de déroulement des opérations et d’en
informer les actionnaires, les tiers ou tribunaux.
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Audit
4 Interventions du CAC
La révélation de faits délictueux est imposée par la loi et le CAC peut être poursuivi pour non
révélation de faits délictueux. En outre il peut voir sa responsabilité civile ou disciplinaire mise
en cause.
Il s’agit pour lui d’écrire au procureur pour l’informer de tout fait susceptible de constituer un
délit. Il n’inscrit pas cette action dans son rapport.
L’alerte quant à elle, est mise en œuvre par le CAC s’il relève pendant sa mission des faits de
nature à compromettre la continuité d’exploitation. Il est seul responsable de l’appréciation du
fait en fonction de sa compétence et de ses expériences.
Le CAC avant de déclencher cette procédure s’entretient avec les dirigeants dans le cadre de la
norme précisant les rapports entre lui et les dirigeants. Il leur informe des étapes de la
procédure.
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Audit
La procédure, plus restreinte pour les SARL, est interrompue par le CAC dès qu’il estime que
ses doutes sont levés.
L’alerte n’est pas indiquée dans le rapport général mais peut avoir des liens avec les rubriques
de ce rapport (impact sur les comptes, irrégularités et inexactitudes, conventions
réglementées…)
Le CAC peut, après avoir vainement requis la convocation de l’assemblée générale par le
conseil ou l’administrateur générale, convoquer l’assemblée générale tout en fixant l’ordre du
jour. Il expose les motifs de convocation dans un rapport.
- ou à chaque fois qu’il estime que l’intérêt des actionnaires est menacé.
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51 Responsabilité Pénale
Informations mensongères
Sera puni, tout commissaire aux comptes qui, soit en son nom personnel, soit au titre d’associé dans
une société de CAC, aura sciemment donné ou confirmé des informations mensongères sur la situation
de la société ou qui n’aura pas révélé au Procureur de la République les faits délictueux dont il aura eu
connaissance.
Exemples :
approbation des états financiers par le CAC sachant que la comptabilité est mal tenue et
notamment qu’une écriture figurant au bilan à l’actif est fausse (faux bilan) ;
obligation par le CAC de révéler les faits délictueux à l’occasion du contrôle au PG (tenue des AG,
exercice du droit de vote, répartition de dividendes fictifs, abus des biens, de crédit et de pouvoirs) ;
abstention volontaire de révéler : connaissance de faits délictueux sur la sous évaluation des
stocks).
Pas de délai, mais ne doit pas attendre l’ouverture d’une information judiciaire contre les dirigeants.
Cependant, la mauvaise foi doit être prouvée ;
défaut de mention dans le rapport annuel des prises de participation significatives dans les
sociétés.
Il appartient au Ministère Public (procureur) de faire la preuve de cette connaissance des faits.
Violation du secret professionnel : « Les CAC ainsi que leurs collaborateurs et experts sont
astreints au secret professionnel pour les faits, actes et renseignements dont ils ont pu avoir
connaissance à raison de leurs fonctions ».
L’obligation au secret professionnel est établie et sanctionnée ((documents, actes et faits portés à
sa connaissance, qui ne sont pas de notoriété publique).
Non-respect des règles relatives aux incompatibilités : « Sera puni, toute personne qui, soit en son
nom personnel, soit au titre d’associé dans une société de CAC, aura, sciemment, accepté, exercé
ou conservé les fonctions de CAC, nonobstant les incompatibilités légales». (art 898 OHADA)
Complicité du CAC :
Les CAC peuvent être aussi poursuivis pour leur participation à des infractions autres que celles
relatives au contrôle. Dans certains cas, ils sont retenus comme auteurs principaux mais leur
responsabilité pénale est cependant plus souvent engagée au titre de la complicité.
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Audit
Exemples :
- Faux en écritures de commerce : le fait pour le CAC de mettre à disposition des actionnaires un
rapport comportant une date fausse, portée uniquement dans le dessein de dissimuler la date
effective de mise à disposition des actionnaires, la date constituant dès lors un élément essentiel de
l’acte incriminé ;
- Délit d’entrave : convocation par le comité d’entreprise du CAC pour recevoir leurs explications sur
les différents postes des états financiers et la situation financière de l’entreprise.
Ces infractions relèvent le plus souvent du droit commun (escroquerie et faux en écriture) et du droit
des sociétés (complicité d’abus de biens sociaux).
Le CAC n’engage sa responsabilité qu’à raison des fautes qu’il a personnellement commises dans
l’exercice de ses fonctions, sauf si, ayant eu connaissance des infractions perpétrées par les dirigeants,
il s’est abstenu d’en révéler l’existence.
Exemple : En certifiant de façon hâtive et fautive les comptes d’une société alors qu’un examen sérieux
conforme aux normes professionnelles l’eut conduit à formuler toute réserve, le CAC prive la société
d’une chance de mettre fin dans les meilleurs délais aux exactions de ses dirigeants et d’éviter ainsi le
renouvellement des détournements.
52 Responsabilité Civile
Comme tout individu, le commissaire aux comptes risque d’engager sa responsabilité civile
dans chaque acte posé pendant sa mission. Les personnes ayant éventuellement subi des
dommages du fait des actes posés par le commissaire aux comptes (prêt accordé sur base
d’états financiers erronés certifiés,…) peuvent attraire ce dernier devant les tribunaux requis et
solliciter une réparation adéquate.
Le commissaire aux comptes reconnu responsable devra répondre et payer aux plaignants les
montants demandés par le tribunal. C’est pour se couvrir contre des actions en responsabilité
que les commissaires aux comptes sont astreints à s’assurer.
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53 Responsabilité Professionnelle
L’ordre professionnel se réunit en conseil de discipline pour entendre le confrère ou la consoeur qui a le
droit de se défendre (par écrit d’abord et ensuite aidé par un autre membre de l’ordre).
- l’avertissement
- le blâme
- la suspension pour une période déterminée
- la radiation.
Le conseil de discipline statu en premier ressort et a valeur de tribunal de première instance. En cas de
recours, la cour d’appel est la juridiction compétente en la matière.
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