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L'audit comptable et financier est un examen des états financiers de l'entreprise, visant à vérifier leur

sincérité, leur régularité, leur conformité et leur aptitude à refléter l'image fidèle de l'entreprise. Cet
examen est effectué par un professionnel indépendant appelé « auditeur », ancien terme français qui se
retrouve en France par exemple dans les grades d'auditeur de la Cour des comptes ou du Conseil d'État.

L’audit comptable et financier est la forme moderne de contrôle, de vérification, d’inspection, de


surveillance des comptes, en apportant une dimension critique. L’audit peut être interne ou externe.
L’audit peut être financier. Il peut faire l'objet de missions contractuelles ou légales. L’audit est souvent
plus large que la notion de révision et dépasse le domaine comptable et financier. Dans le domaine de
l'audit comptable et financier, il existe plusieurs normes :

 Internationales
o Normes IFAC (International Federation of Accountants) : Audit et autres missions (examen
limité, procédures convenues, compilation).

 En France
o Les normes d'exercice professionnel de la CNCC (Compagnie Nationale des Commissaires
aux Comptes).
o Les normes de l’OEC (Ordre des Experts Comptables).

La démarche présentée ci-dessous est centrée autour des pratiques et de la réglementation en France, mais
est valable dans ses grandes lignes pour tous les pays qui s'inspirent des pratiques comptables françaises.

Sommaire
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 1 Démarche générale d'audit comptable et financier en France
 2 Les missions d'audit des comptes annuels
o 2.1 Le contrôle légal obligatoire
o 2.2 Le contrôle légal facultatif
o 2.3 Le contrôle contractuel
 3 Contrôle interne et contrôle externe
o 3.1 Le contrôle interne
o 3.2 Le contrôle externe
 4 Certification des comptes
 5 Grands cabinets d'audit
o 5.1 Les cabinets d'audit en France

o 5.2 Les cabinets d'audit au niveau mondial

Démarche générale d'audit comptable et financier en France


[modifier]

Pour le PCG (Plan Comptable Général), la comptabilité est définie comme un système d’organisation de
l’information financière. La comptabilité est un outil qui fournit, après traitement approprié, un ensemble
d’informations conforme aux besoins des utilisateurs : dirigeants, actionnaires, salariés, banques, autres
partenaires. Il est important que l’image que la comptabilité donne de la situation de l’entité soit la plus
fidèle possible. Un contrôle général, s’appliquant à l’ensemble de la comptabilité, en vue d'en vérifier la
régularité et la sincérité, est indispensable ; telle est la mission, légale ou contractuelle, de l’auditeur des
comptes.

La notion de révision comptable est apparue avec la profession d’expert-comptable. Selon une ordonnance
de 1945 : est expert-comptable, celui qui fait profession de réviser et d’apprécier la comptabilité des
entreprises et organismes, auxquels il n’est pas lié par un contrat de travail. (réviser = revoir la
comptabilité). La notion d’audit (du latin "audire") est apparu au XIVe siècle : fonction d’auditeur de la
Cour des comptes. Ce terme fut employé ensuite par les anglo-saxons avant de revenir en France, dans le
monde des affaires, puis s’est substitué à celui de révision dans la profession. La définition reconnue par
les praticiens est la suivante : mission d’opinion, confiée à un professionnel indépendant, utilisant une
méthodologie spécifique de diligences acceptables par rapport à des normes.

Les missions d'audit des comptes annuels [modifier]


Le contrôle légal et le contrôle contractuel : le contrôle légal s’applique en vertu d’une disposition légale
obligatoire. Il peut s’exercer à l’initiative d’un juge. Le contrôle contractuel peut être demandé par
l’entreprise ou par des tiers. Les objectifs sont différents.

Le contrôle légal obligatoire [modifier]

Commissariat aux comptes : Les sociétés de capitaux telles les sociétés par actions, SA, SCA et SAS
sont soumises au contrôle légal, quelle que soit leur taille. (loi du 1er mars 1984) . Depuis la loi
modernisation de l'économie (LME) du 4 août 2008 et à compter du 1er janvier 2009, la nomination d’un
commissaire aux comptes n'est plus obligatoire dans les SAS, en dessous de 2 des 3 seuils (total Bilan /
CA HT /Salariés) qui seront fixés par décret en Conseil d’Etat. Cependant, les SAS qui contrôlent une ou
plusieurs sociétés, ou sont contrôlées par une ou plusieurs sociétés, au sens des II et III de l’article L.233-
16 (soit sous contrôle conjoint ou exclusif), sont tenus de nommer au moins un commissaire aux comptes.
Les seuils devraient être :

* Total bilan > 1 000 000 €


* CA HT > 2 000 000 €
* Salariés > 20

Décret 2209-234 du 25 février 2009, JO du 27, p. 3488 ; c. com. art. R. 227-1

Les sociétés en nom collectif, les sociétés à responsabilité limitée, les sociétés en commandite simple,
ainsi que toute personne morale ayant une activité économique relèvent du contrôle, dès lors qu’elles
dépassent au moins 2 des seuils suivants :

* Total bilan > 1 550 000 €


* CA HT > 3 100 000 €
* Salariés > 50

Pour apprécier le dépassement des seuils requis, il convient de se placer à la date de clôture d'un exercice
social et, pour les sociétés nouvellement créées, à partir de la clôture du premier exercice. Les SAS
appartenant à un groupe doivent, même en l'absence de dépassement des seuils, désigner, sans délai, un
commissaire aux comptes. Certaines opérations nécessitent l'établissement d'un rapport par un
commissaire aux comptes pour leur validité ou par renvoi aux règles des sociétés anonymes ; les SAS
concernées désigneront alors un commissaire ad hoc. Les seuils conditionnant l'application de la norme
d'exercice professionnelle spécifique aux SNC, SARL et SAS sont définis Les dispositions algériennes
prescrivent un contrôle légal aux SARL quelle que soit leur taille et excluent de ce contrôle légal les
sociétés de personnes (SNC...). Commissariat à la transformation  : lors des opérations de
transformation, le C.A.C. (commissaires aux comptes) si la société en est dotée, ou à défaut un
commissaire à la transformation nommé, établissent un rapport sur la régularité des opérations de
transformation et sur la situation de la société transformés (code de commerce art. 224-3, 223-43, 225-244,
225-245)

Commissariat à la fusion ou scission : un commissaire à la fusion ou à la scission, indépendant des


commissaires aux comptes des sociétés fusionnées ou de la société scindée est nommé (code de
commerce). Il établit un rapport présenté lors de l'assemblée générale extraordinaire approuvant
l'opération.

Commissariat aux apports : (code de commerce) apports en nature, obligatoire lorsque la valeur d’un
apport dépasse 7 500 € (création de société ou augmentation de capital).

Le contrôle légal facultatif [modifier]


Ce contrôle est décidé par les associés ou par le juge. Dans les SNC et SCS non soumises au contrôle légal
obligatoire, les associés peuvent désigner un C.A.C. à l’unanimité ou à une majorité prévue dans les
statuts. Dans les SARL, les associés peuvent nommer un C.A.C. à l’AG, à la majorité ordinaire.

Le contrôle contractuel [modifier]

La demande de ce contrôle peut être effectué par l’entreprise ou par des tiers. Ce contrôle doit respecter les
normes de l’OEC (Ordre des experts-comptables). Toute information comptable et financière peut avoir
des conséquences graves sur l’entreprise, aussi est-il nécessaire pour les dirigeants de s’assurer de la
sincérité des informations. Les préoccupations d’une révision pour les dirigeants sont le plus souvent :

 les besoins d’une information financière fiable avant de la présenter à des tiers ou aux associés,
 l’appréciation de l’organisation comptable actuelle afin d’en déceler les insuffisances et de les
améliorer,
 la nécessité d’éviter des fraudes et des détournements.

Certains tiers ou partenaires de l’entreprise en relation avec elle ont souvent intérêt à ce que les comptes
soient préalablement révisés avant de prendre des décisions. Ainsi, la demande du contrôle peut être faite
par :

 les banques,
 les salariés, par l’intermédiaire du comité ou des syndicats,
 une entreprise voulant fusionner,
 l’autorité des marchés financiers (AMF).

Le contrat qui lie l’auditeur est considéré comme un contrat d’entreprise dans le sens de l’article 1710 du
code civil français (contrat par lequel l’une des parties s’engage à faire quelque chose pour l’autre,
moyennant un prix convenu entre elles). D’après les normes professionnelles, l’expert-comptable et son
client définissent une lettre de mission, définissant les obligations réciproques.

Contrôle interne et contrôle externe [modifier]


Deux types de contrôle : le contrôle interne et externe.

Le contrôle interne [modifier]

Définition donnée par les experts-comptables, en congrès en 1977 : le contrôle interne est l’ensemble des
sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but d’assurer la protection, la sauvegarde du
patrimoine et la qualité de l’information d’une part et de l’autre, l’application des instructions de la
direction, et de favoriser l’amélioration des performances.

Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et les procédures de chacune des activités de l’entreprise
pour maintenir la pérennité de celle-ci.

Définition donnée par les C.A.C., en 1987 : le contrôle interne est constitué par l’ensembles des mesures
de contrôle comptable ou autre, que la direction définit, applique et surveille, sous sa responsabilité, afin
d’assurer la protection du patrimoine de l’entreprise et la fiabilité des enregistrements comptables et des
comptes annuels qui en découlent.

Définition de l’American Institue of Certified Public Accountants : le contrôle interne est formé de plans
d’organisation et de toutes les méthodes et procédures adoptées à l’intérieur d’une entreprise pour protéger
ses actifs, contrôler l’exactitude des informations fournies par la comptabilité, accroître le rendement et
assurer l’application des instructions de la direction.

Définition donnée par la norme 400 de l’IAASB (International Auditing and Assurance Standard Board) :
le système de contrôle interne est l’ensemble des politiques et procédures mises en œuvre par la direction
d’une entité en vue d’assurer, dans la mesure du possible, la gestion rigoureuse et efficace de ses activités.
Ces procédures impliquent le respect des politiques de gestion, la sauvegarde des actifs, la prévention et la
détection des fraudes et des erreurs, l’exhaustivité des enregistrements comptables et l’établissement en
temps voulu d’informations financières stables.

En résumé :

 Application des instructions de la direction.


 Favoriser les performances de l’entité.
 Protection du patrimoine.
 Fiabilité de l’information comptable.

Le contrôle interne repose sur un certain nombre de règles et de principes définis par l’OEC de 1977 :

 l’organisation (établie par la direction),


 l’intégration (mise en place d’un système d’autocontrôle),
 la permanence (pérennité des systèmes de régulation),
 l’universalité (le contrôle interne concerne toutes les personnes de l’entité),
 l’indépendance (le contrôle est indépendant des méthodes, procédés et moyens de l’entité),
 l’harmonie (adéquation du contrôle externe aux caractéristiques de l’entité et de son
environnement),
 l’information (critère de pertinence, d’utilité, d’objectivité et de communicabilité).

Le contrôle externe [modifier]

C’est dans la deuxième moitié du XIX siècle, que les entreprises ont pris l’habitude de soumettre leurs
comptes à la vérification d’experts étrangers à l’entreprise. En France, l’ordonnance du 19 septembre 1945
régit la profession des E.C. (experts-comptables). La profession de C.A.C. s’est organisée après la loi du
24 juillet 1966. Les E.C. et les C.A.C. sont deux professions organisées séparément, mais qui peuvent être
exercées par les mêmes personnes. Le diplôme d' E.C. permet d’exercer le commissariat aux comptes. Les
missions des C.A.C. sont définies, pour l’essentiel par la loi de 1966 (vérification de la comptabilité et
certification des comptes). Une même personne ne peut pas être E.C. et C.A.C. d’une même société. Le
contrôle externe s’effectue en deux temps :

 contrôle de la tenue des comptes,


 examen des documents de synthèse (bilan, compte de résultat, annexe).

Le but est de s’assurer que les principes comptables fondamentaux sont respectés. En premier lieu, le
réviseur estime un risque d'audit pour pouvoir planifier ses vérifications. Parmi ces procédures de
vérification, il fait un examen analytique, en effectuant les contrôles suivants :

 validité des documents comptables,


 contrôle par recoupements internes et externes,
 contrôles des évaluations (méthodes comptables),
 contrôles physiques (stocks, immobilisations …).

Ces contrôles sont réalisés de manière intégrale ou par sondage. Les missions d’audit des comptes annuels
peuvent être demandées par l’entreprise elle-même ou par des tiers. La mission générale du C.A.C. est :

 vérification de la comptabilité,
 certification des comptes.

Certification des comptes [modifier]


La certification des comptes est la mission principale des C.A.C. Les C.A.C. sont nommés par l’AGO
(assemblée générale ordinaire), ils rendent compte de leur mission à cette AG, en présentant un rapport de
certification. À la suite de ses contrôles et en application de la loi du 24 juillet 1966, le C.A.C. intervient
dans certaines entreprises pour assurer aux actionnaires, aux salariés et aux tiers que les comptes annuels
sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé, ainsi
que de la situation financière du patrimoine de l’entité à la fin de cet exercice.
 Régularité : comptes conformes aux règles et procédures en vigueur (PCG).
 Sincérité : elle résulte de l’évaluation correcte des valeurs comptables, ainsi que d’une application
raisonnable des risques et des dépréciations de la part des dirigeants (AMF) ; loyauté et bonne foi
dans l’établissement des comptes.
 Image fidèle : issue de la quatrième directive européenne, n’est pas véritablement définie, traduit
l’expression anglo-saxonne true and fair view. La notion d’image fidèle est liée aux obligations de
régularité et de sincérité, ainsi que l’application du principe de prudence (PCG). Traduction
financière de la réalité.

La certification nécessite la mise en œuvre de l’audit. La démarche générale du C.A.C. se présente en six
étapes :

 acceptation du mandat : avant d’accepter, le C.A.C. apprécie la possibilité d’effectuer sa mission,


 orientation et planification de la mission : le C.A.C. obtient une connaissance des particularités de
l’entreprise, afin d’orienter et de planifier ses contrôles et d’éviter d’exécuter ultérieurement des
travaux inutiles qui ne serviraient pas les objectifs de sa mission,
 appréciation du contrôle interne et analyse des opérations ponctuelles et exceptionnelles : la C.A.C.
identifie les flux d’informations significatives, l’évaluation du contrôle interne sera apprécié e au
cours de cette étape. Lorsque le C.A.C. peut estimer s’appuyer sur ces contrôles, s’il les estime
fiables, il limite ainsi ses sondages,
 contrôle des comptes : le C.A.C. établit des programmes de contrôle des comptes. L’exécution de
ces programmes lui permet d’obtenir les éléments probants nécessaires au fondement de son
opinion,
 travaux de fin de mission : le C.A.C. fait la synthèse des conclusions et constats de ses travaux,
vérifie la cohérence des comptes avec les diverses informations obtenues,
 rédaction du rapport ; le C.A.C. communique dans son rapport général : - l’opinion sur les
comptes, - les conclusions de ses vérifications. Il précisera dans son rapport qu’il a effectué les
diligences estimées nécessaires selon les normes de la profession.

La profession a été durement touchée par de grandes affaires, qui ont conduit le régulateur à renforcer de
manière drastique ses exigences an matière de certification et d'indépendance des cabinets. Le scandale le
plus connu est bien sûr les affaires Enron et Worldcom, qui aboutirent à la disparition du cabinet en cause,
Arthur Andersen, pourtant numéro 5 mondial à l'époque. Cependant, aucun grand cabinet ne peut
prétendre avoir pu rester à l'écart de la tourmente. Deloitte (ainsi que Grant Thornton) est mis en cause
dans l'affaire Parmalat, Ernst & Young sur la selette dans l'affaire de l'université de Genève, et KPMG est
soupçonné par la SEC d'avoir aidé Xerox à maquiller ses comptes entre 1997 et 2000. Quant à
PricewaterhouseCoopers, outre son implication dans l'affaire Swissair, il se trouva au cœur d'un grave
problème de conflit d'intérêts du fait de sa prise de contrôle de Cartesis.

Grands cabinets d'audit [modifier]


 On appelle Big Four ou Fat Four (les « quatre grosses entreprises ») les quatre groupes d'audit les
plus importants au niveau mondial.

Article détaillé : Big Four.


 Autres cabinets

Ces cabinets sont de moindre importance que les quatre principaux, mais ont une relative stature régionale.

En France :

 Mazars
 BDO France

Les cabinets d'audit en France [modifier]

Cabinet CA HT (K€) Clôture Employés Bureaux


KPMG France 692 705 09/2005 6 639 180

Ernst & Young France 522 000 12/2005 5 000 17

PricewaterhouseCoopers France 438 400 06/2005 2 690 25

Deloitte France 427 441 05/2005 3 200 110

Mazars France 216 610 08/2005 1 738 26

BDO France 122 803 09/2005 1 038 15

Grant Thornton 74 400 09/2005 805 28

Source : La profession comptable de mars 2006

Les cabinets d'audit au niveau mondial [modifier]

Cabinet CA 2005 (milliards de $)

PricewaterhouseCoopers 20,3

Deloitte 18,2

Ernst & Young 16,9

KPMG 15,7

L'audit comptable et financier est un examen des états financiers de l'entreprise, visant à vérifier leur sincérité, leur
exactitude et leur pertinence. Cet examen est effectué par un professionnel indépendant appelé « auditeur », ancien
terme français qui se retrouve par exemple dans les grades d'auditeur de la Cour des comptes ou du Conseil d'État.
L'audit comptable et financier est la forme moderne de contrôle, de vérification, d'inspection, de surveillance des
comptes, en apportant une dimension critique. L'audit peut être interne ou externe. L'audit peut être financier ou
étendu à un ensemble d'opérations contractuelles ou légales. L'audit est souvent plus large que la notion de
révision et dépasse le domaine comptable et financier. Dans le domaine comptable et financier, il existe plusieurs
normes :
Les normes IAASB : 40 normes ISA (International Standard on Auditing).
Les normes SAS : américaines de l'AICPA (Statements on Auditing Standards)
Les normes de la CNCC (Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes).
Les normes de l'OEC (Ordre des Experts Comptables).

Le contrôle légal et le contrôle contractuel : le contrôle légal s'applique en vertu d'une disposition obligatoire. Il peut
s'exercer à l'initiative d'un juge. Le contrôle contractuel peut être demandé par l'entreprise ou par des tiers. Les
objectifs sont différents.

Le contrôle légal obligatoire


Commissariat aux comptes : les sociétés par actions, SA, SCA et SAS sont soumises au contrôle légal, quelle que
soit leur taille. (loi du 1er mars 1984) : les SNC, SARL, SCS, ainsi que toute personne morale ayant une activité
économique relève du contrôle, dès lors qu'elles dépassent au moins 2 de seuils suivants :
Total bilan > 1,55 M€
CA HT > 3,10 M€
Salariés > 50
Commissariat à la transformation et à la fusion : les C.A.C. (commissaires aux comptes) établissent des rapports
sur les sociétés transformées (loi du 5 janvier 1988).
Commissariat aux apports : (loi du 24 juillet 1966), apports en nature, obligatoire lorsque la valeur d'un apport
dépasse 7 500 €.

Le contrôle légal facultatif


Ce contrôle est décidé par les associés ou par le juge. Dans les SNC et SCS non soumises au contrôle légal
obligatoire, les associés peuvent désigner un C.A.C. à l'unanimité ou à une majorité prévue dans les statuts. Dans
les SARL, les associés peuvent nommer un C.A.C. à l'AG, à la majorité ordinaire.

Le contrôle contractuel
La demande de ce contrôle peut être effectué par l'entreprise ou par des tiers. Ce contrôle doit respecter les normes
de l'OEC (Ordre des experts-comptables). Toute information comptable et financière peut avoir de la conséquence
grave sur l'entreprise, aussi est-il nécessaire pour les dirigeants de s'assurer de la sincérité des informations. Les
préoccupations d'une révision pour les dirigeants sont le plus souvent :
- Les besoins d'une information financière fiable avant de la présenter à des tiers ou aux associés,
- L'appréciation de l'organisation comptable actuelle afin d'en déceler les insuffisances et de les améliorer,
- La nécessité d'éviter des fraudes et des détournements.

Certains tiers ou partenaires de l'entreprise en relation avec elle ont souvent intérêt à ce que les comptes soient
préalablement révisés avant de prendre des décisions. Ainsi, la demande du contrôle peut être faite par :
- Les banques,
- Les salariés, par l'intermédiaire du comité ou des syndicats,
- Une entreprise voulant fusionner,
- L'AMF (Autorité des Marchés Financiers).

Le contrat qui lie l'auditeur est considéré comme un contrat d'entreprise dans le sens de l'article 1710 du code civil
(contrat par lequel l'une des parties s'engage à faire quelque chose pour l'autre, moyennant un prix convenu entre
elles). D'après les normes professionnelles, l'expert-comptable et son client définissent une lettre de mission,
définissant les obligations réciproques

Objectifs
• Disposer d'une méthodologie détaillée de l'audit comptable et financier et des outils nécessaires à sa réalisation.
• Maîtriser les techniques du contrôle interne.
• Intégrer les exigences de la loi de Sécurité Financière et de la loi Sarbanes-Oxley.

Méthode pédagogique
L'exposé de la méthodologie de l'audit comptable et financier s'appuie sur des tableaux récapitulatifs et des exercices pratiques.
Dans un premier exercice, les participants sont amenés, à l'aide des grilles d'audit fournies, à se prononcer sur la qualité des
traitements internes. Dans un second exercice, à partir d'une balance des comptes, ils auditent des écritures comptables. En se
livrant à ces exercices, les participants bénéficient d'une approche opérationnelle et facilement transposable à leur retour en
entreprise.

Programme

Maîtriser la démarche globale


• Connaître l'organisation d'une direction financière
Analyser le rôle des différents acteurs
Définir les enjeux de la fonction financière
• Maîtriser les processus comptables
• Comprendre l'approche par les risques
• Appréhender les problématiques liées au système informatique
Traçabilité et traitement des données comptables
• Identifier les normes professionnelles de référence
• Disposer d'une méthode de travail
Détailler les étapes de l'audit
Maîtriser les outils nécessaires à chaque étape : guides, questionnaires, feuilles de travail
Formaliser les résultats
• Fournir les livrables
Lettre de mission, documents intermédiaires et rapport final

Auditer les cycles comptables


• Utiliser les techniques de contrôle interne
Mettre en œuvre les techniques de contrôle des principaux cycles de l'entreprise : achats/fournisseurs, ventes/clients,
production/stocks, trésorerie, paie/personnel, immobilisations
Identifier les risques majeurs et les activités de contrôle associées
• Recourir à l'observation physique
• Mettre en pratique la circularisation
• Faire une revue analytique des comptes
Exercice d'application : réalisation d'un audit des cycles comptables à l'aide de grilles d'audit

Auditer les comptes


• Déterminer les comptes à contrôler
Immobilisations, titres de participation, stocks, impôts, trésorerie, emprunts, capitaux propres
• Apprécier les enjeux de chaque contrôle
Être sensibilisé aux risques majeurs
Cibler les bonnes questions à se poser compte par compte
• Connaître les vérifications à faire pour chaque compte
Contrôles d'existence, évaluations, calculs de ratios
Exercice d'application : audit des écritures comptables à partir d'une balance des comptes

Auditer le reporting
• Les documents à livrer
Les états financiers semestriels et trimestriels
Les données de valeur actionnariale
Les données sociales et de développement durable
• La loi de Sécurité Financière et la loi Sarbanes-Oxley : des exigences supplémentaires
Lister les documents à fournir
Garantir la fiabilité de l'information financière
• Les normes IFRS/IAS

• SESSION 1 :
22/05/2008, 23/05/2008
ou
• SESSION 2 :
20/11/2008, 21/11/2008

• PRIX H.T.
1 215 €  

• ANIMATEUR(S)
Charles-Éric BONNIEL Consultant spécialisé en audit et comptabilité IMAGINAL

Formation se déroulant
à Paris

http://www.comptabilite-move.com/category/audit-des-entreprises/

13 Mar
La strategie d’audit
La planification de la mission par l'auditeur du groupe a pour but: d'actualiser la compréhension que
l'auditeur a de la philosophie opérationnelle, de la culture organisationnelle et des objectifs du groupe; de
réviser et d'actualiser sa compréhension de la façon dont la direction planifie, conduit et contrôle les
opérations. Une participation active de l'associé et du manager dans le processus de planification est une
garantie que l'élaboration et l'exécution du plan d'audit seront réalisées avec une qualité de jugement et
l'expérience nécessaires. La stratégie d'audit reposera sur des discussions avec la direction et elle pourra
être révisée pour répondre aux modifications de la structure de contrôle du groupe et de son
environnement. L'audit est planifié et conduit de façon à obtenir la conviction raisonnable, mais pas la
certitude, que les états financiers consolidés ne comportent pas d'erreurs manifestes. La stratégie d'audit est
conçue de façon à satisfaire les objectifs de révision relatifs à l'exhaustivité, ...
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13 Mar
Les particularités de l’audit d’un groupe
L'auditeur externe d'une société multinationale doit se prononcer sur l'image que donnent les états
financiers consolidés de la situation financière de l'entreprise et de ses filiales. Ces documents sont encore
parfois établis selon les principes comptables locaux même si, comme on l'a vu, les normes comptables
internationales sont de plus en plus utilisées. L'audit doit lui même être effectué selon certains principes de
révision qui sont le plus souvent les ISA. Les comptes consolidés sont généralement ceux présentés à
l'appui de demandes de financement. Ce sont eux qui portent le plus grand risque de contestation si par la
suite le client a des difficultés. L'auditeur du groupe doit émettre un avis sur les comptes consolidés. Il est
responsable de la planification de l'audit au niveau global et il doit décider de l'étendue des travaux à
réaliser dans l'ensemble du groupe. C'est à l'associé responsable (situé au « bureau principal », c'est ...
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13 Mar
Le cycle d’audit
Bien que les différentes étapes puissent varier d'une mission à l'autre, chaque audit comporte en général
trois phases : la planification, l'exécution et la synthèse. Cela suggère que la mission a un commencement
et une fin. En fait, il s'agit d'un cycle car le compte rendu de l'audit d'une année sert naturellement de base
à la planification de la mission de l'année suivante. La connaissance accumulée au fil des années contribue
à améliorer l'efficacité des audits ultérieurs. Les clients opèrent dans des secteurs d'activités distincts, sont
exposés à différents risques et utilisent des systèmes de comptabilité et de contrôle de gestion très divers.
Une planification préalable de la mission est donc nécessaire pour s'assurer que les risques et les
problèmes particuliers posés par le client seront examinés. Cette phase de planification comporte plusieurs
étapes. L'auditeur définit tout d'abord la stratégie de l'audit dans son ensemble. Il élabore ensuite, pour
chaque composante ...
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13 Mar
Le déroulement de la mission d’audit
La suite de ce chapitre est consacrée à l'analyse de l'audit des comptes consolidés d'une société
multinationale. Par nature, l'audit d'un groupe international pose des problèmes particuliers de
planification, de réalisation et de contrôle qui nécessitent une planification stratégique, une évaluation
précise des risques, l'élaboration d'instructions claires et un accord sur la manière dont les résultats de la
mission seront communiqués. Avant de s'intéresser plus spécialement aux particularités de l'audit d'un
groupe, il convient de rappeler les principes de base de tout audit comptable. Les aspect essentiels de
l'audit Une approche moderne de l'audit considère celui ci comme un service commercial de nature
professionnelle, utile aussi bien à la direction de l'entreprise qu'aux utilisateurs des états financiers. Les
méthodes employées doivent répondre aux besoins et aux préoccupations de ces deux catégories
d'utilisateurs. Elles nécessitent une compréhension de l'activité du client, de la nature de ses opérations et
de ses systèmes d'information. Les états ...
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13 Mar
Les cabinets d’audit internationaux
Les larges disparités nationales en matière comptable, fiscale et d'audit sont source de problèmes pour le
contrôle des filiales et l'établissement des comptes consolidés. La solution habituellement retenue par les
entreprises multinationales est d'engager une firme d'audit unique opérant dans le monde entier et dont
l'organisation est plus ou moins parallèle à la leur. Il existe actuellement six grandes sociétés d'audit (les «
Big Six ») de dimension mondiale et garantissant un haut niveau de qualité. Ces réseaux se sont constitués
au cours de vingt cinq dernières années, essentiellement par regroupement de cabinets comptables
américains et britanniques. Les cabinets internationaux ne sont pas, contrairement à leurs clients, organisés
en groupes soumis à un contrôle centralisé. Il s'agit plutôt de réseaux de grands cabinets nationaux opérant
à la fois aux niveaux national et international, qui partagent des dépenses communes de formation et
utilisent des méthodes, des manuels et des procédures de contrôle ...
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12 Mar
Les différences nationales en matière d’audit
La tâche de l'auditeur des états financiers consolidés sera différente selon que les comptes individuels
auront ou non été révisés de la même façon. Les règles nationales diffèrent nettement quant à l'étendue de
l'audit, son objet, la formation et les devoirs des auditeurs (Troffiet, 1994). Historiquement, l'audit est
d'abord apparu comme un moyen pour les investisseurs de contrôler les gestionnaires. Au XIe siècle,
l'auditeur était souvent un actionnaire. Dans les pays développés, une évolution a par la suite eu lieu, qui a
conduit à faire auditer les sociétés de capitaux par un professionnel indépendant possédant les
compétences nécessaires à l'expression d'un avis sur les comptes. Cette évolution n'a cependant pas été la
même partout, de sorte que le rôle de l'audit n'est pas perçu de la même façon dans tous les pays. Dans le
monde anglo saxon, on attend généralement de l'auditeur qu'il certifie que les états financiers reflètent
fidèlement la ...
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12 Mar
Les problèmes spécifiques de l’audit des multinationales
La structure organisationnelle d'une société internationale dépend en grande partie de la nature de ses
activités, de la diversité de ses produits et souvent de son histoire car une entreprise de cette dimension
s'est généralement développée aussi bien grâce à des acquisitions que par croissance interne, comme le
montre l'exemple de Nestlé . Une multinationale peut être considérée comme la réunion d'unités plus ou
moins autonomes soumises à un contrôle central plus ou moins distant. L'étendue de ce contrôle, dont
l'utilité a été abondamment débattue dans la littérature (voir par exemple Mintzberg, 1979), détermine non
seulement la structure du système de contrôle de gestion mais également les choix faits en matière de
comptabilité financière. En ce qui concerne l'audit et l'établissement des états financiers, chaque filiale est
soumise à des obligations qui dépendent de la réglementation en usage dans le pays où elle est installée.
Les règles en matière de comptabilité, de ...
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http://www.comptafisc.com/Article-c6-audit.php

L'auditeur était un inspecteur maniaque, à l'affût de la négligence marginale qu'il allait


transformer en rapport destructif à la D.G. La méfiance était la règle entre l'auditeur et le service
audité.M. Mohamed Oudedine analyse, suite à des enquêtes menées pour une recherche
universitaire dirigée par le Pr. Mustapha El Baz, comment cette fonction est devenue plus
ordinaire, intégrée à l'organisation de l'entreprise.

L'AUDIT interne se développe au Maroc, et la fonction commence à conquérir son droit de cité dans
tous les secteurs et, partant, donne lieu à des pratiques et à des perceptions diverses.

Pour mieux situer et évaluer l'expérience marocaine en matière d'audit interne, nous avons effectué trois
enquêtes dans trois directions. Nous nous sommes orientés vers l'entreprise, pour situer la place et le rôle
de la fonction dans l'organisation, vers le secteur de l'enseignement supérieur, pour déterminer
l'adéquation de la formation aux besoins actuels et potentiels de l'entreprise, vers l'audit externe, pour
cerner les types de relations qu'entretiennent les deux partenaires, auditeurs internes et externes.

Cependant, en raison de l'exhaustivité des informations et des données recueillies, nous n'évoquons ici
que l'aspect qualitatif des résultats.
En effet, l'analyse des résultats des trois enquêtes, nous a permis de dégager quelques tendances.
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Audit : Projet de Budget: Le détail des idées d’amendements
Posté par Comptafisc le 26/12/2007 5:58:02 (97 lectures)

· IS: Tout le monde veut les tranches

· La réforme de l’IR demeure nécessaire

· Immobilier: La nouvelle exonération contestée

IL aura fallu plus de 5 heures de discussions pour finaliser les propositions d’amendements au projet de
loi de Finances 2008. Finalement, les trois grands courants de la première chambre ont présenté chacun
leur dossier. A commencer par la majorité qui regroupe l’Istiqlal, le RNI, l’USFP, le PPS/FFD et le
groupe Authenticité et Modernité piloté par Fouad Ali El Himma. Comme à l’accoutumée, ces
propositions ont été préalablement discutées avec le gouvernement. C’est très utile pour les faire passer
sans problème aussi bien en commission qu’en plénière.

En dépit de leurs référentiels différents, les trois partis d’opposition (PJD, MP et UC) ont réussi à se
mettre d’accord sur des amendements communs. Le troisième dossier émane de la coalition PSU/Parti
Travailliste. Il est beaucoup moins consistant que les deux premiers.
Mais ce n’est pas tout. L’USFP a déposé un dossier additif où il propose des amendements propres à son
groupe. «Nous voulions les intégrer dans le dossier de la majorité. Mais elles n’ont pas fait l’unanimité
de nos alliés. Il a été décidé de les déposer dans un dossier à part», explique Khalid El Hariry, député
USFP et vice-président de la commission des Finances.
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Audit : Cabinet Seddik se branche au réseau MSI
Posté par Comptafisc le 26/12/2007 5:26:59 (138 lectures)

· D’origine anglaise, l’enseigne est classée 20e mondial

· La PME marocaine veut malgré tout garder sa «taille humaine»

L’union fait la force. C’est sur cette maxime que les grands réseaux d’audit ont bâti leur expansion et
leur réputation internationales. Le cabinet Seddik, PME de conseil et d’expertise comptable vient
d’intégrer le réseau anglais MSI (Macintyre Sträter International) classé vingtième mondial (voir
tableau) dans la profession des chiffres. Il en sera le représentant exclusif sur le marché marocain. MCI a
la particularité d’être pluridisciplinaire avec la présence de professionnels indépendants du droit et des
chiffres. C’est la fameuse approche du guichet unique que déroulent les grandes enseignes du secteur.

Son partenaire marocain emploie 20 personnes et opère dans l’audit, l’expertise comptable, mais le
conseil représente le gros de son activité. Le cabinet a une forte présence dans l’accompagnement des
sociétés étrangères pour leur délocalisation au Maroc, notamment les opérateurs de centres d’appels.

http://www.comptabilite-move.com/audit-des-entreprises/le-cycle-daudit/

Le cycle d’audit

Bien que les différentes étapes puissent varier d’une mission à l’autre, chaque audit comporte en général
trois phases : la planification, l’exécution et la synthèse. Cela suggère que la mission a un commencement
et une fin. En fait, il s’agit d’un cycle car le compte rendu de l’audit d’une année sert naturellement de
base à la planification de la mission de l’année suivante. La connaissance accumulée au fil des années
contribue à améliorer l’efficacité des audits ultérieurs.

Les clients opèrent dans des secteurs d’activités distincts, sont exposés à différents risques et utilisent des
systèmes de comptabilité et de contrôle de gestion très divers. Une planification préalable de la mission est
donc nécessaire pour s’assurer que les risques et les problèmes particuliers posés par le client seront
examinés. Cette phase de planification comporte plusieurs étapes. L’auditeur définit tout d’abord la
stratégie de l’audit dans son ensemble. Il élabore ensuite, pour chaque composante individuelle, un
planning détaillant les contrôles qui devront être effectués. Il prépare enfin les programmes d’audit. Tout
ce travail se fonde sur les dossiers d’audit des années précédentes et sur des entretiens avec le service de
contrôle interne (s’il existe) et la direction financière de l’entreprise concernée.

L’objectif de la phase d’exécution est d’obtenir suffisamment d’éléments pour bâtir le rapport d’audit,
c’est à dire pour avoir l’assurance que les états financiers reflètent bien les opérations de l’entreprise et
donnent une image fidèle de la situation de celle ci. Pour aboutir à cette confiance, l’auditeur peut soit
procéder à des contrôles approfondis, soit faire confiance à ceux du service de contrôle interne.
Toutes les sociétés, quelle que soit leur taille, devraient mettre en place des procédures de contrôle interne
pour s’assurer de la véracité de l’information comptable et pour prévenir les fraudes. Ces procédures sont
établies sur la séparation des fonctions qui exige, par exemple, que les achats soient autorisés par une
personne distincte de celle qui effectue les règlements et que ces derniers soient eux mêmes autorisés par
quelqu’un n’intervenant ni dans la procédure d’achat ni dans celle d’émission du chèque. La mise en place
de telles procédures est difficile dans les petites entreprises qui ne réalisent qu’un nombre réduit
d’opérations, d’autant plus que l’informatique a généralement considérablement réduit le nombre de
personnes impliquées dans le traitement de ces opérations. Les entreprises plus grandes ont souvent un
service spécialisé chargé de mettre en place ces procédures et de vérifier qu’elles sont efficaces. En
fonction de son appréciation sur la qualité du contrôle interne, l’auditeur déterminera si un audit
approfondi est nécessaire ou non.

La phase d’exécution de la mission comprend généralement une ou plusieurs visites intérimaires


effectuées avant la clôture de l’exercice, et une visite finale après celle ci. Dans les entreprises
indépendantes de petite taille, l’audit est généralement réalisé après la clôture des comptes mais beaucoup
d’entreprises souhaitent pouvoir établir leurs comptes le plus tôt possible. Il est donc souvent nécessaire de
démarrer l’audit avant même la clôture de l’exercice. Les groupes qui doivent consolider les comptes de
nombreuses filiales ont besoin que l’audit de celles ci soit terminé avant le début du processus de
consolidation. Les grandes entreprises cotées essaient souvent d’annoncer une estimation du résultat dans
les trois mois suivant la clôture de l’exercice. Cela suppose que l’établissement de leurs états financiers
soit déjà très avancé à cette date. Les contraintes de temps résultant de la nécessité de pouvoir annoncer
une estimation du résultat au marché financier provoquent une pression considérable sur les firmes d’audit
et il est souhaitable d’être en mesure d’identifier les problèmes potentiels le plus tôt possible.

Lors de la phase finale, l’associé responsable et les seniors de l’équipe d’audit examinent les résultats des
travaux effectués. L’objectif est de s’assurer que le plan de la mission a été effectivement réalisé, de
déterminer si les faits constatés ont été correctement analysés et si les objectifs de la mission ont été
atteints.

Lorsque l’auditeur pense que certaines évaluations sont injustifiées ou lorsqu’il n’est pas d’accord avec la
solution comptable utilisée, une discussion a lieu avec la direction de l’entreprise concernée. Le plus
souvent, le problème est résolu à la satisfaction de l’auditeur mais il peut arriver que ce dernier fasse des
réserves dans son rapport. Généralement, l’auditeur rédige pour la direction de l’entreprise un rapport qui
décrit en détail les anomalies constatées et les points qui méritent attention. Ce rapport, bien que faisant
partie intégrante de la mission, n’est pas communiqué aux actionnaires. Les années suivantes, l’auditeur
vérifiera que des mesures ont été prises pour remédier aux faiblesses identifiées.

À ce stade, il est également nécessaire de pratiquer une revue de détail des états financiers qui servira de
base au rapport d’audit, au même titre que les conclusions tirées des contrôles pratiqués. Cette revue
portera essentiellement sur les postes les plus importants et sur ceux qui présentent les plus grands risques,
pour s’assurer que ces éléments ont été correctement traités à la fois lors de l’établissement des comptes et
dans la mission d’audit.

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