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COMPTABILITE FONDAMENTALE
Introduction à la comptabilité
C- Normalisation comptable
1- Le droit comptable français
2- Les nouvelles instances de réglementations
3- L’évolution de la normalisation comptable
ANNEXES 1 à 11
La comptabilité financière (ou comptabilité générale) a pour but de fournir des informations
chiffrées pour rendre compte de la gestion et de la situation financière de l’organisation
auprès des principaux acteurs internes et externes.
Elle permet d’établir des états ou documents comptables qui présentent une image fidèle et
sincère des performances et du patrimoine de l’entité à la date de clôture. La comptabilité
permet d’effectuer des comparaisons périodiques et d’apprécier l’évolution de l’entité dans
une perspective de continuité d’activité.
La comptabilité financière alimente des systèmes d’informations internes mais reste surtout
une source d’informations externes pour les partenaires de l’entreprise.
La comptabilité de gestion a pour but d’élaborer des informations pour améliorer le pilotage
de l’organisation, Elles sont destinées à des utilisateurs internes : contrôleurs de gestion,
responsables de services, dirigeants de l’organisation. Ces outils de gestion, non obligatoires,
s’adaptent aux besoins des utilisateurs et aux caractéristiques de l’organisation.
2- l’audit :
Audit légal (contrôle légal des comptes)- Une mission d'audit des comptes a pour objectif de
permettre au commissaire aux comptes de formuler une opinion (certification des comptes)
exprimant si ces comptes sont établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément au
référentiel comptable qui leur est applicable. Cette opinion est formulée, avec un niveau
d’assurance raisonnable, selon les dispositions prévues par l'article L. 225-235 du Code de
commerce, en termes de "régularité, sincérité et image fidèle".
Audit interne - Service de contrôle au sein d'une entité effectuant des vérifications pour le
compte de celle-ci. Ces vérifications comprennent par exemple l'évaluation, le contrôle de la
pertinence et de l'efficience des systèmes comptable et de contrôle interne.
Annexe 1:
Rôle de la comptabilité financière page 10
Présentation des comptes annuels page 11
Classement 2019 : profession comptable réglementée page 12
La vérification des comptes, une tache de plus en plus complexe page 13
S.PAUGAM EXPERT-COMPTABLE, AGREGE D’ECONOMIE ET DE GESTION
3
B- Organisation et contrôle de la profession
Les experts comptables, les commissaires aux comptes et les directions financières sont les
garants de l’intégrité des systèmes d’information comptable des entreprises. Les fonctions
comptables salariées et libérales sont présentées dans la partie IV.
1- L’expert-comptable
L'ordre des experts-comptables et des comptables agréés a été institué par l'ordonnance n°
45-2138 du 19 septembre 1945. Ce texte réglemente le titre et la profession d'expert-
comptable. Il s'y ajoute des décisions du conseil supérieur de l'OEC (CSOEC), qui
s'imposent à tous les membres de l'Ordre sous la forme du code de déontologie, des normes
relatives à la maitrise de la qualité, à la lutte anti-blanchiment et aux missions de
l'expert-comptable. .
Nul ne peut porter le titre d'expert-comptable s'il n'est inscrit au tableau de l'Ordre et s'il n'a
préalablement prêté serment d'exercer sa profession avec conscience et probité, de respecter
et faire respecter les lois dans ses travaux. Pour l'inscription au tableau, le professionnel doit,
entre autres conditions, être titulaire de certains diplômes ou examens et présenter les
garanties de moralité jugées nécessaires par le conseil de l'Ordre. Le conseil national
(CNOEC) et les conseils régionaux (CROEC) protègent l'intérêt collectif de la profession.
Annexe 2:
Cadre de référence des missions de l'expert-comptbale page 14
Expertise-comptable : la menace d'ubérisation et de robotisation page 15
Cabinets comptables : mutations profondes et opportunités d’évolution page 16
2- Le commissaire aux comptes.
a- La profession de commissaire aux comptes est régie par le livre VIII-Titre II du code de
commerce (Art.L820-1 à L823-18). Article L823-9
Les commissaires aux comptes certifient, en justifiant de leurs appréciations, que les comptes
annuels sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de
l'exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la personne ou de
l'entité à la fin de cet exercice.
Le recueil des normes comptables reprend le PCG et les règlements, avis, recommandations
de l'ANC (CRC/CNC). Ce document de 500 pages environ est divisé en 4 parties.
2- Les instances françaises de réglementations :
- Il élabore l’ensemble des règles comptables applicables aux personnes tenues d’établir des
documents comptables. Les règlements sont homologués par arrêtés interministériels.
- Il émet, dans le domaine comptable, des avis et donne des recommandations pour
l’application ou la modification du PCG.
3- L’évolution de la normalisation
Depuis 1996, les organismes normalisateurs français ont engagé un processus de convergence
des normes françaises vers les normes internationales. L’intégration des normes
internationales au PCG se fait thème par thème (contrat à long terme, changement de
méthodes, définition des passifs, amortissements et dépréciation des actifs).
x Une image fidèle. Les comptes annuels doivent donner une image fidèle du
de toutes les recettes y compris les recettes encaissées en espèces.
patrimoine, de la situation financière ainsi que des résultats de l’entité. Cette image
fidèle résulte de l’application des principes de régularité et de sincérité.
Les experts comptables, les commissaires aux comptes, et les directions financières sont les
garants de la qualité des états comptables. Ils vont s’assurer que l'image donnée par la
comptabilité de l'entreprise est une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et
des résultats des sociétés.
Mais compte tenu de la pression des marchés et de leurs objectifs personnels, les dirigeants
d'entreprise peuvent chercher à présenter une image plus flatteuse de l'entreprise qu'ils
dirigent. Ils utilisent les options comptables et l’ambigüité de certaines règles pour favoriser
une présentation des comptes conforme à leurs objectifs. On parle alors de « comptabilité
créative ».
La comptabilité créative, vise à modifier les comptes, en s’appuyant sur les règles, les options
et les espaces de liberté laissés par les textes comptables. Le fait d’optimiser ou minimiser les
résultats d’une entreprise dans le respect des règles comptables se différencie de
l’amélioration ou de la détérioration frauduleuse.
La comptabilité créative peut prendre des formes variées plus ou moins frauduleuses :
Annexe 7 :
Les seuils des obligations comptables page 23
Annexe 8 :
Objet et principes de la comptabilité Page 24
Les opérations comptables sont portées dans des comptes constitués d’un numéro et d’un
intitulé.
Le cadre de la comptabilité générale, fixée par le Plan comptable général, s’organise en trois
parties et huit classes : compte de bilan (5 classes), compte de gestion (2 classes), comptes
spéciaux (1 classe)..
Annexe 8 BIS :
Tenue, structure et fonctionnement des comptes Page 26-27
Le plan comptable général prévoit (art. 432-1), trois système de présentation des comptes
annuels plus ou moins détaillé : système de base, système abrégé, système développé.
Annexe 7 :
Les seuils des obligations comptables
Annexe 9:
Extraits du Code de commerce page 28-29
1- Rôle de l’expert-comptable
Mission de présentation des comptes annuels : l’expert comptable atteste qu’il n’a rien
relevé qui remette en cause la cohérence et la vraisemblance des comptes annuels.
Mission d’examen des comptes annuels : l’expert comptable atteste qu’il n’a rien relevé qui
remette en cause la régularité, la sincérité et l’image fidèle donnée par les comptes annuels.
Mission d’audit des comptes annuels : l’expert comptable met en œuvre les diligences pour
donner une « d’assurance positive » mais non absolue de la régularité, la sincérité et l’image
fidèle donnée par les comptes annuels.
Le commissaire aux comptes certifient que les comptes annuels sont réguliers et sincères et
donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la
situation financière et du patrimoine de l’entité contrôlée. Il doit mettre en place des méthodes
de contrôle pertinente et efficace pour valider l’information financière établie et publiée par
les entreprises.
Le commissaire aux comptes doit être intègre, indépendant et éviter l’immixtion dans la
gestion de l’entreprise. Il est soumis à des obligations de contrôle de qualité et au respect du
secret professionnel.
Les services comptables sont aussi chargés de la production des états fiscaux (liasses fiscales
et déclarations) dans le respect de la réglementation fiscale en matière d’impôt sur les
bénéfices, de TVA, taxe professionnelle…
Le service comptable peut être chargé de veiller à ce que l'entreprise soit toujours solvable,
choisir les crédits les moins onéreux, trouver les placements les plus avantageux, surveiller les
grands équilibres financiers.
Le service comptable peut aussi être chargé de l’audit des procédures qui permettent d’assurer
la fiabilité des informations financières.
La responsabilité civile des comptables salariés est celle de droit commun. Le lien de
subordination ne constitue pas une exonération de cette responsabilité en cas d’obéissance à
un ordre contraire à la loi. Les tiers peuvent donc engager la responsabilité du salarié
comptable, lorsque qu’ils subissent un préjudice engendré par la faute commise.
La responsabilité pénale du comptable salarié obeit aux principes généraux du droit pénale
lorsqu’une infraction aux textes est commise. Mais il peut en outre, du fait de ces fonctions,
être complice de délits commis par les représentants légaux de l’entreprise ou leur supérieur
hiérarchique.
Annexe 11 :
Fiches métier
Utilisateurs :
investisseurs,
banques, état,
administration,
fournisseurs,
clients,
associés,
dirigeants,
salariés
La comptabilité
financière Recueil des
décrit les normes
sources de comptables :
financement, code de
les moyens commerce, loi,
d’exploitation décret, arrêtés
et les activités doctrine
de l’entreprise
Saisie,
classe,
contrôle,
édite,
archive.
ANNEXE 1 11
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12
ANNEXE 1
La vérification des comptes, une tâche de plus en plus complexe Article paru dans l'édition du 25.02.05 du Monde
L'internationalisation des entreprises et la sophistication de la finance rendent le travail des auditeurs de plus en plus
ardu. Paradoxe : la qualité de leur contrôle dépend de la relation qu'ils ont avec les directions. Mais les scandales
montrent que cette proximité n'a pas que des avantages. Après les SCANDALES Enron, Worldcom ou Parmalat et
malgré le vote de lois, en France et aux Etats-Unis, visant à renforcer les obligations de TRANSPARENCE, les
marchés n'ont pas retrouvé confiance dans l'information financière publiée par les entreprises. L'efficacité du
contrôle exercé par les COMMISSAIRES AUX COMPTES est régulièrement remise en cause. L'internationalisation
des sociétés et les MONTAGES FINANCIERS expliquent en partie la complexité croissante de leur tâche. Les équipes
d'auditeurs s'installent quasiment à l'année au sein des entreprises et procèdent par SONDAGES. Si l'utilité de la
profession n'est pas contestée, beaucoup s'inquiètent de la concentration du secteur. QUATRE CABINETS mondiaux
se partagent l'essentiel du marché et travaillent donc pour des groupes qui sont concurrents.
ENRON ou Worldcom aux Etats-Unis, Parmalat en Italie, Marionnaud en France... La chronique des scandales comptables
ne cesse de s'allonger. Inflation des fraudes ou intérêt exacerbé des médias couplé à une vigilance accrue des actionnaires ?
Les observateurs penchent pour la deuxième hypothèse.
Il n'empêche : les marchés n'ont toujours pas retrouvé confiance dans l'information financière publiée par les entreprises,
malgré le vote de lois (de sécurité financière en France, en 2003, et Sarbanes-Oxley, aux Etats-Unis, en 2002) visant
notamment à renforcer les obligations de transparence des dirigeants. L'efficacité du contrôle exercé par les commissaires aux
comptes est, par ailleurs, régulièrement remise en cause : ce contrôle est-il encore possible dans les grandes entreprises ?
L'internationalisation des sociétés et l'extrême sophistication des montages financiers ont rendu la tâche des « vérificateurs »
de leur comptabilité bien plus ardue qu'il y a seulement dix ans. « Aller auditer les comptes d'une banque en Indonésie, c'est
compliqué. En Chine, il nous faut des professionnels chinois pour nous aider à lire les documentations comptables et, dans
certains pays, les professionnels n'ont pas encore une culture comptable très développée », note Jean-Pierre Crouzet,
président du cabinet d'audit Salustro-Reydel.
Dès lors, assurer à 100 % l'exactitude des comptes n'est plus possible, reconnaissent les professionnels. A moins de passer sa
vie dans les entités qu'il contrôle, le commissaire aux comptes ne peut vérifier une à une les millions d'écritures comptables
produites dans les groupes. Il procède par sondages. « La fraude peut consister en l'inexacte traduction comptable d'un
élément économique dans l'entreprise : les travaux de contrôle que nous effectuons doivent nous permettre de les traquer.
Mais quand elle consiste dans l'appropriation d'un actif de l'entreprise par un des salarié ou un dirigeant, c'est plus difficile à
détecter », explique Pascal Macioce, associé chez Ernst & Young.
MOYENS SUPPLÉMENTAIRES
En revanche, les professionnels se sentent encore capables de donner une opinion sur les comptes des grands groupes, avec
un « degré d'assurance raisonnable » de leur exactitude, selon l'expression de Pierre Hurstel, également associé chez Ernst &
Young. Leur principal argument ? Les cabinets d'audit, du moins les plus grands, ont réussi à maintenir à niveau la qualité de
leurs contrôles, en renforçant leur présence dans le monde (notamment en Asie, ces derniers mois), et en recrutant des
spécialistes (actuaires, fiscalistes, ingénieurs, etc.).
Certains revendiquent pourtant des moyens d'investigation supplémentaires. « Les banquiers et les avocats de l'entreprise ne
sont pas obligés de répondre à nos questions. Cela limite notre appréhension des risques comptables, regrette Didier Kling,
commissaire aux comptes et membre du Haut conseil du commissariat aux comptes, nouvelle instance de régulation de la
profession en France. Du coup, les auditeurs multiplient les lettres d'affirmation [où les directions des entreprises s'engagent,
par exemple, sur des choix d'options comptables] qu'ils pourront invoquer si leur responsabilité est mise en cause. » Marie-
Laure Parthenay, rédactrice en chef de la revue La Profession comptable, ajoute : « Certains professionnels craignent que l'on
soit en train de passer du «commissariat utile» au «commissariat procédurier» ».
Malgré tout, l'exercice de l'indépendance reste délicat. « Les commissaires aux comptes revendiquent haut et fort leur
indépendance. Cela dit, ils sont bien obligés d'avoir des relations avec les audités », affirme Bernard Colasse, professeur à
l'université Paris-Dauphine. « Il faut d'ailleurs remarquer que leurs interlocuteurs [dans les directions financières] ont souvent
la même formation, le même parcours professionnel, les mêmes origines sociales... Ceci crée évidemment des liens qui
peuvent expliquer un certain nombre de dérapages, notamment dans les périodes économiques difficiles. Un patron peut tout
faire pour «sauver» ses comptes et son entreprise », dit-il.
Cécile Ducourtieux
La Tribune publie chaque jour des extraits issus des analyses diffusées sur Xerfi Canal. Aujourd'hui, la
menace d'uberisation et de robotisation des experts comptables.
L'expertise comptable va-t-elle se faire uberiser ? Assiste-t-on à l'émergence dans cette profession
d'acteurs totalement nouveaux, à l'image d'Airbnb dans l'hôtellerie ou de Uber dans le transport de
personnes ?
En France, l'expertise comptable est réglementée. Pour tenir la comptabilité d'une entreprise et fournir les
documents destinés à l'administration fiscale et aux banques, il faut pour le moment obligatoirement passer
par un expert-comptable diplômé. Rien n'empêche toutefois la profession de se faire uberiser. Un
entrepreneur peut ainsi lancer une plateforme numérique qui fédérerait sous une même marque des
experts-comptables indépendants pour leur faire faire de la saisie comptable, les déclarations périodiques
et pour établir les comptes annuels en fin d'année. On peut même imaginer des systèmes de division du
travail où les experts-comptables indépendants superviseraient des travailleurs indépendants non
diplômés, et tout cela serait coordonné par une plateforme. Donc la réglementation n'est pas un rempart à
l'uberisation qui est un risque bien réel pour les cabinets d'expertise comptable traditionnels.
D'ailleurs, des offres d'expertise comptable en partie automatisées se développent actuellement sur le
marché français. Vous avez peut-être entendu parler d'ECL Direct, de Compta-Clémentine, SOCIC
SmallBusinessAct ou ça compte pour moi. Ces cabinets proposent aux chefs d'entreprises les mêmes
prestations que l'offre d'expertise comptable traditionnelle. À la différence près que les flux sont
dématérialisés et automatisés au maximum, tout comme d'ailleurs la relation client. Quant aux prix de ces
offres, il est bien inférieur à ce qui se pratique habituellement, grâce à une organisation totalement
optimisée à l'intérieur du cabinet et aux gains de productivité réalisés avec l'appui des nouvelles
technologies.
Vous l'aurez compris, ces offres n'ont rien à voir avec la notion d'uberisation telle que je l'ai définie. Ce sont
plutôt des exemples de « low-costisation » voire plus simplement de « digitalisation » de l'offre
traditionnelle. Et actuellement même les grands noms de la profession se lancent dans cette course à la
digitalisation.
Pour résumer, la menace qui guette l'expertise comptable, ce n'est pas vraiment l'uberisation. C'est sa
robotisation via des plateformes numériques !
>> Plus de vidéos sur le site Xerfi Canal, le médiateur du monde économique
16
ANNEXE 2
A l’ère de la digitalisation des PME et de la transition écologique, les cabinets d’expertise comptable
doivent se réinventer sur le plan de leur offre, de leur business model et de leurs compétences. Cette
mue stratégique exige une réflexion approfondie sur l’évolution de la mission d’un expert-comptable.
Celui-ci doit travailler en respectant la réglementation applicable et à venir (facturation électronique
obligatoire d’ici 2024), tout en dessinant les contours d’une nouvelle proposition de valeur qui doit
tenir compte de la nécessaire digitalisation des PME, mais aussi des injonctions à faire mieux et plus
vite en lien avec des enjeux sociétaux transversaux (transition écologique) et spécifiques aux métiers
de service (évolution des modèles de BPO, etc.).
Le rôle des experts-comptables est donc appelé à s’éloigner des tâches à faible valeur ajoutée pour
migrer vers une vérification de ce travail « précomptable » fait en amont. Il faudra alors éviter une
disruption métier provoquée par les outils, bien que la techno dépendance de la profession soit
devenue inéluctable à l’heure actuelle.
Le changement étant fort et contraint, on peut légitimement se demander s’il faut commencer par une
transformation RH avant de se pencher sur le sujet des outils à déployer ou bien s’il est pertinent de
mener ces deux actions en parallèle ? De nouvelles compétences, comme celles d’ingénieurs, devront
être recherchées pour mener à bien cette transformation de l’offre et du business model. S’adjoindre
l’aide de partenaires ou de sous-traitants experts d’un sujet en lien avec cette nouvelle offre à bâtir
sera sans doute une étape incontournable. Des budgets de formation ad hoc devront aussi être
sanctuarisés sur la durée afin d’accompagner les équipes existantes et d’intégrer de façon optimale
les nouvelles recrues. Enfin, outre le recrutement de nouveaux profils d’experts-comptables et
d’auditeurs au sein des cabinets, il faudra renforcer et cultiver une interconnexion étroite avec les
clients.
Avoir un socle minimal auquel on ajoute des services spécifiques en fonction des besoins des clients
semble être un bon point de départ d’une réflexion sur le « full service ».
4. Nature de l'assurance
7. La formulation, par le commissaire aux comptes, de son opinion sur les comptes
nécessite qu'il obtienne l'assurance que les comptes, pris dans leur ensemble, ne comportent pas
d'anomalies significatives.
Cette assurance élevée, mais non absolue du fait des limites de l'audit est qualifiée, par
convention, d'« assurance raisonnable ».
9. Le risque que le commissaire aux comptes exprime une opinion différente de celle
qu'il aurait émise s'il avait identifié toutes les anomalies significatives dans les comptes est appelé
« risque d'audit ».
Le risque d'audit comprend deux composantes : le risque d'anomalies significatives dans les
comptes et le risque de non-détection de ces anomalies par le commissaire aux comptes.
10. Le risque d'anomalies significatives dans les comptes est propre à l'entité ; il existe
indépendamment de l'audit des comptes. Il se subdivise en risque inhérent et risque lié au
contrôle.
Le risque inhérent correspond à la possibilité que, sans tenir compte du contrôle interne qui
pourrait exister dans l'entité, une anomalie significative se produise dans les comptes.
Le risque lié au contrôle correspond au risque qu'une anomalie significative ne soit ni prévenue ni
détectée par le contrôle interne de l'entité et donc non corrigée en temps voulu.
12. Le commissaire aux comptes réduit le risque d'audit à un niveau suffisamment faible
pour obtenir l'assurance recherchée nécessaire à la certification des comptes.
À cette fin, il évalue le risque d'anomalies significatives et conçoit les procédures d'audit à mettre
en œuvre en réponse à cette évaluation, conformément aux principes définis dans les normes
d'exercice professionnel.
Plus le commissaire aux comptes évalue le risque d'anomalies significatives à un niveau élevé, plus
il met en œuvre de procédures d'audit complémentaires afin de réduire le risque de non-détection.
18
Annexe 4
SOURCES EUROPEENNES ET INTERNATIONALES DU DROIT COMPTABLE
Source Organismes Textes Description du contenu
Sources Commission
européenne Dispositions générales sur l'information
européennes : directive
financière : principes comptables.
Conseil de l'Union 2013/34/UE
européenne du 26 juin 2013
Contenu des comptes annuels, de l'annexe, du
Parlement européen rapport de gestion ; Obligations et exemptions en
fonction de la taille des entreprises.
La mise en place des nouvelles normes comptables, IFRS, fait apparaître les limites du concept
Un an après la parution des premiers résultats financiers des entreprises dans le nouveau langage comptable
international (International Financial Reporting Standards - IFRS), la « juste valeur » ( fair value) est au coeur du
débat. Ces normes comptables destinées à mieux comparer les entreprises au niveau international introduisent ce
nouveau concept, qui va révolutionner la manière de produire et de lire les comptes.
L'approche comptable traditionnelle est fondée sur l'enregistrement d'un bien à sa valeur d'achat, c'est-à-dire en
prenant en compte, le cas échéant, un amortissement ou une dépréciation, mais pas une possible réévaluation,
afin de préserver une notion de prudence : c'est le principe du coût historique. Les normes IFRS visent à obtenir
une évaluation considérée comme plus juste et plus actuelle des actifs et passifs d'une entreprise, mais aussi plus
indépendante des intentions des dirigeants. Il introduit l'obligation de réévaluer le bien en permanence en lui
attribuant la valeur qu'il aurait sur le marché s'il était vendu à ce même moment. Aujourd'hui, l'économie de
marché est ainsi poussée à son paroxysme : tout élément dans l'entreprise acquiert une valeur mesurable et donc
représentative à un instant donné.
Le caractère éphémère de cette valeur est critiqué par les partisans de la conception historique de la comptabilité.
Ces derniers considèrent qu'elle repose sur des résultats virtuels et non sur des opérations réalisées. A contrario,
les partisans de la « fair value » fustigent l'approche comptable traditionnelle, qui offre, selon eux, trop de
possibilités au management pour « lisser » ses résultats.
Mais peut-on considérer que tout actif ou passif d'une entreprise a un prix ? Si un prix est indiscutable lorsqu'il
est validé par le marché, il n'en reste pas moins que tout n'a pas de prix, car il n'y a pas toujours de marché.
Comment se définit la valeur d'une marque ? Comment évaluer une usine ou une chaîne de production ? Le
régulateur contourne cette difficulté en palliant l'absence de marché par l'utilisation d'un prix hypothétique,
calculé sur la base d'hypothèses de prix si de tels marchés existaient, et fondé sur des projections et techniques
d'évaluation. Dans ces conditions, la part de subjectivité nécessaire à la fixation de ce juste prix introduit de
l'incertitude et met à mal un concept comptable qui nous est cher, la fiabilité.
Le concept de « juste valeur » représente en tout cas une évolution de la construction et de la lecture des états
financiers pour les différents acteurs - entreprises, investisseurs et auditeurs. Pour l'appliquer avec pertinence,
une période de transition est incontournable. Sans quoi les entreprises réconcilieront difficilement une traduction
comptable fondée sur le court terme avec un mode de pilotage et des indicateurs de performance inscrits dans la
durée.
Le régulateur est face à un dilemme : comment étendre l'utilisation de la « juste valeur » tout en assurant une
bonne compréhension des états financiers, indispensable aux utilisateurs pour prendre des décisions
d'investissement rationnelles ? Les états financiers doivent avoir pour cela une valeur prédictive, et non
apparaître eux-mêmes comme des prévisions.
Le concept de « juste valeur », réelle avancée dans la façon d'appréhender certaines données financières, reste à
manier avec précaution dès lors qu'elle est utilisée dans les états financiers. Pourtant, la volonté du régulateur est
de l'étendre progressivement, comme le montrent les nouveaux projets de l'International Accounting Standards
Board (IASB). Pour qu'elle puisse être interprétée à bon escient, l'utilisation plus large de la juste valeur doit
s'accompagner d'explications adéquates, notamment la sensibilité des « justes valeurs » à telles hypothèses ou
tels paramètres d'évaluation.
ISABELLE SANTENAC
La critique a été tant répétée ces derniers temps qu'on pourrait croire qu'elle fait consensus. La comptabilité en
juste valeur, c'est-à-dire en référence à la valeur de marché si celle-ci est observable directement ou
indirectement, et à un modèle d'évaluation financière dans les autres cas, aurait une responsabilité essentielle
dans la crise financière. Son effet serait procyclique, accentuant les bulles à la hausse et les paniques à la baisse.
Pour des actifs peu liquides, la référence au prix coté serait antiéconomique, obligeant les banques à présenter
des bilans plus noirs que la réalité, et à vendre des actifs à des prix artificiellement déprimés.
L'argument général de la procyclicité relève d'une logique prudentielle plutôt que comptable : lorsqu'un
instrument financier est coté sur un marché liquide et profond, son cours reste la meilleure indication de valeur
pour l'inscription au bilan. Si l'action Total cote 50 euros aujourd'hui contre 55 il y a six mois, il n'y a pas lieu de
la comptabiliser pour 55. Les méthodes alternatives rempliraient moins bien la mission qu'un large consensus
assigne à la normalisation comptable: donner aux investisseurs une information pertinente, fiable, comparable et
compréhensible pour informer leurs décisions d'investissement.
L'autre aspect de la critique porte spécifiquement sur les instruments financiers peu liquides, et traduit, lui, un
problème bien réel. Quelle que soit la méthode retenue, la valeur comptable sur des marchés asséchés est
forcément sujette à caution. Mais la juste valeur ne fait que constater la défiance actuelle vis-à-vis de ces actifs,
et rien n'indique à ce stade qu'elle y ajoute des effets pervers spécifiques. Parmi les épisodes de "spirale
négative" depuis le début de la crise, y compris celui qui a emporté Bear Stearns à la mi-mars, aucun n'est
directement lié à une annonce de données comptables. C'est le marché lui-même qui est déréglé, plutôt que sa
mesure par la comptabilité.
Du reste, les pertes comptables sont bien acceptées lorsqu'elles sont assumées et expliquées: en témoigne
l'augmentation étonnante de 15 % du cours d'UBS à l'annonce d'une dépréciation d'actifs de 19 milliards de
dollars, le 1er avril dernier. À l'inverse, réduire la transparence, en revenant au coût historique ou en autorisant
les banques à ne pas répercuter dans leurs comptes les évolutions du marché, serait à coup sûr dommageable,
comme l'a illustré la crise japonaise des années 1990 lors de laquelle l'opacité comptable des banques a nourri la
défiance. Bref, la comptabilité en juste valeur n'est pas complètement satisfaisante, mais les alternatives sont
pires. En attendant que la liquidité revienne, les investisseurs préfèrent observer à travers le prisme flou qu'offre
la juste valeur, plutôt que dépendre d'une information qui serait laissée à la discrétion des entreprises ou
refléterait des conditions passées devenues obsolètes.
Pour autant, plusieurs aspects du système d'information financière devront être revus. À la différence des normes
comptables, les normes prudentielles telles que l'accord de Bâle II, qui régissent le calcul du capital minimal des
banques, devraient être amendées pour mieux tenir compte des effets de cycle, et éviter que les banques se
retrouvent sous-capitalisées en cas de retournement du marché. Les normes comptables elles-mêmes méritent
d'être précisées sur certains points et surtout doivent être appliquées de façon rigoureuse et cohérente, ce qui n'est
pas encore le cas en Europe, avec une doctrine d'interprétation claire, comme l'a rappelé le forum de stabilité
financière dans son rapport remis au G7 début avril. Cela concerne particulièrement les informations annexes,
cruciales pour bien juger les états financiers et leurs éventuels biais de mesure. Au-delà, l'information sur les
risques financiers doit être fortement améliorée, dans un contexte où les notes de crédit ont perdu une partie de
leur utilité.
Les débats comptables actuels ne traduisent pas un débat manichéen entre théoriciens et praticiens, ou Anglo-
Saxons et Continentaux, mais plutôt une incapacité générale à produire, contrôler et traiter une information
appropriée sur les risques financiers. Dans ce contexte difficile, et à la lumière de l'expérience des crises passées,
l'intérêt du système financier dans son ensemble est que les investisseurs disposent d'une information la plus
complète possible en dépit des imperfections de la mesure, et même si cela fait souffrir les banques. De ce point
de vue, et à condition d'être appliquées avec rigueur, les normes actuelles sur la juste valeur ne remplissent pas si
mal leur rôle.
Entreprise
MANIPULATIONS COMPTABLES
M anipulations
com ptables
En dehors des lim ites des lois D ans les lim ites des lois
et des normes et des norm es
Interprétations O pérations
B- Synthèse des obligations comptables des entreprises individuelles soumises en régime micro-entreprise
Seuils : 170 000 € HT pour les ventes et 70 000 € HT pour les prestations de service
Obligations prévue par le Code commerce Obligations prévues par le CGI
En cours d'exercice
Tenue d'un livre de recettes (c. com. art. L. 123-28 et D. 123-205-1) Idem (CGI art. 50-0-5)
Tenue d'un registre des achats pour les entreprises exerçant une activité de vente ou de
fourniture de logement (c. com. art. L. 123-28 et D. 123-205-1)
À la clôture de l'exercice
Dispense de comptes annuels (c. com. art. L. 123-28) Aucune obligation
C- Synthèse des obligations comptables des entreprises individuelles soumises au régime RSI
Seuils : 789 000 C HT pour les ventes et 238 000 CHT pour les prestations de services
Code commerce CGI
En cours d'exercice
Comptabilité de trésorerie en cours d'exercice (c. com.art. L. 123-25) Idem (CGI art. 302 septies A ter A)
Enregistrement sur la base des relevés bancaires (c. com art. R. 123-203)
Centralisation trimestrielle des journaux auxiliaires (c. com. art. R. 123-176)
Enregistrement forfaitaire des dépenses de carburant selon un barème annuel publié
par l'administration (c. com. art. R. 123-207)
Dispense de justification des frais généraux accessoires (c. com. art. R. 123-207)
À la clôture de l'exercice
Enregistrement des créances et dettes à la clôture (c. com. art. L. 123-25) Idem (CGI art. 302 septies A ter A)
Dispense d'écritures de régularisation pour les charges (c. com. art. L. 123-26)
Évaluation simplifiée des stocks (c. com. art. L. 123-27 et R. 123-208) Idem (CGI, ann. IV, art. 4 LA)
Dispense d'annexe (c. com. art. L. 123-25) Aucune obligation
Bilan et compte de résultat simplifiés (c. com. art. L. 123-16 et R. 123-200) Dispense de bilan (CGI art. 302 septies A bis VI)
24
ANNEXE 8
Art. 112-2
Le bilan décrit séparément les éléments actifs et passifs de l'entité et fait apparaître de façon
distincte les capitaux propres et, le cas échéant, les autres fonds propres.
Les éléments d'actif et de passif sont évalués séparément.
Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes d'actif et de passif.
Le bilan d'ouverture d'un exercice correspond au bilan de clôture avant répartition de
l'exercice précédent.
Art. 112-3
Le compte de résultat récapitule les charges et les produits de l'exercice, sans qu'il soit tenu
compte de leur date de paiement ou d'encaissement. Selon le régime juridique de l'entité, le
solde des charges et des produits constitue :
le bénéfice ou la perte de l'exercice,
l'excédent ou l'insuffisance de ressources.
Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes de charges et de produits.
Art. 112-4
L'annexe complète et commente l'information donnée par le bilan et le compte de résultat.
L'annexe comporte toutes les informations d'importance significative destinées à compléter
et à commenter celles données par le bilan et par le compte de résultat.
Une inscription dans l'annexe ne peut pas se substituer à une inscription dans le bilan et le
compte de résultat.
Sous-section 4 – Prudence
Art. 121-4
La comptabilité est établie sur la base d'appréciations prudentes, pour éviter le risque de
transfert, sur des périodes à venir, d'incertitudes présentes susceptibles de grever le
patrimoine et le résultat de l'entité.
CHAPITRE I
Organisation de la comptabilité
911-1. - La comptabilité est tenue en monnaie et en langue nationales. Une opération libellée en une monnaie
autre que la monnaie nationale peut être enregistrée sans être convertie si la nature de l'opération et l'activité de
l'entité le justifient. Dans ce cas, seul le solde du compte enregistrant ces opérations est converti en monnaie
nationale à la date de clôture de l'exercice.
911-2. - Une documentation décrivant les procédures et l'organisation comptables est établie en vue de permettre
la compréhension et le contrôle du système de traitement ; cette documentation est conservée aussi longtemps
qu'est exigée la présentation des documents comptables auxquels elle se rapporte.
911-3. - L'organisation du système de traitement permet de reconstituer à partir des pièces justificatives appuyant
les données entrées, les éléments des comptes, états et renseignements, soumis à la vérification, ou, à partir de
ces comptes, états et renseignements, de retrouver ces données et les pièces justificatives.
Toute donnée comptable entrée dans le système de traitement est enregistrée, sous une forme directement
intelligible, sur papier ou éventuellement sur tout support offrant toute garantie en matière de preuve.
911-5. - L'entité établit un plan de comptes conforme au plan de comptes figurant à l'article 932-1. Le compte
est la plus petite unité retenue pour le classement et l'enregistrement des mouvements comptables. Les opérations
sont enregistrées dans les comptes dont l'intitulé correspond à leur nature. La compensation des comptes est
interdite, sauf lorsqu'elle est expressément prévue par les dispositions en vigueur. Le mot compte désigne aussi
des regroupements de comptes.
912-1. - (Règlement n° 2002-10 du CRC) - Toute entité tient un livre-journal, un grand livre et un livre
d'inventaire.
Le livre-journal et le livre d'inventaire peuvent être cotés et paraphés. Des documents informatiques écrits
peuvent tenir lieu de livre-journal et de livre d'inventaire s'ils sont identifiés, numérotés et datés dès leur
établissement par des moyens offrant toute garantie en matière de preuve.
912-2. - Les écritures du livre journal sont portées sur le grand livre, ventilées selon le plan de comptes de
l'entité.
Le livre-journal et le grand livre sont détaillés en autant de journaux auxiliaires et de livres auxiliaires que
l'importance et les besoins de l'entité l'exigent.
Les écritures portées sur les journaux et livres auxiliaires sont centralisées au moins mensuellement sur le livre-
journal et le grand livre.
912-3. - Toute entité contrôle au moins une fois tous les douze mois les données d'inventaire. L'inventaire est un
relevé de tous les éléments d'actif et de passif, au regard desquels sont mentionnées la quantité et la valeur de
chacun d'eux à la date d'inventaire. Les données d'inventaire sont conservées et organisées de manière à justifier
le contenu de chacun des postes du bilan.
Les comptes annuels sont transcrits chaque année sur le livre d'inventaire, sauf lorsqu'ils sont publiés en annexe
au registre du commerce et des sociétés.
CHAPITRE II
Enregistrement
921-1. - Les écritures sont passées selon le système dit "en partie double". Dans ce système, tout mouvement ou
variation enregistré dans la comptabilité est représenté par une écriture qui établit une équivalence entre ce qui
est porté au débit et ce qui est porté au crédit des différents comptes affectés par cette écriture.
922-1. - Tout enregistrement comptable précise l'origine, le contenu et l'imputation de chaque donnée, ainsi que
les références de la pièce justificative qui l'appuie.
922-2. - Chaque écriture s'appuie sur une pièce justificative datée, établie sur papier ou sur un support assurant la
fiabilité, la conservation et la restitution en clair de son contenu pendant les délais requis. Les opérations de
même nature, réalisées en un même lieu et au cours d'une même journée, peuvent être récapitulées sur une pièce
justificative unique. Les pièces justificatives sont classées dans un ordre défini dans la documentation prévue à
l'article 911-2 décrivant les procédures et l'organisation comptables.
921-2. - Les mouvements affectant le patrimoine de l'entité sont enregistrés sur le livre-journal - soit
: jour par
jour, opération par opération, - soit par récapitulation au moins mensuelle des totaux des opérations, à la
condition de conserver tous les documents permettant de vérifier ces opérations jour par jour, opération par
opération.
921-3. - Le caractère définitif des enregistrements du livre-journal et du livre d'inventaire est assuré :
I. - pour les comptabilités tenues au moyen de systèmes informatisés, par une procédure de validation, qui
interdit toute modification ou suppression de l'enregistrement,
II. - pour les autres comptabilités, par l'absence de tout blanc ou altération.
921-4. - Une procédure de clôture destinée à figer la chronologie et à garantir l'intangibilité des enregistrements
est mise en oeuvre au plus tard avant l'expiration de la période suivante. La procédure de clôture est appliquée au
total des mouvements enregistrés conformément à l'article 921-2. Pour les comptabilités informatisées lorsque
la date de l'opération correspond à une période déjà figée par la clôture, l'opération concernée est enregistrée à la
date du premier jour de la période non encore clôturée, avec mention expresse de sa date de survenance.
Article L123-12 Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant doit procéder à
l'enregistrement comptable des mouvements affectant le patrimoine de son entreprise. Ces mouvements sont
enregistrés chronologiquement.
Elle doit contrôler par inventaire, au moins une fois tous les douze mois, l'existence et la valeur des éléments
actifs et passifs du patrimoine de l'entreprise.
Elle doit établir des comptes annuels à la clôture de l'exercice au vu des enregistrements comptables et de
l'inventaire. Ces comptes annuels comprennent le bilan, le compte de résultat et une annexe, qui forment un tout
indissociable.
Article L123-13 Le bilan décrit séparément les éléments actifs et passifs de l'entreprise, et fait apparaître, de
façon distincte, les capitaux propres.
Le compte de résultat récapitule les produits et les charges de l'exercice, sans qu'il soit tenu compte de leur date
d'encaissement ou de paiement. Il fait apparaître, par différence après déduction des amortissements et des
provisions, le bénéfice ou la perte de l'exercice. Les produits et les charges, classés par catégorie, doivent être
présentés soit sous forme de tableaux, soit sous forme de liste.
Le montant des engagements de l'entreprise en matière de pension, de compléments de retraite, d'indemnités et
d'allocations en raison du départ à la retraite ou avantages similaires des membres ou associés de son personnel
et de ses mandataires sociaux est indiqué dans l'annexe. Par ailleurs, les entreprises peuvent décider d'inscrire au
bilan, sous forme de provision, le montant correspondant à tout ou partie de ces engagements. L'annexe complète
et commente l'information donnée par le bilan et le compte de résultat.
Article L123-14 Les comptes annuels doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle du patrimoine,
de la situation financière et du résultat de l'entreprise.
Lorsque l'application d'une prescription comptable ne suffit pas pour donner l'image fidèle mentionnée au
présent article, des informations complémentaires doivent être fournies dans l'annexe.
Si, dans un cas exceptionnel, l'application d'une prescription comptable se révèle impropre à donner une image
fidèle du patrimoine, de la situation financière ou du résultat, il doit y être dérogé. Cette dérogation est
mentionnée à l'annexe et dûment motivée, avec l'indication de son influence sur le patrimoine, la situation
financière et le résultat de l'entreprise.
Article L123-15 Le bilan, le compte de résultat et l'annexe doivent comprendre autant de rubriques et de postes
qu'il est nécessaire pour donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de
l'entreprise. Chacun des postes du bilan et du compte de résultat comporte l'indication du chiffre relatif au poste
correspondant de l'exercice précédent.
Les éléments composant les capitaux propres sont fixés par décret. Le classement des éléments du bilan et du
compte de résultat ainsi que les mentions à inclure dans l'annexe sont fixés par un règlement de l'Autorité des
normes comptables.
Article L123-16 Les petites entreprises peuvent, dans des conditions fixées par un règlement de l'Autorité des normes
comptables, adopter une présentation simplifiée de leurs comptes annuels.
Les moyennes entreprises peuvent, dans des conditions fixées par un règlement de l'Autorité des normes comptables, adopter
une présentation simplifiée de leur compte de résultat.
Sont des petites entreprises au sens du présent article les commerçants, personnes physiques ou personnes morales, pour
lesquels, au titre du dernier exercice comptable clos et sur une base annuelle, deux des trois seuils suivants, dont le niveau et
les modalités de calcul sont fixés par décret, ne sont pas dépassés : le total du bilan, le montant net du chiffre d'affaires ou le
nombre moyen de salariés employés au cours de l'exercice.
Sont des moyennes entreprises au sens du présent article les commerçants, personnes physiques ou personnes morales, pour
lesquels, au titre du dernier exercice comptable clos et sur une base annuelle, deux des trois seuils suivants, dont le niveau et
les modalités de calcul sont fixés par décret, ne sont pas dépassés : le total du bilan, le montant net du chiffre d'affaires ou le
nombre moyen de salariés employés au cours de l'exercice.
Lorsqu'une entreprise dépasse ou cesse de dépasser deux de ces trois seuils, cette circonstance n'a d'incidence que si elle se
produit pendant deux exercices consécutifs
Article L123-17 A moins qu'un changement exceptionnel n'intervienne dans la situation du commerçant,
personne physique ou morale, la présentation des comptes annuels comme des méthodes d'évaluation retenues ne
peuvent être modifiées d'un exercice à l'autre. Si des modifications interviennent, elles sont décrites et justifiées
dans l'annexe et signalées, le cas échéant, dans le rapport des commissaires aux comptes.A leur date d'entrée
dans le patrimoine de l'entreprise, les biens acquis à titre onéreux sont enregistrés à leur coût d'acquisition, les
biens acquis à titre gratuit à leur valeur vénale et les biens produits à leur coût de production.
Article L123-19 Les éléments d'actif et de passif doivent être évalués séparément. Aucune compensation ne peut
être opérée entre les postes d'actif et de passif du bilan ou entre les postes de charges et de produits du compte de
résultat. Le bilan d'ouverture d'un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l'exercice précédent.
Article L123-20 Les comptes annuels doivent respecter le principe de prudence. Pour leur établissement, le
commerçant, personne physique ou morale, est présumé poursuivre ses activités. Même en cas d'absence ou
d'insuffisance du bénéfice, il doit être procédé aux amortissements et provisions nécessaires.
Il doit être tenu compte des risques et des pertes intervenus au cours de l'exercice ou d'un exercice antérieur,
même s'ils sont connus entre la date de la clôture de l'exercice et celle de l'établissement des comptes.
Article L123-21 Seuls les bénéfices réalisés à la date de clôture d'un exercice peuvent être inscrits dans les
comptes annuels. Peut être inscrit, après inventaire, le bénéfice réalisé sur une opération partiellement exécutée
et acceptée par le cocontractant lorsque sa réalisation est certaine et qu'il est possible, au moyen de documents
comptables prévisionnels, d'évaluer avec une sécurité suffisante le bénéfice global de l'opération.
Article L123-22 Les documents comptables sont établis en euros et en langue française. Les documents
comptables et les pièces justificatives sont conservés pendant dix ans. Les documents comptables relatifs à
l'enregistrement des opérations et à l'inventaire sont établis et tenus sans blanc ni altération d'aucune sorte, dans
des conditions fixées par décret en Conseil d'Etat.
Article L123-23 La comptabilité régulièrement tenue peut être admise en justice pour faire preuve entre
commerçants pour faits de commerce. Si elle a été irrégulièrement tenue, elle ne peut être invoquée par son
auteur à son profit. La communication des documents comptables ne peut être ordonnée en justice que dans les
affaires de succession, communauté, partage de société et en cas de redressement ou de liquidation judiciaires.
Article L123-24 Tout commerçant est tenu de se faire ouvrir un compte dans un établissement de crédit ou dans
un bureau de chèques postaux.
Article L123-25 Par dérogation aux dispositions des premier et troisième alinéas de l'article L. 123-12, les
personnes physiques placées sur option ou de plein droit sous le régime réel simplifié d'imposition peuvent
n'enregistrer les créances et les dettes qu'à la clôture de l'exercice et ne pas établir d'annexe.Par dérogation aux
dispositions du premier alinéa de l'article L. 123-12, les personnes morales ayant la qualité de commerçant, à
l'exception de celles contrôlées par une société qui établit des comptes en application de l'article L. 233-16,
placées sur option ou de plein droit sous le régime réel simplifié d'imposition, peuvent n'enregistrer les créances
et les dettes qu'à la clôture de l'exercice.
Article L123-26 Par dérogation aux dispositions du deuxième alinéa de l'article L. 123-13, les personnes
physiques placées sur option ou de plein droit sous le régime réel simplifié d'imposition peuvent inscrire au
compte de résultat, en fonction de leur date de paiement, les charges dont la périodicité n'excède pas un an, à
l'exclusion des achats.
Article L123-27 Par dérogation aux dispositions du troisième alinéa de l'article L. 123-18, les personnes
physiques placées sur option ou de plein droit sous le régime réel simplifié d'imposition peuvent procéder à une
évaluation simplifiée des stocks et des productions en cours, selon une méthode fixée par règlement de l'Autorité
des normes comptables.
Article L123-28 Par dérogation aux dispositions des articles L. 123-12 à L. 123-23, les personnes physiques
bénéficiant du régime défini à l'article 50-0 du code général des impôts peuvent ne pas établir de comptes
annuels. Elles tiennent un livre mentionnant chronologiquement le montant et l'origine des recettes qu'elles
perçoivent au titre de leur activité professionnelle. Elles tiennent également, lorsque leur commerce principal est
de vendre des marchandises, objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place, ou de fournir le
logement, un registre récapitulé par année, présentant le détail de leurs achats.
Expert comptable
La mission : la mission principale de l'expert comptable est d'établir ou de réviser les comptes annuels de sa
clientèle. Il concourt ainsi au respect des obligations légales de l’entreprise au niveau comptable, fiscal, et
juridique. Il participe à l’établissement des situations comptables intermédiaires ou prévisionnelles et sur la base
des états comptables et de sa connaissance de l’entreprise, il guide le dirigeant dans la gestion de son entreprise.
Il joue un rôle de conseiller généraliste auprès du chef d’entreprise en proposant des solutions techniques à des
problématiques fiscales, sociales, patrimoniales ou de gestion. Dans la mise en œuvre de ces missions, l’expert-
comptable encadre une équipe de chefs de mission et de collaborateurs.
Les compétences et les qualités requises : l'expert comptable doit être capable de résoudre des problématiques
techniques complexes avec pédagogie. Technicien irréprochable, il doit faire preuve d'esprit de synthèse en
conservant le sens du contact.
Le salaire et les débouchés : l’expert-comptable peut exercer en cabinet dans le cadre d’une entreprise
individuelle, comme salarié ou comme associé d’un grand cabinet. Dans ce cas il exerce généralement aussi des
fonctions de commissaire aux comptes. Il peut aussi intégrer une entreprise dans des fonctions de cadres
financiers (directeur de la comptabilité, directeur financier). Dès le diplôme acquis, le niveau de rémunération est
conséquent en entreprise comme en cabinet.
Le niveau de formation : expert-comptable est une profession réglementée qui nécessite d’obtenir le Diplôme
d’Expertise Comptable (voir parcours de formation) puis de s’inscrire auprès de l’ordre des experts comptables
(pour exercer en cabinet).
La mission : le commissaire aux comptes développe ses misions dans les structures soumises au contrôle légal
des comptes (sociétés par actions, personne morale dépassant certains seuils). Il vérifie et certifie les comptes
annuels pour garantir la fiabilité et la transparence des informations financières. Sa mission, d’intérêt général,
concourt à protéger les partenaires de l’entreprise contre la manipulation de l’information financière par les
dirigeants de l’entreprise. Sa mission s’étend notamment à la révélation des faits délictueux dont il a eu
connaissance dans l’exercice de son mandat et au devoir d’alerte en cas de risque de rupture dans la continuité
d’exploitation. Dans la mise en œuvre de ces missions d’audit légal, il encadre une équipe de managers et
d’auditeurs.
Les compétences et les qualités requises : le commissaire au comptes doit faire preuve d'intégrité et d’objectivité.
Il est rigoureux dans la mise en œuvre de sa démarche d’audit. Il fait preuve de pédagogie pour infléchir les
comportements. C’est aussi un technicien de haut niveau dans les domaines juridiques, comptables, fiscaux et
financiers.
Le salaire et les débouchés : le commissaire aux comptes exerce en cabinet dans le cadre d’entreprise
individuelle ou de sociétés de commissariat aux comptes. Il peut aussi travailler comme salarié ou comme
associé d’un grand cabinet. Dans ce cas, il peut parallèlement exercer des fonctions d’expert-comptable.
Généralement diplômé d’expertise comptable, il peut aussi intégrer une entreprise dans des fonctions de cadres
financiers (directeur de la comptabilité, directeur financier). Les métiers de l’audit sont des fonctions très bien
rémunérées.
Le niveau de formation : commissaire aux comptes est une profession réglementée qui nécessite d’obtenir soit le
Diplôme d’Expertise Comptable (voir parcours de formation), soit le certificat d’aptitude aux fonctions de
commissaire aux comptes. Pour exercer en cabinet, il convient de s’inscrire auprès d’une cours d’appel et d’une
compagnie régionale des commissaires aux comptes.
Directeur financier
La mission : proche de la direction générale, le directeur financier a pour rôle d’assurer la pérennité financière
de l’entreprise en maîtrisant sa rentabilité globale et en sauvegardant son autonomie financière. Véritable
généraliste de la finance, il est chargé de coordonner le travail de divers spécialistes (comptables, trésoriers,
contrôleurs de gestion, juristes...) dans le cadre de la stratégie financière qu’il définit. Il est responsable de la
politique financière à court, moyen et long terme, et de la définition des systèmes d’information de gestion de
l’entreprise dont il contrôle le bon fonctionnement. Il a aussi en charge la communication financière tant vis-à-
vis des collaborateurs internes que des partenaires extérieurs.
Le directeur financier « classique » d’une entreprise de moyenne ou grande taille chapeaute généralement la
comptabilité, la trésorerie, le contrôle de gestion et le reporting, éventuellement les activités de croissance
externe comme les fusions ou acquisitions. Dans les très grands groupes, sa fonction peut être limitée aux aspects
de financement purs et aux opérations de « haut de bilan ». Sa fonction peut aussi couvrir les aspects juridiques
et administratifs (notamment l’administration du personnel).
Les qualités et les compétences requises : sa fonction fait de lui un interlocuteur de tout premier plan auprès des
différents chefs de services mais également des partenaires financiers : banques, analystes financiers ,
actionnaires… ; son sens de la communication, de la négociation et de la pédagogie doivent être largement
développés. Le sens de la rigueur et la connaissance de l'anglais sont indispensables. Il maîtrise l’ensemble des
techniques comptables et financières.
Le salaire et les débouchés : les postes de directeurs financiers sont réservés aux structures de taille importante.
Les salaires sont conséquents : ils varient en fonction de la taille de l’entreprise de 40 000 € à plus de 150 000 €
par an. Un directeur financier peut accéder aux fonctions de secrétaire général ou directeur général.
Le niveau de formation : diplômé des grandes écoles de commerce, diplômé d'expertise comptable, Master
Comptabilité Contrôle Audit, Master banque et finance, Diplôme Supérieures Comptables et de Gestion.
La mission : le chef comptable en entreprise ou chef de groupe en cabinet anime la ou les équipes comptables. Il
coordonne l'application des procédures, des démarches et des techniques. En entreprise, il se doit de répondre
aux obligations légales en matière d’établissement des comptes sociaux et fiscaux. Il assure l'interface avec les
commissaires aux comptes. Il est éventuellement en charge de la gestion de la trésorerie et veille au respect des
orientations financières décidées par le directeur financier. En cabinet le chef de groupe encadre les chefs de
mission et leurs collaborateurs pour mettre en œuvre les missions d’audit ou de révision comptable.
Les compétences et les qualités requises : rigueur, méthode et sens de l'organisation sont les premières qualités
que l'on exige d'un chef comptable. Il doit se tenir informé de l'évolution de la réglementation sur le plan
comptable et fiscal. Il doit aussi être discret : il a accès à des données confidentielles sur la santé économique et
financière de la société. On attend bien sûr de lui qu'il agisse avec la plus grande honnêteté, puisqu'il peut brasser
des sommes d'argent considérables ! Le chef de groupe doit être capable de coordonner les opérations sur les
différentes missions ou secteur d’activité et d’animer une équipe conséquente.
Débouchés : dans une entreprise de moins de 500 personnes, un directeur comptable âgé de 35 ans peut gagner
de 40 000 € à 75 000 € brut par an. Vers 45-50 ans et avec plus de dix personnes sous sa responsabilité, il peut
toucher 90 000 € par an. Le chef de mission débute à 36 000 € annuel mais le chef de groupe peut obtenir des
salaires de l’ordre de 100 000 € en grand cabinet. Le chef comptable peut envisager d’évoluer vers les fonctions
de directeur comptable et financier.
Le niveau de formation : diplômé d’Expertise Comptable, Master Comptabilité Contrôle Audit, Diplôme
Supérieures Comptables et de Gestion ou (DESCF, MSTCF, DECF , MSG …)
Auditeur interne/externe
L’auditeur interne, appelé aussi contrôleur interne, est le garant du bon fonctionnement des systèmes de contrôle
interne présents au sein de l’entreprise (contrôle de gestion, sécurité informatique, optimisation des moyens
humains...). Son rôle est de veiller à ce que l’ensemble des risques soient maîtrisés par les opérationnels.
Auparavant, l’audit interne était limité à l’audit comptable et financier. Aujourd’hui, la tendance est à un
élargissement de l’audit à l’ensemble des fonctions de l’entreprise : audit de la production, du commercial, de
l’informatique... C’est une fonction de contrôle et de conseil. Il travaille aussi en étroite collaboration avec les
auditeurs externes, et le directeur financier.
L’auditeur externe exerce au sein d’un cabinet d’audit et de conseil. Son rôle est de participer à la mise en
oeuvre de la stratégie d’audit, de vérification des comptes (audit légal et commissariat aux comptes), ou de
participer à des missions d’audit contractuel : audit de procédure, audit opérationnel mais aussi conseils, audit
d’acquisition (étude comptable et financière d’une entreprise pouvant aller jusqu’à l’estimation de sa valeur).
Globalement, il intervient de la même façon qu’un auditeur interne mais dans le respect des normes
professionnelles et du code de déontologie des commissaires aux comptes. Ses interlocuteurs sont, selon sa
position hiérarchique, la direction comptable, la direction financière, le directeur général.
Les qualités et les compétences requises : la maîtrise des techniques juridiques, comptables et fiscales, des outils
et des procédures comptables de l’entreprise. La capacité à communiquer avec les responsables de service
audités.
Le salaire et les débouchés : interne à l'entreprise, l'auditeur débute, selon les secteurs, avec un salaire annuel de
30 000 € environ et peut gagner plus de 50 000 € après quelques années d'expérience (jusqu'à 100 000 € pour le
responsable du service du contrôle interne d’une grande entreprise).
S'il intervient comme partenaire extérieur, il démarre à environ 30 000 €, mais une fois "senior", son salaire sera
en principe compris entre 40 000 et 60 000 €. Les mieux lotis sont les responsables de service dans les cabinets -
entre 60 000 et 90 000 € l'année - et les auditeurs associés, dont certains gagnent plus de 150 000 € par an ! Le
marché de l’emploi actuellement favorable à cette profession rend ces fonctions attrayantes financièrement. Un
auditeur interne peut finalement accéder au poste de directeur financier.
Comptable/collaborateur confirmé/consolideur
Sa mission : en entreprise il sera chargé d’enregistrer les opérations des cycles d’exploitation, d’investissement
ou de financement. Il justifie et contrôle les comptes. Il tient à jour les tableaux d’amortissement, établit les
rapprochements bancaires. Il participe à l’établissement des comptes sociaux. En cabinet, il est chargé de la
tenue complète des dossiers clients, de l’établissement des comptes sociaux, du suivi fiscal et social courant et
annuel sous le contrôle du chef de mission. Un comptable dans un service de consolidation sera chargé de
vérifier les liasses de consolidation (comptes) transmises par les filiales, de retraiter les comptes pour assurer
l’homogénéité des procédures et corriger l’impact des transactions internes.
Les qualités et les compétences requises : la maîtrise des techniques comptables et fiscales de base, des outils et
des procédures comptables de l’entreprise ; la capacité à communiquer avec les membres de son unité ou avec
les clients du cabinet ; rigueur, méthodologie et autonomie.
Le salaire et les débouchés : l'évolution salariale dépend du niveau d'études et de la taille de l'entreprise.
De 30 000 € en début de carrièrre par an, un consolideur peut percevoir avec de l’expérience plus de 50 000 €
par an. Le comptable ou le collaborateur confirmé peuvent, avec de l'expérience, accéder au poste de chef
comptable, responsable de service comptable.
Le niveau de formation : Master Comptabilité Contrôle Audit, Diplôme Supérieures Comptables et de Gestion
ou (DESCF, MSTCF, DECF, MSG …) , Licence Finance et Comptabilité. BTS CGO DUT GEA.
Comptable unique
La mission : il doit effectuer personnellement l'ensemble des tâches relatives à la gestion comptable de
l'entreprise : enregistrement des opérations courantes, révision comptable, établissement des comptes sociaux,
suivi fiscal courant et établissement de la liasse fiscale. Il peut aussi être chargé de la gestion de la paie, de la
facturation, de l’inventaire ….
Il est l’interlocuteur privilégié de l’expert-comptable.
Les qualités et les compétences requises : rigueur, autonomie et polyvalence. La maîtrise des techniques
comptables et fiscales est indispensable.
Le salaire et les débouchés : Les salaires oscillent entre 25 000 € pour un débutant jusqu’à 37 000 € par an. Les
perspectives d'évolution au sein de l’entreprise sont limitées compte tenu de la taille des structures qui
l’embauche. Il peut changer d'entreprise pour accéder à des postes plus importants.
Le niveau de formation : BTS CGO ; DUT GEA, licence finance et comptabilité, DCG, DECF…
La mission : il est chargé de la tenue comptable des opérations récurrentes (achat, vente, trésorerie). Il peut
établir les déclarations fiscales courantes (TVA, participation à la formation continue) ; il est chargé parfois de
l’établissement des paies et des déclarations sociales courantes.
Le salaire et les débouchés : les salaires oscillent entre 16 000 € et 25 000 € en fonction du niveau d’études. Les
perspectives dépendent du niveau d’études et de la taille de l’entreprise.
Le niveau de formation : BTS comptabilité gestion, DUT gestion des entreprises et des administrations, le
diplôme préparatoire aux études comptables et financières (DPECF), BTS assistant pme/pmi, Bac professionnel.
Comptable public
La mission : il est chargé de recouvrer les créances et de payer les dettes des personnes publiques, de manier ou
de conserver les fonds et valeurs confiés à celles-ci.
Il exerce en outre une mission de contrôle puisqu’il ne peut acquitter les dettes que si elles ont été prévues au
budget (séparation des fonctions entre l’ordonnateur et le comptable). Il s’agit de protéger les deniers publics des
risques de détournements.
Il doit veiller au respect des principes et règles comptables prévues par la LOLF (loi organique relative aux lois
de finances).
Le comptable public est responsable personnellement et pécuniairement de sa gestion devant le juge des
comptes.
Le contrôle juridictionnel des comptes préparés par les comptables publics est exercé par la cour des comptes.
TRAVAIL À FAIRE :
1) Préparer toutes les écritures comptables à passer au livre journal de TRIDENT
en 2020 (journal,date, numéro de comptes, libellé et montant).
2) Créer le dossier comptable de la société Trident sur Ciel.
3) Enregistrer la balance de clôture au 31/12/19.
4) Editer la balance de clôture et le bilan synthétique au 31/12/19. (A rendre)
5) valider les écritures et sauvegarder l’exercice 2019.
6) Clôturer l’exercice et procéder à la réouverture de l’exercice 2020.
7) Saisir les opérations 2020 ainsi que les travaux de fin d'exercice en respectant
les procédures décrites en annexe 2.
8) Effectuer le rapprochement de banque sur ciel au 31/12/2020 (A rendre)
9) procéder au lettrage des comptes clients et fournisseurs, à la révision et à la
justification des autres soldes comptables.
10) Créer et éditer la fiche immobilisation du 01/01/2020. (A rendre)
11) Paramétrer et éditer la déclaration annuelle de TVA 2020. (A rendre)
12) Editer le grand livre de clôture et les comptes annuels 2020. (A rendre)
13) Réaliser une analyse critique de la note de procédure comptable sur la base
des obligations comptables imposées par le PCG et le CC . (A rendre s/Word)
Réaliser une analyse critique des comptes annuels en relevant les
incohérences présentes dans les comptes annuels 2020. (A rendre s/Word)
Vous disposez :
- du relevé bancaire 2020 (annexe 1)
- d’une note de procédure comptable (annexe 2)
- d’une notice synthétique de première utilisation sur CIEL (annexe 3)
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ANNEXE 1
ANNEXE 2
1- REGISTRES OBLIGATOIRES
2- PROCEDURES D’ARCHIVAGE ET SAISIE COMPTABLE
3- AUTRES TRAITEMENTS COMPTABLES
4- SUIVI FISCAL ET SOCIAL
1-REGISTRES OBLIGATOIRES :
- Pour les livres comptables (journal, grand livre et inventaire), le décret du 26 février 2002
supprime l'obligation de les faire coter et parapher. Pour les entreprises bénéficiant d'une
présentation simplifiée des comptes annuels, les documents informatiques écrits, identifiés,
numérotés, datés et signés par le gérant peuvent donc faire l'affaire (journaux comptables).
Le livre d’inventaire doit être tenu sur un registre papier : prendre un registre avec feuillets
mobiles numérotés.
- Pour le fonctionnement juridique de la SARL, doit être tenu par la société, un registre des
délibérations des assemblées coté et paraphé (juge du tribunal de commerce ou maire de
la commune du siège social) : prendre un registre avec feuillets mobiles numérotés.
- Le registre unique du personnel peut être tenu informatiquement et visé par le gérant.
A- DOSSIER ACHATS/DEPENSES :
Les factures achats sont classées par ordre chronologique et par mois, prêtes à la saisie
comptable. Ce dossier comprend un sous-dossier factures à régler et factures réglées. Les
factures réglées doivent comporter le mode, la date et les références du règlement (n° de
chèque).
B- DOSSIER PRODUITS/RECETTES :
Toutes les pièces justificatives d'un produit sont classées par ordre chronologique. Les
pièces qui ont fait l'objet d'un encaissement doivent faire l'objet d'une mention "réglée"
avec la date et le mode de règlement ou la référence à la remise de chèque. En cas de
règlement partiel ou par compensation, le détail, la date et la nature des règlements doivent
être indiqués.
Il est conseillé de tenir un tableau des factures non réglées pour faciliter le suivi et
l'inventaire en fin d'année.
Les produits sont enregistrés à la date d’émission de la facture dans le journal des
ventes (VT) avec référence au numéro de la facture émise. Pour faciliter les contrôles, il
est préférable de saisir « au kilomètre » toutes les factures d’un mois dans un seul
mouvement (il est toujours possible de rouvrir le mouvement en brouillard pour y saisir des
factures reçues ou retrouvées ultérieurement) : un mouvement par mois.
C- DOSSIER BANQUE/TRESORERIE :
Tous les relevés bancaires sont classés chronologiquement, accompagnés de toutes les
pièces justificatives se rapportant aux opérations bancaires (bordereaux de remises de
chèques, avis de débit/crédit). Les souches de chéquier sont classées dans le dossier banque
s'y rapportant. Les talons de chèque doivent être pointés en référence aux relevés bancaires.
Les remises de chèques doivent être détaillées pour faciliter les rapprochements bancaires.
Elles comportent notamment la référence au client et au numéro de facture réglée. Les
relevés bancaires peuvent comportés la référence de la pièces comptables. Un sous-dossier
peut-être ouvert par mode de règlement : caisse, chèque, carte bleu.
Les règlements sont enregistrés à la date de règlement dans les journaux de trésorerie
correspondant (BQ,CA) avec mention des références du règlement (n° de chèque, CB, n°
de remise, prél., virt.).
D- DOSSIER SOCIAL :
L'ensemble des éléments concernant les aspects sociaux, notamment les payes et
déclarations sociales y sont classées par nature et ordre de traitement. Ils comportent les
références des dates et modalités de règlement. Les contrats de travail, DUE, attestations de
travail..... sont archivés dans le dossier permanent (voir ci-dessous).
Les écritures relatives aux charges de personnel sont enregistrées dans le journal des
opérations diverses (OD).
E- DOSSIER FISCAL :
F- DOSSIER PERMANENT :
A- RAPPROCHEMENTS DE BANQUE
La saisie comptable est effectuée mensuellement sur la base du classement des pièces
comptables préparées pour la saisie. Ainsi, le pointage des relevés bancaires par rapport au
détail du compte banque (512000) permet de mettre en évidence les chèques non débités et
restant à encaisser ou les erreurs de saisie à corriger.
Après saisie des factures et règlements, le lettrage (pointage et marquage par une lettre) des
factures émises et déjà réglées permet d’isoler les factures en attente de règlement qui
justifient le solde du compte (fournisseur ou client).
C- INVENTAIRE
Les écritures d’inventaire seront enregistrées dans le journal des opérations diverses (OD)
D- ETATS FINANCIERS
Les états financiers (bilan, compte de résultat, annexe) seront établies par le cabinet
comptable sous la forme d’une plaquette transmise en même temps que les déclarations
fiscales y afférents.
Les déclarations fiscales annuelles (IS, taxe professionnelle, taxes para-fiscales) sont
établies par le cabinet comptable sur la base des états comptables de synthèse.
Les feuilles de paie sont établies par le cabinet sur la base des informations transmises
mensuellement par la société (salaires de base, primes, absence pour maladie et congés …).
Les bordereaux de cotisations sociales (Urssaf, Retraite, Prévoyance, Garp) seront remplies
trimestriellement par le cabinet.
L’expert-comptable
9
Synthèse
CLASSEMENT DES
PIECES COMPTABLES
EDITIONS ETATS
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1) Dossier Nouveau
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SAISIE AU KILOMETRE
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