• En 1987, un groupe de professionnels, établit des règles d’admission très souples par rapport
aux deux autres associations déjà en place (CECM et AMDEC), que ce soit en termes de
formation et en termes d’expérience.
L’expert-comptable (EC) est, titulaire du diplôme d'État d'expertise comptable (DEC) : sont le
Diplôme de comptabilité et de gestion (3 ans après le bac) et le Diplôme supérieur de comptabilité
et de gestion (2 ans après le diplôme de comptabilité et de gestion).
Mission :
L’Expert comptable :
- suit la comptabilité au quotidien, établit les déclarations de TVA, atteste qu’il n’a pas
relevé d’élément remettant en cause ni la régularité, ni la sincérité des comptes
annuels, ni l’image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de
l’entreprise à la clôture de l’exercice (attestation d’assurance négative). C’est une
mission d’opinion.
- Sa mission est souvent complétée par des missions d’audit contractuel peuvent être
demandées par l’entreprise elle-même ou par des tiers.
Commissaires aux comptes : il a une fonction d’intérêt général de sécurisation. Ce professionnel
amène le dirigeant à s’interroger sur les risques, leur nature et les procédures à mettre en place.
La norme IAS 1 établit les modalités générales de présentation des états financiers, donne des
commentaires sur leur structure et informe des dispositions minimales quant à leur contenu.
Selon l'IAS 1, les éléments devant obligatoirement figurer dans les états financiers sont:
Le bilan ;
Le compte de résultat ou le compte des produits et des charges pour le CGNC Marocain;
Le tableau des flux de trésorerie ;
L'état de variation des capitaux propres ;
La description des méthodes comptables et notes explicatives.
- Les contrats en régie, prévoyant le paiement, par le client, le remboursement des coûts
engagés plus une rémunération fixe ou variable.
Les IFRS - s'adjugent le domaine de l'information financière en général. Les IFRS se veulent
d'une application plus large
- sont décidés par des organisations de nature privée et indépendante des pouvoirs publics
et politiques.
Les normes du travail relatives à la certification couvrent les principales étapes de la mission
d’audit du commissaire aux comptes :
Les éléments probants désignent les informations obtenues par l'auditeur pour aboutir à
des conclusions sur lesquelles son opinion est fondée. Ces informations sont constituées des
documents justificatifs et comptables supportant les états financiers et qui renforcent des
informations provenant d'autres sources.
C - Délégation et supervision :
L’auditeur doit diriger; superviser et examiner avec soin les travaux qui peuvent être
délégués a des assistants.
La supervision s’exerce tout au long de la mission, afin de s’assurer que les travaux
progressent selon le programme et les délais prévus; et que tout problème est résolu
rapidement.
D-Tenue des dossiers de travail : afin de documenter les contrôles effectués et d’étayer les
conclusions du commissaire aux comptes. Ces dossiers permettent par ailleurs de mieux
organiser et maîtriser la mission.
Le refus de certification : Dans ce cas, le commissaire aux comptes a constaté des erreurs,
anomalies ou irrégularités dans l'application des règles et principes comptables qui sont
suffisamment importantes pour affecter la validité d'ensemble des comptes annuels.
Les normes de fonctionnement (série 2000) décrivent la nature des missions d'audit interne et
définissent des critères de qualité permettant de mesurer la performance des services fournis.
Parmi ces normes, on cite :
Gestion de l’audit interne ; L’activité d’audit interne est gérée efficacement quand :
les résultats des travaux de l’audit interne répondent aux objectifs et responsabilités
définis dans la charte d’audit interne ;
l’audit interne est exercé conformément à la définition de l’audit interne et aux Normes ;
les membres de l’équipe d’audit agissent en respectant le Code de Déontologie et les
Normes.
Planification ; Le responsable de l'audit interne doit établir un plan d’audit fondé sur les
risques afin de définir des priorités cohérentes avec les objectifs de l'organisation.
Gestion des ressources ; Le responsable de l'audit interne doit veillé à ce que les ressources
affectées à cette activité soient adéquates, suffisantes et mises en œuvre de manière efficace pour
réaliser le plan d'audit approuvé.
Supervision de la mission. Les missions doivent faire l'objet d'une supervision appropriée afin
de garantir que les objectifs sont atteints, la qualité assurée et le développement professionnel du
personnel effectué.
Madoff revenait par le biais de son fonds (Bernard Madoff Investment Securities) des capitaux à
gérer qu’il investissait dans des fonds d’investissement à risque dont la performance n’était pas
au rendez vous au lieu de diminuer le rendement distribué aux investisseurs il prenait tout
simplement l’argent des nouveaux investisseurs et l’utilisait pour payer les anciens, ce qu’on
appelle la chaine de Ponzi. De ce fait, il donnait l’impression d’une performance exceptionnelle
sur la base de laquelle il attirait de plus en plus d’investisseurs mais année par année, il dilapidait
le capital que ceux-ci lui avaient confié. Madoff se retrouva alors peu à peu étranglé et incapable
d’honorer ces nouvelles sorties, jusqu’au jour où sachant la faillite inéluctable. . Le 11 décembre
2008, le financier est arrêté par le FBI pour une fraude estimée à 50 milliards de dollars. Il est
remis en liberté dès le lendemain en échange d’une caution de 10 millions de dollars. Il reconnaît
dès les premières heures de son interrogatoire le caractère délibéré de safraude. Il se déclare seul
responsable et annonce être prêt à répondre de ses actes. Il déclare ainsi « qu’il payait ses
investisseurs avec de l’argent qui n’existait pas ». Il reconnaît également qu’il n’a jamais investi
les fonds qui lui étaient confiés. A 71 ans, Madoff terminera donc sa vie en prison.
Friehling et F & H ont obtenus des gains mal acquis grâce à une rémunération qui leur était
versée par Madoff et BMIS et également par le retrait de millions de dollars de comptes détenus
par BMIS dans le nom de Friehling et ses membres de la famille. »
2. Le cas Enron :
7ème entreprise américaine et N°1 au niveau Mondial du négoce de l’énergie. Sa faillite en 2001
est la plus importante de l’histoire américaine.
Laissant plus de 40 milliards de USD de dettes impayées 4500 salarié ont été licenciés sans
préavis et plus de 11000 qui avalent souscrit un plan d’épargne-retraite en Actions de leur
entreprise, ont perdu leurs économies et tout espoir d’une juste retraite. L’ambigüité du statut
d’actionnaires salarié est ainsi mise au grand jour.
Un des conséquences peut être la pérennité même du cabinet d’audit Arthur Anderson qui se voit
menacé d’actions au pénal est perdu un certain nombre de clients. Plus la poursuite par les
dirigeants de leur intérêt personnel. Le non exercice par les administrateurs de leur pouvoir et de
leur devoir de contrôle.
Les six familles : Sept personnages ont pu se convaincre les uns les autres. Ces sept sont l'élite
capitaliste, ou les « marchés ».
Les patrons : Plus les entreprises sont grosses, plus elles peuvent dissimuler et truquer, car plus
elles sont difficilement opéables (qui peut faire l'objet d'une offre publique d’achat) et plus il est
difficile de remplacer les dirigeants. Ils contrôlent les conseils, les droits de vote. Mais, Dans le
capitalisme patrimonial, dont le concept a été accepté par les plus grands économistes, le pouvoir
reviendrait aux actionnaires grâce aux opportunités de placement (l'« efficience des marchés »).
Les analystes financiers : Ils appartiennent aux entreprises, aux cabinets d'audit et d'expertise
comptable, aux banques d'affaires et aux agences de notation. Ils sont payés soit par les
entreprises, soit par les banques d'affaires. . Ils sont donc prêts à vendre n'importe quel conseil
pour faire des honoraires. Avant de rendre une information publique, les analystes privilégient
leurs clients. Les patrons ne comprennent pas qu'on fasse des études défavorables sur leur titre.
Si tel est le cas, ils retirent leurs mandats à la banque d'affaires, tout simplement.
Les experts comptables, ou la construction de l'opacité : Il vaudrait mieux parler d'« analystes
travaillant pour les cabinets d'audit et d'expertise comptable ». Il y a cinq grands cabinets:
Pricewaterhouse-Coopers, KPMG, Deloitte Touche Tohmatsu, Ernst & Young, et Andersen
(aujourd'hui dissous). Andersen (9,5 milliards de dollars de CA en 2000, 85000 salariés) a non
seulement falsifié les comptes d'Enron pendant 14 ans, mais a détruit des documents. Le cabinet
percevait un million de dollars d'honoraires d'Enron par semaine, en 2000.
Les agences de notation : Leurs analystes sont payés par les entreprises qu'elles doivent noter.
Les agences sont à la remorque; elles enfoncent le clou, ce qui ne fait que traduire une nouvelle
fois l'attitude moutonnière des marchés d'actions. Les notations ont des effets catalyseurs et
amplificateurs. Pour Enron, le 29 novembre 2001, l'agence Moody's ose la première dégrader la
note d'Enron, uniquement parce que Dynegy refuse de la racheter; les autres suivent. Là encore,
les entreprises et les banques d'affaires refusent de travailler avec les agences de notation qui
notent mal.
La presse entretient le secret des affaires : Les entreprises ont parfaitement compris qu'elles ont
besoin de la presse. Elles font des road shows pour les journalistes. Dans ces road shows, les
patrons, qui ont adopté les nouveaux standards de comptabilité, font miroiter dans les places
financières du monde les nouveaux indices de leur performance. La presse joue donc un rôle
essentiel en matière économique. Les « lois économiques », les « concepts», sont autant
fabriqués par elle que par les savants, les hommes d'affaires et, comme nous allons le voir
maintenant, les hommes politiques.
Les hommes politiques et les autorités de tutelle : George W. Bush et Kenneth Lay sont des amis
de 20 ans. Kenneth Lay a donné 100000 dollars pour la cérémonie d'investiture du nouveau
président et plus d'un million pour ses différentes campagnes, dont 314000 dollars pour la
campagne présidentielle. Il obtient de Bush la nomination de Pat Wood, ami texan, à la tête du
FERC, agence fédérale de réglementation de l'énergie.
Belfort et Porush ont plus tard plaidé coupable à dix chefs d'accusation de fraude en valeurs
mobilières et en blanchiment d'argent. Après avoir passé son temps de prison, Jordan Belfor s’est
reconverti en conférencier et motivateur et a sorti deux livres autobiographiques dont le très
connu : le loup de Wallstreet.
4. Lehman Brothers :
Lehman Brothers Holdings Inc. était une société multinationale de services financiers. Avant de
déclarer faillite en 2008, elle était la quatrième banque d'investissement aux États-Unis. La
société a caché plus de 50 milliards de dollars d'endettement en les déguisant. Les cadres, les
auditeurs, et Ernst & Young ont tous manipulé les bilans de l'entreprise en utilisant une astuce
comptable appelée «Repo 105».
Le terme «Repo 105 » est une astuce qui a permit à Lehman de vendre des forfaits de prêts
hypothécaires, des obligations du Trésor, des euro-obligations, même des instruments du
gouvernement du Canada, sur une base temporaire à la fin d'un trimestre comptable, avec une
obligation de les racheter quelques semaines plus tard. Les offres, d'un montant de 50 milliards
de dollars, ont permis à Lehman de publier des comptes sains, mais en réalité, Lehman Brother
n’était pas solvable.
Il s’agit généralement de :
• La loi Sarbanes Oxley (Etats-Unis 2002) : votée par le congrès américain en 2002 en
réaction aux scandales ayant secoué me pays à la fin de l’année 2001. Son objectif principal est
de réduire les fraudes et les conflits d’intérêt et d’augmenter la transparence financière et la
confiance du public, renforcement des contrôles, séparation des fonctions d’audit et de conseil.
Cette loi est guidée par les principes d’exactitude et d’accessibilité de l’information, de la
responsabilité des actionnaires et de l’indépendance des auditeurs.
• Loi de Sécurité Financière (France 2003) ; le parlement français a voté cette loi en 2003
en réponse à la crise de confiance des investisseurs cette loi insiste sur une double certification
par des EC différents renforce l’action des commissaires aux comptes, oblige le PDG de
présenter un rapport sur l’activité du conseil d’administration, etc.
DEFINITION :
Les différentes définitions de la fraude retiennent les éléments suivants constitutifs d’une fraude :
Acte illégal : contraire à la réglementation en vigueur. Qu’il s’agisse des réglementations
internes à l’entreprise dans le cadre d’une fraude en interne, de la part d’un employé ou d’un
dirigeant. Ou de la réglementation extérieure en vigueur comme les dispositions de la loi
comptables.
La volonté : la volonté est un élément important dans la définition de la fraude. Sinon la fraude
serait considérée comme une simple erreur.
On peut dire que la fraude, empruntée au Latin “ fraus ” qui signifie ruse ou tromperie, est un
acte prémédité, et ne résulte pas d’une erreur ou d’une omission. Une fraude peut, bien entendu,
trouver son origine dans une erreur innocente et non identifiée, exploitée ultérieurement par un
fraudeur. On la considère aujourd’hui comme une tromperie délibérée commise en infraction à la
loi et aux règlements.
FORMES DE LA FRAUDE :
les stocks. Plusieurs procédés frauduleux peuvent en pratique tromper la vigilance de l’auditeur.
Par exemple, lors d’un inventaire, le fraudeur pourra : acheminer sur site du stock n’appartenant
pas à l’entreprise; présenter du stock déjà vendu comme appartenant toujours à l’entreprise, etc.
LE DETOURNEMENT D ’ACTIF :
d. Détournements indirects au profit de tiers : L’un des types de détournement les plus
dangereux est le détournement au profit des tiers. La malversation consiste à augmenter les
dettes de l'entreprise vis-à-vis des tiers ou au contraire de réduire les créances.
LES INDICATEURS DE RISQUES DE FRAUDES :
Ces facteurs de risque seront développés dans cette partie suivant la logique du ‘fraudeur’. A
cette fin, il sera tout d’abord question de mettre en exergue les éventuels situations incitatives qui
encouragent à la fraude, de lister les opportunités qui s’offrent au fraudeur, pour enfin décrire le
comportement adopté.
Incitations/pressions :
Des engagements financiers personnels peuvent créer des pressions sur la direction ou les
employés qui ont accès à la trésorerie ou aux autres actifs susceptibles de vol pour s'accaparer
ces actifs,
Des relations antagonistes entre l'entité et les employés ayant accès à la trésorerie ou autres actifs
susceptibles de vol peuvent créer une motivation pour ces employés à détourner ces actifs.
Opportunités :
Certaines caractéristiques ou circonstances peuvent accroître l'exposition des actifs aux
détournements. Par exemple, les opportunités de détourner des actifs augmentent lorsque des
articles en stock sont petits en taille, mais importants en valeur ou font l'objet de demandes
fréquentes.
Un contrôle interne insuffisant sur des actifs peut accroître le risque de détournement de ceux-ci.
Comportement/justifications :
Une attitude indiquant un manque d'intérêt ou de satisfaction dans l'entité ou dans la façon dont
elle traite ses employés. Un changement d'attitude ou de style de vie qui peut indiquer qu'un
détournement d'actif a été commis. Une tolérance pour des petits vols sans importance.
Dans le cas où la constatation est négative entre les distributions, l’auditeur devra engager des
procédures investigatrices lui permettant de trouver des preuves concrètes. La loi de Benford ne
suffit pas à elle seule pour confirmer l’hypothèse de fraude. Elle ne fait qu’offrir à l’auditeur une
piste qu’il devra exploiter par la suite. En effet, elle n’indique pas la méthode utilisée pour
frauder, et ne révèle en aucun cas l’identité du fraudeur. Son rôle s’arrête à l’identification de
l’existence de données biaisées, pouvant être le résultat d’une manipulation intentionnelle ou
d’une simple erreur commise par un individu sans mauvaise intention.
Définie par la compagnie nationale des commissaires aux comptes comme étant « l'application
de procédures d'audit à une partie seulement des éléments d'un solde de compte ou d'une
catégorie d'opérations de telle sorte que toutes les unités d'échantillonnage aient une chance
d'être sélectionnées », la méthode du sondage requière la sélection de l’échantillon à tester et
dont les résultats des travaux pourront être extrapolés sur l’ensemble de la population de
données. Toutefois, cette démarche comprend le risque de ne pas prendre en considération les
données biaisées et de valider ainsi leur fiabilité. En effet, cette méthode fait appel à l’expérience
professionnelle de l’auditeur et donc, à son jugement, ce qui peut affecter le choix de
l’échantillon et par conséquents les conclusions tirées de leur test.
Des programmes informatiques peuvent également être utilisés par l’auditeur pour vérifier la
fiabilité des données comptables et financières telles que présentées dans les comptes d’une
entreprise. On compte un bon nombre de logiciels sur le marché, dont deux sont reconnus
comme étant les plus fiables et les plus puissants. Il s’agit en effet des logiciels ACL et IDEA
Software, capables d’analyser d’importantes quantités de données financières et représentant
ainsi un bon exemple d’outil informatique pouvant être exploité par l’auditeur.
LA VERIFICATION DE L ’EXISTANT : La vérification de l’existant est un outil de recherche
d’éléments probants. Cette vérification peut s’appliquer à un certain type de données, dont
l’existence peut effectivement être vérifiée. Il s’agit notamment des immobilisations, de stocks,
des ventes/clients, des achats/fournisseurs, de la trésorerie et du personnel.
Stocks et immobilisations : On parle de fraude au niveau du stock lorsque les éléments de celui-
ci sont volés ou détournés, leur valeur et/ou leur quantité modifiées ou encore lorsque les
éléments considérés comme déchets ne sont pas déclarés. Les travaux de l’auditeur spécialisé se
traduiront par un inventaire physique impromptu, qui lui permettra, à l’aide de sa propre équipe,
de refaire les comptages. Si les lieux de stockages sont multiples et/ou si les éléments en stocks
sont très nombreux, ce qui rend impossible le comptage exhaustif, l’auditeur pourra sélectionner
les sites qui présentent le plus de risque de fraude.
Il est à noter que l’auditeur n’informera pas le client à l’avance, pour que les fraudeurs ne
puissent pas avoir suffisamment de temps pour dissimuler leur acte. Ensuite, il effectuera un
rapprochement entre les résultats de son comptage et ceux obtenus par l’entreprise lors de ses
contrôles habituels, puis il cherchera des explications aux écarts éventuels.
La trésorerie : Outre la fraude sur les stocks, la trésorerie est considérée comme étant la section
qui présente le plus de risques. En effet, les opérations d’encaissements et de décaissements
peuvent facilement être détournées, et les fraudeurs font preuve d’une grande créativité quant
aux techniques de fraudes. Pour prouver qu’il y a bien eu un détournement au niveau des fonds
de caisse, l’auditeur peut intervenir lors de l’inventaire physique de fin de clôture, ou en
organiser un de manière inattendue. Son intervention couvrira évidemment toutes les caisses
dont dispose l’entreprise.
Ses travaux doivent également comprendre des tests de vérification de la validité du journal de
caisse, et un rapprochement avec la comptabilité et avec le résultat de son inventaire. Les écarts
éventuels doivent bien évidemment être expliqués, et ce par les opérations autorisées par
l’entreprise.
Ventes/clients : Les ventes et les comptes de clients sont également affectés par les
manipulations des données et la falsification des pièces justificatives par les fraudeurs en
entreprise.
Achats/ Fournisseurs : Le cycle d’achat est un cycle complexe et long, et qui offre plusieurs
opportunités de fraude et de détournement. En effet, de la commande jusqu'au paiement, ce cycle
permet aux personnes mal intentionnées d’agir dans leur intérêt, notamment lorsque les
procédures de contrôle interne mises en place sont faibles et non efficientes.
L’écoute : l’auditeur doit laisser suffisamment de temps à son interlocuteur pour s’exprimer, et
ce, sans forcément intervenir à chaque fois qu’une information significative est partagée par ce
dernier.
L’observation : certains individus montrent des signes de peur, de pression ou encore
d’arrogance. Les auteurs de fraudes qui ont peur d’être découverts par l’auditeur présenteront des
signaux lors de l’entretien, et que l’auditeur doit capter. Il s’agit notamment de sueur, de
bégaiement, d’hésitation, de changement brutale d’humeur, et d’incohérence au niveau du
discours. D’autres individus se montreront plus arrogants, dans la mesure où ils pensent être au
dessus des contrôles de l’auditeur et que ce dernier ne découvrira pas leur délit.
La pertinence : Avant de réaliser l’entretien, l’auditeur doit élaborer des questions qui ciblent le
sujet traité sans pour autant brusquer son interlocuteur.
L’adaptation :
Selon l’information obtenue lors de l’entretien, ou l’observation du comportement de l’individu,
l’auditeur doit pouvoir adapter ses questions.
L’interprétation : les réponses obtenues aux questions posées doivent être interprétées
objectivement
DEMARCHE DE DETECTION DE MA FRAUDE PAR UNE MISSION D’AUDIT :
LA MISSION D’ AUDIT DE LA FRAUDE : Lors de son intervention, et compte tenu de la
particularité de la mission, l'auditeur met en oeuvre une démarche d'audit avec des procédures
spécifiques et particulières. L'accord de la direction est généralement requis car les travaux
conduits par l'auditeur peuvent engendrer des comportements imprévisibles du personnel, ce qui
nous ramène à considérer cette mission parmi celles liées à la mise en oeuvre de procédures
convenues.
TRAVAUX PRELIMINAIRES :
ACCEPTATION DE LA MISSION : Avant de commencer toute mission, l’auditeur doit évaluer son
environnement interne et externe, évaluer son indépendance et l’absence d’incompatibilité,
apprécier les compétences dont il dispose ainsi que celles de son équipe, puis enfin, prendre la
décision d’accepter ou de refuser la mission.
Les travaux de l’auditeur doivent comprendre des procédures de validation qui vont lui permettre
de vérifier la fiabilité des écritures comptables et des ajustements effectués dans le cadre de
l’établissement des états de synthèse et examiner les estimations comptables ainsi que les toutes
les opérations qui, selon son jugement professionnel et sur la base d’indices, pourraient contenir
des risques de détournement.
SYNTHESE DE LA MISSION : Comme pour une mission d’audit classique, l’audit de la fraude
doit aboutir à un rapport sous la forme d’une synthèse de l’ensemble de l’intervention. A travers
cette note, l’auditeur transmet à l’entreprise et à ses dirigeants l’ensemble de ses trouvailles
concernant les zones de risques identifiées, la démarche suivie pour aboutir à ces résultats, les
éléments probants rassemblés pour prouver l’hypothèse de l’existence de la fraude et la
conclusion des travaux de l’auditeur. L’auditeur doit également communiquer à la direction des
informations relatives à la nature et à l’étendu des travaux effectués, ainsi que celle des outils
utilisés.
l'audit fiscal est un diagnostic de la situation fiscale d'une entité permettant d'apprécier le respect
des règles fiscales en vigueur et l'aptitude de cette entité à mobiliser les ressources du droit fiscal
dans le cadre de sa gestion pour y atteindre ses objectifs.
L'audit suit une démarche inductive et objective conçue sur une adjonction d'informations,
d'observations, d'analyses et de vérification des faits et d'appréciation.
2. Les Tests de Conformité : Une fois les procédures sont identifiées, l'auditeur doit
vérifier que la description du système du CI est correcte et reflète la réalité de l'entreprise,
4. Les Tests de Permanence : Ces tests s'effectuent généralement par sondage. Ils visent à
s'assurer que les procédures jugées fiables et correctes sont effectivement appliquées. Ils
confirment ou infirment l'évaluation préliminaire du CI.
Le programme de travail est un outil de gestion opéré dans une mission d'audit pour tenir compte
de deux types de contraintes :
- La première est une contrainte de temps du fait que la mission d'audit s'étale sur une période
restreinte (quelques mois).
- La deuxième est une contrainte de résultats qui ne s'impose que pour des missions d'audit
contractuelles tel est le cas de la mission d'audit fiscal.
S’assurer que l’entreprise souscrit effectivement les déclarations requises en utilisant les
supports adéquats.
S’assurer que les déclarations ont été déposées dans les délais prescrits.
Les travaux de l’auditeur fiscal consistent en un audit de l’assiette imposable et des taux
appliqués.
- l’auditeur doit s’assurer que le chiffre d’affaire reflète bien la réalité ; factures…
- l’auditeur est appelé à vérifier que tout profit exceptionnel résultant d’une plus-value sur
cession d’immobilisation a été incluse dans le résultat imposable.
- Enfin, la vérification des stocks constitue l’une des tâches les plus difficiles dans les
travaux de l’auditeur : méthodes d’évaluation…
- l’examen des pièces classées dans les dossiers de l’exercice suivant pour s’assurer de la
bonne séparation des exercices.
- pour être déduits : les charges doivent remplir les conditions de fond et de conditions de
forme.
1. Les réintégrations :
L’auditeur fiscal doit s’assurer de la réintégration de certaines charges prévues par la législation
fiscale :
- les provisions pour risques et charges et toutes provisions autres que celles admises par la
législation en vigueur.
2. Les déductions :
Il s’agit de certains produits qui ont été exclus de l’assiette imposable pour des considérations
d’exonération ou de fait générateur : les plus-values sur les actions de sociétés cotées en bourse.
A. Les impôts indirects : L’audit de la T.V.A. :
L’auditeur fiscal doit s’assurer de l’exactitude des taux appliqués (10%14%20%) et s’il constate
des erreurs, il doit procéder à la correction de ces erreurs par les taux appliqués et ceci avant
l’expiration de la période de prescription tout en procédant à l’envoi d’une facture de
rectification aux clients concernés.
En effet, l’auditeur fiscal doit s’assurer que l’entreprise distingue dans la détermination de la base
imposable entre le régime intérieur et le régime d’importation.
- l’auditeur fiscal doit s’assurer que les conditions de déduction de la TVA soient remplies
- l’auditeur fiscal doit s’assurer que l’entreprise auditée ne procède pas à la déduction de la
TVA pour les éléments non admis en déductions : (par exemple : biens et services non
liés à l’exploitation)
L’audit fiscal doit mettre en exergue les opérations que l'entreprise pourrait ou aurait pu traiter
fiscalement de façon plus opportune.
l'auditeur fiscal doit collecter des informations sur l'existence de service fiscal, sur les différentes
personnes chargées des problèmes fiscaux à l'intérieur notamment à l'extérieur de l'entreprise ou
encore sur la documentation utilisée pour évaluer le niveau de compétences des responsables des
questions fiscales .
B. Examen du mode de Traitement Interne de l'Information fiscale
L'auditeur fiscal aura à se prononcer sur l'efficacité de l'entreprise tant sur les choix tactiques
que sur les choix stratégiques.
Le contrôle des choix tactiques doit évaluer le risque associé à chaque choix qui est subordonné
au respect de conditions et limites relatives au bénéfice imposable, à la nature de l'activité, au
dépôt d'une déclaration d'investissement, au délai, etc. L'auditeur est tenu de vérifier que
l'entreprise a respecté ces conditions, faute de quoi il doit mesurer le risque qui en découle.
- Le choix fiscal doit être financièrement adapté : L’auditeur doit vérifier que l'entreprise a
su tirer les avantages fiscaux escomptés tout en tenant compte des coûts induits par le
choix fiscal.
- Le choix fiscal doit être un choix cohérent : un choix cohérent par rapport aux objectifs
et à la stratégie de l'entreprise pour ne pas payer un coût supplementaire.
- Le choix fiscal doit être simple et flexible : Le choix fiscal ne doit pas disproportionné
par rapport aux capacités de l'entreprise . Quant à la flexibilité des choix fiscaux : ils
doivent laisser une certaine marge de manœuvre au plan fiscal et ne pas à figer la
situation fiscale de l'entité.
- Le choix fiscal doit être sûr : Le rôle de l'auditeur dans cette étape se synthétise au niveau
de l'examen approfondi des montages juridiques auxquels l'entreprise a reconnu afin de
se prononcer sur le risque de la remise en cause ultérieure par l'administration fiscale.
1- Le rapport d’audit :
L’auditeur doit élaborer puis remettre au prescripteur le rapport d’audit. Ce document, dans
lequel sont consignés les conclusions des travaux élaborés, concède à l’auditeur la possibilité de
répondre aux préoccupations et aux attentes du prescripteur justifiant le recours à une mission
contractuelle d’audit.
Caractéristiques du rapport :
Le rapport final de la mission doit comporter deux points essentiels dont la rédaction ne peut être
laissée qu’à l’initiative de l’auditeur.
- il doit faire référence aux différents travaux qu’il a effectués dans le cadre de sa mission.
Pour justifier le cout de sa prestation en cas de litige.
- le prescripteur doit être conscient des difficultés rencontrées par l’auditeur dans ses
investigations et les raisons pour lesquelles ces contrôles n’ont pas pu être effectués.
L’auditeur intervient dans l'entreprise pour une période de temps limitée, selon un calendrier
préétabli avec l’entité auditée. ce qui a pour effet de proscrire une revue exhaustive de tous les
facteurs de risque.
Lorsque les règles sont précises, qu'elles portent sur des obligations de forme ou même de délai,
leur contrôle ne soulève aucune difficulté. Dans d'autres cas la généralité du texte, l'évolution
continue de la législation fiscale et, en conséquence, sa complexité compromet la possibilité de
définir un ensemble de critères objectifs permettant de caractériser l'irrégularité ou l'absence
d'irrégularité. En effet, le caractère régulier ou irrégulier au regard du droit fiscal est alors
partiellement fonction de l'appréciation du contrôleur ou de l'auditeur fiscal.