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Audit légal et contractuel

L’audit est un examen, mené par un professionnel indépendant, en vue de donner, sur l’objet
examiné, une opinion sur la concordance de cet objet avec le référentiel applicable.

Examen : processus sélectif et progressif d’accumulation des éléments probants (preuves) en


nombre suffisant pour s’assurer si les critères sont respectés en appliquant une démarche
logique et des outils méthodologiques.

Audit financier : C’est l’examen critique des informations comptables, effectué par un expert
indépendant (externe à l’E/se) en vue d’exprimer une opinion motivée sur les états financiers:
il s’identifie donc au contrôle externe des comptes.

I. Mission légale= audit comptable et financier /commissariat aux comptes

1. fondamentaux

La certification est un processus « …par lequel les commissaires aux comptes certifient que
les comptes annuels d'une société sont réguliers et sincères, et donnent une image fidèle
du résultat des opérations de l’exercice comptable écoulé ainsi que de la situation financière
du résultat et du patrimoine de la société à la fin de l'exercice ».

La personne responsable de certifier les comptes s’appelle un commissaire aux comptes : Le


commissaire aux comptes est une personne exerçant à titre libéral une profession
réglementée avec le rôle de contrôler la régularité des écritures comptables des sociétés et la
véracité de leurs constatations au regard des documents qui les justifient.

• Régularité : la conformité aux différentes dispositions législatives et réglementaires


générales et plus particulièrement celles applicables à la comptabilité. Par exemple
dans le cas du Maroc, le CAC s’assure si les comptes annuels selon le code général
de normalisation comptable. Le contrôle de la régularité suppose l'existence d'un
référentiel comptable prédéfini qui, au Maroc, se compose ; à côté des 7 principes
comptables que les entreprises doivent observer ; d'un plan comptable général et d'un
modèle de présentation des états financiers qui, sous réserve d'aménagements
particuliers à certains secteurs d'activité notamment le secteur bancaire, doivent être
respectés par l'ensemble des entreprises marocaines.
• Sincérité : L’application de bonne foi des procédures obligatoires. Le CAC doit
s’assurer si la comptabilité d’une entreprise est conforme aux règles et procédures en
vigueur qui sont appliquées pour traduire la connaissance que les responsables de
l'établissement des comptes, ont de la réalité et de l'importance relative des
événements enregistrés tout au long de la vie de la société.
• Image fidèle : Le commissaire aux comptes doit accomplir sa mission, guidé par des
règles. Elle peut se traduire par un test servant à juger à travers l'application des
principes comptables, du degré de signification des documents annuels vis-à-vis du
lecteur.

La loi sur les sociétés anonymes a stipulé qu’il doit être désigné un commissaire aux comptes
devant réaliser une mission générale dont l’objectif est d’émettre une opinion motivée sur les
états de synthèse afin de s’assurer qu’ils reflètent fidèlement l’image du résultat de l’exercice

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concerné ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société. En effet « Le ou
les commissaires aux comptes ont pour mission permanente, à l'exclusion de toute immixtion
dans la gestion, de vérifier, les valeurs et les livres, les documents comptables de la société
et de vérifier la conformité de sa comptabilité, aux règles en vigueur. Ils vérifient également la
sincérité et la concordance, avec les états de synthèse, des informations données dans le
rapport de gestion du conseil d'administration ou du directoire et dans les documents adressés
aux actionnaires sur le patrimoine de la société, sa situation financière et ses résultats »1

En cas de certification avec réserve ou refus de certification, le CAC expose clairement les
motifs et, si possible, le chiffre en l’incidence.

(1)Certification sans réserve


• Principes comptables sont appliqués
• Comptes annuels établis selon les règles
• Objectif de l’image fidèle est atteint

(2)Certification avec réserve

• Réserve: Limitation envers la certification; Par ex: des erreurs insuffisantes pour rejeter les comptes
annuels.

(3)Refus de certifier
• Erreurs, anomalies ou irrégularités dans l’application des règles et des principes comptables
importantes qui impactent les comptes annuels.

Premièrement, Une certification sans réserve des comptes ; Le commissaire aux comptes
formule une certification sans réserve lorsque l'audit des comptes qu'il a mis en œuvre lui a
permis d'obtenir l'assurance élevée, mais non absolue du fait des limites de l'audit, et qualifiée,
par convention, d'assurance raisonnable que les comptes, pris dans leur ensemble, ne
comportent pas d'anomalies significatives.

Deuxièmement, une certification avec réserves ; lorsqu'il a identifié au cours de son audit des
comptes des anomalies significatives et que celles-ci n'ont pas été corrigées ; Stock surévalué
ou sous-évalué en raison d’une erreur dans le calcul du coût de production ou dans la
détermination des quantités ; Non-respect du principe de spécialisation des exercices ; non-
prise en compte d’événements postérieurs confirmant ou infirmant une situation qui existait à
la date de la clôture ;

Enfin, un refus de certifier ou une impossibilité d'émettre une opinion. Le CAC qui refuse de
certifier dispose vraisemblablement d'éléments significatifs et suffisamment graves pour
motiver sa décision. Les limitations qui remettent en cause la sincérité, la régularité et l’image
fidèle des comptes.

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Article 166 de la Loi n°20-05 du 23 mai 2008 modifiant et complétant la loi N° 17-95 relative aux sociétés anonymes.
Bulletin Officiel n° 5640 du 19 juin 2008.
Question1 : Dans quel cas doit-on nommer un CAC ?

• Sociétés anonymes : loi n° 17-95 relative aux sociétés anonymes

La nomination d’un CAC est obligatoire pour toutes les sociétés anonymes:

Article 159 :Il doit être désigné dans chaque société anonyme, un ou plusieurs commissaires
aux comptes chargés d’une mission de contrôle et du suivi des comptes sociaux dans les
conditions et pour les buts déterminés par la présente loi.

Toutefois, les sociétés faisant appel public à l’épargne sont tenues de désigner au moins deux
commissaires aux comptes ; il en est de même des sociétés de banque, de crédit,
d’investissement, d’assurance, de capitalisation et d’épargne ».

• Sociétés en commandites par actions : Article 31 : Renvoi au dispositions de la loi n°


17-95 relative aux sociétés anonymes.

Nomination obligatoire dans tous les cas ; Nomination de deux commissaires aux comptes
en cas sociétés faisant appel public à l’épargne.

• Société en commandite simple (SCS)

Nomination obligatoire : Chiffre d'affaires à la clôture de l'exercice social, dépasse le montant


de cinquante millions de dirhams, hors taxes.

Nomination facultative : par la Majorité des associés, ou un associé sur demande au président
du tribunal, statuant en référé.

• Société en nom collectif : loi n° 5-96 sur la SNC, SCS, SCA, SARL,SP.

Nomination obligatoire : Article 12 :« Sont tenues de désigner un commissaire au moins, les


sociétés dont le chiffre d'affaires à la clôture de l'exercice social, dépasse le montant de
cinquante millions de dirhams, hors taxes. »

Nomination facultative : Article 12 : « Les associés peuvent nommer à la majorité des


associés, un ou plusieurs commissaires aux comptes.

Même si le seuil indiqué à l'alinéa précédent n'est pas atteint, la nomination d'un ou plusieurs
commissaires aux comptes peut être demandée par un associé au président du tribunal,
statuant en référé. »

• Société à responsabilité limitée

Nomination obligatoire : Article 80 : Sont tenues de désigner un commissaire au moins, les


sociétés dont le chiffre d'affaires à la clôture de l'exercice social, dépasse le montant de
cinquante millions de dirhams, hors taxes.

Nomination facultative : Article 80 : « Les associés représentant au moins les trois-quarts du


capital social peuvent nommer, un ou plusieurs commissaires aux comptes.

Même si le seuil indiqué à l'alinéa précédent n'est pas atteint, la nomination d'un commissaire
aux comptes peut être demandée au président du tribunal, statuant en référé, par un ou
plusieurs associés représentant au moins le quart du capital »

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• Société de participation

Article 89 : « A moins qu'il n'en soit stipulé autrement, leurs rapports sont régis, si la société
a un caractère commercial, par les dispositions applicables aux sociétés en nom collectif. »

Nomination obligatoire :

Chiffre d'affaires à la clôture de l'exercice social, dépasse le montant de cinquante millions de


dirhams, hors taxes.

Nomination facultative : par la Majorité des associés, ou un associé sur demande au président
du tribunal, statuant en référé.

• Les associations d’utilité publique faisant appel aux dons ou bénéficiant d’une
subvention de l’Etat sont tenues de produire des rapports d’audit pour attester de
l’usage fait des deniers publics= nomination obligatoire
• Partis politiques : nomination obligatoire
• Coopératives : Nomination Obligatoire : si le CA>10 000 000,00 MAD pendant deux
ans consécutifs. (Article 72 : Loi n° 112-12 relative aux coopératives)

Question 2 : Quand est ce que le CAC peut- il intervenir ?

➢ Mission générale (audit légal) (Voir le prochain paragraphe)

➢ Commissariat aux apports

Un commissaire est nommé par les associés pour apprécier la valeur des apports en
nature qui constituent le capital social. Ici les apports en nature doivent être évalués. Un apport
en nature correspond à la mise à disposition d'un bien autre qu'une somme d'argent. Les biens
corporels: matériel, véhicules, immeubles ; les biens incorporels: une clientèle, marques,
brevet

Il est important de procéder à une évaluation détaillée, car les associés récupèrent des titres
financiers en contrepartie de ces apports et au prorata de leur valeur. Les titres financiers sont
appelés parts sociales ou actions. Lorsque la société enregistre un bénéfice, ce sont ces titres
qui permettent aux associés de toucher des dividendes (au prorata du nombre de titres
détenus).

➢ Augmentation de capital par compensation des créances

Plusieurs raisons peuvent justifier une augmentation de capital social. Il peut ainsi s’agir de :
L’entrée d’un ou plusieurs associés au capital ; Le financement d’une activité ;ou le
développement d’une nouvelle branche d’activité ; L’amélioration de la situation de
l’entreprise…

L’augmentation de capital peut donc se faire par compensation avec des créances
détenues par les associés sur la société. Il s’agit donc de ressources déjà existantes qui
vont simplement être incorporées au capital de la société.

➢ Émission d’obligations convertibles en actions.

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Une obligation représente la part d’un emprunt émise par une entité (l’État, une collectivité
locale ou une entreprise). En échange de ce prêt, les intérêts sont reçus. Le taux d’intérêt
est connu à l’avance par l’investisseur tout comme la durée du prêt et la date de versement
des intérêts financiers. Une obligation convertible en actions est une obligation à
laquelle est attaché un droit de conversion. Elle permet à son porteur, au cours d'une
période délimitée prédéterminée, d'échanger son obligation contre une ou
plusieurs actions émises de cette société, selon une parité de conversion préfixée.

Dans ce cadre, la personne réalise un prêt en faveur de la société. A l’échéance, elle a


la possibilité de choisir entre :

▪ Le remboursement de la somme prêtée en numéraire (en plus des intérêts


perçus).
▪ Le remboursement de la somme prêtée par l’attribution d’actions de la
société (entrée dans le capital social).

A l’échéance de l’obligation, l’investisseur dispose donc d’un choix quant aux modalités
de remboursement de sa créance.

Petite illustration

Un investisseur accorde un prêt de 2 MDH à une SA. L’entreprise lui accorde des obligations
comme un droit justifiant son emprunt. Imaginons que le montant de 2MDH corresponde à la
valeur de 100 actions dans la société. A l’échéance du prêt, il sera possible de prévoir :

• Un remboursement de la créance en numéraire (2 MDH + intérêts).

• Une conversion de la créance en actions : l’investisseur recevra alors 100 actions de


la société.

➢ Transformation de la société.

La transformation de société est l'opération par laquelle une société d'une forme sociale
donnée adopte une nouvelle forme sociale. Ce changement de forme sociale, qu'il soit
volontaire ou qu'il résulte de la loi, a pour conséquence de soumettre la société à un
nouveau corps de règles (nouveaux statuts).

➢ Émission des certificats d’investissement

Les Certificats d'Investissement (CI) sont des titres émis par des sociétés de capitaux et
dont les porteurs bénéficient des mêmes droits pécuniaires que les actionnaires ordinaires, à
l’exception du droit de vote. Pour une société, ce type de financement permet de se procurer
des capitaux sans que les apporteurs puissent influer sur la vie de l’entreprise.

En application de l’article 282 du manuel des normes « audit légal et contractuel), le


commissaire aux comptes présente à l’assemblée générale un rapport sur l’opération
d’émission de certificats d’investissement.

➢ Conversion d’actions ordinaires en actions à dividendes prioritaires

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On appelle action à dividende prioritaire une action sans droit de vote mais qui offre un
dividende plus important. (+7.50% de la valeur nominale) = le détenteur ne dispose pas de
droit de vote dans les assemblées générales. En application de l’article 263 alinéa 4 du
manuel et normes de l’audit légal et contractuel, le commissaire aux comptes présente à
l’assemblée générale un rapport sur l’opération de convertir les actions ordinaires en
actions à dividende prioritaire.

Question 3 : Quelles sont les fondamentaux du métier d’un CAC?

• Le CAC doit être compétent et indépendant;

• Le CAC apprécie la qualité des comptes par rapport à un référentiel de travail


« Référentiel d’audit »; Internationales ISA Développées par IAASB/ Maroc: le manuel
de procédures audit légal et contractuel

• Le CAC exprime une opinion dans un rapport écrit.

• Il doit être inscrit au tableau de l’ordre des experts comptables. C’est ce qui stipule
l’article 160 de la loi 17-95.

• Il ne doit pas être parmi:

Les fondateurs, apporteurs en nature, bénéficiaires d’avantages, ainsi que les


administrateurs, les membres du conseil de surveillance ou du directoire de la société ou
de l'une de ses filiales ;

Les conjoints, parents et alliés jusqu'au deuxième degré inclusivement des personnes
visées au paragraphe précédent;

Ceux qui reçoivent des personnes visées au paragraphe ci-dessus, de la société ou de


ses filiales, une rémunération quelconque à raison de fonctions susceptibles de porter
atteinte à leur indépendance ;

Les sociétés d'experts-comptables dont l'un des associés se trouve dans l'une des
situations prévues aux paragraphes précédents.

Le non immixtion dans la gestion de l’entreprise.

Question 4 : Dans quels cas les fonctions du CAC cessent ?

La cessation des fonctions du CAC peut intervenir de façon normale. Elle peut être
également provoquée par la mise en cause de la personne exerçant des fonctions ou par
l’évolution de la société ou du groupement contrôlé. Elle peut être, à cet égard, issu de :

• L’arrivée du terme : le CAC se voit achever ses fonctions une fois que l’alarme de
clôture sonne ;
• Décès du CAC : Le décès du CAC met fin à l’exercice de ses fonctions ;
• Démission du CAC : Rencontre d’obstacles lors de l’accomplissement de ses missions
; Maladie ; Refus de société de tenir compte d’observations répétées ; ou Impossibilité
d’obtenir des honoraires jugés nécessaires pour accomplir les diligences normales ou
de non paiement de ses honoraires dus.

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2. Démarche d’une mission légale
Cette démarche est souvent décomposée en 3 grandes phases :

(2)Evaluation
(1)Planification (3)Contrôle des
du contrôle
de la mission comptes
interne

Première étape : Planification de la mission

Le commissaire aux comptes doit avoir une connaissance globale de l’entreprise lui permettant
d’orienter sa mission et d’appréhender les domaines et les systèmes significatifs.

Comprend trois étapes:

1. Prise de connaissance de l'entité et de son environnement;

2. Prise de connaissance des éléments du contrôle interne pertinents pour l'audit

3. Evaluation des risques significatifs dans les comptes

(1)Le CAC prend connaissance :

• du secteur d'activité de l'entité, de son environnement réglementaire, notamment du


référentiel comptable applicable, et d'autres facteurs externes tels que les conditions
économiques générales;

• des caractéristiques de l'entité qui permettent au commissaire aux comptes


d'appréhender les catégories d'opérations, les soldes des comptes et les informations
attendues dans l'annexe des comptes;

• des objectifs de l'entité et des stratégies mises en œuvre pour les atteindre dans la
mesure où ces objectifs pourront avoir des conséquences financières et, de ce fait, une
incidence sur les comptes

• de la mesure et de l'analyse des indicateurs de performance financière de l'entité.

Pour obtenir ces informations, le CAC dispose de moyens:

▪ Les comptes annuels des exercices précédents et autres informations financières


▪ Les rapports d’autres réviseurs et éventuellement d’auditeurs internes
▪ Les relations directes avec les dirigeants, responsables des différents services
▪ La presse financière et la consultation de bases de données sur le secteur d’activité
▪ Les informations disponibles auprès des organismes professionnels (CGEM)
▪ Prise de contact avec le prédécesseur

(2) Prise de connaissance des éléments du contrôle interne pertinents pour l'audit

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Le commissaire aux comptes prend connaissance des éléments du contrôle interne qui
contribuent à prévenir le risque d'anomalies significatives dans les comptes, pris dans leur
ensemble et au niveau des assertions.

Contrôle interne

Le contrôle interne est un dispositif de la société, défini et mis en œuvre sous sa responsabilité,
qui vise à assurer :

✓ la conformité aux lois et règlements ;

✓ l’application des instructions et des orientations fixées par la Direction Générale ou le


Directoire ;

✓ le bon fonctionnement des processus internes de la société, notamment ceux


concourant à la sauvegarde de ses actifs ;

✓ la fiabilité des informations financières ;

5 composantes : (1)L'environnement de contrôle reflète I ‘attitude générale, le souci et les


efforts de la direction en matière de contrôle interne. (2)L’évaluation des risques(3) Les
procédures: Obj: fournir une certitude raisonnable que les objectifs spécifiques de contrôle
sont atteints.(4) Le système comptable et l’information (5) Contrôles préventifs et
répressifs. (Mesures de vérification et de prévention)

Assertions : critères dont la réalisation conditionne la régularité, la sincérité et l’image fidèle


des comptes :

• Réalité : les opérations et les événements qui ont été enregistrés se sont produits et se
rapportent à l’entité

• Exhaustivité : toutes les opérations et tous les événements qui auraient dû être
enregistrés sont enregistrés;

• Mesure : les montants et autres données relatives aux opérations et événements ont été
correctement enregistrés;

• Séparation des exercices : les opérations et les événements ont été enregistrés dans la
bonne période;

• Classification : les opérations et les événements ont été enregistrés dans les comptes
adéquats.

Assertions valides = Comptes correctes = Etats financiers certifiés

(3)Evaluation des risques significatifs dans les comptes

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Le risque peut être défini comme tout évènement dont la survenance porte atteinte à la
capacité d’une structure à atteindre ses objectifs. Un risque se caractérise par sa probabilité
de survenance et par son impact, en cas de réalisation. Pour chaque facteur, on peut évaluer
un niveau selon une échelle de trois valeurs (faible, moyen, fort ou 1, 2 ,3)

Comment le CAC évalue les risques significatifs ?

(1) L’identification des processus/catégories d’opérations significatifs ainsi que des comptes
ou groupes de comptes qui leur sont associés. (Cycles)

(2) Consultation d’une documentation suffisante pour s’assurer que les événements
comptables survenant dans la société sont correctement identifiés et documentés.

Cycles Maîtrise des processus amont et de production Maîtrise des processus d’arrêté
comptable de comptes
Investissements • Les investissements et désinvestissements font Concernant les frais de
/ l’objet d’un processus organisé et documenté, qui développement, une vérification est
Désinvestissem prévoit l’information des services comptables. faite à la date de clôture afin de
ents / • les phases de recherche et de développement des confirmer que les conditions ayant
Recherche et projets sont clairement définies et séparées ; conduit à leur activation sont
Développement • Les coûts sont comptabilisés. toujours remplies.

Immobilisations • Les éléments constitutifs du coût d’une immobilisation


corporelles et y compris les modalités de détermination et de suivi du
incorporelles coût de remise en état des sites pour les
immobilisations corporelles ;
• Les méthodes et le point de départ de
l’amortissement. Cette rubrique comprend les
modalités d'application de l'approche par composants
et les modalités retenues pour la détermination des
valeurs résiduelles ;
• Les mouvements d’immobilisations font l’objet d’un
suivi en vue de leur comptabilisation.
• Les engagements d’achats d’immobilisations sont
suivis, afin d’être pris en compte dans le cadre de
l’élaboration des annexes aux comptes.
• La classification des contrats de crédit bail ou de
locations est clairement établie en vue de leur
traitement comptable.
• L’existence des immobilisations corporelles est
vérifiée régulièrement par inventaire.
• Les sorties ou mises au rebut sont soumises à
l’approbation d’un responsable et les corrections
comptables nécessaires sont prévues.
• Les cessions d’immobilisations sont soumises à une
procédure d’autorisation diffusée au sein de
l’organisation.
Immobilisations • Les opérations sur titres (acquisitions, cessions,) font Les produits se rattachant aux
financières l’objet d’un suivi en vue de leur comptabilisation. immobilisations financières sont
• L’attribution de prêts (notamment les prêts aux évalués à chaque clôture.
filiales,…) fait l’objet d’un processus organisé.

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Achats / • Le processus achats est organisé et formalisé dans le Vérifier l’existence d’une procédure
Fournisseurs et cadre de procédures applicables par tous les acteurs permettant de s’assurer que les
assimilés concernés. produits et charges ont été
• Il existe une séparation des fonctions de passation et enregistrés sur la bonne période.
d’autorisation des commandes, de réception, Vérifier l’existence d’ un dispositif
d’enregistrement comptable et de règlement des permettant d’enregistrer les
fournisseurs. provisions pour factures non
• Les achats importants font l’objet d’une commande parvenues ou les charges payées
formalisée, validée par une personne autorisée. d’avance de manière exhaustive et
• Il existe un suivi et un rapprochement entre les bons exacte.
de commande, les bons de réception et les factures
(quantité, prix, conditions de paiement). Les anomalies
éventuelles font l’objet d’une analyse et d’un suivi.
• Il existe un dispositif permettant d’éviter le double
enregistrement / paiement des factures fournisseurs.
• Il existe un contrôle des avances sur factures
fournisseurs (autorisation, suivi, imputation).
• Il existe un suivi des réceptions refusées / litiges et un
contrôle de la comptabilisation des avoirs fournisseurs
correspondants ou des rabais, remises et ristournes.
• La gestion des règlements fournisseurs fait l’objet de
contrôles par une personne indépendante et autorisée.
• Les comptes fournisseurs font l’objet d’un examen et
d’une justification périodiques (exhaustivité, exactitude)

Stocks • Il est procédé à un inventaire physique (au moins une Vérifier l’existence d’une procédure
fois par an ou à des inventaires de contrôle tournants permettant de s’assurer que la
en cas d'inventaire permanent). séparation des exercices a été
• les réceptions physiques (matières ou composants) respectée de manière correcte.
sont entrées en stock et enregistrées en comptabilité ; Vérifier l’existence d’ un dispositif
• les sorties de stock vers la production sont permettant de contrôler que les
enregistrées en comptabilité ; encours sont cohérents avec les
• le coût de production fait l'objet de calculs adéquats commandes reçues et avec les
et les frais correspondants sont imputés de manière travaux engagés.
complète et exacte (dans la mesure où ces coûts sont Vérifier l’existence d’ un processus
utilisés pour la valorisation des stocks) ; visant à ce que les provisions pour
• le calcul des coûts de production est cohérent avec dépréciation soient évaluées et
les éléments comptables réels comptabilisées, le cas échéant.
• Les autres éléments permettant de valoriser les
stocks (prix de revient d'achat nets, entrées, sorties)
sont dûment enregistrés, conservés et à jour.
Personnel Les activités de « Paie » font l’objet de procédures Il existe un dispositif de
connues et adaptées aux choix d’organisation retenus recensement, d’évaluation et de
(traitements en interne ou externalisés). contrôle du bon enregistrement
• Il existe une séparation des fonctions de calcul, comptable :
d'enregistrement, de contrôle, de paiement et de • des provisions pour congés payés
transmission des feuilles de paie. • des engagements en matière de
plan épargne entreprise ;
• Il existe un dispositif permettant d’assurer la • des engagements à long terme au
transmission exhaustive, exacte, et en temps utile des bénéfice du personnel ;
éléments validés nécessaires au calcul de la paie • des engagements en matière de
(temps passés, heures supplémentaires, retraites et autres avantages
augmentations, primes, entrées et sorties de postérieurs à l’emploi.
personnel…).
• Il existe un processus visant à assurer la clarté des
informations relatives aux avantages accordés au
personnel, notamment pour les avantages
postérieurs à l’emploi faisant l’objet de calculs
actuariels complexes ainsi que pour les avantages en
nature ou autres avantages pouvant faire l’objet
d’évaluations.
• • Les écritures de paie sont contrôlées par une
personne d’un niveau de responsabilité approprié

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• L’exactitude du virement des salaires fait l’objet de
contrôles.
Les règles comptables appliquées par la société
précisent le traitement comptable des actions et options
attribuées aux dirigeants et aux salariés.
• Les comptes de personnel et charges sociales font
l’objet d’un examen et d’une justification périodique.

Opération sur le Il existe un processus visant à s’assurer que les


capital autorisations nécessaires ont été données pour toutes
les opérations touchant le capital social.

A l’issue de ces deux premières étapes de collecte des informations et d’identification des
risques relatifs à la société de bourse auditée, le commissaire identifie les domaines et
systèmes significatifs. L’identification de ces domaines significatifs suppose la détermination
au préalable d’un seuil de signification. Celui-ci peut être défini comme le montant à partir
duquel une erreur, une inexactitude ou une omission peut affecter la régularité et la sincérité
des états de synthèse ainsi que l’image fidèle du résultat de l’exercice, de la situation financière
et du patrimoine de la société. Ce seuil est quantifié en prenant en compte plusieurs éléments
de référence quantitatifs et qualitatifs. Ce seuil permet à l'auditeur de planifier l'étendue de ses
travaux, et d'évaluer la fidélité de la présentation de l'information financière. Le seuil de
signification peut représenter un chiffre entre 1 et 5% des capitaux propres, 5 à 10% du résultat
net ou du résultat courant ou encore de 1 à 3% du chiffre d'affaires. Tout montant inférieur au
seuil de signification sera écarté des travaux de révision.

• Le principal objectif de l'audit des états financiers: obtenir l'assurance raisonnable que
les états financiers, pris dans leur ensemble, sont exempts d'anomalies
significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d'erreurs,

• Impossibilité de tout contrôler ➔ Calcul du seuil de signification

• Le seuil de signification: Montant au-delà duquel les décisions économiques ou le


jugement fondé sur les comptes sont susceptibles d'être influencés.

• Obj: Limiter les travaux lorsqu'ils n'apportent plus aucune valeur ajoutée et Cibler les
éléments qui posent réellement problème et donc d'orienter les travaux de révision.

Rédaction du plan de mission (Livrable de la 1ère étape)

Le plan de mission comprend:

▪ le choix des collaborateurs en fonction de leur expérience et de leur connaissance du


secteur d'activité de l'entreprise;

▪ la répartition des travaux : dans le temps; dates et durées des visites ; dans l'espace :
possibilité de rotation pour les visites aux agences, aux succursales, aux usines…

▪ Etablissement du budget et des honoraires ;

▪ Le programme général de travail qui comprend : la présentation de l'entreprise, ses


procédures, ses zones de risques ; les seuils de significations et domaines significatifs..

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Deuxième étape : Evaluation du contrôle interne

Apprécier les risques de l’audit

A partir des orientations données par le programme général de travail ou plan de mission, le
commissaire aux comptes effectue une étude et une évaluation des systèmes ou des
domaines qu'il a jugé significatifs en vue d'identifier, d'une part les contrôles internes sur
lesquels il souhaite s'appuyer, et d'autre part les risques d'erreurs dans le traitement des
données afin d'en déduire un programme de contrôle des comptes adapté.

L’objectif de l’évaluation du contrôle interne est de s’assurer si les contrôles mis en place
dans la première phase présentent une assurance ou une sureté pour le CAC, donc il
pourra se baser sur eux lors de la démarche d'audit des comptes.

Pour ce faire, le CAC :

(1)Revoie et évalue les procédures

Pour matérialiser cette description, le CAC peut avoir recours à deux techniques :

• La description narrative (appelé également : mémorandum)


• Le diagramme de circulation (ou flow chart)

(2) établit des tests de conformité

Vérifier que la description des procédures est bien assimilée et conforme à la réalité.

(3) établit des tests de performance

Ces tests ne concernent que les points réputes forts de l’évaluation préliminaire. Ils ont pour
objet de vérifier que ces points forts sont réellement appliqués et ce d’une façon continue.

A l’issu de cette étape le CAC est amené à distingue entre :

• Les forces du système qui sont constamment applique (d’après les tests de
permanence) o Les faiblesses du système qui sont de deux types :
• Des faiblesses de conception décelées lors de l’évaluation préliminaire du contrôle
interne.
• Des faiblesses d’application résultant du non-respect des procédures mises en place
l’entreprise (décelées lors des testes de permanence)

Troisième étape : Contrôle de comptes


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=

Effectuer des contrôles pour obtenir des éléments probants afin de forger une opinion sur
les soldes des comptes de bilan

L'examen des états de synthèse vise, d'une part la certification de la régularité et de la sincérité
des états de synthèse, de l'image fidèle qu'ils donnent du résultat de l'exercice, de la situation
financière et du patrimoine de la société, d'autre part la vérification de la sincérité et de la
cohérence avec les états de synthèse des informations d'ordre financier contenues dans les
documents qui doivent être mis à la disposition des actionnaires à l'occasion de l'assemblée
générale.
Il s’agit de souligner que le contrôle des comptes est tributaire du contrôle interne, en fonction
de ces forces et de ces faiblesses, le CAC allège ou renforce le programme de vérification
directe des comptes. Un très bon contrôle interne peut par exemple le dispenser à l’extrême
d’opérer un contrôle direct sur l’exhaustivité et la réalité des enregistrements par exemple,
alors qu’une grande concentration de points faibles dans la conception du système du contrôle
interne peut le conduire à ne tirer aucune conclusion de l’examen des comptes.
Trois tests sont définis :

✓ Les tests de cohérence et de validation : L’objectif de ces tests est de permettre à l’auditeur
de vérifier l’homogénéité des informations comptables et des informations opérationnelles dont
il dispose.
✓ Les tests de cohérence : Ils ont pour objectif de rechercher des anomalies éventuelles au
niveau des comptes de l’entreprise. Ces tests se font à partir de la revue des informations
comptables et opérationnelles.
✓ Les tests de validation: Ces tests ont pour objectif de vérifier les donnés de la comptabilité
en les rapprochant de la réalité qu’ils traduisent.

Ces tests permettent de vérifier en général si :

• Toutes les opérations doivent être enregistrées (principe d’exhaustivité).


• Toutes les opérations doivent être réelles (principe de réalité).
• Principe de propriété : les actifs appartiennent à l’entité et les passifs concernant.
• Principe d’évaluation correcte : les transactions sont valorisées, lors de l’entrée dans
les livres et la date de clôture.
• Principe d’enregistrement dans la bonne période (principe de spécialisation).
• Principe d’imputation correcte : enregistrement dans les bons comptes.
• Principe d’information adéquate : toutes les informations financières doivent être
accompagnées des explications nécessaires et suffisantes à son utilisation par des
destinataires (les annexes).

Ces éléments probants suffisants et appropriés pour fonder l’assurance raisonnable sont
obtenus par différentes techniques de contrôle, notamment les contrôles sur pièces de
vraisemblance, l’observation physique, la confirmation directe et l’examen analytique.

• Les contrôles sur pièces : concernent l’examen des documents reçus par l’entreprise, les
documents créés par elle, les recoupements internes….

• L’observation physique : consiste à examiner les actifs, les comptes ou la façon dont une
procédure est appliquée. C’est un des moyens les plus efficaces pour s’assurer de l’existence
d’un actif. Toutefois, seule l’existence du bien est confirmée, les autres éléments tels que la
propriété du bien, la valeur attribuée doivent être vérifiées par d’autres techniques. Parmi les
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éléments pouvant faire l’objet d’un examen physique, on retient : - les immobilisations
corporelles, - les stocks, - les effets de commerce, - les espèces en caisse.

• La confirmation directe : consiste à obtenir directement auprès des tiers qui entretiennent
des relations commerciales ou financières avec l’entreprise, les informations sur le solde de
leurs comptes ou sur les opérations effectuées avec elle. Les principaux cas de confirmation
directe concernent : les immobilisations les stocks, les créances et dettes, les banques, le
personnel… Le choix des soldes à confirmer doit tenir compte de toutes les particularités de
l’entreprise contrôlée. Il s’agit surtout de : soldes importants, soldes anciens, comptes annulés,
soldes anormaux (clients créditeurs par exemple).

Tout écart significatif devra faire l’objet d’une analyse et d’explications de la part de
l’entreprise

II. Mission contractuelle

La révision légale des comptes n’est obligatoire que pour certaines entreprises, or, toute
entreprise dispose de la faculté, si elle le veut, de s’adresser à un professionnel indépendant
pour que celui-ci révise ses comptes ou audite sa situation.

L’audit légal est une mission réalisée à la demande d’une entité pour des fins qui sont définies
dans la lettre de mission avec l’auditeur.

Il permet de procurer à l’entreprise des services à forte valeur ajoutée, comme :

• Opérations de croissance externe ou de restructuration ;


• L’analyse de la qualité de son système d’information ;
• L’évaluation d’actifs ou passifs : dans le cadre d’opérations ciblées de rachat ou de
cession d'activités, L’évaluation de risques spécifiques ...etc.

L’expert comptable établit, avant le début de la mission, une lettre définissant la mission et
décrivant l’étendue des engagements réciproques. Le client s’engage à communiquer toutes
les pièces nécessaires à la révision et l’expert comptable expose la démarche qu’il adoptera
au cours de cette mission.

Toute lettre de mission comprend généralement les éléments suivants:

La qualification de mission ainsi que sa description; La référence, le cas échéant, aux


normes professionnelles de l’Ordre; Les obligations de chaque partie; Les délais
d’exécution; Les conditions financières; La durée de la mission; La mention que toute
modification importante de la mission fera l’objet d’un avenant; Les modes de
reconduction ou de rupture le cas échéant; Le mode de traitement des litiges.

ANNEXE 1 – MODELE DE RAPPORT – COMPTES ANNUELS –

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RAPPORT DU COMMISSAIRE A L’ASSEMBLEE GENERALE DE [LA SOCIETE_____________] POUR
L’EXERCICE CLOS LE __ _____________20__

Dans le cadre du contrôle légal des comptes annuels de votre société, nous vous présentons notre rapport du
commissaire. Celui-ci inclut notre rapport sur l’audit des comptes annuels ainsi que notre rapport sur les autres
obligations légales et réglementaires. Ces rapports constituent un ensemble et sont inséparables.

Nous avons été nommés en tant que commissaire par l’assemblée générale du [xx], conformément à la proposition
de l’organe de gestion. Nous avons exercé le contrôle légal des comptes annuels de [la société xx] durant [xx]
exercices consécutifs.

Rapport sur l’audit des comptes annuels

Opinion sans réserve

Nous avons procédé au contrôle légal des comptes annuels de [la société xx] comprenant le bilan au __ ____ 20__,
ainsi que le compte de résultats pour l’exercice clos à cette date et l’annexe, dont le total du bilan s’élève à
Dhs __________ et dont le compte de résultats se solde par un bénéfice ou [une perte] de l’exercice de Dhs
__________.

À notre avis, ces comptes annuels donnent une image fidèle du patrimoine et de la situation financière de la société
au __ ____ 20__, ainsi que de ses résultats pour l’exercice clos à cette date, conformément au référentiel comptable
applicable au Maroc.

Fondement de l’opinion sans réserve

Nous avons effectué notre audit selon les Normes [X]. Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces
normes sont plus amplement décrites dans la section « Responsabilités du commissaire relatives à l’audit des
comptes annuels » du présent rapport. Nous nous sommes conformés à toutes les exigences déontologiques qui
s’appliquent à l’audit des comptes annuels au Maroc, en ce compris celles concernant l’indépendance.

Nous avons obtenu de l’organe de gestion et des préposés de la société, les explications et informations requises
pour notre audit.

Nous estimons que les éléments probants que nous avons recueillis sont suffisants et appropriés pour fonder notre
opinion.

Responsabilités de l’organe de gestion relatives aux comptes annuels

L’organe de gestion est responsable de l'établissement des comptes annuels donnant une image fidèle
conformément au référentiel comptable applicable au Maroc, ainsi que de la mise en place du contrôle interne qu’il
estime nécessaire à l’établissement de comptes annuels ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-
ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs.

Lors de l’établissement des comptes annuels, il incombe à l’organe de gestion d’évaluer la capacité de la société
à poursuivre son exploitation, de fournir, le cas échéant, des informations relatives à la continuité d’exploitation et
d’appliquer le principe comptable de continuité d’exploitation, sauf si l’organe de gestion a l’intention de mettre la
société en liquidation ou de cesser ses activités ou s’il ne peut envisager une autre solution alternative réaliste.

Responsabilités du commissaire relatives à l’audit des comptes annuels

Nos objectifs sont d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes annuels pris dans leur ensemble ne
comportent pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, et d’émettre
un rapport du commissaire contenant notre opinion. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé
d’assurance, qui ne garantit toutefois pas qu’un audit réalisé conformément aux normes permettra de toujours
détecter toute anomalie significative existante. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et
sont considérées comme significatives lorsqu'il est raisonnable de s'attendre à ce que, prises individuellement ou
en cumulé, elles puissent influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes annuels prennent
en se fondant sur ceux-ci.

Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes et tout au long de celui-ci, nous exerçons notre jugement
professionnel et faisons preuve d’esprit critique. En outre :
• nous identifions et évaluons les risques que les comptes annuels comportent des anomalies significatives,
que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, définissons et mettons en œuvre des procédures
d’audit en réponse à ces risques, et recueillons des éléments probants suffisants et appropriés pour fonder

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notre opinion. Le risque de non-détection d’une anomalie significative provenant d’une fraude est plus élevé
que celui d’une anomalie significative résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la
falsification, les omissions volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du contrôle interne;
• nous prenons connaissance du contrôle interne pertinent pour l’audit afin de définir des procédures d’audit
appropriées en la circonstance, mais non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne
de la société;
• nous apprécions le caractère approprié des méthodes comptables retenues et le caractère raisonnable des
estimations comptables faites par l’organe de gestion, de même que des informations fournies les concernant
par cette dernière;
• nous concluons quant au caractère approprié de l’application par l’organe de gestion du principe comptable
de continuité d’exploitation et, selon les éléments probants recueillis, quant à l’existence ou non d’une
incertitude significative liée à des événements ou situations susceptibles de jeter un doute important sur la
capacité de la société à poursuivre son exploitation. Si nous concluons à l’existence d’une incertitude
significative, nous sommes tenus d’attirer l’attention des lecteurs de notre rapport du commissaire sur les
informations fournies dans les comptes annuels au sujet de cette incertitude ou, si ces informations ne sont
pas adéquates, d’exprimer une opinion modifiée. Nos conclusions s’appuient sur les éléments probants
recueillis jusqu’à la date de notre rapport du commissaire. Cependant, des situations ou événements futurs
pourraient conduire la société à cesser son exploitation;
• nous apprécions la présentation d’ensemble, la structure et le contenu des comptes annuels et évaluons si
les comptes annuels reflètent les opérations et événements sous-jacents d'une manière telle qu'ils en donnent
une image fidèle.

Nous communiquons à l’organe de gestion notamment l’étendue des travaux d'audit et le calendrier de réalisation
prévus, ainsi que les constations importantes relevées lors de notre audit, y compris toute faiblesse significative
dans le contrôle interne.

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