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PLAN
I- PRISE DE CONNAISSANCE
ANNEXES
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PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR L’AUDIT COMPTABLE
ET FINANCIER
L’audit peut être défini comme l’activité qui applique en toute indépendance des procédures
cohérentes et des normes d’examen en vue d’évaluer l’adéquation, la pertinence, la sécurité et
le fonctionnement de tout ou partie des actions menées dans une organisation par référence à
des normes.
Un audit consiste à examiner, par sondages, les éléments probants justifiant les données
contenues dans les états financiers. Il consiste également à apprécier les principes comptables
suivis et les estimations significatives retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier leur
présentation d’ensemble.
A la différence de l’audit interne qui, comme son nom l’indique, est une structure propre de
l’organisation, l’audit externe est effectué par des professionnels en dehors de l’organisation.
Les missions d’audit externe peuvent être classées sous 2 types : l’audit contractuel et l’audit
légal.
Audit contractuel
Il s’agit d’une mission d’audit effectuée par un professionnel indépendant dans le cadre d’un
contrat conclu d’un commun accord entre l’organisation et ce professionnel. De ce fait, les
droits et obligations de l’auditeur sont clairement définis dans les « termes de référence »
(contrat) de la mission.
Toutefois, même si les droits et obligations de l’auditeur sont plus ou moins définis par
l’organisation demandeuse, il n’en demeure pas moins que l’auditeur doit œuvrer en toute
indépendance et respecter les normes de la profession généralement admises notamment en ce
qui concerne les diligences minimales à effectuer.
Nous pouvons citer quelques exemples d’audit contractuel : audit financier, audit social, audit
informatique, audit fiscal…
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Audit légal
A la différence de l’audit contractuel dont les termes de référence de la mission sont définis
par l’organisation demandeuse, les termes de référence de l’audit légal ou commissariat aux
comptes sont expressément définis par la loi. En effet, les droits et obligations du commissaire
aux comptes actuellement en vigueur au Sénégal, sont définis par l’Acte Uniforme du 17 avril
1997 relatif aux sociétés commerciales et aux G.I.E de l’Organisation pour l’Harmonisation
du Droit des Affaires (OHADA).
S’assurer que l’égalité entre les associés est respectée notamment que toutes les actions
d’une même catégorie bénéficient des mêmes droits.
Le CAC met à la disposition du Conseil d’administration qui arrête les comptes un rapport
portant sur :
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Les contrôles et vérifications effectués ainsi que leurs résultats ;
Les postes du bilan et des autres documents comptables susceptibles d’être modifiés ;
Les irrégularités et inexactitudes découvertes ;
Les conclusions auxquelles conduisent les observations et certifications ci-dessus sur les
résultats de l’exercice comparés à ceux du dernier exercice.
Le CAC doit rendre compte aux actionnaires ou associés à l’assemblée générale en déposant
son rapport au siège social de la société 15 jours au moins avant la date de l’assemblée. Il
s’agit :
Le CAC ainsi que ses collaborateurs sont astreints au secret professionnel pour les faits, actes
et renseignements dont ils ont pu avoir connaissance en raison de leurs fonctions. Ils sont
déliés du secret professionnel pour les faits délictueux révélés au ministère public.
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2.2.5 Droits du CAC
Les états financiers et le rapport de gestion sont adressés au CAC 45 jours au moins avant la
date de l’AGO.
La mission du CAC est permanente et non ponctuelle. De ce fait, à toute époque de l’année, le
CAC opère toutes vérifications et tous contrôles qu’il juge opportuns et peut se faire
communiquer, sur place, toutes pièces qu’il estime utiles à l’exercice de sa mission et
notamment tous contrats, livres, documents comptables et registres de PV. Le CAC peut, sous
sa responsabilité, se faire assister ou représenter par des experts ou collaborateurs de son
choix, qu’il fait connaître nommément à la société ; ceux-ci ont les mêmes droits
d’investigation que le CAC.
Toutes ces investigations peuvent être faites tant auprès de la société que des sociétés mères
ou filiales.
Le CAC peut recueillir toutes informations utiles à l’exercice de sa mission auprès de tiers qui
ont accompli des opérations pour le compte de la société.
Le secret professionnel ne peut être opposé au CAC sauf pour les auxiliaires de justice.
Encourent une sanction pénale, les dirigeants sociaux ou toute personne au service de la
société qui, sciemment, auront mis obstacle aux vérifications ou aux contrôles des CAC ou
qui auront refusé la communication, sur place, de toutes les pièces utiles à l’exercice de leur
mission.
Le CAC est désigné par l’AGO et est choisi parmi les experts comptables inscrits à l’ordre
des experts comptables.
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Le tableau ci-après récapitule les types de sociétés dans lesquelles un CAC est obligatoire :
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Sociétés Désignation Organe compétent pour Durée du mandat Nombre minimal de CAC
désignation
SNC Facultative mais les associés non gérant ont le droit de se faire Assemblée des associés Fixée par Fixé par l’assemblée
assister par un CAC à leurs frais l’assemblée ou les
statuts
SCS Facultative Assemblée des associés Fixée par Fixé par l’assemblée
l’assemblée ou les
statuts
SARL Désignation obligatoire si un des 3 critères rempli: Assemblée des associés 3 exercices 1
à la majorité absolue
1. Capital > 10 millions F CFA (50% + 1 voix). Si cette
majorité n’est pas
2. CAHT > 250 millions F CFA atteinte et sauf
stipulation contraire des
Ou statuts, le CAC est
nommé à la majorité des
3. Effectif permanent > 50 personnes votes émis quelle que
soit la portion du capital
Désignation facultative si les conditions ci-dessus ne sont représentée ;
pas remplies
3 exercices 1
Désignation par décision de justice à la demande d’un ou de
plusieurs associés possédant au moins 10% du capital social
En référé par le
président de la
juridiction compétente
SA Désignation obligatoire ; A la constitution par les 2 exercices Société ne faisant pas
statuts ou l’assemblée appel public à l’épargne :
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générale constitutive ; 1 titulaire, 1 suppléant ;
Désignation par décision de justice à la demande de tout En référé par le le mandat prend fin Société ne faisant pas
actionnaire si l’assemblée omet d’en élire président de la lorsqu’il a été appel public à l’épargne :
juridiction compétente procédé par l’AGO 1 titulaire ;
à la nomination du
CAC Société faisant appel
public à l’épargne : 2
titulaires ;
GIE Désignation obligatoire si le GIE émet des obligations Assemblée des membres 6 exercices 1
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Le CAC ne peut être relevé de ses fonctions que par décision de justice en cas de faute ou
d’empêchement.
Cette disposition renforce l’indépendance du CAC qui n’est pas révocable par les actionnaires
(qui l’ont pourtant nommé en AGO) et encore moins par les dirigeants de la société.
Au regard du contrôle des sociétés, ne peuvent essentiellement être choisis comme CAC
titulaire ou comme CAC suppléant :
Par ailleurs, ne peuvent être nommés CAC de la société moins de 5 ans après la cessation de
leur fonction dans ladite société :
les administrateurs ;
les administrateurs généraux et adjoints ;
les directeurs généraux et adjoints ;
les gérants ;
les salariés de la société.
Les CAC peuvent également être frappés par les incompatibilités et interdictions spécifiques à
leur profession.
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Les responsabilités du CAC sont de nature civile, pénale et disciplinaire.
Responsabilité civile
Le CAC est civilement responsable, tant à l’égard de la société que des tiers, des
conséquences dommageables des fautes et négligences qu’il commet dans l’exercice de ses
fonctions.
Le CAC n’est pas responsable des dommages causés par les infractions commises par les
dirigeants sociaux sauf si en ayant connaissance, il ne les a pas révélées dans son rapport à
l’assemblée générale.
Responsabilité pénale
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DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE D’AUDIT
l’étendue de la mission ;
les rapports à émettre par le CAC : rapport général, rapport spécial, rapport sur le contrôle
interne… ;
les conditions de facturation (honoraires).
La lettre de mission traduit ainsi l’acceptation de la mission par le CAC ainsi que les
obligations réciproques du CAC et de la société auditée. Elle est en quelque sorte le contrat
de services entre les 2 parties. Le recours à la lettre de mission est destiné à éviter tout
malentendu concernant l’étendue des travaux et les honoraires qui s’y rapportent.
Il va sans dire que l’élaboration de la lettre de mission nécessite d’abord un certain nombre de
préalables comme :
I- PRISE DE CONNAISSANCE
La phase de prise de connaissance est essentielle pour toute mission d’audit. En effet, pour
pouvoir contrôler, il faut d’abord connaître et maîtriser.
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pratiques comptables ;
caractéristiques financières ;
caractéristiques opérationnelles : production, ventes, marketing, distribution, finances,
administration ;
caractéristiques de détention du capital et statutaires ;
caractéristiques de gestion…
Les sources d’information peuvent être : la visite des locaux et de ses installations, des
entretiens avec la direction et le personnel, les journaux spécialisés, des discussions avec des
personnes ayant l’expérience du métier de la société à auditer, les rapports rédigés par
d’autres cabinets spécialisés, les rapports d’audit interne, le manuel des procédures, les PV
d’assemblées d’actionnaires, de conseils d’administration…
Il s’agit dans cette partie de matérialiser les connaissances acquises lors de la phase de prise
de connaissance. Cette partie permet ainsi à tous les intervenants sur le dossier de bien
maîtriser l’environnement et l’activité du client, mais aussi sa forme juridique, son historique,
ses données clés (CAHT, Production, clientèle, Volumes de ventes, Résultats des derniers
exercices, Parts de marché…).
Il s’agit dans cette partie de préciser la nature de la mission ainsi que les obligations
afférentes : s’agit-il d’une mission de CAC, de CO-CAC, de revue limitée…
Il convient donc de préciser les obligations de l’auditeur dans l’exécution de la mission qui lui
est assignée mais aussi les rapports qu’il devra émettre à la fin de ses travaux.
Cette partie retrace les faits marquants qui se sont déroulés au cours de l’exercice et qui sont
susceptibles d’affecter d’une certaine manière les états financiers de la société. Il peut s’agir
par exemple :
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d’un changement au niveau de l’actionnariat ;
d’investissements importants…
Les points d’audit précédemment formulés par le CAC ou par d’autres confrères ou
professionnels (réserves, incertitudes) doivent faire l’objet d’un suivi particulier. En effet, ces
points soulevés identifient des zones à risques ou des erreurs matérielles ; il convient donc
d’appréhender ces points avec beaucoup de prudence et éventuellement lever les réserves ou
incertitudes précédemment formulées si elles ne sont plus d’actualité.
Seuil de signification
Le principe même de l’audit est de procéder par sondages ; de ce fait, la définition des cibles,
des échantillons à tester est plus que délicate car l’opinion de l’auditeur n’est pas partielle,
elle concerne l’ensemble des états financiers qui sont soumis à son appréciation.
Les contrôles de l’auditeur doivent donc être orientés vers la détection d’erreurs qui,
séparément ou additionnées, seront significatives. D’où ces notions de « signification »,
« d’importance relative »…
Il est ainsi le support à l’opinion finale de l’auditeur sur les aspects quantitatifs. En effet, des
erreurs décelées par l’auditeur qui, seules ou additionnées, seront supérieures au seuil de
signification, feront ainsi l’objet de certification avec réserves voire de refus de
certification si elles remettent en cause l’ensemble des états financiers.
La détermination du seuil de signification n’est pas aisée car ce qui est significatif varie selon
chaque client et ne peut être exprimé par un chiffre donné ou un pourcentage que l’on
appliquerait à toutes les missions.
Généralement, les grandeurs suivantes sont utilisées en fonction de leur stabilité ou cohérence
globale sur plusieurs exercices pour la détermination du seuil de signification :
chiffre d’affaires ;
résultat net ;
actif brut ;
actif net ;
fonds de roulement
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En définitive, c’est l’associé qui décide, selon les circonstances et le contexte de la mission, si
le seuil déterminé (pourcentage de l’une des grandeurs) peut être diminué ou calculé sur
d’autres critères.
Compte tenu de tout ce qui précède, les risques d’audit doivent à présent être déterminés.
Le risque d’audit est le risque de ne pas appréhender une erreur significative qui modifierait
l’opinion sur les états financiers.
Risque inhérent
Le risque inhérent est le risque que les états financiers puissent contenir une erreur
significative. Il est donc fonction de :
l’activité du client ;
des caractéristiques particulières de la mission ;
des dirigeants de l’entreprise.
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Risques de procédures de contrôle
Quelques exemples :
les dirigeants ont-ils élaboré une stratégie d’entreprise bien définie et comparent-ils
régulièrement les performances avec les objectifs définis ? ;
les dirigeants sont-ils suffisamment attentifs aux systèmes d’information ? ;
la séparation des tâches est-elle respectée ? ;
y a-t-il des administrateurs non dirigeants ou des auditeurs internes qui exercent un
contrôle étroit de la comptabilité et des informations financières ? …
Risque de détection
Le risque de détection est le risque que les procédures de l’auditeur ne permettent pas de
détecter une erreur significative. Il est lié :
Une fois le profil de risque défini, il convient à présent de préciser quelles sont les procédures
de contrôle à appliquer dans le cadre de la mission.
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confirmation externe ;
contrôle sur pièces.
La note d’orientation doit être approuvée par l’associé responsable (AR) de la mission car
c’est elle qui détermine les programmes de contrôle à effectuer afin de s’assurer que toute
erreur significative soit détectée par la mission.
Elle permet de définir l’étendue et le calendrier des travaux de contrôle des comptes.
Si cela facilite notre compréhension, nous résumons la documentation du client dans nos
propres narratifs, schémas et diagrammes.
Le diagramme de circulation ou le narratif doit refléter, dans la mesure du possible, toutes les
procédures de traitement pertinentes, quelles soient manuelles ou informatiques.
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Il doit être suffisamment détaillé, clair et précis pour nous permettre d’identifier les endroits
où des erreurs importantes pour l’audit pourraient se produire (c’est-à-dire où des contrôles
sont vraisemblablement nécessaires).
Comme outils, nous pouvons citer : le questionnaire de contrôle interne, les entretiens.
Confirmation de la compréhension du système
L'auditeur s'assure qu'il a bien compris le système en vérifiant la description qu'il en a reçu.
Il met en œuvre à cette fin des tests de conformité (ou tests de compréhension). Il consiste à :
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Grille de séparation des tâches
Principe :
Idéalement les personnes chargées des fonctions d’autorisation ne doivent pas assumer
des tâches d’exécution.
Idéalement les personnes chargées des tâches d’exécution ne doivent pas assumer les
fonctions de contrôle.
Idéalement, les personnes chargées de la protection des actifs ne doivent pas assumer
les fonctions de contrôle.
Nature
A Autorisation EX Exécution EN Enregistrement C
Contrôle
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Les tests sur les contrôles ont pour objectif de s’assurer que les contrôles qui nous ont été
décrits lors de la phase de prise de connaissance fonctionnent normalement.
Les contrôles à tester sont ceux mis en place par le client et que nous avons jugés efficaces
lors de la phase d’analyse.
A ce stade, l'auditeur est à même de faire la distinction entre les points forts et les points
faibles ; l'ensemble de ces éléments lui fournit les bases de son évaluation définitive du
contrôle interne qu'il porte dans un document de synthèse (ou le tableau d'évaluation du
système).
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L'auditeur cherche à s'assurer que les points forts sont appliqués de manière permanente. Il
met en œuvre à cette fin ; des tests de permanence. Ce test est fait par sondages et se compose
de deux types de contrôles :
contrôles de prévention : ce sont des contrôles qui empêchent les erreurs de se
produire ;
contrôles de détection : ce sont des contrôles qui doivent permettre d’identifier et
de corriger des erreurs qui se sont produites malgré les contrôles de prévention.
Selon LEJEUNE (2007 :107), l'auditeur rédigera un rapport d'évaluation pour conclure sur
l'évaluation du contrôle interne qui mettra en exergue :
les constats effectués ;
les forces et les faiblesses ;
les risques ;
les incidences sur les états financiers.
Ce rapport lui servira de base pour établir son programme de contrôle des comptes.
L’auditeur doit obtenir les éléments de preuve suffisants en qualité et en quantité pour
formuler son opinion sur les comptes annuels. Pour atteindre cet objectif, l’auditeur dispose
des techniques suivantes :
l’observation physique ;
la confirmation directe ;
l’examen des documents reçus par l’entreprise ;
l’examen des documents créés par l’entreprise ;
les contrôles arithmétiques ;
les analyses, estimations, rapprochements et recoupements entre les informations
obtenues et les documents examinés ;
les informations verbales obtenues des dirigeants et employés de l’entreprise.
L’auditeur doit choisir celles qui lui apportent la valeur probante suffisante dans les
meilleures conditions de coût et de temps.
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3.1.1 Objectif et définition de l'observation physique
L’observation physique des stocks vise à vérifier que les éléments portés à l’actif du
bilan de l’entreprise ont une existence physique réelle. Il s’agit d’une technique à laquelle
est attachée, par nature, une force probante importante.
Celle-ci s’applique le plus souvent à des biens matériels , les stock ou les immobilisations
corporelles , mais peut également trouver son application dans le contrôle d’autres
éléments de l’actif ,comme les espèces en caisse ou les effets de commerce .
L’observation physique la plus couramment pratiquée et obligatoire pour le
commissaire aux comptes est le contrôle de l’inventaire physique des stock, en fin
d’exercice .En effet , les mouvements de quantités de stocks ne font pas toujours l’objet d’un
suivi comptable au jour le jour ,contrairement aux immobilisations corporelles ou à d’autres
actifs . La valorisation des stocks et la comptabilisation de leur variation d’un exercice à
l’autre ne sont généralement réalisés qu’à la clôture (inventaire intermittent). Même pour les
entreprises qui disposent d’un inventaire permanent des stocks (çàd d’un suivi permanent
des quantités en stock leur permettant de valoriser régulièrement leurs stocks ),il est
nécessaire ,compte tenu de la fréquence élevée des mouvements à enregistrer entraînant des
erreurs de éventuelles et des risques de vols , de valider les données issues de l’inventaire
permanent par un contrôle physique.
Comme nous l’avons indiqué précédemment, le travail de l’auditeur consiste non pas
en la vérification exhaustive des quantités en stock, mais en un contrôle lui permettant de
s’assurer de la fiabilité de l’inventaire physique, réalisé par les personnes de l’entreprise
auditée .Cela explique que l’intervention des auditeurs pendant l’inventaire physique lui-
même soit limitée.
Les auditeurs travaillent essentiellement avant l’inventaire pour valider la procédure
d’organisation et en fin d’inventaire pour veiller à la correcte centralisation des comptages.
Leur contrôle porte à la fois sur les marchandises elles-mêmes et sur les procédures de
contrôle interne, assurant le déroulement optimal de l’inventaire. L’assistance et le contrôle
de l’inventaire physique sont des éléments importants dans la prise de connaissance de
l’entreprise auditée. En effet, l’assistance à l’inventaire physique représente, pour l’auditeur,
l’occasion pour connaître les produits de l’entreprise et de visualiser leur processus de
fabrication.
L’assistance à l’inventaire physique permet aussi de constater, sur le terrain, divers
problèmes techniques propres à l’entreprise (protection physique insuffisante de stocks à forte
valeur, stockage de denrées périssables dans des conditions défectueuses).
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L’auditeur doit vérifier que certains points de procédure sont correctement
appréhendés et appliqués, afin d’assurer le bon déroulement de l’inventaire physique.
On peut citer ,entre autres , la nécessité de vérifier l’indépendance des équipes de comptage
par rapport aux responsables des stocks , l’existence d’une procédure de double comptage en
aveugle ,un rangement et un étiquetage clairs des marchandises ,l’arrêt de tout mouvement
de marchandises pendant l’inventaire ,le recensement de tous les sites de stockage –y compris
les stocks appartenant à la société auditée , en dépôt ou en consignation chez des tiers -, la
bonne identification des marchandises en dépôt ou en consignation appartenant à des tiers , la
centralisation correcte des fichiers d’inventaire et un comptage en phase avec les consignes
données en matière de séparation des exercices .
Il est impératif que l’auditeur ait toujours à l’esprit, lors de ses travaux et de la rédaction de
ses rapports, que l’objectif à atteindre est de déterminer si l’inventaire physique est fiable et,
donc de, si les quantités et la qualité des produits sont correctement appréhendés et ce par
rapport à la date de clôture de l’exercice.
Les comptages sont directement réalisés ; il effectue lui-même des comptages par
sondages : sondages aléatoires et sondage sur les marchandises représentant les
valeurs en stock les plus importantes, en partant du fichier informatique permanent
(fichier fournissant une base théorique des quantités, d’après le suivi informatique des
mouvements) ou des marchandises physiquement présentes, et en confrontant à
chaque fois les résultats aux comptages effectues par la société auditée ;
Las marchandises sont dans un état correct, afin de déterminer une éventuelle
dépréciation, dans le cas contraire.
Ce contrôle n’est pas toujours aussi évident qu’il peut y paraître, compte tenu de la
diversité des produits à inventorier. En effet, si le comptage d »une pile de livres ne pose pas
de difficulté, il en va autrement lorsqu’il s’agit d’inventorier des matières faisant l’objet des
modes de stockage particuliers : cuves a jauger, tas à cuber, ou encore des denrées dans
l’appréciation en valeur nécessite des connaissances spécialisées.
L’auditeur peut dans ce cas se faire assister par des spécialistes indépendants ayant
une connaissance particulière soit de la nature des stocks soit de procédures élaborées de
comptage à mettre en œuvre.
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Après avoir assisté à l’inventaire physique l’auditeur rédige une note de conclusion sur la
fiabilité de l’inventaire. Il n’est pas exclu qu’un inventaire physique, jugé insuffisamment
fiable, doive être renouvelé pour que l’auditeur accepte de certifier les quantités en stock
Les travaux sur l’inventaire physique ne se limite pas à cette seule intervention .Il
s’inscrive dans le cadre plus général de contrôle de la valeur des stocks de fin d’exercice,
contrôle qui se subdivise en quatre parties :
Il est important de vérifier que les quantités prises en compte en définitive, pour la
valorisation du stock de fin d’année, sont bien les même que celles ayant été inventoriées, et
que les erreurs relevées par les auditeurs ont bien été corrigées. En effet, des erreurs de saisie,
de centralisation, voire de totalisation, ne sont pas rares.
De plus, dans le cas où l’inventaire physique est réalisé à une date différente de celle de la
date de clôture des comptes (en général, le dernier jour de l’année civile), il est impératif de
pouvoir retracer et expliquer tous les mouvements survenus entre la date de l’inventaire et
celle de clôture des exercice des comptes. Par ailleurs, l’analyse des principaux écarts permet
de s’assurer qu’aucune anomalie significative n’est survenue, ou de détecter, dans le cas
contraire, d’éventuels problèmes de contrôle interne (par exemple : défauts du système
informatique gérant les mouvements des stocks théoriques)
Le principe de la séparation des exercices est un des grands principes comptables. Il consiste
en la comptabilisation des charges et des produits afférents sur un même exercice
conformément à un fait générateur du résultat généralement admis .En l’occurrence, lors de la
vente d’un produit stocké, le produit est comptabilisé au crédit du compte de résultat, alors
que la charge est – la variation de stock – est débitée sur le même exercice. Le fait générateur
d’une vente, c’est-à-dire, l’élément déterminant permettant de constater la vente comme
effective, est le transfert de propriété, soit dans le plus part des cas la livraison.
Dés lors, le produit doit être comptabilisé sur le même exercice que la variation de
stock correspondant à la marchandise livrée. Faute de quoi, le résultat de l’entreprise
comprendrait à la fois la marge réalisée sur la vente et le coût de revient du stock, et serait
surévalué. Parallèlement, toute marchandise réceptionnée doit donner lieu à enregistrement de
la facture d’achat correspondante. Dans l’hypothèse ou une marchandise entrée en entrepôt
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n’aurait pas donné lieu à cet enregistrement, le résultat serait surévalué du montant de la
facture d’achat.
Lorsque l’inventaire a lieu à la date de clôture, l’intervention e l’auditeur se termine
généralement par la collecte des derniers et premiers bons de réception et d’expédition,
permettant ultérieurement de vérifier la cohérence entre les ventes, les achats et les quantités
maintenues en stock.
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3.2 CONFIRMATION PAR DES TIERS
La confirmation par des tiers figure parmi les outils obligatoires, efficace, rapides et
extrêmement probants utilisés par les auditeurs. Elle a pour but de confronter les montants
affichés par l'entreprise auditée avec ceux connus par des tiers ayant des relations
économiques avec cette même entreprise. Cette technique est également appelée, dans le
jargon des auditeurs, «circularisation ».
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des mouvements créditeurs de l’année; en effet, l’auditeur vise à sélectionner les fournisseurs
ayant les échanges les plus significatifs avec l’entreprise auditée, car le risque de non-
exhaustivité est alors d’autant plus grand.
En ce qui concerne les clients, le risque dont la couverture est recherchée par la mise
en œuvre de la circularisation est la comptabilisation de créance non reconnues par les clients.
En conséquence, la sélection des clients à circulariser se fait en par priorité en utilisant
comme critère l’importance des soldes.
Les sélections doivent également être faites selon des critères conduisant à identifier et
expliquer les anomalies possibles. Ainsi, les fournisseurs ayant un solde débiteur important ou
les clients ayant un solde créditeur important sont circularisés.
Quant aux banques, organismes sociaux et avocats, ceux-ci sont circularisés sans
exception, car son recherchés, par ce moyen, des informations qui ne sont pas nécessairement
traduites en lecture directe dans les comptes (exemple : signature autorisée pour les banques,
litiges e cours pour les avocats).
La demande de confirmation est établi par l’entreprise audité seule habilitée à le faire ;
elle mentionne que cette demande est réalisée dans le cadre de l’intervention des
commissaires aux comptes et il est demandé que la réponse soit adressée directement à
l’auditeur.
Les listes de tiers à circulariser, établies par les auditeurs, sont communiquées à
l’entreprise, rédige les lettres de demande de confirmation selon des modèles prédéfinis. Par
souci de contrôle d’un envoi exhaustif de ces demandes, les lettres sont transmises à l’auditeur
qui en assure l’expédition, ainsi que le suivi des réponses reçues et des relances à effectuer.
Les réponses reçues doivent être rapprochées des soldes lus dans les livres de la
société auditée et les écarts analysés. Ce rapprochement est le plus généralement, effectué par
les équipes comptables de la société auditée, le rôle des auditeurs étant de contrôler la
cohérence des rapprochements et de vérifier certains montants, par sondages.
La circularisation atteint rarement un taux de réponses de 100% faute de réponse,
l’auditeur doit utiliser une autre méthode pour contrôler les montants concernés. Cette
méthode est appelée méthode alternative. De même que la nature des demandes de
confirmation varie en fonction du poste audité, la méthode alternative utilisée s’adapte au
poste à contrôler. Ainsi, la méthode alternative à mettre en place pour contrôler que les
principales factures réglées sur les premiers mois de l’exercice suivant. Toute anomalie
significative doit être analysée.
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3.3 LES SONDAGES
4- LES SONDAGES
X X X X X X
X X
X X X X X X Population
X X
X X X X X
X X
X X X X X X
X X Echantillon
X X X X X X
X X X X X
X X X X X X x
x x x
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utilisés dans le but de corroborer, ou de mesurer, des risques décelés suite à une analyse
pertinente. L’auditeur ne disposant ni du temps, ni des moyens d’une reconstruction
exhaustive de l’information, les sondages apportent une réponse technique à une nécessité de
valorisation.
Les sondages comportent nécessairement une marge d’erreur, car ils sont fondés sur
l’extrapolation ou l’estimation. La difficulté pour l’auditeur est d’apprécier l’importance de
celle-ci afin d’aboutir à une marge d’erreur acceptable, au regard de l’objectif recherché. La
judicieuse sélection de l’échantillon du sondage conditionnera le succès de celui-ci.
L’utilisation des résultats d’un sondage doit toujours être menée avec précaution en
vérifiant que sa réalisation a été menée dans les règles de l’art (échantillon choisi selon un
mode de sélection réellement aléatoire, homogénéité de la population contrôlée) et que
l’extrapolation a été menée correctement en appliquant les formules statistiques appropriées.
Cette vérification faite, les résultats pourront mener l’auditeur soit à trouver le résultat
du sondage satisfaisante (obtention d’un résultat admissible à un niveau de confiance
suffisant), soit à le trouver non satisfaisant.
Dans ce deuxième cas, l’auditeur devra soit augmenter la taille de l’échantillon, soit émettre
une réserve sur le poste contrôlé.
La mise en œuvre des sondages est de plus en plus facilitée par la possibilité de
recourir à l’informatique à la fois pour la sélection de l’échantillon qui, par le jeu de table de
nombres aléatoire, peut être facilement sélectionné, et pour les calculs ultérieurs
d’exploitation des sondages.
5- LA REVUE ANALYTIQUE
A l’opposé des sondages qui visent l’analyse détaillée d’un échantillon, l’auditeur
pratique également un examen dit « analytique » qui l’amène à s’interroger sur certaines
évolutions globales de postes, d’une période à l’autre, ou sur la cohérence de l’évolution de
certains postes entre eux.
Si l’auditeur dispose, dès le début de son contrôle sur les comptes finaux, d’un bilan et
d’un compte de résultat déjà établis, il commence par ce travail qui lui permet d’acquérir une
compréhension rapide des comptes de l’exercice.
La CNCC, dans ses normes de travail, cite notamment :
- l’établissement des ratios habituels d’analyse financière et leur comparaison avec ceux des
exercices précédents et du secteur d’activité ;
- les comparaisons entre les données résultant des comptes annuels et des données
antérieures, postérieures et prévisionnelles de l’entreprise ou de données d’entreprises
similaires ;
- la comparaison en pourcentage du chiffre d’affaire des différents postes du compte de
résultat.
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Cette analyse permet de poser des question à l’entreprise pour obtenir des explication
sur les évolutions ou ratios a priori anormaux.
Lettre d’affirmation.
Signature du questionnaire.
Evènements postérieurs au bilan.
Contrôle de l’information financière.
Vérifications spécifiques.
Note de synthèse de la mission.
Conclusions et projets de rapports.
Lorsque l’auditeur travaille dans le cadre d’une mission légale de commissariat aux
comptes, il a une obligation de moyens et non de résultats. D’après les normes de la CNCC,
les auditeurs se doivent de « mettre en œuvre les diligences permettant d’obtenir l’assurance
raisonnable que les comptes annuels ne comportent pas d’anomalies significatives ». La lettre
d’affirmation est une lettre signée par les dirigeants de l’entreprise, qui s’engagent à avoir
communiqué aux auditeurs tous les éléments, concernant les événements significatifs, ayant
un impact sur la situation financière de l’entreprise. Ce sera également l’occasion pour
l’auditeur d’avoir un engagement écrit sur les intentions des dirigeants de l’entreprise qui
pourraient avoir un impact sue l’évaluation de certains postes.
Cet outil est relativement souple. Il n’existe pas de modèle standard. Chaque lettre
d’affirmation doit être rédigé en fonction des risques et des incertitudes de l’entreprise
auditée.
Les affirmations générales les plus courantes portent toujours sur des éléments ayant
une incidence significative sur les comptes.
Ainsi, il sera demandé aux organes de la direction d’affirmer avoir communiqué aux
auditeurs l’ensemble de la comptabilité et les documents afférents, ou de les avoir informés
de :
- toute irrégularité ou malversation connue, commises au sein de la société ;
- tout avertissement ou mise en demeure d’organisme officiels, concernant le non-respect
ou le manquement aux règles professionnelles de présentation des comptes ;
- toute transaction connue s’étant traduite par des versements ou des recettes à caractère
illicite ;
- tout plan de restructuration ou de réorganisation en cours, ou prévu ;
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- toute affaire litigieuse ou contentieuse en cours.
Il est évident que cette liste n’est pas exhaustive, et que la rédaction de la lettre
d’affirmation doit être adaptée à l’entreprise auditée.
L’obtention d’une telle lettre ne dispense en aucune manière les auditeurs de mettre en
œuvre les diligences habituelles. Elle constitue cependant pour certaines opérations qui ne
trouvent pas immédiatement leur concrétisation dans les flux de l’entreprise le seul moyen de
les détecter. Ainsi, les opérations de portages (ventes des litiges par une société à un tiers avec
obligation de rachat à un prix déterminé à l’issue d’une période fixe) ne pourront
généralement n’être détectées qui si la Direction de la société les indique. Ainsi, le rapport
Marini sur la «modernisation du droit des sociétés envisagée donne un fondement légal à la
norme professionnelle prévoyant la lettre d’affirmation.
Des événements peuvent se produire entre la date de fin de travaux d’audit et la date
d’émission du rapport de l’auditeur, tels que : le dépôt du bilan d’un client dont l’entreprise
tient une créance importante, dégradation soudaine de la situation financière de la société
mettant en cause la continuité de l’exploitation, etc.…
Tenant compte de cela, l’auditeur veille à prendre connaissance de tout événement qui
pourrait remettre en cause les comptes annuels ou l’opinion qu’il s’apprêtait à donner sur
ceux-ci, et ce par le biais d’entretien avec la DG, examen de l’activité de l’exercice suivant,
etc.….
30
Faits ou d’informations sur l’existence ou le montant d’un risque (perte client, litige..).
Retours de produits vendus livrés avant la clôture.
Jugement intervenu à après la clôture de l’exercice.
Hausses intervenues sur certains approvisionnements modifiant le résultat prévisionnel
de contrats pluriannuels.
Notification de redressement après contrôle fiscal.
Parution d’une réglementation nouvelle rendant invendables (ou dépréciant) certains
stocks.
Projets de licenciement, de fermetures d’établissements, de restructuration décidée
avant la clôture (avec commencement d’exécution, ou préparation, ou information
externe avant la clôture, rendant quasi-irréversible le processus) qui se confirment
après la clôture.
Etc.
Comptes.
Annexe.
Rapport de gestion.
Plaquette annuelle.
Ces vérifications spécifiques portent pour l’essentiel sur le respect des règles légales et
statutaires, les informations données aux actionnaires et aux tiers, l’égalité entre les
actionnaires, les conventions conclues et diverses attestations à fournir. Elles sont strictement
imposées et définies par la Loi et ont chacune une finalité propre que l’on retrouve le plus
souvent dans le texte légal qui les institue. Elles ont en commun d’être fondées sur la
préoccupation du législateur de promouvoir, au sein des entités, un certain nombre de règles
de fonctionnement qui lui paraissent essentielles. Le commissaire aux comptes se trouve ainsi
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chargé de vérifier le respect de certaines règles et d’informer les actionnaires de leur violation
éventuelle, ou d’un rôle actif dans certaines procédures par exemple en matière de
conventions réglementées. Comme chacun le sait, la mission du commissaire aux comptes se
conclut par son rapport sur les comptes annuels et consolidés. Si les deux premières parties de
ce rapport sont bien connues des tiers (certification des comptes et justification des
appréciations), en revanche, la troisième partie, intitulée « vérifications et informations
spécifiques », est souvent mal comprise car elle ne rend compte que d’une partie des contrôles
opérés. Les travaux qui ressortent de la troisième partie du rapport sont relatifs à la
vérification de la sincérité et de la concordance avec les comptes des informations données
dans :
- le rapport de gestion,
- les documents adressés aux actionnaires ou associés sur la situation financière et les
comptes.
Les autres vérifications spécifiques, portant essentiellement sur :
- le contrôle du respect de l’égalité entre les actionnaires, associés ou membres de l’organe
compétent,
- le signalement des irrégularités juridiques et incertitudes relevées au cours de
l’accomplissement de sa mission, font l’objet en cas de violation, d’un rapport ad hoc écrit ou
oral à l’assemblée générale ordinaire des actionnaires. Par ailleurs, le contrôle des
conventions passées entre la société et les dirigeants fait l’objet d’un rapport spécifique où le
commissaire aux comptes énumère les conventions réglementées dont il a été informé. Il
communique ainsi aux actionnaires les conditions dans lesquelles ces conventions ont été
mises en œuvre entre l’entité et des dirigeants, directement ou par personne (souvent morale)
interposée, et mentionne les flux induits durant l’exercice. Le commissaire aux comptes
atteste également, lorsque cela est prévu par les textes, les informations qui seront adressées
ou mises à la disposition des actionnaires portant par exemple sur le montant global des
rémunérations versées aux 5 ou 10 personnes les mieux rémunérées. Les diligences mises en
œuvre par le commissaire aux comptes au regard de ces vérifications spécifiques, à caractère
essentiellement réglementaire, représentent une part significative de la mission du
commissaire aux comptes, mais peu suffisamment mise en valeur par le mode de
communication prévu par les textes. Rappelons que le commissaire aux comptes n’est pas
dispensateur d’information auprès des tiers et qu’il doit se cantonner à un cadre de
communication contraint et réglementairement défini. Ces travaux sont pourtant une
composante essentielle dans le processus de création de confiance. Ces vérifications sont
également essentielles à l’actionnaire minoritaire, pour lequel elles représentent un gage de
sécurité quant à l’information qui lui est donnée, ainsi qu’au respect de ses droits, quelle que
soit la taille de l’entité. En validant le respect de l’application des règles et des lois, le
commissaire aux comptes apporte l’assurance, tant aux tiers qu’aux dirigeants des entités
contrôlées, d’un niveau de sécurité optimal. Les diligences mises en œuvre dans le cadre de
l’analyse du contrôle interne contribuent à la valeur ajoutée de la mission du commissaire aux
comptes pour l’entité et à la sécurité financière du monde économique.
32
4.6 Note de synthèse de la mission
La synthèse des conclusions, les dossiers de travail et le projet d’opinion sont soumis à
l’associé qui décide de l’opinion à émettre.
Il s’agit des rapports cités dans le cadre juridique. S’y ajoute de plus en plus un rapport sur le
contrôle interne (ou lettre de commentaires ou management letter) qui relate les points forts
et les points faibles décelés ainsi que les recommandations pour remédier à ces faiblesses
décelées. C’est en ce sens que l’auditeur est vraiment utile au client (il s’agit donc d’un
service client) ; l’auditeur n’étant plus seulement un organe censorial.
Certification avec réserves, incertitudes, limitations : dans ce cas, le CAC a décelé des
erreurs supérieures au seuil de signification mais ne remettant pas en cause l’ensemble
des états financiers, ou est en face d’incertitudes sur les conséquences financières, fiscales
de certaines opérations, ou n’a pu effectuer toutes les diligences ou contrôles nécessaires à
l’expression d’une opinion. Le CAC mentionne donc ces faits et certifie qu’à l’exception
de ces faits, les comptes sont réguliers, sincères, et reflètent l’image fidèle de la situation
du patrimoine de la société. A signaler qu’une réserve n’est pas nécessairement
significative en terme quantitatif, il y a également lieu d’apprécier le caractère qualitatif
des erreurs ;
Refus de certification : dans ce cas, le CAC a décelé des erreurs suffisamment graves ou
importantes pour remettre en cause l’ensemble des états financiers.
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ANNEXES
Annexe 1 : Guide de prise de connaissance
INFORMATIONS GÉNÉRALES
- statistiques du secteur
- problèmes comptables particuliers au secteur
- spécialités fiscales, légales, sociales….
INFORMATIONS JURIDIQUES
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baux.
assurance (risques et montants couverts -prime)
emprunts (montant, taux échéancier)
leasing.
convention collective.
accord de participation .
redevances .
etc...
INFORMATIONS FISCALES –SOCIALES
SYSTEME COMPTABLE
SYSTÈMES
1- ACHATS –FOURNISSEURS
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- Valeur relative des principaux types de charges:
Achats (par catégorie)
Autres charges externes (par nature) .
Autres charges de gestion courante (par nature) .Frais divers (ventilés).
- Volume approximatif des transactions traitées par ce circuit.
- Identification des principaux circuits de contrôle
- Nombre de comptes fournisseurs.
- Liste des principaux fournisseurs
- Politique de choix des fournisseurs
- Politique du contrôle qualité
- Nombre de centres de réception
- Schéma général de commande , approbation des factures et du système de contrôle
- Conditions financières accordées par les fournisseurs.
- Modes de règlement utilisés. .
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2- PAIE ET PERSONNEL
3- PRODUCTION ET STOCKS
4- VENTES ET CLIENTS
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- Principes de provision pour les clients douteux
5- IMMOBILISATIONS/ INVESTISSEMENTS
Généralités :
- Politique générale.
Immobilisations corporelles :
- Politique de distinction entre charge et immobilisation
- Politique d’amortissement
- Système de suivi des immobilisations.
- Principales catégories: .en dirhams ,en volume d'opérations.
- Interventions du personnel de l'entreprise pour la production et/ou à l’entretien des
immobilisations
- Mode de financement
- Assurances
Immobilisations incorporelles :
- Nature
- Système de protection
- Utilisation : propre à l’entreprise, licences accordées
Filiales et participations :
- Liste des filiales et des participations
- Activités
- Localisation
- Structure du capital et des organes d’administration
- Description de relations intra-goupe
- Derniers comptes annuels certifiés
POLITIQUE FINANCIERE
- Politique de financement
- Liste des comptes bancaires
- Contrats d’emprunts
- Possibilités de découverts et d’escompte
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- Prévisions de trésorerie
- Liste des caisses
- Périodicité et formats des rapprochements de banques
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- Les déclarations de TVA ;
- Les déclarations annuelles des salaires ;
- Les déclarations annuelles des commissions et honoraires versés à chaque tiers ;
- L’état des dossiers contentieux ;
- Statistique sur les ventes.
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ANNEXE : QUESTIONNAIRE D’EVENEMENTS POSTERIEURS
1- RECHERCHE DES ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS
1.00 A-t-on examiné les registres des procés verbaux de conseils et d'Assemblées jusqu'à
la date du rapport d’audit ?
1.01 S'est-on informé auprès de la Direction pour savoir si des Conseils ou Assemblées ont
été réunis et pour lesquels les procès-verbaux ne figureraient pas encore dans les registres?
1.02 si de telles réunions .ont eu lieu, a-t -on obtenu une copie du projet de procès-verbal
ou, s'il n'en n'existe pas, des informations suffisantes sur l'objet des réunions et les décisions
prises?
1.03 La même démarche a-t-elle été suivie en ce qui concerne les réunions Comités de
Direction?
1.04 L'entreprise a-t-elle établi des situations intermédiaires, postérieures à la date de
clôture?
1.05 S'est-on assuré qu'elles étaient établies selon des principes comptables identiques à
ceux utilisés pour la présentation des comptes annuels de clôture?
1.06 A-t-on comparé ces situations intermédiaires avec:
- les comptes annuels de clôture?
- les documents prévisionnels?
1.07 Cette comparaison fait-elle apparaître des modifications significatives en volume ou
nature d'opérations:
-des ventes?
-des charges?
-de la marge brute?
1.08 Y-a-t-il eu des pertes et profits exceptionnels ou sur exercices antérieurs ou des
ajustements significatifs?
1.09 Y-a-t-il eu des modifications significatives en ce qui concerne:
-le capital (émission d'actions, conversion d'obligations, réduction du capital) ?
-les réserves?
-les dettes à long terme (émission d'obligations, d'emprunts conversion ou
remboursement anticipé) ?
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-le stock?
-les créances?
1.19 Est-ce qu'il ya une augmentation anormale:
-des stocks?
-des créances?
1.20 Si des situations intermédiaires ne sont pas établies, des comparaisons ont-elles été
faites à partir d'une balance ou des comptes?
1.21 A-t-on interrogé les dirigeants sur les différences significatives pouvant résulter de ces
comparaisons?
1.22 A-t-on interrogé les dirigeants pour savoir si d'autres événements significatifs existaient
et qui ne seraient pas encore reflétés dans les comptes ?
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