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Quantification

en SPECT/PET

Philippe Ciuciu (CEA/SHFJ)


ciuciu@shfj.cea.fr
http://www.madic.org/people/ciuciu

ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 1

1
Cours préparé à partir des cours de Master de physique
médicale, Univ. Paris Sud (Orsay)
d‘Irène Buvat (CNRS, INSERM U678)
Et
de Régine Trébossen (CEA/SHFJ)

ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 2

2
Au delà des images : la quantification

N
X kBq/ml

Etablir la relation entre la valeur d’un pixel et la concentration


de radiotraceur dans la région correspondante
ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 3

Deux types de quantification


- Quantification absolue
1/ mesure de la concentration de radiotraceur au sein d’un organe
(kBq/ml)
2/ mesure de volume
- Quantification relative
établir le rapport de concentration entre 2 régions (tumeur et tissus
sains)

3
Introduction : pourquoi la quantification ?
Caractérisation objective des observations, susceptible d’améliorer :
• Le diagnostic différentiel
densité de transporteurs dopaminergiques
type de démence

grade de la tumeur survie


• Le pronostic

fraction d’éjection traitement

• La prise en charge et le suivi thérapeutique


régression du métabolisme glucidique
poursuite du traitement

ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 4

4
Obstacles à la quantification
Physiques
atténuation, diffusion, fortuits (PET)
Statistiques
émission
Technologiques aléatoire des
uniformité photons ou des
résolution spatiale limitée positons
et non-stationnaire
bruit de mesure
Mouvements du
temps mort
patient :
Physiologiques
Involontaires

Algorithmiques
reconstruction tomographique

ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 5

La reconstruction tomographique permet d’obtenir des images dans n’importe quel plan de coupe.
Un défi supplémentaire consiste à essayer d’extraire des informations quantitatives à partir des
images, pour être capable d’estimer par exemple la concentration de radiotraceur dans une
structure d’intérêt, ou encore le volume d’une région dont le métabolisme est anormal.
Une partie du traitement du signal consiste donc à corriger des différents phénomènes qui
entravent la quantification. Ces phénomènes sont répertoriés sur cette diapositive. Ils sont de
différentes natures.
On distingue les problèmes liés au patient, qui peut bouger pendant l’acquisition, ce qui introduit
des artefacts et des erreurs quantitatives. Des problèmes statistiques entravent aussi la
quantification : en effet, l’émission des photons gamma ou des positons est un phénomène
aléatoire, auquel est donc associé une incertitude intrinsèque. Des phénomènes physiques doivent
également être pris en compte : ce sont notamment l’atténuation et la diffusion sur lesquels on va
revenir. Des problèmes technologiques peuvent aussi introduire des biais de quantification. Enfin,
le problème de reconstruction tomographique peut entraîner lui même des biais quantitatifs.

5
Le mouvement et ses conséquences
2 types de mouvements : fortuits
physiologiques : cardiaque, respiratoire, …

Respiration normale : mouvement d’amplitude de 1 à 3 cm, ~ x18 /mn


SPECT cardiaque PET FDG pulmonaire

avec flou cinétique

« sans » flou cinétique

volume apparent des lésions augmenté de


10% à plus de 30% du fait du mouvement
modification du rapport d’activité valeur de fixation diminuée de 5% à plus
antérieure/latérale de ~25% de 100%
Pitman et al, J Nucl Med 2002:1259-1267 Nehmeh et al, J Nucl Med 2002:876-881
ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 6

Correction des mouvements fortuits en racourcissant la durée des examens

pas de correction systématique des mouvements physiologiques


Synchro cardiaque classique en PET/SPECT pour les examens cardiaques
On tend vers la synchronisation respiratoire (notammebt PET oncologique
pulmonaire)

Illustration du mouvement et de ses conséquences en PET FDG pulmonaire : volume apparent des
lésions augmenté de 10 % à + de 30% à cause du mouvement

6
Corrections de mouvements : état de l’art ?
• Mouvements fortuits : tendre vers des examens plus courts

• Mouvements physiologiques :
- pas de correction systématique
- synchronisation cardiaque classique (TEP / TEMP)
- vers la synchronisation respiratoire (notamment TEP
oncologique pulmonaire)

ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 7

7
Atténuation en SPECT
d
N = N0 exp -µ(l) dl
0
d

• Dépend du lieu d’émission sur la ligne de projection


N0
*
• Dépend de la densité du milieu atténuant
épaisseur d’atténuation moitié (EAM) à 140 keV
poumons m = 0,04 cm-1
tissus mous m = 0,15 cm-1
os cortical m = 0,30 cm-1
0 18 cm
• Dépend de l’énergie des photons γ : EAM dans l’eau
Tc-99m (140 keV) EAM = 4,8 cm
Tl-201 (70 keV) EAM = 3,6 cm
0 5 cm
ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 8

En SPECT, la correction d’atténuation dépend de la position sur la


ligne de projection ie du lieu d’émission sur la ligne de projection: nécessité de
connaître la distribution d’activité et la distribution d’atténuation ;

8
Atténuation en PET
d1 d1 d2
N1 = Nβ+ exp -µ(l) dl N2 = Nβ+ exp -µ(l) dl
0 *d2 0

d2 D
N1 N2 = Nβ+2 exp -µ(l) dl = Nβ+2 exp -µ(l) dl
d1 0
• Ne dépend pas du lieu d’émission sur la ligne de projection
• Dépend uniquement de l’atténuation intégrale sur d1+d2=D
• Dépend de la densité du milieu atténuant comme en SPECT
• Identique pour tous les émetteurs de positons puisque tous donnent lieu à
des photons g de 511 keV
A 511 keV, µ = 0,096 cm-1 dans les tissus mous (µ = 0,15 cm-1 à 140keV)
• Plus pénalisante en PET, car 2 photons doivent atteindre le détecteur

ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 9

En TEP, la correction d’atténuation est indépendante de la position


sur la ligne de projection ie du lieu d’émission sur la ligne de projection, ne
dépend uniquement de l’atténuation intégrale ; dépend de la densité du milieu
atténuant comme en SPECT

Pb plus préoccupant en TEP qu’en SPECT car 2 photons doivent atteindre le


détecteur ;

9
L’atténuation et ses conséquences
TEMP TEP

sous-estimation de l’activité de plus de 70%


non atténué atténué atténué non atténué
230 27

241 14
• pas de quantification absolue possible sans correction de l’atténuation
• dépend de la densité des tissus atténuants

ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 10

images SPECT à gauche et PET FDG à droite


Pour la SPECT comme pour le PET, perte d’un grand nombre de photons et donc
conséquence directe : diminution du rapport signal sur bruit
(PET cérébral nb d’événements détectés divisé par 5, et en PET cardiaque,, nb
d’événements divisé par 10 à 20):
Conséquences : quantification erronée
Sans correction d’atténuation, on ne peut faire que de la quantification relative

En SPECT et en PET :
Atténuation inégale suivant la profondeur : nuisible à la détection des lésions
profondes
Artéfacts de la paroi inférieure en imagerie cardiaque

10
Corrections d’atténuation
Préalable à une correction efficace : mesure de la densité des tissus
atténuants par un dispositif d’acquisition en transmission ou par TDM

d reconstruction tomo
N N = N0 exp -µ(l)dl
0
N0 cartographie des
Corrections µ
• Modélisation de l’effet de l’atténuation • Multiplication des sinogrammes par des
dans le projecteur utilisé lors de la facteurs de correction C exacts avant
reconstruction itérative reconstruction
N2
p = Rµf Nβ+
d
N1 N2 = Nβ+ exp -µ(l) dl
0
N1 C = N0 / N

ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 11

Mesures de la densité du milieu atténuant au moyen de dispositif de transmission


Puis reconstruction de la cartographie d’atténuation
Et ensuite, mise à l’échelle des coefficients de transmission d’un facteur C =
mu_{E2}(eau)/mu_{E1} (eau) puis mu_{E2}(milieu i) = C mu_{E1}(milieu i)

En SPECT :
Avant la reconstruction tomographique, pré-correction : multiplication des
sinogrammes/projections par des facteurs de correction approximatifs . Ex:
moyenne géométrique
Après la reconstruction tomographique, multiplication des images reconstruites
par des facteurs de corrections approx aussi (methode de Chang) ; itération d’une
pré- et post-correction
Possibilité de faire la correction d’atténuation soit pendant la reconstruction en
modélisant ce phénomène dans l’opérateur
Eg OSEM

En PET seulement deux approches :


1/correction des projections acquises
Ie calcul de coefficients de correction à appliquer puis multiplication des
projections par les CCA et reconstruction des projections corrigées
2/ correction pendant la reconstruction tomographique
Ie reconstruction tomographique de la cartographie 3D des coefficients
d’attenuation
Modélisation de l’atténuation dans le projection d’un algo de reconstruction 11
itérative
Mouvement et correction d’atténuation
• Mouvement du patient entre les examens émission et transmission
x

y
➩ en SPECT cardiaque, décalage de 3 cm
⇒ variabilités d’intensité mesurées allant jusqu’à 40%
➩ en SPECT cérébral, décalage de 2 cm ⇒ asymétries de fixation
et des variabilités d’intensité allant jusqu’à 20 %

tx = 0 cm tx = 2,2 cm
•Solutions potentielles ty = 0 cm ty = 0 cm
➩ recalage des images émission et transmission
➩ acquisitions émission/transmission simultanées
avec traitement des problèmes de contamination
ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 12

12
Bruit et correction d’atténuation en SPECT
• Bruit dans les cartes des µ
➩ propagation du bruit lors de la correction d’atténuation

• Solutions potentielles
- filtrage des cartes des µ
➩ non concordance de résolution spatiale entre données de
transmission et d’émission à l’origine d’artefacts aux interfaces
- segmentation des cartes des µ et affectation de valeurs de µ a
priori dans les différentes régions (os, tissus mous, poumons)

➩ segmentation des différents tissus


➩ hypothèse abusive de valeur de µ uniforme dans chaque tissu
➩ choix des valeurs de µ

ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 13

13
Une solution ?
Les systèmes bimodaux avec CT

cartographie des coefficients d’atténuation m dérivée du CT


mais…

l’utilisation de la carte des dérivée du CT n’est pas sans poser


d’autres problèmes
ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 14

14
Utilisation du CT pour la correction
d’atténuation
Problème du flou respiratoire :

• CT acquis « instantanément » : les images correspondent à une position


fixe des organes (notamment les poumons) pendant le cycle respiratoire
• SPECT acquis sur une longue durée : les images correspondent à la
position moyenne des organes pendant le cycle respiratoire

• Les frontières des organes ne sont pas superposables : artéfacts


potentiels aux interfaces entre milieux de densités très différentes
(poumons tissus mous par exemple).
ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 15

pas de flou respiratoire :


Cycle respiratroire : (ou inspiration forcée ou expiration forcée)

15
Correction d’atténuation en SPECT : synthèse
• Dispositifs d’acquisition en transmission associés aux gamma-caméras

• Nécessaire reconstruction de la cartographie 3D des coefficients d’atténuation µ


• Connaissant la cartographie des µ, pas de solution théoriquement exacte, mais
nombreuses approches de corrections
• Utiles
➩ qualitativement : e.g., correction de l’artefact de la
paroi inférieure en imagerie cardiaque
➩ quantitativement : indispensable à la quantification
• Pratique de routine
- pas de méthode systématiquement mise en œuvre
- méthodes les plus utilisées le cas échéant :
➩ correction de Chang itérative avec rétroprojection
ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 16
filtrée
modélisation de l’atténuation dans OSEM

16
Correction d’atténuation en PET : synthèse
• Dispositifs d’acquisition en transmission systématiquement associés aux
caméras dédiés PET ou PET/CT

• Solution théoriquement exacte par précorrection des projections au moyen des


CCA

• Correction indispensable à la quantification absolue de l’activité (mesure de


SUV, cf. MN4)

• Pratique de routine
- correction via les CCA la plus fréquente
- correction fréquemment utilisée en imagerie
cardiaque et cérébrale
- intérêt de la correction davantage discuté en imagerie
oncologique

sans correction avec correction


d’atténuation
ESIEA – quantification en SPECT/TEP d’atténuation
CEA/SHFJ 17

17
Conclusions sur la correction d’atténuation
Les corrections existent, sont implémentées sur les
machines TEMP et TEP, et sont efficaces
mais …
• En TEMP : manque de disponibilité des dispositifs d’acquisition en
transmission pour la mesure de carte des µ
• En TEP : travaux concernant la carte des µ :
- pour réduire le bruit : segmentation, filtrage
- pour mettre à l’échelle les valeurs des µ : segmentation, interpolation
- pour travailler à la même résolution spatiale en transmission et émission
- pour compenser les flous cinétiques différents en TEP/CT
CT Ge6
8
Concentrations d’activité environ 10%
supérieure avec la correction utilisant la
carte CT
Nakamoto et al, J Nucl Med 2002:1137-1143

ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 18

18
Diffusion Compton en SPECT
γ (E) γ (E’) θ
e- e-

E’ =
E
* *
1 + E (1 - cos θ)/m0c2

➩ photons mal localisés


➩ photons ayant perdu de l’énergie

N fenêtre
non diffusés spectrométrique
Tc-99m d’acquisition
(E=140 keV) d1
d3 d2
d4
60 100 140 énergie (keV)

ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 19

la diffusion Compton provoque un dépôt d’énergie dû à


l’interaction des photons avec la matière cad avec les tissus vivants
Du coup perte de localisation et diminution du taux de photons détectés car ils ne
sont pas dans la fenêtre spectrométrique d’acquisition

19
Diffusion en PET

γ (E) γ (E’) θ
e
e- *
-
• Dans le patient (1 ou 2 photons diffusés)
• Dans le cristal
➩ coïncidences mal localisées
➩ détection possible de coïncidences en dehors de l’objet

*
SPECT
* PET
➩ photons ayant perdu de l’énergie

ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 20

20
La diffusion et ses conséquences

TEMP TEP

~ 30% des photons détectés dans


PET 2D : ~30%
la fenêtre spectrométrique sont
PET 3D : > 50%
diffusés (Tc99m)

surestimation locale de l’activité > 10% (jusqu’à plus de 30%)


réduction des rapports d’activité lésion / fond

ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 21

Conséquences de la diffusion Compton :


Photons mal positionnés du coup flou dans les images et diminution du contraste
;
Aussi, activité à l’extérieur de l’object
Biais quantitatif
Phénomène pénalisant beaucoup le PET 3D
En effet, comme on peut le voir sur la figure de droite, en 3D, diffusion
provenant d’activité extérieure au champ de vue

21
La correction de la diffusion

• Approches spectrométriques • Modélisation simplifiée de la


empiriques (surtout en TEMP) distribution des photons diffusés à
photons diffusés partir d’une image reconstruite sans
correction de diffusion et de la
= /k cartographie de densité du milieu
atténuant
projections
acquises
I2 I1 -
image projections des
reconstruite sans photons
correction de la diffusés
diffusion
projections
image corrigées de la
corrigée de diffusion
keV la diffusion
Icorrigé = I1 - k I2
Soustraction de Jaszczack
ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 22

La correction de la diffusion est indispensable pour une quantification non


biaisée :
-- notamment parce qu’on trouve une activité apparente dans des régions
dénuées d’activité
-- on surestime l’activité de 30% ou + sans correction

2 stratégies de correction en SPECT :


1/ élimination des photons diffusés (ou la réduction par des techniques de
fenêtrage spectroscopique : fenêtre symétrique centrée, asymétrique)
à l’acquisition ou par soustraction (soustraction de Jaszack, à droite sur figure),
ce qui a pour double conséquence une perte de sensibilité en détection et la
détérioration du RSB (augmentation du bruit)
La technique de soustraction consiste à estimer la distribution des photons
diffusés comme étant k fois l’image dans la fenêtre I2 : pb on a tendance à
surcorriger loin des sources et sous-correction à proximité
Image dans I1 (I20%) = distrib des photons primaires + distrb des photons
diffusés => Icorrigé =Iprimaire = I1 –kI2

Ce travail là est fait sur les projections et puis ensuite on reconstruit les
projections corrigées

2/ repositionnement des photons diffusés : plein de méthodes existent : ça


consiste à modéliser la diffusion dans le projecteur
Sans modélisation de la diffusion : p_1 = r_11 f_1 + r_13 f3 cf page 30 cours
MN3 ; 22
Performances des corrections de diffusion
En TEMP : méthodes simples et relativement efficaces pour la
images Tc99m, mais amplification
quantification des image soustractiondu bruit
pondérée
20%

Buvat et al, J Nucl Med 1995:1467-1488

non corrigée corrigée


Modification sensible de l’aspect des images corrigées
En TEP : méthodes implantées sur les systèmes améliorent la quantification,
mais biais résiduels en 3D
ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 23

Nombreuses approches existantes en TEMP mais pas de solution exacte


Pas de méthode standard : fenêtrage 20% (20%symétrique centré autour du pic
d’énergie)
Ou soustraction de Jaszczak

Modification sensible de l’aspect des images corrigées du fait de l’augmentation


du bruit : les images les + justes ne sont pas forcément les images les plus
plaisantes à l’œil
Apprrentissage nécessaire pour leur interprétation

23
Corrections de diffusion : perspectives
Vers des approches de modélisation de la distribution des photons
diffusés à partir d’une première estimée de la distribution d’activité et
de la cartographie du milieu atténuant

densité des tissus

modèle de la fonction de réponse « diffusé »

Très coûteux en temps


calcul reconstruction tomographique itérative
mais repositionne les intégrant un modèle de la diffusion
photons diffusés, d’où
meilleur RSB

ESIEA – quantification en SPECT/TEP s CEA/SHFJ 24

2/ repositionnement des photons diffusés : plein de méthodes existent : ça


consiste à modéliser la diffusion dans le projecteur
Sans modélisation de la diffusion : p_1 = r_11 f_1 + r_13 f3 cf page 30 cours
MN3 ;
Avec modélisation de la diffusion : p_1 = r_11 f_1 +r_12 f_2 + r_13 f3 + r_14
f_4 cf page 30 cours MN3 ;
Formulation très générale et adaptée à tous les algos de reconstruction itérative ;
mais formulation difficile d’un modèle adaptatif et coûteux en espace mémoire et
en temps de calcul

Modèle de la fonction de réponse diffusé

24
L’effet de volume partiel en SPECT et PET
10 mm
100
86
⊗ =

Intensité maximale 100 fonction de réponse du image observée


détecteur
• Sous-estimation de l’activité dans les structures de petite taille dépendant
➩ du contraste objet / fond
➩ de la dimension de l’objet
➩ de la résolution spatiale du système
max
100 contraste ∞
résolution spatiale
50
6 mm
12 mm
02 6 10 14 18
dimension (mm)
➩ affecte les structures de taille <2-3 FWHM
ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 25

Conséquences :
spill-in : activité extérieure contaminant la structure d’intérêt
spill-out : activité émise dans la structure détectée à l’extérieur

25
Correction de volume partiel : stratégies
- coefficients de recouvrement
max Inverse du coefficient de recouvrement
100

50
résolution spatiale 12mm
contraste infini
02 6 10 14 18
dimension (mm)
- modélisation anatomo-fonctionnelle

= .Aputamen + .Afond ⊗
fonction fonction
anatomie anatomie
• Quelques travaux en PET, très peu en SPECT

ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 26

Pour la technique du coefficient de recouvrement :


Multiplication des mesures par un coefficient de recouvrement, qui dépend de la taille (et forme)
de la structure, de la résolution spatiale dans les images reconstruites et du contraste à appliquer
aux mesures
Hypothèses : taille de la structure d’ intérêt connue Contraste connu, résolution spatiale du
système d’acquisition connue
Exemple : structure d’1 cm ; contraste infini (pas d’activité environnante) ; résolution spatiale de
12 mm alors le maximum mesuré = 70 % du max réel
Donc activité réelle = max de l’activité mesurée/0.7

2ème catégorie d’approches : inversion d’une matrice de contamination croisée : supports


anatomiques des différentes structures fonctionnelles sont supposées connues
Ainsi que la réponse spatiale du système
Exemple : imagerie des récepteurs dopaminergiques : modèle à 2 compartiments fonctionnels
d’activité a_1 et a_2 ; + fonction de réponse déterminant les contaminations c_ij entre
Les compartiments ; on estime les coeff c_ij de contamination entre les compartiments
M1 = c_11 a_1 + c_12 a_2
M2 = c_21 a_1 + c_22 a_2
puis on applique une correction par inversion du système matriciel connaissant M1,M2, et les
coeff c_ij pour obtenir a_1 et a_2

26
Performances et conclusions sur la
correction de volume partiel
activité restituée dans les putamen
120
(%)
ttes corrections
sauf volume 100 valeur idéale
partiel 80
ttes corrections 60
40
20
0
SPECT
• Correction délicate, nécessitant une information anatomique haute
résolution
• Correction sensible aux erreurs de segmentation et aux différences
entre anomalies anatomiques et fonctionnelles
• Non disponible en routine
• Le futur : exploitation de l’information CT pour faciliter une mise en
œuvre ?
ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 27

Correction non nécessaire pour estimer l’activité dans des structures de grande
taille (> 3 FWHM)
Correction indispensable pour une estimation non biaisée de l’activité dans les
structures de petites tailles (<2-3 FWHM)

Pas de consensus quant à la meilleure méthode de correction : différentes


méthodes actuellement en développement

27
Les coïncidences fortuites en TEP

**

leur nombre varie comme le carré de l’activité dans le champ de vue :


N = 2 τ S1 S 2
• 2 méthodes de correction efficaces en ligne :
- fenêtre temporelle de coïncidence décalée dans le temps
- estimation à partir des taux d’événements simples S1 et S2
pas de biais majeur lié à la détection de coïncidences fortuites

• Augmentation du bruit consécutive à leur soustraction


augmentation de la variabilité associée aux mesures

ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 28

Les coïncidences fortuites en PET dépendent de la longueur de la fenêtre


temporelle de coïncidence, de la quantité de radioactivité dans le champ de vue
de la caméra
Elles génèrent une mauvaise localisation des photons, une réduction des
capacités de comptage et un biais quantitatif ; il faut donc opérer une correction
Systématique de ces coïncidences fortuites
2 stratégies : soit en utilisant une fenêtre temporelle de coïncidence décalée dans
le temps cad une ligne retard où l’on estime isolément les événements fortuits
Soit à partir du taux d’événements simple détecté par chaque détecteur pour
chaque ligne de réponse ;

Nécessité de limiter le nb de coïncidences fortuites car elles augmentent le bruit


dans les images, ie l’incertitude sur le nb de coïncidences détectées augmente en
présence des coïncidences fortuites
Même après leur soustraction

28
Estimation via une ligne retard
• Utilisation de deux circuits de coïncidences
détecteur 1 +1 ssi ∆τ≤12ns
∆τ
temps

* **
fenêtre de coïncidence
classique (12 ns) enregistrant
coïncidences vraies
+ coïncidences fortuites
détecteur 2

fenêtre de coïncidence (12 ns)


décalée de 64 ns enregistrant
uniquement les
détecteur 1 coïncidences fortuites

temps
+1 ssi 64ns≤∆τ
∆τ≤76ns
** ∆τ

détecteur 2
ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 29

29
Estimation via les événements non
coïncidents
• Nombre de coïncidences fortuites pour une ligne de coïncidence
entre les détecteurs 1 et 2 :
Nrandom 1-2 = 2 τ S1 S2
longueur de la fenêtre de coïncidence
détecteur 1 :
S1 singles

**

détecteur 2 :
S2 singles

ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 30

Nb proportionnel au carré de l’activité A vue par le détecteur


De plus, les coïncidences vraies sont proportionnelles à l’activité A
Donc fortuis/vrais sont proportionnels à A
Réduction des coïncidences fortuites par réduction de la fenêtre de
coïncidence ; une correction reste cependant nécessaire

Les commentaires ci-dessous ne concernent pas cette slide mais les


méthodes de normalisation en PET
Enregistrement de la réponse du tomographe lorsque celui-ci est
soumis à un flux de photons uniforme
Idéalement toutes les LOR(i,j) devraient recevoir le même nb
d’événements N_ij
puis on normalise par un facteur sur chaque ligne de réponse
LOR(i,j) = N_ij/Nbar où Nbar = valeur moyenne de N_ij pour toutes les LOR

Correction : pour chaque acquisition, le nb de coups enregistré sur la LOR(i,j) est


divisé par le facteur de normalisation

30
Synthèse : importance relative des
différents biais

SPECT cérébral du
système
idéal
dopaminergique
sans correction
atténuation
activité restituée (%) atténuation+diffusion
120
atténuation+rés. spatiale
100
80 atténuation+diffusion+rés.
60 spatiale
40 atténuation+diffusion+rés.
20 spatiale+ volume partiel
0
putamen fond
ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 31

31
Conclusions sur la quantification
• Quantification : accessible, en PET et en SPECT

• Quantification absolue fiable = processus complexe, nécessitant une


cartographie de la densité des tissus, un protocole d’acquisition et
d’analyse rigoureusement contrôlé, et idéalement, une cartographie
anatomique haute résolution

• Quantification fiable plus aisée en PET qu’en SPECT, du fait de la


correction d’atténuation plus accessible et de la meilleure résolution
spatiale, mais reste difficile en TEP

• Détecteurs bimodaux PET/CT et SPECT/CT pourraient jouer un rôle


majeur pour faire de la quantification une réalité clinique

• Problème du volume partiel reste l’obstacle majeur à la quantification


des structures de petites tailles
ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 32

32
Au delà de la mesure de « fixation » :
la modélisation

N X kBq/ml

Exploiter les mesures de concentration de


radiotraceur pour estimer des paramètres
physiologiques caractérisant les processus étudiés
ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 33

Exploiter les mesures de concentration pour estimer des paramètres


physiologiques caractérisant les processus étudiés

Exemple : concentration de radiotraceur dans les striata pour déterminer la


densité de transporteurs dopaminergiques

33
Estimation de paramètres physiologiques

séquence d’images connaissances


dynamique prélèvement sanguin biochimiques

cinétique associée
à une région fonction d’entrée modèle

paramètres physiologiques
ajustement des mesures relatifs à la région,
au modèle e.g., constante d’échange,
flux sanguin, densité de
récepteurs

ESIEA – quantification en SPECT/TEP CEA/SHFJ 34

34

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