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NO d’ordre :

NO de série :

Université de kasdi merbah ouargla


Faculté des mathématiques et des sciences de la
matière
Département de physique

Mémoire de Master /Professionnel


Spécialité « Physique Médicale »

par

MOKADEM Safia

Contrôle de Qualité d’une


Gamma-Caméra SPECT/CT

Thèse soutenue le 06/06/2023 devant le jury composé de :

Dr. : S. Ben hemaida Université de Kasdi Merbah Ouargla Président


Dr. : Z. Ayat Université de Kasdi Merbah Ouargla Examinateur
Pr. : S. Douis Université de Kasdi Merbah Ouargla Directeur De mèmoire
Mme. : K. Bekhaled hôpital de MOHAMED BOUDIAF Co-Encadreur De mèmoire
À la mémoire de :
Mes parents
Mes chères amies : Nadia Adlbi et Sara Mehamdi
Que Dieu Tout Puissant les gardes dans son vaste Paradis.
Ma chère amie Ahlam Aboumona
Ma chère TEMMASZLY

Ce document a été préparé à l’aide de l’éditeur "Texstudio" et du logiciel de


composition typographique LATEX 2ε .
2023
Remerciements

J e remercie avant tout ALLAH, Le Tout Puissant, qui nous a permis grâce à ses
faveurs et bien faits de concrétiser ce travail.
J’adresse mes vifs remerciements à mon Encadreur Pr. S. DOUIS et mon Co-
Encadreur Mme K. BEKHALED, pour m’avoir constamment guidé tout le long
de mon projet et pour les conseils précieux qu’ils m’ont donnés, et pour leurs
serviabilités, leurs disponibilités et leurs conseils constructifs.
Je souhaite remercier énormément Dr. S. BENHAMIDA de m’avoir fait l’honneur
de présider le jury. Je remercie de même Dr. Z. AYAT d’avoir accepté de faire
partie du jury.
J’adresse aussi mes reconnaissances à tous les enseignants de L’Université Kasdi
Merbah Ouargla pour leurs aides, soutiens et leurs conseils. Merci à tous mes
amies et les collègues et à tout le personnel du laboratoire pour leur Encourage-
ment.
Enfin, grand merci à tous ceux et toutes celles qui ont contribué de prés ou de
loin dans l’accomplissement de ce travail.

iii
Résumé
D ans ce travail, nous allons présenter une étude pratique de controle de qualité d’une
Gamma Caméra Type AnyScan SPECT/CT, cette étude est fondée sur le test d’un-
formité extrinsèque pour le SPECT/CT. Pour réaliser cette étape, nous avons installé le
collimateur sur le cristal et nous avons placé la source de un fantôme plan rempli d’une
solution de technétium 99mTc d’activité (600-700MBq) à une distance équivalente à cinq
fois la taille du champ de vue. Nous avons procédé ensuite à l’enregistrement d’un image
statique en utilisant une activité maximale de 20-30k coups, en format 1024*1024.
Les valeurs d’uniformité intégrale et différentielle obtenues grâce au logiciel d’acquisi-
tion (AnyScan MEDISO) ont montré une bonne concordance avec celles établies par
le fabricant et celles de NEMA. C’est-à-dire que les gamma-caméras examinées étaient
en bon état de fonctionnement et ne présentaient aucun dysfonctionnement susceptible
d’affecter le bon déroulement d’un examen.

mots-clés : Gamma-Caméra, Contrôle de qualité, AnyScan SPECT/CT, Le test d’uni-


formité

Abstract
I n this work, we will provide a practical study on quality control of a Gamma Ca-
mera Type AnyScan SPECT/CT, which is based on an external uniformity test for
SPECT/CT.To complete this step, we mounted the collimator on the crystal and positio-
ned the source of a fantôme plan filled with a technétium 99mTc active solution (600–
700MBq) at a distance equivalent to five times the size of the viewing field. The next
step was to record a static image in the 1024*1024 format with a maximum activity of
20–30k coups.
The values of integral and differential uniformity obtained using the acquisition soft-
ware (AnyScan MEDISO) showed good agreement with the manufacturer’s and NE-
MA’s standards. This means that the gamma cameras under examination were in good
working order and didn’t have any malfunctions that may have hampered an examina-
tion’s successful completion.

Keywords : Gamma-Camera, Quality Control, AnyScan SPECT/CT, Uniformity


Test.

iv
‫ملـــــخص‬
‫في ھذا العمل‪ ،‬سنقدم دراسة عملية لمراقبة جودة كاميرا جاما من‬
‫نوع‪ ،AnyScan SPECT/CT‬وتستند ھذه الدراسة على اختبارالتوحيد )التجانس(‬
‫الخارجي للتصوير المقطعي المحوسب بإصدار فوتون واحد‪ /‬التصوير المقطعي‬
‫المحوسب‪ .‬لتنفيذ ھذه المرحلة‪ ،‬قمنا بتثبيت الميزاء على الكريستال ووضع مصدر‬
‫وھمي مستوي مملوء بمحلول نشاط التكنيشيوم ‪ (600-700MBq) 99‬على مسافة‬
‫تعادل خمسة أضعاف حجم مجال الرؤية‪ .‬بعد ذلك ننتقل إلى تسجيل صورة ثابتة‬
‫باستخدام نشاط بحد أقصى ‪ 30-20‬كيلو مقطع‪ ،‬وبتنسيق‪.1024x1024‬‬

‫أظھرت قيم التوحيد )التجانس( المتكاملة والتفاضلية التي تم الحصول عليھا‬


‫باستخدام برنامج االستحواذ )‪ (AnyScanMEDISO‬اتفاقًا جيدًا مع التي وضعتھا‬
‫الشركة المصنعة والخاصة بـ ‪ .NEMA‬وھذا يعني أن كاميرات جاما التي تم‬
‫فحصھا كانت في حالة جيدة ولم تظھر أي عطل من الممكن أن يؤثر على حسن‬
‫سير الفحص‪.‬‬

‫الكلمات المفتاحية‪ :‬كاميرا جاما‪ ،‬مراقبة الجودة‪،AnyScan SPECT/CT ،‬‬


‫اختبار التوحيد‪.‬‬

‫‪v‬‬
Table des matières

Table des matiéres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . vi


Liste des figures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . viii
Liste des tables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ix

1 Présentation du Lieu de stage 4


1.1 L’hôpital de MOHAMED BOUDIAF . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Présentation du Service Médecine Nucléaire . . . . . . . 5
1.2.1 Activités du service . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

2 GENERALITE SUR LA MEDECINE NUCLEAIRE 9


2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2 Histoire de la médecine nucléaire . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.3 Les radiotraceurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.4 Les techniques de médecine nucléaire . . . . . . . . . . . . . . 15
2.4.1 Diagnostiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.4.2 Thérapeutique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.5 Quelques principes physiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.5.1 Les types de rayonnements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.5.2 Interaction d’un faisceau de photons avec la matière . . . . . . . 21
2.5.3 Les doses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

3 GAMMA CAMERA 28
3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.2 Principe de fonctionnement d’une gamma-caméra . . . . . . . 29
3.3 les principaux composants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.3.1 la tête de Détection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.3.2 Gentry (Tunnel) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.3.3 Le lit du patient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.3.4 La console . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.4 Formats de l’image scintigraphique . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.5 Les modes d’acquisitions scintigraphiques . . . . . . . . . . . . 37
3.5.1 Acquisitions statiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.5.2 Balayage corps entier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

vi
3.5.3 Acquisitions dynamiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.5.4 Tomoscintigraphie SPECT (Acquisition et techniques de recons-
truction tomographique) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.5.5 Acquisitions dynamiques synchronisée à un signal biologique . 40
3.6 Caractéristiques et performances des gamma caméras . . . . 42
3.6.1 La résolution spatiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.6.2 La linéarité spatiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.6.3 L’uniformité Lorsque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.6.4 La résolution en énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3.6.5 Taux de comptage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3.6.6 Indexe de sensibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

4 CONTROLE DE QUALITE D’UNE GAMMA CAMERA 44


4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
4.2 Le contrôle qualité du fonctionnement du SPECT . . . . . . . 45
4.2.1 Les types de contrôles qualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
4.2.2 Intérêts du contrôle qualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
4.2.3 Contrôle qualité des caméras tomographiques (SPECT) . . . . . 46
4.3 Protocole de contrôle qualité du SPECT . . . . . . . . . . . . . 48
4.3.1 Les contrôles effectués pour le SPECT . . . . . . . . . . . . . . . 49
4.3.2 Les contrôles effectués pour le SPECT/CT . . . . . . . . . . . . 55
4.4 Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

Conclusion générale 59

Bibliographie 61

vii
Liste des figures

1.1 Gamma Caméra à deux têtes de détection ( AnyScan SPECT/CT). 7


1.2 Gamma Caméra à deux têtes de détection (AnyScan SPECT ). . . . 7
1.3 L’appareil à mesure de la densitométrie minérale osseuse (DMO). 8

2.1 La radiopharmaceutique [5]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12


2.2 Les différentes interactions du photon avec la matière [5]. . . . . . 22
2.3 L’effet photoélectrique [5]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.4 L’effet Compton [5]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.5 La creation de paire [5]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.6 L’importance relative entre ces trois phénomènes dépend de la na-
ture du matériau et de l’énergie du photon [9]. . . . . . . . . . . . . 26

3.1 Schéma de principe d’une gamma caméra digitale [19]. . . . . . . . 30


3.2 Différents types de collimateurs : (a) parallèle ; (b) sténopéique ou
"pin hole" ; (c) convergent ; (d) divergent [7, 20]. . . . . . . . . . . . 32
3.3 Le guide de lumière [5]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.4 Schéma de fonctionnement d’un photomultiplicateur [20]. . . . . . 34
3.5 Le photomultiplicateur [28]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.6 Le lit du patient. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.7 La console. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.8 Imagerie planaire statique : Perfusion pulmonaire [28] . . . . . . . 38
3.9 Scintigraphie thyroïdienne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.10 Image corps entier : scintigraphie osseuse 99mTc-MDP. . . . . . . . 39
3.11 Scintigraphie dynamique de rein. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.12 Tomo-scintigraphie du myocarde. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.13 Acquisition synchronisée à l’ECG [28]. . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

4.1 Un fantôme plan de placé entre les deux têtes de la gamma caméra. 52

viii
Liste des tableaux

2.1 priétés et caractéristiques des principaux isotopes utilisés en


SPECT [1]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

4.1 Les valeurs de l’uniformité des deux détecteurs. . . . . . . . . . . . 57


4.2 indices NEMA d’uniformité [30]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

ix
Abreviations

CAP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . College Of Amercian Pathologists


R.D.M . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . General Particle Source Module
PELS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Parallel line Equal Spacing
ME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Medium Energy
LEHP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . low Energy High Resolution
HE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . High Energy
HPA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Hospital Physicists Association
CQ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Controle Qualité
ANSI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . American Nationl Standards Institute
IEC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . International Electrotechnic Comission
BRH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Bureau Of Radiological Health
IEC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . International Electronic Commission
ANSI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . American National Standards Institute
DMO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Densitométrie Minérale-Osseuse
CAP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . College Of American Pathologists
TEP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tomographie Par émission de Positrons
FDG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fluoro-Désoxy-Glucose
C.A.C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Centre Anti-Cancer
UFOV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Useful Field Of View
MIBG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . MétaIodoBenzylGuanidine
AAPM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . American Association Of Physicists In Medicine
NEMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . National Electrical Manufacturers Association
SPECT-CT . . . . . . . . Signle Photon Emission Computed Tomographs- Computed
Tomography
PET . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Positron Emission Tomography
SPECT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Signle Photon Emission Computed Tomographs
PM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PhotoMuliplicateurs
FWHM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Full Width At Half Maximum
LMH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Largeur a Mi-Hauteur
CFOV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Central Field Of View
IRM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Imagerie rar Résonance Magnétique
FDA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Food and Drug Administration

x
PET-CT . . . . . . . . . . . . . . Positron Emission Tomography - Computed Tomography
PET . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Positron Emission Tomography
FOV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Field Of View
ROI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Region of Interet

xi
Introduction générale

Ł’imagerie nucléaire est une imagerie à émission de photons utilisée à des fins

de diagnostic, par évaluation de la distribution des substances radioactives ad-

ministrées à un patient dans l’organisme en détectant les rayonnements émis

par les substances radioactives à l’aide d’appareils de détection adaptés. Cette

dernière se distingue des autres imageries médicales par sa capacité à obtenir

des informations sur le fonctionnement des organes et à étudier les processus

physiologiques et métaboliques de manière non invasive. Il existe deux types

d’imagerie nucléaire, à savoir : la tomographie par émission de photons uniques

(SPECT) et la tomographie par émission de positrons (TEP) [1]. Dans le premier,

le radiopharmaceutique émetteur gamma, détecté par une gamma-caméra, tan-

dis que le second détecte par coïncidence sur la couronne des photons d’annihila-

tion de positons provenant de l’interaction d’un radiopharmaceutique émetteur

bêta avec milieu.

Un meilleur diagnostic peut être établi tout en réduisant de manière opti-

male l’exposition du patient aux rayonnements en obtenant des images avec un

contraste, une résolution et une sensibilité élevés. Une instruction détaillée qui

comprend des éléments de gestion de la qualité et des méthodologies de contrôle

de la qualité est connue sous le nom de programme d’assurance qualité. Il peut

être utilisé pour effectuer des activités d’assurance qualité sur des dispositifs, des

systèmes de dispositifs ou des installations spécifiques.

Cependant, le contrôle de la qualité fait référence au processus de détermination

de l’état de fonctionnement ou des caractéristiques physiques d’un appareil, y

compris une évaluation des résultats. Le programme de contrôle de la qualité

des caméras gamma se déroule en trois étapes. Le processus de contrôle qualité

1
Introduction générale 2

permet à la fois l’identification et la résolution des problèmes qui ont un impact

direct sur la précision des examens scintigraphiques [1].

Les performances sont évaluées immédiatement après l’installation de la gamma

caméra par le fournisseur lors de la première phase, appelée tests d’acceptation.

La deuxième étape est un ensemble de tests de référence ou de stabilité qui

doivent être effectués par un médecin juste après un gros entretien et après un

changement. Enfin, la troisième étape est une inspection de contrôle qualité de

routine qui doit être effectuée périodiquement par le physicien médical.

Les dispositifs médicaux et de mesure sont soumis à des exigences de mainte-

nance et de contrôle qualité conformément aux normes internationales établies

par plusieurs organismes à toutes fins de contrôle qualité : NEMA, ANSI, AIEA,

IEC, etc. L’objectif de ce projet de fin d’études est d’étude des gamma camera uti-

lisés dans le service de médecine nucléaire de l’hôpital MOHADEM BOUDIAF

et l’évaluation de l’efficacité des performances des gamma caméras à partir des

test de contrôle de qualité.

Ce mémoire est organisé en quatre chapitres. Dans le premier chapitre est une

présentation du lieu de stage.

Le deuxième chapitre, nous allons présenter une histoire de la médecine nu-

cléaire, et définition des radiotraceurs, nous allons discuter les différents tech-

niques de médecine nucléaire. Nous allons aussi présenter quelques principes

physiques aura lieu dans ce chapitre.

Le contexte du troisième chapitre introduit principe de fonctionnement d’une

gamma-caméra. Le dispositif de détection, les méthodes de collecte de données

et les formats d’images scintigraphiques sont traités dans ce chapitre.

Dans le dernier chapitre, nous avons défini le contrôle qualité et sa pertinence

pour la médecine nucléaire en basant notre définition sur la norme NEMA. En-

suite, nous avons parcouru en détail contrôle effectué au sein du service de mé-

decine nucléaire de ’hôpital MOHADEM BOUDIAF. Afin de fournir une métho-

dologie de contrôle qualité d’une gamma-caméra, nous avons également exposé


Introduction générale 3

les procédures des autres contrôles que nous n’avons pas pu effectuer, afin de

rédiger un protocole de contrôle qualité complet d’une gamma-caméra. La fin de

ce mémoire est consacrée à une conclusion générale.


Chapitre

1
Présentation du Lieu de stage

1.1 L’hôpital de MOHAMED BOUDIAF

C ’est partie importante des Hôpitaux de Wilayat OUARGLA, et à ce titre

décline sa mission en trois axes distincts : il assure évidemment les soins

courants de la population de Ouargla et de ses environs, ou de secteurs géogra-

phiques plus éloignés du fait de son équipement de pointe.

Il développe également un partenariat privilégié avec la faculté de médecine, et

la faculté des mathématiques et sciences de la matière, accueillant des étudiants

dans le cadre de stages pratiques et envoyant en tant qu’enseignants universi-

taires certains médecins et responsables de services de soins.

Enfin, la recherche constitue une part conséquente de la mission du centre hos-

pitalier, tant au sein même de l’établissement qu’en collaboration avec des par-

tenaires extérieurs. Centre Anti-Cancer (C.A.C) et de Médecine Nucléaire, coor-

donné par université Kasdi Merbah et plusieurs centres de recherches

4
Chapitre 1. Présentation du Lieu de stage 5

1.2 Présentation du Service Médecine Nucléaire

Considéré actuellement comme l’unique service de médecine nucléaire fonc-

tionnel au niveau du sud Algérien, il est situé au sol de l’hôpital MOHADEM

BOUDIAF. Officiellement fonctionnel depuis le 05/01/2020 sous l’autorisation

du Commissariat à l’Energie Atomique. Il constitué une zone surveillée (froide)

et une zone contrôlée faite d’une unité d’imagerie dotée de :

- Deux salles des gamma cameras : une gamma caméra double tête couplée

à un scanner 16 barettes (AnyScan TEMP-TDM) Mediso (la figure 1.1) et d’une

2ème gamma caméra double tête (AnyScan TEMP) Mediso (la figure 1.2).

- Un laboratoire chaud où se fait l’élution du produit radioactif (médicament

radiopharmaceutiques).

- La salle d’injection : où une petite quantité de produit radioactif spécifique

de l’organe que l’on veut explorer (l’os, le cœur, le poumon, la thyroïde, etc. . . )

est injectée le plus souvent dans une veine du bras. L’injection est indolore, non

toxique et ne provoque pas d’allergie.

- La salle d’attente des patients ayant subi des injections de technétium 99 :

Après l’injection, un délai d’attente est nécessaire avant la prise des clichés. Il

varie de quelques minutes à quelques heures selon l’organe examiné. Il est donc

possible que des patients arrivés après vous passent avant vous pour la réalisa-

tion des clichés.

- La salle des déchets radioactifs.

- La salle d’épreuve d’effort entièrement équipée est mise en place au sein du

service et est entièrement dédiée aux explorations de cardiologie nucléaire.

- Une salle de la densitométrie minérale-osseuse (DMO) où le service dispose

d’un appareil à mesure de la densitométrie minérale-osseuse (la figure 1.3).

- Trois salles d’irrathérapie.

La zone contrôlée est protégée par une feuille de plomb de 2 mm d’épaisseur. La

zone froide comprend :


Chapitre 1. Présentation du Lieu de stage 6

- La salle de réception des malades.

- Le secrétariat.

- La salle de consultation.

- Les bureaux administratifs (bureaux de médecins, vestiaires, archive).

- La salle d’interprétation.

Le patient une fois qu’il se présente au secrétariat, est orienté en consultation

puis subit une injection de technicium 99. Il se repose dans la salle d’attente

avant qu’il passe dans la salle de gamma camera et enfin quitter le service. Le

patient empreinte un chemin à sens unique

Le personnel du service comprend à deux équipes :

L’équipe Algérienne :

- Chef de service.

- Quatre médecins.

- Un physicien médicale

- Deux manipulateurs en imagerie médicale.

- Deux infirmiers.

- Une secrétaire médicale et Un agent de propreté.

L’équipe Cubaine :

- Un médecin.

- Deux manipulateurs en imagerie médicale.

Ils sont tous dotés de dosifilms opérationnels mis à part la secrétaire. Ils sont

également dotés de matériel de protection individuelle.

1.2.1 Activités du service

Outre les activités de médecine nucléaire conventionnelle comprenant les scinti-

graphies osseuses, rénales, myocardiques, cérébrales, thyroïdiennes, parathyroï-

diennes, les scintigraphies à la MIBG, et la densitométrie osseuse. Le service as-

sure également le traitement, par l’iode 131 des thyroïdiens. Le service se charge

également de la formation et de l’encadrement des physiciens médicaux et ma-


Chapitre 1. Présentation du Lieu de stage 7

Figure 1.1 – Gamma Caméra à deux têtes de détection ( AnyScan SPECT/CT).

Figure 1.2 – Gamma Caméra à deux têtes de détection (AnyScan SPECT ).


Chapitre 1. Présentation du Lieu de stage 8

Figure 1.3 – L’appareil à mesure de la densitométrie minérale osseuse (DMO).

nipulateurs(trices) en imagerie médicale et radiothérapie, des résidents en méde-

cine nucléaire ainsi que dans d’autres spécialités telles que la radiologie.
Chapitre

2
GENERALITE SUR LA
MEDECINE NUCLEAIRE

2.1 Introduction

L a médecine nucléaire est une branche pratique qui basé sur l’utilisation de

radiotraceurs émetteurs gamma pour le diagnostique en imagerie médicale

est connue détecteur a scintillation (scintigraphie) ou émetteurs beta moins pour

le traitement (thérapeutique).

La Scintigraphie est une technique très importante dans le domaine de méde-

cine. Elle est utilise la capacité d’un radiotraceur à se fixer sur les cellules du

corps d’où ils émettront des rayonnements qui pourront être détectés. L’atout

majeur de la scintigraphie est qu’elle fournie des images fonctionnelles selon les

modes d’acquisition des images. Plutôt qu’une juste information anatomique, la

médecine nucléaire duit des images qui informent sur la physiologie. C’est ce

qui constitue l’intérêt de la médecine nucléaire [2].

9
Chapitre 2. GENERALITE SUR LA MEDECINE NUCLEAIRE 10

2.2 Histoire de la médecine nucléaire

L’un des premiers cas de médecine nucléaire s’est duit en 1946 lorsque l’iode

radioactif, via un "cocktail atomique", a été utilisé pour la première fois pour

traiter le cancer de la thyroïde. La glande thyroïde a absorbé l’iode radioactif et le

rayonnement a éradiqué les cellules cancéreuses, guérissant le patient, début des

années 1950 [3]. En plus de guérir le cancer de la thyroïde, l’iode radioactif, à des

doses beaucoup plus faibles, a été utilisé pour mesurer la fonction thyroïdienne et

diagnostiquer les maladies thyroïdiennes. Les médecins ont commencé à utiliser

la "médecine nucléaire" pour le traitement de l’hyperthyroïdie, une condition où

la thyroïde surduit des hormones thyroïdiennes.

Au fur et à mesure que la connaissance des cessus biochimiques de base s’est

développée, l’utilisation de versions radioactives de certains éléments pour «tra-

cer» ces cessus métaboliques a conduit à des percées spectaculaires en médecine

diagnostique. (Contrairement à une radiographie diagnostique où le rayonne-

ment traverse le corps, les traceurs de médecine nucléaire sont prélevés inté-

rieurement ; des détecteurs externes mesurent le rayonnement qu’ils émettent.

La quantité de rayonnement à laquelle un patient est exposé est à peu près la

même).

Dans les années 1960 et les années qui ont suivi, la croissance de la médecine

nucléaire en tant que discipline spécialisée a été phénoménale. Initialement, des

techniques ont été développées pour mesurer le flux sanguin vers les poumons

et pour identifier les "points chauds" du cancer. Dans les années 1970, la plupart

des organes du corps pourraient être visualisés avec des cédures de médecine

nucléaire, y compris la scintigraphie du foie et de la rate, la localisation des

tumeurs cérébrales et les études du tractus gastro-intestinal. En 1971, l’American

Medical Association a officiellement reconnu la médecine nucléaire comme une

spécialité médicale.

Dans les années 1980, les radiopharmaceutiques ont été conçus pour des diag-
Chapitre 2. GENERALITE SUR LA MEDECINE NUCLEAIRE 11

nostics critiques tels que les maladies cardiaques et le cancer. Toujours dans les

années 1980, des composés ont été développés, notamment des anticorps mono-

clonaux et du FDG (Fluoro-Désoxy-Glucose), qui transportaient des éléments ra-

dioactifs directement et spécifiquement vers cellules cancéreuses. À petites doses,

ces radiopharmaceutiques peuvent être utilisés pour identifier l’existence et l’em-

placement des cellules cancéreuses bien avant qu’elles ne soient visibles à l’aide

des méthodes d’imagerie traditionnelles. À des doses plus élevées, les anticorps

monoclonaux radiomarqués sont utilisés aujourd’hui pour délivrer une dose thé-

rapeutique de rayonnement directement aux cellules cancéreuses.

En 1989, la FDA a apuvé le premier duit radiopharmaceutique à positons

(Rubidium-82) pour l’imagerie de perfusion myocardique. Des caméras spéciales

peuvent détecter des photons, qui ne sont normalement pas émis par le corps

mais duits dans la circulation sanguine par certains radiopharmaceutiques, et

calculer une carte de la distribution du sang dans les tissus cardiaques.

Dans les années 1990, la TEP (tomographie par émission de positrons) devenait

un outil de diagnostic important. La TEP utilise également des photos duites par

des positrons, mais la TEP fournit des images plus détaillées. L’histoire de la

TEP a été celle d’une amélioration continue de la résolution et de la sensibilité

des dispositifs d’imagerie. Malgré les grès d’autres méthodes d’imagerie telles

que la tomodensitométrie et l’IRM, la capacité d’imager les anomalies métabo-

liques associées à la maladie ont fait de la TÉP l’un des outils de diagnostic les

plus importants jamais développés. La nouvelle génération de technologie TEP,

l’imagerie de fusion TEP/CT, a la capacité de combiner les informations structu-

relles CT avec les informations métaboliques TEP en un seul ensemble d’images.

Cette capacité à détecter l’emplacement exact d’un "point chaud" métabolique

en superposant des images TEP et CT fournit des informations inestimables aux

médecins dans le traitement du cancer et d’autres maladies métaboliques.

Dans les années à venir, à mesure que l’on en apprendra davantage sur les cessus

pathologiques fondamentaux et que de nouveaux duits radiopharmaceutiques et


Chapitre 2. GENERALITE SUR LA MEDECINE NUCLEAIRE 12

outils analytiques seront développés, la TEP et la TEP/TDM se révéleront un

outil inestimable dans le diagnostic et le traitement de certaines des maladies les

plus critiques. maladies défiant la médecine moderne [3].

2.3 Les radiotraceurs

Le radiotraceur appelé aussi radiopharmaceutique, est composé d’un traceur bio-

logique et d’un marqueur (la figure2.1). Le traceur biologique intervient dans le

fonctionnement d’un organe ou d’une cellule, et assure un suivi biologique. Le

marqueur radioactif est un radio-isotope, émet des rayons gamma et permet de

connaître la distribution du traceur biologique dans les tissus et de suivre l’évo-

lution de cette distribution dans le temps. Le radiotraceur permet ainsi une étude

non invasive de cessus biochimiques et physiologiques, de certaines pathologies

cancéreuses ou non [4, 5].

Figure 2.1 – La radiopharmaceutique [5].

Le choix du radio-isotope se fonde sur ses priétés physiques et sur ses priétés

chimiques [6] :

- Les trois principales caractéristiques physiques, que doit satisfaire un radio-

isotope, reposent sur la nature de son rayonnement, l’énergie de son rayonne-

ment émis, et sa période physique (ou demi-vie radioactive). Les radio-isotopes


Chapitre 2. GENERALITE SUR LA MEDECINE NUCLEAIRE 13

Isotopes Energie gamma (Kev) Périodes physique Quelques explorations


99m Tc 140(89%) 6.02 heures Scintigraphie ventriculaire
123 I 159 13 heures Le suivi des cancers différenciés
131 I 364 8.05 heures Scintigraphie thyroïdienne
111 In 173, 247 2.79 heures Tumeurs endocrines
67 Ga 93, 184, 300 3.26 heures Etude des tumeurs
201 Ti 75, 135 3.04 heures Exploration des tumeurs cérébrales
Table 2.1 – priétés et caractéristiques des principaux isotopes utilisés en SPECT [1].

émetteurs de photons gamma sont privilégiés car ils permettent une détection à

l’extérieur du patient tout en minimisant la dose d’irradiation reçue par le pa-

tient. L’énergie de ces photons gamma doit satisfaire un commis entre une éner-

gie suffisamment élevée pour limiter l’atténuation des photons dans le patient et

une énergie suffisamment faible pour minimiser la dose d’irradiation au patient.

Enfin, la période physique (temps au bout duquel la population du radio-isotope

est réduite de moitié par désintégration) doit satisfaire un commis entre une pé-

riode suffisamment longue pour permettre de suivre le cessus physiologique et

une période suffisamment courte pour éviter une irradiation inutile du patient.

- Les priétés chimiques du radio-isotope doivent permettre son adjonction à un

traceur, sans modifier les priétés biologiques de ce traceur. Il doit également être

lié au radiotraceur par une liaison forte, afin de ne pas être dissocié de celui-ci

lors de sa distribution dans les tissus. De plus, la période biologique du radio-

isotope (temps au bout duquel la population du radio-isotope est réduite de

moitié par élimination de l’organisme) doit satisfaire le même commis que pour

la période physique. Actuellement, le radio-isotope satisfaisant au mieux ces cri-

tères de sélection est le technétium 99m ( 99m Tc ). C’est la raison pour laquelle
43

il est utilisé dans 90% des examens en médecine nucléaire. Il s’agit d’un radio-

isotope émetteur de photons gamma, ces photons ont une énergie principale de

140 keV (avec un rapport d’embranchement de 91%, c’est-à-dire que la désexcita-

tion du 99m Tc43 se réalise par émission de photons de 140 keV dans 91% des cas).

Il possède une période physique de T( 1 ) = 6, 02 heures [4]. Cette courte période


2

physique permet de limiter la dose délivrée au patient. Elle impose néanmoins


Chapitre 2. GENERALITE SUR LA MEDECINE NUCLEAIRE 14

une fabrication sur le site hospitalier au moyen d’un générateur, dit « vache à

technétium ».

-Le technétium 99m est issu de la désintégration du radioélément molybdène in-

stable ( 99 ∗
42 Mo ), qui possède une période physique plus longue (T( 1 ) = 66 heures)
2

que le 99m Tc
43 . Le molybdène instable est obtenu par bombardement neutronique

du molybdène 98 Mo stable. Pour résumer, deux étapes sont discernables pour


42

disposer du technétium 99m instable :

-La première étape consiste en un bombardement par flux neutronique du stable


98 Mo ∗ dans un réacteur. Cette étape se traduit par l’obtention de l’isotope 99 ∗
42 42 Mo

instable :

98 ∗
42 Mo + n ⇒99
42 Mo (2.1)

-La seconde étape se résume en la désintégration électronique du 98 ∗


42 Mo instable,

sur le site hospitalier (dans une « vache à technétium »). Cette étape se traduit
∗ instable :
par l’obtention de l’isotope 99m Tc43

∗ ∗
98
42 Mo + n99
42 Mo ⇒
99m
Tc43 + e − + υe (2.2)

Ensuite, la désexcitation du 99m Tc∗ instable en 99m Tc se réalise par émission


43 43

de rayons gamma, dont la principale raie est à l’énergie de 140 keV. Il est cou-

ramment utilisé par exemple pour la scintigraphie osseuse, cardiaque ou thyroï-

dienne. D’autres radio-isotopes sont aussi utilisés dans les services de médecine

nucléaire. En particulier :
123 , 159 keV, T = 13 heures), utilisé par exemple pour la scintigra-
- l’iode 123 (I53 1
2

phie thyroïdienne [6].


Chapitre 2. GENERALITE SUR LA MEDECINE NUCLEAIRE 15

2.4 Les techniques de médecine nucléaire

Pour les diagnostiques ou thérapeutiques, l’utilisation d’atomes (des éléments)

radioactives est fondement dans les techniques de médecine nucléaire

2.4.1 Diagnostiques

Dans le domaine du diagnostic, des dispositifs spéciaux sont utilisés pour imager

le corps. Selon le type d’examen requis, le radiopharmaceutique peut être admi-

nistré par injection, ingestion ou inhalation pour tracer, cartographier et identifier

la zone de préoccupation de santé chez un patient. Les émissions radioactives qui

en résultent sont détectés par des détecteurs externes qui permet la visualisation

à l’aide d’un ordinateur.

Les techniques de diagnostic qui jouent un rôle essentiel dans l’imagerie de mé-

decine nucléaire sont :

◦ La scintigraphie, cédé d’imagerie bidimensionnelle, est une technique de diag-

nostic en médecine nucléaire. Pris à l’intérieur, le radiotraceur émet un rayonne-

ment gamma qui est capté par des détecteurs externes, appelés caméras gamma,

pour former des images bidimensionnelles à des fins d’évaluation médicale.

Les images cliniques peuvent également être acquises sous plusieurs angles

créant une réplique de la coupe transversale du corps, une technique appelée

tomographie par émission de photons (SPECT).

◦ Les systèmes SPECT utilisent une caméra gamma rotative pour obtenir des

images de la distribution du radiopharmaceutique dans le corps du patient sous

différents angles. Cette technique est particulièrement précieuse en raison de sa

capacité unique à localiser précisément l’anomalie dans le corps grâce à une

image tridimensionnelle (3D) de la distribution du radiopharmaceutique.

◦ La tomographie par émission de positrons (TEP), particulièrement utile dans

la détection et la gestion du cancer, fonctionne de la même manière que la SPECT,

mais utilise des radio-isotopes qui se désintègrent généralement plus rapidement

et duisent deux rayons qui se déplacent dans des directions opposées. La confi-
Chapitre 2. GENERALITE SUR LA MEDECINE NUCLEAIRE 16

guration particulière d’un système TEP permet une reconstruction 3D de la dis-

tribution du radiopharmaceutique.

Les images 3D de médecine nucléaire peuvent être superposées, à l’aide de lo-

giciels ou de caméras hybrides, à des images issues de modalités telles que la

tomodensitométrie (CT) ou l’imagerie par résonance magnétique pour mettre en

évidence la partie du corps dans laquelle le radiopharmaceutique est concen-

tré. Cette pratique est souvent appelée fusion d’images ou co-registration, par

exemple SPECT/CT et PET/CT. Les techniques d’imagerie par fusion en méde-

cine nucléaire fournissent des informations sur l’anatomie et la fonction [7].

La combinaison des informations anatomiques et fonctionnelles, fournies par

les systèmes d’imagerie hybrides, augmente la sensibilité et la spécificité des

examens médicaux, en particulier dans les cas difficiles.

L’utilisation globale des cédures de médecine nucléaire se développe rapidement

principalement en raison de l’amélioration des dispositifs médicaux et de la duc-

tion d’un nombre toujours croissant de radiotraceurs spécifiques, ce qui permet

la visualisation d’un plus grand nombre de maladies.

2.4.2 Thérapeutique

L’administration d’un radionucléide pour détruire les cellules ciblées est appelée

thérapie radiométabolique. Les radiothérapies sont largement utilisées dans le

traitement de maladies telles que l’hyperthyroïdie et le cancer de la thyroïde.

Plus récemment, des applications pour le traitement du cancer de la state, des tu-

meurs neuroendocrines, des métastases osseuses et des lymphomes, entre autres,

sont devenues disponibles. Pour contrôler la maladie ou pour prévenir la récidive

par la pagation de cellules cancéreuses lâches qui peuvent conduire à un cancer

métastatique, toutes les cellules tumorales malignes doivent être complètement

détruites.

Dans la thérapie de médecine nucléaire, les radiopharmaceutiques émettent des

rayonnements ionisants qui ne se déplacent que sur une courte distance dans le
Chapitre 2. GENERALITE SUR LA MEDECINE NUCLEAIRE 17

corps, minimisant ainsi les effets secondaires indésirables et les dommages aux

autres organes ou aux structures voisines.

2.5 Quelques principes physiques

L’origine de la radioactivité naturelle de la planète date de sa création et les

radionucléides présents dans les sols correspondent aux radionucléides de très

longue période ou de décroissance des radionucléides originaux.

De ce fait, l’homme a été et est soumis à la radioactivité par son environnement,

qu’elle soit d’origine terrestre ou cosmique, et il rencontre ces radionucléides

dans son alimentation, et donc dans toutes les cellules de son corps. La notion

de radioactivité étant souvent liée à celle de danger, il est important de mieux

préciser la nature, l’origine, la quantité et les effets de ces rayonnements.

En particulier, la discussion sur les dangers de la radioactivité ne prend tout son

sens que si les valeurs prises en considération sont comparées aux valeurs de

radioactivité naturelle subie par l’homme dans son quotidien. Nous commence-

rons par donner quelques éléments de vocabulaire, avant de parler des unités de

mesure et d’aborder leurs effets sur les individus. Un radioisotope est un atome

instable se transformant dans le temps en une autre entité, stable ou instable, et

en émettant de l’énergie sous forme de particules ou de rayonnements. L’origine

de cette émission d’énergie est appelée source radioactive. La radioactivité s’ac-

compagne donc du phénomène de décroissance, qui correspond à la réduction

dans le temps de la quantité de rayonnement émis.

La période (ou demi-vie) détermine le temps au bout duquel la moitié de la

quantité de cette matière est transformée en un autre isotope. La période est une

constante pour un radioisotope déterminé, pouvant s’étaler entre une fraction de

seconde et plusieurs milliards d’années.

La décroissance étant une fonction exponentielle inverse, il en résulte que l’acti-

vité d’une source est réduite au dixième de sa valeur initiale après 3,3 périodes

et au millième de cette même valeur après 10 périodes. Le terme radioisotope


Chapitre 2. GENERALITE SUR LA MEDECINE NUCLEAIRE 18

ne devrait en principe s’appliquer qu’aux éléments d’une même entité chimique

(Iode 123, Iode 124, Iode 131, . . . ), alors que le mot pluriel radionucléides s’ap-

plique à l’ensemble des éléments radioactifs du tableau périodique. Par commo-

dité, certains utilisent le terme substance ou isotope « chaud », donc radioactif,

par opposition à l’isotope stable, « froid » [2].

2.5.1 Les types de rayonnements

Quatre types de rayonnements trouvent leur utilité plus particulièrement en mé-

decine nucléaire, mais d’autres rayonnements commencent à montrer un intérêt

croissant, plus particulièrement en thérapie.

Le rayonnement gamma (γ)

Correspond à l’émission de photons de courte longueur d’onde et d’énergie

très variable. Il traduit la perte d’un excès d’énergie au niveau du noyau et le

retour vers une entité plus stable, au contraire des rayons X qui sont duits par

excitation et ionisation des électrons de l’atome. Ce rayonnement semble présen-

ter les meilleurs avantages au niveau diagnostic. Ces rayons sont très pénétrants

et peuvent traverser de fortes épaisseurs de matière, et en particulier, peuvent

parcourir des centaines de mètres dans l’air. Des matériaux denses tels que le

plomb, le tungstène ou l’uranium ou de grandes épaisseurs de béton ou d’eau

permettent de les arrêter ou du moins de les atténuer fortement. L’énergie du

rayonnement émis par chaque isotope est différente, ce qui permet de bien ca-

ractériser l’isotope d’origine. Pendant cette désexcitation un photon peut être

émis [4, 8, 9] :

A ∗
ZX =⇒ ZA X + γ (2.3)
Chapitre 2. GENERALITE SUR LA MEDECINE NUCLEAIRE 19

Le rayonnement bêta plus (β+ )

Est constitué par des électrons chargés positivement appelés positons (en anglais

positrons). Le positon résulte de la transformation d’un ton surnuméraire en

neutron, neutrino et positon, ce dernier n’étant qu’un antiélectron. Le neutrino,

sans masse, ne joue pas de rôle en médecine nucléaire

L’isotope résultant possède un nombre de masse inchangé, mais un nombre ato-

mique réduit d’une unité. Les électrons positifs émis par le radioisotope dans

un spectre d’énergie continu vont rencontrer dans leurs trajectoires d’éjection un

électron négatif et la collision conduira à une annihilation de la matière, accom-

pagnée d’une émission d’énergie sous la forme de deux photons de 511 keV qui

ont la particularité de se diriger exactement à l’opposé l’un de l’autre. Deux dé-

tecteurs placés de part et d’autre de la source d’émission permettent de déduire

la localisation précise de la collision.

La méthode pourrait être extrêmement précise si ce n’est que l’image obtenue est

celle du point de collision et non celle de l’origine de l’émission du positon. Cer-

tains positons de forte énergie peuvent parcourir plusieurs millimètres avant de

rencontrer un électron et n’émettre qu’à cet instant leurs deux photons. L’analyse

du parcours de ce rayonnement est à la base de la technologie d’imagerie nom-

mée Tomographie par Émission de Positons (TEP). L’équation qui suit représente

une désintégration Bita plus [4, 8, 9] :

A ∗
ZX =⇒ ZA−1 X + β+ + υe + Q· (2.4)

Le rayonnement bêta moins (β− )

Est constitué d’électrons, donc de particules de masse identique à celle d’un

positon et de vitesse élevée. Il résulte de la transformation d’un neutron surnu-

méraire en ton, électron et antineutrino. L’antineutrino, comme le neutrino, sans

masse, ne joue pas de rôle en médecine nucléaire. Le ton participe à la réorga-

nisation du noyau et à la transformation du radionucléide initial en un nouvel


Chapitre 2. GENERALITE SUR LA MEDECINE NUCLEAIRE 20

élément ayant un nombre atomique augmenté d’une unité. L’équation qui suit

représente une désintégration est [4, 8] :

A ∗
ZX =⇒ ZA+1 X + β− + υe + Q· (2.5)

Le pouvoir ionisant d’un isotope à visée thérapeutique est évalué en distance

moyenne de pénétration, valeur directement liée à son énergie. Il est évident que

plus l’énergie est élevée, donc plus la distance de pénétration est grande, plus le

risque pour les cellules saines est grand. En même temps, le risque d’irradiation

pour l’environnement est grand.

Un noyau qui décroît en émission bêta laisse le radioisotope résultant dans un

état excité qui pour revenir à l’équilibre émettra immédiatement un rayonne-

ment gamma. Dans certains cas, cet état excité est lui-même stable pour une

période bien définie et mesurable. On parle d’un état métastable noté au niveau

du nombre de masse par la lettre « m ». Le meilleur exemple est celui du Techné-

tium 99m, de période 6, 01 heures, émetteur gamma pur, formé par décroissance

et émission β− du Molybdène 99 (période 8, 04 jours).

Le rayonnement alpha (α)

Correspond à la duction spontanée d’une particule lourde constituée d’un noyau

atomique nu formé de deux tons et de deux neutrons et qui est en fait un

noyau d’hélium. Cette entité étant 7000 fois plus lourde que l’électron émis par

un rayonnement β− , elle est arrêtée par une très faible épaisseur de matière.

Quelques centimètres d’air les absorbent et une simple feuille de papier suffit à

se téger des rayonnements d’un émetteur alpha. La particule alpha est arrêtée par

la matière organique en l’ionisant et donc indirectement en coupant cette molé-

cule ou en lui permettant de se transformer chimiquement. Si la molécule touchée

est vitale dans le mécanisme de la reduction (ADN ou ARN par exemple), cette

interaction se traduira le plus souvent par la mort cellulaire [4, 8] :


Chapitre 2. GENERALITE SUR LA MEDECINE NUCLEAIRE 21

A −4
ZX =⇒ ZA− 4
2 X +2 He
+2
(2.6)

Les rayons X (RX)

Correspondent à l’émission de photons d’un type particulier consécutif à l’ex-

citation des électrons d’un atome. C’est le premier rayonnement identifié et duit

artificiellement et il est surtout connu pour ses applications en imagerie à par-

tir d’une source externe. Il a donné lieu au développement de la radiologie qui

a évolué considérablement grâce aux grès technologiques des détecteurs et de

l’informatique.

Le rayonnement X peut résulter aussi en tant que rayonnement secondaire de

l’interaction d’un rayonnement à haute énergie de type β− et du matériau par

lequel il est absorbé. Ce rayonnement secondaire, dit de freinage, prend sa source

au point d’impact entre le rayonnement β et le matériau, c’est-à dire dans la

masse. Si ce phénomène se duit dans les éléments utilisés pour la tection, il se

peut que l’épaisseur résiduelle au niveau de la génération de rayons X ne soit

plus suffisante pour stopper le rayonnement résultant, générant des blèmes de

tection supplémentaires [4].

2.5.2 Interaction d’un faisceau de photons avec la matière

On s’intéresse à l’interaction d’un ensemble de photons (faisceau de photons X

ou γ) avec la matière, en caractérisant leur atténuation en fonction de l’épaisseur.

Si I0 est le nombre de photons incidents et I le nombre de photons transmis dans

la même direction après la traversée d’un milieu d’épaisseur x, la relation entre

I0 et I est la suivante [5] :

I = I0 exp(−µx ) (2.7)
Chapitre 2. GENERALITE SUR LA MEDECINE NUCLEAIRE 22

µ : est le coefficient d’atténuation linéique, il dépend de l’énergie du photon

incident et des caractéristiques du milieu.

Les différentes interactions que peut avoir le photon avec le milieu sont essen-

tiellement : l’absorption photoélectrique, les diffusions Compton et Rayleigh et

la création de paire

Figure 2.2 – Les différentes interactions du photon avec la matière [5].

L’effet photoélectrique

C’est l’absorption d’un photon d’énergie E = hυ [9](la figure??). Cette est essen-

tiellement communiquée à un électron fond d’énergie de liaison El . L’excédent

d’énergie apparait sous forme d’énergie cinétique communiquée à l’électron :

T = hυ − El (2.8)

Le réarrangement de l’atome est suivi d’émissions de rayons X ou d’électrons

Auger.

Le probabilité d’occurrence de l’effet photoélectrique par atome dépend forte-

ment de l’énergie du photon incident E et du numéro atomique Z du milieu

traversé. Sa section efficace par atome est portionnelle à Z5 /E3,5 [5].


Chapitre 2. GENERALITE SUR LA MEDECINE NUCLEAIRE 23

Figure 2.3 – L’effet photoélectrique [5].

L’effet Compton

Il est l’interaction d’un photon d’une énergie hυ0 est duit et est diffusé selon un

angle θ. La différence entre l’énergie du photon incident et l’énergie du photon

diffusé est transférée à l’électron sous forme d’énergie cinétique. Cette diffusion

est souvent appelée incohérente car il n’existe pas de relation définie entre la

phrase du photon incident et celle du photon diffusé(la fiagure2.4).

Les lois de conservation de l’énergie totale et de la quantité de mouvement per-

mettent d’obtenir la relation entre l’énergie du photon diffusé en fonction de

l’énergie du photon incident [5, 9]


hυ0 = (2.9)
1 + ε(1 − cosθ )

avec :

ε= (2.10)
m0 c2

la section efficace différentielle par électron de cet effet est donnée par la formule

de Klein et Nishina dans le cadre de la théorie de l’électrodynamique quantique :


Chapitre 2. GENERALITE SUR LA MEDECINE NUCLEAIRE 24

Figure 2.4 – L’effet Compton [5].

de c σKN r2 (ε2 (1 − cosθ )2 ))


 
1
= 0 (1 + cos2 θ ) 1+(
dΩ 2 (1 + ε(1 − cosθ ))2 (1 + ε(1 − cosθ ))(1 + cos2 θ )
(2.11)

Où : r0 est la rayon classique de l’électron

On retrouve la section efficace par électron en intégrant l’équation précédent sur

tous les angles.

La section efficace Compton est déterminée par la relation :

KN
a σc = Ze c σKN (2.12)

Où Z est le nombre atomique de l’absorbeur.

La section efficace Compton par atome est portionnelle à Z/E [5].

La création de paire :

C’est la matérialisation du photon gamma dans le champ d’un noyau en une

paire électron-positon (la figure2.5)


Chapitre 2. GENERALITE SUR LA MEDECINE NUCLEAIRE 25

Le positon s’annihile avec un électron pour duire deux photon de 511 KeV à 180

degree l’un d’autre.

Le creation de paires nécessite une énergie minimale du photon incident égale

à : 2m0 c2 soit 1, 022 MeV [5].

Figure 2.5 – La creation de paire [5].

Domaine de prépondérance de chacun de ces effets :

La probabilité d’interaction par effet Compton est à prés indépendante du nu-

méro atomique de la cible. En revanche, celles par effet photoélectrique et créa-

tion de paires lui sont portionnelles. Donc le domaine d’énergie dans lequel l’effet

Compton est dominant est d’autant plus important que le numéro atomique de

la cible est plus faible (la figure2.6).

Ainsi, dans les applications usuelles des rayons X et des radionucléides émet-

teurs gamma (dont les énergies se situent entre 50 KeV et quelques MeV) l’effet

Copmton est prédominant [10].

2.5.3 Les doses

En médecine nucléaire, les doses utilisées sont la plupart du temps de l’ordre du

méga becquerel (1 MBq = 106 Bq) ou du giga becquerel (1 GBq = 109 Bq). La

nature du médicament radiopharmaceutique employé dépend de l’organe ou de


Chapitre 2. GENERALITE SUR LA MEDECINE NUCLEAIRE 26

Figure 2.6 – L’importance relative entre ces trois phénomènes dépend de la nature du matériau
et de l’énergie du photon [9].

la fonction à explorer. Ce médicament peut être un radionucléide utilisé seul ou

fixé sur un vecteur (molécule, hormone, anticorps. . . ) [1].

L’unité utilisée pour caractériser les effets des rayonnements ionisants sur

l’homme est le Sievert et ses sous-multiples : milli sievert (mSv), micro sievert

(µSv). . . .

On peut estimer par calcul la dose efficace "corps entier" délivrée au patient selon

l’examen considéré, à partir de l’activité injectée de médicament radiopharma-

ceutique et du duit dose. Longueur (PDL) qui traduit la dose délivrée au patient

par le scanner. Par exemple, dans le cas des examens TEP, la dose due à l’injec-

tion de 400 MBq de FDG (Fluoro Desoxy Glucose, principal traceur utilisé pour

les examens TEP, marqué au Fluor 18) est estimée à 8 mSv et celle due au scanner

est estimée à 7 mSv, soit un total de 15 mSv pour l’examen.

Ainsi, les doses corps entier délivrées au cours des examens les plus courants se

situent entre 2 mSv pour un examen de la thyroïde au Tc99m à 40 mSv pour une

scintigraphie myocardique au Tl201 [11] .


Chapitre 2. GENERALITE SUR LA MEDECINE NUCLEAIRE 27

La dose absorbée

La grandeur physique qui permet de quantifier l’interaction d’un rayonnement

avec la matière est la dose absorbée.. Elle est définie comme le quotient dm par

dε, où dε est l’énergie moyenne impartie par les radiations ionisantes, et dm unité

de masse pour un volume fini V, la dose absorbée est donnée par [12, 13]

D = dε/dm ( Gy) (2.13)

Le débit de la dose absorbée

Le débit de dose absorbée est la fraction de dose absorbée par unité de temps

( Sv
h ).

Ḋ = dD/dt (2.14)

La dose équivalente

duit de la dose absorbée dans un organe par un facteur de pondération WR

tenant compte de l’effet biologique lié à la nature et à l’énergie du rayonnement.

S’exprime en Sievert (Sv).

HT = ∑WR × DT,R (2.15)


R

La dose efficace

Somme des doses équivalentes pondérées délivrées par exposition interne et ex-

terne aux différents tissus et organes du corps. L’unité de la dose équivalente

engagée est le sievert (Sv) [4].

E= ∑WT ∑WR × DT,R (2.16)


T R
Chapitre

3
GAMMA CAMERA

3.1 Introduction

L es systèmes de gamma-caméra et la TEP sont les deux principales catégories

d’imagerie utilisés en médecine nucléaire. Les premiers sont utilisés pour

imager les rayons γ émis par n’importe quel nucléide, tandis que les seconds

exploitent la corrélation directionnelle entre les photons d’annihilation émis par

la désintégration des positrons. Où l’imagerie constitue une partie importante

de la médecine nucléaire et un certain nombre d’appareils d’imagerie ont été

développés.

Ce chapitre décrit les principes de fonctionnement et les principaux composants

d’une gamma-caméra et la manière dont ils sont utilisés pour former des images

planes en 2D ainsi que des images tomographiques en 3D (tomographie par

émission monophotonique (SPECT)).

Une avancée majeure en médecine nucléaire a été réalisée avec l’introduction de

systèmes d’imagerie multi modalité comprenant la TEMP /la tomodensitomé-

trie (TDM). Dans ces systèmes, les images de tomodensitométrie peuvent être

28
Chapitre 3. GAMMA CAMERA 29

utilisées pour fournir un contexte anatomique aux images fonctionnelles de mé-

decine nucléaire et permettre la compensation de l’atténuation.

Ce chapitre présente également les formats de l’image scintigraphie et les carac-

téristiques de ce dispositif (la gamma caméra). En plus de les modes d’acquisition

des images scintigraphies.

3.2 Principe de fonctionnement d’une gamma-caméra

La gamma-caméra d’Anger est l’instrument le plus important de la médecine nu-

cléaire. Elle doit enfant nom à Hal Outrage (médecin de l’université de Californie

à Berkley) qui est le d’en extraire des informations utiles au analytic. Ces don-

nées peuvent provenir d’images, de courbes ou de données numériques décrites

pour la première fois en 1953 [14] et améliorées depuis [15]. Même si la technolo-

gie électronique a considérablement progressé depuis lors, sa conception et son

principe de base sont restés remarquablement inchangés.

Ainsi, en 1962, Anger et Nuclear Chicago, qui deviendra plus tard Siemens Me-

dical, ont créé la première caméra gamma industrielle. Pho-Gamma était son

surnom. En raison du petit diamètre des cristaux de NaI ( Tl ) sur le marché, cette

caméra avait un diamètre de 25 cm (SFOV) et 19 tubes photomultiplicateurs.

Jusqu’au début des années 1970, soit plus de 5000 caméras de ce type ont été

installées standard plusieurs industriels présents sur le marché [16].

Les premières caméras grand champ (la LFOV de Nuclear Chicago/Searl/Siemens)

arrivent sur le marché en 1975. Les capacités de ces nouveaux appareils ajoutent

une nouvelle dimension à la médecine nucléaire en permettant des images tri-

dimensionnelles d’organes (poumons, foie, etc.) auparavant impossible avec les

caméras SFOV [7, 16].

En effet, selon la qualité et la sensibilité des images, la caméra d’Anger est en

plus acceptable. La gamma caméra permet d’identifier la source des photons

gamma libérés par les marqueurs introduits dans l’organisme et de les détecter.

Elle est composée d’un cristal scintillateur qui reçoit les photons émis à travers
Chapitre 3. GAMMA CAMERA 30

un collimateur. Typiquement, il s’agit d’une grille en plomb et canaux qui per-

met la sélection sélective des photons émis dans une direction privilégiée. De ce

fait, l’image produite par les photons reçus est une projection plane de la sépa-

ration de la concentration des émetteurs radioactifs. Le cristal convertit l’énergie

absorbée en photons lumineux pour chaque photon reçu. Ces photons sont re-

çus par des photocathodes dans des photomultiplicateurs et convertis en forces

électriques.

L’emplacement de l’impact gamma dans le cristal peut être localisé à l’aide d’un

système de positionnement électronique. Il traite des indicateurs de position pen-

dant la surveillance vidéo. L’image se forme ainsi [17]. Enfin, les images obtenues

seront enregistrées sur un disque de stockage. Après cela, ils subissent un traite-

ment numérique afin d’extraire des données utiles au diagnostic. La figure (3.1)

montre que ces données peuvent être des images, des vecteurs ou des données

numériques [2, 7, 18].

Figure 3.1 – Schéma de principe d’une gamma caméra digitale [19].

Ainsi, la gamma caméra est constituée d’une tête de détection composée d’un

collimateur, d’un scintillateur à cristal, d’une matrice de photomultiplicateurs et

d’amplificateurs, et d’une unité d’acquisition et de traitement d’images [7,20,21].

Certaines caméras sont conçues pour l’imagerie planaire, tandis que les camé-
Chapitre 3. GAMMA CAMERA 31

ras modernes sont conçues à la fois pour l’imagerie planaire et tomographique.

Elles sont quelques fois mono-tête et généralement double tête et même triple

tête. Dans le cas de la tomoscintigraphie, au lieu d’exiger un réglage d’angle à

360 degrés pour une caméra monodentée, un réglage à 180 degrés est effectué

pour la double tête et à 120 degrés pour la triple tête. Ceci permet de réduire

considérablement les durées d’acquisition des images [18, 22].

3.3 les principaux composants


3.3.1 la tête de Détection

Il est constitué en premier d’un collimateur, un cristal, une guide lumière, un

étage de photomultiplicateur et un réseau d’amplification.

Collimateur

L’utilisation d’un collimateur permet le passage des rayons γ issus de l’orga-

nisme selon une direction privilégiée, vers le détecteur. On parle de collimation

absorbative [23]. Donc, seule une faible proportion de photons sera utile. Les

collimateurs sont fabriqués de métaux lourds (forte densité électronique), géné-

ralement en plomb, mais occasionnellement en tungstène. On en distingue quatre

variétés (la figure3.2) [18] :

◦ Le collimateur à trous parallèles : Il est le plus utilisé en imagerie. Il consiste

en une plaque épaisse de plomb avec de multiples canaux parallèles périodique

et uniformes. Le choix de la taille des trous et de l’épaisseur des septas dépend

de l’énergie des rayons γ utilisés. La taille, la profondeur des trous ainsi que

la distance source collimateur définissent la résolution spatiale du collimateur.

Cependant, la taille de l’image ne change pas avec la distance source-collimateur

[20, 24, 25].

◦ Le collimateur à trou sténopéique : consiste en un cône de plomb avec une

très petite ouverture (embout) au sommet. Il projette une image renversée sur le

cristal scintillateur et fournit des images légèrement agrandie [26].


Chapitre 3. GAMMA CAMERA 32

◦ Le collimateur convergent : Il est constitué de trous qui convergent vers l’axe

central, ce qui est à l’origine d’un agrandissement de l’image.

◦ Le collimateur divergent : Il est formé de trous qui divergent de l’axe central,

ce qui est à l’origine d’un rétrécissement de la taille de l’image.

Figure 3.2 – Différents types de collimateurs : (a) parallèle ; (b) sténopéique ou "pin hole" ; (c)
convergent ; (d) divergent [7, 20].

Cristal scintillant (scintillateur)

Il est constitué de monocristal d’iodure de sodium, Cristal NaI(TI) : 8 − 12 mm.

Détecte les ionisations mais aussi les excitations produites par les rayonnements

dans le matériau détecteur.

Le cristal convertit les photons gamma en énergie lumineuse, Photon (Photons

UV).

Grande surface rectangulaire ou circulaire (jusqu’à 60cm de diamètre) et de faible

épaisseur (généralement 6 à12mm) [7]

Guide lumière

Le guide de lumière est une plaque de verre placée entre le cristal et la Photo-

multiplicateur (la figure3.3. Le rôle de guide de lumière est double [18] :

- L’éloignement des photomultiplicateurs par rapport au cristal.


Chapitre 3. GAMMA CAMERA 33

-Une adaptation d’indice de réfraction entre le cristal (indice très élevé) et le vide

des PM.

Figure 3.3 – Le guide de lumière [5].

Tube photomultiplicateur (PM)

Le tube PM est un instrument électronique destiné à produire une impulsion

électrique en cas d’interaction avec un faible signal lumineux (la figure3.4. C’est

un tube à vide contenant une photocathode et une série de dynodes (entre 10

et 12). L’entrée du tube est couverte à sa surface d’une substance photoémettrice

comme le CsSb qui libère des électrons en interagissant avec des photons lumi-

neux [21, 27]Pour chaque 3 à 10 photons lumineux atteignant la photocathode,

1 à 3 photoélectrons sont libérés. Ces électrons sont accélérés vers la première

dynode par une grille focalisante, ce qui libère quelques électrons secondaires.

Cette multiplication d’électrons est répétée jusqu’à ce que les électrons soient

captés par l’anode avec un facteur multiplicatif de 106 à 107. L’amplitude finale

des impulsions est proportionnelle à l’intensité des photons lumineux et par suite

à l’énergie des radiations déposée dans le cristal [7].


Chapitre 3. GAMMA CAMERA 34

Figure 3.4 – Schéma de fonctionnement d’un photomultiplicateur [20].

Figure 3.5 – Le photomultiplicateur [28].

Préamplificateur - amplificateur

L’impulsion à la sortie du PM reste faible et a besoin d’une amplification. L’am-

plification dans ce cas est aussi linéaire pour préserver la relation entre l’impul-

sion de sortie et l’énergie déposée dans le cristal détecteur. Le circuit préampli-

ficateur – amplificateur filtre et amplifie les impulsions de quelques millivolts à

quelques volts [21, 29].


Chapitre 3. GAMMA CAMERA 35

Analyseur d’impulsion

L’analyseur d’impulsions est un système électronique qui permet le comptage

des impulsions dans un certain domaine d’amplitude. Ce comptage sélectif per-

met d’enregistrer seulement les radiations dans une gamme d’énergie donnée

afin d’éliminer le bruit de fond et les radiations diffusées. Cette gamme d’éner-

gie est dite fenêtre, elle est centrée sur le pic photoélectrique. Par exemple, la

fenêtre 20% des photons 140 keV du Tc99m a une largeur de 28 keV, entre 126 et

154 keV (140 keV ± 10%) [21].

3.3.2 Gentry (Tunnel)

C’est la partie qui tient le détecteur alimenté en électricité et qui effectue et

control son mouvement (Mouvement Haut et bas et mouvement orbital (rota-

tion)) [18].

Dans certains modèles, comme le DI ACAM MiE, le Gentle a un contrepoids

monté à l’arrière pour maintenir l’équilibre. Il dispose également d’un certain

nombre de cartes électroniques, de cartes de contrôle et de mouvement et de

cartes de charge.

3.3.3 Le lit du patient

La portion du patient ou s’allonge dans diverses orientations (Décidus dorsal,

Décidus ventral, Pieds devant, ou Tête devant). Le lit est équipée pour se déplacer

de bas en haut et de l’extérieur vers l’intérieur du tunnel sous le détecteur (la

figure3.6. Pour ce faire, il a besoin de cartes électroniques pour être alimentées,

suivies et envoyées à la console.

3.3.4 La console

C’est le cerveau de la machine [18]. La détection qui s’effectue au niveau du

détecteur est envoyée à la console pour la reconstruction et la création d’images

(la figure3.7, c’est ce qu’on appelle la phase d’acquisition. Les images acquises
Chapitre 3. GAMMA CAMERA 36

Figure 3.6 – Le lit du patient.

sont ensuite envoyées à un logiciel spécialisé pour être traitées, quantifiées et

analysées.

Figure 3.7 – La console.

3.4 Formats de l’image scintigraphique

Les images scintigraphies sont généralement de taille modeste pouvant être 64 ×

64 ou 128 × 128 et très rarement 256 × 256. Lors de l’examen de la scintigraphie

osseuse, l’ensemble du cadavre de balayage peut atteindre une taille de 2048


Chapitre 3. GAMMA CAMERA 37

×1024. Le choix du design est imposé essentiellement standard la consistance

de la valeur du ixel pour permettre ma constatation d’un contraste s’il y en a.

Exemple standard lors de l’acquisition d’une scintigraphie thyroïdienne avec un

collimateur parallèle, on a choisi le design 64 × 64 vue la délicate taille de la

thyroïde.

Dans une image scintigraphique, chaque pixel est codé sur un ou deux octets.

Le décompte obtenu par le détecteur au point correspondant de l’image est re-

présenté par la valeur du pixel. Cette valeur est une indication quantitative qui

est directement proportionnelle à la radioactivité réelle trouvée dans la partie

correspondante de l’organe [17].

3.5 Les modes d’acquisitions scintigraphiques

Une gamma-caméra peut être utilisée de différentes manières, selon l’organe étu-

dié et la pathologie à identifier. Il existe une variété d’opérations qui peuvent être

effectuées en mode planaire ou tomographique comme modes d’acquisition.

En mode planaire, l’image reflète une acquisition exclusive. Il s’agit donc d’une

projection structurelle. En conséquence, elle n’examine que la partie du corps

devant le détecteur.

En mode tomographique, les têtes de détection de la gamma-caméra tournent

autour du patient et des projections prises à différents points d’incidence sont

utilisées pour reconstruire l’image. Il y aura des examens statiques, dynamiques

et balayages.

3.5.1 Acquisitions statiques

Alors que le patient et le détecteur restent immobiles tout au long de l’examen,

ces images sont obtenues en enregistrant une zone de l’organisme. L’enregis-

trement est interrompu au bout d’un temps prédéterminé (mode pré-temps) ou

lorsqu’un nombre prédéterminé de photons est détecté (mode précompte). Dans

l’étude des distributions temporelles stables, telles que la scintigraphie pulmo-


Chapitre 3. GAMMA CAMERA 38

naire (la figure3.8), la thyrodiène (la figure3.9), etc., des acquisitions statistiques

sont utilisées.

Figure 3.8 – Imagerie planaire statique : Perfusion pulmonaire [28]

Figure 3.9 – Scintigraphie thyroïdienne.

3.5.2 Balayage corps entier

Lorsque la surface de l’explorateur est plus grande que le champ de vision de

détection, ce mode est utilisé (la figure3.10). Les acquisitions avec balayage sont

obtenues en favorisant lentement le dispositif de détection par rapport à un pa-


Chapitre 3. GAMMA CAMERA 39

tient dans une fixe ou inversement. suivant le point d’impact et la position du

détecteur à l’instant de la détection, les photons étant détectés affectés étant aux

pixels.

Figure 3.10 – Image corps entier : scintigraphie osseuse 99mTc-MDP.

3.5.3 Acquisitions dynamiques

Ce mode permet d’observer le fonctionnement d’un organe en relation avec la

cinétique d’un traceur. Il s’agissait du prix d’une série d’images d’une grande

surface dans le temps (la figure3.11). Ces enregistrements permettent le suivi de

la cinétique du traceur dans une région d’intérêt (ROI) spécifiée et la collecte

d’informations utiles.

3.5.4 Tomoscintigraphie SPECT (Acquisition et techniques de reconstruction


tomographique)

La technique d’imagerie dite SPECT (Single Photon Emission Computed Tomo-

graphy) peut être réalisée avec un, deux ou parfois trois détecteurs qui tournent

autour du patient et réalisent des acquisitions scintigraphiques sous incidences

multiples. A l’aide de techniques de reconstruction numérique, nous avons re-

construit des coupes transversales dans la région explorée à partir de ces acqui-

sitions. Par rapport à la scintigraphie planaire, la tomoscintigraphie par SPECT


Chapitre 3. GAMMA CAMERA 40

Figure 3.11 – Scintigraphie dynamique de rein.

présente l’avantage de localiser les particules dans l’espace et d’éliminer le pro-

blème des superpositions ; Elle est principalement utilisée pour la scintigraphie

myocardique (lla figure 3.12).

3.5.5 Acquisitions dynamiques synchronisée à un signal biologique

Cette technique est fréquemment utilisée en scintigraphie cardiaque. Il permet

de fournir des images scintigraphiques d’intervalles de battements cardiaques

réguliers (typiquement 16). Comme le nombre de photons détectés pendant un

cycle cycle est trop petit, l’astuce consiste à ajouter des photons arrivant au même

intervalle mais pendant des cycles différents à la même image. La détection est

synchronisée sur un signal ECG. L’onde R indique le début de chaque cycle (la

figure 3.13) [7].


Chapitre 3. GAMMA CAMERA 41

Figure 3.12 – Tomo-scintigraphie du myocarde.

Figure 3.13 – Acquisition synchronisée à l’ECG [28].


Chapitre 3. GAMMA CAMERA 42

3.6 Caractéristiques et performances des gamma caméras

L’information subit une variété de transformations commençant par les pho-

tons interceptés gamma et se poursuivant par leur transformation en signaux

lumineux, leur traitement, la sélection des signaux utiles et la reconstruction de

l’image, rendant l’information originale susceptible de distorsion. Afin d’obtenir

les meilleures images diagnostiques, il faut établir des paramètres de qualité, les

évaluer et les comparer à diverses accréditations.

3.6.1 La résolution spatiale

l’intrinsèque à la gamma-caméra, c’est la distance minimale qui sépare deux

sources radioactives spontanées ou liquides et fournit deux images distinctes

au détecteur. Le principal facteur contribuant à la diminution de la résolution

spatiale est la variation statistique de la distribution des photons luminescents

entre les PM. Elle est mesurée par la longueur de l’origine au milieu d’une fonc-

tion de dispersion linéaire fournie par une source linéaire de 1 mm de large. Elle

varie en taille de 3 à 4mm.

3.6.2 La linéarité spatiale

La distorsion géométrique apparaitSi les déviations en X et en Y sont produites

en sortie du détecteur ne varie pas linéairement avec la position de l’événement

produit dans le cristal. Lorsqu’il y a distorsion, il est simple de le montrer en

créant une image de sources linéaires rectilignesen.

3.6.3 L’uniformité Lorsque

le cristal est soumis à un flux uniforme de rayonnement [gamma] (source plane

homogène nommée "galette") l’image produite par un détecteur aussi parfait

que possible présente des variations d’intensité répondant à des variations de

taux de comptage de +/-10%. Des imperfections plus importantes peuvent être


Chapitre 3. GAMMA CAMERA 43

dues à un défaut de linéarité spéciale ou à une inégalité de réponse de l’analyse

en amplitude en sortie des PM [7].

3.6.4 La résolution en énergie

Elle est définie par le rapport de la largeur à mi hauteur du pic d’absorption

totale à la valeur de l’énergie du rayonnement incident (∆E/E). Sa dégradation

provient d’une augmentation des fluctuations statistiques sur la détermination

de l’absorption par effet photoélectrique des photons incidents dans le volume

de détecteur.

3.6.5 Taux de comptage

Lorsque le taux est très élevé, deux évènements trop rapprochés peuvent ne don-

ner naissance qu’à une seule impulsion. L’énergie apparente peut alors dépasser

les limites imposées par la fenêtre spectrométrique ; en ce cas elle est rejetée. Il en

résulte une perte de comptage d’autant plus importante que la fenêtre est étroite.

Un compromis est généralement recherché en assurant un taux de comptage ne

donnant pas lieu à une perte de plus de 20% sur la détection de l’activité.

3.6.6 Indexe de sensibilité

Il s’agit de la proportion du rayonnement gamma incident effectivement détec-

tée par l’ensemble du détecteur dans son angle solide. Les machines modernes

sont toutes équipées de systèmes électroniques de correction visant à améliorer

les caractéristiques intrinsèques des détecteurs. L’évaluation de toutes ces per-

formances passe généralement par des acquisitions sur des fantômes normalisés

selon la norme NEMA ("National Electrical Manufacturer Association").


Chapitre

4
CONTROLE DE QUALITE D’UNE
GAMMA CAMERA

4.1 Introduction

D ans le cadre d’un processus d’assurance qualité, il est nécessaire d’effectuer

un programme de contrôle de qualité sur chaque équipement utilisé. Ce

programme vise à évaluer régulièrement les performances de chaque dispositif

médical conformément aux recommandations du fabricant ou d’une politique

interne d’assurance qualité.

Le but principal du contrôle qualité dans le domaine médical est de veiller à la

sécurité des patients et des utilisateurs, ainsi qu’à la bonne fonctionnalité des

dispositifs pour une prise en charge optimale.

L’existence de réglementation dans ce domaine conduit souvent à une séparation

entre la maintenance et le contrôle qualité. Le contrôle qualité (CQ) doit norma-

lement être effectué par un technicien biomédical ou un physicien médical, selon

le type de contrôle, la majorité des services de médecine nucléaire sont pourvus

de matériel de contrôle qualité (sources, fantômes . . . ).

44
Chapitre 4. CONTROLE DE QUALITE D’UNE GAMMA CAMERA 45

Dans ce qui suit, nous allons définir le contexte du contrôle qualité, puis nous

allons décrire en détail les contrôles effectués, tout en expliquant comment nous

les avons appliqués et en synthétisant les tâches pour lesquelles nous avons opté

dans le cadre de ces contrôles.

4.2 Le contrôle qualité du fonctionnement du SPECT

Le contrôle qualité regroupe les différentes actions (prévision, coordination, réa-

lisation) qui visant à maintenir ou améliorer la qualité de fonctionnement de la

gamma-caméra [1] . Dans le cadre d’une procédure de diagnostic, le contrôle

qualité consiste à surveiller, évaluer et maintenir à un niveau optimal toutes les

caractéristiques qui peuvent être définies, mesurées et régulées.

4.2.1 Les types de contrôles qualité

On distingue essentiellement deux types de contrôles :

Les contrôles opérationnels

Il est conseillé d’effectuer ces tests avant d’utiliser l’appareil, certains étant

simples comme la vérification de la fixation du collimateur ou le contrôle de

l’oscilloscope, tandis que d’autres nécessitent davantage de complexité, tels que

le test d’homogénéité du champ, ou le réglage de la spectrométrie, ect...

Les contrôles périodiques

qui sont divisés traditionnellement en trois groupes :

◦Tests de Réception (Acceptance) : Après l’installation de la caméra à scin-

tillation, des tests de réception doivent être effectués en collaboration avec un

représentant du fabricant pour évaluer les performances initiales de l’appareil et

vérifier qu’il est conforme aux spécifications du fabricant.

◦Tests de Référence : Les résultats des tests de réception serviront de valeurs

référence des performances du système pour les tests de routine. Les tests de
Chapitre 4. CONTROLE DE QUALITE D’UNE GAMMA CAMERA 46

référence doivent être répétés après chaque importante réparation (maintenance

annuelle, déménagement).

◦Tests de Routine : Ils sont produits selon une procédure bien définie. Les

tests doivent être faciles à mettre en œuvre et reproductibles. Il est nécessaire

d’utiliser des accessoires simples et de rester proche des conditions d’utilisation

cliniques.

4.2.2 Intérêts du contrôle qualité

Au sein d’un hôpital, deux acteurs principaux sont directement concernés par les

résultats d’un contrôle qualité approprié :

- Le médecin doit disposer d’un équipement fiable qui fournisse des données

précises pour un diagnostic et/ou un traitement efficace du patient.

- Le service biomédical bénéficie également du contrôle qualité pour améliorer

la maintenance en détectant toute baisse de qualité, ce qui permet de déclencher

une intervention de maintenance. De plus, le contrôle qualité permet d’évaluer

la qualité de la maintenance corrective effectuée, que ce soit en interne par les

techniciens biomédicaux ou par un prestataire externe. Enfin, le contrôle qualité

permet d’améliorer les critères de choix d’un appareil en évaluant et comparant

les critères techniques de différents dispositifs équivalents.

4.2.3 Contrôle qualité des caméras tomographiques (SPECT)

En acquisition planaire, une seule acquisition est nécessaire pour former l’image,

tandis qu’en acquisition SPECT, plusieurs acquisitions sous différents angles

d’incidence sont nécessaires pour reconstruire l’image. Ce processus peut am-

plifier les distorsions dans les images. Le contrôle qualité d’une gamma caméra

tomographique concerne spécifiquement l’uniformité, la taille des pixels et le

centre de rotation.
Chapitre 4. CONTROLE DE QUALITE D’UNE GAMMA CAMERA 47

Les procédures du contrôle qualité

Plusieurs systèmes de référence existent pour les tests de qualité des gamma ca-

méras et qui sont développés par des organismes internationaux tels que : «Na-

tional Electrical Manufacturer’s Association» (NEMA) [30], «American Associa-

tion of Physicists in Medicine» (AAPM) [31], «Hospital Physicists Association»

de Londres (HPA) [32], «Bureau of Radiological Health» (BRH) [33], «Interna-

tional Electrotechnic Comission» de Genève (IEC) [34], «College of American

Pathologists» (CAP) [1].

Dans notre travail, nous allons nous référer principalement aux normes NEMA.

La procédure NEMA

NEMA est la plus importante association commerciale aux États-Unis qui repré-

sente les intérêts des fabricants de produits servant à la production, la distribu-

tion, le contrôle qualité et l’utilisation de l’électricité. La NEMA développe des

normes pour l’industrie électrique. Ainsi, elle aide à réglementer le marché et

à assurer la sécurité du public consommateur. Son principal objectif est de pro-

mouvoir la compétitivité des entreprises membres [35]. La NEMA privilégie les

normes techniques qui défendent à la fois les intérêts de l’industrie et des utilisa-

teurs. Ses fonctions comprennent également la collecte des données industrielles

et du marché, la communication d’informations avec les médias, la promotion

de la sécurité dans la conception, la fabrication et l’utilisation des produits élec-

triques. Elle commercialise également certains standards développés à l’origine

par l’ANSI (American National Standards Institute) et l’IEC (International Elec-

tronic Commission).

Les tests du contrôle qualité pour NEMA

Pour les appareils de médecine nucléaire, la NEMA (Association nationale des

fabricants d’équipements électroniques) propose un guide de spécifications tech-

niques pour les gamma caméras et les caméras à positrons, couramment uti-
Chapitre 4. CONTROLE DE QUALITE D’UNE GAMMA CAMERA 48

lisé par ceux qui rédige les cahiers des charges. Les performances des caméras

commercialisées sous la norme de qualité NEMA sont obligatoirement confron-

tées aux spécifications du guide en usine, où elles doivent répondre à ces exi-

gences. Le fournisseur fournit des procédures pour s’assurer que les spécifi-

cations NEMA sont respectées. Ces procédures sont basées sur les protocoles

NEMA et sont mises en œuvre en usine. Elles sont regroupées dans une publi-

cation technique qui accompagne la base documentaire fournie avec l’appareil.

Le guide décrit les séquences d’opérations dans l’interface utilisateur, les instruc-

tions pour l’utilisation des fantômes, ainsi que les modes et les durées d’acquisi-

tion. Les objets test et fantômes nécessaires à la réalisation des tests NEMA sont

de même livrés à l’installation.

Les tests retenus par la majorité des services de Médecine Nucléaire sont ceux

recommandés par NEMA. Chaque test nécessite l’approvisionnement et la ma-

nipulation de volume et d’activité variés de sources radioactives. Les paramètres

contrôlés par NEMA sont présentés succinctement ci-dessous :

La résolution spatiale ; la résolution en énergie ; la linéarité spatiale ; l’uni-

formité ; le taux de comptage ; l’index de sensibilité ; le centre de rotation.

Selon NEMA, le contrôle qualité d’une gamma-caméra tomographique com-

prend l’ensemble des tests cités précédemment, auquel s’ajoute un contrôle de la

taille du pixel.

4.3 Protocole de contrôle qualité du SPECT

Quelle que soit la modalité d’imagerie examinée, le contrôle qualité interne d’un

équipement doit être initié de manière similaire. Tout d’abord, il est important de

se référer à une ou plusieurs sources fiables sur le fonctionnement de la machine

(manuel de l’appareil) et de dresser une liste des contrôles à effectuer (texte fai-

sant autorité dans le domaine). Ensuite, il faut élaborer un planning prévisionnel

de tous les tests à effectuer afin de vérifier la faisabilité du contrôle et d’estimer

le temps nécessaire. L’étape cruciale est relative au test d’acceptation (ou contrôle
Chapitre 4. CONTROLE DE QUALITE D’UNE GAMMA CAMERA 49

initial à l’installation) qui doit être effectué le plus précocement sur une machine

en bon état de fonctionnement [36]. Les mesures obtenues vont être utilisées

comme référence pour les contrôles périodiques ultérieurs.

Dans la partie qui suit, nous allons décrire le contrôle que nous avons effectué et

essayer de donner un aperçu sur les autres contrôles que nous n’avons pas eu la

possibilité de les faire.

Étant donné que nous n’avons pas pu assister au premier contrôle qualité de

ces équipements dès leur installation, nous nous sommes basés sur les mesures

effectuées par le représentant du constructeur lors de l’installation.

Nous avons effectué des contrôles de la qualité du fonctionnement de deux gam-

mas caméras : La première de type AnyScan SPECT (MEDISO) et la deuxième

de type AnyScan SPECT-CT (MEDISO) avec double tête au sein du service de

médecine nucléaire de l’Hôpital de MOHAMED BOUDIAF (OUARGLA).

4.3.1 Les contrôles effectués pour le SPECT


L’uniformité

Le premier test consiste à évaluer l’uniformité de la réponse de la gamma-caméra.

Avant d’aller plus loin, il est important de préciser certaines données clés qui

seront utiles pour la suite : les pixels situés en dehors des limites du champ de

vue (FOV) sont considérés comme ayant une valeur de zéro. Après avoir filtré (ou

non) les images, il est essentiel de déterminer les paramètres qui rendent compte

de la non uniformité de la réponse qui sont l’uniformité intégrale et l’uniformité

différentielle. Elles sont calculées pour le champ de vue utile UFOV et le champ

de vue central CFOV (égal à 0, 75 fois UFOV) [37].

◦ Le premier est l’uniformité intégrale qui indique la plus grande variation du

taux de comptage par pixel dans les deux champs [30]. Idéalement, l’uniformité

intégrale ne devrait pas excéder 3 à 3.7% pour l’UFOV et 2 à 2.9% pour le CFOV.

Il est défini par :


Chapitre 4. CONTROLE DE QUALITE D’UNE GAMMA CAMERA 50

Ui = 100 × [(VM − Vm )/(VM + Vm )] (4.1)

◦ C’est toutefois le second indice qui est le plus important au niveau de la tomo-

graphie. Il est appelé l’uniformité différentielle qui traduit les variations locales

du taux de comptage. Or, c’est précisément à des défauts locaux d’uniformité

que la tomographie est particulièrement sensible [30]. La limite supérieure ad-

missible de l’uniformité différentielle est de 2, 5 à 2.7% pour l’UFOV et de 2 à

2, 5% pour le CFOV (d’après les spécifications du constructeur) [38].

Ud = ± 100 × [(Vs − Vi )/(Vs + Vi )] (4.2)

Test de l’uniformité de réponse intrinsèque : Pour déterminer l’uniformité in-

trinsèque, On utilise une distribution radioactive uniforme sur toute la surface

du champ de vue du détecteur. Cela revient à placer une source ponctuelle « loin

» des caméras, on prendra une distance supérieure à cinq fois la dimension du

champ de vue, ce qui correspond à une uniformité de distribution de plus de

99, 8%. Ce test est essentiel et il doit être effectué toutes les semaines [36], il per-

met également de vérifier le bruit résiduel ainsi que le calcul barycentrique, dont

les pondérations sont basées sur les signaux récupérés par les PMs. Les valeurs

obtenues ne doivent pas dépasser les limites prédéfinies par le constructeur.

Procédure : Dans le cadre de ce test, les collimateurs ont été retirés des dé-

tecteurs. Utiliser ensuite utilisé une source quasi-ponctuelle de technétium mé-

tastable avec une activité de 20mCi, tout en sélectionnant une fenêtre spectrale

centrée sur le pic d’absorption totale à ±10%. L’image a été acquise au format

64 × 64 avec un nombre de coïncidences fixé à 50 millions. Et les deux pourcen-

tages, qui fournissent des informations sur l’homogénéité.

Le logiciel intégré à la console d’acquisition sait déjà quelle est la taille de l’UFOV

et du CFOV car les ROIs correspondant à ces deux champs de vue y sont pré-
Chapitre 4. CONTROLE DE QUALITE D’UNE GAMMA CAMERA 51

définies. Il calcule ensuite deux indices qui reflètent le niveau d’uniformité du

détecteur.

Test de l’uniformité extrinsèque : Maintenant que nous avons dégagé les spé-

cificités d’homogénéité intrinsèque aux détecteurs, nous allons élargir cette no-

tion. Nous la considérerons, désormais, pour l’ensemble du système qui sert à

acquérir des images planaires. Nous prendrons en compte l’influence du collima-

teur sur l’homogénéité de l’acquisition. Comme pour le précédent, la périodicité

de ce test est hebdomadaire.

Procédure : Pour réaliser cette étape, nous installons le collimateur sur le cristal

et nous plaçons la source de un fantôme plan rempli d’une solution de techné-

tium 99m Tc d’activité (600 − 700 MBq) à une distance équivalente à cinq fois la

taille du champ de vue (UFOV) (la figure4.1. Nous procédons ensuite à l’enre-

gistrement d’une image statique en utilisant une activité maximale de 20 − 30

kcoups, en format 1024 × 1024. Les valeurs d’uniformité intégrale et différentielle

pour le champ de vue central (CFOV) et l’UFOV sont obtenues à partir de la

console d’acquisition. Enfin, nous comparons ces valeurs à celles fournies par le

fabricant.

Après avoir lancé une acquisition, un module interne au soft AEET permet d’ob-

tenir directement et sans calcul les grandeurs caractéristiques de l’homogénéité.

Résolution spatiale

La résolution spatiale intrinsèque : Ce test se réalise avec un fantôme de

transmission en barre et une source ponctuelle. Le fantôme est positionné verti-

calement et est collé sur le scintillateur. Le grandissement de l’image est de un,

et le gap entre le fantôme et le détecteur est nul (moins de diffusé).

Avec une source ponctuelle de 99m Tc.

Le fantôme à trous, comme son nom l’indique, est formé de 12 rangées de trous
Chapitre 4. CONTROLE DE QUALITE D’UNE GAMMA CAMERA 52

Figure 4.1 – Un fantôme plan de placé entre les deux têtes de la gamma caméra.

qui occupent toute la largeur de la plaque. Chaque rangée est constituée de 5

lignes, à l’exception des deux rangées situées aux extrémités qui sont composées

de 4 lignes. La rangée du milieu est constituée de trous espacés de 4mm En

passant à droite de cette rangée, l’espacement devient 4.5mm pour la rangée

voisine alors que pour la rangée suivante l’espacement est de 5mm. Le perçage est

effectué de façon a alterner les rangées en ajoutant à chaque fois 0.5mm jusqu’à

la dernière rangée qui a des trous espacés de 9.5mm. On note que sur la longueur

de la plaque l’espacement entre tous les trous est de 10mm. Les diamètres des

trous sont de 3mm [39].

Procédure : Pour effectuer ce test, Il faut utiliser un fantôme à trous multiples et

une source ponctuelle de Tc − 99m d’activité comprise entre 60 et 100MBq placée

à une distance équivalente à cinq fois l’UFOV. on place le fantôme verticalement

sur le scintillateur de la caméra de manière à ce qu’il recouvre entièrement le

champ de vue du détecteur. On utilise la console d’acquisition pour enregistrer

une image statique de 15 millions, avec un taux de comptage de 20 Kcp/s et un

agrandissement de l’image de un. Après une acquisition de 20 minutes, l’image


Chapitre 4. CONTROLE DE QUALITE D’UNE GAMMA CAMERA 53

est affichée à l’écran avec une échelle de couleur en niveaux de gris. Cette mesure

s’effectue suivant les deux directions X et Y.

La linéarité spatiale :

Ce test est important car l’image d’une source linéaire doit conserver cette carac-

téristique, l’image ne doit pas modifier les distances : la dimension d’une source

doit se retrouver dans son image

La linéarité spatiale intrinsèque : Les images qui obtenues lors du test visuel

de résolution spatiale intrinsèque permettent aussi d’évaluer qualitativement la

linéarité spatiale intrinsèque.

Matériel :

— Une source ponctuelle de 99m Tc.

— Un fantôme à barres de dimension 45cm × 45cm qui possède quatre qua-

drants. Dans chaque partie, les barres en plomb sont parallèles entre

elles et perpendiculaires par rapport au compartiment voisin, avec des

dimensions égales entre la largeur des barres et la distance qui les sépare.

Pour les premières rainures, Nous avons des barres de 3 mm de largeur

avec une distance de 3mm entre les barres voisines. Pour les autres qua-

drants, nous avons respectivement les dimensions suivantes : 4mm, 5mm

et 6mm [40].

Procédure : Pour vérifier la linéarité spatiale, on utilise une source plane et

uniforme de Technétium d’activité inférieur à 40 MBq que l’on place sur un

fantôme de barre. Celui-ci est positionné sur le collimateur. Les mesures sont

réalisées suivant les directions X et Y. L’image doit être acquise dans le plus

grand format possible (512 × 512) et avec un nombre d’événements de 15 millions

de coups. La fenêtre spectrale est toujours centrée sur le pic d’absorption totale.
Chapitre 4. CONTROLE DE QUALITE D’UNE GAMMA CAMERA 54

Il suffit ensuite de contrôler l’état des lignes, et que les dimensions coïncident

entre la réalité et l’image.

Test de la résolution en énergie Fréquence

Matériel : - Source ponctuelle de 99m Tc d’activité supérieur ou égale à 0.27µCi.

Procédure : La résolution en énergie est déterminée de façon intrinsèque. Pour

ceci, on enlève le collimateur et on place la source de 99m Tc à 5 fois UFOV sur l’axe

du détecteur. On obtient alors sur la console d’acquisition le son spectre d’énergie

qui doit comporter au minimum 10 kcps. On suit la même procédure pour le


57 Co. Ensuite on superpose les deux spectres du 99m Tc et 57 Co afin déterminer le

facteur de calibration de l’analyseur multicanaux [41].

On a ainsi le facteur de calibration :

18
F= (4.3)
X

18 : la différence en énergie en KeV entre les deux pics X : la distance séparant

les pics en mm.

FW HM = F × d (4.4)

Avec d : largeur à mi-hauteur (exprimée en mm) du pic photoélectrique.

On obtient :
FW HM
Re(%) = 100 × (4.5)
E

Test de La sensibilité

Matériel :

— Source de 99m Tc.

— Boîte de pétri.

Procédure : Ce contrôle se réalise en déposant une couche, de moins de 1 cm

d’épaisseur, d’une solution de 99mTc d’activité37 − 75 MBq dans une boîte de


Chapitre 4. CONTROLE DE QUALITE D’UNE GAMMA CAMERA 55

pétri. Il est indispensable de mettre dans la boîte toute la solution et d’avoir au

préalable mesuré avec précision l’activité. Il faut ensuite enregistrer une image

de 10 à 20 minutes avec un taux de comptage inférieur à 20 kcps [40].

Ensuite, il suffit de déterminer le nombre total N de coups affiché sur l’image, et

de diviser celui-ci par le temps T d’acquisition de l’image en secondes et l’activité

A de la source en Becquerel afin d’obtenir la sensibilité du système en cp/Bq/s

(sensibilité = N/T/A). Cette valeur doit rester stable au cours du temps [42].

Test du taux de comptage

Matériel : - Deux sources de technétium d’activité 0.05 et 0.01mCi.

Procédure : Pour la réalisation de ce test, on doit placer deux sources de 99mTc

d’activité 0.05mCi et 0.01mCi, placées à un mètre d’un détecteur muni d’un col-

limateur basse énergie d’épaisseur 3mm permettant de délimiter un diamètre

UFOV .On rapproche ensuite la source du détecteur et on mesure le taux de

comptage à l’aide de la console d’acquisition de la gamma caméra pour diffé-

rentes distances source détecteur. Ces mesures effectuées permettent directement

de déterminer le taux de comptage maximum à partir de la courbe R = f (r ) avec

R (le taux de comptage mesuré) et r (le taux de comptage réel) [41].

4.3.2 Les contrôles effectués pour le SPECT/CT


Test du centre de rotation pour différents collimateurs

Pour SPECT/CT, le test de contrôle de qualité pour CT est effectué avant SPECT

et comprend un préchauffage du tube et un étalonnage rapide pour assurer une

qualité d’image et une exposition aux rayonnements constantes. CQ pour gamma

caméra effectué après CQ pour CT. L’ensemble du processus prend une heure.

L’objectif de ce test est de vérifier que la position de l’axe de rotation de la gamma

caméra est constante au cours de l’acquisition tomographique. Le centre de rota-

tion doit coïncider avec le centre des matrices images reconstruites. Un décalage
Chapitre 4. CONTROLE DE QUALITE D’UNE GAMMA CAMERA 56

entre les axes de rotation mécaniques et théoriques peut aboutir à une dégrada-

tion de l’image.

Procédure : Pour réaliser ce test, on enregistre une tomographie des sources

de petits volumes placés dans le champ de vue de la caméra. En se référant

aux recommandations du constructeur, on utilise un fantôme spécifique pour

le test du centre de rotation disponible chez le constructeur et des sources de

technétium. Ce contrôle devrait être réalisé pour tous les collimateurs utilisés

en tomographie mais parfois, on peut se contenter de tester le centre de rotation

pour le collimateur basse énergie qui est le plus utilisé et présentant la plus haute

résolution disponible.

Test du centre de rotation avec le collimateur ME (moyenne énergétique) : Pour

cela, on utilise trois sources ponctuelles de 99mTc d’une activité. On place une

réglette en plexiglas sur le lit en suivant l’axe de rotation du système. Pour réa-

liser ce test, on suivre le protocole du fabricant pour déterminer le centre de

rotation. Pour le collimateur ME (moyenne énergie), nous centrons une source

quasi ponctuelle sur l’axe de rotation tandis que les deux autres sources sont dè-

calèes de 10cm par rapport à ceul-ci. on effectue ensuite deux rotations entières

avec 32 projections.Le protocole spectromètriaue est standard : la fenétre est cen-

tée sur le pic d’absorption tatale ±0%, on enregistre alors une image en forme

128 × 128 [37, 43].Les données acquises sont analysées à l’aide du logiciel dispo-

nible sur la console d’acquisition de la caméra, qui calcule la position du centre

de la source dans chaque projection par rapport aux axes dudétecteur. En direc-

tion transversale ou axe X, la source se dé placelors de la rotation de la caméra.

Si on représente ce déplacement en fonction du numéro de la projection, une

courbe en forme de sinusoïde apparaît. En réalité, la sinusoïde n’est pas parfaite

et le logiciel calcule pour chaque projection la déviation par rapport à la situation

idéale, Cette déviation ne doit pas excéder une limite établie par le constructeur

de la caméra [38].
Chapitre 4. CONTROLE DE QUALITE D’UNE GAMMA CAMERA 57

Uniformité Tête N ◦ 1 Tête N ◦ 2


Uniformité intégrale (Ui )% 2.2% 2.5%
UFOV
Uniformité différentielle(Ud)% 1.6% 1.4%
Uniformité intégrale(Ui )% 2.1% 2%
CFOV
Uniformité différentielle(Ud)% 1.2% 1.4%
Table 4.1 – Les valeurs de l’uniformité des deux détecteurs.

Test du centre de rotation avec le collimateur HE (Haute Energie) Pour tester

le centre de rotation avec le collimateur haute énergie (HE) adapté à l’iode131

[43], répéter la même procédure que lors du test précédant en conservant les

mêmes sources.

Test du centre de rotation avec le collimateur LEHR (basse énergie haute réso-

lution) Procédure : Afin de tester le centre de rotation avec le collimateur basse

énergie haute résolution (LEHR), On place 5 sources quasi ponctuelles de techné-

tium métastable dans les trous du fantôme utilisé précédemment, conformément

aux recommandations du constructeur. Ce collimateur est principalement utilisé

avec le 99m Tc et le 201 Tl. On réalise une acquisition tomographique des sources

mentionnées et cela on a permis d’obtenir un sinogramme représentant le pic

des emplacements de comptage sur une onde sinusoïdale. Les écarts entre les

courbes réelles et les courbes ajustées ne doivent pas dépasser 0.5pixel [44].

4.4 Résultats

Il est utile de procéder à une inspection visuelle de l’image obtenue. Nous pou-

vons constater que notre image est homogène et ne présente d’artefacts.

Après ce contrôle visuel, nous avons comparé les indices obtenus avec ces indices

d’uniformité par rapport à ceux admissibles par la norme NEMA (National Elec-

tric Manufacturer Association) [45]. Les valeurs obtenues respectent les normes

et ne dépassent pas les limites. Nous pouvons donc en conclure que l’uniformité

extrinsèque de la gamma-caméra est correctement ajustée.


Chapitre 4. CONTROLE DE QUALITE D’UNE GAMMA CAMERA 58

Champ de vue Uniformité intégrale(Ui)% Uniformité différentielle(Ud)%


UFOV ≤8 ≤5
CFOV ≤5 ≤4
Table 4.2 – indices NEMA d’uniformité [30].
Conclusion générale

L ’assurance de la qualité et le contrôle de la qualité sont des termes très

importants utilisés en médecine nucléaire.

L’objectif principal du contrôle qualité est de détecter les erreurs du système et de

réagir à ces erreurs de manière appropriée afin d’éviter une exposition inutile aux

rayonnements du patient ou un diagnostic inexact. Contrôle de la qualité basé sur

la mesure du niveau de performance du système puis sur sa comparaison avec

les normes ou valeurs de tolérance existantes.

Les procédures de base de contrôle de la qualité planaire sont l’uniformité (ex-

trinsèque et intrinsèque) qui est effectuée sur une base quotidienne, la résolution

spatiale qui est effectuée une fois tous les six mois et le centre de rotation qui est

également effectué semestriellement.

Le travail que nous avons réalisé est une contribution à l’étude de l’assurance

qualité au niveau d’un service de médecine nucléaire. Il porte sur le contrôle

de qualité d’une gamma camera. nous avons réalisé des tests sur les perfor-

mances de la gamma caméra. Le test ont porté sur l’uniformité extrinsèque pour

le SPECT/CT.

La partie expérimentale de ce travail a été réalisée au Service de Médecine Nu-

cléaire de l’hôpital de MOHADEM BOUDIAF de Ouargla auprès de la gamma

caméra « AnyScan SPECT et AnyScan SPECT/CT ». Les performances de celle-

ci ont été testées en adaptant le protocole de la NEMA selon la disponibilité du

matériel. Les valeurs obtenues grâce au logiciel d’acquisition (AnyScan MEDISO)

ont montré une bonne concordance avec celles établies par le fabricant et celles

de NEMA.

59
Conclusion générale 60

Pour SPECT/CT, le test de contrôle de qualité pour CT est effectué avant SPECT

et comprend un préchauffage et un étalonnage rapides du tube pour assurer une

qualité d’image et une exposition constante aux rayonnements. Après le contrôle

CT, le contrôle de la caméra gamma a été effectué. L’ensemble de l’opération

dure une heure.

Bien que nous n’ayons pas effectué d’autres tests de qualité (l’uniformité intrin-

sèque, la linéarité, la résolution spatiale, le centre de rotation pour le SPECT/CT,

résolution en énergie, taux de comptage et sensibilité) qui sont décrits à ce cha-

pitre.

Ce étude ont démontré que les gamma-caméras examinées étaient en bon état de

fonctionnement et ne présentaient aucun dysfonctionnement susceptible d’affec-

ter le bon déroulement d’un examen.


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