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L'ANALYSE
CHIMIQUE ET PHYSICO-CHIMIQUE
DE L'EAU
M EAUX NATURELLES - EAUX USÉES ,
^ Q1 '
PAR
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Tioc- Y J- RODIER
Z \ l Docteur en pharmacie
i , l Inspecteur de la Santé
"""" Ex-chef de service à l'Institut d'hygiène du Maroc
Ingénieur au Commissariat à l'Énergie atomique
eI -
PRÉFACE Df-
I P ®
S O g
X
Doyen de la Faptffté de pharmacie de Paris
"fémbre de l'Institut
DEUXIÈME ÉDHBOtt
5
J
PARIS
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*~°(!95q] , 55 a;>
7
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AVANT-PROPOS
P R E M I È R E P A R T I E
Page»
Pages
Dosage du fer 210
Dosage du manganèse 214
Dosage des phénols 217
Dosage du zinc 221
Caractérisation et dosage des produits pétro-
liers 225
Pages
Dosage du chlore résiduel, libre et combiné,
du bioxyde de chlore, de la chloramine et
des substances interférentes 293
Dosage de l'ozone dans l'air ozoné et dans
l'eau 295
D E U X I È M E P A R T I E
Pages
CHAPITRE XXI. — Étude de la toxicité des eaux sur les pois-
sons 316
ANNEXES
I. — SOLUTIONS TITRÉES
Normalité 323
Solution normale d'acide sulfurique 324
Solution décinormale d'acide sulfurique 326
Solution normale de soude 326
Solution normale d'acide chlorhydrique 328
Solution décinormale d'acide chlorhydrique 329
Solution décinormale de nitrate d'argent 329
Solution décinormale de sulfo-cyanure d'ammonium. . . . 330
Solution décinormale de permanganate 331
Solution décinormale d'hyposulfite de sodium 334
Solution décinormale d'iode 336
Solution décinormale de bichromate de potassium 337
Solution décinormale arsénieuse 339
II. — DIVERS
GÉNÉRALITÉS
PRÉLÈVEMENT DE L ' E A U
Principe.
Pour mettre en évidence les relations d'un point d'eau avec son péri-
mètre d'alimentation, il suffira de déverser sur des points choisis de la
surface, des substances qui, après infiltration et cheminement souterrain,
GÉNÉRALITÉS 5
Déversement.
La substance choisie, convenablement dissoute, ou délayée dans de
l'eau, sera déversée successivement :
—- Dans tous les points absorbants d'eaux folles (zones d'irrigation,
petits ruisseaux ou fossés à fond poreux, puisards, sources, gouffres et
autres entonnoirs naturels, excavations artificielles), s'il s'agit de contrô-
ler le périmètre d'alimentation déjà établi géologiquement,
— Dans tous les points réputés infestants (fosses à purin ou à vidange
presque entièrement vidées, tas de fumier ou d'immondices, ruissellement
d'eaux impures ou usées) s'il s'agit de contrôler le point de départ d'une
contamination.
Si le point de déversement n'est pas en dépression, creuser une exca-
vation peu profonde, y verser le liquide révélateur, puis continuer pen-
dant plusieurs heures à y verser de l'eau en grande quantité mais par
portions successives, afin d'entraîner la substance dans le sous-sol. Ce tra-
vail fastidieux peut être évité si l'on a soin de déverser la substance révé-
latrice en période de pluie.
Méthode à la fluorescéine
Réactifs.
— Solution de fluorescéine :
fluorescéine 1 kg
afcool 5 1
ammoniaque 0,25
eau 50 I
Verser l'ammoniaque dans l'alcool, dissoudre la fluorescéine, puis ajouter
l'eau.
Mode opératoire.
Suivant es cas, utiliser une quantité de fluorescéine allant de 100 g à
plusieurs kilogrammes.
Déverser la solution comme il a été dit précédemment. Prélever ensuite
toutes les heures et quelquefois pendant 10 à 15 jours des échantillons de
l'eau étudiée (source, puits...). Rechercher la fluorescéine qui se révèle par
une coloration jaune et par la fluorescence verdàtre que présente ce liquide,
surtout en lumière de WOOD. Pour de grandes dilutions (inférieures à 0,1 mg/1)
on peut faire usage d'un tube de cristal ou de verre incolore de 1 m de long,
2 cm de diamètre et fermé à une extrémité par un bouchon noirci. Observer
dans l'axe du tube.
G ANALYSE UES EAUX NATURELLES
Remarques.
Méthode à la rhodamine B
Ce colorant est surtout utilisé pour détecter les fuites des conduites.
L'employer à une concentration de 1 pour mille, et l'ajouter à l'eau pour
donner une concentration initiale de 1 pour 100 000 ou 1 pour 1 000 000. La
coloration rouge peut encore être observée à une dilution de 1 pour 100 mil-
lions.
Remarque.
D'autres sels minéraux peuvent aussi être utilisés, en particulier, le
chlorure de lithium et le phosphate de sodium.
Le lithium, peu fréquent dans l'eau est dosé par photométrie de flamme,
soit directement, soit sur le résidu obtenu après évaporation de l'eau.
— Levure de bière
— Milieu de culture :
saccharose 200 g
acide tartrique 1 g
eau q. s. p. 1000 ml
Mode opératoire.
Déverser plusieurs kilogrammes de levure de bière sur le lieu présumé de
l'infiltration; il passe quelques cellules de levure dans l'eau suspecte. Prélever
quelques millilitres de celle-ci dans des récipients contenant le milieu de
culture et placer à l'étuve à 25 0 C.
Si au bout de 24 à 48 heures, la fermentation alcoolique se produit,
l'infiltration soupçonnée est certaine.
Remarque.
Cette technique présente un très grand inconvénient : la levure de bière
qui est une cellule de grande taille peut être facilement retenue dans le sol.
Certains essais ont été effectués pour remplacer les réactifs actuels par
des isotopes radioactifs.
L e choix d'un traceur radioactif doit tenir compte de certaines conditions
impératives : sa période ne doit pas être trop courte afin que l'élément puisse
être facilement retrouvé. Cependant elle ne doit pas être trop longue car le
traceur présenterait un danger pour les populations. D e plus, en cas d'absorp-
tion sa détermination doit être aisée, car sa fixation dans l'organisme serait
dangereuse.
Des essais ont été tentés avec succès en utilisant comme traceur l'iode
131 dont la période moyenne est de 8 jours.
La recherche du traceur radioactif se fera aisément par les moyens de
détection habituels de la radioactivité après concentration de l'isotope
radioactif.
8 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
BIBLIOGRAPHIE
CARACTÈRES ORGANOLEPTIQUES
M E S U R E DE L A COULEUR
La coloration d'une eau est dite vraie ou réelle lorsqu'elle est due aux
seules substances en solution. Elle est dite apparente quand les substances en
suspension y ajoutent leur propre coloration. Les couleurs réelle et apparente
sont approximativement identiques dans l'eau claire et les eaux de faible
turbidité.
Principe.
La coloration d'une eau placée dans des tubes à colorimétrie est comparée
soit avec celle d'une solution de platine-cobalt soit avec des disques de verres-
colorés.
Méthode au platine-cobalt
Matériel spécial.
Tubes à colorimétrie ou tubes de Nessler.
Réactifs.
— solution de platine-cobalt (0,5 g de platine par litre)
Chloroplatinatedepotassium(Cl 6 PtK 2 ) 1,245 g
chlorure de cobalt cristallisé (Cl 2 Co, 6 H 2 O) 1 g
acide chlorhydrique 100 ml
eau distillée q. s. p. 1000 ml
Dissoudre le chloroplatinate de potassium et le chlorure de cobalt dans
une petite quantité d'eau contenant l'acide chlorydrique. Étendre à un litre
après dissolution. Cette solution a, par définition, une couleur de 500.
— Solution de comparaison :
Les solutions de comparaison sont préparées en pratiquant les dilutions
indiquées dans le tableau ci-dessous :
10 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
5 0,5 49,5
10 1 49
15 1,5 48,5
20 2 48
25 2,5 47,5
30 3 47
35 3,5 46,5
40 4 46
45 4,5 45,5
50 5 45
GO 6 44
70 7 43
Mode opératoire.
Si l'eau présente des matières en suspension, éliminer celles-ci par
centrifugation, le papier fdtre ayant une action décolorante. Avant l'opération,
diluer avec de l'eau distillée les eaux de couleur supérieure à 70.
Remplir un tube de Nessler avec l'échantillon dans des conditions ana-
logues à celles des tubes contenant les solutions étalons. Faire la comparaison
en regardant dans l'axe du tube, de haut en bas, au-dessus d'une surface
blanche ou réfléchissante orientée de façon telle que la lumière soit renvoyée
vers le haut à travers la colonne de liquide.
Remarque.
— Au cas où l'on ne posséderait pas de chloroplatinate de potassium,
l'acide chloroplatinique peut être utilisé comme suit : dissoudre 0,5 g de
platine dans de l'eau régale ; éliminer l'acide nitrique par plusieurs évapora-
tions successives à sec après addition d'acide chlorydrique en excès. Le résidu
est dissout alors avec 1 g de cobalt comme indiqué précédemment.
CARACTÈRES ORGANOLEPTIQUES 11
BIBLIOGRAPHIE
MESURE DE L'ODEUR
Une eau destinée à l'alimentation doit être inodore. En effet, toute odeur
«st un signe de pollution ou de la présence de matières organiques en décom-
position. Ces substances sont en général en quantité si minime qu'elles ne
peuvent être mises en évidence par les méthodes d'analyse ordinaire. L e sens
olfactif peut seul, dans une certaine mesure, les déceler.
Principe.
Dilution de l'eau à examiner jusqu'à ce qu'elle ne présente plus d'odeur
perceptible.
Matériel spécial.
— Une douzaine d'erlenmeyers de 500 ml à col étroit et bouchés émeri,
dotés d'un numéro de série. Ils seront parfaitement nettoyés et rincés à l'eau
inodore avant l'emploi.
— Thermomètre 0 — 110 0C
— Burette de Mohr 25 ml, ou pipettes de 1 ml, 2 ml, 5 ml etc...
— Eprouvettes graduées de 125 et 250 ml.
— Bouteilles d'un litre avec bouchon émeri pour des échantillons d'eau
à examiner.
— Osmoscope de verre (facultatif) fait d'un tube de verre de 2 cm de
diamètre et de 20 à 30 cm de long ouvert à la partie inférieure et élargi au
sommet de façon à couvrir l'enLrée des narines.
Réactif.
— Eau inodore.
Elle est préparée en faisant passer de l'eau potable sur du charbon actif
en grains à la vitesse maximum de 20 litres à l'heure.
12 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Mode opératoire.
— Précautions générales :
Une certaine pratique est nécessaire pour développer la sensibilité de
l'odorat.
Bien nettoyer la verrerie et la rincer à l'eau désodorisée. Numéroter les
échantillons afin d'éviter toute influence psychologique (l'opérateur ignorant
à quelle dilution il a affaire). Opérer dans une pièce, à l'abri des odeurs étran-
gères extérieures. Toutes les dilutions seront examinées à la même tempé-
rature et comparées à un échantillon d'eau sans odeur. Le travail de l'opé-
rateur sera ainsi réduit à dire s'il y a odeur ou non. Pour les eaux à odeurs
fortes, les diluer suffisamment pour que l'opérateur commence son expé-
rience sur des dilutions en dessous du seuil de perception. Ne pas opérer
pendant trop longtemps (une heure au maximum) pour ne pas fatiguer
l'odorat.
— Détermination de l'odeur :
Obtenir approximativement l'échelle des intensités des odeurs de Ia
façon suivante : dans un premier erlenmeyer mettre 50 ml d'échantillon,
dans un deuxième 16 ml, dans un troisième 6 ml et compléter chaque flacon
à 240 ml avec de l'eau inodore; dans un quatrième, mettre 240 ml d'eau déso-
dorisée à titre de référence.
Pour être complète, la détermination sera faite à froid (25 0 C) et à chaud
(60 C) après chauffage sur plaque ou dans un bain. Dans tous les cas, ne pas
0
Remarques.
80 » 60 24 » 16 8 — 6 3
160 » 120 40 » 30 10
1 48 ++
Échantillon A 3 12
5 4 0
7 8 + > 30
2 48 0
4 80 0
Échantillon B 6 160 +0 — * 1,5
8 120
14 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Nature
Code Description
de l'odeur
B I B H O G R A P I l IE
MESURE DE LA SAVEUR
Principe.
Mode opératoire.
— Précautions diverses :
S'assurer de la propreté rigoureuse de la verrerie employée. Avant
chaque dégustation, l'opérateur se rincera la bouche avec de l'eau sans saveur.
Cette dernière est assez difficile à se procurer; en général, on utilise des eaux
de source ou de puits.
CARACTÈRES ORGANOLEPTIQUES 15
—• Dégustation :
Pour déguster, deux méthodes que l'on peut d'ailleurs employer conjoin-
tement vu la rapidité de l'opération, sont recommandées :
— prendre un peu d'eau dans la bouche et la faire voyager d : u n côté
à l'autre, puis la rejeter;
— laisser une petite quantité d'eau dans la partie antérieure de la bouche
en contact avec les papilles de la pointe de la langue, sans agiter, pendant
5 à 10 s (ceci particulièrement pour les eaux froides). Avaler ensuite douce-
ment, certains goûts se développant immédiatement après déglutition.
Ordinairement, plusieurs dégustations à des températures différentes
sont nécessaires :
— à froid, c'est-à-dire à la température normale d'utilisation de l'eau,
15 à 20 0 C;
— à chaud, 40 0 C (température de consommation des boissons chaudes).
En outre, il est souvent intéressant de faire des dégustations dans des
conditions analogues à celles se présentant dans l'utilisation courante de
l'eau d'alimentation :
— après chambrage de 24 heures, à environ 25 0 C;
— après 10 mn d'ébullition, refroidissement et aération sans agitation
brutale.
Les résultats sont exprimés comme pour les odeurs; le volume total de la
dilution divisé par le volume minimum de l'échantillon d'eau nécessaire
pour obtenir une saveur perceptible sera la valeur du « seuil de perception ».
Remarques.
M Origine minérale
Mb Saveur bicarbonatée so- Eau de Vichy
dique
Mg Saveur magnésienne Salée et amère
Mn Saveur métallique Fer, cuivre
Ms Saveur salée 0,5 g au litre de NaCl au minimum
O Origine organique
Oh Saveur hydrocarbure Pétrole, essence
Om Saveur médicale ou phar-
maceutique Produits phénoliques
Ot Saveur de terre
Ov Saveur de vase Eaux des étangs, eaux stagnantes
EXAMENS PRÉLIMINAIRES
D É T E R M I N A T I O N DES M A T I È R E S D É C A N T A B L E S
Principe.
Un certain volume d'eau est abandonné au repos pendant deux heures.
La'quantité de matière décantée est déterminée par volumétrie.
Matériel spécial.
— Tamis module 34
— Cône d'Imhofï en verre, de 1 litre de capacité et gradué en millilitres.
Mode opératoire.
L'eau est passée sur un tamis module 34. Homogénéiser l'eau et en verser
1 1 dans le cône d'Imhofï, maintenu vertical à l'abri de la lumière et des
poussières. Au bout de 45 mn, imprimer au cône deux ou trois mouvements
brusques alternatifs autour de son axe, les matières adhérant aux parois se
détachent. Effectuer une première lecture après 1 heure de sédimentation.
Puis une deuxième après 1 h 30. Au bout de 1 h 45 de décantation, imprimer
de nouveau au cône les mêmes mouvements de rotation que précédemment.
Effectuer une nouvelle lecture après 2 heures. Si le niveau arrive entre deux
graduations, la teneur en matière sédimentable est le volume correspondant
à la graduation inférieure.
MATIÈRES EN S U S P E N S I O N
Matériel spécial.
Mode opératoire.
Un volume d'eau V est filtré sous faible dépression après une décantation
préalable. En fin d'opération, entraîner le dépôt sur le filtre. Rincer le vase
et jeter les eaux de lavages sur le filtre.
20 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Sécher les filtres ou les creusets à l'étuve à 105 0 C pendant une heure
Laisser refroidir à l'excicateur et peser.
(M1-M0) x ^ (mg/1)
Remarque.
Le matelas de fibres d'amiante qui tapisse le fond du creuset de G o o c n
peut être remplacé par de la pâte de cellulose.
Matériel spécial.
— Centrifugeuse électrique
— Capsule de platine de 100 ml.
Mode opératoire.
Centrifuger un volume d'eau de façon à recueillir entre 50 et 100 mg de
matières. Décanter le liquide surnageant par siphonage sans perturbation du
dépôt et jusqu'à une hauteur de 10 m m de liquide au-dessus du dépôt.
Les culots de matières sont transvasés dans une capsule de platine tarée.
Rincer les tubes à centrifuger par trois fois avec une petite quantité d'eau
distillée. Centrifuger à chaque fois pendant 15 mn à 3 000 tr/mn. Les der-
nières eaux de lavages sont introduites avec les culots de lavages dans la
capsule. Évaporer l'eau de la capsule au bain-marie. Sécher à l'étuve à
105 0 C pendant 1 heure. Laisser refroidir au dessiccateur. Peser.
Porter ensuite la capsule à 600 0 C au four à moufle pendant un quart
d'heure. Laisser refroidir au dessiccateur et peser.
EXAMENS PRÉLIMINAIRES 21
Remarque.
Cette méthode est surtout utilisée pour des eaux contenant trop de
matières colloïdales pour être filtrées dans de bonnes conditions.
Principe.
L'eau introduite de bas en haut et à petit débit, clans un bol vertical
animé d'une très grande vitesse de rotation, est débarrassée de toutes ses
matières en suspension, suivant la loi de Stokes.
Matériel spécial.
— Ultra-centrifugeuse tournant à 30 ou 40 000 tr/mn, et permettant
une circulation d'eau de 1 1 à la minute.
— Centrifugeuse ordinaire.
Mode opératoire.
Prélever l'eau dans des bidons émaillés de 20 1. Obturer le récipient à
l'aide d'un bouchon en caoutchouc muni de deux tubulures, l'une plongeant
au fond du bidon, l'autre, raccordée à une petite soufflerie permettant d'intro-
duire l'eau du bidon dans la centrifugeuse en marche, où elle est débarrassée
de ses matières en suspension. Quand toute l'eau est passée, terminer l ' o p é -
ration par un rinçage des récipients et du bol par 1 1 d'eau distillée environ.
Puis placer une capsule de 500 ml en dessous de l'ajutage d'alimentation et
arrêter la centrifugeuse. Démonter le bol, détacher les particules collées aux
parois à l'aide d'un agitateur et les entraîner dans la capsule à l'aide d'un jet
d'eau distillée bouillant. Récolter ainsi 250 à 300 ml d'eau distillée chargée
des matières séparées. Terminer par une deuxième centrifugation ordinaire
à 4 500 tr/mn. Jeter l'eau surnageant et entraîner le précipité dans une
capsule de platine tarée. Sécher à 105 0 C jusqu'à poids constant. Peser.
22 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Remarques.
— Dans le cas d'une eau d'alimentation, traiter 20 à 40 litres d'eau.
— Cette méthode permet de déterminer exactement des quantités de
matières en suspension de 5 à 10 mg/1 en opérant sur 20 litres d'eau.
BIBLIOGRAPHIE
D É T E R M I N A T I O N DES R É S I D U S
Résidu sec
Principe.
Évaporer une certaine quantité d'eau dans une capsule tarée. Le résidu
desséché est ensuite pesé.
EXAMENS PRÉLIMINAIRES 23
Matériel spécial.
— Capsule de platine.
Mode opératoire.
Remarque.
La température et la durée de a dessiccation du résidu sont des facteurs
très importants. Certains sels ne perdront pas toute leur eau de cristallisation
si la température n'atteint pas 200 °C. Si elle est atteinte, d'autres substances
comme les carbonates ou bicarbonates se décomposent, d'où perte de poids.
Perte au feu
Principe.
Incinération du résidu sec à 525 0 C.
Réactif.
Mode opératoire.
Chauffer la capsule avec la petite flamme d'un bec Bunsen ou d'une
lampe à alcool jusqu'à combustion complète de la matière organique. Cette
opération sera conduite avec précaution en promenant la capsule sur la
flamme afin que sa température ne dépasse pas celle du rouge naissant. De
préférence, incinérer au four électrique à 525 0 C.
Imprégner ensuite l'extrait d'une solution de carbonate d'ammoniaque.
Évaporer à siccité au bain-marie et chauffer une heure à l'étuve à I l O 0 C .
Laisser refroidir au dessiccateur avant de peser.
Remarques.
— La perte au feu correspond approximativement à la teneur en subs-
tances organiques et le résidu calciné à la teneur en substances minérales.
— Les incertitudes proviennent de ce que déjà à 110 0 C il se produit
une décomposition partielle des matières organiques. Par ailleurs il peut y
avoir une rétention d'eau de cristallisation ou d'origine hygroscopique (silice
et alumine).
De plus, à la calcination, les matières organiques ne sont pas seules décom-
posées, mais également certaines substances anorganiques, comme les carbo-
nates, nitrates, chlorures et sels ammoniacaux.
— Le traitement au carbonate d'ammoniaque permet de remplacer le
gaz carbonique éliminé à partir des carbonates.
Principe.
L'addition d'acide sulfurique au résidu déplace les acides faibles de leurs
sels qui deviennent des sulfates. Le résidu ainsi transformé est pesé après
élimination de l'acide en excès.
Réactifs.
— Acide sulfurique étendu.
— Eau chlorhydrique.
Mode opératoire.
Évaporer au bain-marie dans une capsule de platine tarée 500 ml d'eau
à examiner (voir technique précédente).
EXAMENS PRÉLIMINAIRES 25
BIBLIOGRAPHIE
MESURES PHYSICO-CHIMIQUES
D É T E R M I N A T I O N DE L A D E N S I T É
Définitions.
La masse spécifique d'un corps est la masse de l'unité de volume de ce
corps. Par définition, celle de l'eau liquide pure à 4 0C est de 1 gramme par
millilitre.
La densité d'un corps est égale au rapport de sa masse spécifique à celle
de l'eau pure mesurée dans les mêmes conditions.
Principe.
La mesure de la densité de l'eau s'effectue à l'aide d'un densimètre ou
d'une fiole à densité.
Matériel spécial :
— Densimètre.
— Picnomètre ou flacon à densité.
Mode opératoire.
Remarque.
Pour les eaux gazeuses, éliminer l'excès de gaz par agitation, avant de
procéder à toute mesure.
BIBLIOGRAPHIE
MESURE DU pH
Méthode colorimétrique
Principe.
Matériel spécial.
Réactifs.
ml de NaOH Zone de p H
Nom de l'indicateur Virage
iV/20 ajoutés d'utilisation
— SOLUTIONS TAMPONS DE R É F É R E N C E :
Solution A :
Solution d'acide chlorhydrique (JV/5) vérifiée par acidimétrie.
Solution B :
Solution de soude (N/5) préparée avec de la soude décarbonatée. Laver
très rapidement des bâtons de soude, les dissoudre à saturation dans l'eau
distillée, bouillie et refroidie à l'abri de l'air. Enfermer dans un flacon bouché
avec un bouchon de caoutchouc lavé à la soude, et laisser déposer pendant
3 semaines à la glacière. Doser la solution à l'aide de la solution A et ajuster.
Solution C :
Solution de chlorure de potassium (N/5).
Chlorure de potassium pur 14,912 g
Eau bidistillée q. s. p 1000 ml
Le sel doit être, avant la pesée, recristallisé et séché à + IOO0C.
Solution D :
/COOK
Solution de phtalate acide de potassium pur (N/5) : C0H4 v
X COOH
Solution F :
Solution double d'acide borique et de chlorure de potassium N/5.
Acide borique 12,405 g
Chlorure de potassium pur 14,912 g
Eau bidistillée q.s.p 1000 ml
p H 1,2 Solution 50 mJ
pH 1,8 Solution C 50 ml
' Eau bidistillée q.s.p 200 ml
i Solution A 10'6 ml
pH 2 ! Solution C 50 ml
( Eau bidistillée q.s.p 200 ml
. Solution A 46>7 ml
p H 2,2 Solution!) 50 ml
I Eau bidistillée q.s.p 200 ml
( Solution A 39,6 ml
p H 2,4 ' Solution!) 50 ml
' Eau bidistillée q.s.p 200 ml
, Solution A 32,95 ml
p H 2,6 Solution!) 50 ml
1 Eau bidistillée q.s.p 200 ml
( SolutionA 26,42 ml
p H 2,8 Solution!) 50 ml
I Eau bidistillée q.s.p 200 ml
( Solution A 20,32 ml
pH 3 Solution D 50 ml
I Eau bidistillée q.s.p 200 ml
( SolutionA 14>7 ml
p H 3,2 Solution!) 50 ml
I Eau bidistillée q.s.p 200 ml
( SolutionA 9>9 ml
p H 3,4 Solution D 50 ml
( Eau bidistillée q.s.p 200 ml
36 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
( Solution A 5,97 ml
p H 3,6 Solution D 50 ml
( Eau bidistillée q.s.p 200 ml
( SolutionA 2,63 ml
p H 3,8 Solution D 50 ml
( Eau bidistillée q.s.p 200 ml
i Solution B 0,4 ml
pH 4 Solution D 50 ml
I Eau bidistillée q.s.p 200 ml
) Solution B 3,7 ml
p H 4,2 Solution!) 50 ml
) Eau bidistillée q.s.p 200 ml
( Solution B 7,5 ml
p H 4,4 S Solution D 50 ml
( Eau bidistillée q.s.p 200 ml
( Solution B 12,15 ml
p H 4,6 Solution D 50 ml
I Eau bidistillée q.s.p 200 ml
( Solution B 17,7 ml
p H 4,8 Solution D 50 ml
' Eau bidistillée q.s.p 200 ml
] Solution B 23,85 ml
pH 5 ' Solution D 50 ml
j Eau bidistillée q.s.p 200 ml
( Solution B 29,95 ml
p H 5,2 Solution D 50 ml
( Eau bidistillée q.s.p 200 ml
( Solution B 35,45 ml
p H 5,4 Solution!) 50 ml
( Eau bidistillée q.s.p 200 ml
(Solution!? 39,85 ml
p H 5,6 Solution!) 50 ml
f Eau bidistillée q.s.p 200 ml
I Solution B 43 ml
l Solution!) 50 ml
' Eau bidistillée q.s.p 200 ml
PH 5'8 j Solution B 3,72 ml
/ Solution E 50 ml
Eau bidistillée q.s.p 200 ml
Solution B 45,45 ml
V Solution!) 50 ml
1 Eau bidistillée q.s.p 200 ml
p H 6 j Solution B 5,70 ml
I Solution E 50 ml
Eau bidistillée q.s.p 200 ml
MESURES PHYSICO-CHIMIQUES 37
47 nl
I Solution B J
i Solution m
1 Eau bidistillée q.s.p 200 ml
PH 6>2 ) Solution B 8,6 ml
I Solution E 50 m
p H 6,6 | Solution E 50 m
( Eau bidistillée q.s.p 200 ml
( Solution B 23,65 ml
p H 6,8 Solution E 50 111J
pH 7,2 Solution E 50 ml
( Eau bidistillée q.s.p 200 ml
( Solution B 39,5 ml
p H 7,4 s Solution E 50 ml
( Eau bidistillée q.s.p 200 ml
( Solution B 42.8 ml
p H 7,6 Solution E 50 ml
( Eau bidistillée q.s.p 200 ml
Solution B 45,2 ml
^ Solution E 50 ml
1 Eau bidistillée q.s.p 200 ml
7'8 , Solution 2,61ml
/ Solution F 50 ml
p H 8,6 Solution F 50 ml
f Eau bidistillée q.s.p 200 ml
32 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
( Solution B 16,3 ml
p H 8,8 Soluti9n F 50 ml
( Eau bidistillée q.s.p 200 ml
( Solution B 21,3 ml
pH 9 Solution F 50 ml
( Eau bidistillée q.s.p 200 ml
( Solution B 26,7 ml
p H 9,2 Solution F 50 ml
( Eau bidistillée q.s.p 200 ml
( Solution B 32 ml
p H 9,4 1 Solution F 50 ml
( Eau bidistillée q.s.p 200 ml
( Solution B 36,85 ml
p H 9,6 Solution F 50 ml
( Eau bidistillée q.s.p 200 ml
( Solution B 40,8 ml
p H 9,8 Solution F 50 ml
( Eau bidistillée q.s.p 200 ml
( Solution B 43,9 ml
p H 10 SolutionF 50 ml
( Eau bidistillée q.s.p 200 ml
M o d e opératoire.
La quantité exacte d'indicateur à utiliser dans l'essai dépend de l'indi-
cateur, de l'importance de l'échantillon et de l'étalonnage adopté par le
constructeur pour l'appareil. La notice d'utilisation de l'appareil employé
fournira toutes les indications nécessaires sur les conditions de fonctionne-
ment.
Remarques.
Autres indicateurs utilisables ;
Indicateur Universel : il permet l'estimation directe du p H entre 1 et 10
{à l'unité près).
Composé de plusieurs colorants en solution alcoolique, une des formules
de préparation est la suivante :
phénolphtaléine 100 mg
rouge de méthyle 200 mg
diméthylaminoazobenzène 300 mg
bleu de bromothymol 400 mg
bleu de thymol 500 mg
alcool éthylique 500 ml
Rouge de méthyle : il convient pour les mesures des eaux très acides dont
le p H varie de 4,2 à 6,3.
L'indicateur est préparé par dissolution de 0,1 g de rouge de méthyle
dans 300 ml d'alcool éthylique, en broyant au mortier ; la solution est complé-
tée à 500 ml avec de l'eau.
Le virage du rouge carmin au jaune orangé nécessite de la part de l'opé-
rateur une observation attentive pour obtenir une mesure suffisamment
précise.
Jaune d'alizarine R : Surtout utilisé pour les mesures dans les eaux
alcalines (chaudières) dont le p H varie de 10,1 à 12,1.
L'indicateur est préparé par dissolution de 0,1 g d'alizarine R dans un
litre d'eau, en broyant soigneusement.
Le virage du jaune au rouge orangé ne donne pas toujours une variation
de teinte suffisante pour obtenir des mesures très précises. Le virage sera
rendu plus appréciable à l'œil et aux mesures, en ajoutant une goutte de bleu
de méthylène ou d'un bleu stable. Il se fait alors du vert au violet.
Cette méthode est surtout utilisée pour des mesures précises. ELlle est
également appliquée dans des cas particuliers comme par exemple la mesure
de p H des eaux très douces, des eaux contenant des protéines.
Principe.
La différence de potentiel existant entre une électrode de verre et une
électrode de référence (calomel — KCl saturé) plongeant dans une même
solution, est une fonction linéaire du p H de celle-ci. Selon les lois de Nernst,
le potentiel de l'électrode est lié à l'activité des ions H + présents par la
relation :
Matériel spécial.
— Electrode de verre.
— Electrode de référence au calomel KCl saturé.
— Dispositif potentiométrique ampiificateur spécialement construit pour
la mesure du pH.
Réactifs.
—• Solutions étalons
Les solutions sont préparées à partir de sels minéraux, portant la mention
« P U R pour détermination du p H ». Avant l'emploi, ces sels seront laissés
pendant une heure dans une étuve à 110 0 C sauf pour fe borate de sodium qui est
utilisé à l'état de décahydrate.
L'eau distillée entrant dans la composition des solutions sera rigoureu-
sement exempte de gaz carbonique.
É T A L O N S SECONDAIRES :
Etalon A :
Solution saturée de tartrate acide de potassium dans l'eau :
p H = 3,57 à 20 » c .
Etalon B :
Solution tampon aux phosphates : p H = 6,88 à 20 0 C :
Phosphate monopotassique 3,402 g
Phosphate disodique 3,549 g
Eau distillée q.s.p 1 000 ml
MESURES PHYSICO-CHIMIQUES 35
Etalon C :
Solution tampon de borate de sodium : p H = 9,22 à 20 0 C :
Borate de sodium 10 H 2 O, 3,81 g
Eau distillée q.s.p 1 000 ml
Mode opératoire.
Étalonnage de l'appareil :
Mesures :
Remarques.
1—2 11,5
Correction de pH
- 1
r- + 1
11,0
- 0,5 - +0,5
-+0,2
- 0.2 - 10,5
-+0,1
— 0,1
-+0,05 - 10,0
0,05
+ 0,02
0,02 - 9,5
'—+0,01
ApH
r 0,01
9,0
1 0,005 pW
^Na
EXEMPLE
Lecture du pH 9,8
Concentration en ion No+. . . . 0,4
Correction du pH + 0,1
pH corrigé 9,9 j
BIBLIOGRAPHIE
MESURE DU r H
Définition.
Le r H d'une solution est le logarithme décimal changé de signe, de la
pression P (en atmosphère) de l'hydrogène gazeux en équilibre avec l'hydro-
gène moléculaire dissous dans la solution.
Principe.
V - V - - U , ^
dans laquelle
F — 96 500 coulombs,
R désigne Ia constante des gaz parfaits,
T la température absolue.
Matériel spécial.
Mode opératoire.
Détermination graphique du r H
pW
-r-tt
£(mV) -13
+1000-. 12
+ 900- h 11
•+ 8 0 0 - rH 10
+ 700-
+ 600- 40 9
+ 500- 8
+ 400- R 30
- 7
+ 300-
+ 200- r 20 6
+ 100- 5
o - r 10
- 4
- 100-
-200- 0 3
Hemarque.
BIBLIOGRAPHIE
M E S U R E DE L A RÉSISTIVITÉ
Principe.
La mesure est basée sur le principe du pont de Wheatstone en utilisant
comme appareil de zéro un galvanomètre, un téléphone ou un trèfle à rayons
cathodiques.
Matériel spécial.
— Conductimètre. — Quelque soit l'appareil de zéro employé, le courant
alternatif sera seul utilisé (le courant continu produisant une électrolyse).
— Une cellule constituée par deux lames carrées de 1 cm de côté en
platine platiné maintenues parallèles dans un tube de verre, à une distance de
1 centimètre. Lorsque l'appareil plonge dans l'eau, une colonne de liquide de
1 cm 2 de section et 1 cm de longueur est ainsi délimitée. Certaines cellules
possèdent en annexe une chambre thermométrique.
Entre les mesures conserver la cellule dans l'eau distillée.
— Thermomètre à 1/10.
Mode opératoire.
r = K x R,
Degrés D I X I È M E DE DEGRÉ
8 9
5 0,701 0,703 0,706 0,708 0,710 0,713 0,715 0,717 0,719 0,722
6 0,724 0,726 0,729 0,731 0,733 0,735 0,738 0,740 0,742 0,745
7 0,747 0,749 0,752 0,754 0,756 0,759 0,761 0,763 0,765 0,768
8 0,770 0,772 0,775 0,777 0,779 0,781 0,784 0,786 0,788 0,790
9 0,793 0,796 0,798 0,800 0,802 0,805 0,807 0,809 0,812 0,814
10 0,816 0,818 0,820 0,822 0,825 0,827 0,830 0,832 0,834 0,837
11 0,839 0,841 0,843 0,845 0,848 0,850 0,853 0,855 0,858 0,860
12 0,862 0,864 0,867 0,869 0,871 0,873 0,876 0,878 0,880 0,883
13 0,885 0,887 0,890 0,892 0,895 0,897 0,899 0,902 0,904 0,906
14 0,908 0,911 0,913 0,915 0,917 0,919 0,922 0,924 0,926 0,928
15 0,931 0,934 0,933 0,938 0,941 0,943 0,945 0,948 0,950 0,952
16 0,954 0,957 0,959 0,962 0,963 0,965 0,968 0,970 0,973 0,975
17 0,977 0,979 0,981 0,984 0,986 0,988 0,991 0,993 0,996 0,998
18 1,000 1,002 1,004 1,007 1,009 1,011 1,013 1,016 1,018 1,020
19 1,022 1,024 1,027 1,030 1,032 1,034 1,036 1,038 1,042 1,044
20 1,046 1,048 1,051 1,053 1,055 1,057 1,059 1,062 1,064 1,066
21 1,069 1,071 1,073 1,075 1,078 1,080 1,082 1,084 1,087 1,089
22 1,092 1,094 1,097 1,099 1,101 1,104 1,106 1,109 1,111 1,112
23 1,115 1,117 1,120 1,121 1,124 1,126 1,129 1,130 1,133 1,135
24 1,138 1,140 1,142 1,144 1,147 1,149 1,152 1,153 1,156 1,159
25 1,161 1,164 1,166 1,168 1,171 1,174 1,176 1,178 1,181 1,182
Remarques.
— Détermination de la constante d'une cellule :
Chaque cellule possède une constante qui lui est propre. Pour la déter-
miner, mesurer à une température connue la résistance R d'une solution de
résistivité connue p :
' - i
MESURES PHYSICO-CHIMIQUES 41
Résistivité permanente.
T O U P L A I N réalise un essai d'ionisation par dilution et sur l'eau bouillie
de façon à déterminer la résistivité permanente :
Placer un volume V d'eau (500 ml par exemple) dans un ballon de verre à
fond en quartz ou en Pyrex. Porter à ébullition pendant 5 mn. Supprimer le
chauffage.
Fermer le ballon avec un bouchon terminé par un robinet de verre en
position de fermeture. Après refroidissement ouvrir le robinet pour laisser
entrer l'air. Verser alors le liquide dans une fiole jaugée de 500 ml et compléter
avec de l'eau distillée pure. Filtrer et effectuer la mesure sur cette solution.
Pour les eaux ayant une forte teneur en sels minéraux, résidu sec supé-
rieur à 700 mg/1, procéder à la dilution de l'eau avant de déterminer la
résistivité.
BIBLIOGRAPHIE
Méthode à l'électroscope
Principe.
L'air est ionisé sous l'action des particules ou des rayonnements émis
par les substances ou les gaz radioactifs et l'intensité d'ionisation est pro-
portionnelle à la quantité de matière radioactive agissante.
La mesure consistera à déterminer la vitesse de décharge de la lame d'un
électroscope, et à la comparer à celle que donne une quantité connue de
matière radioactive.
Matériel spécial.
—• Electroscope complet avec appareil de déperdition à plateau et cylindre
de déperdition. L'ensemble sera placé sur une table très stable, afin d'é\iter
les vibrations d'origine mécanique (et à 1 m environ d'une source lumineuse
diffuse).
— Disque étalon d'oxyde noir d'uranium en général livré avec l'appareil;
ce disque à rayonnement constant ne se détériore pas et sert à déterminer
les constantes de l'appareil.
Réactifs.
— Solution saturée de chlorure de baryum.
— Carbonate de sodium anhydre.
—- Carbonate de potassium.
— Potasse en pastilles.
—- Solution d'acide chlorhydrique à 40 %.
— Acide iluorhydrique.
—- Acide nitrique.
— Acide sulfurique.
I0 Prélèvement :
Dans le cas de la radioactivité permanente, prélever 30 1 environ pour
une eau fortement minéralisée ou 60 1 pour une eau de faible minéralisation
dans des bonbonnes de contenance voulue. Les expédier ensuite vers le
laboratoire.
2° Évaporation :
(Traiter assez rapidement une eau faiblement minéralisée de façon à
éviter le contact prolongé du radium avec le verre de la bonbonne).
44 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
a b
3° Traitement :
Laver soigneusement le résidu précédent à l'eau distillée et mettre le
filtrat de côté (1). Ce résidu est ensuite séché à l'étuve puis fragmenté en
portions de 5 g environ. Attaquer chaque portion par approximativement
deux fois son poids de mélange carbonaté (0,5 partie de CO3 Na 2 + 0,5 partie
de CO3 K 2 + 0,1 g de Cl 2 Ba) dans une capsule de platine. Fondre ce mélange
à haute température en ayant soin d'impliquer à la capsule un mouvement de
rotation afin d'obtenir une masse liquide homogène. Couler ensuite sur plaque
d'acier « stainless » et laisser refroidir. Dissoudre ces fragments dans l'eau
chaude et, en cas de besoin, porter quelques instants à ébullition. Filtrer.
L'insoluble est repris par une eau fortement chlorhydrique additionnée de
quelques gouttes de Cl2Ba. Laisser bouillir quelques minutes. Filtrer et laver
jusqu'à cessation de l'acidité. Conserver seulement les portions chlorhy-
driques que l'on ajoutera au premier filtrat (1). Il a été démontré que les
solutions alcalines ne contenaient pas de radium.
Le précipité recueilli est à nouveau attaqué, par fusion alcaline, et ceci
jusqu'à disparition complète de tout résidu insoluble et l'obtention d'une
solution chlorhydrique limpide d'un litre et demi environ. S'assurer que la
solution obtenue ne précipite plus en présence de quelques gouttes de solu-
tion saturée de Cl2 Ba. Dans le cas contraire, filtrer et pratiquer une nouvelle
fusion.
dispositif spécial constitué par un grand flacon dans lequel une trompe à eau
crée un vide constant.
Fermer les pinces du ballon immédiatement après la fin de l'ébullition
de façon à ce qu'il existe toujours un vide partiel dans le ballon.
Noter soigneusement le jour et l'heure de la fermeture, qui serait pris
comme temps zéro.
Attendre ensuite que le radon engendré par le radium présent dans la
solution soit en quantité suffisante pour effectuer une bonne détermination,
c'est-à-dire de 8 jours à un mois.
b ) Ébullition : elle doit être vive. Pour éviter les projections du liquide
durant l'ébullition, régler les rentrées d'air provenant d'un petit tube annexe
et en communication avec l'extérieur et fermé par une pince.
En réalité compter dès le début de l'ébullition :
— 5 mn sans rentrée d'air ;
— 5 mn faible rentrée d'air ;
— 5 mn air libre.
Dès que la cloche est pleine, renvoyer le gaz dans le cylindre par une
manœuvre du robinet à 3 voies et en enfonçant la cloche dans la cuve à
mercure.
Pendant les 5 dernières minutes d'ébullition aider plusieurs fois le rem-
plissage de la cloche en soulevant légèrement celle-ci de façon à obtenir un
bon brassage de la solution et extraire ainsi complètement le radon.
Compter que l'extraction commence à la première introduction dans le
cylindre et se termine à la dernière introduction. Noter le jour et l'heure
moyenne de cette extraction.
6° Dosage :
Nota.
Après avoir terminé les mesures, faire immédiatement le vide dans le
cylindre, puis remplir d'air sec. Cette double opération sera répétée au moins
4 fois dans le cas d'une forte radioactivité. La derniure admission d'air desséché
se fera très fentement.
v — / représente la valeur de l'ionisation vraie sous l'effet de l'émanation
du radium intoduit dans le cylindre à déperdition.
Détermination de K, constante de l'appareil
K = Rnx V ~~ I1 = 22,02 x K.
v — t
Déterminer J1, V, /, v comme précédemment en utilisant une solution de
radium correspondant à 22,02 mfic de radon.
Rn représente le radon introduit dans le cylindre.
MESURES PHYSICO-CHIMIQUES 49
B. —• R A D I O A C T I V I T É TEMPORAIRE
5° Calculs :
La quantité de radon dissous dans l'eau à examiner est donnée par la
relation :
™ ™ rr v — f 1 000 1 1 1 / 1 + V,
Rn = 22,02 x K V -'-r-
Z1 ~X TT„
U\ X a—Ax P-g- X T—U' 9 —X - —
A V« -
dans laquelle :
Ue = volume total de l'eau dans le flacon
U1e = volume d'eau restée dans le flacon
U"e = (Ue — U'e) : volume d'eau utilisée pour la détermination de la
radioactivité.
Vs = volume de gaz compris entre le ménisque d'eau et la base du
bouchon.
r9 = coefficient de partage de l'émanation du radium. Ce coefficient est
lié à la température ambiante 0 suivant le tableau ci-dessous :
0 r 0 r
0 0,510 60 0,127
5 0,420 70 0,118
10 0,350 80 0,112
20 0,255 90 0,109
30 0,200 100 0,107
40 0,160
50 0,140
COEFFICIENTS DE DESTRUCTION DU R A D O N A
H Altitude P Iog p
CO2 en cm 3 y Iog y
0 1,0000 0,00000
100 0,9910 1,99607
200 0,9830 255
300 0,9760 1,98945
400 0,9700 677
500 0,9650 453
600 0,9605 250
700 0,9565 068
800 0,9528 1,97900
900 0,9493 740
1000 0,9460 589
1100 0,9432 460
1200 0,9407 345
1300 0,9387 253
1400 0,9367 160
1500 0,9347 067
1600 0,9330 1,96988
1700 0,9313 909
1800 0,9296 830
1900 0,9279 750
2000 0,9262 670
2100 0,9246 595
2200 0,9230 520
2300 0,9214 445
2400 0,9198 369
2500 0,9182 294
2600 0,9167 223
2700 0,9152 152
2800 0,9137 080
2900 0,9123 014
3000 0,9110 1,95952
p 273
V o 0 C /760 m m — V ( 0 , H) X —^gQ— X "273 1 Q
ou :
0° 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
0 4,58 4,92 5,29 5,68 6,09 6,54 7,01 7,51 8,04 8,61
10 9,21 9,84 10,51 11,23 11,98 12,78 13,63 14,52 15,46 16,46
20 17,51 18,62 19,79 21,02 22,32 23,69 25,13 26,65 28,25 29,94
30 31,71 33,57 35,53 37,59 39,75 42,02 44,40 46,90 49,51 52,26
40 55,13 58,14 61,30 64,59 68,05 71,66 75,43 79,38 83,50 87,80
50 92,30 96,99 101,88 106,99 112,30 117,85 123,61 129,63 135,89 142,41
60 149,19 156,24 163,58 171,20 179,13 187,36 195,92 204,80 214,02 223,58
70 233,53 243,8 254,5 265,6 277,1 289,0 301,3 314,0 327,2 340,9
MESURES PHYSICO-CHIMIQUES 55
BIBLIOGRAPHIE
CH. MOUREU, Recherches sur les gaz rares des sources thermales, leurs ensei-
gnements concernant la radioactivité et la physique du globe. Journal
de Chimie-Physique, 1913. Tome 11, p. 63.
M. GESLIN, D . CHAHNAZAROFF, Mesure de la r a d i o a c t i v i t é des e a u x et des gaz
naturels (suivant les méthodes utilisées au Laboratoire de Chimie-Physique
56 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Principe.
Après dégazage de l'eau concentrée, le radon formé à partir du radium
dissous est entraîné par barbottage dans une chambre d'ionisation.
Matériel spécial.
Mode opératoire.
Remarques.
— Les mesures du courant d'ionisation sont effectuées théoriquement
3 h 30 après la fin du remplissage de la chambre ; le radon est alors en équi-
libre radioactif avec son dépôt actif à courte période (radium A = 3 mn).
Toutefois, au bout de 2 h 30, l'équilibre est déjà atteint et une mesure effec-
tuée à ce moment-là donne un résultat correct.
— La sensibilité des mesures est très grande car le courant le plus faible
que l'on puisse apprécier avec cet appareillage est de 2 x IO- 5 A , ce qui
correspond à 1,5 x 10~12 curie de radon dans la chambre.
— La précision des mesures est variable : elle est de ± 2 % pour IO- 2 curie
et de 30 % pour 2 x IO- 12 curie.
— Le courant maximum mesurable est de 5 x IO- 11 ce qui correspond
à une activité de 3,8 x IO- 8 curie. On peut donc doser le radon des eaux
contenant jusqu'à 7,6 x IO- 8 curie de radon au litre.
Une méthode plus récente qui peut être adaptée à l'eau utilise une chambre
à scintillation constituée par un ballon Pyrex de 500 ml à fond plat, dont
l'intérieur a reçu un dépôt de sulfure de zinc activé à l'argent, fixé sur une
mince pellicule de graisse de silicone.
BIBLIOGRAPHIE
M E S U R E DE L A R A D I O A C T I V I T É P E R M A N E N T E DE L ' E A U
PAR D É T E R M I N A T I O N DE L ' A C T I V I T É a, y
Principe.
Matériel spécial.
Réactifs.
Mode opératoire.
I0 Détermination de l'activité a
a) Mouvement propre.
Mettre le préamplificateur sur la position « A » c'est-à-dire sur propor-
tionnel et la tension appliquée au compteur est ajustée à une valeur infé-
rieure à 1 000 V.
Déterminer sur 30 mn le mouvement propre du compteur, le porte
M
source étant vide et le chateau de plomb fermé, soit — où M — nombre de
coups comptés et m = temps de comptage en minutes.
b) Activité de l'échantillon :
Placer la capsule sur le porte source et refermer le château de plomb.
Compter au moins 1 200 impulsions, soit A coups pendant a minutes.
2° Détermination de l'activité fi + y
Mettre le préamplificateur sur la position « G M » (Geiger Muller) et
ajuster la tension. Déterminer le mouvement propre comme précédemment,
N B
soit — puis la mesure de l'activité de l'échantillon : -r •
MESURES PHYSICO-CHIMIQUES 59
3° Détermination de l'activité y
Interposer entre le compteur et la capsule une plaque d'aluminium
d'environ 5 mm d'épaisseur afin d'arrêter les (3. Effectuer un nouveau
comptage, soit G coups pendant g minutes.
Remarque.
— Les mesures ne sont que relatives. Pour des mesures absolues c'est-à-
dire des résultats en microcurie, étalonner l'appareillage avec des sources
connues.
— Les sources étalons doivent être choisies avec un spectre d'émission
de même nature et d'énergie aussi voisines que possible de la radioactivité
recherchée. Les plus couramment utilisées sont celles de 90Sr + 80 Y 1 de
137Cs, de 4 0 K, d'uranium naturel, de 239 Pu. Pour réaliser une solution active
BIBLIOGRAPHIE
M E S U R E DE L A T E M P É R A T U R E
M E S U R E DE L A T U R B I D I T É
Mode opératoire.
Mesurer la profondeur à laquelle le filament cesse d'être visible, l'œil de
l'observateur étant placé à l'anneau terminal de la chaîne c'est-à-dire tou-
jours à 1,20 m du fil de platine.
MESURES PHYSICO-CHIMIQUES 61
Méthode de Secchi
Appareillage.
Disque de porcelaine blanc de 20 cm de diamètre ou, à défaut, un
carreau de faïence.
Mode opératoire.
Laisser descendre le disque et mesurer la profondeur à partir de laquelle
il cesse d'être visible.
Principe.
La mesure de la turbidité de l'eau peut s'effectuer en utilisant l'effet
Tyndall ou l'opacimétrie.
Nv2
I= I0K sin2 9
Appareils de mesure
De nombreux appareils, reposant sur ces deux principes ont été cons-
truits et sont utilisés dans les laboratoires. Nous ne donnons ici que des ren-
seignements intéressant quelques appareils courants.
Remarque.
Il est indispensable de choisir un type d'appareil convenant bien au type
de mesures à effectuer. Les appareils basés sur l'opacimétrie ne donnent pas
entière satisfaction soit en raison de leur sensibilité insuffisante pour les faibles
turbidité soit en raison d'une diffraction parasite surajoutée. Les appareils
utilisant l'effet Tyndall permettent d'effectuer des mesures plus précises et
présentent l'avantage de couvrir une gamme de turbidité plus étendue.
N = nombre de particules
d — diamètre des particules
1 50 100
2 50 80
3 50 60
4 50 40
5 50 20
6 50 10
7 50 5
Mode opératoire.
Remarque.
Méthode à la silice
Réactifs.
— eau bi-distillée.
— suspension de kieselguhr à 100 mg 0 / O0 .
Suspension de kie-
Numéros Eau bi-distillée Correspondance
selguhr à 100 mg
des tubes (ml) (mg °loo)
0Ioo (ml)
1 30 0 100
2 24 6 80
3 18 12 60
4 12 18 40
5 6 24 20
6 3 27 10
7 1,5 28,5 5
MESURES PHYSICO-CHIMIQUES 67
Mode opératoire.
Remarque.
Il ne faut pas perdre de vue que les particules en suspension dans une eau
sont de nature très diverse et de dimensions extrêmement variables. Ainsi la
valeur d'un trouble, mesurée par comparaison avec une gamme de silice ou de
mastic, donnera seulement un ordre de grandeur de la turbidité de l'eau.
L'imprécision de la lecture sera relativement limitée car il s'agit le plus souvent
non d'une évaluation unique, mais d'une série de mesures.
0 0,1 40 5,60
5 0,77 50 6,90
10 1,42 60 8,00
15 2,12 70 9,00
20 2,85 80 10,00
25 3,55 90 11,00
30 4,25 100 12,00
68 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
gouttes de mastic
méthode de Dienert |
2
mgtfe
silice gouttes de mastic
1 modification
20 de Grimaud-Morana
2,5
1
5 . 30
40 .
15
20 60
25 80
30 100
«0 . 15
150
50 .
60 . 200 20
80 25
100 . 30
150 . 35
200
40
50
60
Pour employer cet abaque il suffit, au moyen d'une règle, de tracer une ligne hori-
zontale à partir de la mesure considérée.
BIBLIOGRAPHIE
ACIDITÉ. ALCALINITÉ
D É T E R M I N A T I O N DE L ' A C I D I T É
Principe.
Réactifs.
Mode opératoire.
A ) Acidité totale :
Prélever dans un erlenmeyer, 100 ml d'eau à analyser. Ajouter 3 gouttes
de solution de phénolphtaléine. Titrer sur fond blanc avec la solution étalon
d'hydroxyde de sodium N / 2 5 jusqu'à apparition d'une faible coloration rose
caractéristique du pH 8,3.
Soit X 1 le nombre de millilitres de solution d'hydroxyde de sodium
versés.
Remarques.
Éliminer le chlore résiduel libre si l'eau en contient, en ajoutant 1 goutte
de solution d'hyposulfite de sodium N/10 ou déchlorer au moyen de radiations
ultra-violettes.
— Certains appareils comme les électrotitrateurs ou les p H mètres
peuvent être utilisés pour ces dosages.
BIBLIOGBAPHIE
D É T E R M I N A T I O N DE L ' A L C A L I N I T É
Définitions.
— Le titre alcalimétrique ou TA mesure la jteneur de l'eau en alcalis
libres et en carbonates alcalins caustiques.
— Le titre alcalimétrique complet ou TAC correspond à la teneur de
l'eau en alcalis libres, carbonates et bicarbonates.
Principe.
Ces déterminations sont basées sur la neutralisation d'un certain volume
d'eau par un acide minéral dilué, en présence d'un indicateur coloré.
Réactifs.
— Acide chlorydrique ou sulfurique AT/10.
— Indicateurs colorés :
— Solution à 1 % de phénolphtaléine dans l'alcool.
— Solution à 1 % d'héliantine.
Mode opératoire.
I0 Détermination du TA.
Prélever 100 ml d'eau à analyser dans une capsule de porcelaine blanche
de 12 cm de </> environ. Ajouter 1 à 2 gouttes de solution alcoolique de phé-
nolphtaléine. Une coloration rose doit alors se développer. Dans le cas
contraire le TA est nul, ce qui se produit en général pour les eaux naturelles
dont le pH est inférieur à 8,3. Verser ensuite doucement l'acide dans la
capsule à l'aide d'une burette, en agitant constamment, et ceci jusqu'à
décoloration complète de la solution.
Soit V le nombre de millilitres d'acide utilisé pour obtenir le virage.
2° Détermination du TAC.
Utiliser l'échantillon traité précédemment ou le prélèvement primitif
s'il n'y a pas eu de coloration. Ajouter 2 gouttes d'héliantine en solution et
titrer de nouveau avec le même acide jusqu'au virage du jaune au jaune-
orangé. S'assurer qu'une goutte d'acide en excès provoque le passage de la
coloration du jaune orangé au rose orangé.
Soit V le nombre de millilitres d'acide iV/10 versés depuis le début du
dosage. Retrancher à ce volume 0,1 ml, quantité d'acide nécessaire pour le
virage de l'indicateur.
72 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
1° TA.
Remarques.
Si le titre dépasse 30° français, il y a lieu de faire des dilutions au 1/2, au
1/4...
— Lorsque la dureté totale est supérieure à l'alcalinité à l'héliantine,
la partie de dureté équivalente à l'alcalinité est appelée dureté carbonatée
et le restant de la dureté, dureté non carbonatée. Cette dureté non carbo-
natée, dite encore « permanente », s'obtient par différence entre la dureté
totale et la dureté carbonatée.
— Lorsque l'alcalinité à l'héliantine est supérieure ou égale à la dureté
totale, il n'y a pas de dureté permanente. La dureté totale est alors égale à la
dureté carbonatée.
— Dans le cas d'une eau teintée, le virage de l'indicateur sera difficile
à apprécier. Effectuer alors le titrage à l'aide d'un potentiomètre au p H de
8,5 pour le TA et de 4 pour le TAC.
BIBLIOGRAPHIE
DÉTERMINATION GRAPHIQUE
DES T R O I S FORMES D ' A L C A L I N I T É E T D U C O 2 LIBRE
Principe.
Les formules de Moore permettent de calculer l'alcalinité en ion 0 H ~ ,
les alcalinités en carbonates et en bicarbonates ainsi que le CO2 libre, connais-
sant l'alcalinité totale et le pH de l'eau considérée.
Les graphiques établis par J. DYE en facilitent la détermination pra-
tique.
ACIDITÉ ALCALINITÉ 73
10,5 - I
II. — DÉTERMINATION DE L'ALCALINITÉ
CARBONATÉE -krIO
9,0
GRAPHIQUE : 1
8,5 - L
Relation entre le pH et l'alcalinité en ion hydroxyle dans
les eaux (à 25 0C). "0,1
5 x IO -10
[OH-] = j—T mg/1 de CO3Ca.
[H+ 8,0- 0,05
Remarque.
120
1-110
100
r90
HO
1-70
I— 60
1-50
40
30
20
1-10
GRAPHIQUE : 2
Relation entre le pH, l'alcalinité totale et l'alcalinité en carbonate dans les eaux
<à 25 °C).
T a IO-14
+ [H + ] -
—, 5,61 x 10 e 50,000 1 J [H+] „ J
[COa I = " [ h T ~ X 11,22X10- nig/I de COjCa.
14- —
+ [H+]
ACIDITÉ ALCALINITÉ 81
F-120
O-
1-110
10-
I-10D
20-i
90
30-4
o | - 80
40 O
70
50-=
60-f 60
70-| I - 50
80-; 40
90-| [r 30
100—I 20
110—i I- 10
120 0
GRAPHIQUE : 3
Relation entre le pH, l'alcalinité totale et l'alcalinité en bicarbonate dans les eaux
(à 25 °C).
T
A _I_[H+] IO^4
[CO 3 H-] = 50,000 ^ 0 0 1 1 22 10[_H,+1 ni g /1 de CO3Ca.
1 +
76 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Remarques.
— Ce graphique peut être c o m b i n é avec le graphique II puisqu'il est
construit dans la m ê m e échelle des valeurs de p H et d'alcalinité totale.
— L a s o m m e des trois alcalinités étant toujours égale à l'alcalinité
totale, l'alcalinité bicarbonatée pourra être calculée par différence.
0-q
5
ID
15
20-^
25
30-3
35
40 -E
45 -Ê
50
55 i
60-Ê
65
70
75
80i
85 -Ë
90
95
IDO
GRAPHIQUE : 4
Relation entre le pH, l'alcalinité totale et le dioxyde de carbone dans les eaux
(à 25 °C).
T,
— + H+
. 50.000 1 LH+1
[CO2] = 9,70 X 10"'° X H + I i r 1 mg/1 de CO,Ca.
libre 11,22 x 10
[H+
ACIDITÉ ALCALINITÉ 77
Remarques.
— Les valeurs trouvées pour le CO2 sont légèrement plus faibles que
celles données par la formule de TILLMANS. La différence croît avec l'augmen-
tation de l'alcalinité totale et aussi avec la diminution des valeurs du pH.
— Ce graphique contrôle les résultats analytiques surtout si le bleu de
thymol qui vire à un p H de 8,5, est utilisé à la place de la phénolphtaléine.
BIBLIOGRAPHIE
CONTROLE C H I M I Q U E DE L A POLLUTION
D O S A G E DE L ' A Z O T E A M M O N I A C A L
I. — MÉTHODE DIRECTE
Principe.
Le réactif de NESSLER (iodo-mercurate de potassium alcalin) en présence
d'ammoniaque est décomposé avec formation d'iodure de dimercuriammo-
nium qui permet le dosage colorimétrique des ions NH 4 +.
2 Hg I 4 - - + 2 NH 3 * 2 NH 3 Hg I2 + 4 I -
2 NH 3 Hg I 2 * NH 2 Hg I 3 + N H / + I-
Réactifs.
— Eau distillée exempte d'ammoniaque : ajouter quelques gouttes de
brome à l'eau distillée, laisser reposer 12 heures et redistiller.
— R é a c t i f de NESSLER :
Bichlorure de mercure 13,55 g
Iodure de potassium. . 36 g
Eau distillée q.s.p. . . . 1 000 ml
Mode opératoire.
— Recherche :
Ajouter à 50 ml d'eau à analyser, 2 ou 3 ml de déféquant alcalin. Laisser
déposer. Prélever par décantation le liquide clair qui sera introduit dans un
tube en verre blanc bouché émeri. Ajouter alors 2 ou 3 ml de réactif de
NESSLER et mélanger en retournant plusieurs fois de suite.
La présence d'ammoniaque est décelée par l'apparition d'une coloration
brun rougeâtre.
— Dosage :
Ajouter à 100 ml d'eau à analyser, 5 ml de déféquant alcalin. Laisser
déposer au frais pendant 12 heures. Décanter et prélever 50 ml de liquide
clair dans un tube à essai bouché émeri. Ajouter 2 ml de réactif de NESSLER
et mélanger.
A 50 ml de solution fille de chlorure d'ammonium, ajouter 2,5 ml de
déféquant alcalin. Décanter et ramener le volume à 50 ml dans un tube
bouché émeri. Introduire 2 ml de réactif de NESSLER. Mélanger.
Comparer les teintes obtenues au colorimètre ou utiliser la méthode
photocolorimétrique indiquée dans la technique du dosage de l'azote après
distillation.
Remarques.
Principe.
N H 3 n'est retrouvé quantitativement que si l'eau à distiller est main-
tenue à un pH voisin de 7,4 à l'aide d'une solution tampon. Le dosage est
ensuite effectué soit par titrimétrie, soit par colorimétrie au moyen du réactif
de NESSLER.
Matériel spécial.
— Appareil à distiller de SCHLOESING et AUBIN.
Réactifs.
— Eau distillée exempte d'ammoniaque.
— Solution tampon :
KH 2 PO 4 14,3 g
K 2 H POi, 3 H 2 0 . . 90,15 g
Eau distillée q.s.p 1 000 ml
— Solution d'acide sulfurique N/10.
— Solution de soude N/10.
— Solution de rouge de méthyl à 1 %.
— Ponce calcinée.
— Solution de chlorure d'ammonium (voir technique précédente).
Distillation préalable.
Distiller environ 200 ml d'eau distillée afin de rincer l'appareil. Introduire
ensuite dans le ballon 500 ml d'eau à examiner, 10 ml de solution tampon et
quelques grains de ponce calcinée. Recueillir environ 150 ml de distillât dans
un erlenmeyer contenant 50 ml d'acide sulfurique A r /10. Ajuster à 250 ml.
Solution à
Tube 1 0 mg de eau distillée Réactif de Corresp.
Numéro ClNH4/litre (ml) NESSLER (ml) en mg d'azote
(ml)
1 0 50 2 0
2 0,2 49,8 2 0,002
3 0,4 49,6 2 0,004
4 0,7 49,3 2 0,007
5 1 49 2 0,01
6 2 48 2 0,02
7 3 47 2 0,03
8 4 46 2 0,04
9 5 45 2 0,05
10 6 44 2 0,06
Dosage.
Remarque.
Solution de Solution de
Tube Eau distillée Corr esp.
platine cobalt
Numéro (ml) (mg d'azote)
(ml) (ml)
1 1,2 0 48,8 0
2 2,8 0 47,2 0,002
3 4,7 0,1 45,2 0,004
4 5,9 0,2 43,9 0,007
5 7,7 0,5 41,8 0,01
6 12,7 2,2 35,1 0,02
7 17,3 4,5 28,2 0,03
8 19,7 7,1 23,2 0,04
9 20 10,4 19,6 0,05
10 20 15 15 0,06
BIBLIOGRAPHIE
Principe.
Les bases volatiles déplacées par du carbonate de potassium sont absor-
bées par un tampon borique puis titrées par de l'acide chlorhydrique.
CONTROLE CHIMIQUE DE LA POLLUTION 83
Matériel spécial.
— Cellules de Conway.
— Microburette automatique au 1/50 de millilitre.
— Agitateur magnétique.
Réactifs.
— Solution d'acide chlorhydrique 0,0143 N ; 1 ml de cette solution corres-
pond à 0,2 mg d'azote.
— Solution saturée de carbonate de potassium.
— Tampon borique :
acide borique pur 10 g
alcool éthylique 96° 200 ml
eau distillée 700 ml
indicateur composé 10 ml
Amener au rouge faible par une petite addition basique, si nécessaire, puis
compléter à 1 000 ml avec de l'eau distillée.
— Indicateur composé :
vert de bromocrésol 3,3 mg
rouge de méthyle 6,6 mg
alcool éthylique 96° q.s.p 100 ml
— Solution de formol à 30 % , neutralisée.
Mode opératoire.
Introduire dans la partie périphérique de la cellule de Conway, 1 ml
d'eau à analyser. Verser dans la partie centrale 1 ml de tampon borique.
Poser sur la cellule une plaque de verre dépoli et siliconée en laissant un
espace suffisant pour ajouter rapidement dans la partie périphérique 1 ml de
solution saturée de carbonate de potassium. Fermer immédiatement la
cellule et la placer à l'étude à 35 0C pendant deux heures.
Après incubation, laisser revenir à la température ambiante et ramener
au rouge la coloration de la partie centrale par n ml de solution d'acide chlo-
rhydrique 0,0143 N en agitant avec un agitateur magnétique.
Remarques.
Si la teneur en azote volatil total est supérieure à 300 mg par millilitre,
soit 1,5 ml d'acide chlorhydrique 0,0143 N, pratiquer une dilution et recom-
mencer le dosage.
Dans le cas de la recherche d'autres bases aminées volatiles, opérer d'une
manière identique, mais, ajouter 0,25 ml d'une solution de formol à 30 % avant
84 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
BIBLIOGRAPHIE
D O S A G E DE L ' A Z O T E T O T A L
I. — MÉTHODE INDIRECTE
Principe.
L'azote organique est minéralisé au moyen de l'acide sulfurique concen-
tré. L'ammoniaque est ensuite déplacée par une solution de lessive de soude,
puis distillée et dosée soit par volumétrie soit par colorimétrie.
Matériel spécial.
A p p a r e i l à distiller de SCHLOESING et AUBIN.
Réactifs.
— Eau distillée exempte d'ammoniaque : ajouter quelques gouttes de
brome à l'eau distillée, laisser reposer 12 heures et redistiller.
— Lessive de soude exempte d'ammoniaque, de nitrites et de nitrates
— Acide sulfurique concentré.
— Solution d'acide sulfurique JV/100 (préparation extemporanée).
— Solution de soude JV/100 (préparation extemporanée).
•—- Catafvseur de minéraiisation de DUMAZERT.
Sélénite de mercure 1 g
Sulfate acide de potassium 24 g
Mode opératoire.
Concentrer par évaporation 500 ml d'eau à analyser additionnée de
quelques gouttes d'acide sulfurique à un volume d'environ 100 ml. Introduire
cette solution dans un matras de Kjeldahl de 500 ml. Ajouter 10 ml d'acide
sulfurique pur concentré et 5 g de catalyseur de minéralisation. Chaulfer
sous une hotte jusqu'à apparition d'abondantes fumées blanches d'anhy-
CONTROLE CHIMIQUE DE LA POLLUTION 85
dride sulfurique. Laisser refroidir. Ajouter alors 150 ml d'eau distillée dans
le matras et transvaser la solution dans le ballon de l'appareil à distiller.
Rincer deux fois le Kjeldahl avec 25 ml d'eau distillée et joindre les eaux de
lavages à la solution précédente. Ajouter ensuite 100 ml de lessive de soude
et distiller immédiatement et très lentement. Recueillir le distillât dans
40 ml exactement mesurés d'une solution d'acide sulfurique iV/100.
L'excès d'acide sulfurique est dosé en retour par une solution de soude
N/100. Soit n le nombre de millilitres de soude versés.
(40 — n) x 0,34 = teneur en milligramme d'azote total exprimé en
NH 3 contenu dans 1 1 d'eau à analyser.
(40 — n) x 0,28 = teneur en milligramme d'azote total exprimé en
azote contenu dans 1 1 d'eau à analyser.
Remarque.
La connaissance du taux d'azote total dans les eaux naturelles est d'un
intérêt secondaire pour le technicien mais cette valeur permet de déterminer
facilement la teneur de l'eau en azote organique.
Principe.
Après minéralisation, l'ammoniac en milieu fortement sodique est
entraîné par un courant de vapeur d'eau, recueilli dans un tampon borique,
puis titré en continu par une solution d'acide chlorhydrique diluée.
Matériel spécial.
— Kjeldahl de 500 ml.
— Appareil producteur de vapeur d'eau.
— Agitateur magnétique.
—• Burette automatique de 25 ml.
Réactifs.
—- Acide sulfurique pur (d = 1,83).
— Catalyseur de minéralisation :
sulfate de potassium 32 g
sulfate mercurique 5g
sélénium en poudre 1 g
86 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Mode opératoire.
Remarques.
— Le virage du vert au rouge est très net.
— Titrer rapidement en évitant de laisser demeurer la coloration verte
ce qui peut entraîner des pertes d'ammoniac.
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
G. VAN BENEDEN, Les techniques de dosage des azotes dans les eaux.
C.B.E.D.E., 1953, (36), p. 112.
J . R O D I E R , Manuel de biochimie pratique. Ed. Moncho, Rabat, 1 9 5 6 .
Principe.
La tétrahydrostrychnine résultant de l'action de l'hydrogène naissant
sur la strychnine se réoxyde partiellement en présence d'acide nitreux en
milieu sulfurique pour donner un composé coloré susceptible d'un dosage
colorimétrique.
Réactifs.
— solution aqueuse à 1 % de sulfate de strychnine.
— acide chlorhydrique pur.
— zinc amalgamé.
88 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Réactif hydro-strychnique
(ml) 1 1 1 1 1 1
Correspondance en mg °/00
d'azote nitreux 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1
CONTROLE CHIMIQUE DE LA POLLUTION 89
Mode opératoire.
Introduire 5 ml d'eau à analyser dans un tube à essai. Ajouter 1 ml de
réactif hydro-strychnique. Effectuer la lecture au photocolorimètre; filtre
bleu-vert de longueur d'onde 485 m[i. Soustraire de la densité optique lue
pour le tube réactionnel celle indiquée pour un tube témoin traité dans les
mêmes conditions. Se reporter à la courbe d'étalonnage.
Réactifs.
— ammoniaque pure d = 0,925.
—- réactif d e ZAMBELLI :
Acide chlorhydrique pur (d = 1,19) 260 ml
Acide sulfanilique 5 g
Phénol cristallisé 7,5 g
Chlorure d'ammonium 135 g
Eau distillée (exempte d'ion N O 2 - ) 625 ml
Attendre 10 minutes.
Correspondance en mg ° / 0 0 de
NO2- ' 0 0,046 0,23 0,46 0,69 0,92
Mode opératoire.
Prélever 50 ml d'eau à analyser, ajouter 2 ml de réactif de ZAMBELLI.
Agiter et laisser au repos 10 mn. Ajouter ensuite 2 ml d'ammoniaque pure et
effectuer la lecture au spectrophotocolorimètre à 435 m(x de longueur d'onde.
Soustraire de la densité optique lue celle indiquée pour un témoin traité
dans les mêmes conditions. Se reporter à la courbe d'étalonnage.
Remarques.
— opérer le dosage le plus rapidement possible après le prélèvement ;
— la coloration ainsi obtenue est stable pendant 24 heures ;
— cette méthode est applicable pour des teneurs en ions N O 2 - supérieures
à 0,05 mg 0Ioo-
CONTROLE CHIMIQUE DE LA POLLUTION 91
RÉFÉRENCES
LOMBARD, Procédé du dosage des nitrites, Bull. Soc. Chim. France, 1913,
X I I I , p. 304.
G. DENIGÉS, L. CHELLE et A. LABAT, Classification, liste, formule et emplois
des principaux réactifs chimiques. Précis de Chimie analytique, Paris,
1930, 6 e édit., I, p. 69.
G. DENIGÉS, Sur une cause capitale d'erreur possible dans la recherche des
azotites en hydrologie. C.R. Acad. des Sci., 1940, 211, p. 576.
B. F. RIDER et M. G. MELLON, The colorimetric détermination of nitrites.
Ind. Eng. Chem. Anal. Ed., 1946, (18), p. 96.
H. B A R N E S et A. B. F O L K A R D , The détermination of nitrites. Analyst.,
1951, (76), p. 599.
Norme A F N O B . Homologuée sous le n° NFT 90-013.
O X Y G È N E CONSOMMÉ
PAR LES MATIÈRES O R G A N I Q U E S
Principe.
Réactifs.
— solution d'acide sulfurique à 50 %.
— solution de permanganate de potassium N/80.
— solution de sulfate ferreux ammoniacal.
Sulfate ferreux ammoniacal 10 g
Acide sulfurique pur 10 g
Eau distillée q.s.p 1000 ml
Mode opératoire.
L'essai doit être fait sur une eau limpide. Si elle renferme des substances
en suspension, les éliminer au préalable par repos et décantation, par centri-
fugation ou par filtration sur un filtre exempt de matières organiques
solubles.
Remarques.
— dans le cas où le volume de l'échantillon d'eau est insuffisant, on peut
opérer sur 100 et 50 ml, en conservant les mêmes quantités de réactif et en
multipliant le résultat trouvé par 2 ;
— la présence d'une trop forte proportion de chlorures (50 mg et au
dessus) peut fausser les résultats en milieu acide. Il conviendra dans ce cas de
traiter au préalable l'eau à analyser par de l'oxyde d'argent humide et de la
filtrer sur filtre privé de matières organiques.
Préparation de l'oxyde d'argent humide :
Précipiter 10 ml d'azotate d'argent N / 1 0 par 10 ml de soude N/10. Recueil-
lir le précipité par centrifugation.
La quantité d'oxyde d'argent humide obtenue convient pour traiter par
agitation, 110 ml d'eau.
Préparation de fiftres dépourvus de matières organiques :
Faire macérer pendant une heure les filtres dans une solution d'hypochlo-
rite à 1 ou 2° chlorométriques. Laver abondamment à l'eau ordinaire et fina-
lement à l'eau distillée fraîchement préparée et bouillie. Sécher à l'étuve à
90-100 0 C.
CONTROLE CHIMIQUE DE LA POLLUTION 93
BIBLIOGRAPHIE
ANIONS
(CO3H)" C O 3 "
ANIONS 95
Principe.
Le gaz carbonique des carbonates et bicarbonates est libéré par un excès
d'acide. Le gaz formé ainsi que le CO2 libre sont entraînés par un courant
d'air exempt de CO 2 , vers une solution de baryte dans laquelle il barbotte.
Après absorption du gaz carbonique, la baryte restante est titrée.
Matériel spécial.
L'appareil (voir fig. ci-dessous) est constitué par une boîte munie d ' a m -
poules électriques et d'un f o n d de verre pour l'éclairage éventuel.
Schéma d'appareil pour dosage de l'acide carbonique total par la méthode d'évolution.
Réactifs.
— acide sulfurique AT/10 ;
— acide chforhydrique N/50.
Mode opératoire.
A l'aide de la burette A, introduire 50 ml de solution de baryte N/50 dans
le flacon en position F, puis placer celui-ci en position E.
Introduire dans le flacon à évolution 200 ml d'eau à analyser, contenant
moins de 200 mg de CO2 total par litre. Ajouter 2 gouttes d'héliantine, puis
installer le flacon en position D, sur la plaque chauffante.
Mettre le robinet à trois voies en communication avec l'atmosphère et
enclencher la pompe P. Puis placer le robinet en position de circulation dès
que les bulles apparaissent dans le flacon à évolution.
Pendant la circulation des gaz qui brassent la solution, ajouter de l'acide
sulfurique N / 1 0 à l'eau à analyser jusqu'au virage de l'héliantine. Noter le
volume d'acide utilisé et en ajouter 20 ml en excès. Chauffer la solution jus-
qu'au début d'ébullition et continuer la circulation des gaz pendant 15 mn.
Titrer la solution contenue dans le vase d'absorption E avec l'acide chlo-
rhydrique N / 5 0 jusqu'au virage de la phénolphtaléine.
Remarque.
Les phosphates, silicates et aluminates ne gênent pas et la méthode donne
une précision supérieure ou égale à 5 % sauf en présence de sulfures, suffîtes
et sets d'acides volatils.
ANIONS 97
Principe.
Les bicarbonates sont décomposés par un acide et les gaz de l'eau (oxy-
gène, azote, gaz carbonique) sont extraits sous vide et amenés à un certain
volume. La pression de ces
gaz est mesurée par un mano-
mètre à mercure.
LeCO 2 est ensuite absorbé
par la soude et les gaz res-
tants ramenés à nouveau au
volume initial, ont une nou-
velle pression. La différence
entre ces deux pressions est
celle due au gaz carbonique.
La teneur en acide car-
bonique total est donnée par
la formule de V A N SLYKE.
Matériel spécial.
cations.
Réactifs.
— mercure.
— solution d'acide lactique à 10 g/1.
— solution de soude caustique à 100 g/1.
Mode opératoire.
I 0 CO2 en volume :
Le volume de CO2 contenu dans la quantité d'eau analysée est donné
par l'équation :
Dans laquelle :
2° CO2 en poids :
La quantité de CO2 contenue dans l'eau à analyser est donnée par la
relation :
CO2 en mg/litre = P x K .
dans laquelle
P = Pi — p 2 pression partielle du CO2 ;
K = coefficient fonction de la température — le tableau ci-
dessous indique la valeur de K en fonction de Ia tempé-
rature.
100 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
COEFFICIENTS DE TEMPÉRATURE
COEFFICIENT K
Eaux douces
Eaux chargées
Température et moyennement
en C O 2
riches
15 0,6341 1,1250
16 6279 1,1190
17 6228 1,1115
18 6178 1,1050
19 6134 1,0990
20 6086 1,0925
21 6042 1,0860
22 5995 1,0800
23 5950 1,0740
24 5899 1,0670
25 5854 1,0615
26 5810 1,0550
27 5765 1,0500
28 5723 1,0430
29 5676 1,0375
30 5641 1,0310
Remarques.
Dans la pratique les coefficients de température figurant dans les 2 tableaux
qui précèdent sont reportés sur des systèmes de coordonnées, Les courbes ainsi
obtenues permettent de faire i'interpolation lorsque la température indiquée
ne correspond pas à un nombre entier de degré.
L'acide carbonique libre de l'eau est neutralisé par un léger excès d'une
solution de soude. Cet excès est ensuite déterminé à l'aide d'une solution
d'acide titrée.
Réactifs.
— solution de soude caustique environ N/40 :
tartrate double de sodium et de potassium . . . . 66 g
solution de soude N/20 500 ml
eau bidistillée q.s.p 1 000 ml
— solution alcoolique de phénolphtaléine à 1 %
— solution d'acide chlorhydrique N/10.
ANIONS 101
Mode opératoire.
Calculer la différence V — V = A .
A A
mg d'hydrogène correspondent aux -JQ millimolécules gramme de
Remarques.
— la précision de ce dosage est de 1 mg au litre ou 0,0454 milliéquivalent
au litre ;
— il est indispensable d'éviter le plus possible l'aération de l'eau au cours
du prélèvement et de procéder à la mise en route du dosage sur place.
La teneur en acide carbonique libre dissous étant en effet un caractère
fugace comme le sont fa teneur en oxygène dissous et la teneur en hydrogène
sulfuré.
— En présence d'une quantité notable de produits ammoniacaux, la
phénolphtaléine se transforme en diimidophtaléine dont la solution alcaline
est incolore.
— l'étude de l'ionisation des carbonates et bicarbonates montre que l'eau
ne contient pratiquement plus de CO2 libre lorsque son p H atteint 8,5 (teinte
très légèrement rosée de la phénolphtaléine).
— Pour obtenir une plus grande précision, il est nécessaire de majorer
les résultats de 1 mg de CO2 libre au litre par 10,9° français de dureté.
BIBLIOGRAPHIE
D O S A G E DE L'ACIDE PHOSPHORIQUE
Méthode colorimétrique
pour les teneurs en acide phosphorique inférieures à I mg par litre
Principe.
Réactifs.
— Réactif sulfomolybdique de DÉNIGÈS :
molybdate d'ammonium 10 g
eau distillée 100 ml
acide sulfurique pur 100 ml
Dissoudre à chaud le molybdate d'ammonium dans l'eau distillée, refroidir
et ajouter l'acide sulfurique.
Cette solution sera conservée dans un flacon brun bouché émeri. Si le
liquide bleuit avec le temps, le décolorer avec la quantité strictement néces-
saire de permanganate de potassium en solution très diluée.
— Réactif cérutéo-molybdique A.
Diluer au 1/4 une partie du réactif sulfomolybdique de DÉNIGÈS.
— Réactif céruléo-molybdique B.
Placer 5 à 6 g de tournure de cuivre dans un flacon de verre jaune bouché
émeri de 100 ml. Remplir avec le réactif A. Attendre 2 ou 3 heures avant usage,
en agitant fréquemment.
— Solution mère étafon de P2O5 à 1 g % 0 .
Introduire 5,042 g de phosphate disodique non effleuri, à 12 molécules
d'eau dans un ballon jaugé de 1 litre. Dissoudre dans une quantité suffisante
d'eau distitlée et compléter à 1 000 ml.
— Solution fille étalon de P 2 O 5 à 1 mg °/ 0 0 .
Diluer à 1 000 ml, 1 ml de la solution mère.
Puis ajouter dans chacun des tubes 3 gouttes de réactif A et une goutte
de réactif B. Porter à ébullition, maintenir cette ébullition pendant exacte-
ment 12 s en agitant. Laisser refroidir.
Faire les lectures au photocolorimètre (écran rouge 650 mu). Soustraire
des densités optiques lues pour les essais, celle relevée pour le témoin (tube 1).
Construire la courbe d'étalonnage.
Mode opératoire.
Traiter 5 ml d'eau à analyser par 3 gouttes de réactif A et 1 goutte de
réactif B. Porter à ébullition et la maintenir pendant 12 s exactement.
Laisser refroidir. Puis effectuer la lecture dans les mêmes conditions que pour
la courbe d'étalonnage. Soustraire de la densité optique lue, celle indiquée
pour le témoin (tube 1).
Remarque.
Si la teneur en P2O5 de l'eau à analyser est supérieure à 1 mg par litre,
opérer une dilution convenable de cette eau au moyen d'eau distillée.
Méthode colorimétrique
pour les teneurs en acide phosphorique supérieures à I mg par litre
Principe.
Réactifs.
— Réactif molybdique (préparation extemporanée) :
solution aqueuse de molybdate d'ammonium à
12,5 % 20 ml
acide sulfurique 10 N 30 ml
eau distillée q.s.p 100 ml
— Solution d'acide l-amino-2-naphtol-4-sulfonique.
ANIONS 105
Un certain poids d'acide est placé dans de l'eau distillée aux fins de recris-
tallisation. Ajouter progressivement et sans excès de la lessive de soude jus-
qu'à complète dissolution. Précipiter ensuite l'acide l-amino-2-naphtol-4-
sulfonique par une addition sans excès d'acide chlorhydrique. Centrifuger.
Laver le précipité à l'eau distillée, puis à l'alcool à 95°. Reprendre par
l'éther et sécher à l'étuve à 37 0 C.
Dans une série de tubes à essais numérotés, introduire les réactifs sui-
vant le tableau ci-dessous :
Solution de P 2 O 5 à 10 mg ° / 0 0
(ml) : 0 2 4 6 8 10
Mode opératoire.
Eau à analyser 3 —
Eau distillée — 3
Eau distillée 4 4
Réactifs.
— acide sulfurique concentré.
— ammoniaque diluée au 1/2.
Mode opératoire.
Prélever 50 ml d'eau à analyser, ajouter 1 ml d'acide sulfurique concentré
et procéder à l'hydrolyse pendant 30 mn sur flamme et sous réfrigérant à
reflux.
Après refroidissement, ajouter 5 ml d'ammoniaque diluée au 1/2 et
ramener le volume à 50 ml avec de l'eau distillée.
Effectuer le dosage colorimétrique des phosphates en employant soit
la méthode de Dénigès dans le cas des teneurs en phosphates inférieures à
1 mg 0 Io 0 , soit la méthode à l'acide amino-naphtol-sulfonique pour des
teneurs comprises entre 1 et 10 mg ° / 0 0 .
Remarques.
— dans le cas où les teneurs en phosphates-polyphosphates sont supé-
rieures à 10 mg 0 Io 0 en P 2 O 5 , diluer selon la nécessité au 1/2, 1/4, 1/10 ;
108 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
BIBLIOGRAPHIE
L'anhydride borique est dosé soit par volumétrie après distillation, soit
colorimétriquement lorsqu'il est en faible quantité.
Méthode volumétrique
Principe.
L e bore est séparé par distillation sous forme d'éther méthylborique.
L'anhydre borique libéré après destruction du composé est dosé volumétri-
quement.
Matériel spécial.
Appareil à distillation en verre non boraté comprenant :
— un ballon à distiller pyrex de 200 ml, muni d'un réfrigérant des-
cendant.
— un erlenmeyer fermé par un bouchon de caoutchouc à 2 tubulures,
l'une reliée au réfrigérant, l'autre à un barbotteur.
Réactifs.
— acide acétique pur.
— alcool méthylique.
— solution de soude N/10.
ANIONS 109
Mode opératoire.
Remarques.
Méthode colorimétrique
Principe.
Réactifs.
Correspondance (mg °/ 0 0 de
bore) 0 1 2 4 6 8 10
Mode opératoire.
Dans un tube à essai bouché émeri, introduire 2 ml d'eau à analyser
puis 2 gouttes d'acide chlorhydrique pur et 10 ml d'acide sulfurique concen-
tré. Agiter et refroidir. Ajouter alors 10 ml de solution sulfurique de carmin.
Agiter et attendre 45 mn la stabilisation de la coloration développée. Déter-
miner au spectrophotomètre la densité optique du tube réactionnel à la
longueur d'onde de 585 mu. Soustraire de la valeur lue celle relevée pour un
tube témoin traité dans les mêmes conditions. Se reporter à la courbe d'éta-
lonnage.
Remarques.
— si la concentration en bore est trop élevée, préparer une dilution de
l'échantillon.
— pour une concentration en bore inférieure à 1 mg °/ 0 0 , pipeter une
partie aliquote de l'échantillon dans une capsule de platine. Alcaliniser avec
112 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
BIBLIOGRAPHIE
D O S A G E DES B R O M U R E S E T I O D U R E S
Principe.
L ' i o d e et le brome, déplacés successivement de leurs combinaisons par
des oxydants, sont dosés soit par volumétrie soit par colorimétrie.
I. —• P R É P A R A T I O N D E LA LIQUEUR CONCENTRÉE
Réactifs.
— carbonate de sodium pur.
— nitrate de potassium pur.
— solution de potasse à 20 % .
Mode opératoire.
Verser dans une capsule en porcelaine 1 à plusieurs litres d'eau à analyser
suivant s a teneur en iode et brome. Ajouter une quantité de carbonate de
sodiu m suffisante pour rendre la solution nettement alcaline. Concentrer par
évaporation jusqu'au 1/30 du volume initial. Filtrer en entraînant sur le
ANIONS 113
filtre tous les résidus insolubles. Laver à l'eau distillée jusqu'à neutralité
des eaux de lavages. Réunir ces dernières au filtrat. Évaporer à sec dans une
capsule de platine après addition de 2 ou 3 gouttes de solution de potasse.
Porter la capsule au rouge sombre afin d'éliminer les matières organiques en
utilisant pour cette opération la flamme d'une lampe à alcool. Reprendre
par 300 ml d'eau distillée chaude. Filtrer. Le filtrat constitue la liqueur
concentrée L sur laquelle s'effectueront tous les dosages.
Remarques.
Si fa sofution est encore colorée, l'évaporer en présence de nitrate de potas-
sium et calciner légèrement. Reprendre ensuite par de l'eau chaude comme ci-
dessus.
Réactifs.
— sulfure de carbone.
-— solution d'acide sulfurique diluée au 1 /4.
— solution de bicarbonate de sodium à 0,50 0 / o o .
— solution d'hyposulfite de sodium iV/10 ou N/100.
— solution de sulfate acide de nitrosyle.
Chauffer 5 ml d'acide nitrique avec 1 g d'anhydride arsénieux. Faire
passer le mélange gazeux (NO 2 /NO) dans 5 ml d'acide sulfurique.
Mode opératoire.
Prélever 100 à 200 ml de liqueur concentrée L dans une ampoule à
décantation de 500 ml. Ajouter 20 ml de sulfure de carbone, 20 gouttes
d'acide sulfurique au 1/4 et 2 gouttes de solution de sulfate acide de nitro-
syle. Agiter et décanter le CS2 qui a pris une teinte rose. Recommencer le
traitement avec 10 ml de sulfure de carbone et 2 gouttes de nitrose. Épuiser
ensuite à 2 reprises avec 10 ml de sulfure de carbone. Réunir les solutions sulfo-
carbonées et les laver à l'eau distillée dans une ampoule à décantation jus-
qu'à ce que l'eau ne soit plus acide. Épuiser les eaux de lavages par 10 ml
de sulfure de carbone. Décanter. Réunir d'une part les liqueurs sulfo-car-
bonnées (70 à 80 ml) et d'autre part la liqueur aqueuse et les eaux de lavages
qui serviront au dosage du brome (solution S).
Doser alors l'iode en solution dans le sulfure de carbone. Ajouter à la
solution 30 à 50 ml de bicarbonate de sodium à 0,5 % 0 , puis verser l'hypo-
sulfite de sodium AT/10 ou N/100 jusqu'à décoloration complète..
Réactifs.
— sulfure de carbone.
— solution d'acide sulfurique au 1/4.
— solution de bichromate de potassium à 5 %.
— solution de nitrite de sodium à 5 %.
— solution de soude à 20 %.
— solution mère étalon d'iode à 1 g % :
iode bisublimé Ig
solution d'iodure de potassium à 2,5 g % 0 . . . q.s.p. 1 000 ml
Titrer cette solution par volumétrie à l'aide d'une solution d'hyposulfite
de sodium N/100. Au besoin ajuster. Conserver cette solution dans un flacon
brun, bouché émeri. Agiter avant usage.
— Solution fille étalon d'iode à 1 mg % o (préparation extemporanée.)
Diluer 1 ml de la solution précédente dans 1 litre d'eau bi-distillée.
Solution d'iode à 1 mg ° / 0 0
(ml) 0 1 2 4 6 8 10
Mode opératoire.
Porter à ébullition 100 ml de la liqueur concentrée L, en présence de
bichromate de potassium à 5 % . Condenser les vapeurs dans 10 ml de solu-
tion de potasse à 20 % . Verser la solution potassique dans une ampoule à
décanter. Rendre acide par de l'acide sulfurique dilué au 1 /4 et diluer avec
de l'eau distillée de façon à avoir un volume connu de solution. Ajouter
2 ml de sulfure de carbone et 0,6 ml de solution de nitrite de sodium à 5 % .
Agiter et décanter dans un tube à essai.
Mesurer la teinte rose violacée de sulfure de carbone au spectrophoto-
colorimètre dans les mêmes conditions que pour la gamme étalon, le 100 %
de transmittance étant donné par un tube témoin. Se reporter à la courbe
d'étalonnage.
Réactifs.
— acide sulfurique pur.
— sulfure de carbone.
— solution de chromate de potassium à 10 %.
— solution d'iodure de potassium à 5 % dans la soude à 30 %.
— solution d'hyposulfite de sodium iV/10 ou N/100.
Mode opératoire.
Opérer sur le résidu du dosage volumétrique de l'iode des iodures (solu-
tion S). Concentrer par évaporation jusqu'à un volume de 150 ml. Vérifier
la neutralité de la liqueur. Si elle est alcaline, neutraliser. La liqueur ayant
une réaction neutre au tournesol, la transvaser dans une ampoule à décanter.
Ajouter 3 ml d'acide sulfurique et refroidir l'ampoule sous un courant d'eau.
Ajouter alors 20 ml de sulfure de carbone et 5 ml de solution de bichromate
à 10 % . Décanter le sulfure de carbone et pratiquer les lavages comme indi-
qué dans le dosage de l'iode. Additionner à la solution sulfo-carbonée de
brome 2 ml de solution d'iodure dans la soude et doser l'iode libéré par la
solution d'hyposulfite de sodium iV/10 ou TV/100.
Réactifs.
Réactif fuchsiné. — Verser 10 ml d'une solution récente de fuchsine à
1 % o dans 100 ml d'acide sulfurique au 1/20, préparé en mélangeant 5 ml de
SO 4 H 2 concentré avec de l'eau en quantité suffisante pour obtenir 100 ml et en
laissant refroidir. Le mélange se décolore peu à peu. En une heure environ il est
prêt pour l'emploi.
Chloroforme privé d'alcool. — Purifier le chloroforme de l'alcool par 3 lava-
ges à l'eau distillée. On évite ainsi la réduction par l'alcool du mélange sulfo-
chromique, dont l'action serait dans ce cas atténuée.
— solution de chromate à 10 %.
— acide chlorhydrique pur.
— acide sulfurique pur.
— solution mère étalon de brome à 1 g % 0 :
bromure de potassium 1,487 g
eau distillée q.s.p. 1 000 ml
— solution fille étalon de brome à 1 mg °/ 0 0 .
Amener 1 ml de la solution mère à 1 000 ml avec de l'eau distillée.
Solution de brome à 1 mg ° / 0 0
(ml) 0 0,05 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
Correspondance en mg de bro-
me ° / OO 0 0,01 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1
Chloroforme (ml) 3 3 3 3 3 3 3
Mode opératoire.
BIBLIOGRAPHIE
D O S A G E DES C H L O R U R E S
Méthode de Mohr
Principe.
Les chlorures sont dosés en milieu neutre par une solution titrée de
nitrate d'argent en présence de quelques millilitres de chromate de potas-
sium. La fin de la réaction est indiquée par l'apparition de la teinte rouge
caractéristique du chromate d'argent.
Réactifs.
Mode opératoire.
Remarques.
Méthode de Charpentier-Volhard
Principe.
Réactifs.
— acide nitrique pur.
— solution de nitrate d'argent A r /10 (voir technique précédente).
— solution de sulfocyanure de potassium ou d ammonium JV/10 :
sulfocyanure d'ammonium environ IOg
eau distillée q.s.p 1 000 ml
Mode opératoire.
Introduire 100 ml d'eau filtrée dans un erlenmeyer de 250 ml, puis une
quantité connue de nitrate d'argent iV/10 en excès. Soit V millilitres de nitrate
d'argent utilisé. Ajouter alors 5 ml d'acide nitrique concentré et 2 ml d'alun
ferrique. Titrer l'excès de nitrate d'argent par le sulfocyanure N / 1 0 jusqu'à
coloration rougeâtre persistante, en agitant après chaque addition de réactif.
Soit v le nombre de millilitres de sulfocyanure versés.
Remarques.
— pour obtenir des résultats plus précis, il convient de séparer par flftra-
tion le précipité d'halogénure d'argent et d'effectuer le dosage sur une partie
aliquote du fiftrat.
•— dans le cas des eaux contenant des sulfures, des hyposulfïtes ou des
matières organiques en quantité importante, il convient de détruire ces corps
par oxydation avant le dosage. Utiliser alors la technique suivante :
Introduire la prise d'essai dans un erlenmeyer ainsi que le nitrate d'argent
et l'acide nitrique Faire bouillir pendant 5 mn avec une quantité suffisante de
permanganate de potassium jusqu'à teinte rose très faible Détruire l'excès
de permanganate par du nitrite de sodium, du glucose, ou de l'alcool et laisser
refroidir. Compléter à un volume connu et opérer le dosage sur une partie
aliquote de la solution.
Réactifs.
•— indicateur de p H :
diphénylcarbazone 0,5 g
bleu de Bromophénol 0,05 g
alcool à 95° q.s.p 100 ml
Cette solution alcoolique sera conservée dans un flacon teinté jaune.
— Solution d'acide nitrique environ JV/3.
23 ml d'acide nitrique concentré dans un litre d'eau distillée.
CATIONS 121
Mode opératoire.
Dans un erlemeyer de 250 ml introduire successivement :
eau à analyser 100 ml
indicateur de p H 0,5 ml
acide nitrique iV/3 0,5 ml
Remarques.
— les sulfites, les ions ferriques, en concentration supérieure à 10 mg/1
interfèrent. Les sulfites sont éliminés par l'addition de quelques gouttes d'eau
oxygénée à 30 % .
122 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
BIBLIOGRAPHIE
Réactifs.
— solution de sulfate d'argent
sulfate d'argent 4,397 g
eau bidistillée q.s.p 1 000 ml
1 ml de cette solution correspond à 1 mg de chlore.
—• Solution d'hydroxyde d'aluminium (préparée extemporanément).
Dissoudre 125 g d'alun de potassium ou d'ammonium dans 1 litre d'eau
distillée. Précipiter l'alumine sur une partie aliquote de cette solution par
l'ammoniaque diluée au 1 /2 en quantité juste suffisante. Décanter et laver le
précipité jusqu'à élimination de toute trace d'ammonium.
—- Réactif sulfo-phénolé.
Verser avec précaution 75 ml d'oléum (à 15 % de SO3 libre) dans 150 ml
d'acide sulfurique concentré. Porter à ébullition (prendre soin d'opérer sous
une hotte et de recouvrir le col du ballon d'un entonnoir ou d'un verre de
montre). Lorsque le liquide est devenu limpide, laisser refroidir puis mettre le
ballon dans la glace. Ajouter alors par petites portions et en agitant 25 g de
phénol pur parfaitement blanc. Chauffer à nouveau pendant 2 heures à 100 0 C.
— Solution d'hydroxyde de potassium 12 N.
— Solution mère étalon de nitrate à 0,1 g % 0 de N 2 O 5 .
Nitrate de potassium chimiquement pur 0,187 g
Eau distillée q.s.p 1 000 ml
— Solution fille étalon à 0,01 g % 0 en N2O5.
CATIONS 123
Réactif sulfo-phénolé
(ml) 2 2 2 2 2 2 2
Solution d'hydroxyde
q.s.p. alcaliniser (même volume
de potassium 12 N
(ml) dans chacun des tubes)
Correspondance en mg
de N 2 O 5 dans la prise
d'essai 0 0,01 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25
Mode opératoire.
Opérer sur des échantillons d'eau de 20 ml ou si la teneur en nitrates est
élevée, de 10 ml ou même de 5 ml.
Le dosage ne s'effectuera qu'après détermination de la couleur, des
nitrites et des chlorures.
— Si la couleur de l'eau est supérieure à 10 divisions de l'échelle platine-
cobalt, ajouter à la prise d'essai 3 ml de suspension d'alumine fraîchement
précipitée. Agiter vigoureusement. Laisser reposer. Filtrer et laver à l'eau
distillée.
— Si la teneur de l'eau en nitrites est supérieure à 1 mg ° / 0 0 , ajouter à la
124 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Remarques.
— La courbe d'étalonnage est valable jusqu'à épuisement des réactifs
préparés.
— Cette courbe est établie pour des valeurs de 0 à 0,25 mg de N 2 O 5 dans
la prise d'essai. Ces quantités sont celles maxima et minima entre lesquelles le
dosage suit la loi de BEER-LAMBERT.
BIBLIOGBAPHIE
Méthode gravimétrique
Principe.
Les ions S O 4 — sont précipités à l'état de sulfate de baryum et évalués
gravimétriquement.
Réactifs.
— solution d'acide chlorhydrique à 10 %.
— solution de chlorure de baryum à 10 %.
— solution de nitrate d'argent à 10 %.
— acide nitrique pur.
—- alcool éthylique pur.
— éther.
Mode opératoire.
Introduire 100 ml d'eau à analyser dans un bêcher. Ajouter 5 ml d'acide
chlorhydrique à 10 % . Chauffer jusqu'à ébullition tumultueuse en agitant
constamment pour éviter les projections. Faire tomber goutte à goutte 20 ml
de solution de chlorure de baryum à 10 % . Prolonger l'ébullition pendant
10 mn sans interrompre l'agitation. Laisser reposer. S'assurer que la préci-
pitation est complète par l'addition d'une petite quantité de chlorure de
baryum.
Décanter le liquide surnageant encore chaud en le laissant écouler le
long d'un agitateur au-dessus du filtre sans cendres, lisse, placé sur un
entonnoir de Joulie. Entraîner le moins possible de précipité au cours de
cette opération. Laver le précipité resté dans le bêcher avec de l'eau bouil-
lante. Agiter. Laisser déposer 5 mn. Décanter à nouveau sur le filtre. Pour
finir, entraîner le précipité sur le filtre, en détachant, avec un agitateur muni
d'un bout de caoutchouc, les parcelles de sulfate adhérant aux parois du
bêcher. Laver le précipité à l'eau distillée bouillante jusqu'à ce que les eaux
de lavage ne précipitent plus par le nitrate d'argent (élimination de l'excès
de chlorure de baryum).
Laver une dernière fois à l'alcool puis à l'éther. Porter le filtre et l'enton-
noir à l'étuve à I l O 0 C jusqu'à dessiccation complète.
Renverser délicatement le filtre au-dessus d'une capsule de platine préa-
lablement tarée après avoir été portée au rouge et refroidie dans un dessicca-
teur. Tapoter légèrement le filtre pour faire tomber les particules adhérant
au filtre. Saisir la pointe du filtre entre les mors d'une pince métallique et
calciner au-dessus de la capsule en laissant tomber la pointe avant que la
flamme ne l'atteigne. Laisser refroidir. Ajouter 2 à 3 gouttes d'acide nitrique.
Évaporer doucement en évitant les projections, de préférence au bain-marie.
Calciner. Laisser refroidir dans un dessiccateur et peser.
126 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Remarques.
— il est nécessaire de décomposer les carbonates par ébullition prolongée
en présence d'HCl dilué au 1 /10.
—- il convient d'éviter une trop grande acidité qui risque de maintenir en
solution une partie du précipité.
— dans le cas d'eaux sulfureuses, il sera nécessaire d'utiliser une autre
technique (voir sulfures) car les sulfures risquent de fausser les résultats après
oxydation, sous forme de sulfates.
— dans le cas d'eaux très chargées en silice, il conviendra d'insolubiliser
ce corps comme suit :
I 0 Utiliser un volume d'eau variant de 100 ml à 2 litres, selon la teneur en
sulfates (0,01 % o : 2 1 et 2 g °/ 0 0 : 100 ml).
2° Évaporer cette prise d'essai au bain-marie en présence d'acide chlorhy-
drique au 1/10. Reprendre par de l'eau distillée en quantité telle que la teneur
en sulfates soit inférieure à 5 % 0 . Opérer alors comme dans le cas général.
— les lavages devront être prolongés et pratiqués avec de l'eau chaude
afin d'éviter l'adsorption des sels sur le sulfate de baryum.
— dans le cas des eaux ferrugineuses faiblement sulfatées, il conviendra
de tenir compte de l'adsorption des sels de fer.
— les eaux chargées en sulfate de chaux, sont souvent dites « eaux sélé-
niteuses ».
Réactifs.
— solution étalon de sulfate de sodium à 120 mg % 0 de SO 4 — :
sulfate de sodium anhydre 0,1775 g
eau distillée q.s.p 1 000 ml
— solution d'acide chlorhydrique au 1 /10.
— solution de polyvinyl-pirrolydone ou de Tween 20 à 25 %.
CATIONS 127
Solution étalon de SO 4 - ~
(ml) 0 1 3 5 7 9 10
Acide chlorhydrique au
1/10 (ml) 1 1 1 1 1 1 1
Solution de chlorure de
baryum stabilisée . . . 5 5 5 5 5 5 5
Correspondance en mg
o/ 0 0 de S O 4 - 0 3 9 15 21 27 30
Mode opératoire.
Dans un tube à essai, introduire successivement :
eau à analyser 39 ml
acide chlorhydrique au 1 /10 1 ml
solution de chlorure de baryum + « Tween 20 »
ou solution de chlorure de baryum + P . V . P 5 ml
Préparer dans les mêmes conditions un tube témoin en remplaçant l'eau
à analyser par de l'eau distillée.
Agiter énergiquement et laisser reposer 15 mn. Agiter de nouveau et
faire les lectures au photomètre (écran rouge, 650 m n). Soustraire de la
densité optique lue pour le tube réactionnel, la densité optique lue pour le
tube témoin. Se reporter à la courbe d'étalonnage.
128 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Remarques.
La prise d'essai doit contenir une quantité de sulfate inférieure à 2 mg,
la courbe représentative étant une droite parfaite pour ces teneurs. Dans le cas
d'eaux fortement chargées en SO 4 —, préparer des dilutions en vérifiant chaque
fois qu'eftes se trouvent dans la zone d'utifisation de la courbe d'étalonnage.
BIBLIOGRAPHIE
DOSAGE DE LA SILICE
Méthode gravimétrique
Principe.
Réactifs.
— acide chlorhydrique pur d : 1,19.
— solution d'acide chlorhydrique au 1 /20.
— acide fluorhydrique d : 1,14.
— solution d'acide sulfurique au 1/2.
CATIONS 129
Mode opératoire.
Acidifier par environ 10 ml d'acide chlorhydrique, 1 à 21 d'eau. Évaporer
à sec au bain-marie, de préférence dans une capsule de platine ou à défaut
dans une capsule de porcelaine émaillée exempte de silice ou sans influence
sur la silice contenue dans le liquide.
Maintenir le résidu à l'étuve pendant 1 heure à 105-110 0 C. Imbiber
la masse avec 5 ml d'acide chlorhydrique, recouvrir d'un verre de montre et
laisser au repos 5 mn. Reprendre par 50 ml d'eau chaude. Chauffer à douce
ébullition pendant 1 mn environ. Laisser reposer. Filtrer. Laver avec une
solution d'acide chlorhydrique au 1/20. Terminer le lavage avec de l'eau
distillée chaude jusqu'à élimination complète des chlorures.
Évaporer à sec le filtrat dans la même capsule que précédemment.
Placer à l'étuve à I l O 0 C . Reprendre, filtrer et laver comme indiqué ci-dessus
en utilisant un second filtre.
Sécher et calciner à 1 200 0 C les deux filtres dans un creuset de platine,
jusqu'à poids constant.
La pureté de la silice est vérifiée par évaporation avec 10 ml d'acide
fluorhydrique et 2 gouttes d'acide sulfurique au 1 /2. Calciner de nouveau à
1 200 0 C jusqu'à poids constant.
Remarques.
—• le traitement à chaud doit être effectué dans des récipients en platine,
ou à la rigueur dans des vases en aluminate, sans action sur la teneur en silice
de l'eau.
— pour la conservation des échantillons refroidis pendant moins de
24 heures, on peut utiliser des flacons en verre borosilicaté, sinon il est préfé-
rable de se servir de récipients en ébonite, en caoutchouc durci ou en toute
autre matière exempte de silice.
— l'eau distillée, et tous les réactifs utilisés, doivent être contrôlés au
point de vue teneur en silice. L'acide fluorhydrique sera vérifié pour savoir
s'il ne laisse pas de résidu non volatil.
— la silice peut exister dans les eaux sous deux états différents : l'état
ionique et l'état colloïdal. La méthode gravimétrique englobe les deux formes
de la silice.
Méthode photocolorimétrique
Principe.
L'anhydride silicique donne avec le molybdate d'ammonium en milieu
sulfurique, une coloration jaune due à l'acide silico-molybdique formé.
Réactifs.
— solution de molybdate d'ammonium à 10 % (préparée à froid) :
molybdate d'ammonium pur 10 g
eau distillée 80 ml
ammoniaque pure 3 ml
eau distillée q.s.p 100 ml
— solution d'acide sulfurique au 1 /3.
— solution d'acide sulfurique N.
— bicarbonate de sodium pur.
— solution étalon de silice à 100 mg % « :
Peser exactement 0,050 g de silice pure séchée à 160 0 C. Mélanger dans une
capsule de platine avec 2 g de bicarbonate de sodium pur. Chauffer jusqu'à
fusion complète. Refroidir alors la capsule et dissoudre le résidu dans de l'eau
distillée. Transvaser dans une fiole de 500 ml. Ajouter 2,50 g de molybdate
d'ammonium et une quantité d'acide nitrique suffisante pour faire développer
la teinte jaune. Compléter à 500 ml. Filtrer si besoin.
Molybdate d'ammo -
nium (ml) 0,5 0,5 0,5 0,5
Ammoniaque pure
(gouttes) 5 5 5 5
La lecture corrigée de
ce tube correspond à 2,5 12.5 25
une eau contenant mg mg mg
en SiO2 ° / 0 0
CATIONS 131
Mode opératoire.
A) Silice dissoute:
Dans deux tubes à essais numérotés, introduire successivement :
Molvbdate d'ammonium à 10 %
(ml) 0,5 0,5
B) Silice totale :
Lorsque l'eau après filtration présente un aspect opalescent laissant
supposer la présence de silice colloïdale, opérer dans les conditions suivantes
afin de doser la totalité de la silice :
Chauffer pendant 1 heure, 25 ml d'eau à analyser additionnée de 0,5 g
132 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Remarques.
— si les lectures sont effectuées dans les conditions indiquées, la courbe
représentative est une droite presque parfaite pour des teneurs comprises
entre 2,5 mg °/ 0 0 et 25 mg % 0 .
— dans le cas d'eaux à teneur en silice inférieure à 2,5 mg °/ 0 0 ou supé-
rieure à 25 mg °/oo, les concentrer ou les diluer de manière à obtenir approxi-
mativement une concentration comprise entre ces deux chiffres.
— cette technique n'est applicable qu'au dosage de la silice dans l'eau car,
en présence d'autres liquides plus riches en phosphates, il se forme un dérivé
phosphomolybdique qui fausse les résultats.
— la silice colloïdale = silice totale — silice dissoute.
BIBLIOGRAPHIE
CATIONS
DOSAGE DU BARYUM
Méthode gravimétrique
Principe.
L e baryum est dosé gravimétriquement à l'état de sulfate après élimi-
nation du strontium.
La séparation des sulfates de strontium et de baryum est basée sur le
fait que le sulfate de baryum est insoluble dans les acides étendus, alors que
le sulfate de strontium y est assez soluble. De plus le carbonate d'ammonium,
sans action sur le sulfate de baryum, transforme le sulfate de strontium en
carbonate.
Matériel spécial.
— appareil producteur d'hydrogène sulfuré.
Réactifs.
— acide chlorhydrique concentré.
— solution d'acide chlorhydrique diluée au 1/4.
— solution d'acide sulfurique diluée au 1 /6.
— solution d'acide nitrique diluée au 1 /10.
— solution d'acide acétique diluée au 1/10.
— hydrogène sulfuré.
— carbonate de sodium cristallisé.
— solution de carbonate de sodium à 20 % :
carbonate de sodium anhydre 20 g
eau distillée q.s.p 100 ml
Mode opératoire.
Prélever 60 à 100 1 d'eau à analyser dans un récipient de cuivre et évapo-
rer jusqu'à un volume final de 4 ou 5 1. Filtrer le liquide alcalin et laver le
résidu à l'eau bouillante jusqu'à ce qu'il n'ait plus de réaction alcaline.
Transvaser le résidu R du récipient dans une grande capsule de porce-
laine, ajouter de l'acide chlorhydrique en notable excès, puis 5 gouttes de
solution d'acide sulfurique au 1 /6.
Si quelques parcelles de résidu adhèrent aux parois du récipient, les
détacher avec un peu d'acide acétique et les ajouter au reste.
Évaporer à sec, puis reprendre par la solution d'acide chlorhydrique au
1 /10. Filtrer.
Soient R1 le résidu et L 1 la liqueur.
Entraîner le résidu R1 avec une petite quantité de solution de carbonate
de sodium à 20 % dans une capsule en porcelaine et porter à ébullition jus-
qu'à dissolution complète de la silice. Filtrer la solution chaude et laver le
résidu à l'eau distillée.
Incinérer le filtre et le résidu. Pratiquer ensuite sur le résidu une fusion
alcaline avec du carbonate de sodium. La masse fondue est portée à ébulli-
tion en présence d'eau distillée. Filtrer le résidu insoluble constitué par des
carbonates. Laver. Dissoudre le précipité dans de l'acide chlorhydrique au
1/10. Traiter la solution acide par un courant d'hydrogène sulfuré. Filtrer
s'il se produit un précipité. Évaporer le filtrat à siccité au bain-marie.
Reprendre le résidu par de l'eau additionnée de quelques gouttes d'acide
chlorhydrique et ajouter quelques gouttes de solution d'acide sulfurique
diluée au 1/6.
Soit : R2 le résidu et L2 la liqueur.
(Mettre de côté L2 pour un dosage éventuel de strontium).
Laver R2 et le dissoudre ensuite dans une solution de carbonate d ' a m m o -
nium. Couvrir et laisser en contact 12 heures. Au bout de ce temps filtrer.
Laver le précipité avec de l'eau distillée, puis avec de l'acide nitrique dilué
au 1 /10 pour enlever le peu de strontium ou de calcium qui pourrait y être
mêlé à l'état de carbonate. Laver à nouveau avec de l'eau distillée. (Mettre
de côté les liqueurs de lavage L 3 , pour un dosage éventuel du strontium).
Porter au rouge le résidu constitué par le sulfate de baryum. Peser. Soit
P le poids du sulfate exprimé milligramme.
BIBLIOGRAPHIE
DOSAGE DU C A L C I U M
Méthode gravimétrique
Principe.
L e calcium de l'eau à analyser est précipité sous forme d'oxalate en
milieu acétique. L e précipité est, après lavage, calciné et pesé.
Réactifs.
— solution saturée d'oxalate d'ammonium.
— solution saturée de chlorure d'ammonium.
— solution d'héliantine à 1 %.
— acide chlorhydrique pur.
— acide acétique pur.
— ammoniaque pure.
Mode opératoire.
Introduire dans un bêcher 200 ml d'eau à analyser puis 10 ml de solution
saturée de chlorure d'ammonium et 1 goutte de solution d'héliantine à
1 0I00. Ajouter ensuite goutte à goutte de l'acide chlorhydrique pur jusqu'à
virage au rouge, puis de l'ammoniaque jusqu'à virage au jaune. S'il se pro-
duit un précipité de fer, filtrer. Rendre alors la solution nettement acide
par un excès d'acide acétique, puis verser 25 ml de solution d'oxalate d ' a m m o -
nium à saturation. Couvrir et laisser reposer pendant 24 heures à la tempéra-
ture ambiante.
Filtrer à froid sur filtre sans cendre et laver abondamment le précipité
à l'eau bouillante jusqu'à cessation de toute réaction acide du filtrat. Sécher
le précipité à l'étuve à I l O 0 C p u i s calciner au rouge vif dans une capsule de
platine tarée. Refroidir à l'excicateur et peser. Soit P milligrammes le poids
du précipité.
Nota.
Lorsqu'il s'agit d'une analyse complète, le filtrat et les eaux de lavage sont
conservés pour le dosage du magnésium.
Réactifs.
— solution d'acide sulfurique au 1/4.
— solution de permanganate de potassium N/10.
Mode opératoire.
L e précipité d'oxalate de calcium est recueilli sur filtre puis lavé à l'eau
bouillante jusqu'à ce que le filtrat ne soit plus acide.
Étaler ensuite le filtre encore humide le long de la paroi d'un bêcher et à
l'aide d'un jet de pissette faire tomber le précipité dans le récipient. Rincer le
filtre avec 20 ml d'acide sulfurique dilué au 1/4 puis avec de l'eau distillée
jusqu'à l'obtention de 150 ml de solution environ.
Porter cette solution à 50-60 0 C puis titrer à l'aide d e l à solution de per-
manganate de potassium AT/10. Soit n millilitres versés.
Méthode colorimétrique
Principe.
L e calcium est précipité par une quantité connue d'acide chloranilique
à un p H compris entre 4 et 5. L'excès de réactif est mesuré au photocolori-
mètre.
Réactifs.
— solution aqueuse d'acide chloranilique à 0,1 %.
— solution de sulfate de magnésie à 5 % et à p H = 2,75.
— solution d'acide chlorhydrique N/100.
CATIONS 137
Échelle d'étalonnage.
Solution étalon à 60 mg ° / 0 0
(ml) 15 20 25 30 35 0
Concentration en mg de Ca
0IOO 22,5 30 37,5 45 52,5 0
Mode opératoire.
Mg 1
A) Cas des eaux dans lesquelles < •
Introduire dans une fiole jaugée de 100 ml, 40 ml d'eau filtrée renfermant
de 0,8 à 2,2 mg de Ca et amenée à un p H compris entre 4 et 5 par addition
d'acide chlorhydrique N/100.
Ajouter ensuite 20 ml de solution d'acide chloranilique à 0,1 % . Laisser
reposer 3 heures en agitant fréquemment. Amener à 100 ml et filtrer.
Faire sur les filtrats la lecture au photocolorimètre, écran vert à 535 mu.,
en utilisant comme témoin 40 ml d'eau distillée traitée c o m m e l'essai.
Soustraire de la densité optique lue pour l'essai celle relevée pour le
témoin. Se reporter à la courbe d'étalonnage.
138 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
1 -LVLft
B) Cas des eaux dans lesquelles < ^ a < 5.
Introduire dans une fiole jaugée de 100 ml, 30 ml d'eau filtrée renfermant
de 0,8 à 2 , 2 mg de Ca et amener à un p H compris entre 4 et 5 par addition
d'acide chlorhydrique N/100. Puis ajouter 28 ml de solution d'acide chlora-
nilique à 0,1 % . Laisser reposer 3 heures, en agitant fréquemment. Ajouter
12 ml d'une solution de sulfate de magnésie à 5 % à tous les essais (y compris
les étalons). Compléter à 100 ml avec de l'eau distillée. Filtrer et effectuer les
lectures comme précédemment.
BIBLIOGRAPHIE
HYDROTIMÉTRIE O U DURETÉ
Définitions.
La dureté ou titre hydrotimétrique d'une eau correspond à la somme
des concentrations en cations métalliques à l'exception de ceux des métaux
alcalins et de l'ion hydrogène. Dans la plupart des cas la dureté est surtout
due aux ions calcium et magnésium auxquels s'ajoutent quelquefois les ions
fer et aluminium.
L a dureté est encore appelée dureté calcique et magnésienne ou consom-
mation de savon. Elle s'exprime en milliéquivalents de concentration en
CO 3 Ca. Elle est aussi très souvent mesurée en degrés français.
Dans l'eau sont déterminés :
—- la dureté totale ou titre hydrotimétrique Th qui est la somme des
concentrations calcique et magnésienne ;
— la dureté calcique qui correspond à la teneur globale en sels de cal-
cium ;
CATIONS 139
DURETÉ T O T A L E
Méthode au savon
Cette méthode est actuellement désuète. Cependant il nous a paru utile
d e l'indiquer car elle est encore quelquefois utilisée pour des mesures sur le
terrain.
Principe.
Les sels d'acide gras autres que les alcalins étant insolubles, leur préci-
pitation permet à une eau additionnée d'une solution savonneuse, de mousser
par agitation.
Matériel spécial.
— un flacon hydrotimétrique bouché émeri de 100 ml environ et portant
4 traits de jauges correspondant à 10, 20, 30 et 40 ml.
— une burette hydrotimétrique de 8 ml environ et graduée de telle sorte
que 23 divisions correspondant à 2,4 ml. Le zéro est placé sous le second trait.
L'espace compris entre le premier trait et celui du zéro correspond à la quantité
de liqueur savonneuse normale nécessaire pour donner une mousse persistante
avec 40 ml d'eau distillée.
Réactifs.
— liqueur de savon :
b) F o r m u l e de COURTONNE :
Traiter sous réfrigérant à reflux et au bain-marie bouillant :
huile d'olive ou d'amande douce 30 ml ou 28 g
lessive de soude à 36° Baumé (d = 1,33) 10 g
alcool à 90° 10 g
— Liqueur d'épreuve :
Pour titrer la liqueur savonneuse, on utilise une solution à 0,55 g par litre
de chlorure de baryum cristallisé à 2 molécules d'eau ou une solution à 0,50 g
par litre de nitrate de baryum.
r„ 23 „ ., 22 — x
v x
^=L X T T j - V ' s o i t ^ = v I r T T
Mode opératoire.
— Essais préliminaires.
Verser 20 à 25 ml d'eau dans un bêcher, ajouter 1 ml de liqueur hydroti-
métrique, si après agitation, l'eau prend une teinte opaline sans formation
CATIONS 141
TABLEAU DE CORRESPONDANCE
E N T R E LES DIVERSES UNITÉS ÉTRANGÈRES ET FRANÇAISES :
Degré
Degré Degré Degré Milliéqui-
amé-
français anglais allemand valent
ricain
Méthode au palmitate
Principe.
Une solution alcoolique de palmitate de potassium précipite les ions
calcium et magnésium d'une eau préalablement débarrassée du gaz carbo-
nique libre.
142 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Lorsque tous les sels de calcium et magnésium ont été précipités l'excès
de palmitate s'hydrolyse et fait virer un indicateur coloré.
Réactifs.
Mode opératoire.
Verser 100 ml de l'eau à analyser dans une capsule de porcelaine blanche.
Ajouter 2 gouttes d'héliantine et de l'acide chlorhydrique JV/10 jusqu'à
une franche acidité (excès de 1 ou 2 ml de ClH). Porter à ébullition et laisser
bouillir 10 mn, afin de chasser tout le gaz carbonique, en évitant soigneuse-
ment toutes pertes par projection. L e volume du liquide ainsi traité est de
70 à 90 ml environ. Laisser refroidir puis neutraliser à l'aide de potasse alcoo-
lique en présence de 8 à 10 gouttes de phénolphtaléine jusqu'à coloration
persistante légèrement rosée. Ramener ensuite au jaune du méthylorange
par une ou deux gouttes d'acide chlorhydrique N / 1 0 puis titrer, lentement
et en agitant, à l'aide de la solution de palmitate de potassium jusqu'au
virage du jaune au rose persistant.
On prendra soin de s'arrêter toujours à la même teinte rose que l'on s'est
fixée lors de l'étalonnage de la solution de palmitate.
Remarques.
I 0 La présence de sels ammoniacaux nécessite leur élimination préalable
car le virage de la phénolphtaléine serait imprécis. Dans ce cas, ajouter un
144 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
excès de soude et faire bouillir pendant 10 mn. Rendre à nouveau acide par
un léger excès d'acide chlorhydrique et continuer comme précédemment.
2° La précision de la méthode est de : 0,02 à 0,10 ml pour des consomma-
tions de palmitate comprises entre 1 et 8 ml.
3° Lorsqu'un essai préliminaire à l'oxalate d'ammonium a révélé de
fortes proportions de chaux, employer 50 ml d'eau, ou moins s'il est nécessaire,
de façon à ne pas dépasser 8 ml de palmitate. S'il n'y a que des traces de chaux,
prélever 200 ml ou plus d'eau à analyser et concentrer à environ 90 ml lors de
!'ébullition en milieu acide.
4° Pour le contrôle rapide des eaux épurées et des eaux de chaudière, de
même que pour une analyse sommaire d'eau naturelle, on peut se passer de
l'ébullition, indiquée au mode opératoire.
Chasser simplement le gaz carbonique en insufflant de l'air pendant 3 mn
avec une poire en caoutchouc et continuer comme il est indiqué après ébullition
et refroidissement.
L'acide palmitique pur étant très difficile à trouver à l'heure actuelle,
des expériences faites en employant de la stéarine industrielle du commerce
ont donné des résultats très satisfaisants. On pourra par conséquent remplacer
provisoirement l'acide palmitique pur par de l'acide stéarique technique ou
un mélange de deux acides solides, ou par de l'acide palmitique technique.
Réactifs.
-— solution tampon :
chlorure d'ammonium 54 g
ammoniaque à 25 % 350 ml
eau distillée q.s.p 1 000 ml
Mode opératoire.
Remarques.
— pour des duretés élevées, ne prélever que 50 ou 25 ml. Amener à 100 ml,
avec de l'eau distillée. Opérer par la suite comme indiqué précédemment ;
— le noir d'ériochrome réagit mal avec le calcium. Pour des eaux pauvres
en magnésium, le virage n'est pas net. Dans ce cas ajouter 10 mg de complexon
magnésien (C 10 H 12 O 8 N 3 ) Mg Na2 ( il est possible de se le procurer dans le com-
merce) à la prise d'eau à analyser.
Pour des dosages en série, il est préférable d'ajouter tout de suite le com-
plexon magnésien à la solution volumétrique, à raison de 500 mg par litre. Si
l'on ne dispose pas de complexon magnésien, il est possible, tout aussi bien,
d'ajouter à la solution volumétrique 300 mg de Cl2Mg, 6 H 2 O. Dans ce cas,
pour préparer la solution volumétrique, il faudra dissoudre 4,439 g de com-
plexon III avec 300 mg de Cl2Mg, 6 H 2 O dans un litre d'eau distillée. Vérifier
le titre de la solution obtenue à l'aide d'un bon réactif du calcium qui peut être
préparé de la façon suivante : attaquer, par la plus petite quantité possible
d'acide chlorhydrique, 1 g de CO3Ca chimiquement pur. Neutraliser l'excès
d'acide par l'ammoniaque et amener à 1 000 ml.
1 ml de la solution = 1 mg de CO3Ca.
Concentration Concentration
Cations Anions mg/1
mg/1
Remarques.
— en présence de cuivre, ajouter à la solution d'indicateur une petite
quantité de diéthyldithiocarbamate de sodium, qui complexe le cuivre et éli-
mine son interférence. Pour des doses supérieures à 5 mg/1, le cuivre devra être
complexé par du cyanure de potassium ;
DURETÉ C A L C I Q U E
I . A V E C LA MUREXIDE
Principe.
l'indicateur utilisé dans ce cas est le purpurate d'ammonium ou
murexide.
Réactifs.
— murexide : solution aqueuse saturée, préparée extemporanément ;
— lessive de soude.
— solution volumétrique de complexon III iV/50, cette solution contient
3,721 g de complexon III par litre.
Mode opératoire.
Remarques.
— pour des eaux de dureté élevée, prélever seulement 50 ou 25 ml et
compléter à 100 ml avec de l'eau distillée.
— pour des eaux fortement chargées en bicarbonate, l'addition de soude
provoque la réaction suivante :
(CO 3 H) 2Ca + 2Na OH CO3Ca + CO3Na2 + 2 H 2 O.
*
d'acide et diluer dans 100 ml d'eau distillée. Continuer les opérations comme
indiqué précédemment.
—• Dans le cas où il est difficile de se procurer de la muréxide dans le
commerce, il est possible de la préparer de la façon suivante. Saturer d'ammo-
niaque une solution d'alloxane à 30 0 B en ayant soin d'ajouter l'ammoniaque
petit à petit et seulement quand le bain est redevenu acide. Chauffer. Quand la
saturation est complète, on constate alors que la solution passe au pourpre.
Par refroidissement, la murexide se sépare en cristaux. La murexide ne se
conserve pas en solution aqueuse saturée. Il est préférable de l'utiliser directe-
ment sous sa forme solide, mélangée éventuellement à du chlorure de sodium
pour mieux assurer sa conservation.
— Le tableau ci-dessous fournit les quantités limites admises pour les
ions interférents.
Cu ++ 2 SO4- 10 000
Fe++ et Fe+++ 20 CO 3 H " 500
Mn++ 10 CO3- 50
Zn++ 5 NO3- 500
Pb++ 5 SiO3- 100
Al+++ 5
S n +++ 5
II. AVEC LA « C A L C E I N »
Principe.
L e dosage est identique à celui effectué avec la murexide, dans ce cas
l'indicateur est la « calcein ».
Réactifs.
— solution de « calcein » à 2 % :
« calcein » '2 g
solution d'hydroxyde de sodium 25 ml
eau distillée q.s.p 100 ml
— ou « calcein » en poudre : mélanger intimement :
« calcein » Ig
chlorure de potassium pur 100 g
148 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Mode opératoire.
Dans un erlenmeyer, prélever 50 ml d'eau à analyser. Ajouter 1 goutte
de la solution de « calcein » (ou 0,07 g de poudre) et 2 ml de solution d'hydro-
x y d e de sodium 3JV. Titrer avec une solution de complexon III JV/50. La
solution passe du jaune-vert au brun très pâle.
Remarques.
— au virage, ne pas regarder l'erlenmeyer par transparence ni sous une
lampe fluorescente ou à haute intensité mais plonger le regard au-dessus de la
solution pour éviter l'effet de la fluorescéine.
—- il est possible de préparer l'indicateur à la calcéine en laboratoire :
Mélanger :
fluorescéine 100 g
alcool éfhylique 300 ml
eau distillée 150 ml
solution de soude à 30 % 90 ml
BIBLIOGRAPHIE
DOSAGE DU L I T H I U M
Méthode gravimétrique
Principe.
Le lithium est extrait par l'alcool amylique puis pesé sous forme de
sulfate.
Réactifs.
— alcool amylique.
— acide chlorhydrique pur.
— solution d'acide sulfurique dilué au 1/10.
Mode opératoire.
Évaporer au bain-marie 1 à 10 1 d'eau suivant la teneur en lithium.
Introduire la solution concentrée ne contenant pas plus de 0,20 g de chlorure
de lithium dans un erlenmeyer de 50 ml muni d'un bouchon à deux tubulures.
150 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Remarque.
Le sulfate de lithium ainsi obtenu renferme toujours de petites quantités
de sulfates de potassium et de sodium. Comme facteur de correction, retran-
cher pour chaque dizaine de millilitres de filtrat (non compris l'alcool de
lavage), 0,92 mg.
Appareillage.
Il existe différents appareils permettant la photométrie de flamme.
Pour chacun d'eux, se reporter à la notice individuelle. Pour ce dosage,
adapter un phototube sensible aux radiations comprises entre 625 et 1000 mu-
Réactifs.
— eau bidistillée.
— solution mère étalon de lithium à 1 g % o :
carbonate de lithium 5,347 g
eau bidistiilée q.s.p 1 000 ml
— solution fille étalon de lithium à 0,001 g 0Ioo-
Amener 1 ml de la solution mère à 1 000 ml à l'aide d'eau bidistillée.
CATIONS 151
Solution fille
étalon à 0,001
go/oo ( m l ) . . . . 0 5 10 15 20 25 30 40 50
Eau bidistillée
(ml) 50 45 40 35 30 25 20 10 0
Correspondance
en mg ° / 0 0 de
lithium 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,8 1
Mode opératoire.
Prélever 50 ml d'eau à analyser et effectuer la mesure dans les mêmes
conditions que pour l'établissement de la courbe d'étalonnage. Soustraire
de la valeur lue celle relevée pour un tube témoin. Se reporter à la courbe
d'étalonnage.
Remarques.
— les ions Na+, K+, Ca++, Sr++ et M g + + en grandes quantités interfèrent.
Les concentrations normales de ces constituants dans l'eau provoquent une
légère erreur par excès de l'ordre de 2 à 4 % .
— les énergies d'émissions des ions calcium et strontium peuvent être
absorbées par une solution saturée de AlCl3, 6 H 2 O.
Nous utilisons habituellement un p h o t o m è t r e B e c k m a n , modèle B, muni d ' u n dis-
positif à flamme utilisant de l ' o x y g è n e et de l'acétylène, avec des pressions au panneau
de l'appareil de 1,35 k g / c m a et 0,5 k g / c m 2 respectivement.
152 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
BIBLIOGRAPHIE
DOSAGE DU MAGNÉSIUM
Méthode gravimétrique
Principe.
L e magnésium est précipité dans l'eau, après élimination du calcium
sous forme de phosphate ammoniaco-magnésien qui après calcination, per-
met le dosage des ions M g + + sous forme de pyrophosphate P 2 O 7 Mg 2 .
Réactifs.
— acide chlorhydrique concentré.
— solution de phosphate d'ammonium à 25 %.
— ammoniaque pure.
— solution d'ammoniaque diluée au 1 /2.
Mode opératoire.
Évaporer le filtrat acétique provenant de la précipitation du calcium
jusqu'à environ 150 ml. Ajouter 2 gouttes d'acide chlorhydrique concentré,
puis 20 ml de phosphate d'ammonium à 25 % . Porter à l'ébullition. Neutra-
liser la solution encore chaude par de l'ammoniaque concentrée, puis ajouter
1/5 du volume d'ammoniaque pure.
Agiter et laisser au repos 12 heures à la température ambiante.
Filtrer sur filtre sans cendres et laver le précipité à l'ammoniaque
au 1/2.
Sécher. Calciner au rouge vif dans une capsule tarée. Peser. Soit P milli-
grammes de pyrophosphate de magnésium.
CATIONS 153
Méthode colorimétrique
Principe.
Réactifs.
Préparer les dilutions suivantes dans une série de fioles jaugées de 50 ml,
numérotées :
154 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Solution de soude 2 N
(ml) 5 5 5 5 5 5
Correspondance en mg °/ 0 0 0 2 4 6 8 10
Mode opératoire.
Remarques.
La méthode exposée est applicable pour des teneurs en magnésium infé-
rieures à 10 mg au litre environ, et en l'absence de Li+, Zn++, Al+++ Mn++ et
de protéines.
BIBLIOGRAPHIE
DOSAGE DU POTASSIUM
Méthode volumétrique
Principe.
Les ions K + sont précipités sous forme de complexe nitrocobaltique.
L'hydrolyse de ce complexe en milieu phosphatique donne naissance à un
nitrite alcalin qui est oxydé en nitrate par du permanganate de potassium en
excès. Cet excès de permanganate est ensuite dosé par iodométrie.
Réactifs.
— Cobaltinitrite de Na (technique BILLMANN).
Dissoudre 150 g de NO 2 Na dans 150 ml d'eau distillée chaude ; lorsque le
liquide est à 40°-50 0 C et qu'il s'est formé déjà des cristaux de NO 2 Na, ajouter
50 g de nitrate de cobalt cristallisé et peu à peu 50 ml d'acide acétique à 50 %.
Agiter vigoureusement, puis laisser passer un courant d'air dans le liquide
pendant 30 mn. Il se forme un précipité brun (nitrite double de sodium et de
cobalt souillé de traces de complexe cobaltico-potassique). Décanter sur un
filtre après 2 heures de repos ; quand le liquide clair est passé, jeter le précipité
et le redissoudre dans 50 ml d'eau à une température de 70°-80 0 C. Filtrer de
nouveau et réunir à la solution claire primitivement obtenue ; le volume total
est alors de 300 ml. Peu à peu, ajouter à cette solution 250 ml d'alcool à 96° en
agitant constamment. Il se forme un abondant précipité de cobaltinitrite de
sodium, le recueillir sur un filtre de Buchner, l'essorer à la trompe ; le laver
4 fois avec 25 ml d'alcool à 96° et 2 fois avec 25 ml d'éther.
Sécher à l'air. On obtient ainsi 50 à 60 g de cobaltinitrite de sodium
anhydre.
Ce réactif est employé sous forme de solution extemporanée :
cobaltinitrite de sodium Ig
solution d'acide acétique à 1 % 5 ml
156 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Mode opératoire.
S'assurer que l'eau ne contient pas d'ion NH 4 + au moyen du réactif de
Nessler.
Évaporer au bain-marie 300 ml d'eau à analyser en présence de 3 ml de
solution de soude au 1/4 en cas de présence d'ion NH 4 +. Porter le résidu à
l'étuve à 180 0 C pendant 2 heures. R e p r e n d r e p a r 5 à 10 ml d'eau distillée
chaude acidulée par de l'acide chlorhydrique. Transvaser dans un tube à
centrifuger. Ajouter alors 1,25 ml de solution de cobaltinitrite de sodium.
Mélanger soigneusement par agitation. Laisser reposer pendant 30 mn en
conservant le tube rigoureusement vertical afin d'éviter une précipitation
sur les parois. Centrifuger 5 mn à grande vitesse et décanter la liqueur sur-
nageante parfaitement limpide. Laver le précipité avec 5 ml de liquide de
lavage 1, remettre le précipité en suspension et centrifuger, décanter. Répéter
2 fois l'opération avec le liquide 1, une fois avec le liquide 2 et une dernière
fois avec de l'éther.
Après évaporation spontanée de l'éther qui imbibe le précipité, verser
7 à 10 ml de solution de phosphate de sodium. Mettre le précipité en suspen-
sion à l'aide d'un agitateur qui reste dans le tube jusqu'à la fin de l'opération.
Porter au bain-marie bouillant pendant 5 mn. Le précipité jaune de cobalti-
nitrite de potassium disparaît faisant place à un louche brun jaune, plus ou
moins foncé suivant la quantité de potassium.
Après refroidissement, verser le liquide d'hydrolyse et les eaux de lavages
(volume total 15 à 20 ml) dans un erlenmeyer contenant 20 ml de solution
permanganique à 0,3 ° / 0 0 et 1 ml d'acide sulfurique pur. Agiter. Attendre
30 mn que l'oxydation soit complète. Ajouter alors 3 ml de solution de I K à
CATIONS 157
Méthode photocolorimétrique
Principe.
L e précipité de cobaltinitrite de sodium et de potassium placé en solu-
tion aqueuse est dosé en utilisant la coloration bleue donnée par le cobalt en
présence de sulfocyanure.
Réactifs.
— mêmes réactifs pour la précipitation et le lavage du cobaltinitrite de
potassium et sodium que pour le dosage volumétrique.
— réactif au sulfocyanure d'ammonium :
solution aqueuse fraîche de sulfocyanure d'ammonium
(d : 1,1) 100 ml
acétone 400 ml
Correspondance en mg °/00
de potassium 0 1 2 4 6 8 10
Mode opératoire.
Comme dans la technique volumétrique, la prise d'essai est de 300 ml
d'eau à analyser. Après évaporation en présence de soude dans le cas d'une
eau chargée d'ion NH 4 +, reprendre par 5 à 10 ml d'eau acidulée par HCl.
Traiter ensuite la solution comme les tubes étalons.
Effectuer la lecture au photocolorimètre muni d'un fdtre jaune de
longueur d'onde 590 mpi. Soustraire de la densité optique lue celle indiquée
pour le tube témoin. Se reporter à la courbe d'étalonnage.
BIBLIOGRAPHIE
DOSAGE DU S O D I U M
Méthode photocolorimétrique
Principe.
Réactifs.
Solution A :
acétate d'uranyle 80 g
solution acide acétique à 30 % 48 g
eau bidistillée q.s.p 520 g
Solution B :
acétate de zinc 220 g
solution d'acide acétique à 30 % 24 g
eau bidistillée q.s.p 520 g
— Triple sel.
Traiter environ 5 ml de solution de ClNa à 2 % par 125 ml de réactif zinc
uranylacétique. Agiter. Laisser reposer 15 mn environ et filtrer de préférence
sur verre fritté, n° G 4. Rincer plusieurs fois à l'acide acétique pur puis à l'éther.
Placer dans un dessiccateur au chlorure de calcium.
Établissement de la courbe d'étalonnage
Dans une série de tubes à essai numérotés, introduire les réactifs suivants :
Solution étalon à 92 mg °/ 0 0
de Na+ (ml) 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Correspondance en mg de so-
dium % o 0 9,2 18,4 27,6 36,8 46 55,2 64,4 73,6 82,8 92
Placer chacun des tubes quelques minutes au bain-marie à 25 0 C et effectuer les lectures au photocolori-
mètre muni d'un filtre bleu 420 m^. Soustraire des densités optiques lues pour les tubes réactionnels celle indiquée
pour le tube témoin. Construire la courbe d'étalonnage.
CATIONS 161
Mode opératoire.
Dans deux tubes à centrifuger coniques de 15 ml introduire :
Remarque.
Pour les eaux à forte teneur en sodium, effectuer le dosage sur 0,2 ml et
multiplier par 100 le chiffre indiqué par la courbe.
BIBLIOGRAPHIE
D É T E R M I N A T I O N D U S O D I U M ET D U POTASSIUM
PAR P H O T O M É T R I E DE FLAMME
Principe général.
Lorsque les atomes d'un élément sont excités par une flamme, ils émet-
tent des radiations de longueur d'onde déterminée dont l'intensité peut être
mesurée par photométrie.
Méthode directe
Principe.
La concentration initiale du cation à doser est déduite de la valeur
absolue de l'intensité de l'émission spectrale mesurée.
Appareillage.
Il existe différents appareils permettant la photométrie de flamme.
Pour chacun d'eux, se reporter à sa notice individuelle. Pour le dosage du
sodium adapter un phototube sensible aux radiations comprises entre 400 et
625 m^. L e potassium est dosé à l'aide d'un phototube sensible aux radiations
comprises entre 625 et 1 OOO m j/..
Réactifs.
— solution étalon de sodium à 0,5 g °/ 0 0 :
chlorure de sodium pur, desséché 1,2717 g
eau bidistillée q.s.p 1 000 ml
Le chlorure de sodium utilisé sera au préalable desséché en le portant au
rouge-sombre jusqu'à poids constant. Conserver cette solution dans un flacon
Pyrex ou en chlorure de polyvinyle.
— Solution étalon de potassium à 0,5 °/ 0 0 :
chlorure de potassium 0,9551 g
eau bidistillée q.s.p 1 000 ml
Mode opératoire.
A) Pour le sodium :
Correspondance en mg °/00
d'ion Na + X + 10 X — 10 X 0
B) Pour le potassium :
Correspondance en mg °/ 0 0 de
K+ 10 5 y 0
Remarques.
— en général, on règle l'appareil au 80 % de la transmittance maximum
de façon à pouvoir extrapoler si la concentration inconnue n'est pas comprise
entre les points étalons. Toutefois, si elle s'en éloignait trop, faire un autre
étalon plus adéquat.
— prendre la précaution de laver le pulvérisateur à l'eau bidistillée avant
chaque série de dosages, en faisant fonctionner le brûleur pendant 5 à 10 mn ;
— il est indispensable d'effectuer 2 ou 3 lectures et de prendre la moyenne.
BIBLIOGRAPHIE
Méthode d'opposition
Principe.
Si deux cellules photoélectriques éclairées par une même source lumi-
neuse sont montées en opposition, il existe une solution dont les concentra-
tions en cation à doser et en lithium sont telles qu'un galvanomètre branché
entre les deux pôles des cellules n'enregistre aucun courant. L'évaporation
dans la flamme de la solution inconnue contenant la même concentration
en lithium que précédemment, provoque une certaine déviation. La diffé-
rence entre les indications de ces deux mesures correspond à la différence de
concentration en ion recherché.
Appareillage.
Réactifs.
— solution étalon de sodium à 1 g °/ 0 0 .
— solution étalon de potassium à 1 g °/ 0 0 .
— solution étalon de lithium à 1 g °/ 0 0 , en milieu chlorhydrique dilué.
Mode opératoire.
Dans un volume connu d'eau à analyser ajouter du lithium de façon à
avoir la même concentration de ce corps que dans les solutions étalons. Effec-
tuer la mesure au photomètre, longueur d'onde 585 m<j. pour le sodium et
769 m;j. pour le potassium. Se reporter à la courbe.
Remarques.
— cette méthode d'opposition est plus précise et plus sensible que la
méthode directe du fait que les indications sont indépendantes des variations
de la flamme et des pressions ;
— pour accroître encore cette précision, il est recommandé une fois la
concentration inconnue trouvée, d'encadrer ce résultat de deux étalons plus
rapprochés.
BIBLIOGRAPHIE
NATELSON S, The routine use of the perkin Elmer flame photometer in the
clinical laboratory. Am. J. Clin. Path., 1950-20-463.
M. W . WALLACE,'M. H O L L I D A Y , M . CUSHMAN, R . J . ELKINGTON, T h e appli-
cation of the internai standard flame photometer to the analvsis of biologie
material. J. Lab. et Clin. Med., 1951, 37, 621-629.
DOSAGE DU S T R O N T I U M
Méthode gravimétrique
Principe.
L e strontium est dosé gravimétriquement à l'état de sulfate après
élimination du baryum (se rapporter à la méthode gravimétrique du dosage
du baryum).
Réactifs.
Les réactifs sont identiques à ceux utilisés pour le dosage du baryum.
Mode opératoire.
Diluer la liqueur L 1 et la traiter à chaud par l'hydrogène sulfuré. Filtrer
s'il y a lieu. Faire bouillir le filtrat avec de l'acide nitrique dilué au 1/10 et
CATIONS 167
BIBLIOGRAPHIE
P . THOMASSON, Étude critique des méthodes chimiques et dosage des ions dans
les eaux minérales. Imprimerie G. Neveu, Lyon, 1938, p. 98.
CHAPITRE IX
DOSAGE DE L ' A N T I M O I N E
Principe.
Réactifs.
— acide sulfurique pur.
— acide nitrique pur.
— acide perchlorique à 60 % .
— benzène.
— solution d'acide chlorhydrique 6 N :
Mélanger à parties égales de l'acide chlorhydrique pur avec de l'eau dis-
tillée.
— Solution d'acide orthophosphorique 3 N :
acide orthophosphorique pur 70 ml
eau distillée q.s.p 1 000 ml
Mode opératoire.
Remarques.
— la précision du dosage par la Rhodamine B dépend surtout de la trans-
formation des différentes formes de l'antimoine en antimoine pentavalent.
En effet seul SbY réagit avec la Rhodamine B pour donner un complexe
coloré susceptible d'un dosage colorimétrique.
— la courbe sera refaite obligatoirement lors du renouvellement des réac-
tifs.
BIBLIOGB APHIE
DOSAGE DE L'ARSENIC
Principe.
Les composés oxygénés de l'arsenic sont réduits à l'état d'hydrogène
arsénié par de l'hydrogène naissant, en milieu acide. L'hydrogène arsénié
en se dégageant colore un papier sensibilisé par du bichlorure de mercure. La
coloration est accentuée et fixée par un bain d'iodure de potassium. Le dosage
est obtenu par comparaison avec une échelle étalon.
Matériel spécial.
— Appareil de Cribier modifié par H. GRIFFON *.
Réactifs.
—• acide sulfurique pur exempt d'arsenic (purifié par le procédé Bertrand).
— solution étalon d'arsenic à 0,1 g % o :
cristaux d'arséniate de soude (transparent et non
effleuri) 0,4165 g
eau distillée q.s.p 1 000 ml
— papier sensibilisé :
Le papier à dessin « Watman-Impérial », grain fin, 90 livres, premier
choix convient particulièrement pour cet usage. A défaut, utiliser du papier
filtre très serré à grain fin.
Faire dissoudre par léger chauffage, 5 g de bichlorure de mercure pur dans
100 ml d'eau distillée. Filtrer dans une cuvette plate. Laisser refroidir. Tremper
les feuilles de papier en ayant soin de les imbiber uniformément. Maintenir le
bain 10 mn environ. Faire sécher à plat sur des baguettes de verre, à la tempé-
rature ambiante, et à l'abri de la lumière. Retourner les feuilles de temps en
temps.
Les feuilles sèches sont décou- > / Bande de papier
A P P A R E I L D E C R I B 1ER,
M O D I F I É P A R H. G R I F F O N
Mode opératoire.
Dans une capsule antigrimpante évaporer jusqu'à siccité 100 ml d'eau
à analyser. Reprendre par 1 goutte d'acide sulfurique pur et deux fois 5 ml
d'eau distillée. Introduire cette solution dans une éprouvette graduée, bou-
chée émeri, de 100 ml. Ajouter 12 g d'acide sulfurique pur exempt d'arsenic
ou 60 ml de dilution au 1 /5 du même acide. Amener à un volume de 70 ml par
de l'eau distillée. Ajouter quelques gouttes de solution de permanganate de
potassium à 1 ° / 0 0 jusqu'à coloration rose persistante. Faire disparaître cette
coloration à l'aide de 2 ou 3 gouttes d'eau oxygénée à 10 volumes diluée au
1 /100. Compléter à 75 ml par de l'eau distillée. Laisser refroidir. Verser ensuite
le liquide ainsi obtenu dans le générateur. Ajouter 8 g de zinc activé et munir
immédiatement l'appareil de son tube à dégagement préalablement équipé.
Laisser dégager 7 à 8 heures à l'abri des vapeurs du laboratoire et de la
lumière. Prendre soin de refroidir le générateur au moyen d'un cristallisoir
rempli de glace pilée.
Retirer la bande de papier réactif. Fixer la coloration par une immersion
de quelques minutes dans une solution d'iodure de potassium au 1/10
récemment préparée. Laver à l'eau ordinaire, puis à l'eau distillée. Sécher à
l'air libre en évitant tout contact pouvant détériorer la tache obtenue.
Comparer à l'échelle étalon.
Remarques.
— la sensibilité de cette méthode est très appréciable puisqu'un millième
de milligramme d'arsenic donne une tache de 10 mm de longueur.
ÉLÉMENTS CONSIDÉRÉS COMME TOXIQUES 173
BIBLIOGRAPHIE
DOSAGE DU CADMIUM
Réactifs.
— Solution mère étalon à 0,2 % 0 de Cd + + :
nitrate de cadmium quadrihydraté 0,548 g
eau bidistillée q.s.p 1 000 ml
174 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Mode opératoire.
L e dosage du Cd++ peut se pratiquer sur le même prélèvement traité
pour le dosage du plomb. Utiliser pour l'évaluation de la quantité de Cd++,
les solutions étalons de cadmium. Opérer c o m m e pour le dosage du plomb
par polarographie.
BIBLIOGRAPHIE
DOSAGE DU C H R O M E
Réactifs.
—• eau bidistillée exempte de toute trace de chrome.
—• acide sulfurique chimiquement pur (d = 1,83).
— solution d'acide sulfurique au 1/2.
— solution d'acide sulfurique au 1/10.
— alcool éthylique à 95°.
— solution d'hydroxyde d'ammonium au 1/2.
— solution de sulfite de sodium :
sulfite de sodium 1,26 g
eau bidistillée q.s.p 100 ml
Correspondance en mg °/ 0 0 de
chrome +6 0 0,005 0,010 0,015 0,02 0,05 0,10 0,15 0,20
Mode opératoire.
Dans une éprouvette graduée bouchée émeri, introduire 50 ml d'eau
à analyser et 2,5 ml de la solution acide de diphénylcarbazide. Agiter et
laisser au repos 10 mn. Préparer un témoin dans les mêmes conditions avec
50 ml d'eau bidistillée.
Effectuer les lectures au photocolorimètre, fdtre vert de 540 mu de
longueur d'onde. Soustraire de la densité optique lue pour le tube réactionnel
celle indiquée pour le témoin. Se reporter à la courbe d'étalonnage.
Mode opératoire.
Remarques.
— le fer, le vanadium, le mercure interfèrent sur la diphénylcarbazide en
donnant une coloration jaune-brun pour les deux premiers et violette pour le
troisième. Les éliminer si l'eau à analyser en contient; 1 mg °/ 0 0 de fer est la
dose maximum acceptable.
— le dosage doit être effectué dans les quelques heures qui suivent le
prélèvement de l'échantillon à analyser.
BfBLfOGRAPHIE
DOSAGE DU C O B A L T
Principe.
Dans certaines conditions de p H et de température, le Nitroso-R-Salt
donne avec le cobalt une coloration rouge susceptible de dosage photocolori-
métrique.
Réactifs.
— acide nitrique pur.
—• acide sulfurique pur.
— acide perchlorique pur.
— solution d'acide chlorhydrique 6 N.
— solution de soude à 20 %.
— solution alcoolique de phénolphtaléine à 1 % .
Solution étalon de Co à
0,001 g ° / 0 0 (ml) 0 1 2 5 — — _
Correspondance en mg de
Co++ o/oo 0 0,2 0,4 1 2 3 4
Traiter la série de dilutions dans les mêmes conditions que celles indi-
quées ci-dessous :
Ajouter 0,4 ml d'acide chlorhydrique 6 N , amener à ébullition. Laisser
refroidir puis ajouter 2 gouttes de phénolphtaléine. Verser goutte à goutte
de la solution de soude à 20 % jusqu'au virage au rouge de la phénolphta-
léine. Ajouter alors 0,4 ml d'acide Spekker, 1 ml de solution de Nitroso-R-
Salt à 0,2 % et 2 ml de solution d'acétate de sodium à 50 % . Porter à ébulli-
tion. Dès le début de celle-ci ajouter 1 ml d'acide nitrique pur. Laisser bouillir
1 mn. Refroidir, puis transvaser dans un ballon jaugé de 10 ml. Rincer
l'erlenmeyer et ajouter les eaux de rinçage au contenu du ballon. Compléter
au trait de jauge avec de l'eau distillée.
Faire les lectures à l'électrophotomètre (écran vert 520 rri|j.). Soustraire
des densités optiques lues pour les essais, celle lue pour le témoin (tube T).
Construire la courbe d'étalonnage.
ÉLÉMENTS CONSIDÉRÉS COMME TOXIQUES 179
Mode opératoire.
Évaporer jusqu'à siccité 100 ml d'eau à analyser dans une capsule de
Pyrex. Reprendre le résidu par 0,4 ml d'acide chlorhydrique 6 N . Transvaser
dans un erlenmeyer. Rincer la capsule avec 5 ml d'eau distillée et ajouter les
eaux de rinçages dans l'erlenmeyer.
Préparer un témoin à l'aide de 5 ml d'eau distillée additionnée de 0,4 ml
d'acide chlorhydrique 6 N.
Porter les deux essais à ébullition. Refroidir. Alcaliniser par de la soude
à 20 % en présence de phénolphtaléine, puis acidifier par 0,4 ml d'acide
Spekker. Après addition de 1 ml de Nitroso-R-Salt à 0,2 % et de 2 ml d'acé-
tate de sodium à 50 % , porter de nouveau à ébullition. Ajouter 1 ml d'acide
nitrique pur et laisser bouillir 1 minute. Après refroidissement, verser dans
un ballon jaugé de 10 ml, rincer soigneusement l'erlenmeyer et ajouter les
eaux de rinçage dans le ballon. Compléter au trait de jauge. Il arrive parfois
que la solution inconnue soit trouble. Dans ce cas, centrifuger dans un tube
conique.
Effectuer les lectures photométriques sur le liquide limpide. Soustraire
de la densité optique lue pour le tube réactionnel celle relevée pour le témoin.
Se reporter à la courbe d'étalonnage.
Remarque.
BIBLIOGRAPHIE
Réactifs.
Mode opératoire.
Remarque.
Méthode colorimétrique
Principe.
Réactifs.
— Solution de pyridine-pyrazolone :
l-phényl-3-méthyl-5-pyrazolone 4 g
bis pyrazolone 0,08 g
pyridine pure q.s.p 100 ml
— Éther isopropylique.
— Solution d'hydroxyde de sodium N.
Dans une série de tubes à essais numérotés et bouchés émeri, introduire successivement :
La coloration rose initiale vire au bleu avec une intensité maximum au bout de 20 mn.
Effectuer les lectures au photocolorimètre, longueur d'onde 550 m^ (filtre vert) au bout de 20 mn. Sous-
traire des densités optiques lues pour les tubes étalons, celle indiquée pour le tube témoin. Construire la courbe
d'étalonnage.
ÉLÉMENTS CONSIDÉRÉS COMME INDÉSIRABLES 183
Mode opératoire.
Dans une ampoule à décantation, introduire une partie aliquote du
distillât (voir méthode volumétrique), 50 ml d'éther isopropylique et 2 ml
d'acide acétique glacial. L'acide cyanhydrique des cyanures passe dans la
couche éthérée. Décanter et laver l'éther contenant l'acide cyanhydrique par
deux fois avec une solution d'acide acétique à 5 %. L'acide cyanhydrique est
ensuite extrait de la couche éthérée par 2 lavages successifs avec 30 ml de
soude normale. Ramener à pH : 5,5-6.
Prélever 2 ml d'échantillon cyanuré contenant moins de 0,01 mg de
CN - . Ajouter 2 ml de solution tampon et 1 ml de chloramine T. Attendre
exactement une minute, puis ajouter 2 ml de solution de pyridiiie-pyrazolone.
Compléter à 100 ml avec de l'eau distillée. La coloration rose vire au bleu et
atteint son maximum d'intensité au bout de 20 mn.
Effectuer la lecture au photocolorimètre en utilisant la longueur d'onde
550 mjx (écran vert). Soustraire des densités optiques lues pour l'essai, celle
indiquée pour le témoin traité dans les mêmes conditions. Se reporter à la
courbe d'étalonnage.
BIBLIOGRAPHIE
DOSAGE DU FLUOR
Principe.
Les ions fluor sont précipités sous forme de fluorure de zirconium. Ce sel
non ionisé, agit sur la coloration d'une laque alizarine-zirconium.
184 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Réactifs.
— Solution acide alizarine-zirconium.
Dans un ballon jaugé de 100 ml dissoudre 0,3 g d'oxychlorure de zirco-
nium (ZrOCl 2 , 8 H 2 O ) dans 50 ml d'eau distillée.
Dissoudre à part 0,07 g d'alizarine monosulfonate de sodium dans 50 ml
d'eau distillée et verser lentement dans la solution d ' o x y c h l o r u r e de zirconium
en agitant après chaque addition. Cette solution s'éclaircit au b o u t de quel-
ques minutes.
Préparer d'autre part une solution acide en mélangeant à froid les deux
solutions suivantes :
A . — A c i d e chlorhydrique (d = 1,19) 112 ml
eau distillée q.s.p 500 ml
B . — acide sulfurique (d = 1,83) 37 ml
eau distillée q.s.p 500 ml
Compléter la solution alizarine-zirconium à 1 litre avec la solution acide.
Le réactif vire du rouge au jaune en 1 heure. Il est prêt pour l'usage. Conserver
à 4 0 C, il peut être utilisé durant 60 à 90 jours.
— Solution mère étalon de fluor à 0,1 g % o :
fluorure de sodium pur 0,221 g
eau distillée q.s.p 1 000 ml
— Solution fille étalon de fluor à 0,010 g °/ 0 0 (préparé extemporanément) :
solution mère étalon 10 ml
eau distillée q.s.p 100 ml
E t a b l i s s e m e n t de la courbe d'étalonnage.
N o s des
T I II III IV V VI VII VIII
éprouvettes
Eau distillée
(ml) 100 99 98 96 94 92 90 88 86
Solution acide
alizarine zirco-
n i u m (ml) . . . . 5 5 5 5 5 5 5 5 5
Correspondance
en m g de fluor
0Ioo • 0 0,1 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4
ÉLÉMENTS CONSIDÉRÉS COMME INDÉSIRABLES 185
Mode opératoire.
Dans une éprouvette graduée bouchée émeri prélever 100 ml d'eau à
analyser ou une partie aliquote amenée à 100 ml avec de l'eau distillée. Pré-
parer un témoin avec 100 ml d'eau distillée. Se placer dans les mêmes condi-
tions de température que pour l'établissement de la courbe d'étalonnage.
Ajouter 5 ml de réactif alizarine zirconium. Mélanger.
Après une heure de repos à la température ambiante effectuer les lec-
tures au photocolorimètre muni d'un filtre vert de longueur d'onde 520 mfx.
Soustraire de la densité optique lue pour le tube réactionnel celle indiquée
pour le tube témoin. Se reporter à la courbe d'étalonnage.
Remarques.
— L'intensité de la couleur de la laque alizarine zirconium variant avec la
température il importe que les échantillons et les solutions types soient à la
même température à 2 0 C près, avant d'ajouter le réactif. De même les lec-
tures seront effectuées 1 heure ± 2 mn après l'addition du réactif alizarine
zirconium.
— Quand les teneurs en constituants sont supérieures aux limites indi-
quées, ajouter dans les tubes étalons des quantités équivalentes de consti-
tuants. Ou bien opérer par distillation.
— Cette méthode peut être utilisée jusqu'à concurrence des teneurs
limites suivantes :
chlorures en C l - 14,10 mé
sulfates en SO4 4,16 »
alcalinité en CO3Ca 4 »
acidité (en CO 3 Ca) 4 »
fer en Fe++ 0,07 »
aluminium en Al+++ 0,55 »
phosphates en PO 4 0,03 »
couleur 25 mg de platine
turbidité 25 degrés de silice
Principe.
Distillation des fluorures en présence d'acide perchlorique et dosage
colorimétrique avec la laque alizarine-zirconium.
Réactifs.
— acide perchlorique d = 1,61.
— solution de perchlorate d'argent à 0,010 g de C l - % o :
perchlorate d'argent 5,84 g
eau distillée 100 ml
— sulfate d'argent cristallisé.
— solution de soude caustique à 100 g % 0 .
—• solution de phénol phtaléine à 1 g % 0 dans l'alcool à 50°.
Mode opératoire.
Rendre alcaline à la phénolphtaléine une prise d'essai de 250 ml d'eau
avec de la soude, et l'introduire dans un entonnoir à décantation muni d'un
tube de caoutchouc terminé par un tube de verre plongeant jusqu'au fond du
ballon.
Introduire une partie de l'échantillon dans le ballon à fond rond de
250 ml et évaporer. Ajouter de temps en temps de petites portions
d'échantillon jusqu'à ce que l'évaporation laisse un résidu final d'envi-
ron 15 ml. L'échantillon doit être alcalin à la phénolphtaléine durant toute
la concentration.
Refroidir la solution concentrée, acidifier légèrement par addition goutte
à goutte d'acide perchlorique. Ajouter de la solution de perchlorate d'argent
pour précipiter tous les ions chlore présents. Cette dernière opération peut
être omise si l'échantillon contient moins de 70 mg de C l - 0I00.
Introduire dans le ballon une douzaine de billes de verre et 25 ml d'acide
perchlorique. Le placer dans un orifice parfaitement ajusté pratiqué dans une
plaque d'amiante carrée de 20 cm de côté, de manière que seule la portion du
ballon contenant la solution se trouve au-dessous de la plaque.
Munir le ballon d'un bouchon de caoutchouc à trois trous portant un
thermomètre, un tube d'entrée capillaire de diamètre compris entre 0,4 m/m
et 1 mm, relié par un tuyau de caoutchouc, à un entonnoir à décantation
contenant de l'eau distillée. Cet entonnoir est placé sur un support mobile
permettant de régler l'admission d'eau dans le ballon par élévation ou
descente, le robinet de l'ampoule à décantation étant complètement ouvert.
Par le troisième trou du bouchon, relier le ballon à un réfrigérant.
Chauffer le ballon ; la température atteint 135 0C et doit être maintenue
entre 135 et 138 0C par addition continue d'eau distillée jusqu'à ce qu'on ait
ÉLÉMENTS CONSIDÉRÉS COMME INDÉSIRABLES 187
Remarques.
Les échantillons dont Ia teneur approximative en fluor est inconnue et
pour des échantillons dont la teneur en fluor est connue mais supérieure à
1,4 mg °/oo, plusieurs petites parties aliquotes peuvent être faites, complétées
à 100 ml avec de l'eau distillée et utilisées pour le dosage. Retenir le tube dont
la coloration se trouve dans la gamme des solutions types préparées.
Dans le cas d'échantillons de haute teneur en matières organiques, l'emploi
de l'acide perchlorique chaud et concentré pour la distillation constitue un
danger possible. Pour de telles eaux, remplacer l'acide perchlorique par du
sulfate d'argent cristallisé. Si l'on emploie l'acide sulfurique, la température de
distillation peut atteindre mais ne pas dépasser 145 0 C.
On peut également utiliser la distillation par entraînement à la vapeur
d'eau, dans ce cas le tube capillaire d'entrée est remplacé par un tube d'entrée
de vapeur atteignant presque le fond du ballon. Ce tube est relié à un ballon
d'ébullition fermé par un bouchon en caoutchouc à 2 trous. Un tube de verre
plongeant au-dessous de la suif ace de l'eau eL émergeant de 75 cm au-dessus du
bouchon sert à contrôler la pression de la vapeur.
Une température trop haute, une distillation trop rapide, un surchauffage
sont des causes d'erreurs.
BIBLfOGRAPHIE
DOSAGE DU MERCURE
Principe.
Après minéralisation sulfo-permanganique et extraction sélective par
le chloroforme à pH 1,5, le mercure est dosé par titrimétrie directe à l'aide
d'une solution de di-p-naphtylthiocarbazone.
Matériel spécial.
— micro-Kjeldahls rodés de 50 ml ;
Réactifs.
Toutes les solutions sont faites avec de l'eau bi-distillée.
— acide sulfurique pur d = 1,84.
— solution saturée de permanganate de potassium.
— solution saturée de chlorhydrate d'hydroxylamine.
— solution d'acétate de sodium à 50 % .
— solution d'urée à 10 % .
— solution d'acide oxalique à 10 % .
— solution mère de di-£S-naphtylthiocarbazone à 0,1 % dans du tétra-
chlorure de carbone pur. (A conserver au réfrigérateur).
— solution fille de di-p-naphtylthiocarbazone (préparation extempo-
ranée) :
solution mère 1 ml
chloroforme pur q. s. p 35 ml
— Solution mère étalon de mercure à 500 mg °/ 0 0 :
chlorure mercurique pur 67,7 mg
solution d'acide chlorhydrique au 1 /20 q. s. p . . . . 1000 ml
— Solution fille étalon de mercure à 10 mg 0 / 0 0 :
solution mère étalon 1 ml
eau bidistillée q. s. p 50 ml
— Papier indicateur de p H à 1 /2 unité.
Mode opératoire.
Introduire 10 ml exactement mesuré, d'eau à analyser dans un micro
Kjeldahl contenant une bille de verre. Adapter ce dernier sur un réfrigérant
ascendant également rodé. Ajouter par le réfrigérant 1 ml d'acide sulfurique
pur et porter à ébullition pendant quelques minutes. Puis ajouter, avec pré-
caution la solution saturée de permanganate de potassium jusqu'à coloration
brunâtre persistante. Noter le volume de solution ajoutée et laisser bouilli-i
jusqu'à complète décoloration. Ajouter alors goutte à goutte la solution de
permanganate de potassium jusqu'à persistance d'un excès même après un
chauffage prolongé.
Après refroidissement verser par le réfrigérant 1 ml de solution saturée
de chlorhydrate d'hydroxylamine et quelques quantité suffisante d'eau dis-
ÉLÉMENTS CONSIDÉRÉS COMME INDÉSIRABLES 189
tillée pour rincer le réfrigérant. Compléter le micro KjeIdahl aux trois quarts
de son volume. Laisser refroidir.
Préparer ensuite un témoin dans des conditions identiques en versant
dans 10 ml d'eau bi-distillée acidifiée par 1 ml d'acide sulfurique pur, la même
quantité de solution saturée de permanganate que l'on diluera avec une
quantité suffisante d'eau bi-distillée pour remplir la fiole au trois-quart
environ. Ajouter également 1 ml d'acide sulfurique pur puis, après mélange
1 ml de solution saturée de chlorhydrate d'hydroxylamine.
Agiter les deux fioles dont la décoloration doit être complète. Ajouter
successivement dans chacune d'elle 2 ml de solution d'urée à 10, % une quan-
tité suffisante de solution d'acétate de sodium pour amener le pH au voisi-
nage de 1,5 et 3 ml de solution d'acide oxalique à 10 % pour le fixer à cette
valeur. Vérifier au papier indicateur.
Ajouter alors dans le flacon contenant l'eau à analyser 1 ml de chloro-
forme pur, puis la solution fille de di-|3-naphtylthiocarbazone par fraction de
0,5 ml. Agiter vigoureusement entre 2 additions et apprécier par décantation
la coloration de la couche chloroformique qui devra atteindre une teinte lilas-
mauve correspondant à un léger excès de di-(3-naphtylthiocarbazone. Noter
le volume ajouté, puis versé dans la fiole témoin, une quantité de solution
identique. Dans cette fiole la couche chloroformique doit être bleu net.
Ramener la teinte de cette dernière à celle du flacon précédent par
addition de solution fille étalon de mercure. Comparer les teintes des deux
couches chloroformiques après agitation, en regardant sur fond blanc, à la
lumière du jour.
Remarques.
— La dithizone peut être utilisée à la place de son homologue (3-naphtylé.
L'emploi de cette dernière est préférable car la sensibilité et la stabilitée de la
coloration est plus grande.
— L'emploi du chloroforme dans la zone de p H indiquée permet une
extraction quantitative du mercure et d'éliminer complètement l'interférence
des ions Cu + + .
— La précision de cette méthode est de l'ordre de 5 % pour des concen-
trations comprises entre 0 et 400 jxg °/ 0 0 .
BfBLIOGRAPHIE
R. FABRE, R. TRUHAUT, Ch. BOUDENE, Micro-dosage du mercure dans l'urine,
Annales de Biologie clinique, 1958, n° 5-6, p. 286.
190 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
DOSAGE DU PLOMB
Réactifs.
—• Acide nitrique pur.
— Solution chloroformique de dithizone à 60 mg % 0 .
Il est préférable de préparer une solution concentrée à 3 ou 4 % , de la
conserver au frigidaire (3 semaines, 1 mois environ) et de diluer cette solution
au moment de l'emploi.
— Solution de citrate d'ammonium à 25 %.
Si le citrate contient des traces de plomb, il convient de les éliminer :
agiter 100 ml de solution d'acétate d'ammonium à 25 % avec environ 20 ml de
solution chloroformique de dithizone, après avoir amené la solution de citrate
à p H 8 ou 9 avec de l'ammoniaque. Décanter la phase chloroformique. Recom-
mencer l'opération jusqu'à persistance de la coloration verte de la dithizone.
— Solution d'acétate d'ammonium à 25 %.
Procéder à la purification comme précédemment
— solution d'hydroxylamine à 20 % .
— solution de cyanure à 2 %.
— solution d'ammoniaque à 25 %.
— solution d'acide nitrique à 2 %.
—• solution de blanose à 0,1 %.
— solution mère étalon à 0,2 g % 0 de Pb++ :
nitrate de plomb (NO 3 ) 2 Pb 0,319 g
eau distillée q.s.p 1 000 ml
— Solution fille étalon à 0,02 g °/ o 0 de Pb++.
Amener 1 ml de la solution mère à 10 ml à l'aide d'eau distillée. 1 ml de
cette solution contient 20 y de Pb++.
Mode opératoire.
Introduire dans un Kjeldahl 200 ml d'eau à analyser et 5 ml d'acide
nitrique pur. Porter à ébullition et laisser bouillir jusqu'à réduction du volume
à environ 10 ml. Laisser refroidir.
Mesure au polarographe.
Remarque.
Cette technique permet de déceler des quantités de Pb++ de l'ordre de
50T°/OO.
BIBLIOGRAPHIE
I. — MÉTHODE SPECTROPHOTOMÉTRIQUE
Principe.
L e p l o m b est extrait à l'état de dithizonate dont la coloration rouge est
susceptible d'un dosage colorimétrique.
Matériel spécial.
Toute la verrerie utilisée doit être en Pyrex et bouchée émeri. La traiter en
outre par une solution d'acide nitrique diluée chaude. Rincer à l'eau distillée
exempte de plomb et sécher à l'étuve sans essuyer. L'absence de plomb est
confirmée par contact et agitation avec 10 ml d'eau distillée exempte de plomb,
2 ml de cyanure de potassium à 10 % et 1 ml de solution de dithizone à 0,005 % .
Si aucune coloration rouge n'apparaît, la verrerie ne contient pas de plomb
et peut être utilisée après un simple rinçage à l'eau distillée exempte de plomb.
Ces précautions sont absolument nécessaires pour avoir des résultats
valables.
Réactifs.
Tous les réactifs doivent être soumis à la recherche du plomb. Relever
cinq fois la quantité nécessaire au dosage, alcaliniser légèrement par de l'ammo-
niaque en présence de bleu de thymol. Ajouter 5 gouttes de cyanure de potas-
sium à 10 % et agiter dans une ampoule à décantation avec 1 ml de solution de
dithizone à 0,005 % .
Une coloration rouge cerise indique la présence de plomb. Les réactifs
contenant plus de 1 à 2 y de plomb dans les quantités indiquées par la technique
sont à éliminer. Conserver ces réactifs dans des flacons Pyrex.
pas contenir plus de 1 y de plomb par litre et doit être conservée dans des
flacons Pyrex. N'utiliser que cette eau pour les dosages, l'étalonnage et la
préparation des réactifs.
— Chloroforme pur.
Eau distillée
exempte de plomb
(ml) 100 99 98 97 96 95
Correspondance en
mg de Pb++ pour
100 ml 0 0,010 0,020 0,030 0,040 0,050
Mode opératoire.
Prélever un volume d'eau convenable de façon à avoir une concentration
finale en Pb + + comprise entre 0,010 et 0,050 mg. Ajouter 1 ml de sobtion
d'acide chlorhydrique au 1/2 et évaporer jusqu'à un résidu d'environ 40 ml.
Opérer ensuite comme pour l'établissement de la courbe d'étalonnage
en ayant bien soin de traiter de la même manière un témoin constitué par de
l'eau distillée exempte de plomb. Effectuer la lecture au spectrophotomètre
à la longueur d'onde de 510 mu. après avoir réglé le 100 % de transmittance
sur le témoin. Se reporter à la courbe d'étalonnage.
Remarques.
— le bismuth, le thallium et l'éfain interfèrent mais les eaux n'en contien-
nent que d'une façon exceptionnelle.
— la lumière solaire attaquant la coloration de la dithizone et des dithi-
zonates, opérer à la lumière diffuse.
— la courbe d'étalonnage est linéaire.
BIBLIOGRAPHIE
DOSAGE DU SÉLÉNIUM
Principe.
Le sélénium est distillé en présence de brome et d'acide bromhydrique
en milieu sulfurique, sous forme d'acide sélénieux. Après élimination du
brome en excès, le sélénium est précipité par du chlorhydrate d'hydroxyla-
mine. La suspension colloïdale sélénieuse rouge obtenue, additionnée d'un
stabilisant, est susceptible d'un dosage colorimétrique.
196 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Réactifs.
— peroxyde de sodium pur (sa couleur est jaune pâle).
— brome pur.
— acide bromhydrique à 34,5 % , purifié.
— solution de brome — acide bromhydrique :
brome 15 ml
acide bromhydrique à 34,5 % 985 ml
— acide sulfurique concentré.
— acide nitrique concentré.
— solution d'acide sulfurique — acide nitrique
acide nitrique 10 ml
acide sulfurique 5 ml
— anhydride sulfureux.
— solution de chlorhydrate d'hydroxylamine à 10 % .
— solution de polyvinyl pyrrolidone à 5 % ou solution de « Tween 20 »
à 20 %.
— solution mère étalon de sélénium à 1 g % 0 •'
oxyde de sélénium SeO2 (séché à 105 0 C et refroidi
dans un dessiccateur à acide phosphorique) 1,405 g
acide bromhydrique à 34,5 % 80 ml
eau distillée q.s.p 1 000 ml
Solution de P.V.P. à 5 % ou
de « Tween 20 » à 20 %
(ml) 1 1 1 1 1 1 1
Solution de chlorhydrate
d'hydroxylamine à 10 %
(ml) 2 2 2 2 2 2 2
Correspondance en mg °/ 0 0
de sélénium 0 0,1 0,2 0,4 0,6 0,8 1
Mode opératoire.
Évaporer à sec au bain-marie après avoir alcalinisé par du peroxyde de
sodium, 1 à 10 1 d'eau de façon à obtenir un échantillon ne contenant pas plus
de 1 mg de sélénium par litre. Reprendre le résidu et les eaux de lavage dans
un ballon à distillation. Ajouter 50 ml d'acide bromhydrique à 34,5 %, et
10 ml de solution brome-acide bromhydrique. Refroidir puis ajouter un
volume d'acide sulfurique concentré égal au volume total de la solution.
Distiller en chauffant graduellement et assez fortement. Recueillir 75 à
80 ml de distillât dans une éprouvette graduée de 100 ml contenant 10 ml de
solution de brome-acide bromhydrique.
La distillation dure environ 30 mn. Vérifier l'absence de sélénium dans
le résidu du ballon à l'aide d'un réducteur.
Faire passer dans le distillât un courant d'anhydride sulfureux jusqu'à
disparition complète de la coloration rouge dûe à l'excès de brome. Laisser
barbotter encore 5 s après; puis ajouter successivement en agitant après
chaque addition, 1 ml de stabilisant, 2 ml de chlorhydrate d'hydroxylamine.
Roucher l'éprouvette et laisser au repos 1 heure pour que la coloration se
stabilise. Compléter à 100 ml.
198 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Remarque.
Cette méthode est très sensible et peut doser des taux de sélénium compris
entre 0,01 mg et 1 mg % 0 .
BIBLIOGRAPHIE
W . O . R O B I N S O N , H . C. D U D L E Y , K . T . W I L L I A M S e t H . G . B Y E R S , Détermi-
nation of Sélénium and Arsenic b y distillation. Ind. Eng. Chem. Anal.,
Édit., 1934, 6, 274.
H. C. DUDLEY et H. C. BYERS, Ind. Eng. Chem. Anal., Édit., 1935, 7-3.
F. HETCH et P. JOHN, La microdetermination du sélénium et du tellure.
Z. Anorg. Ch.,, 1943, 251, p. 14-24.
S. E . W I B E R L E Y , L . G. BASSET, A . M. BURRIL et H. LYNG, Spectrophoto-
metric Détermination of Sélénium and Tellurium in concentrated Sul-
furic Acid. Anal. Chem., 1953, vol. 25, n° 11, 1587.
D O S A G E DE L'URANIUM
Principe.
Des traces d'uranium intimement mélangées avec du fluorure de sodium
donnent, après fusion et en lumière ultraviolette, une fluorescence jaune-
vert caractéristique. L'intensité de cette fluorescence varie linéairement avec
la concentration en uranium.
Matériel spécial.
— Fluorimètre A.
— Support avec grille plane en Inox ou platine.
— Épiradiateur.
—• Micropipettes de 50 et 100 X.
— Capsules de platine de 100 mm de diamètre.
— Plaque ou capsule en silice de 120 à 150 mm.
Réactifs.
— Acide nitrique pur d = 1,40.
ÉLÉMENTS CONSIDÉRÉS COMME INDÉSIRABLES 199
Mode opératoire.
Dans un bêcher de 50 ml, prélever 20 ml d'eau à analyser. Ajouter
2 ml d'acide nitrique pur et évaporer jusqu'à siccité sous un épiradiateur.
Reprendre par 2 ml d'acide nitrique pur exactement mesurés et transvaser
dans un tube à centrifuger. Centrifuger pendant f 5 mn à 3 500 tr/mn. Décanter
leliquidesurnageant qui constitue la liqueur A. Dans trois séries de quatre
capsules de platine chacune, introduire les quantités de réactifs indiquées
dans le tableau ci-dessous :
Liqueur A (X). 100 100 100 100 100 100 100 100
Solution étalon
de nitrate
d ' uranyle à
0,32 m g ° / 0 ( X ) 50 50 50 50
Mesure au fluorimètre.
Allumer la haute tension 20 mn avant la lecture. Régler le zéro du galva-
nomètre pour amener le spot du galvanomètre à une valeur arbitraire en
200 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Remarques.
BIBLIOGRAPHIE
DOSAGE DU VANADIUM
Principe.
Dans des conditions bien déterminées, l'acide phosphorique en présence
d'acide tungstique, forme avec le vanadium un complexe jaune susceptible
d'une mesure photocolorimétrique.
Réactifs.
— acide nitrique pur.
— acide chlorhydrique pur.
— acide phosphorique pur.
— solution au % de tungstate de sodium bihydraté.
— solution saturée d'oxalate d'ammonium.
— solution mère de vanadium à 1 g %o-
-— solution fille de vanadium à 0,01 g % 0 .
Mode opératoire.
Évaporer M litres d'eau de façon à avoir 0,5 à 1 g de matière sèche.
Attaquer le résidu par 5 ml d'acide nitrique et 2 gouttes d'acide chlorhy-
drique. Porter à ébullition de façon à concentrer et à insolubiliser la silice.
Reprendre par 5 ml d'eau distillée et centrifuger. Décanter la solution lim-
pide et précipiter le calcium en milieu acétique (pH 4) par 1 ml de solution
d'oxalate ammonium à saturation. Décanter, amener la solution surnageante
à sec de façon à détruire les sels ammoniacaux. Reprendre par 5 ml d'eau
distillée acidulée par de l'acide nitrique. Verser dans un ballon jaugé de
10 ml. Rincer la capsule par 2 fois 2 ml d'eau distillée acidulée et ajouter les
eaux de rinçages dans le ballon. Ajuster à 10 ml. Ce ballon contient la solu-
tion I sur laquelle se fait le dosage du vanadium pentavalent.
Dans 2 tubes à essais jaugés à 10 ml introduire les réactifs suivants :
Solution I 4 4
Dans une série de tubes numérotés introduire les quantités de réactifs suivants :
Eau distillée (ml) 8,5 8 7,5 6,5 5,5 4,5 3,5 2,5 1,5 0,5
Acide nitrique pur (ml) 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5
Acide phosphorique pur (ml) 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5
Solution de tungstate au y 2 (ml) . . . . 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5
Chauffer tous les tubes jusqu'à ébullition que l'on maintient pendant 15 s exactement. Après refroidissement,
rétablir le volume à 10 ml.
Effectuer les lectures au photocolorimètre avec fdtre bleu 450 m^. Soustraire des valeurs d'absorption des
tubes étalons celle du tube témoin. Construire la courbe d'étalonnage.
ÉLÉMENTS CONSIDÉRÉS COMME INDÉSIRABLES 203
BIBLIOGRAPHIE
D O S A G E DE L ' A L U M I N I U M
Principe.
Réactifs.
carbonate d'ammonium 16 g
ammoniaque 5 JV 20 ml
eau distillée 80 ml
Dans une série d'éprouvettes graduées de 50 ml, préparer les dilutions suivantes :
Correspondance en mg 0/0o
d'aluminium 0 1 2 3 4 6 8 10 12 14 16
>
M1
Dans chaque éprouvette, ajouter successivement en agitant après chaque addition : C
M
acide chlorhydrique 5 N 5 ml "
acétate d'ammonium à 25 % 5 ml
réactif carbonate d'ammonium-ammoniaque 5 ml
solution d'aluminon à 0,1 % 5 ml
to
o
tn
206 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
valeur comprise entre 6,5 et 7,3 et de façon à avoir le même volume dans
chacune des éprouvettes.
Effectuer les lectures au photocolorimètre muni d'un filtre vert de lon-
gueur d'onde 520 m p. Soustraire des densités optiques lues pour les étalons
celle relevée pour le tube témoin. Construire la courbe d'étalonnage.
Mode opératoire.
acétate d'ammonium 5 ml
réactif carbonate d'ammonium-ammoniaque 5 ml
solution d'aluminon à 0,1 % 5 ml
Remarques.
BIBLIOGRAPHIE
DOSAGE DU CUIVRE
Principe.
L e cuivre donne avec le diéthyldithiocarbamate de sodium un sel de
cuivre brun doré qui, extrait par l'alcool amylique, est susceptible d'un
dosage colorimétrique.
Réactifs.
— Eau distillée exempte de cuivre.
Redistiller dans un appareil entièrement en Pyrex l'eau distillée ordinaire.
Utiliser l'eau ainsi obtenue pour la préparation des réactifs et pour les dilu-
tions.
Correspondance en
mg de Cu++ 0Ioo.. 0 0,5 1 1,5 2
Puis ajouter dans chacun des tubes, en agitant après chaque addition :
solution de cuivre à 5 mg % o 1 ml
eau bidistillée 5 ml
solution saturée de pyrophosphate de sodium 1 ml
solution d'ammoniaque à 28 % 2 ml
solution de diéthyldithiocarbamate à 0,1 % 1 ml
alcool iso-amylique 6 ml
Mode opératoire.
Dans deux tubes à essais bouchés émeri et numérotés, introduire les
quantités de réactifs suivantes :
ÉLÉMENTS CONSIDÉRÉS COMME INDÉSIRABLES 209
Solution de cuivre à 5 mg 0 I 00
(ml) 1 1
Solution de pyrophosphate de
sodium saturée (ml) 1 1
Solution d'ammoniaque à
28 % (ml) 2 2
Solution de diéthyldithiocar-
bamate à 0,1 % (ml) 1 1
Remarque.
Le pyrophosphate de sodium élimine l'interférence du fer qui précipiterait
à l'état d'hydroxyde en présence d'ammoniaque.
BIBLIOGRAPHIE
D O S A G E D U FER
Méthode au sulfocyanure
Principe.
L e sulfocyanure de potassium donne en présence de fer trivalent une
coloration rouge susceptible d'un dosage photocolorimétrique.
Réactifs.
— acide sulfurique concentré.
— acétone.
refroidir
Solution de persulfate
de potassium (ml).. 1 1 1 1 1 1 1 1
Solution de sulfocya-
nure de potassium
(ml) 4 4 4 4 4 4 4 4
Eau distillée (ml) . . . . 14,4 13,4 12,4 10,4 9,4 8,4 6,4 4,4
Correspondance en mg
de fer 0 I 00 0 0,5 1 2 2,5 3 4 5
Mode opératoire.
Dans un ballon jaugé de 50 ml ajouter successivement en agitant après
chaque addition :
eau à analyser 5 ml
acide sulfurique concentré 2 ml
solution de persulfate de potassium 2 ml
eau distillée 25 ml
Remarques.
A défaut du filtre vert 530 m^, employer le filtre vert 520 mjj. en prenant
la précaution de lire un témoin dans les mêmes conditions.
Méthode à l'orthophénanthroline
Principe.
Réactifs.
Correspondance en mg de fer
pour o/oo 0 0,1 0,2 0,4 0,6 0,8 1
Solution d'ortho-phénanthro-
Iine à 0,1 % (ml) 1 1 1 1 1 1 1
Mode opératoire.
Remarques.
Le p H de la solution doit être compris entre 2 et 9.
L'acide ascorbique peut être remplacé par le chlorhydrate d'hydroxyla-
mine, autre réducteur excellent.
La méthode est valable pour des concentrations supérieures à 1 mg par
litre et allant jusqu'à 4 mg par litre ( 1 ml d'ortho-phénanthroline permet de
doser au maximum 0,08 mg de fer dans la prise d'essai).
La coloration de l'ortho-phénanthroline ferreuse est stable pendant plus
de six mois.
RÉFÉRENCES
DOSAGE DU MANGANÈSE
Méthode colorimétrique
Principe.
L e manganèse est o x y d é en permanganate à l'aide de périodate de
potassium en milieu acide. L e permanganate ainsi formé est dosé colorimé-
triquement.
Réactifs.
—• acide chlorhydrique pur.
—- acide nitrique pur.
— acide phosphorique sirupeux.
— acide sulfurique pur.
— solution d'acide sulfurique à 33 % .
ÉLÉMENTS CONSIDÉRÉS COMME INDÉSIRABLES 215
Mode opératoire.
Évaporer jusqu'à siccité 1 litre d'eau à analyser dans une capsule de
platine. Porter le résidu à 1 000 0 C pendant 1 /2 heure ; reprendre par 2 ml
216 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Remarques.
BlBLIOGRAPHfE
D O S A G E DES P H É N O L S
Méthode volumétrique
Principe.
Après concentration et purification de l'échantillon, le phénol est soumis
à une bromuration puis dosé par iodométrie.
Réactifs.
— solution d'hydroxyde de sodium N.
— solution de bromure de potassium à 250 g % o :
bromure de potassium, chimiquement pur 25 g
eau distillée q.s.p 100 ml
Mode opératoire.
Concentrer au bain-marie 1 à 10 1 d'eau à analyser afin que la concentra-
tion finale minimum soit de 5 à 10 mg °/ 0 0 en phénol.
Introduire le liquide concentré et les eaux de lavage de Ia capsule dans
une ampoule à décantation. Traiter par 2 fois 100 ml d'éther sulfurique.
Décanter. La totalité des phénols passe dans la phase éthérée qui est addi-
tionnée de 50 ml de solution d'hydroxyde de sodium N. Agiter. Décanter la
218 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
phase aqueuse qui contient les phénols sous forme de phénates. Neutraliser
à l'aide de la solution d'acide chlorhydrique N et amener à un volume de
200 ml avec de l'eau distillée.
Cette solution est additionnée de 23 ml de solution de bromure de potas-
sium à 250 g 0Ioo, puis acidifiée avec 10 ml d'acide chlorhydrique au 1/2.
Porter au bain-marie à 25 0C. Ajouter alors exactement 25 ml de bromate
de potassium à 3 g 0 I 00 - Mélanger par agitation vigoureuse et laisser reposer
à 25 0C pendant 1 heure, en agitant plusieurs fois. Introduire dans la solution
25 ml d'une solution d'iodure de potassium à 200 g 0 I 00 . Mélanger et maintenir
à 25 0C pendant 30 mn exactement en agitant deux ou trois fois.
Titrer l'iode libéré, correspondant aux dérivés bromés formés à partir
des composés hydroxylés de la solution, par la solution d'hyposulfite de
sodium N/10.
Faire un témoin avec de l'eau distillée et traiter dans les mêmes condi-
tions que l'essai.
Méthode colorimétrique
Principe.
En milieu alcalin (pH : 9,4 environ) et après extraction à l'éther, le
phénol et ses homologues immédiatement supérieurs (crésols, naphtols, etc.)
donnent avec la 2-6 dibromoquinone-chloroïmide, des indophénols suscep-
tibles d'une évaluation colorimétrique.
Réactifs.
— alcool à 90°.
— éther sulfurique.
— sulfate de cuivre hydraté à 5 molécules d'eau
— solution d'hydroxyde de sodium N.
— solution d'acide chlorhydrique N.
— solution tampon :
borate de sodium 10 g
solution d'hydroxyde de soude N 30 ml
eau distillée q.s.p 500 ml
ÉLÉMENTS CONSIDÉRÉS COMME INDÉSIRABLES 219
Mode opératoire.
Dans une ampoule à décantation, traiter 500 ml d'eau à analyser par
deux fois 100 ml d'éther sulfurique. La totalité des phénols passe dans
la phase éthérée qui est décantée, puis additionnée de 50 ml d'hydroxyde de
sodium N. Agiter. La solution aqueuse contient les phénols sous forme de
phénates.
Introduire cette solution dans un ballon jaugé de 100 ml. Ajouter 5 ml
de solution tampon et 2 ml de solution diluée d'indicateur. Compléter à
100 ml avec de l'eau distillée. Agiter. Laisser 2 heures au repos puis effectuer
la lecture au spectrophotomètre, filtre rouge, longueur d'onde 625 mjx.
Soustraire de la densité optique lue celle indiquée pour un tube témoin
préparé dans les mêmes conditions. Se reporter à la courbe d'étalonnage.
Remarques.
— les solutions très diluées de phénol se décomposent très rapidement.
Les eaux doivent être analysées dans les six heures qui suivent le prélèvement
ou être stabilisées par l'addition de 1 g de sulfate de cuivre par litre. Dans ce
dernier cas, on peut conserver les échantillons plusieurs jours.
— l'extraction à l'éther sulfurique permet l'élimination des substances
organiques animales et végétales, des corps oxydo-réducteurs, des sulfures qui
Établissement de la courbe d'étalonnage
Dans une série de fioles jaugées de 100 ml numérotées, introduire successivement, en agitant après chaque addition:
Correspondance en mg de phé-
nol °/ 0 0 0 0,02 0,04 0,08 0,12 0,16 0,20 0,50 1
Effectuer les lectures au spectrophotomètre, filtre rouge, longueur d'onde 625 m d e u x heures après
l'addition du dernier réactif.
Soustraire des densités optiques lues pour les tubes réactionnels celle indiquée pour le tube témoin. Construire
la courbe d'étalonnage.
ÉLÉMENTS CONSIDÉRÉS COMME INDÉSIRABLES 221
BIBLIOGRAPHIE
DOSAGE DU Z I N C
Méthode colorimétrique
Principe.
L e ferrocyanure de potassium réagit avec le zinc pour donner un préci-
pité colloïdal de ferrocyanure de zinc susceptible d'un dosage photocolori-
métrique.
222 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Réactifs.
— acide chlorhydrique concentré.
— solution de chlorure d'ammonium à 10 % .
— solution de sulfite de sodium à 10 % .
— solution de ferrocyanure de potassium à 0,5 % .
— solution étalon de zinc à 0,010 g °/ 0 0 :
sulfate de zinc 0,02467 g
eau distillée q.s.p 1 000 ml
Acide chlorhydrique
concentré (ml) 1 1 1 1 1 1 1
Solution de chlorure
d'ammonium à 10 %
(ml) 20 20 20 20 20 20 20
Solution de sulfite de
sodium (gouttes)... 1 1 1 1 1 1 1
Correspondance en mg
dezinc°/ 0 0 0 0,5 1 1,5 2 2,5 5
Laisser reposer quelques minutes, puis ajouter dans chacun des tubes
1 ml de solution de ferrocyanure de potassium à 0,5 %. Agiter. Laisser 5 mn
à l'obscurité puis effectuer les lectures au photocolorimètre muni d'un filtre
rouge de longueur d'onde 650 m S o u s t r a i r e des densités optiques lues pour
les étalons, celle indiquée pour le témoin. Construire la courbe d'étalonnage.
Mode opératoire.
Introduire dans une éprouvette bouchée émeri de 50 ml, 25 ml d'eau
à analyser. Ajouter 1 ml d'acide chlorhydrique concentré, 20 ml de solution
ÉLÉMENTS CONSIDÉRÉS COMME INDÉSIRABLES 223
Remarques.
— les limites d'utilisation de la méthode se situent entre 0,5 et 10 mg
de zinc par litre. En dehors de ces limites concentrer ou diluer convenablement
l'eau à examiner.
Pour se faire une idée de la teneur en zinc, pratiquer l'essai suivant :
A deux éprouvettes contenant 100 ml d'eau à analyser, ajouter 1 ml d'acide
chlorhydrique à 10 % et 1 ml de solution saturée de SH 2 fraîchement préparée.
Ajouter dans une des éprouvettes 5 ml d'acétate de sodium à 10 % et laisser
reposer. Si l'eau à analyser contient plus de 10 mg de zinc par litre, un trouble
apparaît immédiatement dans la solution contenant l'acétate. A la concentra-
tion de 5 mg % 0 le trouble n'apparaît que 30 s environ, et à la concentration
de 2 mg °/ 0 0 n'apparaît qu'une minute après.
— S'il y a des sels ferriques, la solution ne contenant pas d'acétate devient
trouble ; les éliminer soit par extraction à l'éther de leur complexe sulfocyané
en milieu chlorhydrique, soit par le cupferron en milieu chlorhydrique N au
moyen d'un mélange éther-benzène ou éther-chloroforme.
Réactifs.
— solution d'acide chlorhydrique à 10 %.
— solution de fond :
solution GlNH 4 N 25 ml
solution N H 4 O H N 25 ml
Mode opératoire.
Évaporer à sec au bain-marie 100 ml d'eau à analyser. Reprendre le
résidu d'évaporation par une goutte d'acide chlorhydrique à 10 %, 2 ml
d'eau distillée. Introduire dans un tube à polarographier et ajouter 4 ml de
solution de fond et 1 ml de solution de blanose à 1 %.
Faire passer un courant d'azote pendant 10 mn environ aux fins d'homo-
généisation et de désoxygénisation de la solution. Polarographier entre
0,9 et 1,6 volts.
Ajouter dans le tube précédent un volume connu de solution étalon de
zinc à 0,02 g °/ 0 0 de façon à doubler la hauteur de la vague. Faire passer un
courant d'azote pendant 5 mn et polarographier une seconde fois, dans les
mêmes conditions que précédemment.
Soit h et H les hauteurs respectives des deux courbes ainsi obtenues.
La différence H — h correspond à la quantité de Zn++ introduite au deuxième
essai.
Remarque.
Une prise d'essai de 3 ml d'eau permet de déceler jusqu'à 3 mg de Z n + + au
litre.
BIBLIOGRAPHIE
CARACTÉRISATION ET DOSAGE
DES P R O D U I T S P É T R O L I E R S
Hydrocarbures légers
Principe.
Les hydrocarbures légers sont extraits de l'eau par le vide ou entraînés
par le gaz carbonique. Leur volume global est déterminé par différence
après combustion.
Mode opératoire.
— extraction des hydrocarbures légers par le vide : (se reporter à la
méthode des gaz dissous de l'eau).
— entraînement des hydrocarbures légers par le gaz carbonique :
Cette méthode consiste à entraîner les hydrocarbures légers de l'eau par
un courant continu de gaz carbonique pur. Le mélange gazeux est ensuite
débarrassé du gaz carbonique dans un absorbeur à potasse, puis de l'oxygène
dans un absorbeur à pyrogallol.
— Détermination du volume global des gaz combustibles par la méthode
du four à combustion (se reporter à la méthode des gaz dissous de l'eau).
Essences de pétrole
La pollution de l'eau par l'essence peut être caractérisée d'une façon très
sensible par le goût et l'odeur. Un autre critère de cette pollution est le film
irisé visible à la surface de l'eau.
Remarques.
— Des observations effectuées en Allemagne démontrent que l'eau du sous-
sol soumise à l'influence de l'essence ne contient pas de nitrates. Il semble que
dans le sol l'essence est oxydée d'abord par l'oxygène libre des couches supé-
rieures du sol et de l'eau ; plus tard, c'est l'oxygène des nitrates existants qui
sert d'oxydant.
L'évolution de l'influence de l'essence sur l'eau peut être suivie objective-
ment, en contrôlant la teneur en nitrates pourvu que d'autres produits se
prêtant à la réduction fassent défaut. Ainsi le dosage des nitrates peut cons-
tituer une vérification du test de l'odeur.
— La contamination de l'eau par les essences de pétrole peut encore être
perceptible après plus de 4 ans.
Huiles de pétrole
Principe.
La pollution des eaux naturelles par l'huile peut être décelée soit après
extraction à l'éther de pétrole, soit après adsorption sur magnésie, par
fluorescence à la lumière ultra-violette.
Matériel spécial.
— ampoules à extraction.
— extracteur à rouleaux.
— fluorimètre ou lampe à U.V.
Réactifs.
— éther de pétrole (d à 20 uC comprise entre 0,645 et 0,655) dont la pureté
a été vérifiée, ou oxyde de magnésium chimiquement pur.
— solution étalon d'huile dans l'eau à 1 g par litre :
ÉLÉMENTS CONSIDÉRÉS COMME INDÉSIRABLES 227
Dans une fiole jaugée d'un litre, peser 1 g d'huile de pétrole et compléter
à 1 litre avec de l'eau distillée. Bien agiter pour obtenir une émulsion très homo-
gène.
Mode opératoire.
Remarque.
Cette méthode peut être sensible jusqu'à la limite d'un milligramme par
litre.
228 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
RÉFÉRENCES
S O U F R E ET C O M P O S É S SOUFRÉS
Principe.
L e soufre colloïdal est extrait de l'eau par du trichloréthylène. Après
évaporation du solvant, le soufre est repris par de l'acétone pure. La solution
acétonique donne, en présence d'un réactif alcalin un cétosol de soufre allant
du bleu ciel au vert foncé, susceptible d'un dosage colorimétrique.
Réactifs.
— trichloréthylène pur.
— acétone pure.
— chlorure de sodium pur.
— solution de chlorure de sodium à 5 % , 3 % , 1 % , 0,5 % .
— hydrosols de soufre :
Introduire dans un ballon de 2 1, 1900 ml d'eau distillée, récemment
bouillie et refroidie. Faire arriver un courant d'anhydride sulfureux pur et un
courant d'hydrogène sulfuré pur par deux tubes de même diamètre, les débits
gazeux étant aussi voisins que possible. Un trouble jaune apparaît aussitôt
dans le liquide qui s'acidifie rapidement surtout par la formation d'acides
polythioniques. Puis le soufre précipite en flocons qui s'amassent au fond du
ballon. Séparer le dépôt du liquide surnageant dont le p H est voisin de 1.
Additionner le liquide décanté de 5 % de chlorure de sodium pour précipiter
le soufre colloïdal demeuré en suspension. Décanter. Réunir les deux gels sur
un filtre buchner et laver avec des solutions de chlorure de sodium de titre
décroissant de 5 % à 0,5 % , jusqu'à ce que le p H des eaux de lavage s'élève à
5,6. Ceci a pour but d'éliminer sensiblement tous les acides formés en même
temps que le soufre colloïdal. Le gel de soufre ainsi purifié peut être remis
immédiatement en hvdrosol dans de l'eau bidistillée (pH : 5,6).
Dans une série d'ampoules à décantation de 250 ml numérotées, introduire successivement et en agitant après
chaque addition :
Correspondance en mg
0Ioo de soufre colloïdal 0 0,001 0,005 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06 0,07 0,08
Extraire le soufre colloïdal de chacun des échantillons, par 2 fois Î0 ml de trichloréthylène. Filtrer le solvant
sur papier filtre et évaporer au bain-marie. Reprendre le résidu par fO ml d'acétone pure et ajouter 1 ml de réactif
alcalin. Effectuer les lectures au photocolorimètre, filtre bleu vert 520 m^ de longueur d'onde, dans les 5 s qui
suivent l'addition du réactif alcalin. Soustraire des densités optiques lues pour les essais, celle relevée pour le
témoin. Construire la courbe d'étalonnage.
SOUFRE ET COMPOSÉS SOUFRÉS 231
— Réactif alcalin :
potasse pure 1 g
alcool méthylique pur 100 ml
Mode opératoire.
Prélever 5 1 d'eau captée à l'émergence et le plus rapidement possible.
Épuiser par 80 ml de trichloréthylène dans une ampoule à décantation. Le
solvant est décanté puis filtrer sur papier filtre. Évaporer à sec au bain-
marie. Reprendre le résidu par 10 ml d'acétone. Ajouter 1 ml de réactif
alcalin. Effectuer la lecture, au photocolorimètre, dans les 5 s qui suivent
l'addition du réactif alcalin, filtre bleu-vert, longueur d'onde 520 my. Sous-
traire de la densité optique lue pour l'essai, celle relevée pour un témoin
traité dans les mêmes conditions. Se reporter à la courbe d'étalonnage.
Remarques.
— cette méthode n'est valable que pour de faibles concentrations de
soufre colloïdal. En présence de grandes quantités de soufre, les cêtosols ont une
coloration jaune.
— les densités optiques obtenues sont fonctions de la concentration mais
ne suivent pas la loi de BEER-LAMBERT. La courbe est logarithmique.
BIBLIOGRAPHIE
DOSAGE DU SOUFRE
E T DES C O M P O S É S S O U F R É S RÉDUCTEURS
Principe.
Cette méthode est basée d'une part sur l'affinité de l'iode pour l'hydro-
gène et d'autre part sur l'affinité de l'argent pour le soufre.
Elle permet ainsi :
Prélèvement de l'eau.
Pour prélever l'eau destinée au dosage du soufre et de ses composés,
il est nécessaire d'effectuer les prélèvements avec le moins de perturbations
possible. Pour cela, utiliser un appareil spécial.
Appareil d'Urbain.
Il est constitué d'un flacon comportant un rodage à deux tubulures dont
l'une (/) descend au fond du ballon, et d'un bouchon hermétique genre canette
de bière.
Placer le flacon dans un seau et l'y maintenir par un collier amovible
en fil de fer.
Lorsqu'il s'agit d'un prélèvement dans un puits, adapter au tube latéral
(Z1) un tuyau de caoutchouc K, tandis que le tube central (/) sert à l'entrée
de l'eau dans le flacon.
Attacher le seau à une corde et le descendre dans le puits de façon à ce
que l'extrémité libre du tube de caoutchouc K s'élève à peine au-dessus de la
surface de l'eau. Le flacon se remplit alors par le tube (/) sans barbottage.
Dès que le flacon est plein, retirer le système, enlever rapidement le rodage et
boucher hermétiquement.
SOUFRE ET COMPOSÉS SOUFRÉS 233
Réactifs.
Mode opératoire.
Prélever 250 ml d'eau minérale sulfureuse et précipiter les silicates et les
carbonates par 5 ml d'une solution saturée de chlorure de baryum. Filtrer
à l'abri de l'air. Le filtrat ne doit plus précipiter par 1 ou 2 gouttes de chlo-
rure de baryum.
Remarques.
dans le cas où les dosages ne pouvaient se faire immédiatement, conser-
ver l'échantillon sous atmosphère d'azote.
— certains auteurs expriment leurs résultats d'une façon plus particu-
lière, soit en indice de sulfuration, soit en degré sulfhydrométrique ou encore
directement en teneur de S des éléments soufrés.
L'indice de sulfuration est le nombre de millilitres de solution d'iode
N/10 que nécessite la saturation de 1 000 ml d'eau à analyser.
Le degré sulfhydrométrique est le nombre de milligrammes d'iode absorbé
par 1 litre d'eau à analyser.
BIBLIOGRAPHIE
GAZ DE L'EAU
D O S A G E DES G A Z DE L ' E A U
Ce dosage porte sur deux fractions de gaz, les gaz spontanés c'est-à-dire
ceux s'échappant à l'émergence, et les gaz dissous dans l'eau. Ces deux frac-
tions sont constituées en général par les mêmes éléments, à savoir, le gaz
carbonique, l'oxygène, les gaz combustibles, l'azote et les gaz rares.
Prélèvement.
Pour les gaz à l'émergence, adapter sur un flacon rempli d'eau de la
source, une tubulure terminée par un entonnoir. Capter les bulles de gaz
au sein du liquide jusqu'à ce qu'elles aient chassé tout le liquide du flacon.
Prélever ainsi une dizaine de flacons que l'on bouchera hermétiquement
sous l'eau.
Pour les gaz dissous, prendre un ballon Pyrex d'un litre muni d'un rodage
avec robinet afin de permettre de faire un vide aussi poussé que possible.
Prélever l'eau par aspiration à environ 50 cm de la surface. Changer d'équi-
page sous l'eau et fermer hermétiquement.
Gaz spontanés
Principe.
Les gaz sont desséchés sur de l'anhydride phosphorique puis envoyés
dans deux barbotteurs qui absorbent successivement le gaz carbonique et
l'oxygène. Les gaz combustibles sont brûlés dans un four contenant de
l'oxyde de cuivre. L'azote se déduit par différence.
Appareillage.
Utiliser un appareil du genre O R S A T .
Celui-ci est constitué par un tube gradué A de 100 ml entouré d'un man-
chon rempli d'eau pour maintenir les gaz à température constante. Ce tube
238 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Réactifs.
— Solution de pyrogallate (le potassium :
solution de pvrogallol à 25 % 100 ml
solution de K O H à 33 % 500 ml
Mode opératoire.
Le volume initial du mélange gazeux étant de 100 ml, les résultats sont
donnés directement en pourcentage.
Gaz dissous
Principe.
Les gaz dissous de l'eau sont extraits soit par ébullition, soit par le vide,
puis desséchés et analysés comme les gaz spontanés.
240 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Placer l'eau dans un ballon A que l'on relie par un caoutchouc épais
muni d'une pince, à un tube adducteur portant une ampoule B remplie
partiellement avec le même liquide.
L'eau à analyser est prélevée dans une ampoule A portant deux tubu-
lures : l'une est munie d'un rodage et d'un bouchon B, l'autre d'un robinet R
et d'un rodage mâle C. L'ampoule ayant été parfaitement remplie d'eau, la
fixer à l'aide du rodage C sur l'appareil constitué par le ballon D et les conden-
seurs M et N, et relié à une trompe à mercure.
GAZ DE L'EAU 241
passée dans D, faire fondre la glace dans M et distiller l'eau dans N, maintenu
alors à — 8 0 °C, de façon à libérer les bulles de gaz éventuellement retenues
dans la glace.
Mode opératoire.
Utiliser la technique décrite pour le dosage des gaz spontanés.
BIBLIOGRAPHIE
D O S A G E DE L ' O X Y G È N E DISSOUS
Principe.
Précipitation dans l'eau de l'hydroxyde de manganèse qui absorbe com-
plètement l'oxygène présent pour former de l'hydroxyde manganique. Celui-
ci, sous l'action de l'acide chlorhydrique, donne du chlorure manganique qui
libère l'iode de l'iodure de potassium.
Réactifs.
—- Solution de soude et d'iodure de potassium :
iodure de potassium 15 g
soude pure (exempte de nitrite) 40 g
eau distillée q.s.p 100 ml
Dissoudre l'iodure de potassium et la soude dans un petit volume d'eau,
refroidir et ajuster à 100 ml.
— Solution de chlorure de manganèse :
chlorure de manganèse à 4 molécules d'eau (exempte de
fer) 50 g
eau distillée 100 ml
— Acide chlorhydrique concentré (d : 1,18) exempt de chlore et de fer.
— Solution d'hyposulfite de sodium N/100.
Elle est préparée extemporanément par dilution de la solution ÀT/10.
— Empois d'amidon.
Mode opératoire.
Remplir complètement d'eau un ilacon de 250 ml muni d'un bouchon
bien rodé et dont la capacité a été déterminée par pesée. Laisser l'eau s'écou-
ler pendant un certain temps en la faisant arriver au fond du ilacon par un
tube de verre.
Introduire tout près du fond avec une pipette à 2 traits 1 ml de mélange
soude-iodure de potassium ou 2 ml si l'eau est très chargée en gaz carbonique.
Ajouter de la même façon, 1 ml de solution de chlorure de manganèse. Rou-
cher soigneusement le flacon sans faire entrer de bulle d'air en humectant au
préalable le bouchon. Retourner vivement le flacon à plusieurs reprises et
laisser déposer le précipité floconneux d'hydroxyde de manganèse. Lorsque la
partie supérieure du liquide s'est complètement clarifiée, déboucher et à
l'aide d'une pipette effilée humectée d'eau, faire couler au fond du ballon
2,5 ml (ou 5 ml) d'acide chlorhydrique. Refermer le ballon et agiter. Trans-
vaser avec soin la solution contenant l'iode dans un erlenmeyer. Ajouter
quelques gouttes d'empois d'amidon et titrer avec la solution d'hyposulfite
de sodium N/100 jusqu'à décoloration complète.
Soit /1 le nombre de millilitres d'hyposulfite de sodium Ar/100 utilisés.
gaz de l'eau 243
Remarques.
— déduire du volume d'eau essayé, le volume d'eau déplacé par les
réactifs soit 2 à 3 ml.
— prendre des précautions spéciales pour les eaux chargées en nitrites,
matières organiques, matières en suspension, sels ferreux et ferriques.
En présence de nitrites, sels ferreux et ferriques, ajouter 1 ml d'une solu-
tion à 40 % de fluorure de potassium avant l'acidification de l'échantillon et
additionner le réactif soude-iodure de potassium de 10 g °/ 0 0 de nitrure de
sodium.
En présence de matières en suspension, les éliminer en ajoutant au prélè-
vement d'eau, 10 ml d'une solution de sulfate de potassium et d'aluminium à
10 % et 2 ml d'ammoniaque pure. Effectuer le dosage sur la solution claire
surnageante séparée en siphonnant.
En présence de matières organiques, pour éliminer l'erreur due à l'iode
consommé effectuer un second essai pour lequel l'acide chlorhydrique sera
ajouté avant de laisser déposer le précipité floconneux d'hydroxyde de man-
ganèse.
•— Un dispositif spécial de Ilacon à bouchon creux est préconisé par
A. LESTRAT et L. COIN pour ce dosage et en particulier pour les essais prati-
qués sur le terrain.
BIBLIOGRAPHIE
AGRESSIVITÉ
DÉTERMINATION DE L'AGRESSIVITÉ
Certaines eaux naturelles peuvent corroder à froid, les métaux, les cal-
caires, le ciment et les produits qui en dérivent (maçonneries, bétons...).
Cette corrosion, plus particulièrement dénommée « agressivité », dépend
principalement de deux facteurs sur les trois suivants :
CO2 libre, alcalinité et pH.
ESSAI A U MARBRE
Principe.
Lorsqu'une eau atteint son équilibre, elle peut, soit déposer des sels :
elle est alors dite « incrustante », soit en fixer : elle est alors dite « agressive ».
L'essai au marbre a pour but de déterminer cette propriété. Si elle ne mani-
feste aucune de ces propriétés, elle est dite « inactive ».
AGRESSIVITÉ 245
Réactif.
Mode opératoire.
Sur l'eau à analyser, effectuer les mesures de p H et d'alcalinité totale à la
source. Puis dans un erlenmeyer de 250 ml, bouché émeri, ajouter du marbre
à 200 ml d'eau du même échantillon jusqu'à effleurement.
Laisser en contact 2 à 3 heures, en agitant de temps en temps. Puis
décanter et filtrer.
Déterminer sur ce filtrat le p H et l'alcalinité totale; ceux-ci sont alors
dits « de saturation ».
— le p H initial de l'eau.
— l'alcalinité totale en carbonate de chaux CO3Ca (mg/1).
— la concentration en calcium (mg/1).
— l'extrait sec (mg/1).
— la température en degré centigrade pour laquelle le p H de saturation
doit être connu.
G R A P H I Q U E ET MONOGRAMME POUR LA D É T E R M I N A T I O N DU p H DE S A T U R A T I O N to
P A R LA F O R M U L E DE L A N G E L 1ER o
colonne 1 colonne 2 colonne 3 colonne 4 colonne S
Ca Alc
ligne Pivot P^s
1 1-1
7,5-1 E-12,0
Ê-11,5 2H
2 -
=-11,0 3
3 -
•
4- as
111111111
4 -
LD
>
5-
5 - 6; «s
6 :
O
Oî
8 M
8 - 10 :
Ë- 9,5 O
10-E
-
M
£ 05
E- 9,0 15
15 4 M
>
20 î
20 r- 8,5 G
y,
30
3 0 - - 8,0 y.
>
40
H
4 0 - 50 G
r- 7,5 60
5 0 - — SJ
60 - r 80 2
Ê- 7,0 r
80 100 -f
100-f L 6,5
150 -
150 î E- 6,0 200 - i
200 250 - î
E- 5,5 300 —
300- 400 —
E- 5,0 500
400-
600 —
Total des sels dissous (mg/l) 500- =- 4,5
800
1000 —
AGRESSIVITÉ 247
Remarques.
— La formule de LANGELIER est donnée comme valable pour un p H com-
pris entre 6,5 et 9,5 par LANGELIER. Toutefois, HOOVER précise que la formule
n'est utilisable qu'à partir du pH 7, en particulier s'il existe des sels de sodium
dans l'eau.
— LANGELIER propose de traiter une eau agressive, lorsque : i est < — 1 .
— Pour éviter la corrosion (le fer est attaqué à un p H < 9,5), il faut que la
vitesse d'attaque soit inférieure à la vitesse de formation du dépôt carbonaté
protecteur, trois conditions sont alors à satisfaire :
— TAC > 6 à 8 ° d ' a p r è s L . H . L O U W E KOOÏMANS.
— l'eau ne doit pas contenir de CO2 agressif d'après TILLMANS.
— p H > 7,4 pour les eaux normalement minéralisées ou
p H > 7,6 pour les eaux douces d'après TILLMANS et MUNDLEIN.
— une quantité d'oxygène > 5 mg/litre semble indispensable pour la
formation de la couche protectrice.
BfBLfOGRAPHfE
NOTION D'ÉQUIVALENCE
S'exprime en un
nombre de. . . . grammes milligrammes microgrammes
C en mé = C en milligrammes : •
Balance ionique :
Le contrôle des résultats de l'analyse d'une eau peut être effectué par
l'intermédiaire de la balance ionique : c'est-à-dire par la vérification de
l'échelle des anions et des cations. En théorie la somme des anions exprimée
en concentration de milliéquivalent doit correspondre exactement à la somme
des cations exprimée de la même manière. En pratique, il existe presque tou-
jours un écart entre ces deux chiffres. Cette différence ne doit pas dépasser
0,3 milliéquivalent pour une concentration d'anion ou de cation de l'ordre de
O milliéquivalents ou 1 milliéquivalent quand elle atteint ou dépasse 60 milli-
équivalents. Si la différence est supérieure à ces chiffres il est indispensable
de procéder à des vérifications analytiques. Ci-joint un tableau de facteurs
de conversion des milligrammes en milliéquivalents.
Pour transformer le nombre de milligrammes en milliéquivalents, mul-
tiplier le chiffre des milligrammes par le facteur de conversion des mg/1 en
mé/1.
Exemple :
3 mg d'Al+++ x 0,1112 = 0,3336 mé.
250 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Inversement :
Pour transformer le nombre de milliéquivalents en milligrammes, multi-
plier le chiffre des milligrammes par le facteur de conversion des mé/1 en
mg/1.
Exemple :
0,2 mé d'Al+++ x 8,993 = 1,8 mg.
conversion des
conversion des
conversion des
conversion des
mé/1 en mg/1
mé/1 en mg/1
mg/1 en mé/1
mg/1 en mé/1
Facteurs de
Facteurs de
Facteurs de
Facteurs de
Calions
Allions
ETABLISSEMENT DE LA C O M P O S I T I O N HYPOTHÉTIQUE
D'UNE EAU
En effet, les ions en solution dans l'eau n'existent pas sous forme c o m -
binée, mais sont à l'état libre. Cependant pour sacrifier à l'habitude, il nous a
paru utile de rappeler ce type de présentation qui a été assez largement
utilisé.
Les différents éléments seront groupés sous forme de sels en suivant pour
cela un ordre basé sur leurs affinités réciproques. Ce groupement est arbi-
traire et ne doit pas être considéré comme représentant la composition de
l'eau.
L'ordre de groupement le plus communément utilisé est le suivant :
Anions Cations
NO3- Ca++
SO4- Mg++
CO3H- Na+
CL K+
Dans les cas courants, il n'est pas nécessaire de faire figurer, dans la
composition, les anions et cations autres que ceux indiqués ci-dessus.
L e tableau ci-joint permet d'effectuer rapidement les calculs.
Exemple :
Supposons que l'on ait trouvé dans l'analyse d'une eau les résultats
suivants exprimés en mé par litre.
NO3- = 0,05 Ca++ = 3,02
SO4- = 0,45 Mg++ = 0,54
CO 3 H- = 3,20 Na+ = 0,70
Cl- = 0,60 K+ = 0,04
Raisonner ainsi :
0,05 mé de N O 3 - sont combinés à 0,05 mé de Ca++ pour donner 0,05 mé
de (NO 3 ) 2 Ca soit en milligrammes :
82 x 0,05 = 4,10 mg de (NO 3 ) 2 Ca.
Il reste 3,02 — 0,05 = 2,97 mé de Ca++ qui sont combinés d'après les
affinités réciproques aux 0,45 mé de SO 4 —.
Donc : 0,45 mé de SO 4 Ca soit :
68 x 0,45 = 30,6 mg de SO4Ca.
Il reste encore :
2,97 — 0,45 = 2,52 mé de Ca++
Il reste alors :
3,20 — 2,52 = 0,68 mé de CO 3 H - qui se combinent aux 0,54 méq de
Mg++, etc...
REPRÉSENTATION GRAPHIQUE
DES RÉSULTATS D ' U N E A N A L Y S E DE L'EAU
I. —- D I A G R A M M E VERTICAL LOGARITHMIQUE
(Méthode de SCHOELLER)
Utilisation du diagramme.
La figuration sur le diagramme logarithmique de la composition chi-
mique d'un échantillon d'eau se fait directement à l'aide des éléments relevés
sur le bulletin de l'analyse. Les points représentatifs des teneurs en Ca++,
Mg++, Na+, Cl - , SO 4 —, CO 3 — fixe, CO2 libre, du p H et du degré hydrotimé-
trique T H sont reportés à vue sur les échelles correspondantes. Quand le
CO2 libre n'est pas porté sur le bulletin, il peut être déterminé sur le dia-
gramme par construction. Il suffit de réunir par une droite le point représen-
tatif de la teneur en CO 3 — et celui du pH. Cette droite coupe l'échelle du
CO2 libre au point correspondant à la teneur en CO2 libre de l'eau considérée.
La ligne figurative d'un échantillon d'eau s'obtient en réunissant 2 par
2 et par des droites, les points représentatifs des échelles voisines. L'examen
sur le diagramme de la forme et de la position de cette ligne figurative permet
de connaître le caractère de l'eau et de comparer deux eaux entre elles. Elle
permet également de connaître le p H d'équilibre. Pour déterminer le p H
d'équilibre, tracer la droite passant par les points représentatifs des teneurs
en Ca++ et CO3— de l'échantillon. Relever au point d'intersection de cette
droite avec l'échelle de p H d'équilibre la valeur correspondante à l'équilibre
chimique du système eaux calcaires.
Si la valeur du p H indiquée sur le bulletin est supérieure à celle du p H
d'équilibre, l'eau est incrustante.
PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DE L'ANALYSE DE L'EAU 255
( D'après H\ ScAceIZerJ
^M-Cfsoooo-
tc Calmg/l) Mg|mg/l| TH lg/L) C |mg/l) S04|mg/l) CC pH mesuré
7000 4000 10000-1
- 300 7000 9000 -
6000 -
IOOO 9,1Ù0 - 6000 A
!000 3000- 7000 -\
6000 -
: j 1000 XOO 7000 - ICOOO- 6000 —.
-100 KCO
no -i 4000 • KC.il -
-Booo : (000- KOC - XOO-
-9000 J 300 A
5X0 - 7300-
HSom : 700 4000-
-7000 \ 6000 -,
600 ~ 4000 -
-m -6000 J XOO- 3000 A
XO H
-K -9000 '. /000
xoo -1 3000- 4000-
-10
-m 900 A
-4000 • IOO SOOO-
- 60 3000-
700 2000 -
-SO r3000 i1000 600 A
900 XOO-
?00 2000 -
-iO J
900 A
-3000 "j 400 - XO A d'équilibre IOOO -,
-30 '• A * '®'C KX>0 - 900 A
700 600 A
-"X> 900-
300 A 700 A
600 ' ' 600 -
-10 j IOO -, «W-q 700 - /000 - 600 A
90 400 -3 900 H
rmx> : •< 600 - 600 -i XO-
-900 J eo
70 ~* 500 - 700 -
-SOO : -Is : 400 A
-700 : 10 - 7 600-,
-600 j "A XO- 300 A
-O fo A
•9
-9 -soo : -7.00 300 -
-e /00 -. 40 400 - CO2
-7 -400 ' 90 -. soo-
libre
•2
-6 60 300 -
70 H
3
4 SOOA
-S -300 1
60 5 X-,
100 6 SO0 -
•4 : - 50 90 i 40-.
7
-300 - 40 60 A 6 100 -
-J -
70 A ' IOO 90 A
60 -6.00 90 H 60 A
60- 70 A
: ; fO TOn IOO - 60 J
-I IO
9 •3 90 -
-/<w : 40 eo-. 60 -. X-
-90 _ 6
7 •f 50Â 70 A
•6 40 A
-70 ; 6
•7 40 -
60 A
t/ J ? A •6 fO - 30 A
h 0.9 •9
-x : !0 -. -9,00 30 ' 40
r 0.8
9
t 07 ; SO ^
e -j 30 A
-0.6 SO-
7A
-35 ,
6 •
m -.
-0.4 : -j f 9A SO -
-sa -j 6 A IO -,
4 -
-0.3 7A ? 1
IO-,
6 -: r - 8 -
« - 7 A
-ot _ t -, 1 A 10 -, 6 -.
0.9 A •s - 9 A
rX o.e 6 -i « H !> À
r9 _ 7A
0,7 - sÀ •
6 i A
-T : o,6-; « H
f -
-OI -U J c.:i * 3 -
256 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Remarques.
I 0 La surface correspondant aux anions est en général supérieure à celle
correspondant aux cations, la différence représentant le CO2 libre ou le SH2 selon
les cas.
2° Si l'on distingue les portions d'acides forts O1 et faibles a2, on peut
vérifier sur le graphique en posant B = bases et A — acidité (O1 -f b2) :
— que B — O1 est le taux de bases lié à des acides faibles et représente
l'alcalinité de titration.
— que dans la portion a 2 , une partie égale à B — O1 est liée sous forme de
carbonates ou de sulfures, ce seront les acides faibles combinés.
— que dans la portion a3 — (B — O1), il y aura une partie égale encore à
(j3 — O1) qui sera sous la forme (acides faibles) faiblement combinée ; seule la
partie a2 — (2 x (B — O1) représentera les acides faibles libres (voir flg. II).
L'inconvénient de cette méthode est de ne pas permettre la représentation
des éléments se trouvant dans l'eau en quantité infinitésimale.
I 0 Les acides forts et les bases alcalines restant inchangés, les bases
autres que les alcalines, unies à des acides forts ainsi que les acides faibles
unis à des bases alcalines, ne seront pas déplacés de leur combinaison.
Ces constatations permettent de déduire graphiquement les altérations
possibles d'une eau.
CO ,libre
CO2
B-a1 W
_0J
3
B-a'
Ca
Mg
a' M
OJ
-O
Na
B A
FIG. 1. FIG. 2.
Exemples :
2° Eau bicarbonatée sodique (Ca et Mg à l'état de traces).
La figure 3 représente graphiquement les résultats de l'analyse de
l'eau, si l'on groupe en 2 colonnes les anions d'une part, et les cations de
l'autre, on a : figure 4.
— une portion Ci1 d'acides forts qui est unie à une portion b1 de bases.
— une portion a2 d'acides faibles qui se répartit en 3 parties (x et y)
qui sont égales, la dernière (z) représentant le CO 2 libre.
Lors de l'altération de cette eau, la portion (z) de CO2 se dégagera, puis
la portion (y) tendra à s'échapper, provoquant la transformation des bicar-
bonates (x + y -J- b2) en carbonates ( x + b2) neutres.
Parvenue à ce stade, l'eau ne pourra plus évoluer à moins de circons-
tances exceptionnelles.
/ 1
CO2
,CO2 libre
N
FIG. 3. FIG. 4.
K kJ
as
(CO 2 Wre)
CO,
K (CO 2 )
3*
(32+3 3)
(CO2)
63 33 33
(Ca+Mg)
Ca
Na b2 (COz)
(Na) a2
Ma Cl b,
(Na)
SOj (CUSO4)
F I G . 5. FIG. 6. FIG. 7.
Remarques.
I 0 Ces principes d'étude peuvent être appliqués à d'autres cas, et en par-
ticulier à l'analyse de l'évolution d'une eau sulfureuse au contact de l'air.
2° Il ne faut pas considérer comme absolues les constatations faites d'après
ces graphiques, en effet :
260 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
a) les altérations d'une eau qui sont régies par ces facteurs extérieurs
complexes (température, pression, etc...) peuvent conduire dans certains cas
à une augmentation de leur teneur en sels dissous (eaux agressives).
b) le départ des acides faibles n'est jamais complet et d'autre part, les
sels tels que le CO3Ca ou le CO3Mg ont une solubilité propre non négligeable.
c) il ne faut pas oublier que l'eau est un liquide de composition com-
plexe dont les différents constituants réagissent les uns sur les autres.
BIBLIOGRAPHIE
TYPE DE B O R D E R E A U D'ANALYSE
FEUILLE DE R E N S E I G N E M E N T S
POUR
L'ANALYSE CHIMIQUE DE L'EAU D
I. — P R É L È V E M E N T ET E X P É D I T I O N DES ÉCHANTILLONS
II. — R E N S E I G N E M E N T S A F O U R N I R P O U R U N E A N A L Y S E D ' E A U
., le.. 19...
CARACTÈRES ORGANO-LEPTIQUES
CARACTÈRES PHYSICO-CHIMIQUES
EXAMENS PRÉLIMINAIRES
MINÉRALISATION
(1) Les résultats d o n t l'expression n'est pas spécifiée sont exprimés en milligrammes
par litre d'eau.
264 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
EXAMEN MICROSCOPIQUE
RECHERCHES SPÉCIALES
SO4- - . . Mg+ + . . .
CO 3 H - . . Na+ ....
ci- K^
Total.. Total..
COMPOSITION HYPOTHÉTIQUE
(en milligrammes par litre)
Le Chef de Service,
PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DE L'ANALYSE DE L'EAU 271
B U L L E T I N D ' A N A L Y S E C O M P L È T E N O R M A L E D E A U <*>
( E x a m e n d'une eau inconnue destinée à une distribution nouvelle)
Eau d e s t i n é e à i a l i m e n t a t i o n en eau ( I ) —
de ( 2 ) — —
C o m m u n e de — — —
Opérateur —
P e r s o n n e s ayant a c c o m p a g n é l ' o p é r a t e u r
D a t e et h e u r e
Conditions atmosphériques : température pression.——
N a t u r e et i m p o r t a n c e des p r é c i p i t a t i o n s de la p é r i o d e p r é c é d a n t le p r é l è v e m e n t —
S é c h e r e s s e , basses eaux, o r a g e s , pluies persistantes, crues, etc. (3)
O R I G I N E DE L'EAU
RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES
EXAMEN AU LABORATOIRE
E X A M E N SUR PLACE DÉTERMINATIONS Commencé le :
Terminé le :
Aspect
Turbiditi
Couleur
Odeur
Saveur
Température en 0 C
PH
Résistivité à 2 0 ° C en o h m par c m .
mg au litre mé au litre mg au litre
A n h y d r i d e carbonique libre
Oxydabilité à chaud 10 mn (milieu alcalin)
Matières en suspension totales
Notations Notations
particulières particulières
mg au litre mg au litre
Ca++ CO1--
Mg+ + HCO,-
NH,+ S O . -
Na+ F-
K+ Cl-
Fe+ + NO1-
Mn+ + NO1-
SiO,—
P O . —
Somme : Somme :
INTERPRÉTATION HYGIÉNIQUE
D'UNE ANALYSE D'EAU
Aluminium.
L'aluminium susceptible d'être retrouvé dans l'eau ne présente pas de
caractère de toxicité. Les quantités massives de sulfate d'alumine journelle-
ment utilisées à travers le monde pour le traitement des eaux, n'ont jamais
posé de problèmes toxicologiques. La dose d'alumine contenue dans une
eau est généralement très faible. Pour une eau de bonne qualité elle ne dépasse
pas 5 mg par litre. La législation française indique qu'il est souhaitable que
la teneur en aluminium de l'eau après traitement ne soit pas supérieure à la
teneur de l'eau brute.
Ammoniaque.
L'ammoniaque est assez souvent rencontrée dans les eaux et traduit
habituellement un processus de dégradation incomplète de la matière orga-
nique. Sa présence est à rapprocher des autres éléments azotés identifiés
dans l'eau : nitrites et nitrates et des résultats de l'analyse bactériologique.
Il faut toutefois se souvenir que l'ammoniaque peut être rencontrée
dans les eaux météoriques et dans celles provenant de sols tourbeux et maré-
cageux. Dans ce dernier cas, elle a une origine purement végétale. On a
signalé aussi que dans certains puits tubés, il peut y avoir une production
électrochimique d'ammoniaque.
Enfin l'ammoniaque est utilisée associée au chlore dans certains procédés
de stérilisation. Il ne faut donc pas conclure trop rapidement et faire preuve
de prudence dans l'interprétation des résultats. Une eau potable 11e devrait
pas renfermer plus de 0,5 mg par litre d'azote ammoniacale. La présence
d'ammoniaque dans l'eau peut entraîner le développement de certains
germes donnant des goûts désagréables. Elle présente aussi l'inconvénient
de nécessiter une augmentation de la consommation du chlore pour la sté-
rilisation.
Anhydride carbonique.
L'anhydride carbonique est un élément de l'agressivité ou de l'incrusta-
tion.
Pour une teneur de bicarbonates de calcium et de magnésium, il existe
une quantité nécessaire d'acide carbonique pour qu'il n'y ait pas décompo-
INTERPRÉTATION HYGIÉNIQUE D'UNE ANALYSE D'EAU 269
Arsenic.
Il n'est pas signalé que le traitement des cultures par les dérivés arséni-
caux soit à l'origine de la présence d'arsenic dans les eaux de distribution.
Cependant dans certaines régions, ces produits sont utilisés en quantité très
importante. Il n'en est pas de même pour les déchets industriels qui sont assez
souvent à l'origine de pollutions arsenicales.
Les normes américaines et la législation française indiquent 0,05 mg
par litre comme concentration limite d'arsenic dans l'eau.
La limite anglaise moins sévère, est identique à celle préconisée par le
Comité d'experts de l'O.M.S. et fixée à 0,2 mg par litre. Des quantités supé-
rieures à ce chiffre peuvent cependant être absorbées, et nous avons vu dans
certaines régions minières consommer de l'eau contenant 0,80 mg par litre.
Bore.
Le bore n'existe qu'assez exceptionnellement dans les eaux de distri-
bution. Il est plus fréquent de le retrouver dans les eaux usées. Des quantités
correspondantes à 2 mg par litre ne présentent pas d'inconvénients. Des
quantités nettement supérieures, doivent être considérées avec circonspec-
tion étant donné l'affinité considérable du bore pour le système nerveux.
Calcium.
Le calcium qui est un élément de la dureté est généralement l'élément
dominant des eaux potables. Il existe surtout à l'état de bicarbonates et en
quantité moindre sous forme de sulfates, chlorures, etc... Les eaux de pluies,
de citernes n'en renferment que des traces.
L'influence du calcium de l'eau sur la santé de l'individu a été souvent
discutée. Cependant les recherches et les études statistiques ont montré qu'il
n'y avait aucune relation entre certaines affections et la teneur de cet élément
dans l'eau. D'ailleurs les quantités susceptibles d'être ingérées en boisson sont
inférieures aux quantités nécessaires à l'organisme, estimées approximative-
ment de 0,7 g à 1 g par jour.
270 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Chlore.
L'installation d'une stérilisation par le chlore soulève assez souvent
chez le consommateur un problème de fait. Plus particulièrement le traite-
ment au « Break point » contribue à laisser subsister des quantités relative-
ment importantes de chlore résiduel dans l'eau; des taux de 1 mg à 1,5 mg ne
sont pas rares. Si le réflexe de l'Américain est de rechercher ce goût comme un
critère de stérilité, l'Européen a plutôt tendance à rejeter une eau ayant une
saveur chlorée prononcée. Certaines populations non averties peuvent
alors être amenées à attribuer des troubles divers à la présence du chlore.
Bien que cet élément soit susceptible de paralyser des systèmes enzymatiques
importants, en particulier la triosephosphodeshydrogenèse nécessaire à
l'oxydation du glucose, il n'a pas été signalé d'accident par la consommation
d'eau chlorée. D'ailleurs le chlore résiduel disparaît très rapidement dans le
tube digestif sous l'action de la salive et du liquide gastrique. La législation
française indique que l'on ne devrait pas dans les conditions normales
d'exploitation laisser subsister au départ de la distribution plus de 0,10 mg de
chlore libre par litre.
Chlorures.
Le gros inconvénient des chlorures est la saveur désagréable qu'ils intro-
duisent dans l'eau. Ils sont susceptibles aussi d'amener une corrosion dans
les canalisations d'eau chaude. La législation française et les normes amé-
ricaines suggèrent que Ia quantité de chlore (CL) dans l'eau ne doit pas
dépasser 250 mg par litre. Le Comité des experts de l'O.M.S. indique comme
limite approximative 350 mg de chlore par litre. Cette quantité peut être
assez largement dépassée et atteindre 900 mg de chlore par litre et en parti-
culier dans les zones arides, sans autre inconvénient qu'un goût désagréable.
Dans le contrôle des eaux, ce qu'il importe de constater c'est moins le
taux absolu des chlorures qu'elles contiennent que la constance de ce taux.
Il ne faut cependant pas penser qu'il y a obligatoirement une pollution d'ori-
gine humaine ou animale lorsqu'il y a une augmentation du taux de chlo-
rures. Pour peu que le débit soit important, il faudrait admettre une pollu-
tion massive assez invraisemblable pour un relèvement relativement faible
du taux des chlorures. Une diminution peut aussi bien être le fait d'infiltra-
tions superficielles tout aussi dangereuses. Les variations du taux de chlo-
rures peuvent être provoquées :
— dans les zones arides par un lessivage superficiel en cas de fortes
pluies.
INTERPRÉTATION HYGIÉNIQUE D'UNE ANALYSE D'EAU 271
Chrome.
Le chrome est un élément anormal de l'eau. Il provient habituellement
des eaux usées des ateliers de galvanoplastie. Le Congrès d'Amsterdam avait
retenu que l'eau potable ne devrait pas contenir de chrome. Les normes
américaines et le Comité des experts de l'O.M.S. ont adopté comme concen-
tration limite maximum du chrome à l'état hexavalent le chiffre de 0,05 mg
par litre. La législation française, plus stricte, précise que l'eau potable ne
doit pas en contenir.
Couleur.
L'eau potable examinée sous une épaisseur moyenne de 20 cm est inco-
lore. Sous une épaisseur de quelques mètres, l'eau pure a une coloration bleue.
En fonction de la turbidité et des matières en solution elle pourra virer au
vert, jaune ou brun. Bien que l'eau colorée puisse ne pas être dangereuse,
elle présentera des inconvénients et sera suspecte au consommateur.
Dans un certain nombre de pays, la valeur de 10 mg/1 Pt, est considérée
comme un chiffre qu'il est souhaitable de ne pas dépasser et la valeur de
20 mg/1 Pt est admise comme limite supérieure acceptable.
Cuivre.
Une eau potable ne doit contenir du cuivre qu'à l'état de traces. En
dehors de pollutions industrielles ce métal provient habituellement de la
corrosion des tuyauteries, plus rarement il peut constituer le résidu d'un
traitement des algues par les sels de cuivre.
Les normes américaines indiquent comme dose limite, la quantité de
3 mg par litre. Le Comité des experts de l'O.M.S. et la législation française
précisent comme concentration limite la dose de 0,05 mg par litre à la station
de pompage et 3 mg par litre après 16 heures de contact avec les canalisations
neuves. La toxicité relativement faible des sels de cuivre pourrait permettre
des doses plus élevées, surtout si l'on tient compte des apports quotidiens
par l'alimentation. Cependant la saveur métallique et astringente des sels
de cuivre apparaît pour des doses de 4 à 5 mg par litre.
Il y aura lieu d'éviter la séjour trop long de l'eau en présence de cuivre.
Quant aux dangers relevés par certains à propos du traitement des algues,
il y a lieu de se rappeler que le cuivre n'intervient approximativement que
pour un quart dans le poids moléculaire du sulfate de cuivre.
Cyanures.
Les cyanures retrouvés dans les eaux proviennent des eaux résiduaires
industrielles. Celles-ci peuvent avoir pour origine :
272 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Degré hydrotimétrique.
Le titre hydrotimétrique exprime approximativement la teneur de l'eau
en sels de calcium et de magnésium. Ces éléments précipitent avec le savon
qui perd ainsi son pouvoir détersif et ne moussera plus que difficilement.
En ce qui concerne la toilette, dans le cas des eaux douces et après rinçage
la peau reste lisse et souple, tandis qu'avec des eaux dures elle se couvre de
savon calcaire et magnésien insoluble et devient rêche. A titre indicatif,
une eau dure entraîne une consommation supplémentaire de savon de 100 g
par degré hydrotimétrique et par mètre cube. Il faut retenir aussi que les
sels de calcium et de magnésium s'opposent à la cuisson convenable des
légumes. Enfin, si pour éviter la corrosion, la formation d'une couche carbo-
natée dans les canalisations nécessite une certaine dureté, une dureté élevée
entraîne dans les chaudières à vapeur la formation de tartre particulièrement
gênant.
Les eaux potables de bonne qualité ont un degré hydrotimétrique infé-
rieur à 15 degrés. Elles sont acceptables jusqu'à 50 degrés. Mais si elles dépas-
sent 60 degrés leur utilisation est extrêmement difficile et leur adoucissement
devrait être envisagé.
Dureté totale.
La dureté totale exprimant les mêmes éléments que riiydrotimétrie,
les indications données pour cette dernière, restent valables.
Eaux de bonne qualité jusqu'à 150 mg en CO3Ca (3 mé).
Eaux de qualité acceptable... jusqu'à 500 mg en CO3Ca (10 mé).
Eaux d'utilisation difficile, à adoucir au-dessus de 600 mg en CO3Ca
(12 mé).
Fer.
Le fer à l'état ferreux est assez soluble dans l'eau; oxydé à l'air, il passe
à l'état ferrique et peut précipiter. Suivant les cas il pourra exister en solu-
INTERPRÉTATION HYGIÉNIQUE D'UNE ANALYSE D'EAU 273
Fluor.
Le fluor peut être à l'origine de fluoroses et en particulier d'altérations
dentaires connues sous le nom de « Mottled enamel » chez les anglo-saxons
et de « Darmous » en Afrique du nord. Il est aussi susceptible d'amener une
diminution du nombre des caries dentaires. Dans certaines régions, la teneur
des eaux en fluor peut être élevée. Il a été établi que la consommation d'eau
dont la concentration en fluor est supérieure à 2,7 mg par litre, gêne le déve-
loppement normal des dents. Une eau contenant 5 mg de fluor par litre cause
un type sévère « d'émail marbré ». L'émail étant creusé et corrodé, il n'y a pas
seulement modification des dents en apparence. Les altérations de la struc-
ture et la diminution de la solidité sont telles que l'on doit envisager leur
remplacement par de fausses dents dès le jeune âge. S M I T H a établi les
concentrations toxiques en fluor des eaux potables. Une eau dont la teneur
en fluor comprise entre 0,1 et 0,8 mg n'entraîne pas l'émail marbré. Une eau
qui contient plus de 0,9 mg peut être dangereuse et constituer le point de
départ d'une altération possible. La limite la plus basse de la concentration
toxique en fluor, paraît être de 0,9 à 1 mg par litre. Ce chiffre a été admis
sensiblement par R I D E R qui abaisse cependant le taux pour les enfants à
0,7 mg par litre. Cependant C H A R N O T estime qu'il doit être tenu compte non
seulement de la concentration, mais également de la forme sous laquelle,
le fluor existe dans l'eau de boisson; le fluorure de calcium étant moins
toxique que le fluorure de sodium.
Les normes américaines précisent que les eaux contenant plus de 1,5 mg
par litre de fluor doivent être rejetées. Le Comité des experts de l'O.M.S.
indique une concentration limite identique. Par contre la législation fran-
çaise donne comme limite maximum 1 mg par litre.
Iode.
L'iode existe à l'état de traces dans la plupart des eaux. C'est C H A T I N
(1850) qui après avoir entrepris une série de recherches sur la teneur en iode
de l'air, de l'eau, du sol, des aliments, aboutit à la conclusion que « la trop
faible teneur en iode de l'eau de boisson dans certaines contrées paraît être
la principale cause du goitre ». A cette époque, son opinion ne fut pas admise,
mais depuis, les arguments se sont accumulés pour lui donner une base indis-
cutable. Le goitre augmente là où la teneur en iode du sol décroît. La fré-
quence du goitre est inversement proportionnelle à la richesse des aliments
et, particulièrement de l'eau en iode. Les besoins de l'organisme sont
estimés de l'ordre de 200 à 300 ^g par jour. L'expérience suisse de pro-
phylaxie du goitre par vente de sel de cuisine iodé à 1 p. 200 000 apportant
environ 50 ^g d'iode supplémentaire par jour a apporté une amélioration
très importante. Certains essais américains d'addition de dérivés iodés à
l'eau, mais avec des doses plus élevées ont provoqué des accidents d'intolé-
rance (iodisme) ou des réactions d'hyperthyroïdisme. Il faut signaler qu'à
côté de la déficience en iode, il existe d'autres facteurs goïtrigènes qui n'ont
pas encore tous été mis en évidence. Parmi ces facteurs additionnels semblant
provoquer une demande plus grande en iode de la part de l'organisme, on
peut citer : l'arsenic, le fluor, le calcium. A propos de ce dernier élément, il a
été noté ( M U R R A Y , R Y L E , SIMPSON et W I L S O N ) qu'une teneur en iode qui
dans une eau douce est suffisante pour prévenir Ie goitre peut être insuffisante
si l'eau est dure.
Magnésium.
Le magnésium est un élément de la dureté. Il ne provoque pas de phéno-
mènes toxiques mais les sels de magnésium ont un effet laxatif qui diminue
assez rapidement avec l'accoutumance. L'interprétation des taux de magné-
sium dans l'eau doit se faire en liaison avec les sulfates. Aussi le Comité des
experts de l'O.M.S. conseille de ne pas tolérer plus de 30 mg par litre si l'eau
contient en même temps 250 mg par litre environ de sulfates. Si la quantité
de sulfates est inférieure on peut tolérer comme concentration limite approxi-
mative 125 mg par litre. Les normes américaines retiennent aussi la dose de
125 mg par litre et Ia législation française estime qu'il est souhaitable de
ne pas dépasser ce chiffre. Cependant nous avons vu dans les zones arides
INTERPRÉTATION HYGIÉNIQUE D'UNE ANALYSE D'EAU 275
Manganèse.
Étant donné les quantités amenées journellement par l'alimentation,
le manganèse de l'eau ne peut être considéré comme présentant un caractère
de toxicité. Au point de vue gustatif, il peut donner un goût désagréable à
l'eau et, s'il précipite, le trouble produit n'est pas engageant. Au point de
vue domestique, il présente l'inconvénient, même en petites quantités, de
tacher la plomberie et le linge. Dans les usines de traitement des eaux, il
favorise la croissance d'organismes perturbant le fonctionnement des filtres
à sable et peut amener la formation de dépôts dans les canalisations.
Les normes américaines suggèrent que la quantité totale de fer et de
manganèse ne dépasse pas 0,3 mg par litre.
Le Congrès d'Amsterdam a retenu comme teneur acceptable 0,05 mg par
litre et comme limite supérieure 0,1 mg par litre. Par contre, la législation
française et le Comité des experts de l'O.M.S. sont plus sévères et indiquent
comme concentration limite approximative le chiffre de 0,05 mg par litre.
Matières organiques.
Il n'est pas possible de doser véritablement les matières organiques que
renferment les eaux. On se fait seulement par des tests, une idée de la quan-
tité de ces matières. Habituellement, on mesure, en milieu acide et en milieu
alcalin la quantité d'oxygène enlevée au permanganate de potassium par
les matières organiques d'origine animale ou végétale contenues dans une
eau. Les résultats s'expriment en oxygène par litre. Le Comité consultatif
d'Hygiène indique en milligrammes d'oxygène par litre les limites suivantes :
Ces chiffres nous paraissent un peu arbitraires car il n'apparaît pas qu'il
soit dangereux pour la santé d'absorber des eaux avec des taux nettement plus
élevés.
Certaines eaux artésiennes, les eaux des régions tourbeuses et chargées
d'humus contiennent des doses de matières organiques assez élevées tout en
étant inoffensives. Par contre des eaux n'en renfermant que de faibles traces
peuvent être très dangereuses par les éléments microbiens qu'elles véhi-
culent.
Pour l'interprétation des résultats il ne faut pas être trop absolu et il sera
276 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Nitrates.
Nitrites.
Les nitrites peuvent être rencontrés dans les eaux mais généralement à
des doses faibles. Ils proviennent soit d'une oxydation incomplète de l'ammo-
niaque, la nitrification n'étant pas conduite à son terme. Soit d'une réduction
INTERPRÉTATION HYGIÉNIQUE D'UNE ANALYSE D'EAU 277
des nitrates sous l'influence d'une action dénitrifiante. Une eau qui renferme
des nitrites doit être considérée comme suspecte. Cependant pour l'interpré-
tation définitive des résultats, il sera nécessaire de tenir compte des teneurs
en nitrates, en azote ammoniacal, en matières organiques et de l'examen
bactériologique. Pour des doses élevées, pratiquement exceptionnelles on
retrouverait des risques de formation de méthémoglobine ainsi qu'il l'a été
décrit à propos des nitrates. Il est important de signaler que les eaux en
contact avec certains terrains et certaines conduites peuvent contenir des
nitrites indépendamment de toutes souillures. On trouve aussi quelquefois
des nitrites non suspects dans les eaux pauvres en oxygène. Leur présence a
été signalée dans les eaux de pluie et dans les eaux provenant de la fonte
des neiges. Ils sont aussi susceptibles de se former sous l'action de bactéries
et à des températures élevées à partir de l'ammoniaque provenant de la stéri-
lisation par les chloramines. Il a été constaté en Allemagne que l'oxydation
de l'essence dans le sol peut utiliser en dehors de l'oxygène libre, de l'oxygène
emprunté aux nitrates qui sont alors transformés en nitrites.
Odeur.
L'eau potable doit être sans odeur non seulement au moment du prélè-
vement, mais encore après une période de 10 jours en vase clos à la tempé-
rature de 26 0 C. Les odeurs proviennent soit de produits chimiques, soit de
matières organiques en décomposition, soit d'algues et de protozoaires.
Certaines eaux ont une odeur d'hydrogène sulfuré qui peut disparaître assez
vite après un contact avec l'air. Les eaux de citernes sont souvent malodo-
rantes.
Oxygène dissous.
pH.
Il est rare que l'acidité ou l'alcalinité soient une contre-indication à la
potabilité. Les eaux potables courantes ont habituellement un p H variant
de 7,2 à 7,6. Les eaux très calcaires ont un pH élevé. Les eaux provenant de
terrains pauvres en calcaire ou siliceux ont un p H voisin de 7 et quelquefois
un peu inférieur. La réaction ionique des eaux stagnantes (marais, étangs,
barrages) peut être fonction de la végétation et de la nature chimique du
fond.
Phénols.
Sous le terme de phénols, on désigne habituellement un ensemble de
composés hydroxylés du benzène évalués par une méthode de dosage choisie
dont l'étalon est le phénol. La législation française, les normes américaines
et le Comité des experts de l'O.M.S. indiquent comme concentration limite
approximative des composés phénolés dans l'eau : 0,001 mg par litre. La
présence de phénols dans l'eau a le plus souvent pour origine, les pollutions
industrielles. Toutefois d'une façon plus limitée, il peut s'agir de pollutions
humaines; en effet, la quantité des dérivés hydroxylés rejetés journellement
par l'organisme humain (transformation des tryptophanes en indoxyle et
processus de détoxication) est évalué de 200 à 300 mg. Ces phénols évoluent
d'ailleurs assez rapidement sous l'action bactérienne. Les quantités habituel-
lement retrouvées ne présentent pas de danger. Toutefois lors de la stérili-
sation par le chlore, il se forme des chlorophénols de saveur très désagréable.
Phosphates.
On retrouve assez souvent des phosphates dans les eaux et habituelle-
ment la quantité ne dépasse pas 1 mg par litre en P 2 O 5 . Dans l'eau de puits,
Ia présence de phosphates peut être liée à une contamination par infdtration
en provenance de fosses d'aisance ou de fumier. Dans le cas des eaux de sur-
face ou de nappes, il peut s'agir d'infiltrations d'eaux résiduaires, indus-
trielles ou d'eau de puits ayant traversé des terres cultivées renfermant des
engrais phosphatés. Dans certaines régions et en particulier dans les zones
phosphatières, la plupart des eaux renferment des traces dûes aux terrains.
Enfin, les phosphates rencontrés peuvent aussi provenir d'un traitement des
eaux (polyphosphates). On peut admettre jusqu'à 1 mg de P O 4 — par litre,
surtout si la présence de phosphates n'est pas liée à une pollution humaine ou
animale. Cependant, des doses supérieures peuvent être tolérées sans danger.
Il faut noter que cet élément est susceptible de favoriser le développement
des algues dans les réservoirs et les grosses canalisations.
Plomb.
Sauf pollution accidentelle, le plomb n'existe pas normalement dans
l'eau. Cependant, de nombreuses intoxications d'origine hydrique ont été
INTERPRÉTATION HYGIÉNIQUE D'UNE ANALYSE D'EAU 279
signalées. Avec les eaux minéralisées contenant des sulfates et des carbonates
alcalino-terreux, il s'établit très rapidement un revêtement des canalisations
en plomb par un dépôt de sulfates et de carbonates. Toutefois, dans le cas où
l'eau a séjourné longtemps dans les canalisations, elle peut se charger en
plomb. Il en est de même lorsque les tuyauteries n'ont pas été utilisées et que
le revêtement intérieur s'est fissuré. Avec les eaux agressives très peu miné-
ralisées et légèrement acides, en particulier celles provenant de terrains grani-
tiques, le revêtement protecteur ne se forme pas à l'intérieur des canalisa-
tions et il peut y avoir entraînement du métal en provenance des tuyaux ou
des joints.
Il a été aussi signalé que les acides gras des peintures au minium utilisées
pour la protection des parois internes des réservoirs métalliques pouvaient
augmenter considérablement la solubilité du plomb.
Au point de vue de la toxicité, il ne faut pas perdre de vue que ce métal
est susceptible de s'accumuler dans l'organisme. Le danger n'est donc pas
seulement lié à l'absorption d'une dose toxique, mais à une accumulation
de doses considérées séparément comme non toxiques. Les normes améri-
caines précisent que les eaux contenant plus de 0,1 mg de plomb par litre ne
doivent pas être utilisées. Le Comité des experts de l'O.M.S. a retenu une
concentration limite identique et précise qu'à la suite d'un contact prolongé
avec les conduites, la teneur de l'eau en plomb peut augmenter, mais quoiqu'il
en soit, cette teneur ne peut dépasser 0,3 mg par litre après 16 heures de
contact avec les canalisations. La législation française est plus sévère et
indique comme concentration limite 0,05 mg par litre ; par contre, les teneurs
correspondant au test d'agressivité sont identiques à celles indiquées ci-dessus
par l'O.M.S. (pas plus de 0,3 mg en plomb par litre après 16 heures de contact).
Potassium.
Le potassium est un élément à peu près constant de l'eau. Les quantités
trouvées sont habituellement très largement inférieures aux teneurs en
sodium. Cet élément ne présente pas d'inconvénients pour la santé des popu-
lations. Il ne faut pas oublier qu'une partie de la radioactivité de l'eau peut
être dûe au K 4 0 .
Radioactivité.
Pour la radioactivité de l'eau, consulter le tableau de la page 280.
Résistivité.
La mesure de résistivité permet d'évaluer rapidement mais approxima-
tivement la minéralisation globale d'une eau potable.
Au cours de déplacements de collectivités cette évaluation rapide faci-
litera l'élimination d'eaux de minéralisation trop élevée.
Dans le cas d'un contrôle de distribution d'eau potable, l'intérêt de
cette méthode ne réside pas dans une seule mesure mais dans une série de
mesures qui permettent de déceler les variations de composition pouvant
T A B L E A U DES CONCENTRATIONS MAXIMA AUTORISÉES
POUR LES RADIOÉLÉMENTS LES PLUS COURAMMENT RENCONTRÉS
(Recommandations de la Commission internationale de Protection contre les radiations.)
J. Rad.-Electr., 1955, n» 10 bis, pp. 34-38.
concentration concentration
m a x . autorisée m a x . autorisée
Isotope dans l'eau Isotope dans l'eau
(fxc/ml) ((xc/ml)
Pour tenir compte du risque génétique, les chiffres ci-dessus sont affectés par un facteur
de réduction, fixé à 10 ou à 100 suivant que la population exposée représente moins ou plus
du dixième de la population totale.
INTERPRÉTATION HYGIÉNIQUE D'UNE ANALYSE D'EAU 281
Saveur.
Dire que l'eau potable doit être insipide, n'indique aucune précision.
La minéralisation de l'eau suivant qu'elle est faible ou importante implique
un goût plus ou moins accentué. Les eaux potables de bonne qualité doivent
avoir une saveur faible et agréable. Dans la pratique il importe surtout que
l'eau ne puisse être considérée comme désagréable par l'usager.
En dehors de la minéralisation, une saveur désagréable, révèle la pré-
sence dans l'eau, de substances indésirables dont il importera alors d'en
préciser l'origine. S'il y a absence des sels habituels et d'acide carbonique,
la saveur de l'eau sera fade; c'est le cas des eaux de citernes. Si elle renferme
une quantité trop forte de chlorures, elle sera saumâtre. Si elle renferme
une quantité trop forte de magnésie, elle sera amère. S'il y a excès d'alumine,
elle sera terreuse. Si elle est chargée en fer, elle sera métallique.
Sélénium.
Le sol de certaines régions peut renfermer des quantités relativement
importantes de sélénium. L'eau ainsi que les denrées alimentaires sont alors
susceptibles de se charger en cet élément. Les normes américaines et le
Comité des experts de l'O.M.S. ont admis comme concentration limite de
sélénium dans l'eau, le chiffre de 0,05 mg par litre.
Silice.
La silice est rencontrée dans l'eau, soit à l'état dissous, soit à l'état
colloïdal. Les eaux des régions granitiques peuvent en contenir des teneurs
élevées. Une eau potable de bonne qualité ne contient pas plus de 20 mg de
silice par litre. Il semble que l'on puisse en tolérer jusqu'à 40 mg par litre
sans graves inconvénients sauf pour les eaux de chaudières à haute pression.
Sodium.
Le sodium est un élément constant de l'eau, toutefois, les concentrations
peuvent être extrêmement variables sauf pour certains malades, il n'existe
pas de dangers dans l'absorption de quantités relativement importantes.
Les quantités dosées doivent cependant être reliées aux teneurs en sulfates
et en chlorures, à cause du goût et de l'action laxative. Il faut se souvenir
que l'adoucissement de l'eau entraîne une élévation de la teneur en sodium.
Au point de vue agricole, le sodium est un élément des bases alcalines et
alcalino-terreuses jouant un rôle dans le maintient de la perméabilité du sol
pour l'irrigation. On utilise assez souvent un coefficient correspondant au
pourcentage de sodium. Celui-ci est donné par Ia formule suivante :
_ (Na + K ) 100
Z0 INd - Ca + M g + (Na + K )
282 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Sulfates.
La teneur en sulfates doit être reliée aux éléments alcalins et alcalino-
terreux de la minéralisation. Suivant ceux-ci et suivant l'intolérance des
consommateurs il est susceptible d'en résulter des troubles gastro-intestinaux.
La législation française, les normes américaines et le Comité des experts
de l'O.M.S. suggèrent que la concentration limite ne devrait pas être supé-
rieure à 250 mg par litre de SO4 L'organisme est susceptible cependant
de supporter des doses beaucoup plus élevées.
Turbidité.
La plupart des eaux superficielles ont une turbidité importante. Leur
consommation directe est impossible. On les clarifient, soit par décantation,
soit par addition d'un coagulant, soit par filtration, soit encore par une com-
binaison de ces différents procédés. Le consommateur n'utilisera qu'avec
réticence une eau trouble, même si ses qualités chimiques et bactériologiques
sont satisfaisantes. Il préférera une eau non contrôlée dont la limpidité sera
parfaite. On devra donc retenir que toute eau potable doit être limpide,
c'est-à-dire ne pas renfermer de particules en suspension. Les normes concer-
nant la turbidité de l'eau potable sont assez différentes suivant les pays. Les
Anglais estiment qu'une eau de bonne qualité ne doit pas avoir une turbidité
supérieure à 1 à 2 degrés de silice. Ils considèrent qu'une turbidité de 5 degrés
est déjà appréciable par l'usager et qu'à partir de 10 degrés l'eau ne doit plus
être distribuée. Pour les Américains la turbidité d'une eau de consommation
ne doit pas dépasser 10 degrés de silice. En France, on considère une eau
comme limpide lorsque sa turbidité ne dépasse pas 5 gouttes de solution de
mastic (méthode de DIENERT). Le Congrès d'Amsterdam qui a adopté le degré
de silice comme unité internationale de turbidité a recommandé la recherche
d'un efïluent dont la turbidité ne dépasserait pas 0,5 degré. En fait, si l'on
doit rechercher par des moyens techniques appropriés à améliorer la limpidité
d'une eau, il ne faut pas attacher une importance considérable à cette valeur
limite. On peut considérer comme raisonnable une norme correspondant à
10 gouttes de mastic selon la méthode de D I É N E R T OU 1 degré de silice.
INTERPRÉTATION HYGIÉNIQUE D'UNE ANALYSE D'EAU 283
Température.
La température d'une eau potable devrait être inférieure à la tempéra-
ture de l'air en été et supérieure à la température de l'air en hiver. Pour que
l'eau potable soit désaltérante, sa température doit varier entre 8 et 15 0 C ;
entre 20 et 25 0 C elle désaltère mal. La législation française indique que
la température de l'eau de consommation dont l'optimum se situe entre
9 0 C et 12 0 C ne devrait pas dépasser 15 0 C.
Uranium.
Si on ne tient compte que de la toxicité radioactive de cet élément, les
normes population imposent une dose 2 , 1 0 - ' y-c/ml ou 2 , I O - 4 (xc/1 soit
600 (xg/1 d'uranium naturel. A titre indicatif, les eaux du R h ô n e ont une
teneur en uranium de 1 à 2 [*g/I.
Zinc.
Le zinc pouvant être retrouvé dans l'eau provient habituellement et en
dehors de cas très particuliers des canalisations de laiton ou de fer galvanisé.
Dans ces conditions les risques d'intoxication sont pratiquement nuls. Les
normes américaines indiquent comme dose limite la quantité de 15 mg par
litre. La législation française, le Comité des experts de l'O.M.S. ont retenu
comme concentration limite 5 mg par litre. Il existe ainsi une différence
importante entre ces deux indications. Sans que la toxicité puisse entrer en
jeu, il apparaît surtout que la quantité de zinc tolérable dans l'eau est rapi-
dement limitée par le goût désagréable des sels de zinc. La législation fran-
çaise précise qu'après 16 heures de contact avec une canalisation neuve, la
concentration en zinc ne doit pas dépasser 15 mg par litre.
Minéralisation globale.
Les normes américaines recommandent comme taux limite de la miné-
ralisation totale Ie chiffre de 500 mg/1 et admettent que cette limite peut
atteindre 1 g/1 dans certaines régions.
Si de tels chiffres peuvent être respectés en Europe, une application
trop stricte de ses valeurs limites restreindrait considérablement les possi-
bilités d'alimentation en eau de certains territoires. Ainsi en Afrique du
Nord, de très nombreuses populations consomment sans inconvénient autre
qu'une saveur désagréable, des eaux ayant une minéralisation beaucoup plus
élevée : Gabès (3 g), Agadir (1,8 g), Erfoud (4,3 g). L e seul problème est
l'accoutumance plus ou moins rapide des gens de passage.
Si des chiffres élevés doivent rester exceptionnels il vaut mieux cepen-
dant distribuer en quantité suffisante des eaux médiocres qu'un volume
restreint de qualité acceptable.
Différents auteurs se sont attachés à déterminer les limites de potabilité
des eaux. S C H O E L L E R distingue une potabilité absolue, indépendante des
284 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Momen-
Potabilité Bonne Passable Médiocre Mauvaise
tanée
Extrait sec
(mg 0Ioo) 0-500 500-1000 1000-2000 2000-1000 1000-8000
salinité G
1 1/j 21/j 31/j 101/j
Eaux accepta-
bles 50° - 100° Eaux avec une
action légère 120° 60° 40° 12»
BIBLIOGRAPHIE
M é t h o d e de « Bunsen »
Principe.
En milieu acide, l'hypochlorite est décomposé avec dégagement de
chlore qui déplace l'iode d'une solution d'iodure de potassium. L'iode libéré
est dosé par une solution titrée d'hyposulfite.
Réactifs.
— solution d'iodure de potassium à 10 % , exempte d'iode libre.
— solution d'acide acétique à 50 %.
— solution d'hyposulfite de sodium N j 10.
— empois d'amidon.
Mode opératoire.
Introduire successivement dans un erlenmeyer 1 ml d'eau de javel à
titrer (ou un volume supérieur pour des solutions plus diluées), 10 ml de
solution d'iodure de potassium, et 10 ml de la solution acétique.
Titrer l'iode libéré par une solution d'hyposulfite de sodium N j 10 jus-
qu'à coloration jaune paille. Ajouter alors 10 gouttes d'empois d'amidon.
Continuer le dosage, goutte à goutte, jusqu'à disparition complète de la
coloration bleue.
CONTRÔLE DE LA STÉRILISATION DE L'EAU 287
V
— X 1,12 donne le degré chlorométrique français de l'hypochlo-
rite considéré.
Remarques.
— la présence de chlorates qui accompagnent le plus souvent les hypo-
chlorites, provoque la libération d'une quantité d'iode supplémentaire d'où
une erreur par excès.
— dans le cas de solutions javellisantes très diluées, effectuer le dosage
sans dilution préalable.
M é t h o d e de « Pontius »
Principe.
En milieu carbonaté ( p H : 8) et en présence d'hypochlorite, l'iodure de
potassium se transforme en iodate. Lorsque tout le chlore est combiné, une
goutte d'iodure de potassium en excès réagit sur l'iodate avec libération
d'iode.
Réactifs.
— solution d'iodure de potassium à 2,767 g % o -
— bicarbonate de sodium pur.
— empois d'amidon.
Mode opératoire.
Introduire dans un flacon jaugé 10 ml d'eau de javel. Ajuster à 100 ml
avec de l'eau distillée. Agiter. Prélever dans un erlenmeyer de 100 ml, 10 ml
de cette solution. Ajouter 3 g de bicarbonate de sodium pur et 2 ml d'empois
d'amidon. Titrer à l'aide de la solution d'iodure de potassium jusqu'à virage
au bleu. Soit n le nombre de millilitres d'iodure de potassium versés.
Remarque.
En raison de la faible concentration, la solution d'iodure de potassium se
conserve assez longtemps.
288 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Principe.
Cette méthode consiste à ajouter à un même volume d'eau des doses
croissantes de chlore. Le taux de chloration à adopter est indiqué par le
premier flacon dans lequel il peut être déceler, au bout d'un temps déterminé,
des traces de chlore libre.
Réactifs.
—• eau de javel du commerce.
— solution javellisante A :
Prélever 40 ml d'eau de javel du commerce dans 1 flacon de 1 litre en verre
teinté (brun). Compléter à 1 litre avec de l'eau distillée.
— Solution javellisante B :
solution javellisante A 5 ml
eau distillée q . s . p . . . . 50 ml
— Réactif ioduro-amidonné :
Délayer dans 100 ml d'eau distillée froide, 2 g d'amidon de pomme de
terre additionnés de 0,05 g de bichlorure de mercure. Verser par petites quan-
tités dans 1 litre d'eau distillée bouillante. Maintenir à ébullition pendant
30 à 40 mn. Compléter à 1 litre après refroidissement. Laisser reposer 24 heures.
Filtrer. Dissoudre alors 10 g d'iodure de potassium dans le filtrat ainsi obtenu.
Mode opératoire.
Dans une série de 5 flacons bouchés émeri et numérotés, introduire 50 ml
d'eau à épurer. Puis, dans chacun d'eux, ajouter à l'aide d'un compte-goutte
normal tenu verticalement, un nombre de gouttes correspondant au numéro
du flacon. Soit 1 goutte dans le flacon I, 2 gouttes dans le flacon II, etc.
Boucher les flacons. Laisser en contact une demi-heure en agitant au
début, au milieu et à la fin de l'expérience. Ajouter ensuite dans chacun des
flacons 20 gouttes de réactif ioduro-amidonné. Agiter et noter le premier
flacon de la série où apparaît une coloration bleue.
CONTRÔLE DE LA STÉRILISATION DE L'EAU 289
Remarques.
— si la coloration bleue n'apparaît dans aucun des flacons, recommencer
l'expérience avec 6, 7, 8, 9, 10 gouttes de solution javellisante B, après un
lavage soigneux des flacons.
— le matériel utilisé pour cette détermination doit être rigoureusement
exempt de matières organiques : employer le mélange sulfo-chromique et l'eau
distillée.
— ne jamais utiliser des flacons bouchés au liège ou au caoutchouc.
Lorsque l'on ajoute des doses croissantes de chlore à une eau, la déter-
mination du chlore résiduel, au bout d'un temps révolu, montre que ce taux
croît en fonction de la dose ajoutée, passe par un point d'inflexion, décroît
pour atteindre un minimum appelé « Break Point », avant d'augmenter à
nouveau régulièrement.
L e « Break Point » correspond à la dose de chlore minimum de la courbe
pour laquelle il ne subsiste plus de composés d'addition chlorés dans l'eau.
Principe.
Déterminer par la méthode de l'orthotolidine, le chlore résiduel d'une
série de flacons contenant l'eau à épurer et une quantité croissante de solution
javellisante. La courbe ainsi établie passe par un minimum qui correspond
au « Break Point ».
Réactifs.
Les réactifs sont identiques à ceux utilisés pour la détermination du chlore
résiduel par la méthode à l'orthotolidine.
Mode opératoire.
Dans une série de flacons bouchés émeri et numérotés, introduire 50 ml
d'eau à épurer. Ajouter dans chacun des flacons à l'aide d'un compte-gouttes
v = 4 n millilitres.
Remarques.
—• certains auteurs anglo-saxons rapportent qu'au « Break Point » le
goût est minimum et la décoloration de l'eau complète.
—- si la coloration n'apparaît dans aucun des flacons, recommencer l'expé-
rience avec 11, 12, 13,... gouttes de liqueur javellisante B, après un lavage
minutieux des flacons.
—- les eaux très pauvres en matières organiques ne présentent pas de
« Break Point ».
CHLORE RÉSIDUEL
Principe.
L'addition d'orthotolidine à de l'eau contenant du chlore libre provoque
l'apparition d'une coloration jaune susceptible d'une comparaison photo-
colorimétrique.
Réactifs.
— Solution acide d'orthotolidine à 0,1 % .
Dissoudre 135 mg de chlorhydrate d'orthotolidine dans 50 ml d'eau dis-
tillée. Ajouter en agitant constamment 50 ml d'une solution d'acide chlorhy-
drique à 30 %.
Conserver en flacon brun.
—- solution tampon mère de phosphates disodique et monopotassique :
PO 4 HNa 2 , 2 H 2 O 28,66 g
PO 4 H 2 K 46,14 g
eau distillée q.s.p 1 000 ml
É t a b l i s s e m e n t de la c o u r b e d'étalonnage
Dans une série de ballons jaugés de 100 ml numérotés, introduire les réactifs suivants en agitant après chaque
opération :
Solution de chromate-
bichromate en m l . . 1 5 10 15 20 25 30 40 50 60 80 100
Correspondance en mg
de chlore °/ 0 0 0,01 0,05 0,1 0,15 0,20 0,25 0,30 0,40 0,50 0,60 0,80 1
Effectuer les lectures au photocolorimètre muni d'un filtre bleu de longueur d'onde 440 m;j.. Construire la
courbe d'étalonnage.
292 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
— Solution de chromate-bichromate :
bichromate de potassium anhydre 0,155 g
chromate de potassium anhydre 0,465 g
solution tampon fille q.s.p 1 000 ml
Mode opératoire.
Introduire 5 ml d'eau à analyser dans un tube à essai. Ajouter 5 gouttes
d'orthotolidine à 0,1 % . Agiter. Attendre 5 mn et effectuer la lecture au
photocolorimètre, filtre bleu de longueur d'onde 440 m(i. Se reporter à la
courbe d'étalonnage.
Remarques.
BIBLIOGRAPHIE
R. D. SCOTT, Improved standards for the residual chlorine test, Water Works
and Sew., 1935, 82, 399.
N. S. CHAMBERLIN, J. R. GLASS, Colorimetric détermination of chlorine resi-
duals up to 10 p.p.m. with orthotolidine, J.A.W.W.A., 1943, 35, 1065.
G. WAGNER, Le dosage colorimétrique du chlore libre dans l'eau, au moyen
d'orthotolidine, Chim. et Indust., 1948, v. 60, n» 4, p. 353.
CONTRÔLE DE LA STÉRILISATION DE L'EAU 293
Principe.
Dans des conditions de temps bien déterminées et suivant un ordre
établi, l'addition d'orthotolidine et de réducteurs à des eaux contenant du
chlore et des dérivés chlorés, donne une coloration jaune qui permet de doser
successivement par colorimétrie :
Réactifs.
— solution d'orthotolidine à 0,1 % ;
— solution tampon de phosphate à 0,5 M ;
— solution tampon diluée de phosphates à 0,1 M ;
— solution de chromate-bichromate.
Mode opératoire.
Préparer 4 tubes à essais numérotés et identiques à ceux de la gamme
étalon.
Dans le tube I, introduire 15 ml d'eau à analyser. Ajouter 0,75 ml de
solution d'orthotolidine à 0,1 % . Attendre 5 mn et effectuer la lecture L 1 au
photocolorimètre, longueur d'onde 440 m[x.
Dans le tube II, introduire 15 ml d'eau à analyser. Ajouter 0,75 ml de
solution d'orthotolidine et immédiatement après, en moins de 10 s, 0,75 ml
de solution d'arsenite de sodium. Effectuer la lecture L 2 au bout de 2 mn.
Dans le tube III, introduire 15 ml d'eau à analyser. Ajouter 0,75 ml de
solution d'arsenite de sodium, puis très rapidement, en moins de 10 s, 0,75 ml
de solution d'orthotolidine. Effectuer une première lecture (L 3 ) 1 au bout de
2 mn puis une seconde (L 3 ) 2 au bout de 5 mn.
Dans le tube IV, introduire 15 ml d'eau à analyser. Ajouter 0,75 ml de la
solution d'acide oxalique à saturation, et moins de 10 s après 0,75 ml de solu-
tion d'arsenite de sodium. Attendre 5 mn et effectuer la lecture L 4 .
Remarques.
— les quantités de réactifs à ajouter sont proportionnelles au nombre de
millilitres d'eau à analyser. Respecter la quantité de 0,25 ml de réactif pour
5 ml d'eau.
— la température doit être constante pendant tous les essais et comprise
entre 15 et 20 0 C maximum.
— les essais doivent être effectués immédiatement après les prélèvements.
BIBLIOGRAPHIE
Principe.
L ' o x y g è n e dégagé par l'ozone libère l'iode d'une solution d'iodure de
potassium. Cet iode transforme une solution d'arsenite en arseniate et l'arse-
nite restant est dosé volumétriquement par une solution d'iode titrée.
Réactifs.
— Solution d'iodure de potassium à 10 %.
A préparer extemporanément. Vérifier au moment de l'emploi qu'elle ne
présente pas de coloration jaune.
Mode opératoire.
Préparer deux barboteurs mis en série sur la conduite d'air ozoné, et
reliés par des tubes en matière plastique.
Dans chacun de ces barboteurs, introduire 10 ml de solution d'iodure de
potassium et 10 ml de solution d'arsenite de potassium. Les remplir aux
2 / 3 d'eau distillée et faire passer lentement 10 1 d'air ozoné.
Vider le contenu des deux barboteurs dans une fiole jaugée d'un litre, les
rincer soigneusement et recueillir les eaux de rinçage dans la fiole. Compléter
à 1 litre avec de l'eau distillée.
Effectuer le dosage avec la solution d'iode N j 2 4 , en opérant sur 100 ml
Soit /I1 le nombre de ml d'iode N f 2 4 versés.
Préparer dans une deuxième fiole jaugée d'un litre, un témoin, avec
20 ml de solution d'iodure de potassium et 20 ml de solution d'arsenite de
potassium. Compléter à 1 000 ml avec de l'eau distillée.
296 ANALYSE DES EAUX NATURELLES
Remarques.
Principe.
L ' o x y g è n e dégagé par l'ozone libère l'iode d'une solution d'iodure de
potassium. Cet iode est dosé volumétriquement par une solution d'arsenite
de potassium en présence d'empois d'amidon.
Réactifs.
Mode opératoire.
BIBLIOGRAPHIE
GÉNÉRALITÉS
PRÉLÈVEMENTS
Les prélèvements sont effectués dans des flacons bien propres, bouchés
émeri et rincés au moment de l'emploi à l'aide d'eau à examiner. Les flacons
sont remplis complètement et bouchés sous l'eau.
La composition des effluents résiduaires et des eaux polluées variant
au cours de la journée, il importe de prélever les échantillons à des heures
judicieusement réparties afin d'avoir un prélèvement correspondant à la
composition moyenne :
— les eaux industrielles sont toujours prélevées avant chloration.
— les échantillons sont à conserver dans la glace jusqu'au moment de
l'analyse qui interviendra le plus rapidement possible afin d'éviter toute fer-
mentation.
— il est recommandé d'examiner les mêmes eaux plusieurs fois dans
l'année, au moins à chaque saison. Il est parfois intéressant d'effectuer des
prélèvements en divers points d'un même réseau.
EXAMENS PRÉLIMINAIRES
COULEUR — ODEUR
Remarques.
La température de 750 0 C pour la calcination du résidu sec peut entraîner
une destruction partielle des chlorures. Il peut être préférable de calciner à
525 °C.
EXAMENS PHYSICO-CHIMIQUES
MESURE DE LA TEMPÉRATURE
DÉTERMINATION DE LA TURBIDITÉ
MESURE DU pH
Les chlorures des effluents résiduaires dont dosés par les méthodes
utilisées pour les eaux naturelles. Toutefois il est à remarquer que le terme du
titrage par Ia méthode de Mohr, n'est pas toujours perceptible du fait de la
coloration propre des eaux à analyser. De même la présence de sulfites et de
phosphates gêne le dosage.
Si une eau est trouble, la clarifier par addition d'une solution d'alun ou
d'une solution de potasse. Agiter. Décanter et neutraliser. Les eaux alcalines
dont neutralisées par quelques gouttes d'une solution d'acide sulfurique
diluée en présence de phénolphtaléine.
Les eaux acides sont neutralisées avec de la soude en présence d'hélian-
thine. Les eaux sulfureuses sont portées à ébullition et neutralisées tandis
que les eaux réductrices sont traitées par quelques gouttes de perhydrol à
chaud.
Réactifs.
— acide sulfurique pur.
— solution de chlorure ferreux et d'acide chlorhydrique à parties égales.
— acide chlorhydrique pur.
— mercure.
— hypophosphite de sodium.
—- lessive de soude.
Mode opératoire.
Remarque.
DOSAGE DE L'AZOTE A M M O N I A C A L
Principe.
Réactifs.
— Solution de chlorure de manganèse à 10 % :
chlorure de manganèse 100 g
eau distillée q.s.p 1 000 ml
— Solution alcaline d'iodure de potassium :
soude caustique 330 g
iodure de potassium 100 g
eau distillée q.s.p 1 000 ml
Mode opératoire.
Préparer des dilutions convenables de l'eau à analyser avec de l'eau pure.
Les meilleurs résultats sont obtenus lorsque la perte d'oxygène au cours de
l'essai ne dépasse pas 40 à 60 % de la teneur initiale.
308 ANALYSE DES EAUX USÉES
Les dilutions les plus communément utilisées sont, en volumes, les sui-
vantes :
Eaux d'égouts 1 99
Effluents de bassin 1 49
Remarques.
d'acide sulfurique pur pour 250 ml environ. Ajouter une solution de perman-
ganate de potassium JV/10 jusqu'à coloration rose persistante, laisser agir
20 mn, puis décomposer l'excès de permanganate par environ 0,1 ml d'une
solution d'oxalate de sodium à 10 %. Compléter jusqu'à dilution exacte en
évitant la formation de bulle d'air.
— Pour le dosage de l'oxygène dissous, utiliser la méthode de WINKLER
décrite dans le précédent chapitre.
DÉTERMINATION DE L'OXYDABILITÉ
A U PERMANGANATE DE POTASSIUM
Principe.
Réactifs.
— solution de permanganate de potassium JV/80 ; 1 ml de cette solution
correspond à 0,1 mg d'oxygène ;
— solution de sel de Mohr 25 g/litre ;
— solution d'acide sulfurique au 1 /2.
Mode opératoire.
Introduire dans un erlenmeyer, 50 ml d'eau à analyser. 5 ml de solution
d'acide sulfurique au 1 /2, puis 50 ml de solution de permanganate de potasse
JV/80. Abandonner le flacon pendant 4 heures à la température ambiante du
laboratoire. Décolorer ensuite par 10 ml de solution de sel de Mohr. Titrer
ensuite l'excès à l'aide de la solution de permanganate JV/80. Déterminer par
calcul la quantité d'oxygène nécessaire à l'oxydation des matières organiques
contenues dans 1 litre d'eau traitée.
Remarques.
— un excès de permanganate de potassium est indispensable pendant les
4 heures de réaction ;
— une grande quantité de nitrites nuit aux essais ;
—- certaines normes étrangères prescrivent des mesures d'oxydabilité au
bout de 3 mn à froid, 30 mn à chaud. L'incubation test est la consommation
d'oxygène du permanganate après 7 jours à 30 0 C.
310 ANALYSE DES EAUX USÉES
Remarques.
Les normes belges prescrivent une incubation à 18,3 0 C et admettent
qu'une eau bien épurée soumise à ce test ne décolore pas le bleu de méthylène
après 96 heures de contact.
Cet essai est basé sur le principe qu'une eau conservée en un flacon b o u -
ché émeri, à 30 0 C pendant 7 jours, et ne contenant pas de matières fermen-
tescibles, ne dégage aucune odeur putride ni ammoniacale,
Bemplir complètement un flacon avec de l'eau au préalable fdtrée sur
papier le plus rapidement possible. Boucher hermétiquement à l'émeri en
ayant soin de ne pas emprisonner d'air. Mettre à incuber pendant 7 jours
dans une étuve à 30 0 C. La détermination de l'odeur s'effectue au terme de
l'incubation aussitôt le flacon ouvert.
BIBLIOGRAPHIE
Principe.
Réactifs.
— Solution tampon :
phosphate dissodique anhydre 10 g
solution d'hydroxyde de sodium q . s . p . . . pH = 10
eau distillée q.s.p 1 000 ml
Solution tampon ( m l ) . . . . 10 10 10 10 10 10
Solution de chloroforme.. 15 15 15 15 15 15
Correspondance en mg % 0
de détergent 0 0,5 1 1,5 2 2,5
Mode opératoire.
Dans deux ampoules à décantation de 500 ml ajouter successivement :
T X
Remarques.
La prise d'essai ne doit pas contenir plus de 50 à 100 [ig de substance
détergente. Dans le cas des eaux usées, opérer sur 10 ml dilués à 100 ml à l'aide
d'eau distillée.
Dans le cas des eaux clarifiées, opérer directement sur 100 ml.
— L'extraction s'effectue au p H = 10 pour éviter les interférences possi-
bles dues aux substances protéiniques dans les eaux d'égouts. La coloration
rose obtenue vire au bleu après lavage avec la solution acide de bleu de méthy-
lène. L'interférence de la couleur rose disparaît.
— Si l'eau contient des sulfures, ceux-ci peuvent interférer. Les éliminer
avant l'extraction, en ajoutant dans la première ampoule à décantation, en
plus des 10 ml de solution tampon, 2 ml d'eau oxygénée à 20 volumes.
Attendre 5 mn avant de compléter à 110 ml avec de l'eau distillée, ajouter
5 ml de solution de bleu de méthylène neutre et extraire.
BIBLIOGRAPHIE
Réactif.
Trichloréthylène : chimiquement pur.
Acide chlorhydrique : chimiquement pur.
Matériel spécial.
Extracteur à rouleaux avec ampoules spéciales à décantation.
Mode opératoire.
Dans une ampoule à décantation de 1 ,5 à 2 1, prélever 1 litre d'eau et
acidifier par de l'acide chlorhydrique jusqu'à p H 5 pour détruire les bactéries
existantes et casser au besoin l'émulsion qui aurait pu se produire entre
l'eau et la graisse.
Ajouter 100 ml de trichloréthylène dont 25 ml serviront au rinçage du
flacon ayant contenu l'échantillon. Poser l'ampoule sur l'extracteur à rou-
leaux et faire tourner pendant 20 mn. Puis laisser les couches se séparer,
soutirer la portion acqueuse et faire couler la phase du trichloréthylène dans
un erlenmeyer de 500 ml. Recommencer l'extraction sur la phase aqueuse
avec 100 ml de solvant en opérant comme ci-dessus, la nouvelle phase du
solvant étant réunie à nouveau dans l'erlenmeyer. Pour s'assurer de l'éli-
mination complète des graisses, effectuer une troisième extraction avec 50 ml
seulement de solvant et en agitant pendant 10 mn. Procéder à l'évaporation
du solvant par distillation en adaptant l'erlenmeyer sur un appareil à distiller
avec plaque chauffante ou bain-marie. L e chauffage ne devra pas dépasser
70 0 C et sera arrêté lorsqu'il ne restera plus dans l'erlenmeyer qu'une
vingtaine de millilitres. Transvaser alors le restant de solvant dans un petit
erlenmeyer taré au préalable, rincer l'erlenmeyer de 500 ml avec quelques
millilitres de trichloréthylène. Continuer à distiller sous vide afin d'éviter
le crackage des matières grasses. Refroidir l'erlenmeyer pendant 30 mn,
dans un dessiccateur et peser.
AUTRES DOSAGES
EXAMEN A U LABORATOIRE
EXAHEN SUR P L A C E DÉTERMINATIONS Commencé le :
Terminé le :
Aspect
Turbidité
Couleur
Odeur
Température en 0 C
Tension superficielle en dyne par cm . . .
PH
Potentiel d ' o x y d o - r é d u c t i o n en mV. . . .
Résistivité à 2 0 ° C en o h m par c m . . . .
mg au litre mg au litre
O x y g è n e dissous immédiat
O x y g è n e dissous après cinq jours
Demande biochimique d ' o x y g è n e ( D B O )
Oxydabilité à chaud I 0 mn (milieu alcalin)
Oxydabilité à froid 4 h (milieu acide). . .
Notations Notations
particulières particulières
Indice de putrescibilité
O d e u r après incubation
mg au litre mg au litre
A z o t e organique (albuminoïde)
Matières en suspension totales :
a) fraction minérale
b) fraction organique
Notations Notations
particulières particulières
Acidité
(TA) Alcalinité à la phénolphtaléine (TA)
mg au litre mg au litre
( * ) E x t r a i t d e la n o r m e T 9 0 - 0 0 0 ( a o û t 1 9 5 4 ) , a v e c l ' a u t o r i s a t i o n d e l ' A s s o c i a t i o n f r a n ç a i s e d e N o r m a l i -
s a t i o n ( A F N O R ) , 2 3 , r . N . - D . d e s V i c t o i r e s , P a r i s , 2 e . S e u l e f a i t f o i la n o r m e o r i g i n a l e d a n s s o n é d i t i o n
la p l u s r é c e n t e .
CHAPITRE XXI
É T U D E D E L A T O X I C I T É DES EAUX
S U R LES P O I S S O N S
Les cyprinidés sont les poissons les plus sensibles aux toxiques ; le vairon
est le plus couramment utilisé. Les poissons sont choisis apparemment sains
et hors de la période de reproduction. Ils ne servent que pour un essai. Les
essais portent en général sur 10 vairons, dont la taille est comprise entre 5 et
8 cm. Les poissons sont au préalable conservés 10 jours au moins afin d'étu-
dier la mortalité qui, observée dès le troisième jour, ne doit pas dépasser
1 % par 24 heures.
ÉTUDE DE LA TOXICITÉ DES EAUX SUR LES POISSONS 317
Remarques.
— Les poissons peuvent également permettre de détecter une pollution
industrielle et aussi indiquer l'amélioration ou l'aggravation d'un procédé
d'épuration industriel. A cet effet les sujets d'expérimentation sont introduits
dans des cages disséminées le long du cours d'eau. Le comportement de ces
poissons est observé pendant plusieurs jours.
—• La sensibilité aux toxiques des poissons est différente selon l'espèce.
Ainsi un vairon et un gardon soumis à un même toxique auront des réactions
différentes. En général le vairon réagit le premier et beaucoup plus violemment,
mais sa résistance est longue alors que celle du gardon est très courte.
DOSES MINIMA MORTELLES DÉTERMINÉES SUR LE PHOXIMUS LÉANIS AGAS (vairon) PAR LE CENTRE BELGE
D'ÉTUDES DE DOCUMENTATION DES EAUX
BIBLIOGRAPHIE
Une solution de substance déterminée est une liqueur titrée quand elle
renferme un poids connu de substance par litre de solution.
Normalité.
Les solutions normales sont des liqueurs titrées, ajustées de façon que
chacune d'elles renferme un poids de corps permettant à deux solutions réagis-
santes de réagir volume à volume en mettant en jeu dans la réaction l'équi-
valent de 1 g d'hydrogène par litre.
Entre deux liqueurs réagissantes, l'une N fois normale et l'autre N1 fois
normale, la relation qui lie entre elles les valeurs N et N1 devient :
N. V. = N1. V1.
S o l u t i o n n o r m a l e d'acide s u l f u r i q u e
D o s a g e g r a v i m é t r i q u e de l'acide sulfurique
Principe.
Par addition de chlorure de baryum à la solution d'acide sulfurique, on
précipite quantitativement l'ion SO 4 — à l'état de sulfate de baryum suivant
la réaction :
SO4H2 + Cl2Ba — SO4Ba + 2 ClH
Héactifs.
—- solution de chlorure de baryum à 10 %.
— solution d'acide chlorhydrique à 10 %.
— solution de nitrate d'argent à 10 %.
—• alcool éthylique pur.
— éther.
Mode opératoire.
Introduire dans un bêcher 10 ml de solution d'acide sulfurique à doser,
50 ml d'eau distillée et 5 ml d'acide chlorhydrique à 10 %. Chauffer jusqu'à
ébullition tumultueuse en agitant constamment pour éviter les projections.
Faire tomber goutte à goutte 20 ml de solution de chlorure de baryum au
1/10. Prolonger l'ébullition pendant 10 mn sans interrompre l'agitation.
Laisser reposer. S'assurer que la précipitation est complète en vérifiant qu'on
n'obtient plus de précipité par addition de chlorure de baryum.
Décanter le liquide surnageant encore chaud, en le laissant écouler Ie
long d'un agitateur au-dessus d'un filtre sans cendres, lisse, placé sur un
ANNEXES 325
Calculs.
D 0,42 x P X 1 000 .
Ij = jjj g d acide sulfurique par litre.
D o s a g e de l'acide s u l f u r i q u e p a r le c a r b o n a t e de s o d i u m
Principe.
Le carbonate de sodium qui peut être facilement obtenu pur et anhydre,
est décomposé par l'acide sulfurique suivant la réaction :
Réactifs.
M o d e opératoire.
Calculs.
p _ P X 1 OQO x 49
y - 53 x V X 4y
Remarques.
— éviter d'ajouter une trop grande quantité d'hélianthine (1 goutte
suffit) car le virage est beaucoup plus facile à apprécier avec une faible colora-
tion.
—• ce procédé de dosage, d'une bonne précision, est beaucoup plus rapide
que la méthode gravimétrique. On pourra l'utiliser avantageusement pour
doser la solution d'acide sulfurique préparée par dissolution d'acide concentré,
en réservant la méthode gravimétrique pour la vérification de la solution
rajustée.
— en l'absence de carbonate de sodium, on peut à la rigueur, utiliser le
carbonate monopotassique CO 3 HK pur et anhydre de poids moléculaire = 100.
Cependant, ce corps perd très facilement son gaz carbonique. Pour obtenir
bien sec, ne pas le dessécher par chauffage à l'étuve mais le maintenir à la tem-
pérature ordinaire dans un dessiccateur jusqu'à poids constant.
S o l u t i o n n o r m a l e de s o u d e
D o s a g e de la s o u d e à l'aide d'une s o l u t i o n n o r m a l e
d'acide sulfurique
Principe.
La soude est neutralisée par l'acide sulfurique suivant la réaction :
2 NaOH + SO4H2 — SO4Na2 + 2 H 2 O.
La fin de la réaction est indiquée par le virage d'un indicateur coloré du
pH.
Réactifs.
— solution normale d'acide sulfurique.
— solution aqueuse d'hélianthine à 2 % 0 ou solution alcoolique de phénol-
phtaléine à 2 %.
Mocle opératoire.
Placer dans la burette l'acide sulfurique normal et verser dans un bêcher
10 ml de solution de soude à doser et 1 goutte d'hélianthine. Verser l'acide
jusqu'au virage au rose « pelure d'oignon ». En présence de phtaléine, l'œil
étant plus sensible à l'apparition d'une couleur qu'à sa disparition, il est
préférable d'utiliser la méthode indirecte suivante :
Mettre la soude à doser dans la burette et verser dans le bêcher 10 ml
d'acide sulfurique (N). Ajouter 20 ml d'eau distillée bouillie, 1 à 2 gouttes de
phénolphtaléine et porter à l'ébullition. Verser la soude jusqu'à coloration
rose persistante.
Calculs.
Soit V le volume d'acide (N) versé pour une prise d'essai de 10 ml de
soude à titrer. La teneur en soude sera :
V
P = yq X 40 g par litre en soude.
Remarques.
— Dans le cas de la méthode indirecte, prendre soin de bien graisser le
boisseau de la burette et de laver celle-ci soigneusement plusieurs fois à l'eau
328 ANALYSE DES EAUX USÉES
V é r i f i c a t i o n d e la s o u d e N / 1 0 a u m o y e n d e l ' a c i d e s u l f u r i q u e N / 1 0
Remarque.
La dilution de la soude (N) doit être faite avec de l'eau distillée préalable-
ment privée de gaz carbonique par ébullition.
D o s a g e de l'acide c h l o r h y d r i q u e
à l'aide d'une solution n o r m a l e de soude
Principe.
L e dosage de l'acide chlorhydrique basé sur une réaction de neutralisa-
tion, est identique au dosage de l'acide sulfurique par la soude ou par le
carbonate de sodium.
ClH + N a O H —* ClNa + H 2 O
2 ClH + CO 3 Na 2 —> 2 ClNa + CO2 + H 2 O
Réactifs.
— solution normale de soude.
—• hélianthine à 2 % 0 ou solution alcoolique de phénolphtaléine à 2 %.
Calculs.
Soit V le volume d'acide versé pour une prise d'essai de 10 ml de soude
(N), le titre de l'acide sera :
Y X 36,5 g/litre.
Calculs.
Si V est le volume de soude normale versé pour une prise d'essai de 10 ml
V
d'acide, le titre sera : X (N) et la concentration de l'acide :
y
YQ X 36,5 g/litre de solution.
S o l u t i o n d é c i n o r m a l e d'acide c h l o r h y d r i q u e
S o l u t i o n d é c i n o r m a l e de n i t r a t e d ' a r g e n t
D o s a g e du n i t r a t e d ' a r g e n t
à l'aide d ' u n e s o l u t i o n d é c i n o r m a l e d ' a c i d e c h l o r h y d r i q u e
Principe.
L'argent est précipité par une quantité connue d'acide chlorhydrique à
l'état de chlorure d'argent. L'excès de nitrate d'argent est décelé en milieu
330 ANALYSE DES EAUX USÉES
Réactifs.
— solution (iV/10) d'acide chlorhydrique.
— carbonate de calcium.
—• solution d'hélianthine à 2 °/ 0 0 .
— solution à 10 % de chromate de potassium.
Mode opératoire.
Introduire le nitrate d'argent dans la burette. Placer dans un erlenmeyer
10 ml d'acide chlorhydrique (JV/10), 1 goutte d'hélianthine et une pincée de
carbonate de calcium. Agiter jusqu'au virage de l'hélianthine au jaune
orangé. Ajouter alors 5 gouttes de chromate. Verser le nitrate en agitant
l'erlenmeyer jusqu'au virage au rouge brique.
Remarque.
Le chromate d'argent étant soluble à chaud et dans les acides, le dosage
doit se faire à froid, en milieu neutre. En milieu trop alcalin, l'argent précipi-
terait sous forme d'hydroxyde d'argent. C'est pourquoi, on neutralise l'acidité
par du carbonate de calcium et non par de la soude.
Calculs.
Soit V le volume versé pour une prise d'essai de 10 ml d'acide chlorhy-
drique (AT/10). Le titre de la solution sera :
îo fi_y\
v x Vioy
S o l u t i o n d é c i n o r m a l e de sulfocyanure d'ammonium
D o s a g e de sulfocyanure d'ammonium
à l'aide d'une s o l u t i o n d é c i n o r m a l e de nitrate d ' a r g e n t
Principe.
Le sulfocyanure d'ammonium est précipité par une quantité connue de
nitrate d'argent à l'état de sulfocyanure d'argent. Du sulfate ferrique donne
avec un excès de sulfocyanure une coloration rouge.
ANNEXES 331
Réactifs.
— solution décinormale de nitrate d'argent.
— solution d'alun de fer à 10 %.
— solution au 1/5 d'acide nitrique.
Mode opératoire.
Calculs.
Soit V le volume versé pour une prise d'essai de 10 ml de nitrate d'argent
(AT/10). Le titre de la solution sera :
D o s a g e d'une solution de p e r m a n g a n a t e
à l'aide d'une solution d é c i n o r m a l e d'acide oxalique
Principe.
Réactifs.
— Solution d'acide sulfurique pur : cet acide ne doit pas avoir de réaction
réductrice sur le permanganate. S'en assurer en constatant qu'il se produit une
coloration rose persistante par addition d'une goutte de permanganate de
potassium à une prise d'essai d'environ 10 ml d'acide.
— solution d'acide oxalique (Nf 10) : peser exactement 6,3 g de C3O4H2,
2 H 2 O chimiquement pur; dissoudre dans 1 OOO ml d'eau distillée. Vérifier le
titre par acidimétrie à l'aide d'une solution décinormale de soude en présence
de rouge de méthyle, à chaud, comme indiqué pour le dosage de la soude par
l'acide sulfurique.
Mode opératoire.
Remarque.
Calculs.
D o s a g e d ' u n e s o l u t i o n de p e r m a n g a n a t e
à l'aide d ' u n e s o l u t i o n t i t r é e de sulfate f e r r e u x
Principe.
En milieu sulfurique, le permanganate de potassium oxyde le sulfate
ferreux à l'état de sulfate ferrique suivant la réaction :
10 SO4Fe + 8 SO4H2 + 2 MnO 4 K — 5 (SO4)3 Fe 2 + SO 4 K 2 + 2 SO4Mn + 8 H 2 O
Réactifs.
— acide sulfurique concentré.
— bicarbonate de sodium.
— solution titrée de sulfate ferreux : préparée par l'une des méthodes
indiquées ci-dessous.
Mode opératoire.
Introduire dans un erlenmeyer 100 ml d'eau distillée préalablement
purgée d'air, 10 ml d'acide sulfurique concentré, une pincée de bicarbonate
de sodium et 10 ml de solution de sulfate ferreux. Verser le permanganate
de la burette jusqu'à coloration persistante par agitation.
Calculs.
Si V est le volume de permanganate versé pour une prise d'essai de
10 ml de solution décinormale de sulfate ferreux, le titre du permanganate
sera :
S o l u t i o n d é c i n o r m a l e d'hyposulfite de s o d i u m
Principe.
L e mélange d'iodure et d'iodate de potassium est décomposé quantita-
tivement par l'acide sulfurique, suivant la réaction :
5 IK + IO 3 K + 3 SO 4 H 2 —* 3 SO 4 K 2 + 3 H 2 O + 3 I2
Réactifs.
— solution décinormale d'acide sulfurique.
— solution à 10 % d'iodure de potassium exempt d'iode libre.
— iodate de potassium.
— empois d'amidon à 2 °/ 0 0 : délayer 2 g d'amidon dans 10 ml d'eau
froide. Ajouter 0,05 g de chlorure mercurique pour assurer sa conservation.
ANNEXES 335
Verser le tout par petites portions dans environ 1 litre d'eau bouillante en
agitant à chaque fois. Maintenir l'ébullition 30 mn. Après refroidissement,
compléter à 1 000 avec de l'eau distillée. Cette solution se conserve plusieurs
semaines à l'abri de la lumière en flacon brun.
Mode opératoire.
Placer l'hyposulfite dans la burette. Introduire dans un erlenmeyer
10 ml de solution d'iodure de potassium, 100 ml d'eau distillée préalablement
privée de gaz carbonique par ébullition et environ 0,2 à 0,3 g d'iodate de
potassium. Agiter jusqu'à dissolution des cristaux d'iodate. La solution
doit rester incolore. Ajouter alors 10 ml de solution décinormale d'acide sul-
furique. Verser l'hyposulfite de la burette jusqu'à coloration jaune très pâle.
Ajouter quelques gouttes d'empois d'amidon puis continuer à verser l ' h y p o -
sulfite jusqu'à décoloration complète.
Calculs.
Soit V le volume d'hyposulfite versé pour une prise d'essai de 10 ml
d'acide décinormal. L e titre de la solution d'hyposulfite sera :
S N \
V x V ÏÔ7 '
Principe.
En milieu sulfurique, l'iodure de potassium est oxydé par le permanga-
nate d'après la réaction suivante :
5 I K + 4 SO 4 H 2 + MnO 4 K —> 3 SO 4 K 2 + SO 4 Mn + 4 H 2 O + ~ I2
Réactifs.
— solution décinormale de permanganate de potassium.
— solution à 10 % d'iodure de potassium. L'iodure peut être souillé
d'iodate de potassium qui réagit en milieu acide sur l'iodure pour donner de
l'iode libre. Il faut donc s'assurer de l'absence d'iodate en ajoutant à un échan-
tillon de la solution aqueuse préparée quelques gouttes d'acide sulfurique au
1/2. Aucune coloration jaune ne doit se produire.
— acide sulfurique à 50 %.
— empois d'amidon à 2 % 0 .
Mode opératoire.
Placer dans la burette l'hyposulfite de sodium à titrer. Introduire dans
un erlenmeyer 10 ml de solution d'iodure de potassium ayant satisfait à
336 ANALYSE DES EAUX USÉES
Calculs.
D o s a g e de la s o l u t i o n d ' i o d e
à l'aide d ' u n e s o l u t i o n d é c i n o r m a l e d ' h y p o s u l f i t e de s o d i u m
Mode opératoire.
Placer l'hyposulfite dans Ia burette. Introduire dans un erlenmeyer
10 ml de solution d'iode et 20 ml d'eau distillée. Verser l'hyposulfite jusqu'à
coloration jaune pâle. Ajouter alors quelques gouttes d'empois d'amidon et
continuer le dosage jusqu'à décoloration complète.] |
Calculs.
Si V est le volume d'hyposulfite décinormal versé pour une prise d'essai
de 10 ml d'iode, le titre de la solution d'iode sera :
S o l u t i o n d é c i n o r m a l e de b i c h r o m a t e de p o t a s s i u m
D o s a g e d ' u n e s o l u t i o n de b i c h r o m a t e
à l'aide d ' u n e s o l u t i o n d é c i n o r m a l e d ' h y p o s u l f i t e
Principe.
Le bichromate de potassium en milieu acide oxyde l'iodure de potassium
suivant la réaction :
Cr2O7K2 + 6 IK + 7 SO4H2 —» (SO4)3Cr2 + 4 SO 4 K 2 + 7 H 2 O + 3 1,
Réactifs.
— solution décinormale d'hyposulfite.
— solution d'iodure de potassium à 10 % exempte d'iode libre et d'iodate.
— acide sulfurique au 1/2.
— empois d'amidon.
Mode opératoire.
Placer l'hyposulfite dans la burette. Introduire 10 ml de solution de
bichromate dans un erlenmeyer. Ajouter successivement 5 à 10 ml de solu-
tion d'iodure de potassium à 10 % , 2 ml d'acide sulfurique au demi et 100 ml
d'eau distillée. Verser l'hyposulfite jusqu'à teinte jaune verdâtre. Ajouter
alors 2 ml d'empois d'amidon et continuer le dosage jusqu'à teinte vert
clair.
Remarque.
La fin de la réaction n'est pas indiquée par la décoloration complète du
liquide en raison de la présence de sel de chrome Cr+++ dans la solution. Le
virage est cependant assez net à condition d'opérer en solution suffisamment
diluée.
Calculs.
Si V est le volume d'hyposulfite (iV/10) versé pour une prise d'essai de
10 ml, le titre de la solution de bichromate sera :
V [N\
îo x Vio/
Principe.
L e bichromate en milieu acide o x y d e une solution de sulfate ferreux en
excès à l'état de sulfate ferrique.
Cr 2 O 7 K 2 + 6 SO 4 Fe + 7 SO 4 H 2 (SO 4 ) 3 Cr 2 + SO 4 K 2 + 3 (SO 4 ) 3 Fe 2 + 7 H 2 O
Réactifs.
— solution décinormale de permanganate de potassium.
— solution décinormale de sulfate ferreux préparée à partir du sel de
Mohr SO 4 Fe, SO4 (NH 4 ) 2 , 6 H 2 O.
—- acide sulfurique concentré sans action réductrice sur le permanganate.
ANNEXES 33D
Mode opératoire.
Placer le permanganate dans la burette. Introduire 10 ml de solution de
bichromate dans une capsule en porcelaine blanche. Ajouter 100 ml d'eau
distillée bouillie, 20 ml d'une solution de sulfate ferreux (N/10) et 2 ml
d'acide sulfurique concentré. Verser le permanganate en agitant constam-
ment jusqu'à la teinte gris-violacée, regarder surtout le bord du liquide dans la
capsule. Faire un essai à blanc en l'absence de bichromate.
Calculs.
Si V est le volume de permanganate (AT/10) versé pour l'essai à blanc et
v le volume versé pour une prise d'essai de 10 ml le titre de la solution de
bichromate sera :
Principe.
En solution rendue alcaline par addition d'un bicarbonate soluble
340 ANALYSE DES EAUX USÉES
Réactifs.
— solution décinormale d'iode.
— empois d'amidon.
Mode opératoire.
Placer la solution arsénieuse dans la burette. Introduire 10 ml de solu-
tion décinormale d'iode dans un erlenmeyer. Verser l'anhydride arsénieux
jusqu'à coloration jaune très pâle. Ajouter alors quelques gouttes d'empois
d'amidon et continuer le dosage jusqu'à décoloration complète.
Calculs.
Si V est le volume de solution arsénieuse versé pour une prise d'essai
de 10 ml d'iode décinormale, le titre de la solution d'anhydride arsénieux
sera :
D o s a g e de la s o l u t i o n arsénieuse
à l'aide d'une solution d é c i n o r m a l e de p e r m a n g a n a t e
Principe.
En milieu sulfurique, le permanganate o x y d e l'anhydride arsénieux
d'après la réaction suivante :
5 As 2 O 3 - f 4 MnO 4 K + 6 SO 4 H 2 — 4 SO 4 Mn - 2 SO 4 K 2 + 6 II 2 O + 5 As 2 O 5 .
Réactifs.
— solution décinormale de permanganate de potassium.
—• solution décinormale de sulfate ferreux préparée à partir du sel de
Mohr.
— acide sulfurique concentré sans action réductrice sur le permanganate.
ANNEXES 341
Mode opératoire.
Calculs.
11. DIVERS
Solutions tampons
Les solutions tampons sont des solutions salines diluées qui présentent
a propriété de faire rétrograder la force des solutions acides ou basiques avec
lesquelles elles possèdent des ions communs.
Par un choix judicieux du sel et de la concentration, il sera possible de
fixer la force d'une solution acide ou alcaline à une valeur déterminée.
S o l u t i o n s t a m p o n s de C i a r k et L u b s
Solution A.
Solution B.
Solution de soude (N/5) : strictement ajustée, préparée avec de la soude
décarbonatée et titrée à l'aide de la solution A. Laver rapidement des bâtons
de soude, les dissoudre à saturation dans de l'eau distillée, bouillie et refroidie
à l'abri de l'air. Enfermer dans un flacon bouché avec un bouchon de caout-
chouc lavé à la soude, et laisser déposer pendant trois semaines à la glacière.
342 ANALYSE DES EAUX USÉES
Solution C.
Solution D .
Solution de phtalate acide de potassium (JV/5) :
/COOK
C6H4
6 4V-OOH
Solution E .
Solution F.
Solution double d'acide borique et de chlorure de potassium (JV/5)
acide borique 12,405 g
chlorure de potassium pur 14,912 g
eau bidistillée q.s.p 1 000 ml
F o r m u l e s de c o n v e r s i o n des densités
en d e g r é s B a u m é à I5*C
Titre et Zone de
Indicateurs Couleur au virage
solvant virage
p H de c e r t a i n e s s o l u t i o n s t i t r é e s
0/
/0 poids
g/1 mole/1
en poids spécif.
Mélanges réfrigérants
Tempéra-
Constituants constituant Poids d'eau ture obtenue
(OC)
P r é p a r a t i o n de l'eau bidistillée
BIBLIOGRAPHIE
Dans certains cas, on peut être amené à utiliser de l'eau de puits pollués.
Il nous a paru intéressant d'indiquer quelques techniques susceptibles de
permettre de procéder au nettoyage de ces puits. Ces procédés n'apportent
pas une certitude de stérilisation qui, si cela est possible, doit être vérifiée par les
méthodes habituelles.
permanganate de potassium 5 g
sulfate d'alumine 50 g
kaolin lavé 145 g
chaux vive 10 kg
eau 40 r
— Par l'iode :
Comprimés A :
iodure de potassium 10 g
iodate de potassium 1,56 g
bleu de méthylène q.s.p colorer
(pour 100 comprimés).
Comprimés B :
acide tartrique 10 g
sulfo de fuchsine q.s.p colorer
(pour 100 comprimés).
annexes 349
Comprimés C :
hyposulfite de sodium 11,6 g
(pour 100 comprimés).
Pour 1 litre d'eau à stériliser, dissoudre un comprimé A et un comprimé
B, l'iode est libéré. Après 10 mn, ajouter un comprimé C pour éliminer
l'excès d'iode.
C h l o r e et c o m p o s é s c h l o r é s
P e r m a n g a n a t e de p o t a s s i u m
Correspondance
de q u e l q u e s m e s u r e s anglo-saxonnes
avec le s y s t è m e métrique
Longueurs
Poids
Volumes
CLASSIFICATION ACTUELLE
4
Be
9,013
12
Mg
24,32
20 21 22 23 24 25 26 27
Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co
40,08 45,10 47,90 50,95 52,01 54,93 55,85 58,94
38 39 40 41 42 43 44 45
Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh
87,63 88,92 91,22 92,91 95,95 (99) 101,7 102,91
56 57 72 73 74 75 76 //
Ba La Hf Ta W Re Os Ir
137,36 138,92 178,6 180,88 183,92 186,31 190,2 193,1
-I-
88 89
Ra +Ac
226,05 227,0
58 59 60 61 62
Famille des LANTHANIDES Ce Pr Nd Pm Sm
140,13 140,92 114,27 (147) 150,43
90 91 92 93 94
Famille des ACTINIDES Th Pa U Np Pu
232,12 231 238,07 (237) (239)
ANNEXES 353
DES ÉLÉMENTS
1 2
H He
1,008 4,003
5 6 7 8 9 10
B C N O F Ne
10,82 12,010 14,008 16,000 19,00 20,183
13 14 15 16 17 18
Al Si P S CI A
26,97 28,06 30,98 32,066 35,457 39,944
28 29 30 31 32 33 34 35 36
Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
68,69 63,54 65,38 69,72 72,60 74,91 78,96 79,916 83,7
46 47 48 49 50 51 52 53 54
Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
106,7 107,88 112,41 114,76 118,70 121,76 127,61 126,92 131,3
78 79 80 81 82 83 84 85 86
Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
195,23 197,2 200,61 204,39 207,21 209,00 210 (210) 222
63 64 65 66 67 68 69 70 71
Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu
152,0 156,9 159,2 162,46 164,94 167,2 169,4 173,04 174,99
95 96 97 98
Am Cm Bk Cf
(241) (242) (243) (244)
A B
Acide carbonique (total et libre) : dosage, 94. Balance ionique (contrôle des résultats
Interprétation des résultats, 268. de l'analyse), 249.
Acide carbonique libre par détermination Baryum : dosage, 133.
graphique, 72. Bichromate de potassium : solution déci-
Acide chlorhydrique : solution décinormale, normale, 337.
329. Bioxyde de chlore : dosage, 293.
Acide chlorhydrique : solution normale, Borates (anhydride borique ) : dosage, 108.
328. Borates (anhydride borique) : interpré-
Acide phosphorique (phosphates) : dosage, tation des résultats, 269.
102. Break-Point : Détermination, 289.
Acide phosphorique (phosphates) : inter- Bromures (et iodures) dosage, 112.
prétation des résultats, 278. Butane (hydrocarbures légers), 225.
Acide sulfurique : solution décinormale, 326.
Acide sullurique : solution normale, 324. C
niques) dans les eaux usées, 311. Interprétation hygiénique d'une analyse
Diagramme en colonne (méthode de d'eau, 267.
LESCCEUR), 256. Iode : solution décinormale, 336.
Diagramme logarithmique (méthode de Iodures et bromures : dosage, 112.
SCHOELLER), 253. Iodures et bromures : interprétation des
Dureté (hydrotimétrie), détermination, 138. résultats, 274.
Duretc (hydrotimétrie), interprétation des
L
résultats, 272.
Dureté calcique : détermination, 146, Lithium : dosage , 149.
E M
P S
T U
Imprimé en France